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Série N°4 : Equations de Maxwell

Exercice 1 : Effet de peau

On se propose d’étudier le comportement d’un champ électromagnétique lors de sa pénétration dans


un conducteur électrique.

Le demi-espace (𝑧 > 0) est occupé par un milieu conducteur (cuivre) de conductivité 𝛾 ≅


6. 10 Ω m .

1. Ecrire les équations de Maxwell dans le milieu ainsi que l’équation de conservation de la charge.
2. Charge volumique 𝜌:
2.1. Déterminer l’ED vérifiée par la densité de charge volumiq
volumique.
2.2. Montrer qu’elle peut être considérée comme nulle dans le conducteur.
3. Le champ électrique varie sinusoïdalement dans le temps avec une pulsation 𝜔.
3.1. Montrer que le courant de déplacement est négligeable devant le courant de conduction 𝐽⃗.
3.2. Montrer alors que 𝐽⃗ vérifie l’ED suivante :
𝑑𝐽⃗
Δ𝐽⃗ − 𝜇 𝛾 = 0
𝑑𝑡
4. L’objectif est de chercher une densité de courant sous la forme : 𝐽⃗ = 𝐽 (𝑧)𝑐𝑜𝑠[𝜔𝑡
(𝑧 − 𝜑(𝑧)]𝑒⃗
4.1. En adoptant la notation complexe, déterminer l’ED vérifiée par 𝐽 (𝑧)).

4.2. En introduisant la quantité 𝛿 = dont on précisera la signification physique, déterminer


les expressions de𝐽 (𝑧) et de 𝜑(𝑧).
5. Déterminer les expressions des champs électrique 𝐸⃗ (𝑧, 𝑡) et magnétique 𝐵⃗ (𝑧, 𝑡).
6. Donner l’expression de la densité volumique d’énergie 𝐸 , puis déterminer sa valeur moyenne
temporelle. Comparer les contributions électrique et magnétique. Conclure
7. Déterminer la puissance moyenne transférée au conducteur à travers une surface, de longueur 𝑎
selon 𝑂𝑥 et de largeur 𝑏selon
selon 𝑂𝑦, située dans le plan 𝑧 = 0.

Exercice2: Courant de Foucault

Un conducteur de forme cylindrique, d’axe 𝑂𝑧, de rayon 𝑅 = 1𝑐𝑚 et de conductivité 𝛾 =


5.8 10 𝑆. 𝑚 est plongé dans un champ magnétique uniforme dont l’expression est :
𝐵⃗ (𝑡) = 𝐵 cos (𝜔𝑡)𝑒⃗

1. Que signifie le terme uniforme ?


2. Justifier qualitativement l’existence de courants de Foucault.
3. courant, 𝐽⃗ (𝜌, 𝑡), induit dans le conducteur.
Déterminer le vecteur densité de courant
4. Déterminer le champ magnétique 𝐵⃗ (𝑧, 𝑡) créé par ces courants de Foucault.
5. En déduire l’expression du champ magnétique régnant à l’intérieur du conducteur.

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6. Evaluer l’écart relatif maximal à l’uniformité du champ magnétique à une fréquence de 50 𝐻𝑧.

Exercice3: Magnétorésistance par induction

On considère un fil conducteur cylindrique de cuivre, de conductivité 𝛾 = 6. 10 𝑆. 𝑚 , de rayon


𝑎 = 1𝑚𝑚 et d’axe 𝑂𝑧, parcouru par un courant volumique, uniforme et variant sinusoïdalement au cours du
temps dont l’expression est: 𝐽⃗ (𝑡) = 𝐽 cos (𝜔𝑡)𝑒⃗ .

1. Déterminer le champ magnétique 𝐵⃗ (𝜌, 𝑡) créé à l’intérieur du fil.


2. Déterminer le champ électrique 𝐸⃗ (𝜌, 𝑡) induit dans le fil en posant 𝐸⃗ (0, 𝑡) = 0⃗. En déduire la
densité du courant volumique 𝐽⃗ (𝜌, 𝑡) induit dans le fil.
3. Déterminer la puissance moyenne dissipée par effet Joule dans un tronçon de fil de longueur 𝑙.

4. Quel est l’écart relatif de la résistance par rapport à sa valeur en régime stationnaire ? Evaluer
cet écart pour la fréquence du secteur.

Exercice 4 : Câble coaxial

Un câble coaxial cylindrique d’axe (𝑂𝑧) de rayon intérieur𝑎 et de rayon extérieur 𝑏, est le siege d’un
champ électromagnétique(𝐸⃗ , 𝐵⃗ ), dont l’expression en coordonnées cylindriques est :

𝐸⃗ (𝑀, 𝑡) = 𝐸(𝑟) cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) 𝑒⃗


𝐵⃗ (𝑀, 𝑡) = 𝐵⃗ (𝑟)cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)

Avec, 𝜔 = 𝑐𝑘, où 𝑐 est la vitesse de la lumiere dans le vide.

