Vous êtes sur la page 1sur 448
Bre Kelsall Yves Granjon Ted aor Serge Weber ELECTRONIQUE eR eS SS eT ‘UT + Licence + Ecoles ¢ ‘eet 120 Fiches de cours 140 QCM corrigés 100 exercices corrigés eH UTE CUE Illustration de couverture : Circuit Board © Raimundas ~ Fotolia.com le. piogerme qui Bgue icone enainant spéi, prronent we Tobie crn Sin dere etuae ache ite e ‘Flere le acral meats que oso pit ula postin poe tern pour ern de, iS onc ce cer Gs cnt Poriclrenen dre Soncine (BANGER) rows osels ie ae cor Se aon eae t ores tort pa mee ‘ae, ceereneee massif du ‘Nous roppelons eee ona shotooge rerecen, pri ove Ue Cae es mri iil Ey prem pubicton tale riot [apg] tie som orn So tht expen phooea NRE) Fon, de sn ecu ov fied vag colt sn oor Gore bongs cesplatosen ds {Sten dot ayn rt On cab proteue det de cope TEC. 20, rue de Fob citadel Gamer Grane hugis, 72008 Ps), © Dunod, 2015, 5 rue Laromiguiére, 75005 Paris www.dunod.com ISBN 978-2-10-072796-4 201 le Code de lo. proptfié inelecuelle n‘eutorsant, aux termes de lance 1122.5, 2" et 3° 0}, Sune pon, qe les «copies ot reproductions shictement ‘corvées@ 'utoge privé do copita st non destnges 8 une vlotion colachve > ft, due port, que lee analyses flex coures citations dans un but exemple et Filustation, «ule représertaon ou reproduction iniégrole ou pertlle Fie sans fe consentoment de Fouieur ou de sex ayarts dro ou oyenls couse ext iliche » (on. L 122-4, Cte reprsenttion ou epzodueton, par quelque procédé que ce sol, constive- ‘ait donc une conrelaron sanetionnée parler ares 3352 et suivants dy Code dela props inelecvll Copyright € ie est n it, (© Danod. Tous reproduction no at Table des matiéres Avant-propos ‘Comment utiliser cet ouvrage ? Remerciements Chapitre | Principes généraux de l’électrocinétique Fiche | Généralités et conventions Fiche 2 Les différents types de générateurs Fiche 3 Les dipéles passifs linéaires usuels Fiche 4 Les régimes électriques dans les circuits Fiche 5 Les lois de Kirchhoff en régime continu Fiche 6 Le théoréme de Millman Fiche 7 Les ponts diviseurs Fiche 8 Le principe de superposition Fiche 9 Les théorémes de Thévenin et Norton Fiche 10 Les circuits linéaires en régime sinusoidal Fiche 11 Le modale complexe en régime sinusoidal Fiche 12 Le régime sinusoidal - Méthode Fiche 13 La puissance électrique Fiche 14 La puissance en régime sinusoidal Fiche 15 La madélisation des quadripéles 1 Fiche 16 La modélisation des quadripéles 2 Fiche 17 Les schémas équivalents des quadripoles Focus AC/DC cm Exercices Chapitre 2. Signaux et systémes Fiche 18 Lanotion de spectre Fiche 19 Le spectre des signaux périodiques Fiche 20. Le spectre des signaux non périodiques: Fiche 2]. La transformation de Laplace 1 Fiche 22 La transformation de Laplace 2 Fiche 23 La fonction de transfert d'un systéme Fiche 24 Les méthodes de résolution des problmes Focus Signaux analogiques et signaux numériques cm Exercices Chapitre 3 Les diodes Fiche 25. La conduction électrique intrinséque Fiche 26 La diode a jonction Fiche 27 Le principe de fonctionnement de la diode Fiche 28 Les caractéristiques électriques de la diode Fiche 29. La polarisation de la diode Fiche 30 La puissance dissipée dans une diode Fiche 31 Les applications des diodes 34 36 37 39 43 44 46 48 50 52 54 56 58 59 6 63 64 66 68 70 72 m4 7% Fiche 32. Le redressement double alternance Fiche 33 Les régulateurs de tension Focus Les ancétres des semi-conducteurs acm Exercices Chapitre 4 Les transistors bipolaires Fiche 34 Le transistor bipolaire Fiche 35. La polarisation d'un transistor Fiche 36 Vapproche physique de la polarisation Fiche 37 Le fonctionnement en commutation Fiche 38 Les montages & plusieurs transistors Focus Toute une gamme de transistors acu Exercices Chapitre 5 Les transistors bipolaires en régime dynamique Fiche 39 Les parameétres hybrides du transistor NPN Fiche 40 Le schéma équivalent du transistor Fiche 4] Les amplificateurs Fiche 42 Lamplificateur a émetteur commun Fiche 43. Lamplificateur a collecteur commun Fiche 44 Camplificateur a base commune Fiche 45. Le montage push-pull Fiche 45 Le montage push-pull & correction de distorsion Fiche 47 Camplificateur différentiel simple Fiche 48 La réjection du mode commun Fiche 49 Le montage Darlington en régime variable Focus Les différentes classes damplificateurs acm Exercices Chapitre 6 Les amplificateurs opérationnels en régime linéaire Fiche 50 Les caractéristiques de 'amplificateur opérationnel Fiche $1 Le fonctionnement linéaire de 'amplificateur opérationnel Fiche 52. Les additionneurs et les soustracteurs Fiche $3. Les montages évolués Fiche 54 De la théorie a la pratique Fiche 55 Les montages dérivateurs et intégrateurs Fiche 56 Loscillateur a pont de Wien Focus Quand I’électronique résout les problemes de physique acu Exercices Chapitre 7 _ Les filtres analos Fiche 57. Les diagrammes de Bode Fiche 58 Les diagrammes de Bode asymptotiques Fiche $9 Les différents types de filtres Fiche 60 Le filtre passif passe-bas du premier ordre Fiche 61 Le filtre actif passe-bande 78 80 82 83 85 87 88 90 92 94 96 98 99 101 103 104 106 108 No nz na n6 us 120 122 124 126 127 129 131 132 134 136 138 140 142 144 146 147 149 153 154 156 158 160 162 ie est n it, (© Danod. Tous reproduction no at Focus Musique! cm Exercices Chapitre 8 Les amplificateurs opérationnels en régime non linéaire Fiche 62 Le comparateur Fiche 63 Le basculement d'un comparateur Fiche 64 Le trigger de Schmitt inverseur Fiche 65 Le trigger de Schmitt non inverseur Fiche 66 Les montages astables et monostables Focus Le circuit imtégré 555 cm Exercices Chapitre 9 Les transistors a effet de champ Fiche 67 Les transistors a effet de champ a jonction Fiche 68 La polarisation des transistors JFET Fiche 69 Le schéma équivalent en régime linéaire Fiche 70 Les amplificateurs a JFET Fiche 71 Les transistors JFET en commutation Focus Le bruit de fond cm Exercices Chapitre 10 Les circuits logiques combinatoires Fiche 72. Les fonctions logiques Fiche 73. Les nombres binaires entiers Fiche 74 Valgdbre de Boole Fiche 75 Les circuits logiques combinatoires, Fiche 76 Méthode de conception d'un circuit combinatoire Fiche 77 Simplification des fonctions logiques Fiche 78 Multiplexeur, démultiplexeur Fiche 79 Encodeurs et décodeurs Fiche 80 Le comparateur Fiche 81 Uadditionneur Fiche 82 Le soustracteur Fiche 83 Les caractéristiques technologiques des circuits combinatoires Focus Ducristal de silicium 4 Yordinateur cm Exercices Chapitre 11 Les circuits logiques séquentiels Fiche 84 La logique séquentielle Fiche 85 La fonction séquentielle synchrone Fiche 86 Les registres Fiche 87 Les compteurs Fiche 88 Les machines a nombre fini a'etats Fiche 89 analyse de machines d'état Fiche 90 La synthese des machines d'état Fiche 91 Le graphe d'état pour les systemes non conditionnés. Fiche 92 Le graphe d'état pour les systémes a évolution conditionnelle 164 165 167 71 172 174 176 178 180 182 183 185 189 190 192 194 196 198 200 201 203 207 208 210 212 214 216 218 220 222 224 226 228 230 232 233, 235 239 240 242 244 246 248. 20 252 254 256 vi Fiche 93 Les caractéristiques temporelles des systémes séquentiels, Focus Fabrication d'un circuit intégré acu Exercices Chapitre 12 Les technologies des circuits numériques Fiche 94 Circuits TTL et CMOS Fiche 95 La classification des circuits numériques Fiche 96. Les circuits PLD Fiche 97 Les circuits FPGA Fiche 98 Mémoires, notions générales Fiche 99 Mémoires RAM et PROM Fiche 100 Les circuits combinatoires 4 base de RAM Fiche 101 Les machines d’états a base de mémoire et registre Focus Les nouvelles technologies mémoire acm Exercices Chapitre 13. Eléments d’instrumentation et de mesure Fiche 102 La mesure du courant Fiche 103 La mesure d'une tension Fiche 104 Loscilloscope Fiche 105 Les sondes de courant et différentielle Fiche 105 La chaine instrumentation Fiche 107 Les capteurs : principes généraux Fiche 108 Les capteurs actifs Fiche 109 Les capteurs passifs Fiche 110 Les convertisseurs analogique-numérique Fiche 11 Les convertisseurs numérique-analogique Focus Les capteurs solaires photovoltaiques acu Exercices Chapitre 14. Eléments d’électronique de puissance Fiche 112 Les composants en régime de commutation Fiche 13 Intraduction a électronique de puissance Fiche 114 Les hacheurs série et paralléle Fiche 15 Le hacheur série en conduction continue Fiche 116 Le hacheur série en conduction discontinue Fiche 117 Le hacheur paralléle en conduction continue Fiche 118 Le hacheur paralléle en conduction discontinue Fiche 119 Les hacheurs a accumulation Fiche 120 Les hacheurs a accumulation inductive en conduction continue Fiche 121 Les onduleurs et fa structure de pont en H Focus Les convertisseurs et le photovoltaigque acu Exercices Corrigés des exercices Annexes, Index 258 260 261 263, 267 268 270 272 274 276 278 280 282 284 285 287 289 290 292 294 296 298 300 302 304 306 308 310 31 313 317 318 320 322 324 326 328 330 332 334 336 338 339 341 343 429 435 g 5 4 d : Avant-propos Lélectronique est la discipline qui s'intéresse aux dispositifs électriques construits autour de la technologie des semi-conducteurs. La plupart du temps, les courants et les tensions mis en ceuvre restent de faible amplitude, excepté en électronique de puil Le traitement du signal, les automatismes, 'informatique et d’une maniére plus géné- rale, une grande partie des appareils que nous utilisons quotidiennement possédent des systémes électroniques. Que ce soit pour lt commande des processus, le traitement de information, le contrOle ou 1a mesure des phénoménes, électronique apporte des solu- tions simples, fiables et souples & un grand nombre de problémes techniques. ance. Cet ouvrage rassemble toutes les notions fondamentales de électronique : de la diode a jonction jusqu’aux systémes