Virginio Baio
L’enfant au gobelet rouge!
» Tressaierai de rendre compte de la cure d’un enfant psychotique. Une
cure quia la particularité d’avoir eu liew dans une institution.
La singularité de cette institution est que les enfants psychotiques ne
suiventnni des thérapies ni des psychanalyses. A noter aussi que le directeur
thérapeutique est un psychanalyste lacanien, Sa fonction, en fait, n’est pas
{de faire appliquer le discours analytique mais de se demander s'il existe les,
conditions pour le faire appliquer. On fait alors recours 8 un travail
préliminaire qui pratiquement coincide avec la mise en acte des autres
discours dont parle Lacan.
Cela étant, il ne se vérifie pas ce qui arrive généralement dans cos
‘maisons pour enfants psychotiques oi, d'un ct, ily ales psychotogues qui
font des thérapies ou des analyses et, de l'autre, les éducateurs qui sont Ia
pour s'occuper des choses de tous les jours,
‘AT’Antenne, les éducateurs font intervenir le discours du Mattre et le
discours Hystérique. En méme temps, ils évitent toute occasion de se
trouver dans une position duelle ou imaginaire, en renvoyant l'enfant & un
tiers symbolique (fonction qui peut étre occupée soit par les réunions de
parole, soit par un tiers éducateur, soit par le renvoi d'une personne & une
autre) Le tiers, pour les éducateurs, est constitué surtout par la recherche
«un «en savoir plus sur la psychose» en Iaissant tomer lafureur de guéti.
Le discours du Mattre est déja thérapeutique du seu! fait qu'laligne le
sujet dans la chaine signifiante, 2 travers l'identfication a un S,.C’est eS,
‘qui fonctionne pourle sujet comme protection et défense contre I'angoisse,
Meme s'il morife le suet i ui offre la croyance de pouvoir échapper auVirginio Baio 50
‘déchainement de la jouissance. Le discours de I'Hystérique empche le"
discours du Maitre de se poser comme totalitaire, en introduisant pour
enfant une mobilité et une valse de signifiants grice auxquelles il est
renvoyéd’un désird unautre, Le discours universitaire, on le fait intervenir
plus particuliérement dans I’6coute des parents, auxquels on demande de
nous parler de leur enfant, C'est & travers ce discours que nous cherchons
A ouvrir une fille dans le savoir absolu de I’ Autre primordial,
Faire intervenir les quatre discours est une fagon & nous de rendre
‘opSrationnel ce que Jacques Lacan a théorisé, dans un premier temps, avec
«'inconscient structuré comme un langage» et, dans un deuxitme, avec les
quatre discours, Avec une telle intervention nous visons & faire un travail
préliminaire & un traitement possible des psychoses. Or, ce qui nous
‘surprend, "est qu'un tel travail préliminaire nous permetnon seulement de
poser un diagnostic différentiel des psychoses, mais ausside “guérir”, entre
‘uillemets, des psychoses. C’est-A-dire qu’au moins la moitié des enfants
‘qui viennent avec un diagnostic psychiatrique de psychose ne se révélent
‘pas psychotiques de structure, mais, ou bien ilssont inhibés, ou bien ils sont
fixés A une identification qui, selon les apparences et au vu du
comportement, fait penser la psychose. Nous arrivons ainsi a guérir des
psychotiques qui ne sont pas psychotiques de structure. Pour ce qui
concerne les psychotiques de structure, ils arrivent & se stabiliser dans un
certain rapport social en faisant de fagon qu’ils se construisent une
‘métaphore délirante et qu’ils répondent dune certaine fagon & une
Jouissance montifere,
Je vous parlerai de mon rapport avec cet enfant psychotique que nous
appellerons Victor, rapport oi je me suis laiss6 interpeller. Je dirais plus: je
Paiobligé Am 'interpeller. Voila, je vous le live comme cela s'est déroulé,
‘sans qu’ ’origine jae eu 1a moindre visée thérapeutique ou analytique.
