RPP 2011 Edition 2012

RECUEIL DE
PRESCRIPTIONS
AU PERSONNEL 2011
ÉDITION 2012
DIRECTION PRODUCTION INGÉNIERIE

Recueil de Prescriptions
au Personnel 2011
Édition 2012
! AVERTISSEMENT
AU LECTEUR
• Cette version du Recueil est ultérieure

à l'édition du RPP 2011
• Les pages 37 - 38 - 39 - 40 - 71- 75 ont

été modifiées pour prendre en compte
les évolutions introduites par la
NFC 18-510.
• La valeur du débit de dose de la ZS a

été corrigée en page 208.
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En cas de perte ou de détérioration, il sera remplacé sur simple demande.
3 Recueil de Prescriptions au Personnel

AVANT-PROPOS
Le présent recueil de prescriptions s’adresse au personnel d’Électricité de France mais
également des entreprises extérieures intervenant dans les centrales de production
d’électricité et les entités associées de la Direction de la Production Ingénierie.
Il donne les règles fondamentales de sécurité des personnes à observer pour toute activité
(intervention de maintenance ou acte d’exploitation) sur tout ouvrage (mécanique,
thermique ou électrique) de production ou annexe, dans toute la zone géographique
placée sous la responsabilité du Chef d’Établissement.
Ces règles fondamentales découlent des textes réglementaires qui régissent ce type
d’activité. Ce recueil de prescriptions est complété par le référentiel radioprotection
de la DPN, le référentiel RP de la déconstruction et, pour les activités sur les ouvrages
électriques, par l’UTE C18-510.
Dans ce recueil, qui se veut un document pratique d’application, les

prescriptions (qui énumèrent des ordres à ne pas transgresser) figurent
sous la forme d’alinéas.
il est prescrit
à tel ou
tel acteur :
il est interdit
à tel ou
tel acteur :

SOMMAIRE
Le contenu de ce recueil doit être complété dans un certain nombre de domaines et,
chaque fois que cela est nécessaire, par des consignes et notes d’organisation propres
à chaque établissement.
Ce recueil ne se substitue ni au Code du travail ni aux différents référentiels internes

à l’entreprise.
Le respect de ces prescriptions exige que les responsabilités des différents acteurs soient
clairement définies, pleinement perçues et assumées par chacun. Ainsi, les rôles confiés
ne doivent en aucun cas imposer à qui que ce soit une tâche qui dépasse ses capacités.
Il appartient à l’employeur de préparer chacune des personnes aux responsabilités en
matière de sécurité qu’elle aura à assumer au moyen d’une formation préalable (théorique
et pratique).
Enfin, la prévention des accidents passe par une analyse approfondie des risques et une
qualité soutenue de la préparation du travail, ainsi que par le dialogue entre les différents
acteurs concernés, préalablement à toute intervention sur les ouvrages.
Si, malgré toutes les précautions prises, un salarié identifie une situation de travail dont
il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour
sa vie ou sa santé ou constate une défectuosité dans les systèmes de protection, il doit
immédiatement signaler les faits et il peut se retirer d’une telle situation, en application
du droit d’alerte et de retrait.

Sommaire
Prescriptions de sécurité
pour les activités de maintenance
Acteurs
01. Chantier 14
1.1. Définition 14
1.2. Organisation du chantier 14
1.3. Travaux avec des spécialités différentes 14
1.4. Chantiers simultanés 15
1.5. Travaux de grande étendue 15
1.6. Cas particulier des travaux concentrés sur une même zone
réalisés par une même entreprise ou groupement d’entreprises 15
02. Chargé d’Exploitation 18

2.1. Définition 18
2.2. Mission 18
2.3. Responsabilités 19
03. Chargé de Consignation 20

3.1. Définition 20
3.2. Mission 20
3.3. Coordination des mises sous régime 21
04. Chargé de Travaux 22

4.1. Définition 22
4.2. Mission 22
4.3. Chargé de Travaux Superviseur 25
4.4. Changement de Chargé de Travaux 26
05. Chargé d’Interventions Immédiates 28

5.1. Définition 28
5.2. Mission 28
5.3. Responsabilités particulières 29
06. Assistant au Chargé de Travaux 32

6.1. Définition 32
6.2. Mission 32
6.3. Changement d’assistant au Chargé de Travaux 33
07. Surveillant de Sécurité 34

7.1. Définition 34
7.2. Mission 34
08. Habilitation - autorisation 36

8.1. Habilitation 36
8.2. Autorisation 39
8.3. Règles d’application des habilitations et autorisations 40

SOMMAIRE
09. Entreprises extérieures 42

9.1. Définition 42
9.2. Organisation 42
9.3. Du personnel EDF est affecté aux interventions confiées
à une entreprise extérieure 45
Régimes
10. Règles de qualité des mises sous régime 48
10.1. Définition d’une mise sous régime 48
10.2. Règles générales de qualité applicables à tout régime 48
10.3. Détermination des points clés 51
11. Régime «Mère» 52

11.1. Conditions d’utilisation 52
11.2. Mise en place 52
12. Régime «Fille» 56

13. Conditions nécessaires à la mise en œuvre

des différents régimes 58
13.1. Condamnation 58
13.2. Séparation d’un ouvrage électrique 59
13.3. Séparation d’un ouvrage mécanique 59
14. Aide informatique à la gestion des régimes 62

14.1. Définition 62
14.2. Utilisation 62
15. Régime de Consignation 64

15.2. Champ d’application 64
16. Régime Exceptionnel de Travaux 66

17. Régime d’Essais 70


Sommaire
18. Régime de Réquisition 74
19. Régime d’Interventions Immédiates 76

20. Accord pour Activités Sans Régime 82

20.4. Levée 83
Prescriptions relatives aux risques rencontrés

dans les différentes activités
Règles générales
21. Prescriptions générales 88
21.1. Objet et champ d’application 88
21.2. Énoncé des principales sources de risques 88
21.3. Prescriptions générales 90
22. Protections individuelles 92

22.2. Énoncé des risques 93
22.3. Tableau des principaux équipements de protections
individuelles 94
22.5. Prescriptions particulières 95
Situations de travail
23. Circulations 102
23.3. Prescriptions 104
24. Travaux au voisinage des voies ferrées 108

24.4. Prescriptions relatives a tous travaux conduisant
à pénétrer dans la zone dangereuse 109
SOMMAIRE
24.5. Prescriptions relatives à tous travaux effectués

au voisinage de la zone dangereuse 110
24.6. Cas particuliers 110
25. Travaux en hauteur 112

25.4. Cas des échafaudages 114
26. Travaux en ambiance particulière 116

26.1. Travaux en milieu électriquement très conducteur 116
26.2. Travaux en ambiance thermique chaude 117
26.3. Travaux en milieu bruyant 118
26.4. Travaux au bord de l’eau 119
26.5. Travaux en atmosphère poussiéreuse 120
26.6. Travaux en présence d’agents biologiques pathogènes 121
27. Asphyxie – anoxie 124

28. Incendie - explosion 128

28.4. Prescriptions particulières au sodium 130
28.5. Cas particulier des atmosphères explosives 131
29. Incidents sur les ouvrages électriques 134

Mise en œuvre d’appareils ou d’outillages

30. Manutention mécanique des charges 140
30.4. Prescriptions propres à l’utilisation d’appareils de levage 142
30.5. Prescriptions propres aux véhicules de transport de charges 143
31. Manutention manuelle de charges (utilisation de l’énergie musculaire)144


Sommaire
32. Produits dangereux 148
32.4. Manipulation, emploi de produits dangereux 150
32.5. Stockage et manutention 151
32.6. Cas des produits cancérogènes, mutagènes,
toxiques pour la reproduction (Cmr) 151
32.7. Travaux en présence d’amiante 151
32.8. Travaux en présence de fibres céramiques réfractaires (Fcr) 153
32.9. Travaux en présence de vanadium 153
32.10. Cas particulier du pyralène 153
32.11. Cas particuliers des fluides de régulation 154
33. Gaz comprimés ou liquéfiés 156

34. Machines-outils et outillages 158

34.1. Machines-outils et gros outillages mécanisés 158
34.2. Machines à main 159
34.3. Machines à meuler 160
34.4. Outils à main 161
34.5. Outils et appareils électriques portatifs à main 162
34.6. Machines et outillages spéciaux 163
34.7. Soudage et découpage par fusion 164
35. Échelles portables 168

35.3. Prescriptions relatives aux échelles simples 169
35.4. Prescriptions relatives aux échelles à coulisse 171
35.5. Prescriptions relatives aux échelles doubles 171
36. Travaux spéciaux (obturation de tuyauterie par méthode cryogénique) 172

37. Utilisation des sources radioactives scellées 174

37.4. Prescriptions particulières aux contrôles radiographiques 176

SOMMAIRE
Prescriptions relatives aux risques rencontrés

sur les différents ouvrages
Ouvrages mécaniques
38. Capacités 180
38.4. Cas particulier des accumulateurs de matières 182
39. Ouvrages véhiculant des fluides chauds

et des fluides sous pression 186
40. Machines à l’arrêt ou en mouvement 190

40.4. Prescriptions spécifiques à certains matériels 193
41. Chambres de combustion, circuits des fumées

et d’évacuation des cendres 194
Ouvrages électriques
42. Ouvrages électriques 200
42.3. Manœuvres d’exploitation du domaine HT 201
Prescriptions relatives
à la radio protection
Activités sous rayonnements ionisants
43. Radioprotection 206
43.4. Organisation des zones surveillées et contrôlées 208
Définitions (Glossaire)

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
ACTEURS
01. Chantier ...............................................14
02. Chargé d’Exploitation .........................18
03. Chargé de Consignation .....................20
04. Chargé de Travaux ..............................22
05. Chargé d’Interventions

Immédiates ..........................................28
06. Assistant au Chargé

de Travaux ...........................................32
07. Surveillant de Sécurité ........................34
08. Habilitation - autorisation ..................36
09. Entreprises extérieures .......................42

CHANTIER
1.1. 1.2.
DÉFINITION ORGANISATION DU CHANTIER
Un chantier est constitué par un De l’ouverture à la fin du chantier, le
ensemble d’interventions géographi- Chargé de Travaux, d’Interventions
quement regroupées, afin que son Immédiates ou d’Essais assume la res-
responsable, le Chargé de Travaux, ponsabilité complète de la sécurité de
d’Interventions Immédiates ou d’Essais son équipe pour l’ensemble des inter-
puisse assurer la direction effective de ventions qui lui sont confiées (chapitres
l’équipe au travail. 4 et 5).
Chaque chantier est caractérisé par
une zone de travail ou d’essais dans
laquelle le personnel est amené à évo- 1.3.
luer avec les outils ou les appareils qu’il TRAVAUX AVEC DES
manipule. À l’intérieur de cette zone SPÉCIALITÉS DIFFÉRENTES
ne doivent pénétrer que les personnes
autorisées par leur fonction ou dési- Lorsque les travaux nécessitent de faire
gnées pour le travail à effectuer. appel à des spécialités différentes,
Un Chargé de Travaux, d’Interventions
Immédiates ou d’Essais ne peut diriger
qu’un seul chantier dont il est l’unique À LA PRÉPARATION
DU TRAVAIL :
responsable.
Dans le respect de la définition énon- • soit de faire désigner un Chargé de
Travaux habilité dans les différentes
cée ci-dessus, le chantier peut com- spécialités ;
porter plusieurs travaux couverts par
• soit de faire désigner plusieurs Chargés
plusieurs attestations de mise sous de Travaux et d’appliquer les prescriptions
régime délivrées à un même Chargé liées aux chantiers simultanés (§ 1.4).
de Travaux.

SOMMAIRE
1.4. 1.6.
CHANTIERS SIMULTANÉS CAS PARTICULIER DES TRAVAUX
Dans le cas où plusieurs Chargés de CONCENTRÉS SUR UNE MÊME
ACTEURS
Travaux sont amenés à travailler sur un ZONE, RÉALISÉS PAR UNE MÊME
01 - 09
même ouvrage ou sur des ouvrages dif- ENTREPRISE OU GROUPEMENT
férents situés en un même lieu, chacun D’ENTREPRISES
conserve la responsabilité de son chantier. Dans le cas particulier de travaux
concentrés sur une même zone, réa-
Toutefois lorsque ces chantiers néces- lisés par une même entreprise, le
sitent une coordination, Chef d’Établissement peut décider
de mettre en place des Chargés de
Travaux Superviseurs (voir § 4.3).
À LA PRÉPARATION Cette possibilité peut éventuellement
DU TRAVAIL :
être étendue aux travaux effectués
• de faire désigner un coordinateur qui a par un groupement d’entreprises
la charge des préparatifs et de la mise en
route des travaux, de la bonne utilisation
à condition que la forme juridique
et du repli des moyens communs ainsi de ce groupement soit adaptée,
que la coordination des activités des c’est-à-dire qu’elle permette l’autorité
différents Chargés de Travaux. hiérarchique d’un intervenant Chargé
de Travaux Superviseur sur les sala-
riés des autres entreprises du même
1.5. groupement.
TRAVAUX DE GRANDE Cette procédure n’est pas applicable
ÉTENDUE pour les Régimes Exceptionnels de
Lorsque les travaux à effectuer sur un Travail (RET) et les Régimes de Réqui-
même ouvrage nécessitent la présence sition (RR).
de personnel travaillant de manière
coordonnée en des lieux différents, cha-
cun de ces lieux constitue un chantier.
Dans ce cas,
À LA PRÉPARATION
DU TRAVAIL :
• de faire placer chaque chantier sous la
responsabilité d’un Chargé de Travaux ;
• de faire désigner un coordinateur.

Dans ce cas,
AU CHEF
D’ÉTABLISSEMENT :
• de rédiger une consigne de sécurité
spécifique décrivant :
- l’organisation en place : cette
organisation doit permettre à tout
moment au donneur d’ordre EDF et au
Chargé de Consignation de connaître le
nom des Chargés de Travaux de chaque
chantier,
- le type de chantiers concernés,
- les missions et responsabilités du
Chargé de Travaux Superviseur ;
• d’établir la liste des travaux concernés
par la mise en place de Chargés de
Travaux Superviseurs ;
• de s’assurer dans le cas d’un groupement
d’entreprises que sa forme juridique est
adaptée ;
• de faire désigner nominativement les
Chargés de Travaux Superviseurs par
leur employeur.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09

CHARGÉ
D’EXPLOITATION
2.1. Le Chargé d’Exploitation peut être
DÉFINITION autorisé par le Chef d’Établissement à
Le Chargé d’Exploitation est une per- transférer tout ou partie de ses préro-
sonne désignée par le Chef d’Établis- gatives à un autre membre du person-
sement, et qui a reçu délégation par nel d’exploitation. Le transfert, sans
écrit de ce dernier, en vue d’assurer équivoque, doit faire l’objet d’un docu-
l’exploitation d’un ouvrage dont les ment écrit ou d’un échange de mes-
frontières sont parfaitement définies, sage collationné.
notamment pendant l’exécution d’in-
terventions sur cet ouvrage.
AU CHARGÉ
D’EXPLOITATION :
2.2. • d’organiser et coordonner les activités

sur les ouvrages, notamment afin
MISSION d’éviter toute répercussion des risques
Le Chargé d’Exploitation prend les d’un chantier sur l’autre ;
dispositions nécessaires pour faire • de désigner les Chargés de Consignation
fonctionner les différents matériels, et éventuellement leur coordinateur ;
équipements, appareils, etc., de l’ou- • de déterminer le rôle et les prérogatives
vrage qui lui est affecté. de ces derniers dans le cadre des mises
Dans le cadre des différentes interven- sous régime ;
tions sur cet ouvrage, il autorise les • de donner son accord aux mises sous
mises sous régime correspondant à ces régime, formalisé par un visa ;
interventions et est chargé de prendre • de donner son accord pour les activités
ne nécessitant pas de régime ;
ou de faire prendre les dispositions d’ex-
• si des consignes particulières sont en
ploitation (dont le retrait de la conduite
vigueur, de veiller à leur application.
de l’ouvrage concerné) qui permettront
la délivrance de ces régimes.

SOMMAIRE
Les retraits de la conduite sont autori-

sés par le Chargé d’Exploitation. Cet
accord est formalisé par sa signature,
ACTEURS
manuscrite ou électronique, sur les
01 - 09
attestations de mise sous régime.
2.3.
RESPONSABILITÉS
En ce qui concerne l’ouvrage dont il
assure l’exploitation, le Chargé d’Ex-
ploitation est responsable :
• des risques liés à l’ouvrage ;
• des accès à l’ouvrage ;
• des activités qui sont effectuées sur
cet ouvrage.
Tout ouvrage, de production ou
annexe, doit être placé sous la respon-
sabilité d’un Chargé d’Exploitation.
Il ne peut y avoir, à un instant donné,
qu’un seul Chargé d’Exploitation pour
un ouvrage déterminé et une mission
donnée.
À TOUT
INTERVENANT :
• d’effectuer une intervention sur un
ouvrage, ou dans l’environnement d’un
ouvrage normalement en exploitation,
sans l’accord du Chargé d’Exploitation
dont dépend cet ouvrage.

CHARGÉ DE
CONSIGNATION
3.1. 3.2.
DÉFINITION MISSION
Le Chargé de Consignation est une La mission du Chargé de Consignation
personne habilitée par l’employeur, est de mettre ou faire mettre en place,
désigné par le Chargé d’Exploitation, maintenir et lever les mesures de sécu-
et qui, dans le cadre des différentes rité afférentes aux mises sous régime.
mises sous régime, est responsable des Un régime ne peut être mis en place
actes d’exploitation destinés à fournir que sous la responsabilité d’un seul
les conditions de sécurité permettant Chargé de Consignation.
au personnel d’exécuter des interven-
tions sur un ouvrage déterminé. Lorsqu’il fait exécuter les manœuvres
de mise sous régime,
AU CHARGÉ DE
CONSIGNATION :
• de donner des ordres clairs ;
• de s’assurer de leur bonne
compréhension ;
• de s’informer des anomalies
éventuelles ;
• de vérifier ou de faire vérifier que
leur exécution est conforme aux
instructions ;
• dans tous les cas d’attester par
sa signature leur bonne exécution
et leur efficacité.

SOMMAIRE
3.3. Cette prescription s’applique aussi

COORDINATION DES MISES aux cas particuliers d’ouvrages de
SOUS RÉGIME grandes dimensions pour lesquels il
ACTEURS
Pour éviter les erreurs lors des mises est nécessaire de tenir compte de leur
01 - 09
sous régime d’un ouvrage ou d’une complexité et des corps de métiers dif-
partie d’ouvrage, il est préférable de férents concernés.
désigner un seul Chargé de Consigna-
tion, même pour plusieurs Chargés de Dans ce cas,
Travaux.
AU COORDINATEUR
Lorsque plusieurs Chargés de Consi- DES CHARGÉS DE
CONSIGNATION :
gnation exercent simultanément leur
fonction sur un même ouvrage, notam- • de veiller particulièrement au respect
des règles décrites au § 3.2 dans les
ment dans les cas particuliers d’ou- zones communes d’activité.
vrages de grandes dimensions, compte
tenu de la complication des ouvrages
et des corps de métiers différents
concernés,
AU CHARGÉ
D’EXPLOITATION :
• de désigner un coordinateur.
Le Coordinateur des Chargés de Consi-

gnation doit conserver une vision
permanente et complète de l’état
de l’ouvrage.
AU COORDINATEUR
DES CHARGÉS DE
CONSIGNATION :
• de veiller particulièrement au respect
des règles écrites au § 3.2 dans les zones
communes d’activité ;
• de répartir entre les Chargés de
Consignation les différentes demandes
de mises sous régime (chapitre 10) qu’il
reçoit, ces derniers sont responsables
des mises sous régime qui leur ont été
affectées, et d’exécuter, lui-même, s’il le
juge utile, certaines mises sous régime
et de se porter garant du maintien de
toutes les mesures de sécurité afférentes
à l’état des différents régimes.

CHARGÉ
DE TRAVAUX
4.1. 4.2.1.
DÉFINITION Avant le début des travaux,
Le Chargé de Travaux est un interve- dans le cadre de la préparation
nant habilité, désigné par l’employeur, du travail
qui assume la direction effective des
travaux et le commandement direct
des exécutants. Il est responsable de AU CHARGÉ
DE TRAVAUX :
son chantier et en particulier du respect
• de s’assurer que le travail a été
des règles de sécurité. Il est titulaire
clairement défini et de prendre
d’une habilitation correspondant aux connaissance du contenu du dossier
travaux à réaliser. Il n’est responsable d’intervention (documents opératoires,
que d’un chantier à la fois. Il peut aussi risques particuliers tels que ATEX,
travailler seul ou participer aux travaux amiante, produits dangereux…, analyse
des risques, Plan de Prévention, RTR
qu’il dirige.
et permis de feu…) ;
• de vérifier qu’il n’y a pas de risques non
4.2. pris en compte ou de procéder lui-même

à l’analyse des risques et de la faire
MISSION valider ;
Le Chargé de Travaux doit effectuer les • de s’assurer que les exécutants ne
travaux qui lui sont confiés et, notam- présentent pas de signes apparents
ment, ceux qui sont précisés sur l’at- de défaillance ;
testation de mise sous régime ou sur • de s’assurer que les exécutants possèdent
les habilitations adaptées aux travaux ;
l’accord pour Activité Sans Régime.
• de s’assurer que les exécutants
disposent du matériel de protection,
de sécurité, de l’outillage individuel
et collectif nécessaire ;
• de prendre connaissance des consignes
locales.

SOMMAIRE
4.2.2.
Avant d’entreprendre
les travaux
ACTEURS
• d’informer son équipe : 01 - 09
- des voies de circulation à emprunter
AU CHARGÉ
pour se rendre sur la zone d’intervention,
DE TRAVAUX :
- de la nature et du mode de réalisation
• de retirer l’attestation de mise sous
des travaux,
régime et ses documents associés auprès
du Chargé de Consignation après avoir - des limites de la zone de travail,
lu et attesté par l’apposition de sa - des mesures de sécurité prises,
signature :
- des précautions et instructions
- son accord avec le Chargé de à respecter pour la sécurité, la
Consignation concernant la zone de radioprotection et la bonne exécution
travail, la nature des travaux et les du travail,
mesures prises en matière de sécurité,
- du point de regroupement lors des
- son engagement à vérifier les points interruptions et de la fin des travaux ;
clés (§ 10.3) et mettre en œuvre les
• de désigner éventuellement des
mesures de sécurité qui lui incombent ;
Surveillants de Sécurité pendant
• d’identifier l’ouvrage : le Chargé de certaines phases du travail ;
Travaux doit disposer de tous les
• de s’assurer que chaque membre de son
moyens et informations nécessaires à
équipe a bien compris son rôle et la façon
l’identification correcte de l’ouvrage sur
dont celui-ci s’intègre dans l’intervention
lequel il doit travailler ;
confiée à l’équipe ;
• de s’assurer, par le contrôle des
• de donner les ordres pour le
points clés figurant dans le dossier
commencement des travaux.
d’intervention, les documents
opératoires ou sur l’attestation de mise
sous régime que les conditions qui
règnent sur le chantier sont conformes à
celles préconisées lors de la préparation ;
• de prendre les mesures de sécurité qui lui
incombent dans la zone de travail :
- balisage dans la zone de travail des
zones présentant des risques pour
l’équipe et/ou pour les tiers,
- vérification de l’absence de tension
et, sauf indications contraires,
immédiatement suivie de la mise à
la terre et en court-circuit en cas de
travaux sur les ouvrages électriques ;

4.2.3. 4.2.4.
Pendant les travaux En cas d’interruption
temporaire des travaux
AU CHARGÉ Lors de l’interruption temporaire de

DE TRAVAUX : travaux,
• de veiller au respect des instructions
et des prescriptions ;
• de veiller à l’application des mesures AU CHARGÉ
de sécurité ; DE TRAVAUX :
• d’assurer la surveillance de son • de prendre les précautions nécessaires
personnel ; pour que son chantier ne présente pas
• de veiller à la bonne exécution du travail ; de risque d’accident pour le personnel
pouvant éventuellement y pénétrer ;
• de veiller au bon emploi de l’outillage et
du matériel de sécurité ainsi que de son • de faire assurer la sécurité des abords
bon état ; de la zone de travail ;
• d’être présent en permanence sur son • de donner aux exécutants l’ordre

chantier. Toutefois, et seulement lors de d’interrompre les travaux et de les
phases d’exécution ne présentant pas de rassembler au point convenu ;
problèmes particuliers de sécurité, son • d’interdire aux exécutants tout nouvel
absence exceptionnelle et momentanée accès à la zone de travail tant qu’un
est tolérée sous réserve qu’il donne à son nouvel ordre ne leur aura pas été
équipe les consignes précises à respecter signifié ;
pendant cette absence. Si celle-ci doit se
• de gérer son attestation de mise sous
prolonger, un changement de Chargé
régime conformément à la procédure
de Travaux doit être effectué selon la
locale prévue au § 10.2.6.
procédure habituelle (§ 4.3) ;
• d’adapter à l’intérieur de la zone de
travail toutes les mesures de sécurité
en fonction de l’évolution du travail ; À la reprise des travaux,
• d’aviser le Chargé de Consignation
de toute évolution du travail ou de
l’environnement qui pourrait avoir AU CHARGÉ
des répercussions sur du matériel en DE TRAVAUX :
exploitation, sur d’autres chantiers ou • de s’assurer que les mesures de sécurité
sur la sécurité de son propre chantier ; prises à l’origine des travaux sont
• d’aviser le donneur d’ordre de toujours valables ;
toute évolution du travail ou de • de confirmer les instructions
l’environnement qui pourrait avoir correspondantes ;
des répercussions sur du matériel en • de donner l’ordre de reprise du travail.
exploitation, sur d’autres chantiers ou
sur la sécurité de son propre chantier
afin de réactualiser si nécessaire les
documents opératoires (analyse des
risques, Plan de Prévention…) ;
• d’être en possession des autorisations de
travail et en particulier de l’attestation
de mise sous régime pendant toute la
durée de sa prestation.