logiques, en passant par les montages & transistors et & amplificateurs opérationnels. I! aborde également les bases de l'électronique de puissance qui, traditionnellement, sont plutét étudiées en électrotechnique mais dont nous avons estimé qu’elles avaient leur place au sein d’un ouvrage consacré a ’électronique. Test structuré en cent vingt et une fiches et en quatorze chapitres développant chacun un théme particulier. Chaque fiche aborde un composant, un montage ou un principe. Ala fin de chaque chapitre, le lecteur pourra pousser sa réflexion un peu plus loin a Paide des focus proposés qui mettent en exergue des thématiques particuliéres. Aprés un QCM qui lui permettra de tester ses connaissances et de valider ses acquis, il pourra ensuite “entrainer avec des exercices et des problémes entigrement corrigés. Les solutions sont présentées dans leurs moindres détails en insistant systématiquement sur les méthodes 2 assimiler et sur le savoir-faire & acquérir absolument pour étre capable de résoudre n'importe quel probleme d’électronique. Chaque chapitre propose des exercices de diffi- cultés variges. II est conseillé de les aborder dans Vordre, sans chercher a briller les étapes en négligeant tel ou tel qui parait trop facile et sans succomber a la tentation de lire trop rapidement la solution. Certains de ces exercices sont de grands classiques ; d'autres sont plus originaux. Ils ont tous vocation a guider l’étudiant vers la maitrise de l'électronique et des fonctions qu'elle permet de réaliser, et de 'aider 4 acquérir suffisamment d'aisance pour aborder avec succes des problémes de plus en plus sophistiqués. L¥lectronique n'est pas une discipline extrémement compliquée pour qui 'aborde avec rigueur et méthode. Elle nécessite toutefois que le lecteur soit familiarisé avec les lois fondamentales de lélectrocinétique, que ce soit en régime continu, sinusoidal ou transi- toire. Ces notions sont rappelées dans le premier chapitre qui rassemble les principaux résultats et théorémes qu'il est indispensable de connaitre. Les prérequis de mathématiques de I’électronique ne sont pas nombreux : ils concernent analyse des fonctions réelles, le calcul différentiel et intégral et les nombres complexes. Le formulaire situ en annexe a la fin de Vouvrage regroupe toutes les formules de mathé- matiques utiles & 'électronicien. Cet ouvrage a été congu avec le souci constant de rendre I’électronique accessible au plus grand nombre. Nous souhaitons que chaque lecteur puisse y trouver les clés de sa réussite, vil De tres nombreux schémas Des renvois entre fiches Vill Comment utiliser comet incipes Fe ralecto eneraux inetique 14 chapitres auquels sont associés des bonus rd web a retrouver sur dunod.com ss ope eee eho, ne rata rs eee 120 fiches de cours Les notions essentielles avec des renvois pour naviguer d'une fiche a l'autre Des conseils méthodologiques Copyright © 2015 Dunod. cet ouvrage ? Des exercices en fin de chapitre pour réviser (corrigés en fin d’ouvrage) Des QCM en fin de chapitre pour s'auto-évaluer Des focus sur une page la fin de chaque chapitre Les réponses commentées au verso Remerciements Les auteurs tiennent & remercier trs sinc®rement les personnes suivantes pour leurs relectures et conseils tout au long de la rédaction de cet ouvrage + Sylvie Roux, professeur agrégé de physique appliquée, IUT A Paul Sabatier, départe- ment GEII, Toulouse + Frédéric Morancho, professeur des universités, université Paul Sabatier, Toulouse + Farid Meibody-Tabar, professeur des universités, Ecole nationale supérieure d’électri- cité et de mécanique de Nancy + Guy Schneider, professeur agrégé de physique appliquée, CPP - La Prépa des INP, Nancy + Yves Berviller, m technologies * Slavisa Jovanovic, maitre de confrences, université de Lorraine, faculté des sciences et technologies re de conférences, université de Lorraine, faculté des sciences et Chapitre 1 Principes généraux de l’électrocinétique Objectifs Avec les spécificités qui lui sont propres, I'électronique reste un domaine qui siintégre dans la discipline de Vélectricité générale. A cet égard, les lois, les prin- cipes fondamentaux, les théorames et les méthodes développées pour résoudre les problémes sont les mémes. Ce chapitre rassemble les outils génériques de électrocinétique qui sont utiles étude des circuits électroniques. Le lecteur y retrouvera tous les théorémes fondamentaux ainsi que les méthodes qui sont propres a chaque type de régime de fonctionnement des circuits. Généralités et conventions 1. Définitions et principes fondamentaux D'une manigre générale, tout circuit électrique peut se représenter sous la forme d'un générateur d’énergie alimentant un récepteur chargé de transformer I’énergie électrique regue en une autre forme exploitable, les deux dispositifs ant religs par des conducteurs. Tout circuit dlectrique est le sitge d'un transfert de charges entre ces deux éléments (figure 1.1), Il est couramment admis de représenter ce transfert par un flux d’électrons que l'on modélise par un courant électrique traversant les conducteurs. flux d'électrons courant / — — générateur récepteur Figure 1.1 jue (exprimé en amperes) représente la quantité de charges q (en coulombs) traversant une section donnée du conducteur par unité de temps. Les élec- lant une charge négative, la logique veut que le courant / soit représenté en sens contraire du flux d’électrons. Dans un circuit composé d'une seule boucle, le méme courant circule & chaque instant dans tout le circuit. Générateurs et récepteurs simples possédent en général deux bornes. Ce sont des dipdles Glectriques. Les dipdles générateurs sont dits actifs, ceux qui ne font que consommer de énergie sont des dipdles passifs. 2. Le générateur de tension parfait Le dipdle actif le plus simple est le générateur de tension continue parfait qui délivre une tension E constante (en volts) et l'impose au dipéle récepteur qui présente done & ses bornes la méme tension E, Le courant qui apparait alors dans le circuit dépend de E et de la nature du récepteur. Cette tension E est la différence de potentiel V, ~ Vp. La fi&che symbolisant cette différence de potentiel est dirigée vers le potentiel le plus élevé. Comme les électrons sont attirés par le point A, correspondant au potentiel le plus élevé, le courant sera naturcllement orienté, au sortir du générateur, par une fléche dirigée dans Pautre sens. Pour un circuit alimenté par un générateur de tension, on considére en général que sa borne B constitue la référence de tension pour ensemble du circuit et se trouve done au potentiel 0 V (on dit aussi a la masse). Sa borne A se trouve done au potentiel Vy = E. 201 Copyright € (© Danod. Tous reproduction non autorise est un On assimile done toute différence de poter référence, au potentiel du point X. entre un point X quelcongue et cette courant A € a génératour Se de tension pies parfait Figure 1.2 3. Conventions Dans un circuit simple composé d’un générateur de tension et d'un dipdle récepteur, compte tenu du fait que la méme tension régne aux bornes des deux éléments, et que le méme courant circule dans tout le circuit, on note que du edté du générateur, courant et tension sont représentés par des fgches dirigées dans le méme sens, alors que du cdté du récepteur, elles sont dirigées en sens contraires (figure 1.3). Par convention, nous dirigerons systéma- tiquement les fiéches des courants et des tensions dans le méme sens pour le générateur (convention générateur), et en sens contraires pour tout récepteur (convention récepteur). En regle générale, les circuits simples ne comportent qu'un seul générateur. Toutefois, certains peuvent en contenir plusieurs. Dans ce cas, si un générateur est considéré comme appartenant la partie réceptrice du circuit, c'est la convention récepteur que ‘convention générateur convention récepteur Figure 1.3 co Le respect des conventions de signes est absolument essentiel dans la résolution d'un probléme diélectricité en général et d'électronique en particulier. La plupart des erreurs, proviennent du non respect de ces régles élémentaires. On retiendra notamment quien général, on nlutilise la convention générateur que pour le générateur principal du circuit. Fiche 1 = o So 2 Fiche 1 Les différents types de générateurs 1, Le générateur de courant continu parfait Outre le générateur de tension parfait, un circuit peut étre alimenté par un générateur de courant parfait (figure 2.1). Ce dernier impose un courant / au dipdle récepteur. La tension qui apparait alors aux bornes du dipdle récepteur dépend de Jet de la nature du récepteur. Les générateurs de courant sont en général des dispositifs complexes utilisés dans des cas bien particuliers. courant / A 1 f } || tension V B génératour de courant ean parfait Figure 2.1 B vvcreane Les générateurs sont dits parfaits au sens oi la tension délivrée par un générateur de tension parfait ne dépend pas du reste du circuit. De méme, un générateur de courant parfait délivre un courant qui ne dépend pas du reste du circt 2. Le générateur de tension réel Dans la réalité, un générateur de tension nest jamais parfait. La tension qu'il délivre diminue plus ou moins selon 'intensité du courant qu'on lui soutire. Ce phénomene est dO & la superposition de diverses chutes de potentiel internes qui ne peuvent plus étre négligées lorsque le générateur est parcouru par un courant intense. On considére alors qu’un modele plus proche de la réalité consiste & associer une rési tance en série avec un générateur de tension parfait, ou une résistance en paralléle avec un générateur de courant parfait. Ces résistances sont appelées résistances internes des générateurs (figure 2.2). Si /est le courant qui circule dans le cireuit, on a: Vy — E-rl. Copyright © 2015 Dunod. (© Danod. Tous reproduction non autos est un ‘courant / génératour de tension rel récepteur Figure 2.2 3. Le générateur de courant réel De la méme manitre, un générateur de courant réel sera modélisé par la mise en parallele d'un générateur de courant parfait et d'une résistance dite interne (figure 2.3). Dans ce cas, le courant qui alimente le récepteur est plus faible que le courant délivré par le générateur parfait et dépend de la tension qui s‘installe aux bornes du récepteur. courant + / A ' 8 génératour *écepteur de courant reel Figure 2.3 4. Les autres générateurs Outre les générateurs continus qui délivrent des tensions ou des courants constants, il est trds fréquent d'utiliser des générateurs de signaux variables dans le temps et de formes variées (signaux sinusoidaux, par exemple, ou autres signaux périodiques, etc.). D'une maniére générale, on réserve les lettres majuscules pour nommer les grandeurs continues (V4, E, Ip) et les lettres minuscules pour les grandeurs variables (v,¢,,i,). Dans tous les cas, lorsqu'il s‘agit du générateur principal du circuit, on utilisera la convention générateur pour repérer le sens de la tension a ses bornes et celui du courant qu'il délivre (fléches dirigées dans le méme sens). QCM Exercices Les dipdles passifs linéaires usuels 1, Les lois de fonctionnement élémentaires ‘Trois dipdles passifs sont couramment utilisés dans les circuits électroniques. Is ont la particularité de posséder un fonetionnement qui s‘exprime sous la forme d'une équation différentielle simple, linéaire, & coefficients constants. L¥équation de fonetionnement d’un dipole Tie la tension & ses bornes et le courant qui Ie traverse. En supposant que, dans le cas le plus général, ces deux grandeurs sont variables dans le temps, les lois de fonetion- nement des trois dipdles passifs usuels sont présentées sur la figure 3.1 résistance bobine condensateur it) it) it) u(t) R ut) ut) | — di u(t)=Rit) ue)=uS u(p=iA f ittyat Résistance Ls inductance propre C: capacité ‘en ohms (0) ‘en hanrys (H) en tarads (F) Figure 3.1 2, Associations de dipdles Deux dipdles quelconques sont dits associés en série si une des bornes de l'un est relige une des bornes de autre, l'ensemble formant un nouveau dipdle. Ils sont dits asso en paralléle si les paires de bornes sont connectées deux a deux (figure 3.2) Dans le cas de association en série, les deux dipdles sont parcourus par le méme courant. La tension totale aux bornes de ensemble est égale a la somme des deux diffé- rences de potentiel aux bornes de chacun des deux dipdles. Dans le cas de association en paralléle, la méme différence de potentiel régne aux bornes de chacun des deux dip6les. En tenant compte de ces constats, on peut en déduire les régles association des diffé- rents dipoles Copyright © 2015 Dunod. (© Danod. Tous reproduction non autos est un EWE, association association on série en paraliéle Figure 3.2 En associant des résistances, on forme un dip6le qui se comporte comme une résis- tance, dont la valeur est appelée résistance équivalente, que Pon note en général Ry. Lorsque Von associe des condensateurs, on forme un condensateur équivalent de capacité C.. Lorsque deux résistances R, et R, sont associées en série, ona R, = Ry + Ry. 1 Lorsqu’elles sont associes en paralléle, on aL. = L RR RR R+ Ry Lorsque deux condensateurs C, et C2 sont associées en série, on a Lorsquiils sont associgs en paralléle, on a Cy = C, + Co. ‘Attention (On remarquera que les régles d'associations des ré: condensateurs se trouvent inversées. Les régles qui régissent Passociation de bobines sont les mémes que celles qui concernent les résistances : les inductances s’additionnent lorsque les bobines sont placées en série. Leurs inverses s‘ajoutent lorsqu’elles sont placées en paralléle ensemble des résultats présentés ici se généralisent sans probleme & Vassociation série ou parallale de m éléments différents. est possible de simplifier les circuits électriques en calculant les valeurs équivalentes, une combinaison plus ou moins complexe de dipdles. On procéde alors de proche en proche en recherchant les associations les plus simples et en réduisant ainsi pas & pas le circuit initial. Qcm Exercices Les régimes électriques dans les circuits Selon la forme de la tension (ou du courant) délivrée par le générateur qui alimente un circuit, on dit que ce circuit fonctionne selon un certain régime. 1. Le régime continu Lorsqu’un circuit est alimenté par un générateur qui délivre une tension constante, on dit quil fonctionne en régime continu. Les régimes continus font partie des régimes dits permanents ou établis. Dans un circuit fonctionnant en régime continu, toutes les tensions et tous les courants dans le circuit sont en général continus. Rappel Les grandeurs continues sont notées avec des lettres majuscules (F pour une tension, par exemple). En régime continu, un élément inductif (une bobine) n'a aucun effet. Son équation de fonctionnement montre que, parcourue par un courant constant quelconque, une bobine présente toujours une différence de potentiel nulle a ses bornes Osii = C®. di WQ=LS > wi Me Un condensateur, en régime continu, n’est parcouru par aucun courant : u(t) = lion => i() = Osiu(t) = C. Remarque Si aucun courant ne peut traverser un condensateur en régime continu, tout condensateur qui se voit imposer une tension U présente bel et bien une charge emmagasinéc Q telle que O = CU. Un condensateur parfait possede en outre la propriété de conserver cette charge emmagasinée, une fois 'alimentation U coupée. Ceci, bien évidemment, a condition qu'il ‘dire que ses deux bornes ne soient religes & aucun autre circuit. soit isolé, c' 2. Le régime sinusoidal Lorsqu’un circuit est alimenté par un générateur qui délivre une tension sinusoidale e(0) = Ey cosor, le régime sera dit sinusoidal ou harmonique. Les régimes sinusoidaux font également partie des régimes dits permanents ou établ Dans un circuit fonctionnant en régime sinusoidal, tensions et courants sont tous simusoi- daux, de méme pulsation « que la source de tension, mais présentanta priori des déphasages. 201 Copyright € (© Danod. Tous reproduction non autorise est un 3. Le régime transitoire Les régimes transitoires correspondent en général au passage d'un régime permanent & un autre régime permanent. Ces changements de régime sont la plupart du temps dus & ouverture ou a la fermeture d'un interrupteur dans le circuit ou encore & la présence de composants agissant comme des interrupteurs. et) OD a b ce Figure 4.1 Dans le circuit représenté sur la figure 4.1.a, le dipéle AB est alimenté par un généra- teur parfait de tension constante E par 'intermédiaire d'un interrupteur K. Lorsqu’on ferme linterrupteur, tout se passe comme si on passait brusquement d'un régime perma- nent e(t) = 0 a un autre régime permanent e(1) = E. Le dipdle est en quelque sorte alimenté par la tension e() (figure 4.1.b). Il suffit de considérer que Vinstant t= 0 correspond a l'instant de fermeture de rin- terrupteur. Comme un interrupteur n’est pas un élément linéaire, on préfére utiliser le modéle représenté sur la figure 4.1.b, dans lequel le circuit est linéaire (schéma sans interrupteur), mais dans lequel la forme de la tension d'alimentation n'est pas constante se présente sous la forme d'un échelon (figure 4.1.c) oO Important Les régimes transitoires peuvent intervenir aussi bien 4 Youverture qu’a la fermeture diinterrupteurs, ou encore au basculement de commutateurs. D'une maniére générale, le régime transitoire conduit toujours le systéme vers un régime permanent. Les problémes & résoudre sont en général toujours les mémes : il s'agit de déterminer tensions et courants dans le circuit, Comme celui-ci n'est pas alimenté par une tension constante ou sinusoidal, tous les courants et toutes les tensions dans le circuit seront a priori variables. La résolution des problémes d’électricité en régime transitoire se traduit en général par des équations différentielles. Les plus simples, comme par exemple les équations diffé- rentielles lingaires & coefficients constants d’ordre peu élevé se résolvent directement avec une relative facilité. Pour les autres, des outils plus performants seront nécessaires comme la transformée de Laplace, voire des méthodes numériques. barat QCM 10 Les lois de Kirchhoff en régime continu 1, Definitions + Réseau électrique : toute association simple ou complexe de dipdles interconnectés, alimentée par un générateur. + Branche : partie dipolaire d'un réseau parcourue par un méme courant. + Neeud d’un réseau : tout point du réseau commun & plus de deux branches. + Maille d’un réseau : tout chemin constituant une boucle et formé de plusieurs branches. Sur le circuit de la figure 5.1, lassociation de Rj, Ry, Ry. Ry et Rs formant le dipéle AC constitue un réseau électrique alimenté par le générateur de tension E. A, B,C et D sont les noeuds de ce réseau. Le schéma montre trois mailles. Tl en existe d'autres, par exemple, en partant du point A, on peut définir une maille qui comprend Ry, Ry et Rs, qui passe par D, puis C et qui rejoint A en incluant R, Figure 5.1 2. La loi des noeuds La somme des courants se dirigeant vers un necud est égale & la somme des courants q sortent de ce neeud, Ou encore : la somme algébrique des courants dirigés vers un neeud d’un circuit est nulle (en comptant positivement les courants dirigés vers le neeud et en comptant néga- tivement ceux qui en sortent). Cette loi exprime le fait qu’il ne peut pas y avoir accumulation de charges en un po quelconque d'un conducteur du réseau. Dans Fexemple de la figure 5.1, on pourra éerire centre autres équations : Jy = I, + I, et Ip unod. 201 Copyright © (© Danod. Tous reproduction non autos est un 3. La loi des mailles La somme algébrique des différences de potentiel le long d’une maille, obtenue en parcourant la maille dans un sens donné, est nulle. Les différences de potentiel orientées dans le méme sens que le sens de parcours de la maille sont comptées positivement, Les differences de potentiel orientées dans le sens opposé au sens de parcours de la maille sont comptées négativement. Ainsi, dans Vexemple de la figure 5.1 : Maille 1: EE, = 0 Maille 2: E, — E) - Ey = 0 Maille 3: Ey - Ey — Es = 0 Note Les lois de Kirchhoff sont présentées ici en régime continu (lettres majuscules pour les tensions et les courants). En réalité, elles restent valables quel que soit le régime. 