Les champs électrique et magnétique sont nuls pour 𝑟 < 𝑎et 𝑟 > 𝑏 . L’espace situé entre les cylindres
de rayon 𝑎 et 𝑏 est le vide.

1. Déterminer l’expression de 𝐸(𝑟) sachant que : 𝐸 = lim → 𝐸(𝑟).


2. Déterminer alors l’expression de 𝐵⃗ (𝑟). On donne : ∇⃗ ∧ (𝛼𝑢⃗) = 𝛼∇⃗ ∧ 𝑢⃗ + (∇⃗𝛼) ∧ 𝑢⃗
3. Déterminer les densités surfaciques de charges 𝜎 et 𝜎 , de courants 𝐽⃗ et 𝐽⃗ sur les armatures
cylindriques en 𝑟 = 𝑎 et 𝑟 = 𝑏.
4. Potentiels entre les conducteurs:
4.1. Déterminer le potentiel vecteur 𝐴⃗(𝑟, 𝑧, 𝑡) dont dérive le champmagnétique(𝐵⃗ ). On supposera
que 𝐴⃗ = 𝐴(𝑟, 𝑧, 𝑡)𝑒⃗ et on montrera que :𝐴(𝑟, 𝑧, 𝑡) = − 𝐿𝑛( )𝐸 cos (𝜔𝑡 − 𝑘𝑧) convient.
4.2. En déduire le potentiel scalaire 𝑉(𝑟, 𝑧, 𝑡) dont dérive le champ électrique 𝐸⃗ . On prendra
𝑉 = 0 en tout point du conducteur extérieur.
5. Soit 𝑈(𝑧, 𝑡) = 𝑉(𝑎, 𝑧, 𝑡) : le potentiel du conducteur intérieur à l’abscisse 𝑧 et à l’instant 𝑡 et
𝐼(𝑧, 𝑡) : l’intensité du courant électrique porté par ce même conducteur.
( , )
Montrer que 𝑍 = ( , ) est indépendante de 𝑧 et de 𝑡. Donner son expression.
6. Déterminer le vecteur de Poynting puis la puissance moyenne transférée à travers une section
droite du câble. Montrer qu’elle s’exprime simplement en fonction de 𝑍 . Commenter

Exercice 5 : Effet Meissner

Pour certains conducteurs, on observe la disparition de toute résistivité au dessous d’une certaine
température critique T (4.15K pour Hg obtenue par le hollandais Onnes en 1911). L’intérêt de la
supraconductivité a été relancée par l’obtention de Bednorz et Muller (prix Nobel 1987) de matériaux
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supraconducteurs (SpC) haute température dont les températures critiques sont supérieuresà 100K. Les
recherches continuent et l’obtention des SpC à température ambiante serait une véritable révolution
technologique dont l’impact sur l’humanité serait énorme.

On admet que, dans un SpC, le potentiel vecteur est proportionnel à la densité de courant : 𝐴⃗ = − 𝐽⃗
où 𝛿 est une constante positive.

1. En régime permanent, montrer que le champ magnétique dans le SpC vérifie l’ED :
1
∆𝐵⃗ − 𝐵⃗ = 0⃗
𝜆
𝜆 est une constante dont on précisera la dimension et que l’on exprimera en fonction de 𝛿 et de
𝜇 .
2. Dans un modèle simple, le SpC est modélisé par le demi-espace 𝑧 > 0. Dans le vide à l’extérieur du
SpC et au contact immédiat de celui-ci (𝑧 = 0 ) règne un champ magnétique, dit champ extérieur
que l’on représente à priori sous la forme 𝐵⃗ = 𝐵 𝑒⃗ + 𝛼𝑒⃗ (𝛼 𝑒𝑡 𝐵 sont des constantes)
2.1. Donner l’expressiona priori des coordonnées du champ intérieur au SpC en fonction de
𝐵 , 𝛼, 𝑧 𝑒𝑡 𝜆.
2.2. En utilisant une équation de Maxwell, Montrer que le champ extérieur 𝐵⃗ est nécessairement
tangent au SpC.
2.3. Les valeurs de 𝛿 conduisent à 𝜆 ≈ 50𝑛𝑚. Justifier la formulation suivante :
«L’effet Meissner consiste à l’expulsion du champ magnétique du volume du SpC»
3. Dans un modèle un peu plus réaliste, on considère une plaquette de SpC définie par :−𝑎 < 𝑧 < 𝑎,
avec les conditions aux limites : 𝐵(−𝑎) = 𝐵(𝑎) = 𝐵 𝑒⃗ = 𝐵⃗
3.1. Montrer que le champ magnétique à l’intérieur de la plaquette est donne par : 𝐵⃗ =
( ⁄ )
𝐵 ( ⁄ )
𝑒⃗
( )
3.2. Représenter les variations de ( )
en fonction .
3.3. En déduire que pour une plaquette ayant une largeur très supérieure à 𝜆, on retrouve le
modèle de la question précédente comme une limite dans les deux régions 𝑧 = −𝑎 + 𝜀 et
𝑧 = 𝑎 − 𝜖 (0 < 𝜖 ≪ 𝑎).