SOMMAIRE
4.2.5. qui supervise le déroulement de tra-

À la fin des travaux vaux réalisés par son entreprise (ou par
un groupement d’entreprises de forme
ACTEURS
juridique adaptée - voir § 1.6).
01 - 09
AU CHARGÉ Le Chargé de Travaux Superviseur est
DE TRAVAUX :
habilité dans toutes les spécialités des
• de s’assurer de la bonne exécution Chargés de Travaux qu’il supervise.
du travail ;
• d’assurer l’évacuation de tous les
Le Chargé de Travaux Superviseur :
matériels et outillages utilisés ;
• est l’interlocuteur privilégié du
• d’assurer ou de faire assurer le
nettoyage de la zone de travail
Chargé de Consignation ;
et l’évacuation des déchets ; • est clairement identifié dans l’organi-
• de rassembler son équipe pour lui gramme de l’entreprise ou du grou-
annoncer le repli du chantier et pement d’entreprises ;
l’interdiction formelle d’effectuer tout • a autorité hiérarchique sur les Char-
travail même minime sur celui-ci ; gés de Travaux « Supervisés » ;
• de retirer les mesures de sécurité qu’il • est sensibilisé aux responsabilités
a prises, dont la mise à la terre et en
associées à sa fonction.
court-circuit ;
• de procéder à l’enlèvement des
délimitations matérielles de la zone de
4.3.2.
travail ; Mission
• de rendre l’ouvrage dans l’état de mise Le Chargé de Travaux Superviseur dirige
sous régime dans lequel il l’a trouvé ou les Chargés de Travaux et assure l’orga-
d’informer le Chargé de Consignation des nisation (répartition, enclenchement
modifications qui y ont été apportées ; des travaux…) des chantiers supervisés.
• de notifier la fin des travaux par sa Il est en capacité de faire restituer les
signature sur l’attestation de mise
régimes de travaux associés. Il gère les
sous régime correspondante et sur ses
documents associés, et de remettre changements de Chargés de Travaux
ceux-ci au Chargé de Consignation ; dont il assure la supervision.
• de rendre compte à la préparation
ou à sa hiérarchie des conditions de
déroulement du chantier en vue d’en À LA PRÉPARATION
tirer les enseignements utiles pour DU TRAVAIL :
l’avenir. • d’identifier tous les régimes à délivrer
à un Chargé de Travaux Superviseur ;
4.3. • de déposer au Bureau de Consignation

la liste des Chargés de Travaux
CHARGÉ DE TRAVAUX Superviseurs établie par leur employeur.
SUPERVISEUR
4.3.1.
Définition
Le Chargé de Travaux Superviseur est
une personne habilitée « Chargé de
Travaux », désignée par son employeur,

AU CHARGÉ DE TRAVAUX
4.4.
SUPERVISEUR :
CHANGEMENT DE CHARGÉ
DE TRAVAUX
• de mettre en place un fichier
informatique partagé qui permettra à
tout moment au donneur d’ordre EDF et Pour tout changement de Chargé de
au Chargé de Consignation de connaître Travaux,
le nom des Chargés de Travaux de
chaque chantier et l’état des régimes ;
• de retirer auprès du Chargé de AU CHARGÉ DE TRAVAUX
Consignation l’ensemble des REMPLACÉ :
attestations de mise sous régime des
• d’informer son remplaçant :
Chargés de Travaux « Supervisés »
en respectant les règles du § 10.2.4 - de l’état du chantier et de l’avancement
(signature attestant de l’accord sur des travaux,
l’identification de l’ouvrage, les limites - de la composition de l’équipe affectée
de la zone mise sous régime, la nature à ce chantier,
des interventions, les points clés…). Ces - des mesures particulières de sécurité
attestations de mise sous régime sont prises.
identifiées de manière spécifique ;
• de remettre, en main propre, les
attestations de mise sous régime aux
Chargés de Travaux Supervisés en les
4.4.1.
Dans le cas de travaux postés
informant des échanges qu’il a eus avec
le Chargé de Consignation, des points
clés à vérifier, des mesures de sécurité
à prendre… Ce transfert est effectué À LA PRÉPARATION
selon le formalisme défini au § 4.4.3 ; DU RÉGIME :
• de tracer les changements de Chargés de • de déposer au bureau du Chargé
Travaux dont il assure la supervision sur de Consignation le planning de
l’attestation de mise sous régime et dans remplacement, la liste des Chargés
le fichier informatique de suivi ; de Travaux correspondants ;
• de connaître à tout instant quel Chargé • de signaler au Chargé de Consignation

de Travaux est en possession de toute modification des informations
l’attestation de mise sous régime . précédentes.
SUPERVISEUR :
• de retirer auprès du Chargé de
Consignation un ou plusieurs régimes
pour des interventions n’entrant pas
dans le périmètre défini initialement ;
• d’assumer simultanément les missions
de Chargé de Travaux Superviseur et de
Chargé de Travaux sur un chantier.

SOMMAIRE
4.4.2. AUX CHARGÉS DE

Dans le cas de remplacement TRAVAUX REMPLAÇANT
fortuit ET REMPLACÉ :
ACTEURS
• de valider le changement de Chargé
4.4.2.1. de Travaux, en présence du Chargé
de Travaux Superviseur, en apposant
01 - 09
Le Chargé de Travaux remplacé leurs signatures sur l’attestation de
est présent mise sous régime. Le Chargé de Travaux
remplaçant prend cette attestation de
AU CHARGÉ DE
mise sous régime avant de continuer
CONSIGNATION, AUX
CHARGÉS DE TRAVAUX le chantier.
REMPLAÇANT ET
REMPLACÉ :
• de valider, au Bureau de Consignation,
4.4.4.
tout changement de Chargé de Changement de Chargé
Travaux en apposant leur signature sur de Travaux Superviseur
l’attestation de mise sous régime. Le
Chargé de Travaux remplaçant prend Pour tout changement de Chargé de
cette attestation de mise sous régime
avant de continuer le chantier.
Travaux Superviseur,
4.4.2.2. AU CHARGÉ DE TRAVAUX

SUPERVISEUR REMPLACÉ :
Le Chargé de Travaux remplacé
est absent • d’informer son remplaçant :
- de l’état des chantiers et de l’avancement
des travaux qu’il supervise,
AU CHEF - de la composition des équipes

D’ÉTABLISSEMENT : affectées à ces chantiers,
• d’établir une consigne locale précisant : - des mesures particulières de sécurité
prises ;
- les moyens à mettre en œuvre pour
prévenir le Chargé de Travaux absent, • d’informer les Chargés de Travaux placés
sous sa responsabilité du nom du Chargé
- la fonction des intervenants
de Travaux Superviseur remplaçant.
pouvant effectuer la procédure de
remplacement pour le compte du
Chargé de Travaux absent.
SUPERVISEUR REMPLAÇANT
4.4.3. ET REMPLACÉ :
• de valider le changement de Chargé
Dans le cas de changement de
de Travaux Superviseur au Bureau
Chargé de Travaux gérés par un de Consignation.
Chargé de Travaux Superviseur
SUPERVISEUR :
• de tracer les changements de Chargés
de Travaux dont il assure la supervision
dans le fichier informatique de suivi.

CHARGÉ
D’INTERVENTIONS
IMMÉDIATES
5.1. pour une personne qualifiée de l’étude
DÉFINITION des schémas et notices d’utilisation mis
Le Chargé d’Interventions Immédiates, à sa disposition.
est un intervenant habilité MR pour la
partie mécanique et/ou suivant l’UTE 5.2.
C18-510 pour la partie électrique et MISSION
désigné par l’employeur, qui assume Les prescriptions des § 4.2 et 4.3
la direction effective de l’intervention pour autant qu’elles s’appliquent
immédiate et le commandement direct sont à suivre avec les particularités
des exécutants placés sous ses ordres. suivantes :
Il est responsable de son chantier et • l’intervention immédiate ne fait pas
en particulier du respect des règles de nécessairement l’objet d’une gamme
sécurité liées au risque généré par le indiquant la succession des phases
travail ou induit, sur son chantier, par à effectuer. Cette succession des
les ouvrages avoisinants. phases peut être effectuée sur place
Il n’est responsable que d’un chantier par le Chargé d’Interventions Immé-
à la fois. Il peut travailler seul ou par- diates qui déduit chaque phase opé-
ticiper aux interventions immédiates ratoire à entreprendre à partir des
qu’il dirige. constatations ou des mesurages qu’il
a effectués précédemment ;
Il est présent en permanence sur son • l’intervention immédiate est une
chantier et doit avoir acquis la connais- intervention de courte durée et ne
sance du fonctionnement de l’équipe- fait donc pas l’objet d’interventions
ment ; cette connaissance peut résulter postées ;

SOMMAIRE
• l’intervention immédiate requiert condamnation et de décondamna-

l’utilisation d’un régime d’intervention au cours de l’étape d’élimination
tions immédiates (chapitre 19). du ou des défauts de l’intervention de
ACTEURS
dépannage (§ 19.3.2) dont il a la res-
01 - 09
D’autre part, ponsabilité.
Il n’a cette possibilité que dans les par-
À TOUT INTERVENANT
EFFECTUANT UNE ties d’installation où il a été désigné à
INTERVENTION cet effet, pour le matériel concerné et
IMMÉDIATE :
sur les organes de séparation mis à sa
• de porter des équipements de protection disposition.
individuelle adaptés aux interventions
à réaliser ;
En fin d’intervention de dépannage,
• de ne pas porter d’objets personnels
métalliques (chaînes, bracelets,
colifichets) pour les interventions AU CHARGÉ
immédiates du domaine électrique ; D’INTERVENTIONS
IMMÉDIATES :
• de ne pas porter de vêtements flottants
pour les interventions immédiates du • de procéder ou de faire procéder à la
domaine mécanique ; remise en place des capots, couvercles
et à la fermeture (et verrouillage)
• de délimiter l’emplacement de travail
des portes d’accès aux appareillages
et les zones à risques ; un balisage doit
électriques et aux parties mécaniques :
être mis en place pour interdire l’accès
aucune pièce nue, source de risque en
des pièces nues sources de risques
dehors des locaux d’accès réservés aux
accessibles pour lesquelles la personne
personnes habilitées, ne doit rester
ne fait pas écran ;
accessible ;
• de disposer d’un emplacement dégagé
• de remettre ensuite l’installation,
et d’un appui solide assurant une
l’équipement ou le matériel à la
position stable ;
disposition du Chargé d’Exploitation
• de s’isoler des éléments conducteurs qui en a la responsabilité en avisant ce
(sol, charpentes…) au moyen de matériel dernier qu’il a effectué :
approprié (écran, tabouret, tapis,
- soit un dépannage définitif,
échelle, établi isolant ou isolé…) lorsque
les risques de contact fortuits existent - soit un dépannage provisoire avec ou
pour les interventions immédiates sans limitations d’emploi ;
d’ordre électrique ; • de signaler au Chargé d’Exploitation
• d’utiliser des outils isolés ou isolants l’état dans lequel il rend l’installation,
conformes à la norme en vigueur pour l’équipement ou le matériel.
les interventions immédiates d’ordre
électrique.
Dans le cas d’un dépannage provisoire,
5.3. AU CHARGÉ
RESPONSABILITÉS PARTICULIÈRES D’INTERVENTIONS
IMMÉDIATES :
5.3.1. • d’indiquer localement le caractère

provisoire de ce dépannage ;
Intervention de dépannage
• d’en informer le Chargé d’Exploitation.
Le Chargé d’Interventions Immédiates
procède lui-même aux manœuvres de

5.3.2.
Interruption temporaire
d’une intervention immédiate
AU CHARGÉ
D’INTERVENTIONS
IMMÉDIATES :
• de prendre les mesures nécessaires pour
interdire :
- tout accès à des pièces nues, sources
de risques,
- toute fausse manœuvre,
- tout fonctionnement intempestif ;
• d’informer le Chargé d’Exploitation.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09

ASSISTANT
AU CHARGÉ
DE TRAVAUX
6.1. 6.2.
DÉFINITION MISSION
L’assistant au Chargé de Travaux est L’assistant au Chargé de Travaux prend
un intervenant habilité Chargé de les mesures de sécurité et de préven-
Travaux, désigné par son employeur tion en complément de celles propres
lorsque le Chargé de Travaux ne peut au chantier qui restent prises par le
prendre toutes les mesures de sécurité Chargé de Travaux.
qui lui incombent dans le cadre de la
mise sous régime des ouvrages de son 6.2.1.
chantier. Avant les travaux
C’est le cas où le Chargé de Travaux,
bien qu’il ait la compétence dans sa
spécialité, ne peut recevoir directe- À L’ASSISTANT AU
CHARGÉ DE TRAVAUX :
ment l’attestation de mise sous régime
parce qu’il ne possède pas : • d’être aux côtés du Chargé de Travaux
lors de la délivrance de l’attestation
• soit certaines connaissances techni- de mise sous régime par le Chargé de
ques spécifiques requises et qu’un Consignation.
complément à sa spécialité est néces-
Avant de viser l’attestation de mise
saire ; sous régime :
• soit la connaissance suffisante des • d’examiner avec attention l’ensemble
risques potentiels au voisinage de des dispositions prises ;
son chantier ; • de s’assurer des limites de la zone mise
• soit la connaissance des limites de la sous régime ;
zone mise sous régime.

SOMMAIRE
• de demander toutes les précisions utiles

au Chargé de Consignation et au Chargé
6.2.3.
À la fin des travaux
de Travaux ;
• de noter les consignes et mesures ACTEURS
particulières.
À L’ASSISTANT AU
01 - 09
À l’acceptation : CHARGÉ DE TRAVAUX :
• de signer conjointement avec le Chargé • de retirer en présence du Chargé de
de Travaux l’attestation de mise sous Travaux les mesures de protection qu’il
régime dont le double est alors remis au a prises ;
Chargé de Consignation. • de signer l’attestation de mise sous
régime qui est alors remise au Chargé
Après acceptation :
de Consignation.
• d’identifier l’ouvrage et de vérifier les
points clés conjointement avec le Chargé
de Travaux ;
• de prendre, en présence de celui-ci,
6.3.
toutes les mesures de sécurité nécessaires CHANGEMENT D’ASSISTANT
pour protéger l’équipe au travail contre AU CHARGE DE TRAVAUX
les risques particuliers liés aux ouvrages. Les prescriptions du § 4.3.2 s’appli-
Il n’est responsable que de ces mesures ; quent.
• d’effectuer, en compagnie du Chargé de
Travaux, une reconnaissance des limites
du chantier et de s’assurer que celui-ci
les a bien reconnues ;
• de transmettre au Chargé de Travaux les
consignes complémentaires éventuelles ;
• de laisser l’attestation de mise sous
régime au Chargé de Travaux, qui peut
alors entreprendre les travaux.
Dès cet instant, l’assistant au Chargé
de Travaux n’a pas à prendre d’autres
mesures de sécurité, ni à assumer en tant
qu’assistant d’autres responsabilités de
sécurité qui incombent toutes au Chargé
de Travaux.
6.2.2.
Pendant les travaux
Le Chargé de Travaux est le seul
responsable de son chantier.
Néanmoins, dans certains cas où des
contraintes nouvelles extérieures au
chantier l’exigeraient, il peut faire appel
à l’assistant au Chargé de Travaux.

SURVEILLANT
DE SÉCURITÉ
7.1. 7.2.
DÉFINITION MISSION
Le Surveillant de Sécurité est un Le Surveillant de Sécurité a pour mis-
intervenant habilité désigné par son sion d’alerter le personnel lorsque les
employeur pour veiller à la sécurité du conditions de sécurité requises ne sont
personnel travaillant sur un ouvrage plus satisfaites.
ou dans son environnement lorsqu’il
existe un risque particulier, persistant
et extérieur au chantier. AU SURVEILLANT
DE SÉCURITÉ :
Il doit être distinct du Chargé de Tra-
vaux et généralement de l’assistant au Avant les travaux :
Chargé de Travaux. Son nom doit être • de prendre connaissance des risques
indiqué dans la colonne « instructions » et des consignes qu’il sera chargé
de faire appliquer.
de l’imprimé d’attestation de mise sous
régime. Pendant les phases de travail
Il peut être désigné en cours de chan- où subsiste ce risque :
tier par le Chargé de Travaux. Dans ce • d’assurer une présence permanente ;
cas, son nom peut ne pas figurer sur • de surveiller tout le personnel du chantier ;
l’attestation de mise sous régime. • de faire interrompre les interventions
Le recours au Surveillant de Sécu- en cas de danger.
rité doit rester exceptionnel, lorsque
aucune autre mesure de sécurité ne
peut être employée.
À TOUT
INTERVENANT :
• de se conformer aux directives
du Surveillant de Sécurité.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09

HABILITATION -
AUTORISATION
8.1. des risques qu’ils présentent
HABILITATION (champ d’application),
- soit conscient des responsa-
8.1.1. bilités liées à l’habilitation et
Définition accepte de les assumer ;
L’habilitation est la reconnaissance • que l’employeur remette à l’intéressé
par l’employeur de la capacité d’un un document écrit (titre d’habilitation)
travailleur à accomplir en sécurité, sur signé par l’employeur et par l’habilité.
un ouvrage donné et pendant une
période limitée, des activités présen- L’employeur ne peut habiliter que les
tant des risques professionnels pour personnes appartenant à son entre-
lui-même et son environnement. L’ha- prise et après qu’il se soit assuré que
bilitation n’est pas liée à la classification celles-ci possèdent la connaissance
professionnelle. des précautions à prendre pour évi-
ter les accidents encourus lors de
Elle implique : l’exécution des tâches qui leur sont
• que l’intervenant habilité, en plus confiées et qui résultent de l’analyse
des connaissances professionnelles des risques.
acquises au préalable :
- ait acquis une formation et les La délivrance d’une habilitation par
capacités nécessaires relatives à la l’employeur n’écarte pas pour autant
prévention des risques inhérents nécessairement la responsabilité de ce
à l’exécution des activités sur les dernier.
ouvrages et les moyens de les pré- L’employeur remet, à toute personne
venir, habilitée par lui, le présent recueil
- connaisse les ouvrages sur les- de prescriptions et, le cas échéant,
quels il a à intervenir et soit averti l’UTE C18-510 complété, si nécessaire,

SOMMAIRE
par des consignes particulières et notes • Indice alphanumérique : précise la

de service. nature des activités qu’il peut réaliser :
Les intervenants d’entreprises exté- -- indice 0 : personnel réalisant des
ACTEURS
rieures doivent posséder une connais- travaux exclusivement d’ordre non
01 - 09
sance suffisante des ouvrages sur les- mécanique et/ou des manœuvres
quels ils sont appelés à intervenir pour permises,
leur permettre d’apprécier les risques -- indice 1 : exécutant des travaux de
qu’ils encourent dans l’exercice de leur la spécialité,
métier. -- indice 2 : Chargé de Travaux de la
Il appartient au Chef d’Établissement spécialité quel que soit le nombre
d’apporter cette connaissance pour d’exécutants placés sous ses
permettre au chef d’entreprise inter- ordres,
venante de délivrer les habilitations -- indice C : indique que le titulaire
nécessaires à ses intervenants. peut procéder à des mises sous
régime,
8.1.2. -- indice R : indique que le titulaire
Domaine d’utilisation peut procéder à des interventions
Une habilitation appropriée est néces- immédiates sur des ouvrages
saire pour : mécaniques,
• exécuter et/ou diriger des interven- -- indice E : caractérise des opéra-
tions, des manœuvres d’exploita- tions spécifiques. Cette lettre doit
tion ; être obligatoirement complétée
• accéder sans surveillance aux locaux d’un attribut (manœuvre, vérifica-
d’accès réservés aux électriciens, à tion, mesurage).
risque d’atmosphère explosive… ; Nota :
• assurer la fonction de Surveillant de • L’employeur définit le champ d’appli-
Sécurité ; cation qui peut être restreint.
• procéder à des mises sous régime. • Une habilitation avec indice numé-
rique entraîne, sauf indication
8.1.3. contraire, l’attribution des habilita-
Habilitations pour activités sur tions d’indice inférieur, mais exclu-
les ouvrages mécaniques sivement pour les activités sur les
ouvrages de même nature.
8.1.3.1. • Une habilitation avec l’indice C n’en-
Symboles d’habilitation traîne pas l’attribution des autres
La nature de l’habilitation est symbo- types d’habilitation et réciproque-
lisée par une lettre majuscule et un ment.
indice alphanumérique. • Une habilitation relative à une opé-
• Lettre : indique la nature et le ration spécifique (mesurage, essai,
domaine des ouvrages sur lesquels vérification, manœuvre), n’entraîne
le titulaire de l’habilitation peut tra- pas l’attribution d’un autre type
vailler ou intervenir : d’habilitation.
-- M : caractérise les ouvrages méca-
niques et thermodynamiques ;

Pour les ouvrages électriques, se repor-
ter aux prescriptions correspondantes
de l’UTE C18-510.
Tableau des habilitations

Habilitation Travaux sur les Interventions Autres activités Opérations
du personnel ouvrages mécaniques immédiates, essais* à proximité des spécifiques
et thermodynamiques des domaines ouvrages**
hors énergie mécanique et
thermodynamique*
Non-mécanicien M0 - M0 -
Exécutant M1 - - --
Chargé de Travaux M2 - -
Chargé d’Interventions - MR - -
Immédiates
Chargé d’Essais M2 Essai - -
Chargé de Consignation MC - -
Opérateur chargé de - - - ME
manœuvre Manœuvre
vérification Vérification
mesurage Mesurage
* Définies dans le chapitre 19 (Régime d’Interventions Immédiates).

** Définies dans le chapitre 20 (Accord pour Activités Sans Régime).
• l’accès sans surveillance aux locaux plétée par le libellé des opéra-
d’accès réservés nécessite une habi- tions qu’elle couvre telles que
litation (au minimum indice 0) sauf si « Essais », « Mesurage », « Véri-
la limite de voisinage est matérialisée fication », « Manœuvres ».
dans le local ;
• le Surveillant de Sécurité est un interve- Nota : L’habilitation ME Essai n’est pas
nant habilité (au minimum indice 0) ; adaptée à nos activités, elle concerne
• Les opérations spécifiques de les essais réalisés dans les laboratoires
manœuvre, essai, vérification et d’études et d’essais, sur les plates
de mesurage sont des opérations formes d’essais ou lors de processus
d’ordre mécanique. Ces opérations de fabrication en série.
ne sont pas destinées à modifier
l’intallation. 8.1.4.
• les manœuvres d’exploitation ne Habilitation Chargé d’Essais M2
peuvent être confiées qu’à des inter- Essai
venants possédant les compétences Le Chargé d’Essais est une personne
requises et titulaires d’une habilita- qualifiée désignée par son employeur
tion ME Manœuvre ; pour assurer la direction effective des
• L’habilitation E doit être com- essais, des mesurages ou des vérifica-

SOMMAIRE
tions et qui est chargé de prendre les Pour les ouvrages électriques, se repor-
mesures nécessaires pour assurer sa ter aux prescriptions correspondantes
propre sécurité et celle du personnel de l’UTE C18-510.
ACTEURS
placé sous ses ordres.
L’habilitation Chargé d’Essais est une 8.2. 01 - 09
habilitation attribuée à des Char- AUTORISATION
gés de Travaux pouvant être res- Définition
ponsables de la conduite d’essais L’autorisation est la reconnaissance
réalisés dans le cadre d’un RE (cha- par son employeur de la capacité d’un
pitre 17) ou d’un RR (chapitre 18). travailleur à mettre en œuvre certains
Il est habilité M2 Essai, l’intervenant réa- outillages et appareils présentant par
lisant des essais avec un Chargé d’essai nature et par destination un risque
est habilité M1. potentiel grave pour l’utilisateur et/ou
son environnement si leur utilisation et
Chargé d’Essais multi métier ES : leur emploi ne sont pas réalisés dans
Cette habilitation est une spécificité le strict respect de règles précises. Elle
de l’entreprise, elle a été conservée est délivrée sous forme d’un document
par nécessité au regard d’activités. écrit (autorisation).
Agent responsable de la conduite d’es-
sais réalisés avec le concours d’agents Certaines autorisations ont un carac-
habilités Chargés de Travaux ou tère réglementaire, c’est le cas notam-
d’Interventions Immédiates de ment pour :
spécialités différentes dont il coor- • les grues à tour ;
donne les activités. • les grues mobiles ;
Les manœuvres à effectuer pendant les • les grues auxiliaires de chargement
essais sont confiées à des agents com- de véhicules ;
pétents, habilités M1, et selon l’UTE • les plates-formes élévatrices mobiles
C18-510 pour la partie électrique, de personnes (PEMP) ;
selon le type d’appareil à manœuvrer. • les chariots automoteurs de manu-
tention à conducteur porté ;
8.1.5. • les engins de chantier télécomman-
Habilitations du domaine dés ou à conducteur porté.
de la radioprotection
• habilitation RP1 : Ces autorisations sont associées à
Intervenant pouvant exercer des l’obtention d’un Certificat d’Aptitude
activités en zone contrôlée ou RP à la Conduite en Sécurité de l’engin
surveillée, veillant à sa propre sécu- concerné (CACES).
rité et agissant sur instructions d’un
intervenant habilité RP2 ; L’utilisation d’autres appareils peut
• habilitation RP2 : être également soumise à une
Intervenant exerçant des activités autorisation si le Chef d’Établis-
en zone contrôlée ou RP surveillée, sement ou l’employeur le jugent
responsable de personnes quel qu’en utile.
soit le nombre.