4. La loi des nceuds généralisée F électrique quelconque, ka somme algébrique des courants entrant (ou Dh = 0 (figure 5.2). i Dans un dispos sortant négativement) dans une surface fermée est null circuit Figure 5.2 D’un point de vue pratique, cela signifie que dans un circuit complexe, on peut définir arbitrairement un contour fermé ct appliquer la loi des nocuds aux bornes de ce contour. Remarque Hest assez rare (utiliser les lois de Kirchhoff pour résoudre entidrement un probleme d'électricité. En effet, elles générent beaucoup d'équations et beaucoup d'inconnues et on leur préfere des théorémes plus puissants. W Le théoréme de Millman Le théortme de Millman permet d'exprimer le potentiel en un noeud quelconque d’un réseau en fonction des potentiels aux nceuds voisins. Il est une conséquence de la loi des neeuds et peut done étre utilisé a sa place. avantage réside dans le fait qu’on exprime des relations sans courant, uniquement 2 Vaide de tensions. En utilisant 2 la fois le théor&me de Millman et la loi des mailles, on dispose de deux outils qui permettent de résoudre pratiquement n’importe quel probleme d'électrocinétique. Considérons un noeud quelconque d'un circuit (figure 6.1). Ce neeud est reli€ & » points du circuit par lintermédiaire de n branches possédant chacune une résistance R,. Soient V; les tensions aux n points voisins du neud X. Figure 6.1 Le potentiel Vg s‘exprime en fonct suivante : mn des potentiels aux neeuds voisins de la manigre wo Sy On peut définir également la conductance d’un dipdle rés tance. Soit : ree uunité : siemens ($). Ainsi, le théoréme de Millman peut aussi s'écrire Lov, 2G 5 Dunod. right © 201! Cor (© Danod. Tous reproduction non autos est un Ce qui revient a dire que le potentiel en un neeud quelconque d'un circuit est la moyenne des potentiels aux neeuds voisins, pondérée par les conductances des différentes branches On considere le circuit de la figure 6.2 dans lequel on cherche & caleuler le potentiel au point A. application du théoréme de Millman en ce point est immeédiate. Attention : méme sila résistance R, est reliée a la masse et quelle ne correspond & aucun terme au numérateur, elle est néanmoins présente au dénominateur. A100, A,=50 e-ov(f) nwa ear Figure 6.2 Le théoréme de Millman est un outil extrémement intéressant, surtout si on le compare aux lois de Kirchhoff : + Comme il découle de la loi des neeuds mais ne met en équation que des tensions, i permet de limiter le nombre de variables introduites dans les équations. + Hpermet de cibler le calcul d’un potentiel particulier ou d’une différence de potentiels donnée en n’écrivant qu’une seule ligne de calcul, Ne pas oublier que bien souvent, on cherche la valeur d'une tension particuligre et que la connaissance de toutes les grandeurs électriques, courants ou tensions, en tout point du circuit, ne sert pas & grand chose. + Ils‘applique tout aussi bien en régime continu qu'en régime variable. + Dans le cas de circuits plus complexes que celui qui est présenté dans Pexemple précé- dnt, il suffit souvent dappliquer plusieurs fois le théoréme de Millman pour obtenir les grandeurs recherchées. Peu d’équations seront générées avec, par conséquent, moins de risque d'erreur de calcul. + Sicestun courant qui est recherché, par exemple dans une résistance, penser a utiliser le théoréme de Millman pour trouver d’abord la tension aux bornes de cette résistance. 13, Fiche 6 QCM Les ponts diviseurs 1, Le pont diviseur de tension Le circuit de la figure 7.1 représente un pont de deux résistances placées en série et alimentées par un générateur de tension parfait. Les deux résistances sont ainsi parcou- rues par le méme courant. Figure 7.1 On siintéresse au potentiel V, au point A, point commun aux deux résistances Ret Ry, autrement dit, 2 la tension aux bornes de R E Par simple application de la loi d’Ohm, on peut écrire : 1 S.. principe du pont diviseur de tension Le potentiel au point commun de deux résistances est égal a la tension qui régne aux bornes de ensemble multiplié par la résistance connectée au potentiel le plus bas et divisé par la somme des deux résistances. Le potentiel au point A est donc égal A une fraction de la tension E, d’od la dénomina- a tion de pont diviseur de tension. 6 Darron Le principe du pont diviseur de tension ne peut s'appliquer que si les deux résistances 8 sont parcourues par le méme courant. 14 5 Dunod. right © 201! Cor (© Danod. Tous reproduction non autos est un 2. Le pont diviseur de courant Le circuit de la figure 7.2 représente un pont de deux résistances placées en paralléle et alimentées par un générateur de courant parfait. Les trois dipdles sont ainsi soumis & la méme différence de potentiel U. Figure 7.2 On s‘intéresse aux valeurs des deux courants 1, et /> qui parcourent respectivement les deux résistances Rj et Ry Si on considére que la source de courant alimente Passociation en paralléle des deux résistances, on obtient, par une simple application de la loi @’Ohm : Par conséquent : oO S.. principe du pont diviseur de courant Lorsqu'une source de courant | alimente deux résistances associées en paralléle, chacune des résistances est parcourue par le courant / multiplié par la valeur de l'autre résistance et divisé par la somme des deux. Les principes du pont diviseur de tension ou de courant sont a priori tres simples mais, restent d'une utilité capitale dans bon nombre «applications. Ils permettent en effet avoir un acc’s immédiat a une grandeur électrique donnée en faisant le minimum de caleuls. Il convient toutefois de bien retenir les conditions dans lesquelles s‘appliquent ces prin- cipes, en particulier le fait que le diviseur de tension est caractérisé par la circulation du ‘méme courant dans les deux résistances. 15. 5 a a D4 Exerci 16 Le principe de superposition Dans un circuit linéaire possédant plusieurs générateurs de tension, et @ condition que ces sources soient indépendantes, tout potentie! en un point queleonque (ou tout courant dans une branche du circuit) est égal 4 la somme des potentiels (ou des courants) oréés séparément par chaque générateur, les autres générateurs étant éteints, c'est-a-dire court- reuités, Si le circuit contient des générateurs de courant, le principe reste valable si les sources sont indépendantes : on effectue les calculs avec chaque source prise séparément en remplacant les générateurs de courant par des circuits ouverts. Le principe de superposition étant une conséquence directe de la linéarité des compo- sants du circuit, il est généralisable A tout régime de fonctionnement et a tout circuit contenant uniquement des composants linéaires. Dés lors qu'un circuit contient des éléments non linéaires, par exemple des diodes, ce principe ne peut plus s‘appliquer. Il ne s'applique pas non plus au calcul des puis ances. Dans le circuit de la figure 8.1, on cherche A caleuler le courant J dans la rési D'aprés le principe de superposition, ce courant est la somme de trois courants Jy, I, et 1 cottespondant respectivement aux contributions de chaque générateur Ey, E, et Iq, On caleule alors suecessivement chaque courant en ne laissant subsister, & chaque fois, qu'un seul des trois générateurs. Avec E; seul, (figure 8.2), on a: 10 =. = 0,664. R+R, 15 Pour calculer /,, il suffit de court-circuiter £), de laisser /, éteinte (en circuit ouvert) et de «rallumer » E, pour obtenir : unod. 2 Copyright € (© Danod. Tous reproduction non autos est un = R=100 Reso a ke Eat0v Figure 8.2 Pour le calcul de /; (figure 8.3), le circuit est un simple pont diviseur de courant R, 5 hy 0,066 A. R+ ° h oo] PS [] a=s0 © Figure 8.3 ‘Au final, on fait la somme algébrique des trois courants calculés indépendamment : T= 1, + hy + fy = 0,66 ~ 1,33 + 0,066 = -0,6 A. S..... Lorsqu'on annule un générateur de tension, on le court-circuite, et lorsqu’on annule un générateur de courant, on le remplace par un circuit ouvert. Le principe de superposition ne s‘applique pas aux puissances électriques. Cela signifie que la puissance consommée par un dipéle n’est pas égale A la somme des puissances Fie 13: '4 quill consomme en provenance de chacun des générateurs. En effet, la puissance étant le produit de la tension et du courant, ce n'est pas une forme linéaire, Or, le principe de superposition est une conséquence directe de la linéarité des circuits. On pourra utiliser le principe de superposition pour déterminer courants et tensions dans les dipOles qui nous intéressent mais on ne fera le calcul des puissances qu’a la fin, une fois reconstituées les grandeurs électriques totales. Diune manitre générale, le principe de superposition ne ‘applique pas non plus en présence de dipéles non linéaires (diode par exemple). sash a5ui8 7 18 Les théoremes de Thévenin et Norton Les théorémes de Thévenin et de Norton sont sans doute les théorémes les plus puis- sants et les plus importants de I’électrocinétique. Leur maitrise permet bien souvent de résoudre des problémes complexes en un minimum de temps et en manipulant trés peu déquation 3. Le théoréme de Thévenin En régime continu, tout réseau linéaire dipolaire est équivalent 3 un générateur de tension dit de Thévenin, de force électromotrice F, et de résistance interne r (figure 9.1). La résistance r est égale & la résistance équivalente du réseau lorsque tous ses généra- teurs sont éteints. La tension Ey est égale & la tension A vide du réseau (lorsque 7 = 0 dans le circuit de la figure 9.1), 1 ! 