Victor a six ans quand il arrive & I’Antenne, avec le diagnostic de
psychose. Ireste assis & table pendant toute la journée, en gardant ses bras
‘roisés derriére son dos, tout fait coincé entre chaise et table, Chaque fois
‘qu'il doit employer sa main pour prendre un bol ou pour donner la main &
un adult il se donne un coup de poing 2 la figure. Peu de temps aprés son
‘entrée, Victor se présente comme un enfant bless Ilse donne des coups de
ppoing sans fin, mais selon un choix: pendantun temps,c’estla joue droite,
puis, pendant un autre temps, au menton ou la joue gauche, Pendant qu'une
blessure se cicarise, une autres'ouvre, ailleurs. ly a déplacement de bles-
enfant au gobelet rouge $1
sure ou de trou. Pour garder ses mains bloguées, il garde une chaise derritre
son dos, en faisant passer ses bras de fagon Ace que lachaise lui colleau dos,
et satbteesttouta fait plisesous ke dos de la chaise. Pendant plusieursmois,
nous devons travailleravec des bottes: Victor porte sa chaise sur son dos ct
ilajoute deux bolsen métal qu'il garde en équilibre sur la chaise, Deux bols
qu'il se préoccupe de remplir d’eau a ras le bord, I porte tout cela en se
‘mettant face 2 un fauteul, replié,en position foetale. Victorreste danscette
position pendant desheures et des heures, Chaguefois qu’ unbol tombe, cela
déclenche chez Victor une gréle de cris et de coups, pus, il repart remplir
nouveau sesbols. La pice de séjour était transformée, &ce moment-R en
une espéce de piscine.
‘Victor devient enfant frappant pour! "institution I épuise terriblement
les énergies des enfants t des adultes. Toate manoeuvre inventée pour qu'il
ne se blesse pas se révele inefficace,
‘Voillule Victor que je rencontre I’Antenne, Engagé comme éducateur,
bien vite les nuits que je passe comme veilleur de nuit me font découvrir
incroyable. Victors’éndor seulement vers deux ou trois heures du matin,
apres des crises qui durent pendant des heures. Victor hurle, cogne sa tte
contre les bords du lit en fer, lance la chaise-contre les murs ou les meubles,
s’arrache les cheveux.
La vuede Victor qui se démolit est pour moi pas seulement inexplicable,
mais surtout insupportable, La seule chose qu'il me reste & faire est de
prendre laplace dela chaise pour lui garder ses mains, Comme celane-sufit
‘8s, parce qu’ ussit encore Ase blesser en se donnant des coups avec les
‘genoux ou le menton, je m’allonge sur lui en essayant de l'empécher dese
frapper avec les genoux et le menton, Chaque fois qu'il réussit &libérer un
bras, i se donne des coups tes ts violents pendant qu’il me regarde droit
dans les yeux, hurlant de toutes ses forces. Je reste dans cette position
pendant desheures et des heures, en luttant pendant qu'il essaye deme faire
tomber pour recommencer se frapper.Je ne comprendsrien ce quiesten
train de se passer, mais la seule chose & laquelle je tens est de lempécher
dese blesser. Je Iuihurle, en le regardant droit dans les yeux: «Fe ne veux
‘pas que tute frappes». Etun jour e lui hurle: «est moi qui vate frapper>.
Je lui hurle aussi que je le laisserais dts qu'il aurait arr6té de se donner des
‘coups, Je lui ai aussi crié que j'étais prét A crever mais que je ne c&derais,
pas. Les premiéres fois, apres ses grandes crises, Victor devient & nouveau
serein. I me regarde tréstranquillement, commes’ilm’interrogeait, ct ui
il’endorten gardant a chaise sure dos. Dans les moments plus difficiles,52. Virginio Baio
Victor vient dans machambre etsemet dormir dans mont. Nous sommes
ainsi & tos: lui, la chaise et moi.