Des autorisations sont recommandées
pour :
• les ponts roulants ; à tout intervenant
habilité ou autorisé :
• les meules et machines à meuler ;
• les pistolets de scellement ; • d’effectuer de sa propre initiative des
activités pour lesquelles il est compétent
• etc. s’il n’est pas désigné par son employeur
8.3. et s’il n’en a pas reçu l’ordre. L’affectation

à un poste de travail peut constituer une
RÈGLES D’APPLICATION désignation implicite.
DES HABILITATIONS ET
AUTORISATIONS
L’habilitation comme l’autorisation ne
sont pas liées à la position hiérarchique.
Le CHSCT s’assure que toute habilita-
tion est précédée de la formation cor-
respondante.
à l’employeur :
• de ne délivrer des habilitations et
autorisations :
--qu’à des personnes dûment formées,
--que pour des ouvrages, outillages ou
appareils déterminés, notifiés dans le
champ d’application du titre ;
• de maintenir à tout moment l’habilitation
ou l’autorisation conforme aux aptitudes
de la personne ;
• de réviser l’habilitation ou l’autorisation
chaque fois qu’une modification rend
cette révision nécessaire, notamment
dans les cas suivants et au moins tous
les ans :
--mutation avec changement de
dépendance hiérarchique,
--changement de fonction,
--interruption de la pratique des activités
pendant une longue durée,
--restriction médicale,
--constat de non-respect des règles
régissant les interventions ou
d’inaptitude,
--modification importante des ouvrages
(évolution de matériel ou de structure),
--évolution des méthodes de travail.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09

ENTREPRISES
EXTÉRIEURES
9.1. L’entreprise extérieure est tenue d’as-
DÉFINITION sumer la responsabilité de son chantier.
Une entreprise à laquelle EDF confie sur Cette entreprise doit être compétente
ses sites des interventions d’entretien dans la spécialité considérée, inscrite
ou de modification de ses ouvrages, en cette qualité au registre du com-
des prestations industrielles ou non, merce des métiers, et présenter toute
etc. est appelée entreprise exté- assurance sur la mise en œuvre par
rieure. son personnel des mesures définies
L’établissement EDF au sein duquel par les normes et par les règlements
sont réalisées les activités des entre- de sécurité. Les personnes exécutant
prises extérieures est l’entreprise ces interventions ainsi que celles les
utilisatrice. dirigeant ou assurant la surveillance
On entend par entreprises extérieures doivent avoir reçu une formation et
les seules entités extérieures à l’établis- posséder des connaissances relatives
sement EDF. aux prescriptions de sécurité particu-
L’établissement est l’Unité responsable lières adaptées aux types d’interven-
de l’ouvrage sur lequel se déroulent ces tions à effectuer. Cette formation, à la
opérations. Il est placé sous la respon- charge de l’employeur, est assurée soit
sabilité d’un Chef d’Établissement. par ses propres moyens, s’il dispose de
la compétence suffisante, soit par un
Le Code du travail fixe les prescrip- organisme spécialisé.
tions particulières d’hygiène et de
sécurité applicables aux travaux 9.2.
effectués par une entreprise exté- ORGANISATION
rieure, dans un établissement, ses L’exercice simultané, en un même lieu,
annexes et ses chantiers et aux tra- des activités de plusieurs entreprises
vaux de bâtiment et de génie civil. peut faire apparaître des risques liés

SOMMAIRE
à l’interférence entre les activités, les • de rédiger un Plan de Prévention ou un

installations et les matériels pour le Plan Général de Coordination définissant
les mesures qui doivent être prises par
personnel de ces entreprises. chaque entreprise en vue de prévenir ACTEURS
Le chef de l’entreprise utilisatrice ces risques ;
01 - 09
assure la coordination générale des • de préciser le tracé de délimitation des
mesures de prévention qu’il prend et secteurs d’intervention, des zones
de celles que prennent l’ensemble des à risques et son mode de matérialisation ;
chefs d’entreprise intervenant dans • de prévoir le balisage des voies d’accès et
son établissement, ses annexes et ses de circulation que les entreprises auront
à utiliser (personnel et engins) ;
chantiers, ou dans le cadre de travaux
de bâtiment et de génie civil. • de prévoir les mesures de coordination
nécessaires.
Chaque chef d’entreprise est respon-
sable de l’application des mesures de
prévention nécessaires à la protection 9.2.2.
de son propre personnel. Avant la date du début
de l’opération
9.2.1. Le Chef de l’Établissement ou son
Dès que la nature et l’ampleur représentant doit avoir reçu de la
des interventions sont part des entreprises les informa-
suffisamment définies tions suivantes :
• la date de leur arrivée ;
AU CHEF • la durée prévisible de leur interven-
D’ÉTABLISSEMENT OU tion ;
À SON REPRÉSENTANT :
• l’organigramme nominatif des inter-
• d’analyser les risques particuliers venants ainsi que leur qualification ;
d’accidents du travail ou de maladies
professionnelles résultant de l’activité
• les noms et références de leurs sous-
exercée dans l’établissement et traitants ;
susceptibles de concerner le personnel • le nom du médecin du travail et ses
des entreprises extérieures ; coordonnées ;
• de recenser les mesures de protection • la liste des membres du CHSCT ou
et de salubrité déjà arrêtées ou prises délégués du personnel.
pour prévenir ces risques ;
• d’analyser les mesures de protection
restant à prendre par les entreprises
extérieures ; AU CHEF
D’ÉTABLISSEMENT OU
• de mettre à disposition des entreprises À SON REPRÉSENTANT :
extérieures les consignes de sécurité
• de convenir d’une inspection commune
en vigueur dans l’établissement, ses
sur les lieux de l’opération suivi d’une
annexes et ses chantiers ;
réunion de coordination avec les chefs
• de réaliser une inspection commune des entreprises extérieures ;
des lieux de travail ; des installations
• d’informer le CHSCT compétent de
qui s’y trouvent et des matériels
la date de cette inspection commune
éventuellement mis à disposition
au moins 3 jours à l’avance.
de la ou des entreprises extérieures
ou fournisseurs ;

9.2.3. • l’organisation mise en place pour
Lors de l’inspection préalable assurer les premiers secours ;
• les conditions de la participation des
AU CHEF salariés d’une entreprise aux travaux
D’ÉTABLISSEMENT OU réalisés par une autre en vue d’as-
À SON REPRÉSENTANT : surer la coordination nécessaire au
• de transmettre aux entreprises maintien de la sécurité et notam-
extérieures les informations des points
ment de l’organisation du comman-
figurant au § 9.2.1 et de leur remettre les
documents correspondants ;
dement ;
• d’inspecter les lieux de travail,
• la liste des postes occupés par les
les ouvrages et les matériels salariés susceptibles de relever de
éventuellement mis à disposition des la surveillance médicale particulière
entreprises extérieures intervenantes ; prévue par l’article R 4624-19 ;
• de compléter les informations des • la répartition, si nécessaire, des
entreprises extérieures intervenantes charges d’entretien des installations
demandées au § 9.2.2 (information
mises à disposition.
nécessaire à la prévention : descriptions
des travaux, des matériels utilisés et des
modes opératoires). Ce document doit être signé par les
représentants :
• du Chef d’Établissement ;
Au vu de ces informations et des élé- • des entreprises extérieures.
ments recueillis au cours de l’inspec-
tion, les chefs d’entreprise ou leurs 9.2.4.
représentants procèdent en commun à Avant le début de l’opération
une analyse des risques pouvant résul-
ter de l’interférence entre les activités, AU CHEF
les installations et les matériels mis D’ÉTABLISSEMENT OU
en œuvre pour chacune d’elles et les
déclinent dans le Plan de Prévention ou • de contrôler que le personnel possède
l’habilitation requise ;
le Plan Général de Coordination.
• d’avertir l’inspection du travail par écrit
du début de l’opération.
Ce Plan de Prévention ou le Plan Géné-
ral de Coordination doit formaliser les
domaines suivants :
• la définition des phases d’activités
dangereuses et les moyens de pré-
vention spécifiques correspondants ;
• l’adaptation des matériels, instal-
lations et dispositifs à la nature des
opérations à effectuer ainsi que la
définition de leurs conditions d’en-
tretien ;
• les instructions à donner aux salariés ;

SOMMAIRE
9.2.5. 9.3.
Pendant l’opération DU PERSONNEL EDF EST
AFFECTÉ AUX INTERVENTIONS
ACTEURS
AU CHEF CONFIÉES À UNE ENTREPRISE
01 - 09
D’ÉTABLISSEMENT OU EXTÉRIEURE
Ce cas est limité à la formation dans
• de mettre en œuvre les moyens de des équipes d’un constructeur.
prévention dont il a la charge au titre
du Plan de Prévention ou du Plan
Général de Coordination ;
• de s’assurer auprès des chefs AU CHEF
d’entreprises que les mesures qui ont été D’ÉTABLISSEMENT OU
définies dans le Plan de Prévention ou le À SON REPRÉSENTANT :
Plan Général de Coordination sont bien • de fixer les conditions de leur prestation
exécutées ; aux côtés du personnel de l’entreprise
• de s’assurer auprès des chefs extérieure ;
d’entreprises que les personnels des • d’établir dans le Plan de Prévention les
entreprises extérieures ont bien reçu les modalités précisant que l’organisation
instructions appropriées aux risques liés du commandement sur le chantier
à la présence de plusieurs entreprises ; incombe à l’entreprise extérieure.
• d’alerter le chef d’entreprise extérieure,
s’il est informé d’un danger grave
concernant un salarié même si le danger
NB : CISST (Collège Interentreprises
est dû, à son avis, exclusivement au fait
de l’entreprise extérieure ;
de Sécurité, Santé et conditions de
• de tenir des visites et des réunions
Travail).
de coordination afin de s’assurer de
la bonne adéquation entre les mesures
définies lors de l’élaboration du Plan
de Prévention ou du Plan Général
de Coordination et les évolutions
éventuelles ;
• d’informer le CHSCT (CISST) de ces dates
de réunion et d’inspection au moins
3 jours à l’avance sauf urgence ;
• de reprendre les procédures du § 9.2.2
lorsqu’une entreprise extérieure a
recours à de nouveaux sous-traitants
après le début des travaux.
Si, au cours de l’opération, des risques

non prévus apparaissent, EDF et
l’entreprise extérieure doivent s’en
informer mutuellement et reprendre
éventuellement le Plan de Prévention
ou le Plan Général de Coordination.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIMES RÉGIMES
10 - 20
10. Règles de qualité

des mises sous régime ......................... 48
11. Régime « Mère » ................................. 52
12. Régime « Fille » ................................... 56
13. Conditions nécessaires à la mise en

œuvre des différents régimes ............ 58
14. Aide informatique à la gestion

des régimes.......................................... 62
15. Régime de Consignation .................... 64
16. Régime Exceptionnel

de Travaux ........................................... 66
17. Régime d’Essais ................................... 70
18. Régime de Réquisitions ...................... 74
19. Régime d’Interventions Immédiates .. 76
20. Accord pour Activités

Sans Régime ........................................ 82

RÈGLES DE QUALITÉ
DES MISES SOUS
RÉGIME
10.1. La mise sous régime est un acte
DÉFINITION D’UNE MISE SOUS important qui engage la responsa-
RÉGIME bilité et réclame la vigilance de ses
La mise sous régime est destinée à différents acteurs. En aucun cas
fournir les conditions de sécurité l’urgence ne justifie une simplifica-
permettant au personnel d’exécuter tion des activités.
des interventions sur des ouvrages
déterminés, après que le Chargé de
Travaux, d’Interventions Immédiates AU CHARGÉ
D’EXPLOITATION :
ou d’Essais a pris les mesures de sécu-
rité qui lui incombent. • de faire respecter les phases suivantes :
planification, élaboration, exécution,
Le certificat de réalisation et de prise délivrance, suivi et levée des mises sous
en charge est l’attestation de mise régime.
sous régime par laquelle le Chargé
de Consignation assure au Chargé de
Travaux, d’Interventions Immédiates 10.2.1.
ou d’Essais, que la mise sous régime Planification des mises
est réalisée dans une zone aux limites sous régime
clairement définies.
Dans le but de limiter les manœuvres
10.2. d’exploitation, d’accroître la sécurité
RÈGLES GÉNÉRALES du personnel, et d’optimiser le nombre
DE QUALITÉ APPLICABLES de mises sous régime,
À TOUT RÉGIME

SOMMAIRE
AU CHARGÉ DE
AU CHARGÉ CONSIGNATION :
D’EXPLOITATION :
ACTEURS
• de vérifier que la liste des manœuvres
• de faire planifier les mises sous régime ;
et instructions prévues est adaptée 01 - 09
• de désigner une personne qualifiée aux interventions à réaliser. Cette
dans le domaine des mises sous régime vérification peut intervenir avant ou
qui sera chargée de la planification des après l’accord du retrait de la conduite
mises sous régime ; de l’ouvrage considéré. Le choix ultime
• de faire analyser et de regrouper les des manœuvres relève dans tous les cas RÉGIMES
activités conduisant à l’établissement de la seule responsabilité du Chargé 10 - 20
de Régime « Mère » (chapitre 11). de Consignation.
À LA PERSONNE CHARGÉE AU CHARGÉ DE

DE LA PLANIFICATION DES CONSIGNATION :
MISES SOUS RÉGIME : • de faire coexister des Régimes « Fille »
• d’analyser et de regrouper les activités ou élémentaires de natures différentes
conduisant à l’établissement de Régime sur un seul et même ouvrage donné.
« Mère » (chapitre 11) et de planifier la
requalification des systèmes, en liaison
avec les services chargés de la conduite 10.2.3.
et de la maintenance. Exécution des manœuvres
de mise sous régime
10.2.2. Après l’accord du retrait de la conduite

Élaboration des mises par le Chargé d’Exploitation,
sous régime
La sécurité du personnel réside d’abord
dans le choix des limites et des AU CHARGÉ DE
manœuvres de mise sous régime. CONSIGNATION :
• de réaliser lui-même ou de faire réaliser
par une personne habilitée à effectuer
AU CHARGÉ des manœuvres de mise sous régime,
D’EXPLOITATION : les manœuvres mentionnées sur la fiche
• de confier l’élaboration à une personne de manœuvres, la pose des cadenas et
ayant la connaissance de l’installation des pancartes (autant de pancartes que
et de son fonctionnement et qui est de régimes) ;
informée de la nature précise des • de vérifier la bonne exécution des
interventions à réaliser. manœuvres et leur efficacité avec les
moyens qu’il juge les plus appropriés.
Cette vérification achevée, le

Chargé de Consignation, par sa
signature, valide l’attestation de
mise sous régime et en prend la
responsabilité.

Si des raisons impératives nécessitent
10.2.4. de modifier les dispositions prises,
Délivrance de l’attestation
de mise sous régime
AU CHARGÉ DE
AU CHARGÉ DE CONSIGNATION :
CONSIGNATION (qui peut
être distinct de celui qui • de ne modifier ces dispositions qu’après
a réalisé la mise sous interruption des interventions et en
régime) : plein accord avec le Chargé de Travaux,
d’Interventions Immédiates ou d’Essais
• de remettre l’attestation de mise sous
concerné ;
régime en main propre au Chargé de
Travaux, d’Interventions Immédiates • de transcrire les modifications
ou d’Essais. De plus, lorsqu’un assistant nécessaires sur son attestation ainsi
au Chargé de Travaux est désigné, que sur celle du Chargé de Travaux,
sa présence est requise lors de la d’Interventions Immédiates ou d’Essais ;
délivrance ; • d’y apposer son nom, la date et son visa.
La délivrance est formalisée par Lorsqu’il y a plusieurs Chargés de

l’apposition de signature du Chargé Consignation,
de Travaux, d’Interventions Immédiates
ou d’Essais (et de l’assistant au Chargé
de Travaux quand il existe). Cette signa- AU COORDINATEUR
(§ 3.3) :
ture atteste qu’il y a bien accord sur
l’identification de l’ouvrage, les limites • de désigner un Chargé de Consignation
pour réaliser cette modification.
de la zone mise sous régime, la nature
des interventions prévues, les points
clés (§ 10.3), et les mesures de sécurité Si le Chargé de Travaux est absent,
incombant au Chargé de Travaux, d’In-
terventions Immédiates ou d’Essais.
AU CHEF
10.2.5. • d’établir une procédure locale :

- pour que le Chargé d’Exploitation
Suivi de la mise sous régime puisse rentrer en possession de
Pendant les interventions, le Chargé de l’attestation de mise sous régime,
Consignation ou le Coordinateur des - pour empêcher la reprise du chantier
avant information préalable du Chargé de
Chargés de Consignation, lorsqu’il y
Travaux concernant la nouvelle situation.
a plusieurs Chargés de Consignation
(§ 3.3), se porte garant du maintien de
toutes les mesures prises en matière 10.2.7.
de sécurité afférentes à l’état des Suspension exceptionnelle
différentes mises sous régime. du régime
Si des nécessités de sécurité, de sûreté ou

10.2.6. d’exploitation impliquent la suspension
Modification exceptionnelle exceptionnelle du régime, sans remettre
d’un régime en cause la sécurité du personnel,

SOMMAIRE
AU CHARGÉ DE TRAVAUX,
10.3.
D’INTERVENTIONS
DÉTERMINATION DES POINTS
IMMÉDIATES, D’ESSAIS : CLÉS
ACTEURS
• de restituer son attestation de mise Le terme « point clé » est strictement
01 - 09
sous régime et de remplir la case réservé aux contrôles relevant du
« interventions interrompues mais non Chargé de Travaux, d’Interventions
terminées » ; Immédiates ou d’Essais. Il ne doit pas
• de convenir avec le Chargé de être utilisé pour désigner les moyens les
Consignation de l’état dans lequel doit RÉGIMES
plus appropriés dont dispose le Chargé
être laissé l’ouvrage si la suspension du
de Consignation pour vérifier la bonne 10 - 20
régime a pour objet la remise en service
partielle ou totale de celui-ci ; exécution de la mise sous régime.
• de ne permettre en aucun cas à son La vérification des points clés permet
personnel d’accéder au chantier tant que au Chargé de Travaux, d’Interventions
l’attestation de mise sous régime visée par Immédiates ou d’Essais, de s’assurer
le Chargé de Consignation ne lui a pas été
que sa zone de travail ou d’essai est
remise de nouveau, et la case « reprise des
interventions » remplie par ses soins. bien à l’intérieur de la zone mise sous
régime et que l’ouvrage est dans l’état
de sécurité requis pour les interven-
10.2.8. tions qu’il a à effectuer.
Levée du régime
Les points clés sont, par exemple :
Les interventions terminées, • l’absence de fluide, de tension ;
• la condamnation des sources d’ali-
AU CHARGÉ DE TRAVAUX, mentation électrique ;
D’INTERVENTIONS • etc.
IMMÉDIATES OU D’ESSAIS :
Les indications des appareils de mesure
• de préciser si l’ouvrage concerné est d’exploitation ne constituent ni une
dans la configuration où il l’a reçu, ou
s’il y a des restrictions ;
preuve de l’absence de fluide, ni une
vérification d’absence de tension.
• de restituer son attestation de mise
sous régime dûment signée. De plus
lorsqu’un assistant au Chargé de Travaux
est désigné, sa signature est requise sur AU CHARGÉ
le document restitué. D’EXPLOITATION :
• de confier la détermination des points
clés à usage du Chargé de Travaux,
d’Intervention Immédiate ou d’Essais à
AU CHARGÉ DE une personne informée de la nature des
CONSIGNATION : interventions à effectuer et possédant
• de procéder ou de faire procéder à la une bonne connaissance des ouvrages
vérification effective de l’état externe concernés ;
de l’ouvrage ; • de faire valider ces points clés par une
• de rendre l’ouvrage compatible avec la personne titulaire d’une habilitation de
suite des activités prévues ; Chargé de Consignation.
• d’effectuer ou de faire exécuter les

activités inverses à celles nécessitées
par la mise en place du régime.

RÉGIME « MÈRE »
11.1. Le Régime « Mère » impose au Chargé

CONDITIONS D’UTILISATION d’Exploitation :
• de faire retirer de la conduite les
Chaque fois qu’il est possible d’éviter la ouvrages concernés ;
multiplicité des actes de mise sous • de définir et créer une zone mise sous
régime d’un ouvrage ou d’un ensemble Régime « Mère » :
d’ouvrages, - qui permet de délimiter les risques
dus aux ouvrages,
- dans laquelle il est possible de déli-
AU CHARGÉ vrer des Régimes « Fille ».
D’EXPLOITATION :
• de décider de l’opportunité de la Le certificat de réalisation est l’attesta-
création d’un Régime « Mère » ;
tion de mise sous Régime « Mère ».
• de définir la zone couverte par ce régime.
11.2.
La décision d’établir un Régime MISE EN PLACE
« Mère » doit tenir compte non seule-
ment de l’opportunité de couvrir plu- 11.2.1.
sieurs chantiers par une seule mise sous Règles générales
régime, mais aussi des contraintes dues La mise sous Régime « Mère » d’un
à leurs durées respectives et aux prévi- ouvrage, ou d’un ensemble d’ou-
sions de remise en service, d’essais ou vrages, est un acte d’exploitation qui
de requalifications des ouvrages. consiste à fournir les conditions de

SOMMAIRE
sécurité requises aux Régimes « Fille »

qui seront délivrés sur cet ouvrage. AU CHARGÉ DE
Un régime élémentaire ou un Régime CONSIGNATION : ACTEURS
« Fille » ne peut devenir à son tour un • d’informer les Chargés de Travaux
01 - 09
Régime « Mère ». ou d’Essais ;
• d’effectuer des condamnations
La mise sous Régime « Mère » suit équivalentes à celles que l’on désire
les règles de qualité définies au supprimer et situées en dehors du
périmètre initial. Celles-ci ne doivent pas RÉGIMES
chapitre 10.
modifier les conditions de sécurité sur
Toutefois : 10 - 20
l’ouvrage initialement consigné ;
• l’attestation de mise sous Régime • de décondamner ensuite les appareils
« Mère » est détenue au Bureau concernés ;
de Consignation par le Coordina- • de mettre à jour l’attestation de mise
teur des Chargés de Consignation. sous Régime « Mère ».
Celle-ci ne peut donc pas être déli-
vrée directement à un Chargé de
Travaux ou d’Essais, par contre une 11.2.2.2.
copie doit être tenue à sa disposition ; Réduction d’un Régime « Mère »
• la détermination des points clés Un Régime « Mère » peut être
(§ 10.3) ne s’applique pas aux exceptionnellement réduit si, parmi
Régimes « Mère » mais aux Régimes les organes condamnés qui le délimi-
« Fille ». tent certains doivent impérativement
être restitués à l’exploitation.
11.2.2.
Règles particulières Dans ce cas,
Dans ce cas :
11.2.2.1.
Extension d’un Régime « Mère » AU CHARGÉ DE
CONSIGNATION :
Un Régime « Mère » peut être étendu
• de ne modifier le Régime « Mère »
si, parmi ses organes « frontière »
qu’après interruption des interventions
condamnés, certains doivent être sur tous les chantiers qu’il protège
décondamnés pour l’exécution de et restitution de toutes les
travaux ou essais. attestations de mise sous Régime
La préparation et l’exécution des « Fille » correspondantes ;
manœuvres correspondantes doivent • de mentionner ces interruptions
être extrêmement rigoureuses et tenir d’interventions et les modifications
apportées sur les attestations de mise
compte de la sécurité sur les chantiers sous Régime « Fille » correspondantes.
existants dans les limites du Régime
« Mère » initial. Dans le respect de
cette règle, l’interruption des interven-
tions (§ 10.2.6) n’est pas nécessaire.

AU CHARGÉ DE TRAVAUX AU CHARGÉ DE
OU D’ESSAIS : CONSIGNATION :
• de ne reprendre les interventions • d’informer les autres Chargés de Travaux
qu’après nouvelle délivrance de ou d’Essais ;
l’attestation de mise sous Régime • de couvrir chaque Régime « Mère »
« Fille » et qu’après vérification des par l’autre, les deux régimes devenant
points clés (§ 10.3). ainsi complémentaires l’un de l’autre,
avant de décondamner les organes
« frontière » concernés ;
11.2.2.3. • de mettre à jour les deux attestations de
Création d’un Régime « Mère » mise sous Régime « Mère » ;
complémentaire (Cf. définition • de ne délivrer sur ces organes que des
glossaire) Régimes « Fille » couverts par les deux
Régimes « Mère ».
Le Régime « Mère » complémentaire
est un Régime « Mère » dont certains
organes « frontière » sont couverts par
un ou plusieurs autres Régimes « Mère »
qui lui garantissent la même sécurité. AU CHARGÉ DE
CONSIGNATION :
11.2.2.4. • de décondamner ces organes

« frontière » dans d’autres conditions
Interventions sur des organes que celles décrites au § 11.2.2.1 ou
« frontière » communs à deux au § 11.2.2.4 sans interruption des
Régimes « Mère » interventions.
Lorsqu’il est nécessaire de décondam-
ner un ou plusieurs organes « fron-
tière » communs à deux Régimes Lorsque les interventions sur les
« Mère », la préparation et l’exécution organes « frontière » communs sont
des manœuvres correspondantes doi- terminées, et après restitution des
vent être extrêmement rigoureuses et attestations de mise sous Régime
tenir compte de la sécurité sur les chan- « Fille » correspondantes,
tiers existant dans les limites du Régime
« Mère » initial. Dans le respect de cette
règle, l’interruption des interventions AU CHARGÉ DE
(§ 10.2.6) n’est pas nécessaire. CONSIGNATION :
• d’informer les autres Chargés de Travaux
ou d’Essais ;
• de recondamner les organes « frontière »
dans le cadre des deux Régimes « Mère »
avant de lever l’interdépendance entre
les deux régimes et de mettre à jour les
deux attestations de mise sous Régime
« Mère ».

SOMMAIRE
11.2.2.5.
Levée d’un Régime « Mère »
ACTEURS
AU CHARGÉ DE
01 - 09
CONSIGNATION :
• de lever un Régime « Mère » seulement :
- après levée de tous les Régimes
« Mère » complémentaires qu’il couvre, RÉGIMES
- lorsque tous les chantiers qu’il protège 10 - 20
sont terminés et après restitution de
toutes les attestations de mise sous
Régime « Fille » correspondantes.
11.3.
RESPONSABILITÉS
Le Chargé de Consignation est res-
ponsable des actes d’exploitation liés
aux Régimes « Mère » comme pour les
autres régimes (chapitre 3).

RÉGIME « FILLE »
12.1. Elle est délivrée sous couvert d’un

CONDITIONS D’UTILISATION ou plusieurs Régimes « Mère » pour
permettre l’exécution de travaux ou
Chaque fois qu’il est nécessaire d’exé- d’essais.
cuter des opérations sur un ouvrage
mis sous Régime « Mère »,
12.2.
MISE EN PLACE
AU CHARGÉ DE La mise sous Régime « Fille » est un
CONSIGNATION :
acte d’exploitation qui consiste à auto-
• de délivrer un Régime « Fille ». riser la réalisation d’une intervention
dont les conditions de sécurité sont
Le certificat de réalisation et de prise garanties par :
en charge est, suivant les interventions • un ou plusieurs Régimes « Mère » ;
à réaliser, une attestation de mise sous • éventuellement, des condamnations
régime : complémentaires.
• de consignation ;
• exceptionnel de travaux ; La mise sous Régime « Fille » suit les
• d’essais ; règles de qualité définies au cha-
• de réquisition. pitre 10, complétées par les pres-
criptions propres à chaque type de
régime.

SOMMAIRE
De plus,
ACTEURS
AU CHARGÉ DE
CONSIGNATION : 01 - 09
• de vérifier la compatibilité de
l’intervention avec le ou les Régime(s)
« Mère » qui couvrent le Régime « Fille »
et avec les autres Régimes « Fille »
RÉGIMES
déjà délivrés sur l’ouvrage concerné
(§ 10.2.2) ; 10 - 20
• d’établir une attestation de mise sous
Régime « Fille » qui :
- fait référence aux Régimes « Mère »
qui le couvrent,
- définit les condamnations
complémentaires éventuelles,
- précise les précautions particulières
éventuelles, ainsi que les points clés
définis au chapitre 10.
12.3.
RESPONSABILITÉS
Le Chargé de Consignation est res-
ponsable des actes d’exploitation liés
aux Régimes « Fille » comme pour les
autres régimes (chapitre 3) ;
Le Chargé de Travaux ou d’Essais
assume, pour le type de Régime « Fille »
avec lequel il intervient, les responsa-
bilités définies dans le chapitre corres-
pondant (chapitre 4).