6 | usean ue U=Esi/=0 & | (tension a vide) Figure 9.1 Remarque Puisqu'll s‘agit de déterminer un générateur de tension équivalent & un dipéle, nous employons bien évidemment la convention générateur. 4. Le théoréme de Norton Le théortme de Norton propose un autre dipdle s mple équivalent & tout réseau dipolaire En régime continu, tout réseau linéaire dipolaire est équivalent A un générateur de courant dit de Norton, de courant J et de résistance interne r (figure 9.2) égale & la résistance interne du générateur de Thévenin. La résistance r est égale & la résistance équivalente du réseau lorsque tous ses généra- teurs sont éteints. On utilise volontiers le terme de conductance interne g pour qualifier I / 5 Dunod. right © 201! Cor (© Danod. Tous reproduction non autos est un Le courant J est égal au courant de court-circuit du dipdle (courant circulant dans le dipéle lorsque Von court-circuite ses deux bornes) I=hsiU=0 (court-cirouit Figure 9.2 5. Léquivalence Thévenin - Norton Un générateur de tension de Thévenin, de force électromotrice E et de résistance interne ‘ E 7 est équivalent un générateur de Norton, de courant fy = 7 et de méme résistance imterne r (figure 9.3). Figure 9.3 Les théorémes de Thévenin et de Norton sont utiles lorsque Von recherche une gran- deur électrique particuligre, par exemple le courant dans une résistance placée dans un circuit complexe. On considére alors que cette résistance est alimentée par le reste du circuit que l'on isole ainsi et dont on cherche l’équivalent de Thévenin ou de Norton. Pour ce faire, on peut invoquer directement I'un des deux théorémes ou encore effec- tuer des transformations Thévenin — Norton et Norton — Thévenin successives jusqu’d réduire le circuit & sa plus simple expression. Toe QCM Exerci 19 Les circuits linéaires en régime sinusoidal Le régime sinusoidal constitue, aprés le régime continu, le régime électrique le plus couramment utilisé. Les éleciriciens ont introduit des modéles théoriques trés intére: sants qui permettent d'utiliser en régime sinusoidal les mémes lois et théorémes quien ime continu, Ce chapitre est consacré & une premiére approche simple grace & laquelle nous allons introduire ta notion d’impédance réelle et celle de valeur efficace, deux concepts essentiels en électronique. 1. Définitions et principes fondamentaux Létude des circuits lingaires en régime sinusoidal correspond & l'étude des réseaux électriques composés uniquement d’éléments linéaires (résistances, condensateurs et auto-inductances, notamment), alimentés par des sources de tension ou de courant sinu- soidales, Pour une source de tension, on considérera en général e(t) = Eycoseat Trés souvent, on parle également de signal sinusoidal La tension Ey représente amplitude de la tension sinusoidale (en volts), « est sa pulsation en radians par seconde. On définit & partir de ces grandeurs, les paramétres suivants f= : fréquence du signal en hertz (Hz) 2n période en secondes. Le régime sinusoidal fait partie (avec le régime continu) des régimes permanents (par opposition aux régimes variables ou transitoires). Fiche 4 q , oe Pour diverses raisons, énergie électrique est fournie sous la forme d’un signal sinu- soidal. Ceci confére & étude des circuits en régime sinusoidal un intérét primordial. : Propriété fondamentale Dans un circuit linéaire fonctionnant en régime sinusoidal, tous les courants et toutes ¥ les tensions dans le circuit sont sinusoidaux, de méme pulsation que la source d'al ‘mentation du circuit. Ces grandeurs électriques possédent des amplitudes qui dépendent bien évidemment des éléments du circuit, mais aussi de la pulsation cde la source. De plus, toutes ces gran- deurs présentent la plupart du temps des déphasages par rapport & la source principale. 20 5 Dunod. right © 201! Cor (© Danod. Tous reproduction non ate et un Par conséquent, si on considére un courant i(1) ou une tension v(1) quelconque dans le circuit, on peut écrire i(t) = Icos(cot + @)et V(O) = Vz costo + 9). Les parametres —, et @2 sont respectivement les déphasages de i(r) et de vi) par rapport A la source e(1). Pour étre plus précis, il faut les appeler « avances algébriques de phase » puisqu’ils sont comptés positivement. Lorsqu’un déphasage est négatif, il traduit donc un retard de phase. Lorsque deux signaux présentent un déphasage de 1/2, ils sont dits en quadrature de phase. S'ils sont déphasés de 7, ils sont dits en opposition de phase. / est "amplitude du courant sinusoidal i(r). V, est amplitude de la tension sinusoidale v(0). 1, @, 1) et Vs dgpendent de Eo et des valeurs des différents éléments du circuit, mais également de la pulsation Pour des raisons qui seront explicitées plus loin, on introduit, pour les grandeurs sinu- soidales, la notion de valeur efficace. On pose e(1) = Fy cost = Ey V2 coset. De méme, on a: i(t) = IygV2cos(ot + @)et v(t) = Vig V2 cos(oor + 92). Les parametres Eqs Teg & Veg Sont appelées valeurs efficaces, respectivement de e(t), (t) et v(t). 2. La notion d’impédance Lorsqu’un dipéle passif est alimenté par une source de tension sinusoidale e(r), il est parcouru par un courant i(t) sinusoidal dont Pamplitude J, peut étre déterminge par Péquation : Ey = Z+ 1, ouencore Ey = Z+ Mey ott Z représente Pimpédance (exprimée en Q) du dipole. Cette équation traduit le fait que la loi ¢Ohm sapplique en régime sinusoidal & condition de considérer les am tudes des grandeurs électriques. Pour les dipdles usuels, les valeurs des impédances sont résumées sur la figure 10.1. On remarquera que ces impédances dépendent de la pulsation de la source e(*), ce qui corrobore bien le fait que les amplitudes des courants et tensions dans un circuit en régime sinusoidal dépendent de la pulsation de la source dalimentation, R 3 L 7 e 1 22k Z=lo Figure 10.1 2i = o So ght € a Fiche 10 22 Le modéle complexe en régime sinusoidal Dés lors que les circuits étudiés comportent plusieurs dipoles, la notion simple d’impé- dance ne suffit plus. On a alors recours & une méthode plus puissante qui fait appel a la transposition pure et simple du circuit réel en un mod@le théorique basé sur les nombres complexes. 1. Les notations En considérant une grandeur électrique sinusoidale u(t), on peut écrire : u(t) = U, u(t) = R[UggV2cos(ot + ) + {Ugg V2sin (ot + 9)] = R[U,gV2e!*] V2 cos(t +p) On transpose alors Ja plupart du temps le schéma réel du sous la forme d'un modéle dit complexe, dans lequel les grandeurs sont remplacées par leurs formes complexes notées (7. Cette forme complexe est issue de l'association, a la grandeur élec- trique réelle u(t), de la fonction complexe Ugg V2e!" Comme, dans un circuit, toutes les grandeurs sont sinusoidales de méme pulsation que la source et que chacune de ces grandeurs posséde une valeur efficace, on retiendra association suivante u(t) > U = U,gel?. Dans ce modéle (qui n'est rien d’autre qu’une représentation théorique du circuit), tout dipéle linéaire posséde une impédance dite complexe Z = R + jX oi R représente sa résistance et X sa réactance. Le module de Z, noté Z correspond 4 Pimpédance réelle telle quelle est décrite dans le paragraphe précédent. Ona: Z=|Z|e Z = Zeiwe2) La figure 11.1 présente les valeurs des impédances complexes des trois dipdles passits usuels. unod. 201 Copyright © (© Danod. Tous reproduction non ate et un 2. La représentation de Fresnel En représentant le nombre complexe Z = R + jX dans le plan complexe, on obtient le diagramme dit de Fresnel (figure 11.2) qui permet d'obtenir un certain nombre de rela~ tions trés utiles. im ix) Zz x Re ° a Figure 11.2 Soit: y = argZ Ona: tany Faz VRP cosy = 8 -—_R_— et siny =X - _X Zz x Z VRE+xX? Dans le modéle complexe, tout courant i(?) ou tension u(®) dans le circuit posséde une représentation complexe ou U qui peut s‘écrire sous la forme : T = Tye! avec I-y = |I|: valeur efficace de i(t) et: Q, = arg(7) : déphasage de i(¢) par rapport a e(t). ‘ou encore : U =U ,gel® avec Ug = |O|: valeur efficace de u(r) et: @) = arg(U) : déphasage de u(t) par rapport a e(?). Autrement dit, chaque grandeur électrique du circuit (courant ou tension), possede une représentation complexe définie par : i(t) = Leg V2cos(ot + 9,) + T = Tegel ult) = Ugg N2coslot + 93) > U = Upgei®. Il suffit par conséquent de rechercher les modules et arguments des grandeurs complexes associées aux grandeurs électriques pour caractériser entigrement ces dernigres. C'est I tout l’intérét de cette représentation complexe qui nous permet dentrevoir une méthode ‘g€nérale pour résoudre n’importe quel probléme en régime sinusoidal. 2 Fiche 12 23 QCM 5 Dunod. right © 201! Cor Can 12 24 Le régime sinusoidal — Méthode 1. La transposition au modéle complexe En regle générale, étude d'un circuit en régime sinusoidal consisted identifier les expressions de grandeurs électriques, courants ou tensions, dans un montage alimenté par une source sinusoidale, par exemple e(!) = EygV2 cose. Dans le circuit représenté sur la figure 12.1.4, on cherche & déterminer expression de 1). et cI Figure 12.1 On transpose immédiatement le schéma dans sa représentation complexe (figure 12.1.b) et ‘on y applique le principe du pont diviseur de tension Rg __jkCo Ret iRCo+1 ico G- 2. Le retour au modéle temporel Nous savons dgja que la tension u() est sinusoidale de méme pulsation que e(®) puisque le circuit est linéaire. Il nous faut done trouver sa valeur efficace et son éventuel dépha- sage par rapport ae : u(r) = Ugg V2 cos(or + ). Ona: T= Uyeir = IRCO_p jRCO +1 Soit : Uy = {O| —_r oit : Uy = [O] = 0 a ary(a + jb) = arcan® + m pour a <0 a Ce sont ces propriétés qui sont couramment utilisées pour calculer les modules et arguments des nombres complexes en électrocinétique. 