‘Quelque chose change entre nous deux parti dune nuit. Cette nuit &,
pendant un énitme corps & corps avec lui, en me voyant mon bras Ievé, a
lie den profiter pour se frapper avec le bras qui restait libre, il tourne
rapidement sa tte pour éviter que je le frappe au visage. A partir de co
‘moment-Ia, Victor varéagir différemmenta ma voix. Quand je uiparleavec
‘un ton sec et coupant, il me regard Jonguement et avec insistance, C'est
pendant un de ces moments que je suis arrivé & Tui crier, en te regardant
fixement dans les yeux: Je te tue, toi», sans me rendre compte de
Vambiguité de la phrase.
‘un objet @ autre autour dun row
ILy a trois types de déplacement que Victor présente sur son corps,
cconcemant les blessures, les objets et la place de ces objets.
Pour les blessures, il commence par les pommettes, puis les oreilles, es
‘yeux, le menton, les épaules, la nuque. Vers lige de dix ans, Victor ne se
Gone plus des coups de poing et il présente seulement des cicatrices. Le
déplacement d'une blessure & une autre s'est transféré aux objets. En fait,
laconstruction assez complexe dela chaiseavec les deux bolsremplisd”eau
cestremplacée par un gobelet rouge qu'il garde toujours en équitibre sur la
tétc, aussi quand ilestsurla balangoire, en voiture, surlemantge oupendant
‘quill drt, Il est question ensuite d'une paire de chaussures qu’il porte sur
les épaules et qui font penser aux écussons des militaires. Enfin, les
demitres années, jusqu’en septembre demier, un bout d'une couverture
«agenda dont je ui avais fait cadeau et qu'il gardait sous son menton.
‘Au début, ia perte dun de ces objets, surtout les trois premiers, fait
déclencher ses crises. Aprés quelques années, il nese fache plus siun enfant
Ie lui prend, mais il va rechercher son objet, ts calmement,
Enfin, si on regarde bien, ce n'est pas objet qui compte pour Victor,
mais la place occupée par Mobjet. Si, par exemple, il ne trouve plus son
gobelet rouge, il se met sur la téte la premizre chose qu'il aa sa portée (un
Couteau, un morceau de pain) ou, faute "autre chose, son bras meme,
‘A quatorze ans, Victor présente une construction d’un trou qu'il forme
avecllepouceet! index. Mais, entre le pouceet!"index, ilabesoin dy mettre
toujours quelque chose: un peu de tissu, un fil, une miette de pain, Siles
mains, au début, croisées derritre son dos, Iui assuraient un certain
enfant au gobelet rouge 53
quilibre, dans les demitres années, il suffita Victor de garderce trou, qu'il
regarde souvent, et & travers lequel il ne semble pas regarder. N'importe
quoi qu’il fesse (Saluer quelqu’un, écrireavecunbic, garder un pinceau pour
peindre un mur), ilgarde les deux doigtsdansla méme position sans les faire
intervenir dans le travail,
La voix comme objet?
TLy a.un objet seulement qui peut faire disparaitre cette construction,
Quand aide Victor A apprendre écrire, il garde le bic en faisant avec son
pouce et "index un cercle, Dans un premier temps, il crit sij’écris en tui
gardant la main et si je accompagne avec des indications exprimées par la
voix, Dans un deuxitime moment, il écritsijele touche avecun doigtetavec
mavoix. Enfin,sijene le touche qu’avec la voir, il écrittoutseul en oubliant
de garder les deux doigts en forme de cercle,
Iarriveméme laisser tomber objets, place et cercle quand je lui dis que
‘moi aussi‘ des problémes et que j'ai besoin de son gobelet rouge. I sourit
‘en faisant passer le gobelet d’au-dessus de satéte Ala mienne, Ise passe la
rméme chose quand il me demande de le poursuivre et de me facher sur lui:
il court autour d’une table en faisant toute une série de cumulets. Quand je
suis Ia pour Mattraper et que je suis en méme temps furieux de ce qu'il fait,
il va se réfugier 2 la toilette et, en s'asseyant sur le water, il me regarde et
rit us fort en sachant que cela m’oblige & rester detiors.