CONDITIONS
NÉCESSAIRES À
LA MISE EN ŒUVRE
DES DIFFÉRENTS
RÉGIMES
13.1. toutes les commandes, sur place et/ou
CONDAMNATION à distance.
Condamner un organe de séparation
ou de sectionnement, c’est effectuer 13.1.2.
les actes nécessaires pour : La signalisation
• le mettre et le maintenir dans une Les commandes locales ou à dis-
position déterminée (ouvert, fermé tance d’un organe de séparation ainsi
ou débroché…) ; condamné doivent être munies d’une
• interdire sa manœuvre et signaler indication, pancarte ou tout autre dis-
que l’appareil condamné ne doit pas positif d’affichage, portant la référence
être manœuvré. du régime, signalant explicitement,
que cet organe est condamné et ne
13.1.1. doit pas être manœuvré.
L’immobilisation de l’organe
Celle-ci est réalisée par blocage méca- 13.1.3.
nique, ou son équivalent, à l’aide de Cas particulier
dispositifs offrant les mêmes garanties. Lorsqu’il n’est pas possible d’immobi-
Elle doit comporter la neutralisation de liser les organes de manœuvre, c’est-

SOMMAIRE
à-dire lorsqu’il est impossible d’immo- ouvrir des appareils assurant une
biliser matériellement par blocage les fonction de coupure (disjoncteurs,
organes de séparation eux-mêmes interrupteurs…), à condition que les
ACTEURS
ou leurs dispositifs de commande, ou caractéristiques du matériel assurant
01 - 09
lorsqu’il n’existe pas de dispositif de cette fonction répondent aux critères
manœuvre (ouverture de barrettes), de séparation.
ou lorsque l’immobilisation d’organes
n’est pas exigée (voir UTE C18-510), Cette séparation doit être effectuée
RÉGIMES
les pancartes ou autres dispositifs selon les prescriptions correspon-
(électrique, mécanique…) d’avertis- dantes de l’UTE C18-510. 10 - 20
sement constituent alors la protection
minimale obligatoire d’interdiction de 13.3.
manœuvrer. SÉPARATION D’UN OUVRAGE
MÉCANIQUE
Pour les ouvrages électriques, se repor-
ter aux prescriptions correspondantes 13.3.1.
de l’UTE C18-510. Domaine thermodynamique
C’est un acte consistant à séparer
Dans le cas des travaux sur certains l’ouvrage de toute source possible de
robinets à commande pneumatique fluide.
(absence de dispositif de condamna-
tion effectif de la vanne d’air d’alimen- Il existe deux types de séparation :
tation du robinet), la manœuvre de la • la séparation simple (S.S.) ;
vanne d’air est à la charge du Chargé • la séparation renforcée (S.R.).
de Travaux pour réaliser la requalifica-
tion intrinsèque. Nota : Ne peuvent être utilisés pour
réaliser une séparation que des robi-
Dans ce cas, nets dans lesquels, par construction, le
dispositif d’obturation (opercule, poin-
teau…) est maintenu sans défaillance
AU CHEF possible appliqué sur son siège, au
moyen d’un mécanisme rigide et indé-
• d’établir une procédure locale qui formable.
précisera les robinets concernés par
cette disposition.
Ces organes de séparation doivent à la
fois assurer :
13.2. • un blocage mécanique en position
SÉPARATION D’UN OUVRAGE ouverte ou fermée ;
ÉLECTRIQUE • une parfaite étanchéité prévue à la
Séparer un ouvrage, c’est opérer le conception.
sectionnement de tous les conduc-
teurs actifs provenant de ses sources 13.3.1.1.
d’alimentation, par exemple : ouvrir La séparation simple
un sectionneur, déposer des barrettes, Est réalisée par la condamnation en fer-
meture d’un seul organe de séparation.

13.3.1.2. • C : interposition sur la tuyauterie
La séparation renforcée d’un joint plein dont la présence est
Est réalisée par l’une des options visible et matérialisée par une pan-
suivantes : carte portant référence du régime.
• A : condamnation en fermeture de
deux organes de séparation distincts 13.3.1.3.
placés en série, avec mise à l’air libre Usage de la séparation
de la portion de tuyauterie située entre renforcée
eux.
• B : interruption franche de la tuyau- AU CHARGÉ DE

CONSIGNATION :
terie réalisée par :
- soit suppression d’un élément de • de faire mettre en place la séparation
renforcée (S.R.) ou la séparation simple
tuyauterie ; (S.S.) conformément aux conditions
- soit démontage d’un seul joint décrites ci-dessous. Dans tous les autres
et écartement suffisant des deux cas on adoptera l’une ou l’autre des
parties de la tuyauterie avec solutions après examen approfondi.
désaxement.
L’interdiction de remise en état du Cf. tableau ci-dessous
circuit est garantie par la condamna-
tion d’un tronçon de la tuyauterie et
matérialisée par une pancarte portant
référence du régime.
TUYAUTERIE DE FLUIDE CONTENANT : TRAVAUX À TRAVAUX EN TOUT
L’INTÉRIEUR AUTRE LIEU
D’UNE CAPACITÉ
AVEC ÉVACUATION
FACILE DIFFICILE
1.a GAZ comprimé (sauf air) S.R.(1) S.R. S.R.
inerte
inflammable
explosif
toxique
1.b AIR comprimé si P > 10 S.R. S.S.
(2)
2 FIOUL, HUILES S.R.
(2)
3 VAPEUR D’EAU si P > 1 bar absolu S.R.
(2)
4 si P > 10 bar ou S.R.
EAU si T > 70 °C
5 LIQUIDES CHIMIQUES DANGEREUX* S.R. (1) (2)
6 Tout type de fluide dans les tuyauteries § 1 3.3.1.4 et § 1 3.3.1.5.

de vidange et purge SAUF GAZ (voir 1.a)
Les valeurs de pression sont exprimées en bar relatif (sauf cas mentionné).
(1)
Utiliser seulement parmi les méthodes décrites au § 13.3.1.2, l’option C ou à défaut l’option A.
(2)
La séparation simple ne sera mise en œuvre que si l’on constate effectivement la vidange totale
de la portion du circuit où le travail sera exécuté. Sinon procéder à la séparation renforcée.
* Un produit chimique dangereux est un produit comportant une phrase de risque et le
pictogramme associé sur les capacités.
* La dangerosité du produit est donnée à travers la FDS.
* Cas particulier des tuyauteries Toxiques Radioactives Irritantes Corrosives Explosives
(repéré sur la totalité de la tuyauterie).

SOMMAIRE
Nota : Les indications des appareils de de vidange ainsi que pour les condam-
mesure d’exploitation ne constituent nations des organes correspondants, le
pas une preuve de l’absence de fluide. recours à des procédures particulières à
ACTEURS
établir localement.
13.3.1.4. Ces dernières doivent garantir aux
01 - 09
Cas des évents, purges, intervenants des conditions de sécu-
vidanges à l’air libre rité équivalentes à celles que procurent
les mises à l’air libre et les vidanges à
RÉGIMES
écoulement visible, débouchant direc-
AU CHARGÉ DE tement à l’atmosphère. 10 - 20
CONSIGNATION :
• de faire effectuer les mises à l’air libre
par des tuyauteries :
13.3.2.
Domaine mécanique
- aboutissant directement à l’atmosphère
La dépose d’un accouplement consti-
ou à défaut dans un conduit relié
à l’atmosphère exempt de toute tue une séparation entre le moteur et le
possibilité d’obstruction, de mise sous récepteur (servomoteur, groupe moto-
pression ou de retour de fluide, pompe, etc.).
- ne comportant aucun clapet.
Les robinets de ces tuyauteries
sont condamnés ouverts.
ÉCOULEMENT CONTRÔLABLE
VISUELLEMENT
NON OUI
AVEC risque SANS risque
de retour de de retour de
fluide fluide
S.R. S.S. condamnation
robinet
OUVERT
13.3.1.5.
Cas des évents, purges,
vidanges vers circuits de
collecte
Les règles à appliquer et les critères à
prendre en compte pour la séparation
de ces circuits sont analogues à ceux
prescrits ci-dessus.
Toutefois, la présence d’hydrogène,
d’azote ou d’effluents radioactifs a
rendu nécessaire la collecte en cir-
cuits clos des réseaux de purges et
d’évents. Cette spécificité impose,
pour les phases de décompression et

AIDE
INFORMATIQUE
À LA GESTION
DES RÉGIMES
14.1. 14.2.
DÉFINITION UTILISATION
Un outil informatique d’aide à la ges- Lorsque cet outil informatique existe,
tion des régimes peut être mis en place sa mise en œuvre s’inspire des prin-
pour faciliter la réalisation des procé- cipes de l’organisation de la qualité.
dures et aider à la gestion des diffé-
rents régimes utilisés. Il ne modifie en
rien les principes de base sur lesquels
s’appuient les procédures de mise sous
régime.

SOMMAIRE
À ce titre,
AU CHEF
D’ÉTABLISSEMENT : ACTEURS
• d’établir et d’appliquer des consignes 01 - 09

particulières pour son utilisation et sa
maintenance. Entre autres, elles devront
prévoir les moyens de :
- valider les gammes de consignation
RÉGIMES
avant leur introduction dans le fichier,
- vérifier la bonne applicabilité d’une
10 - 20
gamme avant chaque intervention ,
- valider le programme utilisé pour les
mises sous régime urgentes (appelé
programme direct) ,
- préserver la confidentialité du mot de
passe afin de garantir la validité de la
signature informatique ;
• de prévoir des conditions de
remplacement en cas de panne ;
• de garder l’usage du registre manuscrit
des mises sous régime, tant que l’outil
informatique ne garantit pas la même
conservation.
AU CHARGÉ DE
CONSIGNATION :
• de n’avoir recours au programme
direct qu’exceptionnellement, sur
justification et avec l’accord du Chargé
d’Exploitation.

RÉGIME DE
CONSIGNATION
15.1. Le certificat de réalisation et de prise en

CONDITIONS D’UTILISATION charge est l’attestation de mise sous
Régime de Consignation.
Chaque fois qu’il est nécessaire de réa-
liser des travaux sur des ouvrages,
15.2.
CHAMP D’APPLICATION
À LA PRÉPARATION Le Régime de Consignation couvre :
DU TRAVAIL :
• les travaux de toute nature sur un
• de désigner un responsable habilité : ouvrage séparé des autres ouvrages.
le Chargé de Travaux ;
• de demander un Régime de
Consignation : RC.
À TOUT
INTERVENANT :
Le Régime de Consignation impose au • de travailler sur un organe de séparation

condamné ou de le déposer.
Chargé d’Exploitation :
• de faire retirer de l’exploitation l’ou-
vrage concerné ;
• de définir et créer une zone mise sous
Régime de Consignation.

SOMMAIRE
15.3.
MISE EN PLACE
15.3.1. ACTEURS
01 - 09
Généralités
L’ensemble des phases décrites
au chapitre 10 s’applique
intégralement.
RÉGIMES
Le RC. peut suivre les règles de filiation
définies aux chapitres 11 et 12. 10 - 20
15.3.2.
Travaux sur des ouvrages
mécaniques
La mise sous Régime de Consignation
est un acte d’exploitation qui incombe
au Chargé de Consignation et qui
consiste à :
• séparer les ouvrages des sources
d’énergie par des séparations et des
vidanges dûment contrôlées ;
• condamner les organes de sépa-
ration, de vidange ou d’évent
(chapitre 13).
Les travaux ne peuvent commencer
que si le Chargé de Travaux a vérifié
les points clés et pris les mesures de
sécurité qui lui incombent (voir § 10.3).
15.3.3.
Travaux sur des ouvrages
électriques
Pour effectuer des travaux hors tension
sur un ouvrage électrique en exploita-
tion, il faut préalablement procéder à
la consignation électrique de celui-ci
et suivre les prescriptions correspon-
dantes de l’UTE C18-510.

RÉGIME
EXCEPTIONNEL
DE TRAVAUX
16.1.
CONDITIONS D’UTILISATION
Chaque fois qu’il est nécessaire À LA PRÉPARATION
DU TRAVAIL :
d’exécuter sur des ouvrages,
des travaux qui ne peuvent être • de désigner un responsable habilité :
le Chargé de Travaux ;
couverts par un Régime de Consi-
• de requérir le Régime Exceptionnel
gnation pour l’une des raisons
de Travaux (RET).
suivantes :
• la séparation des autres ouvrages est
impossible ou nécessite la mise en Le Régime Exceptionnel de Travaux est
œuvre de dispositions inhabituelles destiné à exécuter des travaux dans des
résultant de la conception (pose de conditions de sécurité définies avec
tapes GV, réfection PE sur back-seat une rigueur équivalente à celle requise
par exemple) ; pour un Régime de Consignation.
• sous un Régime de Consignation, les Du fait de son caractère particulier lié à
mises en et hors service des matériels l’absence de certaines condamnations,
nécessaires au bon déroulement de les situations conduisant à l’utilisa-
ces travaux exigeraient une répé- tion d’un tel régime doivent être
tition fastidieuse des procédures exceptionnelles.
de consignation (grilles filtrantes,
réchauffeurs d’air par exemple).

SOMMAIRE
Le Régime Exceptionnel de Travaux • les manœuvres et condamnations à

impose au Chargé d’Exploitation : effectuer (gamme de consignation
• de faire retirer de la conduite l’ou- quand elle existe) ;
ACTEURS
vrage ou partie d’ouvrage concerné ; • les organes à mettre à disposition du
01 - 09
• de mettre en œuvre une consigne Chargé de Travaux ;
particulière de conduite spéci- • la surveillance à assurer pendant les
fique destinée au service chargé de travaux ;
l’exploitation. • les dispositions particulières ;
RÉGIMES
• les modalités de communication et
Il impose à la préparation du travail : de coordination des acteurs ; 10 - 20
• de mettre en œuvre une gamme • la référence à la gamme d’interven-
d’intervention destinée au Chargé tion associée quand elle est rédigée
de Travaux. sur un document différent ;
• les Régimes « Fille » pouvant être
Le certificat de réalisation et de prise en délivrés simultanément en cas de
charge est l’attestation de mise sous Régime « Mère ».
Régime Exceptionnel de Travaux.
La gamme d’intervention doit préciser :
16.2. • les acteurs, leurs fonctions et leurs
CHAMP D’APPLICATION responsabilités ;
Le Régime Exceptionnel de Travaux • les mesures de sécurité à prendre
couvre exclusivement des travaux. avant, pendant et après les travaux ;
• les modalités de communication et
de coordination des acteurs ;
À TOUT • les différentes phases des travaux et
INTERVENANT :
la manière de les réaliser ;
• d’exécuter toute autre activité (essais, • la référence à la consigne particulière
requalification…) sous couvert de
ce régime.
de conduite associée quand elle est
rédigée sur un document différent ;
• la désignation d’un coordinateur
16.3. dans le cas de plusieurs chantiers (cas
MISE EN PLACE de Régime « Mère »).
La mise sous Régime Exceptionnel de
Travaux implique l’utilisation d’une La gamme d’intervention doit être rédi-
consigne particulière de conduite et gée de telle sorte :
d’une gamme d’interventions rédigées • qu’elle ne laisse aucun flou ;
conjointement par les services chargés • qu’elle permette au Chargé de Tra-
de l’exploitation et de la maintenance et vaux de maîtriser en permanence la
approuvées par le Chef d’Établissement. sécurité de son chantier.
La consigne particulière de conduite La consigne particulière de conduite

doit préciser : et la gamme d’intervention sont inter-
• l’état requis de l’ouvrage ; dépendantes ; en conséquence, toute
• les mesures de sécurité à prendre ; modification de l’une doit entraîner
une révision systématique de l’autre.

au chapitre 10 s’applique inté- AU CHARGÉ
gralement. DE TRAVAUX :
Le RET peut suivre les règles de filiation • de suivre scrupuleusement la gamme,
définies aux chapitres 11 et 12. compte tenu du caractère inhabituel
La délivrance d’un Régime Exception- de la situation ;
nel de Travaux constitue une phase • d’être particulièrement vigilant lors
primordiale de ce régime étant donné des éventuels changements d’état de
l’ouvrage et d’agir en conséquence
que la zone confiée au Chargé de Tra-
(repli de l’équipe, évacuation des outils,
vaux peut ne pas être totalement sépa- information du Chargé de Consignation
rée du reste de l’ouvrage. et du Coordinateur des Chargés de
Consignations…) ;
• d’être présent en permanence sur son
AU CHARGÉ DE chantier.
CONSIGNATION :
• de n’élaborer qu’un seul RET élémentaire Les mises en et hors service des maté-
pour un ouvrage donné ;
riels peuvent nécessiter le concours
• de ne délivrer simultanément que les
d’une personne qui assure la liaison
seuls Régimes « Fille » explicitement
prévus dans la consigne particulière de entre le service chargé de l’exploitation
conduite associée au Régime « Mère ». et le Chargé de Travaux (transmission
d’informations sur l’évolution de la
situation…). Cette personne est pla-
Si des précautions particulières dictées cée sous la responsabilité du Chargé
par l’état de l’ouvrage sont nécessaires, de Travaux. Lorsque cet agent n’est pas
le Chargé de Consignation adapte la présent sur le chantier, il est préférable
consigne particulière de conduite après d’utiliser le message collationné.
accord du Chef d’Établissement.
Le Chargé d’Exploitation peut être
16.4. amené à faire interrompre les travaux,
RESPONSABILITÉS si la situation l’impose. La consigne par-
Les responsabilités du Chargé de Tra- ticulière de conduite décrit la marche à
vaux sont définies au chapitre 4 ; de suivre dans de telles conditions.
plus, il est responsable des manœuvres
et de la condamnation des organes de
séparation mis à sa disposition.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIMES
10 - 20

RÉGIME D’ESSAIS
17.1. Le certificat de réalisation et de prise en
CONDITIONS D’UTILISATION charge est l’attestation de mise sous
Régime d’Essais.
Chaque fois qu’il est nécessaire de
mettre des ouvrages en service et de
vérifier leur fonctionnement en dehors 17.2.
de leur configuration normale de CHAMP D’APPLICATION
conduite, Le Régime d’Essais couvre :
• des essais de première mise en
service ;
À LA PRÉPARATION • des vérifications de bon fonctionne-
DU TRAVAIL :
ment et des sécurités des matériels
• de désigner un responsable habilité, avec alimentation normale ;
ayant acquis la connaissance du
fonctionnement de l’ouvrage : le Chargé
• des opérations de type réglages,
d’Essais (§ 8.1.4) ; mises au point, etc., nécessitées par
• de requérir le Régime d’Essais : RE. les essais.
L’ouvrage à essayer reste placé sous la

responsabilité du Chargé d’Exploita- AU CHARGÉ DE
CONSIGNATION :
tion. Dans les conditions définies par
le régime, le Chargé d’Essais prend • de couvrir par un RE tout acte habituel
de conduite : essais de requalification
à son compte la mise en et hors ser- ou essais de bon fonctionnement en
vice des matériels qui lui sont confiés. configuration normale de conduite.
Le Régime d’Essais impose au Chargé

d’Exploitation :
• de faire retirer de la conduite l’ou-
vrage concerné ;
• de définir et créer une zone mise sous
Régime d’Essais.

SOMMAIRE
17.3.2.
Cas d’essais relevant
au chargé de plusieurs spécialités
d’essais : ACTEURS
• d’utiliser ce régime pour exécuter des 01 - 09

travaux.
à la préparation
du travail :
Si des travaux s’avèrent nécessaires, • de désigner un Chargé d’Essais habilité

ES comme coordinateur ; RÉGIMES
• de désigner des intervenants habilités 10 - 20
chargés de travaux ou d’interventions
au chargé
immédiates dans les diverses spécialités.
d’essais :
• de suspendre les essais et de demander
la mise en place d’un RC ou d’un RET.
Le Chargé d’Essais ES fait office d’assis-
tant au Chargé de Travaux (chapitre 6)
17.3. vis-à-vis des Chargés de Travaux ou
MISE EN PLACE d’Interventions Immédiates qui lui
La mise sous Régime d’Essais est un apportent leur concours.
acte d’exploitation qui consiste à :
• mettre à disposition du Chargé
d’Essais certains organes de sépara- au chargé de
tion placés dans la zone mise sous consignation
Régime d’Essais, et qui suppose l’ali- • de délivrer un RE « Fille » avec les
mentation normale d’énergie. organes de séparation à disposition
du Chargé d’Essais ES ;
• de délivrer un RE « Fille » à chaque
Chargé de Travaux ou d’Interventions
au chapitre 10 s’applique intégra- Immédiates.
lement.
Le RE peut suivre les règles de filiation 17.4.

définies aux chapitres 11 et 12. RESPONSABILITÉS
Le Chargé d’Essais est un Chargé
de Travaux titulaire d’une habilita-
au chargé de tion complémentaire M2 Essai ou ES
consignation :
(§ 8.1.4). Il est présent en permanence
• de n’élaborer qu’un seul RE élémentaire pendant les essais.
pour un ouvrage donné.
Il a les mêmes responsabilités qu’un

Chargé de Travaux (chapitre 4) et, de
17.3.1. plus, il est responsable :
Cas particulier des ouvrages • de l’information de la salle de com-
électriques mande au moment des essais ;
Se reporter aux prescriptions corres- • des actes d’exploitation qu’il exécute
pondantes de l’UTE C18-510. ou fait exécuter dans la zone mise

sous Régime d’Essais, sur les organes
mis à sa disposition et explicitement
définis sur l’attestation de mise sous
Régime d’Essais. Il peut se faire assis-
ter du personnel du service chargé
de l’exploitation pour effectuer les
manœuvres.
En cas d’interruption des essais,
AU CHARGÉ
D’ESSAIS :
• de prendre les mesures nécessaires
pour éliminer tout risque dans
l’environnement de l’ouvrage ;
• d’informer le Chargé de Consignation.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIMES
10 - 20

RÉGIME DE
RÉQUISITION
18.1. L’ouvrage à essayer reste placé sous

CONDITIONS D’UTILISATION la responsabilité du Chargé d’Exploi-
Chaque fois qu’il est nécessaire de tation. Le Chargé de Consignation
procéder sur des ouvrages à des devient Chargé de Réquisition.
essais qui imposent, après sépara-
tion de ces derniers de certaines de Le Régime de Réquisition impose
leurs sources normales d’alimentation au Chargé d’Exploitation :
en énergie (opération appelée, dans • de faire retirer de la conduite l’ou-
certains cas, retrait de la conduite), de vrage concerné ;
les réalimenter par des sources • de définir et créer une zone mise
extérieures autonomes, sous Régime de Réquisition permet-
tant d’éviter tout risque de retour
d’énergie des sources extérieures
À LA PRÉPARATION autonomes vers les autres ouvrages.
DU TRAVAIL :
Le certificat de réalisation et de prise en
• de désigner un responsable habilité, charge est l’attestation de mise sous
Régime de Réquisition.
d’Essais (§ 8.1.4) ;
• de requérir le Régime de Réquisition : RR.
18.2.
CHAMP D’APPLICATION
Le Régime de Réquisition couvre :
• des essais sous alimentation exté-
rieure autonome ;

SOMMAIRE
• des opérations du type réglages,

tarages, etc., nécessitées par les au chargé
essais. de réquisition :
ACTEURS
• de n’élaborer qu’un seul RR élémentaire
pour un ouvrage donné. 01 - 09

au personnel :
• d’utiliser ce régime pour exécuter des 18.4. RÉGIMES
travaux. RESPONSABILITÉS
Le Chargé d’Essais est un Chargé de 10 - 20
Travaux titulaire d’une habilitation
Si des travaux s’avèrent nécessaires, complémentaire M2 Essai (§ 8.1.4). Il
est présent en permanence pendant
les essais.
au chargé Il a les mêmes responsabilités qu’un
d’essais :
Chargé de Travaux (chapitre 4) ; de
• de suspendre les essais et de demander plus, il est responsable :
la mise en place d’un RC ou d’un RET.
• de l’information de la salle de com-
mande au moment des essais ;
18.3. • de l’utilisation des sources exté-
MISE EN PLACE rieures autonomes et des risques
La mise sous Régime de Réquisition est qu’elles présentent ;
un acte d’exploitation qui consiste à : • des actes d’exploitation qu’il exécute
• séparer l’ouvrage de certaines de ses ou fait exécuter dans la zone mise
alimentations normales ; sous Régime d’Essais, sur les organes
• mettre l’ouvrage en état de réquisi- mis à sa disposition et explicitement
tion ; définis sur l’attestation de mise sous
et qui suppose des alimentations exté- Régime d’Essais. Il peut se faire assis-
rieures autonomes. ter du personnel du service chargé
de l’exploitation pour effectuer les
L’ensemble des phases décrites manœuvres.
au chapitre 10 s’applique intégra-
lement. En cas d’interruption des essais,
De plus, le Régime de Réquisition est
établi par le Chargé de Consignation
qui devient Chargé de Réquisition. au chargé
d’essais :
Le RR peut suivre les règles de filiation
définies aux chapitres 11 et 12 ; lorsque • de prendre les mesures nécessaires
pour éliminer tout risque dans
les essais relèvent de plusieurs spéciali- l’environnement de l’ouvrage ;
tés, les règles du § 17.3.2 s’appliquent.
• d’informer le Chargé de Consignation.

RÉGIME
D’INTERVENTIONS
IMMÉDIATES
19.1. L’intervention immédiate ne fait pas
CONDITIONS D’UTILISATION nécessairement l’objet d’une gamme
Chaque fois qu’il est nécessaire de réa- indiquant la succession des phases à
liser des interventions immédiates de effectuer ; cette succession des phases
courte durée, n’intéressant qu’une peut être effectuée sur place par le
faible partie de l’ouvrage, dans le voi- Chargé d’Interventions Immédiates qui
sinage d’une source de risque : déduit chaque phase opératoire à entre-
• du domaine électrique : pièces nues prendre des constatations ou des mesu-
sous tension ; rages qu’il a effectuées précédemment.
• du domaine mécanique : pièces nues
en mouvement ; Le Régime d’Interventions Immédiates
• du domaine thermodynamique : impose au Chargé d’Exploitation :
pièces nues en température et/ou • de donner son accord sur une zone
contenant un fluide en pression. mise sous Régime d’Interventions
Immédiates ;
• de définir les organes éventuel-
À LA PRÉPARATION lement mis à disposition et le cas
DU TRAVAIL :
échéant de faire retirer de la conduite
• de désigner un responsable habilité, la partie d’ouvrage concernée.
d’Interventions Immédiates (chapitre 5) ; Le certificat de réalisation et de prise
• de requérir le Régime d’Interventions en charge est l’attestation de mise
Immédiates : RII. sous Régime d’Interventions
Immédiates.

SOMMAIRE
L’ouvrage mis sous Régime d’Interven- organes de séparation mis à sa dispo-

tions Immédiates reste en configura- sition, au cours des interventions de
tion normale de conduite et le Chargé dépannage dont il est chargé.
ACTEURS
d’Exploitation peut à tout moment
01 - 09
décider de l’interruption de l’interven- Il n’a cette possibilité que dans les par-
tion immédiate. ties d’installation où il a été désigné à
cet effet, pour le matériel concerné et
19.2. sur les organes de séparation mis à sa
RÉGIMES
CHAMP D’APPLICATION disposition.
Le Régime d’Interventions Immédiates 10 - 20
couvre : En cas d’interruption momentanée
• les interventions de dépannage d’une intervention immédiate, il doit
(§ 19.3.2) ; prendre toutes mesures pour interdire
• les mesurages de grandeurs phy- tout accès aux pièces nues, sources de
siques (§ 19.3.3) ; risque, toute fausse manœuvre et tout
• les opérations particulières à certains fonctionnement intempestif.
ouvrages (§ 19.3.4) ;
• les interventions de connexion du AU CHARGÉ
domaine électrique (se reporter à D’INTERVENTION
IMMÉDIATE :
UTE C18-510) ;
• les interventions de remplacement • de délivrer un régime.
du domaine électrique (se reporter à

UTE C18-510).
AU CHARGÉ DE
CONSIGNATION :
AU PERSONNEL : • de n’élaborer qu’un seul RII élémentaire
• d’utiliser le RII pour exécuter des pour une même partie d’ouvrage.
travaux (chapitres 15 et 16) ou des essais
(chapitres 17 et 18).
19.3.2.
19.3. Interventions de dépannage
MISE EN PLACE Les interventions de dépannage ont
pour but de remédier dans de brefs
19.3.1. délais à un défaut d’ordre électrique
Généralités ou mécanique susceptible de nuire à
L’ensemble des phases décrites au la sécurité du personnel ou d’empê-
chapitre 10 s’applique avec les par- cher le fonctionnement normal d’un
ticularités suivantes : ouvrage.
Le Chargé d’Interventions Immédiates,
habilité BR ou MR, procède lui-même
aux manœuvres de condamnation des

Les interventions de dépannage au moyen d’appareils de mesurage ou
pouvant être réalisées sont : de vérification ne nécessitant pas l’ou-
• dans le domaine électrique, limité verture de circuit.
à la BT et la TBT (se reporter à
UTE C18- 510) ; AU CHARGÉ
• dans le domaine thermodynamique : D’INTERVENTIONS
IMMÉDIATES :
- les dépannages de l’instrumenta-
tion fixe : capteurs de niveau, de • d’avoir pris connaissance des schémas
des circuits concernés afin d’éviter tout
pression, de température et de fonctionnement intempestif et les
débit, dont les piquages sur les risques dus aux sources d’énergie ;
tuyauteries requièrent la sépara- • d’avoir repéré et, si nécessaire, éliminé
tion simple et sont d’un diamètre les risques dus au voisinage de ces
nominal au plus égal à 25 mm, sources.
- changement de filtres placés sur les
tuyauteries requérant la séparation
simple et d’un diamètre nominal au
plus égal à 25 mm, 19.3.2.2.
- etc. ; Étape 2 : élimination
• dans le domaine mécanique : du ou des défaut(s)
- les désaccouplements et réac- Cette étape ne nécessite pas la pré-
couplements de la commande sence des sources d’énergie.
de robinets, à condition que, par
conception, les pièces séparées Les interventions relatives à cette
ne puissent être mues par le fluide étape :
véhiculé (irréversibilité mécanique) • élimination du ou des défauts ;
et que la séparation du servomoteur • remplacement du ou des éléments
puisse être exécutée par le chargé défectueux.
d’interventions immédiates (prise
de courant, robinet d’air, etc.), Ne doivent être entreprises qu’après :
- réglage de fin de course, • séparation de l’installation, de l’équi-
- réglage de robinet, soupapes, pement ou du matériel concerné ;
purgeurs, • condamnation des organes de sépa-
- réglage des organes de régulation, ration en limite (quand ils existent) ;
- etc. • vérification d’absence d’énergie.
Une intervention de dépannage Le Chargé d’Interventions Immédiates

comprend trois étapes : est responsable des manœuvres de
séparation, de condamnation et de la
19.3.2.1. vérification d’absence d’énergie qu’il
Étape 1 : recherche et effectue pour sa sécurité et celle de son
localisation des défauts équipe.
Cette étape peut nécessiter la présence
des sources d’énergie, pour effectuer
le mesurage de grandeurs physiques

SOMMAIRE
À la fin de cette étape, 19.3.3.