3. Le principe général Dans la représentation complexe, en prenant soin de considérer l'impédance complexe de chaque dipéle, les lois et théoremes fondamentaux de llectricité qui gouvernent les circuits en régime continu restent valables en régime sinusoidal : lois de Kirchhoff, théo- réme de Millman, principe de superposition, théorémes de Thévenin et de Norton. Les régles qui régissent les associations de dipdles sont également transposables au modéle complexe, Dans le schéma électrique transposé a sa représentation complexe, toutes les lois de Vélectricité valables pour le régime continu, s'appliquent aux grandeurs et variables complexes. Si la méthode présentée ici est simple dans son principe, il n’en demeure pas moins qu'elle exige une bonne maitrise de la manipulation des nombres complexes. On trou- vera en annexe, a la fin de cet ouvrage, un formulaire qui rassemble toutes les formules utiles dans ce domaine, entre autres, Il est recommandé de s‘exercer autant que de besoin afin @'acquerir la maitrise de la résolution des problémes d’électrocinétique en régime sinusoidal. 25 26 La puissance électrique Au-dela des courants et tensions, la grandeur électrique qui revét un caractére fonda- mental est la puissance électrique, directement liée au concept d’énergie. Bien souvent, les systémes électriques ont pour objet de transformer de l’énergie électrique en une autre forme d’énergie (mécanique ou thermique par exemple). Les systtmes électroniques, pour remplir leur fonction, consomment de I'énergie ou encore la dissipent sous forme de chaleur. Le dimensionnement des générateurs qui vont alimenter les circuits dépend essentiellement de la connaissance que nous avons de ces phénoménes, 1. La puissance instantanée La puissance instantanée consommée par un dipdle électrique récepteur ou fournie par un dipdle générateur (figure 13.1), quel que soit le régime de fonctionnement, est définie par p(t) = e(t)i(t). Elle stexprime en watts (W). itt) a ite) ——_ —=— et) ett) Figure 13.1 2. Lénergie dans un dipdle La notion d’énergie ne correspond pas & une grandeur instantanée. Elle représente, en quelque sorte, sur un intervalle de temps [1,;1, ]donné, la sommation de toutes les puii sances instantanées. Ainsi, l’énergie, en joules (J) consommée par un dipole récepteur (ou délivrée par un générateur) sur un intervalle de temps [#,:1) ] est définie par : E= | pitydt = fecnitay at 3. La puissance moyenne La puissance moyenne consommée sur un intervalle de temps [/):t,]] par un dipdle récep- teur ou délivrée par un dipéle générateur est définie par : 1 E (P) = —— | oar = 4 Cette puissance moyenne s’exprime, comme la puissance instantanée, en watts. La puissance moyenne consommée sur une durée infinie (de —2 420) se calcule ainsi co) if (Py = dim: or) e(thi(t) dt. 5 Dunod. right © 201! Cor (© Danod. Tous reproduction non autos est un Pour le calcul de la puissance moyenne consommée entre les instants 0 et +20, on utilisera Fexpression : r al (P)= Jing lamina 4. Le principe de la conservation de l’énergie Dans un circuit électrique formé de n dipdles récepteurs et de p dipdles générateurs, quel que soit le régime de fonetionnement, la somme des puissances fournies par l'ensemble des générateurs est égale & la somme des puissances consommeées par ensemble des dipdles récepteurs. 5. La puissance en régime continu Un circuit linéaire en régime continu ne comporte en général que des générateurs de tension ou de courant et des résistances. Dans ce régime de fonctionnement, les tensions et courants dans tout le circuit sont constants. Ainsi, la puissance instantanée consommée par une résistance en régime continu. (figure 13.2) est constante et égale & sa valeur moyenne p(t) = Ul =C® = e(f)=£,,V2eosut Figure 14.1 La source de tension continue qui délivrerait la méme puissance moyenne aurait pour E i : en valeur ea On décide d’appeler valeur efficace d'une tension sinusoidale, et on note E, E : et = S la valeur de la tension continue correspondant a la méme puissance moyenne délivrée. Tl en est de méme pour un courant sinusoidal. Ainsi, on peut écrire 0) i(0) = Ip cosloot + 9) = Ig V2 cost + 9). 9 COSOt = Exe V2 cost 2. La puissance consommeée par un dipdéle Pour un dipdle électrique récepteur fonctionnant en régime sinusoidal, présentant A ses bornes une tension e(t)=E,j;V2coset et parcouru par un courant i(1) = Iy¥2(coser +g), la puissance instantanée consommée par le dipéle a pour expression : p(t) = Explese 0089 + Ez ly COS20t + 9). 2a r 1 ‘Sur une période T = =“, la puissance moyenne est : (P) = ne J Plt) dt = Expl gp C089. 5 La quantité Ey;/aq Sappelle la puissance apparente consommée par le dipdle. Lexpression cos s‘appelle le faeteur de puissance. Comme le déphasage entre le courant et la tension, dépend a la fois de la pulsation « et du dip6le, on remarquera que la valeur de la puissance moyenne consommée peut étre fortement influeneée par le type de dipdle alimenté, ainsi que par le choix de la pulsation d'alimentation.. S..... On se souviendra que ce déphasage @p n'est rien d'autre que 'opposé de l'argument de Vimpédance complexe du dipéle. Si a a Ainsi, pour une résistance R : g = 0. On aalors : (P) = Eygleyy = RIRy-P x Pour une inductance pure ou pour un condensateur, on a 9 Dood: (P) = 0. 3. La puissance complexe Afin de disposer d'un modéle de puissance en relation avec les modéles complexes des circuits, on définit une notion de puissance complexe : , avec : E= Ey tT’ = Tye !?,conjugué deT = Iye!?. ‘On montre facilement que : P = Bagh ge? = Batley 6089 jBagleg sing = P, = iP it P,, dite puissance active, correspond a la puissance moyenne consommée dans le dipdle : P, = (P} et od P,, dite puissance réactive, correspond a la nce échangée entre la source et les éléments non résistifs du dipOle, sans qu'il y ait, en moyenne, de consommation de puissance. Résultat fondamental Lorsqu’un circuit composé d’éléments résistifs, capacitifs et inductifs, est alimenté par une source de tension sinuscidale, la puissance active fournie par le générateur (ou consommée par ensemble du circuit) correspond a la somme des puissances dissipées par les éléments résistifs du circuit. a On ne peut toutefois pas considérer que le dimensionnement d’un générateur sinu- @ soidal puisse étre calculé en se basant uniquement sur la puissance consommée par les = dipéles résistifs. En effet, méme si l’énergie captée par les condensateurs et les bobines = finit toujours par étre restituée, le générateur doit fournir, méme temporairement, cette 3 énergie. (© Danod. Tous reproduction non autos est un 30 La modélisation des quadripGles 1 Bon nombre de systtmes électroniques sont chargés de transformer des signaux. Autrement dit, ils pcuvent étre considérés comme des systémes possédant une entrée (le signal original) et une sortie (le signal transformé), La modélisation des systémes sous forme de quadripdles est alors essentielle pour disposer d'outils adaptés A cette représentation. Elle est associée & un certain nombre de méthodes que nous allons étudier dans les fiches 15 & 17. 1. Definition Un quadripéle est un circuit électrique possédant quatre bornes dont deux seront définies comme bornes d’entrée, les deux autres étant les bornes de sortie (figure 15.1). bones bomes y, de sortie dentrée Figure 15.1 Quatre grandeurs sont définies : tension d'entrée v,, courant d’entrée i,, tension de sortie v, et courant de sortie i,. v, et v, sont mesurées par rapport a des bornes de réfé- rence : une a entrée et une la sortie. Souvent, ces deux bornes n’en forment qu'une seule et constituent la masse du circuit (potentiel 0 V). orientation des courants découle du choix de la convention récepteur pour Ventrée du quadripdle et de ta convention générateur pour la sortie. Ce choix est pertinent car les quadripdles inter- viennent dans des circuits comme celui de ta figure 15.2, entrée du quadripole éant alimentée par un circuit amont, tandis que sa sortie alimente un circuit de charge. Ce circuit de charge est parfois une simple résistance. II peut s‘agir également d’un deuxigme quadripéle. Remarque importante (On ne peut parler de quadripdle qu’a la condition expresse que le port d’entrée dune part et le port de sortie d'autre part, puissent étre considérés comme des dipdles. Autrement dit, le courant sortant de la borne inférieure gauche doit étre égal i, et le courant entrant par la borne inférieure droite doit étre égal i, (figure 15.2). Copyright © 2015 Dunod. (© Danod. Tous reproduction non ate et un of t alimentation circuit du quadripéle de charge Figure 15.2 2. Les modéles de fonctionnement en régime sinusoidal Nous nous limiterons a l'étude des quadripéles en régime sinusoidal, composés unique- ‘ment d’éléments passifs linéaires (résistances, condensateurs et auto-inductances). D'une maniére générale, on supposera que les quadripdles étudiés sont alimentés, & leur entrée, par une source de tension sinusoidale ; par exemple :v,(1) = V, o¢-V2cosaar. Ai comme cela est la régle en régime sinusoidal, tous les courants et tensions dans le circuit, en particulier les courants i, et i,, ainsi que la tension v,, seront sinusoidaux, de méme Ia pulsation et le modéle complexe, par conséquent, s'impose : les grandeurs Ver Verde €t i, Seront associées & leur forme complexe (figure 15.3). Les problémes ligs aux quadripéles nécessitant la connaissance de relations entre V,.T,.V, et. nous devrons, en général, & partir de deux de ces grandeurs, déterminer les deux autres. {r i, i. Figure 15.3 3. La matrice de transfert On peut ainsi chercher & exprimer les deux grandeurs de sortie en fonction des deux grandeurs d’entrée. Si le circuit est linéaire, cette linéarité se retrouve dans les équations qui expriment V, et 7, en fonetion de V, et J, Ces deux équations peuvent aussi s’écrire sous forme matricielle et on définit ainsi la matrice de transfert (7) du quadripéle : ()-(2 8 D-@) Les coefficients 7;, sont évidemment complexes, dans le cas le plus général, Par ailleurs, ils ne correspondent pas tous a Ja méme grandeur. Ainsi, 7), est sans dimension, puisque reliant Va V,, tandis que 7,2 est homogene & une impédance complexe. Qcm Exercices 31 32 Fiche 15 La modélisation des quadripdles 2 Au-dela de la matrice de transfert introduite dans la fiche précédente, il est possible de caractériser le fonctionnement d’un quadripéle en régime sinusoidal de multiples maniéres. Plusieurs autres matrices caractéristiques peuvent étre définies : matrice impé- dance, matrice admittance et les deux matrices hybrides. D’autres nous limiterons ici uniquement & ces quatre modéles. Par ailleurs, 8 c6té de ces matrices qui traduisent les équations de fonctionnement du quadripOle, deux grandeurs absolument fondamentales seront définies i entrée et son impédance de sortie qui sont d'un intérét capital pour placer le quadripole dans son environnement externe. 