En conclusion, aprés des années de crises, d'auto-mutilations, Victor
retrouve une pacification et un certain rapport avec la réalité. Quand il a
besoin de quelque chose, il se sert de la parole au liew des poings, jusqu’&
sfoccuper, dans les trois demigres années, des plus petits en tant
qu’éducateur, et faire des petits travaux comme peindre des chambres ou
travailler le bois.
Un enfant psychotique en analyse?
Dans la littérature sur la clinique nous sont présentés beaucoup de-cas
«enfants psychotiquesen analyse. Nousnousinterrogeons surlapossiblité
‘méme del application du dispositif quiest opérant dans le cas de lanévrose,
comme il est présent dans Ie texte “La direction de la cure” de Jacques
Lacan, Pour nous, il est impossible d’appliquer le dispositif comme tel &
{"enfantpsychotiqueet cela pourtroisraisons. Elles concernentlademande,54 Virginio Baio
Je transfert et Iinterprétation.
L’automutilation que Victor porte sur son corps (il serait plus exact de
parler d’ Autre-mutilation, parce que c'est de’ Autre que l'enfant voudrait
se séparer) n'est pas pour lui un symptéme dans le sens de métaphore, ot
donc déchiffrable. S"il s'agissait d'un symptme analytique, le sujet
s'interrogerat surce quiesten train de lui arriver, Griceaquoilesymptome
se précipiterait en demande. L’enfant psychotique ne demande pas, parce
4qu’A Autre ne mangue aucun signifiant.
Jamais, dans 1a littature psychanalytique, n'apparait que Venfant
attribue au thérapeute la supposition du savoir. D’autantplus dans "autisme
‘que dans lapsychoseadulte. Le thérapeute neréussit pasdcréerune énigme,
une demande, un «Qu’est-ce que I’Autre me veut», Les demandes de
enfant psychotique se réduisent constamment au niveau du besoin (il
‘prend vote main pour avoir un biscuit, owunecaresse...),C’estaucontraire
Ja mise en question du savoir totalitaire de I’Autre primordial qui nous
‘permet decconstater une lueur de prise subjective dans enfant psychotique,
Quant & I'interprétation, elle est opérante seulement si elle est en
‘connexion avec le savoir supposé, Mais nous savons que, pour l'enfant
psychotique, c'est ce savoir qui le rend malade. Or, si la fonction de
'interprétation est d’interroger le sujet dans son accommodement avec la
jouissance, dans la psychose il s‘agit au contraire, non pas d’interroger un
tel accommodement parce qu'il n'y est pas, mais de construire plut6t, de
cxéer une barritre & cette jouissance dévastatice
De quelle position opérer?
Dire que nous avons fait intervenir les différents discours, en gardant
celui de ’analyste comme extime (présent en tant qu'extérieur), ne dit pas
‘encore de quelle position nous nous sommes adressés & Victor.
L’Autre dupsychotiqueestl' Autre complet, unique, qui saitdéjace dont
enfant a besoin et Ie lui impose. C'est Autre qui parle, qui jout, qui est
persécuteur. Comment ne pas voir dans I’automutilation de Victor a
tentative d’opérer une extraction de l'objet, dans le réel?