Mesurages de grandeurs
AU CHARGÉ physiques
ACTEURS
D’INTERVENTIONS Il s’agit essentiellement de mesurages
IMMÉDIATES : 01 - 09
réalisés à l’aide d’appareils portatifs.
• de vérifier qu’il peut passer à l’étape 3
(§ 19.3.2.3), sans risque ni pour son
personnel ni pour le matériel.
Les mesurages de grandeurs phy-
siques entraînent le plus souvent pour
RÉGIMES
les intervenants le risque d’entrer
en contact avec la source de risque 10 - 20
19.3.2.3. (§ 19.1).
Étape 3 : réglages
et vérifications Il s’agit des mesurages :
du fonctionnement • du domaine électrique (se reporter à
Cette étape nécessite la présence des UTE C18- 510) ;
sources d’énergie. • du domaine thermodynamique :
température, pression, débit.
L’intervention est considérée comme Dans le cas de mesurage effectué avec
terminée si l’installation, l’équipement un manomètre, le raccordement de
ou le matériel fonctionne normalement : cet appareil s’apparente aux diverses
• avec les organes affectés norma- étapes réalisées lors d’interventions
lement à la commande (boutons, de dépannage et nécessite l’applica-
interrupteurs, etc.) ; tion des dispositions des § 19.3.2.2 et
• avec les réglages normaux (de 19.3.2.3 ;
course, de niveau, de température, • du domaine mécanique : vibrations,
etc.) ; dilatations, vitesses, températures.
• et si tous les dispositifs de protection
mécanique et de verrouillage élec-
trique sont capables d’assurer le
À TOUT INTERVENANT :
service que l’on attend d’eux (surin-
tensité, fin de course, contrôle de • d’utiliser les dispositifs de protection
individuels ;
l’exécution de certaines phases opéra-
• d’utiliser du matériel adapté au type
toires avant commande d’autres, etc.).
de mesurage à effectuer et aux niveaux
d’énergie ;
AU CHARGÉ • de sélectionner rigoureusement le
D’INTERVENTIONS calibre à utiliser dans le cas des appareils
IMMÉDIATES :
à calibres multiples ;
• de prévoir de nouvelles étapes 1 et 2
• de vérifier, avant toute intervention,
(§ 19.3.2.1 et 19.3.2.2), si, après
le bon état du matériel de mesurage
vérification, il demeure des anomalies
et des dispositifs de protection ;
ou des dispositifs provisoires ;
• de veiller particulièrement aux risques
• de requérir un autre régime si les
de court-circuit et de voisinage.
interventions à réaliser l’imposent.

19.3.4.
Opérations particulières
Il s’agit des interventions suivantes :
• du domaine électrique (se reporter à
UTE C18-510) ;
• du domaine mécanique :
- resserrage de presse-étoupe,
- graissage,
- prise d’échantillon d’huile, de gaz,
- etc. ;
• du domaine thermodynamique :
- lorsque la température au contact
Tc de la pièce nue en température
est inférieure à 250 °C,
- en deça de la pression nominale,
- remplacement de thermocouples
montés dans des doigts de gant,
- etc.
19.4.
RESPONSABILITÉS
Le Chargé d’Interventions Immédiates
(chapitre 5) est responsable en parti-
culier :
• de la sécurité sur le chantier ;
• des actes d’exploitation qu’il exécute
ou fait exécuter dans la zone mise
sous Régime d’Interventions Immé-
diates ;
• des manœuvres de condamnation
et de décondamnation qu’il effec-
tue pour son propre compte, pour
sa sécurité et celle de son équipe.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIMES
10 - 20

ACCORD POUR
ACTIVITÉS SANS
RÉGIME
20.1.
CONDITIONS D’UTILISATION À LA PRÉPARATION
Chaque fois qu’il est nécessaire DU TRAVAIL :
de pénétrer dans une zone ou un • d’analyser les risques ;
local à risques (zones ATEX, locaux • de demander un accord auprès du
à risque anoxie, à pollution spécifique Chargé d’Exploitation dont dépend
cet ouvrage.
chimique ou biologique, locaux conte-
nant des matériels susceptibles de
démarrer automatiquement, locaux à 20.2.
accès réservé aux électriciens…) pour CHAMP D’APPLICATION
y effectuer des activités dans l’envi- Le Chargé d’Exploitation doit don-
ronnement d’ouvrages qui restent ou ner son accord pour pénétrer dans
non en service : les locaux afin d’y réaliser les activités
• sans pénétrer dans la zone de voisi- suivantes :
nage de ces ouvrages ; • les manœuvres d’exploitation ou de
• et sans altérer la barrière physique maintenance qui ont pour but :
qui sépare et protège le personnel - la modification de l’état électrique
de la ou des sources d’énergie (élec- ou mécanique d’une installation
trique, thermodynamique, méca- dans le cadre du fonctionnement
nique) caractérisant les ouvrages. normal,

SOMMAIRE
- la mise en marche ou l’arrêt d’un 20.3.

équipement, MISE EN PLACE
- la connexion, la déconnexion, la Le formalisme de l’accord est de la res-
ACTEURS
mise en marche ou l’arrêt de maté- ponsabilité du Chef d’Établissement.
01 - 09
riels ou d’équipement amovibles
spécialement prévus pour être Les accords pour réaliser des Activi-
connectés ou déconnectés sans tés Sans Régime sont donnés par le
risque (prises de courant, connec- Chargé d’Exploitation :
RÉGIMES
teurs BT, modules d’automatisme, • de façon permanente pour des acti-
raccords rapides…), vités précises liées à l’affectation à un 10 - 20
- les basculements de source, les poste de travail ; dans ce cas il est
essais des protections lors des nominatif ;
essais périodiques à partir d’équi- • de façon temporaire ou ponctuelle
pements spécialement conçus pour des activités bien définies et
pour être manœuvrés sans risque ; dont les délais de réalisation sont
• les interventions préparatoires aux connus. Dans ce cas, ils se présen-
chantiers telles que : tent :
- la pose d’échafaudage, - soit sous la forme de documents
- l’ouverture de planchers, existants pour lesquels l’accord
- le montage de sas, du Chargé d’Exploitation est déjà
- etc. ; requis (ouverture de plancher, per-
• les interventions d’entretien des mis de feu, accès en zones orange
locaux telles que : ou rouges…),
- le balayage, - soit sous une autre forme claire-
- la réfection des sols, ment définie.
- le peinturage,
- etc. ; 20.4.
• les contrôles visuels ; LEVÉE
• etc.
Les activités terminées,
À TOUT INTERVENANT : AU CHARGÉ

D’utiliser cet accord :
DE TRAVAUX :
• d’informer le donneur d’ordre, qui
• si l’une des interventions mentionnées
transmet l’information au Chargé
ci-dessus altère la barrière physique
d’Exploitation, selon les modalités
qui sépare et protège le personnel
prévues par le formalisme de l’accord.
des sources d’énergie ;
• pour effectuer des travaux (chapitres
15 et 16), des essais (chapitres 17 et 18),
ou des interventions immédiates
(chapitre 19) ;
• lorsque le personnel est amené à
pénétrer dans la zone de voisinage des
sources d’énergie.

20.5.
RESPONSABILITÉS
Le responsable des activités a la
charge :
• de sa propre sécurité ;
• de celle du personnel sous ses ordres
et des tiers ;
• de la sécurité sur le chantier ;
• de la propreté et du repli de son
chantier.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIMES
10 - 20

SOMMAIRE
RÈGLES
ACTEURS
01 - 09
GÉNÉRALES RÉGIME
10 - 20
21. Prescriptions générales ........................88

RÈGLES
GÉNÉRALES
22. Protections individuelles......................92
21 - 22

PRESCRIPTIONS
GÉNÉRALES
21.1. • méconnaissance des règles de

OBJET ET CHAMP sécurité ;
D’APPLICATION • transgression des règles de sécurité ;
Toute activité effectuée sur un ouvrage • gestes et postures ;
doit être confiée à du personnel habilité. • travail à plusieurs agents (absence de
Les manœuvres des appareils assu- coordination) ;
rant la fonction de coupure d’urgence • travail précipité ;
pour des raisons évidentes de sécurité • inattention (préoccupation, distrac-
(incendie, électrisation, etc.) doivent tion) ;
être effectuées par toute personne • état physique (fatigue, stress, trai-
présente sur les lieux. tement médical, alcoolémie, dro-
gue…) ;
21.2. • désordre ;
ÉNONCÉ DES PRINCIPALES • prise de risques délibérée ;
SOURCES DE RISQUES • défaut de communication ;
L’ensemble des risques auxquels les • organisation inadaptée ;
travailleurs sont susceptibles d’être • etc.
exposés font l’objet d’une évaluation
transcrite dans le Document Unique. 21.2.2.
Risques dus à l’environnement :
21.2.1. • ambiance (bruits, vibrations, éblouis-
Risques dus à l’homme : sements, chaleur, présence de gaz,
• déplacement ; d’agents biologiques pathogènes…) ;
• méconnaissance des ouvrages ; • défaut d’éclairage ;

SOMMAIRE
• voisinage de danger (ligne électrique • matières accumulées et instables ;

sous tension…) ; • matières en suspension dans l’air
• travaux au bord de l’eau ; (poussières, aérosols…) ;
ACTEURS
• travaux en hauteur ; • etc.
01 - 09
• travail isolé ;
• chantier désordonné ; 21.2.5.
• travaux sous rayonnements ioni- Risques dus aux épreuves
sants ; et essais de matériels
RÉGIME
• conditions atmosphériques ; • épreuves hydrauliques ;
• chantiers superposés ; • épreuves de charge sur les ponts- 10 - 20
• absence de coordination ; roulants ;
• poste de travail inadapté ; • essais de survitesse ;
• etc. • tarage des soupapes ; RÈGLES
• épreuves pneumatiques de l’en-
21.2.3. ceinte de confinement ;
GÉNÉRALES
21 - 22
Risques dus aux installations • etc.
• capacités, galeries, fosses… ;
• lieux d’accès difficile ; 21.2.6.
• atmosphère anormale (asphyxie, Risques dus à I’utilisation
explosive…) ; de certains matériels
• milieu électriquement conducteur ; • machines-outils ;
• machines tournantes ; • moyens de manutention de charges,
• matériel en mouvement ; d’objets dangereux ou encombrants ;
• voies de circulation ; • outils à mains ;
• matériels contenant des fluides sous • véhicules ;
pression ; • matériels de radiographie indus-
• matériels contenant des fluides à trielle ;
température élevée ou très basse ; • etc.
• matériels contenant des produits
dangereux ; 21.2.7.
• etc. Risques dus aux modifications
de situation
21.2.4. • balisage incorrect ;
Risques dus aux matières • défaut de réalisation de différents
• combustibles (solides, liquides, régimes ;
gazeux) ; • détérioration, dégradation de
• gaz et vapeurs (comprimés, inertes, matériel ;
toxiques, inflammables, pouvant • situation accidentelle (incendie-
former un mélange explosif avec explosion…) ;
l’air…) ; • conséquence d’une mauvaise qualité
• produits dangereux (amiante, sol- de travail ;
vants, peinture…) ; • ouverture de plancher ;
• matières en température (cendres de • création de points chauds ou froids
foyer) ; (brûlures) ;

• démarrage de matériel ; 21.3.2.
• danger non signalé ; Pour toute activité
• évolution des conditions clima-
tiques ;
• etc. À TOUT
INTERVENANT :
21. 3. • de prendre connaissance de l’analyse

de risques réalisée lors de la préparation
PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES de l’intervention et/ou du Plan de
Prévention ;
21.3.1. • de veiller à sa propre sécurité ;
En tout lieu • de prendre toutes les mesures pour
et en toute circonstance assurer la sécurité du personnel placé
éventuellement sous ses ordres et des tiers,
vis-à-vis de tous les risques discernables ;
À TOUT • de se prémunir contre les risques dus
INTERVENANT : aux parties actives voisines de celles
• de n’entreprendre aucune activité sur un sur lesquelles il doit intervenir ;
ouvrage ou dans l’environnement d’un • de respecter la réglementation concernant
ouvrage normalement en exploitation la constitution ou l’utilisation d’un
sans l’accord du Chargé d’Exploitation ; matériel de sécurité lorsqu’elle existe ;
• de connaître la signification de toute • d’utiliser un matériel conforme à la
signalisation et d’y être attentif ; norme lorsqu’elle existe ;
• de respecter les balisages ; • d’utiliser des outillages, des appareils de
• de prendre connaissance des consignes mesurage ou de vérification (y compris
affichées ; les cordons et les pointes de touche) en bon
état et adaptés aux interventions à réaliser ;
• de localiser les moyens d’alerte et de
secours en cas d’accident ; • de réintégrer au magasin tout matériel
de sécurité ou outillage collectif
• de porter une tenue adaptée à l’activité
défectueux et de le signaler au
exercée et d’utiliser les protections
magasinier ou au responsable désigné.
individuelles requises ;
• de circuler dans les ouvrages,
d’intervenir, de se servir d’une machine
ou d’un véhicule uniquement dans AU MAGASINIER OU
le cadre d’une mission définie de AU RESPONSABLE
façon permanente par sa fonction, ou DÉSIGNÉ :
occasionnelle par un ordre (de mission) ; • de vérifier périodiquement l’état des
• de prendre, en cas de situation matériels et des outillages qu’il gère,
dangereuse inopinée, toute mesure les vérifications étant consignées
provisoire propre à écarter le risque sur un registre, indépendamment du
et d’avertir le responsable concerné. contrôle effectué avant l’emploi par
les utilisateurs ; en ce qui concerne
l’outillage isolant, les vérifications sont
visuelles et l’inscription sur le registre
n’est pas obligatoire ;
• de prendre toutes les mesures
nécessaires (inscription au registre,
réparation, destruction…) devant un
matériel ou un outillage défectueux.

SOMMAIRE
À LA PRÉPARATION
DU TRAVAIL : À L’EXÉCUTANT :
ACTEURS
• d’analyser les risques propres à • de suivre les instructions du Chargé de
l’intervention ; Travaux, d’Interventions Immédiates 01 - 09
• d’évaluer les risques induits par ou d’Essais ;
l’environnement ; • de s’équiper des protections
• de définir les moyens à mettre en œuvre individuelles adaptées à l’intervention,
pour s’en prémunir ; définies dans les différents documents
RÉGIME
de préparation (Analyse des Risques/
• de décliner ces mesures dans le Plan
Plan de Prévention…) ; 10 - 20
de Prévention s’il existe ;
• de n’entreprendre un travail que s’il en
• de s’assurer sur place de la cohérence
a reçu l’ordre ;
des mesures prises ;
• de respecter les limites de la zone
• de s’assurer de la prise en compte des RÈGLES
de travail qui lui a été définie et les
éventuelles évolutions du chantier sous GÉNÉRALES
dispositions de sécurité mises en œuvre
l’aspect sécurité ;
à l’intérieur de cette zone ; 21 - 22
• de s’assurer de la mise en place d’une
• de vérifier le matériel et les outils avant
coordination dans le cadre d’une
leur utilisation.
coactivité ;
• de s’assurer qu’en cas d’accident,
les conditions de mise en œuvre
des secours (localisation, difficulté
21.3.3.
d’accès…) permettent l’évacuation des Cas des modifications touchant
blessés dans le cadre de l’organisation les ouvrages, les outillages,
générale des secours du site et, dans et les modes opératoires
le cas contraire, de définir les mesures
complémentaires à prendre.
À TOUT
AUX CHARGÉS INTERVENANT :
DE TRAVAUX, • de préparer toute modification ou
D’INTERVENTIONS innovation attentivement, en prenant
IMMÉDIATES OU D’ESSAIS : en compte l’aspect sécurité et de
• de prendre connaissance du contenu la soumettre à la vérification et à
des documents de travail (analyse de l’agrément d’un responsable compétent.
risques, Plan de Prévention, gamme,
procédure, Mode Opératoire, etc.) ;
• de veiller à la mise en place de
protections collectives ;
• de baliser dans la zone de travail les À TOUT
zones présentant des risques pour INTERVENANT :
l’équipe et/ou pour des tiers ; • de rendre inopérant tout dispositif de
• de mettre en œuvre toutes les mesures sécurité d’un ouvrage, d’une machine,
qui s’imposent (signalisation, balisage, d’un outillage, même provisoirement.
protection, évacuation du chantier Dans cette situation, les instructions
de toute personne non concernée) ; devront formaliser les parades à mettre
en place afin d’éviter tout accident
• de s’assurer que les interventions
(attestation de mise sous régime,
effectuées sur tout ouvrage sont
gamme, etc.).
confiées à des personnes possédant les
compétences requises.

PROTECTIONS
INDIVIDUELLES
22.1. L’utilisation de toute protection indivi-
OBJET ET CHAMP duelle implique :
D’APPLICATION • la prise de conscience et l’appré-
Les protections individuelles consti- ciation du risque par l’individu lui-
tuent le dernier stade de la prévention même ;
après la mise en œuvre des protections • le respect des prescriptions générales
collectives. de ce recueil, des consignes locales,
des prescriptions particulières énon-
Par protection individuelle, on entend cées à l’occasion d’une activité déter-
tout élément de l’habillement ou minée.
l’équipement qui, selon le cas :
• protège contre une nuisance effec- Ce chapitre a pour objet essentiel :
tive (lunettes de soudeur, casque • de mettre en évidence la nécessité
anti-bruit…) ; d’une organisation locale en matière
• a pour objet de limiter les consé- de protections individuelles (consignes
quences d’un accident éventuel, d’utilisation, mais aussi dotations
en présence d’un risque potentiel appropriées à la fonction, équipement
(casque, chaussures de sécurité, du magasin d’outillage…) ;
gants, lunettes…). • d’attirer l’attention sur la spécificité
de chaque protection ;
Les protections individuelles font • d’énoncer un certain nombre de
quelquefois partie de l’équipement prescriptions communes à l’en-
habituel du professionnel (soudeur semble des protections individuelles
par exemple), mais ce n’est pas le cas et quelques prescriptions particu-
général. lières à certaines d’entre elles.

SOMMAIRE
22.2.
ÉNONCÉ DES RISQUES
Des accidents peuvent se produire, du
ACTEURS
fait :
01 - 09
• de la non-utilisation des protections
individuelles (non-respect des pres-
criptions, absence de consignes par-
ticulières, moyens disponibles ina-
RÉGIME
daptés aux besoins du chantier…) ;
• du choix d’une protection indivi- 10 - 20
duelle inappropriée. Par exemple,
il existe au moins quatre catégories
de gants selon le type de protection RÈGLES
recherché : effets électriques, méca- GÉNÉRALES
niques, thermiques ou chimiques ; il 21 - 22
est indispensable de ne pas utiliser
l’un pour l’autre ;
• de l’utilisation de protections indivi-
duelles en mauvais état ou dont la
date limite d’utilisation est dépassée.
• du non-respect de la notice d’instruc-
tion délivrée avec chaque EPI par le
fabricant (ajustement, entretien,
modification, stockage…) ;
• etc.

22.3.
TABLEAU DES PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS DE PROTECTIONS
INDIVIDUELLES
Type de protection Risque visé ou objet de la protection Observations
Casques de • chute d’objet Ne comporte pas de
protection • heurt de la tête dans un environnement partie conductrice
encombré de l’électricité
Chaussures • chute d’objet Pas de pouvoir
de sécurité • chute par glissade diélectrique
• risque de lésion de la cheville sur le sol inégal
• perforation de la plante du pied
• écrasement d’orteil
Bottes • produits chimiques, liquides corrosifs Pas de pouvoir
• mâchefers ou particules incandescentes diélectrique
Gants • Protection des mains contre : • Gants différents selon
- les chocs, les objets rugueux, tranchants la protection
ou pointus recherchée
- la contamination
- la température
- les projections de particules incandescentes
- les produits chimiques, corrosifs
• Protection contre l’électrisation • Adaptés à la tension
des ouvrages
Lunettes ou écrans • rayonnement d’une flamme ou d’un arc Les modèles seront
spéciaux électrique différents selon la
• protection de particules de matière protection recherchée
• ambiance poussiéreuse
• projection de produits chimiques
• projection d’impacts
Protections Protection de l’ouïe au-delà d’un certain niveau Les bouchons d’oreilles
auditives (casque sonore (se reporter à la réglementation en ne sont utilisés qu’en
anti-bruit, vigueur) l’absence d’autres
bouchons moyens de protection
d’oreilles, etc.)
Protections Filtration des poussières, particules, aérosols La protection sera
respiratoires pouvant contenir des agents biologiques déterminée suivant
(masques pathogènes… la nature du risque
filtrants) :
• masque complet
• demi-masque
Appareils Emploi d’air comprimé en remplacement d’une
respiratoires atmosphère oxyprive (excès d’azote, de CO2,
isolants d’argon…) ou toxique (gaz toxique, poussières
dangereuses en suspension…)
Vêtements Ils ont pour but de protéger contre les effets Protections différentes
spéciaux ou les conséquences : selon le risque visé
• de produits corrosifs
• de la chaleur
• de la vapeur
• du feu
• de la contamination
Harnais Ils ont pour but de limiter ou d ‘éviter les
de sécurité, conséquences d’une chute lors d’un travail
anti-chute en hauteur
Gilets de flottaison Ils ont pour but de limiter ou d’éviter les
conséquences d’une chute lors d’un travail
au bord de l’eau
Tous ces équipements doivent répondre aux prescriptions en vigueur et leur utili-
sation s’accompagne des formations correspondantes.

SOMMAIRE
22.4. 22.5.
PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES PRESCRIPTIONS PARTICULIÈRES
22.5.1. ACTEURS
01 - 09
Chaussures et casques
À L’EMPLOYEUR :
• de faire établir et de diffuser les
consignes d’utilisation relatives au port
des protections individuelles ;
À TOUTE
PERSONNE : RÉGIME
• de s’assurer que les besoins en
protections individuelles sont satisfaits
• de porter des chaussures de sécurité et 10 - 20
un casque de protection dans les locaux
du point de vue :
industriels.
- des dotations individuelles,
- de l’approvisionnement,
- de l’information/formation sur les 22.5.2. RÈGLES
GÉNÉRALES
protections disponibles ; Protections respiratoires 21 - 22
• d’organiser la vérification périodique
de ces protections ;
• de prévoir le remplacement des À TOUT
protections périmées ou hors d’usage. UTILISATEUR :
• de contrôler l’état général de
l’équipement ;
• de se conformer à la consigne
d’utilisation de l’EPI.
À LA PRÉPARATION DU
TRAVAIL :
• de définir les protections individuelles 22.5.2.1.
adaptées à la nature de l’activité ; Protections respiratoires
• de s’assurer de la compatibilité des à cartouches filtrantes
équipements de protection individuelle anti-aérosols
entre eux.
À LA PRÉPARATION
DU TRAVAIL :
• de s’assurer de l’efficacité de la
protection respiratoire à cartouche
À TOUT INTERVENANT : filtrante au regard des polluants en
• de porter les protections individuelles présence (contamination radioactive,
lorsqu’elles s’imposent dans l’exercice agents biologiques pathogènes,
de la fonction ; substances toxiques…).
• d’adopter le type de protection
exactement adapté à la situation de
travail ;
• de contrôler l’état général de ses
équipements ;
• de respecter les consignes d’utilisation.

À TOUT À TOUT
INTERVENANT : INTERVENANT :
• d’utiliser des protections respiratoires à • de s’assurer de l’adéquation du type
cartouches filtrantes anti-aérosols dans de filtre à la nature du risque (B1 pour
les locaux dont l’atmosphère est sous- le sulfure d’hydrogène…) ;
oxygénée ;
• de vérifier la date de validité de la
• de réutiliser le demi-masque filtrant sans cartouche filtrante.
cartouche car il est à usage unique.
22.5.2.3.
Protections respiratoires
À TOUT isolantes autonomes (ARI)
INTERVENANT :
• d’utiliser au moins des masques ou demi-
masques filtrants pour tous les travaux À TOUT
exécutés en présence de poussières INTERVENANT :
ou d’aérosols solides ou liquides • d’utiliser les masques munis de
contaminés (amiante, fibres céramiques dispositifs risquant de conduire soit à
réfractaires, agents biologiques la mise en dépression du masque soit à
pathogènes…) ; l’inspiration du milieu ambiant (clapet).
• de vérifier la date de validité de la
cartouche filtrante.
22.5.2.2. À TOUT
INTERVENANT :
Protections respiratoires à • de contrôler l’étanchéité du masque
cartouches filtrantes anti-gaz ainsi que la pression de gonflage de la
bouteille d’air avant de pénétrer dans
la zone d’intervention.
À TOUT
INTERVENANT :
• d’utiliser des masques à cartouches
anti-gaz dans les locaux pouvant
22.5.2.4.
présenter des risques d’atmosphère Protections respiratoires
sous-oxygénée ; isolantes non autonomes
• d’utiliser une même cartouche anti-gaz Ce type de protection comprend
à plusieurs reprises. les tenues étanches ventilées, des
heaumes ventilés mais aussi les tenues
vapeur.