1. La matrice impédance En exprimant les tensions V, et V, en fonction des courants 7, et 7,, on obtient les rela- tions suivantes dans lesquelles les Z,; sont homogenes & des impédances = Remarque Le signe moins devant 7, est introduit de manigre a pouvoir rendre compte d'une éven- tuelle symétrie dans le quadripdle, Ce signe négatif permettra alors de retrouver cette symeétrie dans la matrice. 2, La matrice admittance La matrice admittance est définie comme la matrice inverse de la matrice impédance : Fle + Have (ft Ss a eg Ve + Yaa Copyright © 2015 Dunod. (© Danod. Tous reproduction non ate et un 3. Les mati ‘es hybrides Les matrices hybrides (G) et (#7) sont définies par + road aeeln)-( 2 ot a) °G) Ay Hy 4. Limpédance d’entrée Depuis sa porte d'entrée, le quadripdle apparait toujours comme une impédance équiva- lente au circuit composé du quadrip6le lui-méme et de la charge Z, qu'il alimente. Cette impédance équivalente Z, est appelée impédance entrée. i, Onaévidemment: (H) =(G)' in ' i T- Figure 16.1 Cette définition implique évidemment la relation : ‘Attention Contrairement a une idée recue, impédance drentrée n'est pas une caractéristique Intrinséque du quadripéle : elle dépend toujours de 'impédance de la charge connectée ala sortie du quadripéle. En revanche, les matrices caractéristiques définies plus haut ne dépendent que du quadripéle et non de la charge qui lui est connectée. 5. Limpédance de sortie Si un quadrip@le est alimenté a son entrée, Fensemble du circuit, au niveau de la porte de sortie, peut étre modélisé par un générateur de Thévenin (figure 16.2). oo Figure 16.2 Ce générateur est constitué d’un générateur de tension parfait Vig placé en série avec une impédance Z,. Vig est appelée tension de sortie & vide du quadripdle puisqu’on a V, = Vo lorsque 7, = 0 (figure 6.7). Z, est appelée impédance de sortie du quadripdle. Qcm Exercices 33 STAY Les schémas équivalents 7} des quadripéles Les différents modéles du quadripdle (matrices impédance, admittance, etc., impédances entrée et de sortie) permettent de construire plusieurs types de schémas équivalents. Nous nous limiterons ici a deux schémas équivalents possibles : celui obtenu & part de la matrice impédance et celui obtenu en considérant les deux paramétres que sont les impédances dentrée et de sortie. Il s'agit, pour chaque schéma équivalent, de reproduire les équations de fonctionnement déterminées par le type de modele utilisé. En bref, il Sagit de « dessiner » les Equations. La deuxiéme partie de cette fiche sera consacrée & l'association de plusieurs quadri- péles selon les modes série, paralléle et cascade. Les différents mod@les du quadripdle (matrices impédance, admittance, etc., impé- dances d’entrée et de sortie) permettent de construire plusieurs schémas équivalents. BD. ccanena Un schéma équivalent ne représente pas la réalité du circuit. Il correspond a un schema, théorique simple qui posséde les mémes équations de fonctionnement. 1. Le schéma équivalent a partir de la matrice impédance ule ~ Zak, Te Les équations : . se traduisent par le schéma de la figure 17.1. 21 Figure 17.1 2. Le schéma équivalent a partir des impédances que les impédances d'entrée et de sortie dépendent de la charge connectée a la sortie et du générateur connecté & Fentrée, il est possible de proposer un schéma équi faisant intervenir ces deux parametres (figure 17.2). Figure 17.2 34 Copyright © 2015 Dunod. (© Danod. Tous reproduction non ate et un 3. Lassociation de quadripdles Lassociation en paralléle consiste 4 relier les bornes des deux quadrip6les deux & deux, afin de constituer un nouveau quadrip6le (figure 17.3). Dans ces conditions, les matrices admittances s'ajoutent et le nouveau quadripéle est tel que (Y) = (Y") +(¥"). Figure 17.3 Dans l'association série (figure 17.4), les matrices impédances s’ajoutent : (Z) = (Z') + (2"). Figure 17.4 Lorsque deux quadripdles sont associés en cascade (figure 17.5), la matrice de transfert équivalente (T) est égale au produit de la matrice de transfert du second, soit (7"), par celle du premier, soit (T’) : (T) = (T")-(T'). Figure 17.5 B vvocvan La mutt n matricielle n’est pas commutative et le quadripéle résultant de la mise en cascade de deux quadripéles dépend de 'ordre dans lequel ils sont places. Par ailleurs, les régles d’association ne sont valables que si le systéme résultant reste modélisable en tant que quadripdle. Qcm Exercices Fiche 15 35 2015 Dunod Copyright € 2 Chapitre 3 36 Non, iIne s‘ait pas de parler ici du groupe de rock mondialement conn mais de courant alternatif(AC: Alternating Current) et de courant continu (DC : Direct Current). Laplupart des systemes électroniques fonctionnent en étant alimentés pardes tensions continues mais la production d’électricité, son transport et sa distribution jusqu‘aux prises de courant se fait majo- ritairement sous forme sinusoidale. Les centrales convertissent une énergie thermique, mécanique, hydraulique, ete. en énergie électrique en agissant sur des machines tournantes appelées alternateurs. Larotation de ces machines, quisonten quelque sorte des moteurs électriques fonctionnant al'envers, fabrique naturellement, par effet électromagnétique, des signaux cycliques, autrement dit alternatifs. Les premiers réseaux électriques qui sont apparus en France et aux Etats-Unis dans la seconde moitié du XIX? siécle acherinaient des tensions continues produites par des dynamos, machines & courant continu créées en 1869 par Zenobe Gramme, inventeur belge, Tovtefois, utilisation de|'électricitén‘est possible que dans un rayon de quelques kilometres autour du dispositif de production et les puissances délivrées ne permettent pas un usage industriel Lorsque Nikola Tesla, quitravaillait pour Georges Westinghouse, invente|'alternateur triphasé en 1892, il donne le coup de grace aux défenseurs du courant continu, parmi lesquels igure Thomas Edison. La ville de Buffalo choisit en 2836 la solution proposée par Tesla et Westinghouse pour alimenter 'indus- trie locale & partir d'une centrale hydraulique installée surles chutes du Niagara. Le courant alternatif stimpose alors durablement comme le meilleur moyen de produire et transporter 'électricité sur de longues distances. Aujourd'hui, les réseaux de distribution d'électricité qui acheminent énergie depuis les centrales de production jusque dans chaque foyer ov chaque usine sont des systemes extrémement complexes au sein desquels s‘interconnectent des éléments tels que lignes haute tension, transformateurs, réseaux secondaires, etc. Ladaptation en temps réel de la capacité de production & la consommation de I’en- semble des usagers est en soi un veritable défi technologique permanent. Certains appareils domestiques fonctionnent directement & partir de la tension alternative déliveée par les prises de courant en 230 V, comme par exemple ceux qui sont équipés de moteurs ou de résis- tances chauffantes, En revanche, un grand nombre de dispositifs nécessitent une tension continue: ordinateur, amplificateurs audio, chargeurs de téléphone, téléviseurs, etc. Il est alors nécessaire de convertir la tension sinusoidale délivrée par le secteur en une tension constante de valeur appropriée. Crest leréle des alimentations intégrées & ces appareils qui, d'une maniére générale, sont composées d'un transformateur (pour obtenir une tension sinusoidale d'amplitude moins élevée que celle fournie parle réseau), d'un redresseur (pour convertirle signal variable en un signal possédant une composante continvel, d'un filtre (pour isoler cette composante continue) etd’un régulateur de tension (pourassurer Une totale stabilité & la tension continue ainsi produite). Copyright © 2015 Dunod. (© Danod. Tous reproduction non autorise est un Ml 1.2 13 14 15 1.6 7 18 (OL our chaque question, cocher la ou es réponse) exact(s (es réponses sont au verso). Dans un circuit électrique simple alimenté par un générateur de tension continue parfait: 1 av les électrons circulent toujours vers la borne positive du générateur 1 bile courant électrique circule vers la borne négative du générateur 1 c.le courant est imposé au circuit par le générateur Lorsque deux résistances sont placées en parallele = 1 a. leurs résistances s'ajoutent 1 b. leurs conductances s'ajoutent 1 c.leurs résistances se multiplient LLunité d'inductance propre d'une bobine est : 1 ale farad 1 ble siemens 0 cle henry Le théoréme de Millman est une conséquence directe 1 a.de la loi des mailles 1 bide la lol des neuds 1c. du théoréme de Thévenin Limpédance d'une bobine : 11 acest proportionnelle a son inductance propre 1b. dépend de la pulsation du signal qui la traverse Cc. dépend de amplitude du courant qui la traverse Laquelle ou lesquelles de ces trois équations est (sont) par nature fausse(s) : Dad = Uyer RCO BREo + DG Uyge? = Ugy costut + 9) O baie) Un dipéle est alimenté par une source de tension sinusoidale. La puissance active : 11 acest celle qui est dissipée dans les éléments résistifs du dipdle 1 b.est la puissance moyenne consommée par le dipdle 1 est la puissance moyenne fournie par le générateur Lorsque deux quadripdles sont associés en cascade : 1 a. leurs matrices impédance s'ajoutent 11 bi leurs matrices de transfert se multiplient 1 c.leurs matrices admittances se multiplient 37 38 Réponses 1.2 13 14 15. 