L’€ducatcur s’estadress64 Victoren position d’ Autre quinesait pas, qui
ne jouit pas, mais qui demande et désire, C'est un Autre qui impose sa
présence, qui se pose comme témoin, comme sujet suppasé non savoi
‘supposé non jouir, un sujet, comme a dit rEcemment Colette Soler aux
Journées d’ Automne, «quise présente avec un vide oitle sujet peutloger son
Lenfant au gobelet rouge 55
appela symboliser!"excés de ouissance dansleréely.L’éducateuraimposé
sa présence, mais différemment de I’Autre du psychotique, non pas sur le
versant de la jouissance, mais sur le versant du signfiant, favorisant ainsi
enfant psychotique a sexposer & un minimum de dialectique,
L’éducateur a transform¢ ainsi I’automutilation de Victor en appel. De
plus ilacssayé de faire le suppléant del’ Autre qui parle,en se posanten tant
‘qu'autre Autre,
Le sujet psychotique dit non
I reste & définir Ia fonction de cet Autre qui ne jouit pas, L’enfant
psychotique se refuse & I’Autre parce que c'est l"Autre qui est fou. Or
éducatour dit non, non pas & enfant psychotique, mais & 1’ Autre de la
Jouissance, 41’ Autre fou, L’éducateur consent ainsi l'enfant dire non &
Ja jouissance de I’Autre en construisant une barrigre, une limite & la
Jouissance. Cola est possible si’éducateur le fait partir d’une position de
signifiant idéa, qui vient suppléer & la fonction patemelle manquante, La
fixation de la jouissance a lieu grdce & la métaphore délirante, Dans le cas,
de Victor, elle est constituée par le signifiant augue! i est arrimé (celui de
Péducateur) en articulation avec le signfiant de Pinstitution (I Antenne).
Face aux discussions sans fin sur!’ opposition entree travail réalisé dans
TTinstitution et le travail en analyse, nous trouvons au contraire que
TTinsttution peut fonctionner comme élément quiempéche les éducateurs
de tomber dans limpasse de la dialectique imaginaire et que donc, au
contraire, non seulement elle peut faciliter leur intervention, mais leur
{garantir aussi qu'il existe un travail possible en fonction dela subjectivation
de Venfant psychotique,
Pour conclure
‘Nous pouvons dire que Victor est passé d'une position autistique A une
position paranotaque. C’est-t-dire: dune position strictement duelle avec
ce que Lacan appelle’Autre primordial, Victor est passé une construction
d'un autre Autre, c’esta-dire d'un Autre qui suppléait au manque de
métaphore paternelle, Victor a trouvé une pacification et un équilibre avec
la jouissance, Cotte stabilisation est ts fragile parce que lige & la présence
de I'éducateur, mais est en train de tenir depuis quelques années, Victor
vient de partir de Minsttution, définitivement. I reste que nous ne savons56 Virginio Baio
‘pas jusqu’a quand la stabilisation qu'il atrouvée pourra durer.
NOTE
+ Conférence prononcée & Palermo le 13 novembre 1987 au Colloque de Ia
Fondation du Champ freudien,
Nicole Jaume
Le discours d’Anna
‘Anna est une petite fille de huit ans qui nous arriva avec un diagnostic
sévére de troubles de la personnalité, voire de psychose infantile grave, Ces
troubles de la personnalité consistaient essentiellement en des crises de
colére fréquentes et spectaculaires, une énurésie de jour et de nuit, et un
retard important du langage (quelques mots seulement étaient
comprétensibles).
Pendant toute ladurée de sonséjourAl’ Antenne, j'ai effectuéavec Anna
tun avail &raison d’une fois par semaine.Ce travail ne futen aucune fagon
ordre analytique, puisqu’il n'y avait pas d’interprétation de ma part. Jee
définirais plutétcomme un lieu et un temps permettant la miseen place dun
discours. Discours, car ds le départ il m’a semblé qu'Anna, dans ses
déplacements d’un objet l'autre, dansses jeux et associations, déroulait la
‘chaine d'un discours qui, bien qu’énigmatique, me frappait par salogique.
Nous n’étions pas seules dans la pice ol cela se passait ily avait un
autre enfant, B., un gargon de 17 ans avec qui je travallais aussi; vingt
minutes avec une, vingt minutes avec l'autre, Iestévident que la présence
de B. ne fut pas indifférente, elle provoquait Ia jalousie d’Anna, qui
manifestait de lacolére quandle temps ait venude travailleravec cet autre
enfant.
Dans apie, plusieurs objets ou meubles fonctionnaient comme points
stratégiques autour desquels Anna effectuait ses déplacements
unit
=n grand miroir
un saccontenant: deux draps, un petit miroir, unsacen plastique contenant