SOMMAIRE
et à l’organe de commande manuelle

À TOUT
des sectionneurs.
INTERVENANT :
• de s’assurer de la disponibilité 22.5.3.2. ACTEURS
01 - 09
de l’alimentation en air avant Vérificateurs d’absence
de commencer le travail ; de tension
• de respecter les consignes locales lors
de l’utilisation de tenue étanche ventilée
ou du heaume ventilé, en particulier À TOUT RÉGIME
de retirer ou d’ouvrir son équipement, UTILISATEUR : 10 - 20
en cas de sensation de manque d’air
• d’utiliser des vérificateurs d’absence de
ou d’apparition de buée.
tension répondant aux prescriptions des
normes en vigueur ;
22.5.3. • d’utiliser des matériels adaptés à la

tension nominale des ouvrages ;
RÈGLES
GÉNÉRALES
Outillage spécifique aux • d’utiliser en extérieur des appareils du 21 - 22
ouvrages électriques type sonore ;
• de respecter les spécifications d’emploi
22.5.3.1. propres à chaque matériel ;
Tapis isolant et tabouret isolant • de vérifier leur bon fonctionnement
immédiatement avant et après chaque
intervention ;
À TOUT • d’employer des gants isolants lors
UTILISATEUR : de l’utilisation de ces appareils en
• d’utiliser des tapis et tabourets isolants BT, à proximité de pièces mises sous
répondant aux prescriptions des normes tension présentant des risques notables
en vigueur ; de contact direct en cas de faux
mouvement.
• d’utiliser des tapis et tabourets adaptés
à la tension nominale des ouvrages ;
• de s’assurer que les pieds d’un tabouret
isolant portent simultanément sur
une surface bien dégagée, que les À TOUT
isolants sont propres et en bon état UTILISATEUR :
et que la plate-forme du tabouret est • d’utiliser les appareils de mesurage
suffisamment éloignée de toute surface pour la détection de tension ;
conductrice reliée à la terre ;
• d’utiliser les vérificateurs d’absence
• de se placer de manière à éviter tout de tension comme des appareils de
contact avec des masses métalliques et mesurage ;
de préférence, au centre du tabouret ou
• d’utiliser une lampe montée sur douille
du tapis.
à bout de fils, même pour une tension
inférieure à 500 V.
Toutefois, dans certains postes où la
liaison équipotentielle entre les masses
est réalisée, l’emploi du tabouret iso-
lant ne sera pas nécessaire si l’opéra-
teur se place sur une surface équipo-
tentielle reliée aux masses métalliques

22.5.3.3.
Perches isolantes
À TOUT
UTILISATEUR :
• d’utiliser des perches répondant aux
prescriptions des normes en vigueur,
selon leur utilisation ;
• d’utiliser des perches ayant une isolation
(élément isolant) et une longueur
appropriée à la tension de service de
l’installation sur laquelle elles sont
utilisées ;
• de vérifier, avant l’emploi d’une perche,
qu’aucun défaut n’apparaît dans son
aspect extérieur et qu’elle n’est ni
humide ni sale ;
• de vérifier, si la perche comporte
un isolateur, que celui-ci est propre,
sans fêlure ni déchirure, et que les
scellements sont solides.
Se reporter aux prescriptions corres-

pondantes de l’UTE C18-510 pour
tout autre complément (équipement
de mise à la terre et en court-circuit,
appareils de mesurages, accessoires de
raccordement, gants isolants…).

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22

SOMMAIRE
SITUATIONS
ACTEURS
01 - 09
DE TRAVAIL RÉGIME
10 - 20
23 Circulations ......................................... 102

RÈGLES
GÉNÉRALES
24 Travaux au voisinage
21 - 22
des voies ferrées ................................. 108
25 Travaux en hauteur ............................ 112 SITUATIONS

DE TRAVAIL
26 Travaux en ambiance particulière ..... 116 23 - 29
27 Asphyxie - anoxie ............................... 124
28 Incendie - explosion ........................... 128
29 Incidents sur les ouvrages

électriques .......................................... 134

CIRCULATIONS
23.1. lation (encombrement dû aux pièces

OBJET ET CHAMP démontées ou à l’outillage, pré-
D’APPLICATION sence d’échafaudages, démontage
Ce chapitre se rapporte aux déplace- de passerelles, ouvertures dans les
ments à pied ou à l’aide d’un moyen planchers, risque de chutes d’objet,
mécanique, en empruntant des voies ou opérations de levage…).
espaces matérialisés réservés à cet effet.
Les voies normales de circulation sont : 23.2.
les routes, les chemins, les trottoirs, les ÉNONCÉ DES RISQUES
couloirs, les escaliers et les zones de Les risques consécutifs à tout dépla-
circulation matérialisées. cement peuvent être de deux ordres :
Des protections ou des balisages provi- • les risques pour soi-même ;
soires peuvent délimiter une voie nor- • les risques pour autrui.
male de circulation.
Il s’agit de :
Lorsque l’on circule, deux types d’évé- • accident de plain-pied dû :
nements peuvent se présenter : - aux encombrements ou à l’état
• des événements fortuits qui affectent des voies de circulation (servitudes
l’état des voies de circulation (fuites, de chantier, sol glissant, dénivel-
sol glissant…) ; lation…),
• des événements résultant de tra- - aux difficultés d’accès,
vaux qui temporairement modifient - aux défauts de balisage,
les limites, ou mettent en cause la - aux mauvaises conditions de visi-
sécurité des voies normales de circu- bilité,

SOMMAIRE
- à la circulation à « deux roues » le

long des voies ferrées ;
• chute de hauteur due :
ACTEURS
- aux évolutions en hauteur
01 - 09
(échelles, passerelles, échafau-
dages, escaliers…),
- au retrait de garde-corps, et ouver-
tures de plancher, de caniveaux,
RÉGIME
de tranchées… ;
• chute d’objet consécutive : 10 - 20
- à la manutention de charges
au-dessus d’aires de circulation,
- aux chantiers superposés, RÈGLES
- aux chantiers en hauteur surplom- GÉNÉRALES
bant les voies ; 21 - 22
Ces derniers cas sont respectivement
traités dans les chapitres 30 et 25.
• choc avec des objets en cours de
SITUATIONS
manutention ou lors de collisions DE TRAVAIL
avec des matériels mobiles, des véhi-
23 - 29
cules ou des convois ferroviaires… ;
• dangers provenant des ouvrages
auprès desquels on circule (tempéra-
ture, fuites, objets en mouvement,
niveau sonore, obstacles maté-
riels…) ;
• dangers dus aux conditions
d’ambiance créées par certaines
interventions de maintenance,
notamment les émissions :
- de poussières à l’occasion d’un
nettoyage,
- de radiations lors d’une radiogra-
phie industrielle sur le terrain,
- de rayonnement ou projection
de particules lors d’opérations de
soudage, d’oxycoupage ou de
meulage,
- de produits chimiques ou d’agents
biologiques présentant des risques
par inhalation,
- etc.

23.3. - en mettant en œuvre des mesures
de protection et de confinement
PRESCRIPTIONS
appropriées pour éviter la diffusion
23.3.1. de poussières et de produits nocifs,

l’émission de rayonnement d’arcs
Pendant un chantier électriques, la projection de particules
en fusion, à défaut en délimitant et en
balisant la zone dangereuse ;
AU CHARGÉ • de restreindre le périmètre des

DE TRAVAUX : balisages et des protections, au minimum
nécessaire au chantier et à son
• de prendre toutes dispositions
environnement ;
appropriées afin de supprimer les risques
qui pourraient résulter de son chantier • de s’assurer qu’aucune disposition
pour les personnes qui circulent, en adoptée à l’occasion du chantier (entre
particulier : autres, l’utilisation de certains points
d’appui ou d’ancrage…) ne met en
- en mettant en place les protections et
cause la stabilité ou la solidité des voies
les balisages nécessaires, notamment
de circulation, planchers et passerelles
lorsqu’il y a démontage d’éléments de
notamment ;
plancher ou de passerelles, ou encore
en cas de manutention au-dessus • de rétablir, une fois le chantier terminé,
des zones de circulation ou lors de les zones de circulation dans leur état
grands chantiers (déconstruction…) normal et tout particulièrement de
en atmosphère poussiéreuse, vérifier systématiquement chaque point
de fixation de tout caillebotis ayant fait
- en aménageant des accès à tout
l’objet d’une dépose et d’une repose ;
chantier situé dans une zone balisée,
de façon à en assurer : • de retirer les balisages dès qu’ils ne sont
plus utiles.
a) l’entrée normale sans pour cela
avoir à enjamber les balisages ou les
protections,
b) l’évacuation rapide en cas de danger,
23.3.2.
Au cours d’un déplacement
- en ajoutant s’il y a lieu à ces protections
ou balisages (ou en leur substituant,
si elles ne sont pas réalisables) une
surveillance par un ou plusieurs À TOUTE
intervenants chargés d’interdire tout PERSONNE :
passage dans la zone dangereuse, • de franchir les limites normales du
- en aménageant les voies de circulation domaine de circulation (garde-corps,
dans la mesure où elles sont affectées barrières, balisages…) ;
par un chantier, notamment en créant • d’utiliser les ascenseurs, monte-charge
des points d’éclairage provisoires et funiculaire en cas d’alerte ;
supplémentaires, une signalisation…,
• de stationner ou circuler sous une
- en veillant d’une manière générale, charge en cours de manutention (pont,
pour tous les chantiers en hauteur ou palan…).
superposés, à éviter les chutes d’objet
ou d’outil,

•
SOMMAIRE
À TOUTE À TOUTE
PERSONNE : PERSONNE : ACTEURS
• de respecter les signalisations • de ne porter que des charges légères
01 - 09
(pancartes, messages sonores ou et peu encombrantes ;
lumineux…) ; • de respecter la règle des 3 points
• de maintenir les lieux et matériels d’appui.
(couloirs de circulation, portillons,
chaînes…), dans des conditions RÉGIME
En complément,
normales d’utilisation ;
10 - 20
• de prendre les dispositions appropriées
dès que l’on découvre un danger :
À TOUTE
- en supprimant sa cause si cela est PERSONNE :
possible sans engager sa propre RÈGLES
• de veiller à refermer les trappes ainsi
sécurité et dans la limite de ses GÉNÉRALES
que les portillons d’accès et à remettre
compétences,
en place les chaînettes. 21 - 22
- en mettant en œuvre les protections
nécessaires,
- en prévenant, si besoin est, la salle
de commande ou toute autre autorité
23.3.4. SITUATIONS
Lors d’un déplacement à DE TRAVAIL
identifiée ;
bicyclette ou à bord d’un
• de prendre toutes les précautions pour 23 - 29
éviter la chute d’objet ou d’outil lorsque
véhicule motorisé (automobile,
l’on circule en hauteur ; chariot élévateur…)
• de prendre les précautions appropriées
lors du transport d’objets encombrants
ou de grande longueur ; À TOUT
UTILISATEUR :
• de tenir la rampe des escaliers à bon
escient ; • d’être titulaire du permis de conduire
ou de l’autorisation (chapitre 8)
• de se protéger les yeux (écran,
correspondant au véhicule utilisé ;
lunettes…) chaque fois que l’on est
conduit à stationner ou à circuler à • de s’assurer que le véhicule est en bon
proximité d’une machine susceptible de état et équipé en fonction des conditions
projeter des déchets ou des particules climatiques ;
de matière. • de respecter le Code de la route ainsi que
les consignes locales, en particulier :
- attacher la ceinture de sécurité,
23.3.3. - respecter les limitations de vitesse,
Lors d’un déplacement sur - arrêter le véhicule pour effectuer des
une échelle à crinoline opérations de surveillance ou des
Les déplacements sur les échelles à observations des zones situées hors
du champ visuel direct,
crinoline respectent les mêmes règles
que les déplacements sur des échelles - allumer les feux de signalisation ou
de croisement des véhicules, dans les
simples. travées couvertes et les lieux sombres.

23.3.6.
À TOUT
Lors de l’utilisation d’un
UTILISATEUR : ascenseur, d’un monte-charge
• de transporter des passagers à bord d’un ou d’un funiculaire
véhicule non aménagé et non agréé à
cet effet, ou encore dans des conditions
autres que celles prévues ; À TOUTE
• de transporter du matériel lors d’un PERSONNE :
déplacement sur un véhicule à deux • de s’assurer de la présence de la cabine
roues non aménagé à cet effet. à l’étage avant d’y pénétrer ;
• de se conformer aux consignes affichées
23.3.5. dans la cabine ;

• de ne pas tenter de sortir de la cabine en
Lors d’un déplacement aux cas d’incident avant l’intervention des
abords et sur les voies ferrées secours ;
• de signaler au service responsable toute
anomalie de fonctionnement selon les
À TOUTE consignes affichées à proximité ou dans
PERSONNE : l’ascenseur.
• de traverser devant un matériel roulant
en mouvement ;
• de traverser entre deux véhicules arrêtés
si l’intervalle séparant leurs tampons est
inférieur à trois mètres ;
• de traverser les voies dans la zone des
aiguillages.
À TOUT
INTERVENANT :
• d’être attentif aux avertissements
sonores (sifflets, cloches, sirènes…), de
se conformer à la signalisation et aux
signaux du pilote ;
• de manipuler ou transporter des
objets métalliques de grande longueur
horizontalement pour franchir les voies
ferrées électrifiées.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29

TRAVAUX AU
VOISINAGE DES
VOIES FERRÉES
24.1. 24.2.
OBJET ET CHAMP ÉNONCÉ DES RISQUES
D’APPLICATION Le voisinage des voies ferrées est
Ces prescriptions s’appliquent à l’en- source de risques car l’intervenant,
semble des travaux réalisés au voisi- l’outillage ou le matériel qu’il manipule
nage d’une voie ferrée en service. peuvent être heurtés par un convoi en
mouvement ou entrer en contact avec
Elles ne concernent pas : une caténaire sous tension (voir cha-
• les manœuvres de convois ; pitres 30 et 23).
• la maintenance du matériel roulant ; Les abords immédiats constituent
• l’entretien de la voie elle-même ; la « zone dangereuse ». Cette zone
• toutes les activités associées à la s’étend de part et d’autre de la voie
desserte par train (chargement et jusqu’à une distance de 1,50 mètre,
déchargement de combustible, de mesurée du bord extérieur du rail.
matériel…) ;
• les voies de service utilisées à titre Les risques sont :
exceptionnel pour l’accès aux ateliers, • le choc ;
aires de décuvage, travées de manu- • l’écrasement ;
tention, etc., font l’objet de prescrip- • l’accident de plain-pied ;
tions particulières au § 24.6.2. • l’électrisation - l’électrocution.

SOMMAIRE
24.3.
PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES
AU CHARGÉ
DE TRAVAUX : ACTEURS
À TOUTE si la circulation n’est pas

01 - 09
PERSONNE : interrompue :
• de se déplacer ou de stationner dans la • de désigner et de placer un Surveillant
zone dangereuse, sauf pour les besoins de Sécurité chargé de prévenir le
de l’intervention ; personnel de l’approche des trains. RÉGIME
• de monter sur la partie supérieure 10 - 20
si la circulation est interrompue :
d’un matériel roulant, lorsque la ligne
est électrifiée, sauf dans le cadre d’un • de faire placer un signal d’arrêt à main
travail organisé après délivrance de (fanion ou feu rouge) à 10 mètres au
l’attestation de mise sous régime de moins de part et d’autre du chantier.
consignation de la caténaire ; RÈGLES
GÉNÉRALES
• d’effectuer un dépôt, même provisoire,
de matière ou de matériel à moins de 21 - 22
2,20 mètres du bord extérieur du rail.
À TOUT
INTERVENANT :
• de porter des chaussures de sécurité SITUATIONS
Lors de déplacements aux abords d’une DE TRAVAIL
et des équipements ou des tenues
voie ferrée, réflectorisantes ; 23 - 29
• de dégager immédiatement la zone
dangereuse à l’approche d’un train ou
À TOUTE sur le signal du Surveillant de Sécurité,
PERSONNE : et de demeurer en dehors de cette
• de se reporter aux prescriptions du zone jusqu’à ce que le convoi soit
chapitre 23. complètement passé ;
• de ne manipuler, qu’en présence et avec
l’accord d’un Surveillant de Sécurité
24.4. désigné, des éléments métalliques d’une

longueur supérieure à 1 mètre, si la voie
PRESCRIPTIONS RELATIVES À est électrifiée et si les caténaires sont
TOUS TRAVAUX CONDUISANT restées sous tension (chapitre 42) ;
À PÉNÉTRER DANS LA ZONE • de regarder attentivement dans les deux
directions avant de pénétrer dans la
DANGEREUSE
zone dangereuse.
À LA PRÉPARATION
DU TRAVAIL :
• de prendre les dispositions appropriées, À TOUT
selon la nature des travaux : arrêt du INTERVENANT :
trafic, consignations, coordination avec
• de porter des vêtements flottants.
les responsables du trafic (SNCF ou
autres embranchés) ;
• de prévoir des équipements ou des
tenues réflectorisantes.

24.5. 24.6.2.
PRESCRIPTIONS RELATIVES Utilisation des voies de service
À TOUS TRAVAUX EFFECTUÉS d’un bâtiment, d’un atelier,
AU VOISINAGE DE LA ZONE d’un hall de manutention,
DANGEREUSE d’un magasin…
AU CHARGÉ AU CHEF
DE TRAVAUX : DE MANŒUVRE :
• d’attirer l’attention de son équipe sur • de procéder à l’examen préalable des
les dangers auxquels elle s’expose en abords de la voie ;
pénétrant dans la zone dangereuse ; • de mettre en place une surveillance lors
• de mettre en place des protections ou du passage du convoi.
balisages appropriés, si la nature du
chantier favorise la pénétration dans
la zone dangereuse.
24.6.
CAS PARTICULIERS
24.6.1.
Transport exceptionnel de
matériels (dépassement du
gabarit standard, utilisation
d’un wagon multi-essieux…)
AU CHEF
• de faire procéder à une préparation
de l’intervention envisageant tous les
aspects sécurité (balisage, signalisation,
dégagement des abords des voies,
surveillance…).

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29

TRAVAUX EN
HAUTEUR
25.1. Nota : pour l’utilisation des échelles

OBJET ET CHAMP portables, se reporter au chapitre 35.
D’APPLICATION
Les prescriptions exposées dans ce 25.2.
chapitre s’appliquent chaque fois que ÉNONCÉ DES RISQUES
les conditions d’exécution du travail et Les risques sont :
l’environnement augmentent le risque • la chute de personne ;
de chute. • la chute d’objet.
Elles concernent les travaux ou les Ces risques, pour soi-même ou pour les
circulations associées comportant un autres, peuvent provenir :
risque de chute de personne ou d’objet • de l’existence de chantiers super-
entre deux niveaux : posés, le risque étant aggravé par le
• soit que les personnes interviennent en manque de coordination ;
hauteur, en dehors des zones de circu- • de l’absence ou de la suppression de
lation normales, en prenant appui sur protections collectives ou de balisages ;
le matériel lui-même (poteaux, char- • du non-port de protections indivi-
pentes…) ou en utilisant des moyens duelles ;
provisoires fixes (échafaudages…) ou • de la méconnaissance des risques liés
mobiles (échelles, nacelles ou plates- à l’environnement (échappement de
formes élévatrices…) ; soupapes, exutoires divers, autres
• soit que la réalisation du travail chantiers, vent…) ;
conduise à modifier les zones normales • de la méconnaissance des moyens
de circulation (ouverture de plancher, d’élévation existants ou de leurs
démontage de rambarde…). règles d’utilisation ;

SOMMAIRE
• de la non-utilisation de ces moyens Avant les travaux,

lorsqu’ils sont indispensables (danger
des acrobaties…) ;
ACTEURS
• de l’inadaptation ou du mauvais état À LA PRÉPARATION
DU TRAVAIL : 01 - 09
des moyens utilisés ;
• de la résistance insuffisante des • de définir les moyens d’élévation
appropriés aux interventions, en
points d’ancrage ; privilégiant les moyens de protections
• de l’emploi incorrect des moyens uti- collectives (échafaudages, nacelles
RÉGIME
lisés (instabilité…). élévatrices, plates-formes) ;
• de prendre en compte les risques
10 - 20
25.3. éventuels présentés par l’environnement
du chantier et notamment de prévoir une
PRESCRIPTIONS
coordination permanente avec les autres
chantiers superposés ; RÈGLES
• de confier la mise en place des matériels GÉNÉRALES

À TOUT
INTERVENANT : tels que échafaudages, nacelles, plates- 21 - 22
formes élévatrices, à du personnel
• d’utiliser, sauf dérogation accordée par compétent ;
l’inspection du travail, des moyens de
• de définir des systèmes d’ancrage sûrs et
manutention mécanique de charges SITUATIONS
• adaptés aux travaux à effectuer.
pour : DE TRAVAIL
- l’élévation du personnel, 23 - 29
- l’accrochage de matériels d’élévation
du personnel tels que nacelle,
AU CHARGÉ
plate-forme…;
DE TRAVAUX :
• d’utiliser les rambardes comme point
• de mettre en place les balisages et
d’accrochage.
protections nécessaires au chantier
concerné, voir notamment le chapitre 23 ;
• d’utiliser les moyens d’élévation
appropriés aux opérations ;
À TOUT • de prendre les dispositions nécessaires
INTERVENANT : pour éviter les chutes d’objet (filets,
• de porter le casque ; plaques d’obturation, protecteurs
divers…).
• de mettre en place des protections fixes
appropriées (garde-corps, filets…) ;
• de ne pas porter atteinte à l’intégrité des Pendant les travaux,
échafaudages.
À TOUT
25.3.1. INTERVENANT :
• de s’assujettir à des points d’ancrage de
Lors de phase de travail à
résistance suffisante, par un harnais de
proximité ou au bord du vide sécurité limitant la chute libre à 1 mètre,
(franchissement, dépose ou ou par un dispositif approprié (anti-
absence de rambarde, travail chute…), limitant aux mêmes effets une
sur une échelle fixe, ouverture chute de plus grande hauteur ;
de plancher…) • de ne pas demeurer seul sur le chantier.

En cas d’anomalie, Pendant les travaux,
AU CHARGÉ AU CHARGÉ
DE TRAVAUX : DE TRAVAUX :
• de prendre toutes les mesures • de veiller au maintien en bon état des
nécessaires propres à écarter le risque ; échafaudages (stabilité, intégrité des
• d’avertir le responsable concerné. planchers, présence des garde-corps…) ;
• de respecter la capacité de charge des
25.4. planchers.
Cas des échafaudages

Toutes les prescriptions précédentes
s’appliquent lors de l’utilisation
d’échafaudages. À TOUT
INTERVENANT :
De plus, avant d’utiliser un échafaudage, • de déplacer un échafaudage lorsque

du personnel est encore sur le plancher
de travail ;
• de modifier tout ou partie d’un
À TOUT
échafaudage.
UTILISATEUR :
• de vérifier que :
- l’échafaudage a fait l’objet d’une
vérification avant mise en service,
- la dernière réception technique date
de moins de 3 mois,
- la précédente utilisation date de
moins d’un 1 mois ;
• de vérifier le bon état de l’échafaudage
(état de conservation) avant chaque
utilisation, à chaque prise de poste.
En cas d’anomalie constatée (rup-

ture ou déformation d’élément
d’échafaudage, plancher incomplet
ou en bascule, absence de lisse,
sous-lisse ou plinthe, manque de
stabilité, etc.).
AU CHARGÉ
DE TRAVAUX :
• d’interdire l’accès ;
• d’avertir le responsable concerné pour
remise en conformité.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29

TRAVAUX
EN AMBIANCE
PARTICULIÈRE
26.1. Les risques sont :
TRAVAUX EN MILIEU • l’électrisation ;
ÉLECTRIQUEMENT TRÈS • l’électrocution.
CONDUCTEUR Lors de l’emploi de matériel électrique
mobile ou portatif, des accidents peu-
26.1.1. vent survenir du fait :
Objet et champ d’application • de l’utilisation d’outillages inappro-
Il s’agit de travaux exécutés : priés (classe d’isolation insuffisante,
• soit dans une enceinte exiguë à tension trop élevée, non-conformité
parois métalliques (réservoirs, boîtes aux normes…) ;
à eau, gaines, échangeurs ther- • de l’utilisation d’outillages en mauvais
miques divers…) ; état.
• soit dans un environnement humide
(présence d’eau ou atmosphère 26.1.3.
entraînant condensation et ruissel- Prescriptions
lement, emplacement extérieur non Conditions d’ambiance - Les conditions
couvert…). prévues dans les paragraphes précé-
dents ne préjugent pas des mesures
26.1.2. à prendre pour assurer la protection
Énoncé des risques contre certains risques particuliers résul-
tant de conditions d’emploi spéciales
(projections d’eau, immersion…).