1.6 17 1.8 ‘a.et b. Le courant est imposé a la fois par le générateur mais aussi et surtout par le circuit qui lui est connecté. b. La réponse a concere l'association en série de deux résistances. Rappelons que la conductance est égale a Vinverse de la résistance et dans le cas d'une association en paral- lle, ce sont bien les inverses des résistances qui s'additionnent. . Le farad est lunité de capacité. Le siemens est lunité de conductance. b. Voir fiche 6. ‘a. et b. Lexpression Z = Lo montre effectivement que ce sont les deux premiéres proposi- tions qui sont correctes. b. et c. Ne pas mélanger modéles complexes et représentations temporelles. Les deux sont associés mais il ne peut y avoir égalité entre eux. La seule écriture correcte est celle qui correspond a la proposition a dans laquelle la forme complexe d'une tension est bien égale lun nombre complexe. a., b. et c Les trois propositions sont exactes. Voir fiche 14. a. Voir fiche 17. Copyright © 2015 Dunod. EXERCICES Les corrigés sont regroupés en fin d’ouvrage (p. 344). 1.1 Le schema de la figure ci-dessous représente une association de quatre résistances, Déterminer Ja résistance équivalente du dipdle AB ainsi formé par cette association, R=100 —-R=600 1.2 Sur le schéma de la figure ci-dessous, déterminer la tension U inconnue. E5V 120,34 A-82 A B u=? 1.3 Sur le schéma de Ta figure ci-dessous, déterminer la tension U inconnue. E-15V 1=0,14 R=3900 a 8 u=? 1.4 On considére le montage représenté sur la figure ci-dessous. On cherche & déterminer la condition sur les quatre résistances Rj, Ry, Rs, Ry, de maniére a ce que le courant J dans R; soit nul. En considérant que J est nul, déterminer expression de V. Puis déterminer expression de Vg. En déduire la condition recherchée, (© Danod, Tous reproduction non antorie et un 40 1.5 Déterminer le générateur équi la figure ci-dessous. lent de Thévenin (Ey et R.,) du dipole AB représenté sur 1.6 Calculer rimpédance complexe puis réelle du dipdle de la figure ci-dessous, supposé alimenté par une source de tension sinusoidale de pulsation égale & « = 500 rad «5 1.7 Da 3s le circuit de la figure ci-dessous, déterminer Fexpression de u(t). On donne : e() = E,g V2 cose. “O, 1.8 Déterminer expression du courant i(¢) circulant dans la résistance R dans le circuit repré= senté sur la figure ci-dessous. On utilisera le théoréme de Millman afin de déterminer, dans un premier temps, la diffrence de potentiels aux bornes de cette résistance. On donne : e(1) = E,y V2 cose. att) Copyright © 2015 Dunod. (© Danod, Tous reproduction non antorie et un 1.9 La figure ci-dessous représente un montage de Boucherot possédant, lorsqu’il est alimenté par une source de pulsation appropriée, une propriété tres intéressante, Calculer la pulsation de résonance « pour laquelle la valeur efficace du courant dans la résistance Rest maximale. Calculer Pexpresson du rapport Q = -PL pour cette pulsation F, ot Calculer la valeur efficace du courant circulant dans la résistance R pour cette méme pulsation. On donne : Egy = 10V, C= 8,2 uF, L = 7mH, R = 15009. 1.10 Le montage de la figure ci-dessous représente un générateur réel de tension continue (force électromotrice EF et résistance interne r) qui alimente une résistance variable R. Calculer la puis- sance P dissipée dans la résistance R. Pour quelle valeur de R cette puissance estelle maximale ? 1.11 Dans le schéma de la figure ci-dessous, un dipdle AB est alimenté par un générateur parfait de tension sinusoidal. Calculer Ia puissance active et la puissance réactive consommées dans le dipéle, Dans un second temps, on place un condensateur en paralléle avec le dipdle AB. Calculer a valeur de C qui permet d’annuler la puissance réactive consommée par ce nouveau dipdle AB. 41 $ ry EA a 3 Cor 42 1.12 Dans te schéma de la figure ci-dessous, déterminer la puissance moyenne < P > dissipée dans la résistance R. Calculer la puissance complexe et montrer que la puissance active dissipée dans le dipole AB correspond bien a la puissance moyenne < P >. A t}-& V2eost 1.13 Un quadripéle quelconque possédant une impédance de sortie purement résistive Z, = R, est alimenté par une source de tension sinusoidal. On effectue une mesure de la valeur efficace de la tension de sortie a vide : soit Vi, . On relie ensuite les bones de sortie de ce quadripéle & tune résistance de charge R, variable, On ajuste R, de maniére & mesurer une valeur efficace de Yi 4 0, Montrer que cette valeur de R, est égale & Pimpédance de sortie O_| [olf Te la tension de sortie ¢ R, du quadrip6le. right © 201! c Chapitre 2 Signaux et systemes Objectifs Les systémes électroniques ont la plupart du temps vocation a traiter des signaux, autrement dit a capter, transformer, transmettre des informations qui se présentent comme des fonctions du temps, en général des tensions ou des courants. Le traitement des signaux fait appel bien souvent a des méthodes de modélisation particuligres. Ainsi l'approche fréquentielle de la description des signaux revét un aspect fondamental. Il en est de méme pour des modales de type transformée de Laplace qui séduira sans aucun doute le lecteur quant & sa facilité de mise en ceuvre. Sans rentrer dans de longs développements théoriques, ce chapitre présente les outils de modélisation les plus couramment utilisés pour aborder le fonctionne- ment de la plupart des systémes électroniques. La notion de spectre Bon nombre de systémes électroniques ont pour vocation de traiter des signaux qui sont porteurs d’informations. La représentation temporelle de ces signaux n’est pas, pour ce faire, la caractérisation optimale et on lui préfére en général une représentation fréquen- tielle grace & laquelle on décrit ces signaux selon leur spectre 1. La représentation fréquentielle d’une sinusoide On peut décrire naturellement un signal sinusoidal, notamment une tension, par son équation temporelle, par exemple e(1) = Asinot. On peut tout aussi bien évoquer les mémes informations en disant simplement qu'il s‘agit d’une sinusoide d’amplitude A et de fréquence @ / 2. Dans ces conditions, on peut, au lieu de représenter Pévolu- tion temporelle du signal, représenter un unique point de coordonnées [Ae / 27]. La figure 18.1 représente, & gauche, le graphe tempore! du signal et & droite, son graphe fréquentiel qui se résume en un unique point. En fait, on trace une raie pour mieux matérialiser Vinformation amplitude Figure 18.1 2. La représentation fréquentielle d’un signal composé Le signal s(t) = A\sinayt + A, sine, composé de la somme de deux sinusoides peut étre représenté en portant uniquement, dans le graphe amplitude - fréquence, les deux points (ou plutat les deux raies) de chacune des deux sinusoides (figure 18.2). 2015 Remarque "Nous perdons information de deéphasage a Vorigine entre les deux sinusoides. Toutefois, les applications pour lesquelles nous avons besoin d'introduire cette représentation fréquenticlle ne nécessiteront pas obligatoirement cette information. Par conséquent, sa perte ne doit pas susciter d’inquitude. yright © 44 5 Dunod. right © 201! Cor (© Danod. Tous reproduction non autos est un @ Be a Figure 18.2 3. Le spectre d’un signal quelconque Par analogie avec les spectres lumineux composés de raies de lumidre, la représentation fréquentielle est appelée spectre du signal. Le spectre d'un signal est la description de Ja maniére dont il se décompose en signaux élémentaires (ci-dessus des sinusoiides). En régle générale, on utilise plutdt une décomposition du signal selon une base de fonctions élémentaires e/* = ef?*F Ainsi, le spectre dun signal sinusoidal s(t) = Acoso correspond au graphe de la elt 4 ese figure 18.3, puisque s(¢) = Avosea = AS amplitude Figure 18.3 Remarque Pourquoi avoir choisi une telle base de décomposition ? Pour une raison tres simple : le ‘mathématicien frangais Joseph Fourier a démontré que presque tous les signaux pouvaient se décomposer en une somme de signaux de ce type. A partir de maintenant, nous n’envi- sagerons plus aucun spectre sans qu'il ne correspond une décomposition selon une base de fonctions élémentaires e/ = @!?*!, La notion de spectre d'un signal est indissociablement lige au fait que l'on décrit souvent le fonctionnement des systémes électroniques selon leur comportement fréquentiel. Pour bien comprendre F'intérét d'une telle représentation, imaginons simplement un syst¢me capable de filtrer les signaux qu’on Ini injecte & son entrée en laissant par exemple passer les signaux de basse fréquence tandis qu'il élimine les signaux de haute fréquence. La connaissance combinge du spectre du signal d'entrée et du comportement fréquentiel du systéme permet de déterminer immeédiatement ce qu‘il restera de ses composantes fréquenticlles une fois traité par le filtre. QCM Exerci 45

Vous aimerez peut-être aussi