Exercice 6 : Principe du bêtatron

Le champ magnétique régnant dans l’espace est donné, en coordonnées cylindriques (𝑟, 𝜃, 𝑧) par :

𝐵 cos(𝜔𝑡) 𝑒⃗ , 𝑟<𝑎
𝐵⃗ (𝑀, 𝑡) =
𝐵 cos(𝜔𝑡) 𝑒⃗ , 𝑟>𝑎

1. Montrer qu’il existe dans l’espace un champ électrique de la forme 𝐸⃗ (𝑀, 𝑡) = 𝐸(𝑟, 𝑡)𝑒⃗ , puis
déterminer l’expression de 𝐸(𝑟, 𝑡).
2. Un électron se déplace dans le champ électromagnétique précédent. Montrer qu’il existe une
trajectoire circulaire d’axe 𝑂𝑧 si 𝐵 > 2𝐵 dont le rayon 𝑅 à préciser.

Exercice 7 : Emission isotrope

Une masse radioactive, ponctuelle, située au point 𝑂, et initialement neutre, émet à partir de l’instant
initial des particules 𝛼 dans toutes les directions de l’espace de manière isotrope. A l’instant 𝑡 > 0, la charge
électrique de cette masse est ainsi : 𝑞(𝑡) = 𝑞 𝑒 ⁄ − 1

On suppose, pour simplifier, que les particules ont la même vitesse 𝑣 .

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1. Déterminer le champ électromagnétique (𝐸⃗ (𝑀, 𝑡), 𝐵⃗ (𝑀, 𝑡))pour 𝑡 > 0. Commenter
2. Donner l’expression des sources (𝜌(𝑀, 𝑡), 𝐽⃗(𝑀, 𝑡))du champ électromagnétiquepour 𝑡 > 0.
3. Vérifier la compatibilité des résultats obtenus avec la relation locale de conservation de la charge
et avec les équations de Maxwell.
( , )
On donne : 𝑑𝑖𝑣[𝑐⃗(𝑟, 𝑡)] =

Exercice 8 : Condensateur en haute fréquence

On considère un condensateur plan dont les armatures sont deux disques de rayon 𝑎, distants de 𝑒, de
même axe 𝑂𝑧. On applique entre ces armatures une ddp sinusoïdale.

1. Dans un premier temps, on suppose que le champ électrique, dans l’espace entre les armatures
est : 𝐸⃗ = 𝐸 𝑒𝑥𝑝(𝑖𝜔𝑡)𝑒⃗ .
1.1. Déterminer la direction et la dépendance du champ 𝐵⃗ à l’intérieur du condensateur.
1.2. Déterminer l’expression de𝐵⃗ en utilisant l’équation de Maxwell-Ampère.
1.3. Le champ (𝐸⃗ , 𝐵⃗ ) est il compatible avec l’équation de Maxwell-Faraday.
2. Pour remédier à ce problème, on tient compte du champ électrique 𝐸⃗ induit par la dépendance
temporelle du champ magnétique 𝐵⃗ .
2.1. Déterminer𝐸⃗ et montrer qu’à l’intérieur du condensateur, le champ électrique est donné par :
𝐸⃗ = 1 − 𝛼 𝐸⃗ où 𝛼 est une constante à déterminer.
2.2. A quelle condition se trouve-t-on dans le cadre de l’ARQP.
2.3. Le champ ( 𝐸⃗ , 𝐵⃗ ) est-il compatible avec l’équation de Maxwell-Ampère. Comment peut-on
résoudre la difficulté qui se pose ?
3. On cherche une solution exacte du problème.

3.1. En combinant les équations de Maxwell, montrer que : ∆𝐸⃗ − = 0⃗
3.2. On cherche le champ électrique sous la forme :
𝐸⃗ (𝑀, 𝑡) = ∑∞ 𝑎 𝐸⃗ = 𝐸(𝑟)𝑒𝑥𝑝[𝑖𝜔𝑡]𝑒⃗ . Déterminer la relation de récurrence entre
𝑎 et 𝑎 . Que valent 𝑎 et 𝑎 ?
On donne : ∆𝑢(𝑟) = 𝑟

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