SOMMAIRE
26.2.1.
À TOUT
Objet et champ d’application
INTERVENANT : Lors de certaines opérations d’entre-
ACTEURS
• dans les emplacements et lieux de tien (intervention dans une chaudière,
01 - 09
travail où l’humidité, l’imprégnation un broyeur, un échangeur, dans un
par des liquides conducteurs, le bâtiment réacteur…), le personnel
dégagement de vapeurs corrosives peut être amené à travailler dans une
exercent habituellement leurs effets (par
exemple chantiers extérieurs, locaux
ambiance où, selon les critères médi-
RÉGIME
humides…), d’utiliser des matériels caux, les conditions de température
conçus pour présenter et maintenir le et d’humidité peuvent présenter des 10 - 20
niveau d’isolement dans leurs conditions risques physiologiques.
d’emploi et, en particulier, résister
à l’action de l’humidité pour les travaux
à l’extérieur ou dans les locaux humides.
26.2.2. RÈGLES
Les matériels utilisés doivent porter celui Énoncé des risques GÉNÉRALES
des symboles ci-dessous correspondant Les risques sont : 21 - 22
aux conditions d’utilisation : • la déshydratation ;
- pour la protection contre les chutes • les malaises.
d’eau verticales, Indice de Protection :
De plus, la baisse de vigilance provo-
IP X1, SITUATIONS
quée par l’atmosphère chaude peut DE TRAVAIL
- pour la protection contre les
être à l’origine d’autres risques.
projections d’eau, Indice de Protection : 23 - 29
IP X4,
- pour la protection contre l’immersion,
26.2.3.
Indice de Protection : IP X7 ; Prescriptions
• lorsqu’il n’est pas possible d’utiliser
les matériels ci-dessus, d’utiliser la très
basse tension de sécurité (TBTS) ; À LA PRÉPARATION
• enfin, lorsque cette dernière mesure ne DU TRAVAIL :
peut pas être appliquée, par exemple • de définir les moyens conduisant à
lorsque des puissances importantes sont réduire l’effet de la source de chaleur ;
mises en jeu : • de prévoir une ventilation appropriée
- soit d’utiliser un disjoncteur à courant (débit, température et humidité de l’air) ;
différentiel résiduel à haute sensibilité • de définir, pour chaque équipe, avec
(avec mise à la terre s’il s’agit de le médecin du travail, une durée limite
matériels de classe I, sans mise à la terre d’exposition et un temps de repos,
pour les matériels de classe II), en tenant compte :
- soit de recourir à des transformateurs - de la nature du travail (accès, postures,
de séparation ou de sécurité, placés efforts),
à l’extérieur de la zone humide ou
- des conditions de température,
de la capacité.
d’humidité et de vitesse de l’air,
• de définir les protections individuelles
26.2. appropriées ;
• de contacter le médecin du travail en
TRAVAUX EN AMBIANCE
cas de modifications des conditions
THERMIQUE CHAUDE d’intervention.

drer des confusions ou des erreurs
elles-mêmes sources d’accidents ;
AU CHARGÉ • des troubles extra-auditifs (fatigue,
DE TRAVAUX :
insomnie, troubles digestifs…) ;
• de mettre en œuvre les protections • des troubles de l’audition, pouvant
définies dans l’analyse des risques
ou la gamme de travail ;
conduire à une surdité.
• de respecter et faire respecter les
conditions de travail définies dans 26.3.3.
l’analyse des risques. Prescriptions
Si les conditions d’ambiance (tempéra-

ture et hygrométrie) sont supérieures AU CHEF
à celles décrites dans l’analyse des
risques ou la gamme de travail, • de signaler les zones de bruits dangereux ;
• de réglementer les accès dans les zones
où le niveau sonore le justifie ;
• de définir les conditions d’intervention
AU CHARGÉ dans les zones de bruit temporaire.
DE TRAVAUX :
• d’interrompre les travaux ;
• d’alerter son responsable.
À TOUT
INTERVENANT :
26.3. • de maintenir en état les équipements
TRAVAUX EN MILIEU BRUYANT fixes de protection (fermeture des
portes des locaux des compresseurs,
26.3.1 préservation des dispositifs

d’insonorisation…) ;
Objet et champ d’application • de porter les protections auditives
En tout endroit, certains travaux parti- individuelles dans les zones de bruits
culiers (essais de soupapes, utilisation dangereux.
d’outils pneumatiques…) sont sources
de bruit à des niveaux qui peuvent être
excessifs ; on parle alors de zones de
bruit temporaire.
Par ailleurs, certaines zones demeurent
continuellement bruyantes (voisinage
des groupes turbo-alternateurs, locaux
des compresseurs…).
26.3.2.
Énoncé des risques
Ce sont :
• des troubles de la vigilance et des
perturbations des communications
entre intervenants pouvant engen-

SOMMAIRE
tels que dégrilleur, passerelle de

manutention de combustible, por-
AU CHARGÉ tique, câbles de traction… ;
DE TRAVAUX :
• par certaines conditions climatiques
ACTEURS
• de faire contrôler le niveau de bruit du (gel, vent violent…).
chantier conformément aux directives 01 - 09
du chef d’établissement ;
• de prendre et faire prendre les mesures
26.4.3.
de protection nécessaires (pose d’écrans Prescriptions
provisoires isolant phoniquement les Pour des travaux comportant un risque
RÉGIME
sources de bruit les plus intenses, réel de chute,
port de protections individuelles…) ; 10 - 20
• de baliser les zones de bruit temporaire ;
• de mettre en place des moyens À TOUT
d’assistance à la communication lorsque INTERVENANT :
cela est nécessaire (radio, généphone…) ; RÈGLES
• de porter, selon le cas, un gilet de flottaison
GÉNÉRALES
• de définir, avec le Chargé d’Exploitation, ou un harnais assujetti à un point
l’arrêt ou la permutation d’auxiliaires d’accrochage de résistance suffisante ; 21 - 22
bruyants, qui n’ont pas d’incidence sur le • de ne pas demeurer seul sur le chantier.
fonctionnement de l’ouvrage concerné,
dans l’environnement immédiat du chantier.
SITUATIONS
DE TRAVAIL
À TOUTE
26.4. PERSONNE :
23 - 29
TRAVAUX AU BORD DE L’EAU • de marcher sur un plan d’eau gelé.
26.4.1. 26.4.4.
Objet et champ d’application Prescriptions particulières pour
Certains travaux présentent des risques les travaux dans les piscines
particuliers du fait qu’ils s’effectuent au de centrales nucléaires, fosses
bord de l’eau (prise d’eau, piscines des de décantation et bassins de
centrales nucléaires, fosse de décantation, réfrigérants atmosphériques
bassin de réfrigérant atmosphérique…).
26.4.2. À TOUT
INTERVENANT :
• de descendre dans une piscine, dans une
Le risque est la conséquence d’une
fosse de décantation, dans un bassin de
chute pouvant se traduire par : réfrigérant atmosphérique non mis sous
• la noyade ; régime.
• l’enlisement ;
• le refroidissement ;
• l’hydrocution ; À TOUTE PERSONNE
ÉTRANGÈRE À UN
• l’exposition aux rayonnements CHANTIER :
ionisants, lors d’une chute dans • de pénétrer dans une piscine, dans une
une piscine contenant des matières fosse de décantation, dans un bassin de
radioactives ou contaminées. réfrigérant atmosphérique, sans l’accord
Ce risque est accru : du Chargé de Travaux et sans y être
accompagné.
• au voisinage d’engins en mouvement

en suspension dans l’air, en particulier
À LA PRÉPARATION lors de :
DU TRAVAIL : • travaux de démolition (maçonnerie,
• de prévoir le nettoyage, la récupération décalorifugeage…) ou de transfor-
des déchets et leur évacuation ; mation ;
• de limiter les risques de contamination ou • manutention de produits pulvéru-
de faire prendre les mesures adaptées ; lents (chaux…) ;
• de prévoir les mesures de protection • visites ou travaux dans les dépous-
collectives et individuelles adaptées
siéreurs ou les circuits de fumées des
à la nature des travaux ;
générateurs de vapeur à flamme,
• de prévoir la constitution d’équipes
d’au moins deux intervenants.
non préalablement nettoyés ;
• certains travaux de nettoyage.
Avant l’ouverture d’un chantier, 26.5.2.

Ils sont de deux ordres :
AU CHARGÉ DE • risque d’irritation des yeux et des
CONSIGNATION :
voies respiratoires, essentiellement
• de prendre les dispositions appropriées lié à l’état de division du produit,
au travail à effectuer, vidange
totale, mise et maintien à niveau des
quelle qu’en soit sa nature ;
compartiments attenants. • risques complémentaires, liés à la
nature du produit (caractéristiques
physico-chimiques, effets biolo-
giques…) et résultant de son inha-
AU CHARGÉ lation ou de son ingestion.
DE TRAVAUX :
• de recueillir toutes informations
concernant les lieux avant d’y descendre
26.5.3.
(état de propreté, toxicité, agressivité
Prescriptions
des liquides ayant été contenus) ;
• de mettre en œuvre toutes dispositions Avant les travaux,
nécessaires à l’obtention de conditions
de travail satisfaisantes (échafaudage
adéquat, confinement, éclairage, AU CHARGÉ
alimentation en air…). DE TRAVAUX :
• de mettre en œuvre les moyens
26.5. particuliers (confinement, captation,

protections individuelles, surveillance
TRAVAUX EN ATMOSPHÈRE médicale éventuelle…) nécessités
POUSSIÉREUSE par la nature des poussières.
26.5.1.
Il n’est pas toujours possible d’éviter
l’émission de poussières ou leur mise

SOMMAIRE
Pendant les travaux, • des interventions, en particulier le

nettoyage au jet haute pression
des composants véhiculant de l’eau
ACTEURS
À TOUT brute (échangeurs, boîte à eau…) ;
INTERVENANT : 01 - 09
• des analyses biologiques effectuées
• de porter des lunettes de protection ; sur des prélèvements d’eau des cir-
• de porter une protection respiratoire cuits de refroidissement ;
adaptée :
• des opérations sur les boues des
- du type « masques filtrants » dans RÉGIME
bassins.
les cas ordinaires, 10 - 20
- du type « appareils isolants » dans
les autres cas.
Certaines opérations de maintenance
et d’entretien des circuits d’eau chaude
sanitaire peuvent aussi générer des
26.6. aérosols potentiellement contaminés.
RÈGLES
GÉNÉRALES
TRAVAUX EN PRÉSENCE 21 - 22
D’AGENTS BIOLOGIQUES 26.6.2.
PATHOGÈNES Énoncé des risques
Il s’agit de risques pour la santé dont
26.6.1. les effets biologiques dépendent de
SITUATIONS
DE TRAVAIL
Objet et champ d’application l’agent pathogène incriminé :
23 - 29
Lors de certaines interventions, les tra- • pour les amibes, par inhalation d’eau
vailleurs peuvent être potentiellement contaminée :
exposés à des agents biologiques - maladie grave des méninges et
pathogènes. du cerveau (Méningo-Encéphalite
Ce chapitre traite uniquement des Amibienne Primitive) ;
risques associés à l’inhalation d’aéro- • pour les légionelles, par inhalation
sols potentiellement contaminés par d’aérosols contaminés :
des espèces pathogènes d’amibes - une forme bénigne, la fièvre de
(Naegleria fowleri) ou de légionelles Pontiac, analogue à un syndrome
(Legionella pneumophila). grippal,
Les risques associés à l’exposition à - une forme grave, la légionellose,
d’autres types d’agents biologiques caractérisée par une infection pul-
(leptospires, vibrions…) ne sont pas monaire aiguë.
traités dans ce chapitre et, si nécessaire,
feront l’objet de consignes locales.
Au cours de certaines activités, en par-

ticulier sur les circuits d’eau brute,
les intervenants peuvent être exposés à
des aérosols potentiellement contami-
nés par des agents biologiques patho-
gènes (amibes, légionelles). Il s’agit :
• des travaux dans et au voisinage des
aéroréfrigérants ;

26.6.3.
Prescriptions
À LA PRÉPARATION
DU TRAVAIL :
• d’analyser les risques et de définir les
parades, en particulier les protections
individuelles du type masques ou
demi-masques P3 dans les cas
ordinaires ou du type appareils isolants
dans les autres cas.
Avant les travaux,
AU CHARGÉ
DE TRAVAUX :
• de baliser le chantier ;
• de signaler le risque biologique avec
le pictogramme réglementaire.
Pendant les travaux,
À TOUT
INTERVENANT :
• de porter les protections individuelles
définies dans l’analyse des risques,
en particulier les protections
respiratoires.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29

ASPHYXIE -
ANOXIE
27.1. toires (détection de fuite par traceur

OBJET ET CHAMP hélium, chromatographie, spectro-
D’APPLICATION métrie…).
Les prescriptions qui suivent concer-
nent les activités déployées dans des 27.2.
lieux où l’atmosphère peut se trouver ÉNONCÉ DES RISQUES
dangereusement modifiée, fortuite- Lorsque, pour une raison quelconque,
ment ou non, par la présence d’un un gaz se répand dans un espace limité
gaz du fait : et non ventilé, il y provoque un abaisse-
• soit de la proximité immédiate d’ou- ment sensible de la teneur en oxygène
vrages fonctionnellement sous pres- et peut aussi, le cas échéant, donner
sion de gaz ; naissance à une atmosphère toxique
• soit de la persistance de résidus (cas du monoxyde de carbone – CO –,
gazeux de distillation de fluide ou de ozone, hydrogène sulfuré – H 2S),
matière (réservoirs, silos, broyeurs, explosive ou inflammable (méthane,
gaines…) ; butane…) et de tout autre gaz identifié
• soit de la mise en œuvre d’outillage par l’analyse de risques.
ou de procédés de maintenance en Les risques liés aux caractères inflam-
milieu confiné (moteur thermique, mable et explosif d’un gaz sortent du
soudage, cryogénie…) ; cadre du présent chapitre et relèvent
• soit de son emploi pour des contrôles des prescriptions du chapitre 28 (incen-
sur les ouvrages ou dans les labora- die-explosion).

SOMMAIRE
Ces risques existent dans les locaux 27.3.

abritant des ouvrages sous pression PRESCRIPTIONS
de gaz, en cas :
ACTEURS
• de perte accidentelle d’étanchéité
01 - 09
externe (rupture ou fuite de joints, de AU CHEF
soufflets d’étanchéité, de robinets,
de raccords flexibles, de membranes • de définir les locaux pour lesquels l’accès
doit être réglementé ;
de déchirure…) ;
• de faire repérer ces locaux de manière RÉGIME
• de défaut de fonctionnement
évidente et inamovible (pictogramme 10 - 20
d’appareils (blocage de détendeur, réglementaire, consignes affichées) ;
non-refermeture de soupape de • de mettre à disposition des intervenants
décharge, de « casse-vide »…) ; des appareils de protection respiratoire
• de fausse manœuvre ; isolants à proximité de ces locaux.
RÈGLES
• de fonctionnement de protection GÉNÉRALES
incendie au CO2 ; 21 - 22
• etc. 27.3.1.
Avant de pénétrer dans un
Ces risques peuvent également appa- local à accès réglementé (pour
SITUATIONS
raître au cours d’interventions de main- des activités d’exploitation DE TRAVAIL
tenance en cas : ou à l’occasion de la première
23 - 29
• d’utilisation de procédés mettant en pénétration avant les travaux
œuvre des gaz inertes (soudure sous de maintenance)
argon, détection de fuite par traceur
hélium) ;
• de balayage ou dégazage préalable À TOUT
INTERVENANT :
insuffisant d’une capacité ;
• de la perte d’étanchéité interne d’or- Avant l’accès
ganes d’isolement. • de s’assurer de la mise en service
Selon l’importance de la raréfaction de la ventilation lorsqu’elle existe ;
de l’oxygène, les conséquences pour • de se munir d’un oxygène mètre par
les personnes peuvent aller de simples personne et d’un détecteur de CO
ou de H2S si ce risque existe ;
maux de tête jusqu’à l’asphyxie par
• de se munir d’un appareil respiratoire
arrêt progressif ou brutal de la fonction
isolant.
respiratoire, ce qui est le risque majeur.
La présence possible du monoxyde Au moment de l’accès
de carbone (CO) rend prédominant • de contrôler la qualité de l’atmosphère :
le risque toxique, provoquant la - la pression partielle en oxygène doit
mort immédiate, dès que sa teneur être supérieure à 180 hpa (180 mbar),
atteint 0,1 %. - pour les locaux qui ne sont pas en

dépression, la teneur réelle en oxygène
doit être supérieure à 18 %,
- la teneur réelle en CO doit être
inférieure à 0,0025 % (25 ppm).
Ces valeurs constituent les teneurs limites
autorisées sans protection respiratoire.

Si ces limites ne sont pas respectées, 27.3.3.
en un point quelconque du local, En cas d’interruption ou
d’achèvement de travaux
À TOUT
INTERVENANT : AU CHARGÉ
• d’évacuer ; DE TRAVAUX :
• d’interdire l’accès au local ; • d’interdire l’accès au local et d’informer
le Chargé d’Exploitation.
• d’alerter le Chargé d’Exploitation.
27.3.2. AU CHARGÉ
Au cours des travaux ou lors D’EXPLOITATION
de circulation dans les locaux • de rétablir les conditions initiales d’accès
réglementé.
À TOUT
INTERVENANT :
• de pénétrer dans le local sans l’accord
27.3.4.
Cas des risques liés
du Chargé de Travaux.
à des travaux ou à l’utilisation
de produits particuliers
À TOUT À LA PRÉPARATION
INTERVENANT : DU TRAVAIL :
• de s’assurer à tout instant que les • d’établir une gamme d’intervention.
teneurs limites sont respectées ;
• d’évacuer le local dès que l’oxygène
mètre se met en alarme.
À TOUT
INTERVENANT :
Si la teneur réelle en oxygène devient
• de se munir d’un oxygène mètre portatif ;
égale ou inférieure à 18 % pour les
• de se munir d’une protection respiratoire
locaux qui ne sont pas en dépression ; isolante.
ou si la pression partielle en oxygène
devient inférieure à 180 mbar.
À TOUT
INTERVENANT :
• de porter la protection respiratoire
isolante ;
• d’évacuer le local ;
• d’interdire l’accès au local ;
• d’informer le Chargé d’Exploitation.

SOMMAIRE
27.3.5.
Cas exceptionnel d’une
intervention en milieu
ACTEURS
sous-oxygéné
01 - 09
Lors d’intervention en milieu sous-
oxygéné (teneur en oxygène égale ou
inférieure à 18 %),
RÉGIME
10 - 20
À TOUT
INTERVENANT :
• d’être en possession d’une gamme
précisant les mesures à prendre pour RÈGLES
se protéger du risque d’anoxie. GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29

INCENDIE -
EXPLOSION
28.1. des ouvrages de deux voies redon-

OBJET ET CHAMP dantes met en péril la sûreté.
D’APPLICATION
Les prescriptions qui suivent concer- La conception et la réalisation des
nent : ouvrages permettent d’éviter ces
• les mesures de prévention du risque accidents.
incendie et du risque explosion du Aussi il convient de respecter des
fait des ouvrages et des interventions règles intangibles qui assureront le
réalisées sur ceux-ci ; bon fonctionnement et le déroule-
• la conduite à tenir en cas de décou- ment des actions préventives prévues
verte d’un sinistre. à la conception.
Elles s’appliquent en tout lieu et en
toute circonstance. Toutefois, un incendie peut se produire
du fait de :
28.2. • défaillance ou dégradation du
ÉNONCÉ DES RISQUES matériel ;
Un incendie, propagation d’un feu • rupture de l’intégrité des circuits ;
naissant, peut conduire à la destruction • fausses manœuvres ;
totale des ouvrages, à des accidents de • non prise en compte de l’environne-
personne. ment ;
Dans une centrale nucléaire, un incen- • stockage inapproprié de produits ou
die qui peut mettre en communication de déchets ;

SOMMAIRE
• négligences ;
• transgression ou non-respect des À TOUT
modes opératoires, des consignes ; INTERVENANT : ACTEURS
• absence de maintien en fonctionne- • de maintenir en état les mesures de
01 - 09
ment des moyens de confinement ; prévention prévues à la conception,
• utilisation inadaptée de bombes c’est-à-dire :
aérosol, de solvants… - maintenir les portes coupe-feu
fermées,
RÉGIME
L’importance d’un incendie et sa pro- - reboucher toutes les trémies selon
pagation aux ouvrages voisins dépen- les procédures en vigueur ; 10 - 20
dent des possibilités d’inflammation • de maintenir la propreté des locaux ;
des matériaux et des fluides présents. • de ne pas encombrer les lieux où sont
stockés les matériels d’intervention ;
Des dégâts considérables peuvent être RÈGLES
constatés par suite de la présence de • de ne pas encombrer les circulations
GÉNÉRALES
dans les bâtiments ainsi qu’aux points
gaz chauds, sans pour autant qu’il y ait de regroupement des secours (PRS) ; 21 - 22
présence de flammes.
• de donner l’alerte en cas d’incendie et de
La combustion de câbles en PVC mettre en œuvre les moyens d’extinction
conduit au dégagement de gaz chlo- selon les consignes locales ;
SITUATIONS
rhydrique. • de signaler toute utilisation d’extincteur DE TRAVAIL
Un incendie peut être à l’origine d’une au responsable désigné.
23 - 29
explosion.
Une explosion peut être à l’origine
d’un incendie.
Une explosion peut ne pas avoir de À TOUT
relation avec un incendie (surpression INTERVENANT :
d’un appareil…). • de stocker des produits (en particulier
huiles, solvants) ou matériels dans des
Outre les incidences sur la sûreté, les locaux non prévus à cet effet ;
conséquences pour le personnel de ces • de déverser tout produit combustible
risques sont : dans le réseau d’égouts ;
• la brûlure ; • de détériorer les portes coupe-feu

(groom, vantail…) ou d’empêcher leur
• l’intoxication, l’asphyxie par dégage-
fonctionnement normal ;
ment de produits dangereux ;
• de gêner le fonctionnement
• les traumatismes suite, en particulier, automatique des organes d’isolement
à l’explosion ; (clapets coupe-feu, registres de
• les chocs ou blessures d’origine ventilation, trappes de désenfumage…) ;
mécanique. • de déplacer les extincteurs ;
• de masquer les extincteurs et postes
28.3. d’incendie ;
PRESCRIPTIONS • de démunir les postes d’incendie de leurs
matériels et de les utiliser à d’autres fins
28.3.1. que la lutte contre l’incendie (lavage des
sols par exemple).
En tout lieu et en toute
circonstance

AU CHEF DE BLOC AU CHARGÉ
OU À L’OPÉRATEUR : DE TRAVAUX :
• d’appliquer les fiches d’actions incendie • d’informer les exécutants des risques
(FAI) ou les consignes locales dès la potentiels créés par l’intervention
confirmation du sinistre ; sur les zones avoisinantes ;
• de faire par interphone l’annonce de • d’informer les exécutants de l’existence
la mise en service des groupes incendie, et du contenu du permis de feu ;
ou des surpresseurs et de la réitérer afin • d’appliquer les dispositions prévues
d’éviter l’effet de surprise ou de choc dans le permis de feu ;
à l’utilisateur d’une lance, lorsque ce
• de vérifier le maintien du chantier
risque existe.
en état de propreté ;
• d’utiliser sur les chantiers où existent
28.3.2. des risques d’exploitation des appareils
ou engins électriques portatifs adaptés
Lors de travaux
à cette utilisation particulière et
répondant à la réglementation ou aux
normes en vigueur quand elles existent.
À LA PRÉPARATION
DU TRAVAIL :
• de vérifier que la réalisation des travaux
est compatible avec les protections
et détection en place ;
28.4.
PRESCRIPTIONS PARTICULIÈRES
• d’établir systématiquement un
permis de feu pour toute intervention AU SODIUM
nécessitant des travaux avec points Le sodium est utilisé comme fluide
chauds (soudage, meulage, découpage) ; caloporteur dans les centrales de la
• de prévoir en cas de travaux par point filière à neutrons rapides (R.N.R.).
chaud les matériels de prévention Il présente les risques :
et de lutte prévus dans le permis de feu ;
• d’explosion au contact de l’eau ;
• de définir dans la gamme de travaux • d’inflammation spontanée au-delà
les actions pour la remise en conformité
des ouvrages (trémies, portes coupe-feu,
de 110 °C au contact de l’air ;
détection, etc.). • de visibilité nulle lors d’un incendie.
Il dégage des vapeurs toxiques et pro-

voque des brûlures aux muqueuses et
à la peau.
Les prescriptions de sécurité relatives
à ces risques relèvent des consignes
locales de conduite et de mainte-
nance ainsi que des consignes locales
de sécurité.

SOMMAIRE
28.5.
CAS PARTICULIER DES AU CHEF
ATMOSPHÈRES EXPLOSIVES
ACTEURS
Une atmosphère explosive est définie • d’évaluer les risques de formation
d’atmosphères explosives ; 01 - 09
comme « tout mélange avec l’air, dans
• de classifier les emplacements
les conditions atmosphériques, de
dangereux selon le niveau de risques
substances inflammables sous forme (zones 0, 1, 2) ;
de gaz, vapeurs ou poussières, dans • de signaler les zones à risques avec RÉGIME
lesquels, après inflammation, la com- le pictogramme réglementaire.
bustion se propage à l’ensemble du 10 - 20
mélange non brûlé ».
Malgré toutes les précautions prises à 28.5.1.
la conception, il peut arriver que des Circulation dans les locaux RÈGLES
atmosphères explosives se forment ou zones ATEX GÉNÉRALES
dans les locaux ou certaines parties 21 - 22
des installations.
Ces atmosphères peuvent se ren- À TOUT
INTERVENANT :
contrer :
• de s’assurer du fonctionnement de la SITUATIONS
• dans les capacités de stockage ; DE TRAVAIL
ventilation avant d’entrer dans le local ;
• dans les locaux batteries ;
• de se munir d’un explosimètre individuel ; 23 - 29
• au voisinage et sur des installations
• de réaliser un contrôle de l’atmosphère
utilisant ou véhiculant de l’hydro-
dans le local d’intervention.
gène (alternateur, circuit d’effluents
gazeux…) ou d’autres produits
inflammables (hydrogène sulfuré, 28.5.2.
ammoniac, essence…). Intervention dans un local à
risque ATEX ou sur un matériel
En cas de détection, dans toute zone ou un circuit véhiculant un gaz
ATEX, quel que soit le moyen de détec- inflammable
tion (explosimètre, H2Smètre…), et en
cas d’alarme, c’est-à-dire d’apparition
d’une atmosphère explosive, À LA PRÉPARATION
DU TRAVAIL :
• d’établir systématiquement un permis
de feu pour toute intervention par
À TOUT
INTERVENANT : points chauds ;
• d’évacuer la zone ; • de prévoir l’utilisation d’outillages anti-

étincelants et de matériels électriques
• de baliser la zone afin d’empêcher son
utilisables en atmosphères explosives
accès par d’autres personnes ;
(matériels protégés en fonction du
• d’informer le Chargé d’Exploitation. niveau de risque).

ZONE Catégorie d’outils à utiliser Pendant les travaux,
en fonction de la zone
0 1G
À TOUT
20 1D INTERVENANT :
1 1 G ou 2 G • de s’assurer du fonctionnement de
21 1 D ou 2 D la ventilation pendant toute la phase
de travail ;
2 1 G, 2 G ou 3 G
• de réaliser un contrôle de l’atmosphère
22 1 D, 2 D ou 3 D
dans le local d’intervention ;
• d’appliquer les dispositions prévues
Nota : dans le permis de feu ;
– G pour les gaz, D pour les poussières • d’utiliser des outils à main anti-
Zone 0 (Gaz) ou 20 (Poussières) : étincelants et du matériel utilisable
atmosphère explosive présente en en atmosphère explosives (marquage
permanence, pendant de longues «X), s’il subsiste un risque de présence
d’atmosphères explosives.
périodes ou fréquemment, en fonc-
tionnement normal ;
– Zone 1 (Gaz) ou 21 (Poussières) :
atmosphère explosive présente occa-
sionnellement en fonctionnement À TOUT
normal ; INTERVENANT :
– Zone 2 (Gaz) ou 22 (Poussières) : • d’utiliser une flamme nue (chalumeau)
atmosphère explosive présente occa- ou de produire des étincelles (meulage,
découpage) ;
sionnellement, en fonctionnement
• d’utiliser un téléphone portable,
anormal pendant de courtes périodes.
à l’exception des matériels protégés ;
• d’utiliser des appareils électriques non
Pour toute intervention sur un circuit anti-déflagrants.
véhiculant un fluide hydrogéné,
28.5.3.
AU CHARGÉ DE Opération d’ordre électrique
CONSIGNATION :
dans un emplacement
• de faire mettre en place une séparation présentant des risques
renforcée ;
d’atmosphère explosive (ATEX)
• de réaliser, soit un balayage azote,
Pour toute activité dans un empla-
soit un éventage du circuit concerné
si le balayage n’est pas réalisable. cement présentant un risque d’at-
Cet inertage est suivi d’une aération mosphère explosive, quel que soit le
du circuit avant intervention. domaine de tension, se reporter aux
prescriptions correspondantes de
l’UTE C18-510.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29

INCIDENTS SUR
LES OUVRAGES
ÉLECTRIQUES
29.1. 29.3.
OBJET ET CHAMP PRESCRIPTIONS
D’APPLICATION
Les incidents traités dans ce chapitre 29.3.1.1.
sont limités : Conducteur tombé à terre
• aux ouvrages aériens ;
À TOUTE PERSONNE
• aux équipements électriques. DÉCOUVRANT UN
L’incendie sur les ouvrages électriques CONDUCTEUR TOMBÉ
À TERRE :
n’en fait pas partie. Si un incendie se
déclare sur un ouvrage électrique ou • de ne pas s’approcher du conducteur
et d’empêcher quiconque de le faire ;
au voisinage, le personnel disponible
• de s’éloigner du conducteur par bonds
doit s’employer, après avoir donné
ou petits pas, pour éviter le risque de
l’alarme, à combattre le feu en obser- choc électrique par tension de pas ;
vant les prescriptions de la consigne • de faire prévenir le Chargé d’Exploitation
incendie. par les moyens les plus rapides.
29.2.
ÉNONCÉ DES RISQUES
Les risques sont :
• l’électrisation ;
• l’électrocution ;
• les brûlures ;
• les lésions oculaires.

SOMMAIRE
À TOUTE PERSONNE
PORTANT SECOURS AUX ÉQUIPES
À UNE VICTIME : D’INTERVENTION :
ACTEURS
• de porter les équipements de protection • de n’utiliser que des lances munies
individuelle (EPI) adaptés à la situation ; de diffuseurs haute tension (DHT) 01 - 09
• de prendre les mesures adaptées en conformes à la norme en vigueur.
fonction de ses compétences et sans Ces diffuseurs ne permettent que le jet
engager sa propre sécurité ; pulvérisé et répondent à des garanties
de non-amorçage ;
• de s’approcher de la victime ou s’en RÉGIME
éloigner par bonds ou par petits pas, • de maintenir entre le diffuseur et
pour éviter le risque de choc électrique l’ouvrage un écartement minimal de : 10 - 20
par tension de pas ; - ouvrages BT ................................... 0,5 m
• de dégager la victime avec de l’outillage - ouvrages HT jusqu’à 20 kV inclus ... 1 m
isolant ou isolé pour la tension mise en - ouvrages compris entre
jeu. RÈGLES
20 kV exclus et 50 kV inclus ............. 2 m
GÉNÉRALES
- ouvrages compris entre
50 kV exclus et 250 kV inclus ........... 3 m
21 - 22
29.3.1.2. - ouvrages au-delà de 250 kV............ 4 m
Incendie au voisinage
SITUATIONS
d’un ouvrage
29.3.2. DE TRAVAIL
23 - 29
Dispositions à prendre
À TOUTE PERSONNE en cas d’incidents sur des
DÉTECTANT UN INCENDIE :
équipements BT et HT
• de prévenir immédiatement le Chargé
d’Exploitation pour mise hors tension
de l’ouvrage.
29.3.2.1.
Déclenchement sans
manifestation extérieure
Avant d’intervenir : considérer que

AUX ÉQUIPES l’ouvrage est toujours sous tension.
D’INTERVENTION :
À LA PERSONNE CHARGÉE
• de s’approcher d’un foyer situé au pied DE LA CONDUITE D’UN
d’un support de ligne haute tension, ÉQUIPEMENT (ou de sa
tant que la ligne n’a pas été mise hors surveillance) :
tension ;
• de ne réarmer la protection et
• d’utiliser le jet bâton sur un foyer situé réenclencher une première fois que
au pied d’un support de ligne. si les causes sont connues.

29.3.2.2.
Déclenchement avec
manifestations extérieures
AU CHARGÉ
D’EXPLOITATION :
• de n’autoriser le réenclenchement
qu’après détection et élimination
du défaut, origine de l’incident.
29.3.3.
Dispositions à prendre
en cas d’incident sur des
équipements HT
Déclenchement sans
manifestation extérieure
Avant d’intervenir : considérer que
l’ouvrage est toujours sous tension.
À LA PERSONNE CHARGÉE
DE LA CONDUITE D’UN
ÉQUIPEMENT (ou de sa
surveillance) :
• de ne réarmer la protection et
réenclencher une première fois que si les
causes sont connues.
Les prescriptions correspondantes sont

détaillées dans l’UTE C18-510.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29

SOMMAIRE
MISE EN ŒUVRE
ACTEURS
01 - 09
D’APPAREILS OU RÉGIME
D’OUTILLAGES 10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
30. Manutention mécanique 21 - 22

des charges ....................................... 140
SITUATIONS
31. Manutention manuelle de charges DE TRAVAIL
(utilisation de l’énergie musculaire) .......... 144 23 - 29
32. Produits dangereux........................... 148

APPAREILS
OU
33. Gaz comprimés ou liquéfiés ............. 156 OUTILLAGES
30 - 37
34. Machines-outils et outillages ........... 158
35. Échelles portables ............................. 168
36. Travaux spéciaux

(obturation de tuyauterie
par méthode cryogénique) .................. 172
37. Utilisation des sources radioactives

scellées ............................................... 174

MANUTENTION
MÉCANIQUE
DES CHARGES
30.1. Sont exclus du champ d’application de
OBJET ET CHAMP ce chapitre :
D’APPLICATION • les engins de manutention spé-
Une manutention mécanique de cialisés (bulldozers ou bouteurs,
charge est une manœuvre qui permet, locotracteurs…) qui font l’objet de
au moyen d’un appareil mécanique, consignes particulières ;
motorisé ou non, le déplacement ou • les ouvrages fixes de manutention de
le levage d’une charge quelle qu’en charbon ou de résidus, qui relèvent
soit la nature. des prescriptions concernant le cha-
Les moyens de manutention méca- pitre 40 ;
nique comprennent : • les appareils d’élévation de personnel
• les appareils de levage (poutres et qui relèvent des prescriptions concer-
ponts roulants, monorails, palans, nant le chapitre 25 ;
tire-forts, grues, girafes, treuils…) ; • les ascenseurs et monte-charges qui
• les appareils de transport (véhicules, relèvent des prescriptions concer-
transpalettes…) ; nant le chapitre 23.
• les appareils mixtes (chariots éléva-
teurs…) ; 30.2.
• les petits appareils de levage (crics, ÉNONCÉ DES RISQUES
vérins…) ; Les risques consécutifs aux activités de
• les accessoires se plaçant entre l’ap- manutention de charges existent :
pareil de levage et la charge (palon- • pour l’opérateur lui-même ;
nier, élingues, anneaux…). • pour les autres.

SOMMAIRE
Des accidents peuvent se produire lors Ces risques sont :

d’une manutention de charge, du fait : • l’arrachement ;
• de la non-utilisation des matériels ou • le choc ;
ACTEURS
des accessoires indispensables ; • l’écrasement ;
01 - 09
• d’une mauvaise communication ; • le sectionnement ;
• de la mise en œuvre de matériels ou • les chutes de hauteur ;
d’accessoires inadaptés ou en mau- • l’électrisation - l’électrocution.
vais état ;
• de la difficulté pour évaluer la masse 30.3. RÉGIME
10 - 20
d’une charge ; PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES
• de la mauvaise prise en compte de
l’encombrement de la charge et des
obstacles ; À TOUT
RÈGLES
INTERVENANT :
• de l’impossibilité d’immobiliser ins- GÉNÉRALES
tantanément une charge en mouve- • de franchir les balisages ;
21 - 22
ment (inertie…) ; • d’utiliser du matériel non conforme
à l’activité ;
• de l’utilisation incorrecte des maté-
• d’utiliser des moyens de manutention
riels (non-respect de la capacité de
mécanique de charges pour : SITUATIONS
levage) ; DE TRAVAIL
- l’élévation de personne,
• de la mauvaise réalisation des inter-
- l’accrochage de matériels d’élévation 23 - 29
ventions préalables :
du personnel tels que nacelle,
- d’élingage, d’accrochage ou plate-forme…,
d’équilibrage (appareils de levage), - sans avoir obtenu l’autorisation APPAREILS
- de préparation du plan de pose, de l’inspection du travail ; OU
- de calage ou d’arrimage (plate- • d’utiliser des moyens de manutention OUTILLAGES
forme de véhicule) ; mécanique de charges à des fins autres 30 - 37
• des difficultés à prévoir le mouve- que celles prévues de construction ;
ment d’une pièce en début de sou- • de séjourner et de circuler sous une
lèvement (réaction de la charge) ; charge ;
• de la modification des voies normales • de transporter des charges au-dessus du
de circulation pour réaliser certaines personnel et de monter sur une charge
pendant la manœuvre ;
interventions de manutention
• d’utiliser certains moyens de
(ouverture de trémies, démontage
manutention mécanique de charges
de garde-corps) ; à l’extérieur lorsque les conditions
• d’un balisage inexistant ou inadapté climatiques ne le permettent pas
de la zone de circulation ; (verglas, vent violent…) ;
• du contact accidentel avec des par- • de rendre inopérants les dispositifs de
ties sous tension, lors de manuten- sécurité des moyens de manutention de
charges (anémomètre, anti-collision…).
tions au voisinage d’ouvrages élec-
triques ;
• de la proximité des intervenants avec
la charge.

• de s’assurer que les intervenants
AUX INTERVENANTS participant à la manœuvre possèdent
CONCERNÉS PAR les autorisations nécessaires ;
LA MANŒUVRE :
• d’exposer et de détailler les différentes
• de porter des gants adaptés phases de la manœuvre aux
à la manutention ainsi que le casque intervenants ;
et les chaussures de sécurité.
• de s’assurer qu’il n’existe aucune cause
de surcharge (démontage incomplet…) ;
30.4. • de vérifier que la charge est bien
PRESCRIPTIONS PROPRES équilibrée avant de la lever ;
À L’UTILISATION D’APPAREILS • d’éloigner toute personne étrangère
DE LEVAGE à la manœuvre ;
• de soustraire les intervenants aux
conséquences de l’éventuelle rupture
À TOUT d’un élément (câble, point d’ancrage…),
UTILISATEUR : en les écartant des zones possibles de
balayage des câbles lors des manœuvres
• d’être titulaire d’une autorisation
au treuil ou au tire-fort ;
(chapitre 8) et désigné pour diriger
une manœuvre (chef de manœuvre) ; • de faire diriger l’intervention par un chef
de manœuvre identifié si nécessaire et
obligatoirement lorsque le conducteur ne
et désigné pour utiliser un moyen
peut contrôler efficacement la charge par
de manutention autre que les petits
vision directe. Le chef de manœuvre peut
appareils de levage (crics, vérins) ;
être le Chargé de Travaux ;
• d’être formé pour toutes les opérations
• de mettre en œuvre les mesures de
d’élingage (si l’utilisateur assure lui-
protection nécessaires en cas de
même ces opérations).
manutention au voisinage d’ouvrages
électriques (chapitre 42).
30.4.1.
Avant la manœuvre
AU CHARGÉ
AU CHARGÉ DE TRAVAUX :
DE TRAVAUX :
• d’utiliser des appareils ou accessoires
• de reconnaître le plan de pose (calage, de levage dont la limite de validité est
support, charge au sol…) ; dépassée (contrôle réglementaire) ;
• de baliser ou de mettre en place une • d’utiliser des outillages ou matériels
surveillance ; qui n’ont pas fait l’objet d’étude et
• de connaître la masse de la charge d’agrément préalables.
ou, à défaut, de l’évaluer ;
• de choisir le moyen de levage et les
accessoires les plus appropriés ;
• d’utiliser les accessoires spécifiques
agréés lorsqu’ils existent ;
• d’utiliser les points fixes d’ancrage
prévus à cet effet ou, à défaut, les points
d’accrochage définis dans la gamme
d’intervention ;

SOMMAIRE
30.4.2. 30.5.
Pendant la manœuvre PRESCRIPTIONS PROPRES
AUX VÉHICULES DE
ACTEURS
TRANSPORT DE CHARGES
À TOUT
01 - 09
INTERVENANT :
• de lever en biais, de balancer la charge, À TOUT
sauf nécessité absolue mais, dans ce UTILISATEUR :
cas, sous la responsabilité d’un chef de RÉGIME
manœuvre. En aucun cas le personnel ne
doit exercer directement un effort
(chapitre 8) délivrée par l’employeur ; 10 - 20
sur la charge. • de s’assurer que le véhicule utilisé est
compatible avec la masse et la nature
de la charge à transporter ;
• de vérifier le bon fonctionnement RÈGLES
AU CHEF DE de l’appareil utilisé ainsi que la validité GÉNÉRALES
MANŒUVRE : du contrôle réglementaire ;
21 - 22
• d’être en liaison permanente (à vue • d’attacher sa ceinture de sécurité ;
et/ou à voix) avec le conducteur de • de réaliser le chargement et l’arrimage
l’appareil durant toute la manœuvre ; de telle sorte que la stabilité de la charge
soit assurée dans tous les cas (virage, SITUATIONS
• de s’identifier (gilet de couleur ou
autre dispositif) lorsqu’il est en freinage…). DE TRAVAIL
communication avec le conducteur ; 23 - 29
• de transmettre ses instructions au
conducteur de l’appareil par signaux
conventionnels ou liaison phonique ; APPAREILS
• de conserver en permanence la vision À TOUT OU
UTILISATEUR : OUTILLAGES
directe de la charge.
• de transporter du personnel dans un
30 - 37
véhicule non aménagé et non agréé à cet
effet, ou dans des conditions autres que
celles prévues ;
AU CONDUCTEUR
DE L’APPAREIL : • de conduire sans autorisation un chariot
• d’exécuter uniquement les instructions automoteur, un élévateur mobile ou une
du chef de manœuvre. grue automotrice.
30.4.3.
En fin de manœuvre
AU CHEF
DE MANŒUVRE :
• de faire caler correctement la charge
avant de la décrocher ;
• de faire relever le crochet après
décrochage de la charge ;
• de retirer le balisage mis en place pour
la manœuvre.

MANUTENTION
MANUELLE
DE CHARGES
(utilisation de l’énergie
musculaire)
31.1. 31.2.
D’APPLICATION L’utilisation de l’énergie musculaire
Ce chapitre vise l’ensemble des gestes peut être à l’origine d’accidents du
professionnels mettant en œuvre fait :
l’énergie musculaire. Parmi ceux-ci • de moyens de préhension inap-
figurent le port et le déplacement de propriés (perte de contrôle de la
charges effectués à bras. Mais l’objet charge…) ;
de ces prescriptions est plus général ; • de la non-utilisation des protections
c’est ainsi que : individuelles indispensables (gants,
• le ripage et le basculement d’une chaussures de sécurité assurant un
charge ; bon appui sur le sol et limitant les
• l’utilisation même de différents outils conséquences d’une chute éven-
(levier, pince, échelles…) ; tuelle de la charge) ;
• la manœuvre de certains appareils • d’un défaut de coordination, dans le
de manutention même mécanique cas où plusieurs agents participent à
(chariot, palan, treuil…) ; la manœuvre ;
font appel à l’énergie musculaire. • d’un déséquilibre entre l’effort

SOMMAIRE
nécessaire et les capacités physiques 31.3.

de l’intervenant, ou encore d’une PRESCRIPTIONS
posture inappropriée, résultant
d’une mauvaise évaluation ou d’une 31.3.1. ACTEURS
01 - 09
analyse insuffisante des différentes Afin de n’effectuer que
phases de la manœuvre. des efforts compatibles
avec ses moyens physiques
Évaluation et analyse ne sont pas évi-
RÉGIME
dentes, ainsi :
• une manœuvre simple, comme une À TOUT 10 - 20
INTERVENANT :
manutention courante de charge,
peut comporter plusieurs phases : • d’utiliser chaque fois que cela est
possible, un moyen de manutention
levage, rotation, déplacement… ; mécanique (se reporter au chapitre 30). RÈGLES
• il est difficile d’apprécier les efforts GÉNÉRALES
nécessaires au maintien en équilibre 21 - 22
d’une charge dans ses positions suc- 31.3.2.
cessives (basculement d’une tôle, Dans le cas contraire
d’un fût… ) ;
SITUATIONS
• les résistances à certains efforts peu- DE TRAVAIL
vent varier brutalement (libération À TOUT
d’une pièce coincée…).
• de s’équiper des protections
individuelles adaptées ;
Le risque de coincement ou d’écrase- APPAREILS
• d’examiner préalablement à la
ment entre charge et éléments voisins OU
manœuvre, les différentes phases de
est accru du fait même que les mains celle-ci, sans négliger les déplacements OUTILLAGES
sont solidaires de la charge. (dégagement et stabilité du sol, incidence 30 - 37
de l’encombrement de la charge, défaut
Les accidents peuvent avoir pour de visibilité…) et la dépose (préparation
des supports, cales…) ;
conséquences :
• d’évaluer la charge ou l’effort à exercer ;
• divers traumatismes physiques
liés aux efforts anormaux (lum- • d’utiliser les outillages spécifiques
lorsqu’ils existent (pince à tôle, pince
bago, entorse, lésions musculaires, à tube, chariot pour le déplacement
ligamentaires ou tendineuses d’im- des bidons…) ;
portance variable) ; • d’adopter la posture appropriée pour
• des contusions dues à la chute chaque phase de la manœuvre : par
ou au déplacement imprévu de la exemple, lors du levage à bras d’une
charge (celle-ci pouvant affecter charge, soulever avec les muscles des
jambes et non avec ceux du ventre
d’autres agents que les acteurs de la (risque de hernie) ou ceux du dos (risque
manœuvre) ; de lumbago).
• des blessures aux mains.

31.3.3.
En cas de manœuvre effectuée
par plusieurs personnes
AUX INTERVENANTS
EFFECTUANT
LA MANŒUVRE :
• que l’un d’eux assure la coordination des
gestes de la manœuvre et que les autres
suivent ses instructions.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37

PRODUITS
DANGEREUX
32.1. bases, hydrocarbures, graisses,

OBJET ET CHAMP fluides de régulation, huiles, gaz
D’APPLICATION inertes, gaz comprimés, mercure…) ;
On entend par produits dangereux • de produits résiduels (mélanges
toute substance solide, liquide ou hydrogénés des circuits primaires,
gazeuse présentant un danger dans hydrogène dans la salle des bat-
son emploi, éventuellement dans sa teries d’accumulateurs au plomb,
manutention et son stockage : vanadium dans les chaudières à
• par ses effets immédiats sur l’orga- flamme…) ;
nisme (substances toxiques, corro- • de tous les produits de laboratoire.
sives…) ;
• par des effets à plus ou moins long NOTA : Le cas des sources radioactives
terme sur l’organisme, notamment scellées est traité dans le chapitre 37.
pour les produits CMR (Cancérogène
– Mutagène - toxique pour la Repro- 32.2.
duction) ; ÉNONCÉ DES RISQUES
• indirectement du fait d’incidents Les risques sont :
pouvant résulter de ses propriétés • l’agression de la peau, des yeux
(substances inflammables, explo- ou des muqueuses ;
sives…). • l’intoxication ;
• l’asphyxie – anoxie ;
Il s’agit notamment : • l’incendie – explosion ;
• de produits d’entretien ou d’exploi- • les effets sanitaires à long terme.
tation (peintures, solvants, acides,

SOMMAIRE
Les accidents sont généralement la • de définir les conditions de délivrance

conséquence de la méconnaissance : et d’utilisation des produits dangereux,
après avis du médecin du travail.
• de la nature du produit, de ses Il retranscrira les dispositions retenues ACTEURS
risques et de ses règles d’utilisation ; pour les salariés EDF dans la Fiche Locale
01 - 09
• de ses réactions lors de mélange avec d’Utilisation. Les employeurs prestataires
d’autres produits ; établissent à destination de leurs salariés
leur propre notice d’utilisation ;
• des produits de décomposition
notamment lors d’usinage de baké- • de limiter au strict nécessaire le nombre
et le stock de produits dangereux ; RÉGIME
lite, de téflon…
• de faire procéder à l’étiquetage 10 - 20
systématique de tout récipient de
Les zones sensibles du corps sont : stockage ;
• les yeux ; • d’assurer la formation de son personnel
• la peau ; et l’information aux entreprises RÈGLES
• les voies respiratoires ; extérieures sur les risques liés à GÉNÉRALES
• les voies digestives. l’utilisation des produits dangereux.
21 - 22
NOTA : Les risques incendie et explo-
sion concernent des produits caracté-
SITUATIONS
risés principalement par leur facilité à À TOUT DE TRAVAIL
s’enflammer ou à détoner. Les pres- INTERVENANT :
23 - 29
criptions qui se rapportent à ces pro- • de n’utiliser que les produits autorisés
priétés spécifiques sont développées figurant sur une liste établie au niveau
de chaque Établissement (cette liste
au chapitre 28 qui traite de la préven- est disponible dans la base de données APPAREILS
tion des risques incendie et explosion locale OLIMP) ; OU
dans un cadre plus complet. • de limiter la quantité de produit utilisée. OUTILLAGES
30 - 37
32.3.
À TOUT
INTERVENANT :
AU CHEF • de manger, boire ou fumer lors de
l’utilisation des produits dangereux ;
• de faire établir une liste des produits
• d’utiliser ou d’introduire sur le lieu
dangereux (privilégier ce qui est moins
de travail un produit dont la nature
dangereux) à partir des produits
n’est pas identifiée avec certitude
reconnus (base OLIMP nationale) ;
ou qui n’a pas été validé par le chef
• de prendre en compte les d’établissement ;
incompatibilités de produits,
• de réutiliser un récipient ayant contenu
notamment celles figurant sur la Fiche
un produit dangereux pour en stocker
de Données Sécurité ;
un autre ;
• d’évaluer les risques liés à l’utilisation
• de transférer un produit dangereux
des produits mis en œuvre ;
dans un récipient à usage alimentaire ;
• de rejeter les produits à l’égout, vers le
milieu naturel ou toute autre évacuation
non prescrite.

32.4.2.
AU CHEF Pendant les travaux
• d’affecter des personnes de moins
de 18 ans, ainsi que les personnels AU CHARGÉ
en CDD aux activités de confinement DE TRAVAUX :
et de retrait de l’amiante, ainsi qu’aux • de faire porter les EPI aux intervenants ;
activités d’entretien et de maintenance
• de récupérer et d’évacuer les effluents
sur des flocages et des calorifuges.
suivant les consignes locales ;
• d’appliquer les instructions disponibles
32.4. dans la Fiche Locale d’Utilisation.
MANIPULATION, EMPLOI
DE PRODUITS DANGEREUX
32.4.1.
Avant les travaux À TOUT
INTERVENANT :
• de mélanger les produits non
compatibles dans un même récipient
AU MAGASINIER : (risque d’explosion ou dégagement
de gaz toxiques) ;
• de délivrer les produits dans des
récipients comportant a minima • d’utiliser un produit solvant ou corrosif
une étiquette réglementaire. sur un matériel chaud ou à proximité
d’une flamme ou d’une source de
chaleur (formation de gaz toxique).
AU CHARGÉ
DE TRAVAUX : 32.4.3.
• de s’informer des risques propres au Après les travaux
produit en consultant la Fiche Locale
d’Utilisation du produit (FLU disponible
dans OLIMP) ;
À TOUT
• de prévoir les protections collectives INTERVENANT :
adaptées ainsi que les protections
• de se laver pour éliminer toute trace
individuelles (gants, lunettes, bottes…) ;
de produit dangereux ;
• de reconnaître et de contrôler les
• de n’utiliser pour se nettoyer les mains
moyens et les voies d’évacuation ;
et la peau que des produits d’hygiène.
• de vérifier le bon fonctionnement du
matériel de premier secours existant
(douche à fort débit et à faible pression,
douche oculaire…) ;
• d’informer les membres de son équipe
des risques relatifs aux produits utilisés ;
• de délimiter les zones de travail ;
• de mettre en place une ventilation et
un moyen de récupération du produit,
s’ils n’existent déjà pas à demeure.

SOMMAIRE
32.5. 32.7.
STOCKAGE ET MANUTENTION TRAVAUX EN PRÉSENCE
D’AMIANTE
ACTEURS
Suivant la réglementation en vigueur.
01 - 09
À TOUT C’est la finalité de l’intervention qui
INTERVENANT :
détermine le secteur concerné, à
• de stocker et de récupérer les produits savoir :
dangereux conformément aux
consignes locales, notamment en cas
• sous-section 3 : la finalité est de désa-
RÉGIME
d’épandage accidentel ; mianter un local ou une installation
(déflocage, assainissement d’un 10 - 20
• d’utiliser les moyens adaptés au
transport et à la manutention ; local…). Ces travaux ne peuvent
• d’utiliser des moyens mécaniques être exécutés que par une entreprise
adaptés pour effectuer la vidange d’un qualifiée ; RÈGLES
liquide dangereux. • sous-section 4 : la finalité est une GÉNÉRALES
opération de maintenance (ex. : répa- 21 - 22
ration d’un moteur, d’une pompe,
32.6. d’une tuyauterie calorifugée, d’un
CAS DES PRODUITS robinet…) sur laquelle la présence
SITUATIONS
CANCÉROGÈNES, MUTAGÈNES, d’amiante est supposée ou avérée. DE TRAVAIL
TOXIQUES POUR LA
23 - 29
REPRODUCTION (CMR) Ce chapitre ne traite que de la sous-
Toutes les prescriptions liées aux pro- section 4 (opérations de maintenance
duits dangereux s’appliquent intégrale- mettant en œuvre des produits suscep- APPAREILS
ment aux produits hautement toxiques tibles de contenir de l’amiante). Il ne OU
ou corrosifs et aux produits CMR (sui- s’agit pas de travaux de désamiantage OUTILLAGES
vant réglementation en vigueur). qui relèvent de la sous-section 3. 30 - 37
AU CHEF
• d’évaluer les risques liés à l’utilisation
de ces produits ;
• de faire établir des consignes spécifiques
relatives à la mise en œuvre de ces
produits ;
• d’apporter la preuve qu’il n’existe pas de
produits de substitution ou de produits
moins dangereux ;
• de faire réaliser les mesures
réglementaires d’évaluation de la qualité
de l’air au poste de travail dans les locaux
où sont utilisés les produits CMR ;
• de rédiger pour son personnel, les Fiches
Individuelles d’Exposition aux produits
CMR conformément à la réglementation
en vigueur.

AU CHEF AU CHARGÉ
D’ÉTABLISSEMENT : DE TRAVAUX :
• de mettre à disposition des intervenants • d’être formé et désigné pour réaliser
et de maintenir à jour le dossier des interventions à « risque amiante » ;
technique amiante de son Établissement • de prendre connaissance du dossier
(consignes de sécurité, cartographies technique amiante ;
amiante, mesures d’empoussièrement
• d’évaluer les risques liés à son chantier,
des locaux…) ;
notamment d’estimer le niveau de
• de substituer les produits amiantés par concentration de son chantier (niveau 1,
d’autres moins dangereux ; 2 ou 3). C’est le niveau de concentration
• de faire procéder à des contrôles qui permet de déterminer les protections
d’atmosphère par un organisme agréé individuelles et collectives à mettre en
dans les zones à risque d’amiante œuvre ;
et à l’occasion de chantiers en fonction • de mettre en place les balisages et les
de l’importance du risque évalué ; signalisations nécessaires au chantier
• de mettre à disposition de son personnel concerné ;
les EPI adaptés ; • de prendre sur le chantier toutes les
• d’assurer la formation de son personnel précautions permettant d’éviter l’envol,
et l’information aux entreprises la dispersion des fibres et leur inhalation
extérieures sur les risques liés à (arrosage éventuel des matériaux,
l’exposition à l’amiante (le contenu confinement, outillage basse vitesse…) ;
de la formation est fixé par le Code du • de stocker et de manutentionner les
travail) ; éléments neufs, comme les déchets, sous
• de rédiger pour son personnel, les doubles emballages étanches étiquetés ;
Fiches d’Exposition au risque amiante. • de tracer la durée effective d’exposition
Ces fiches sont rédigées dans le cas au risque amiante de son personnel dans
d’exposition lors d’interventions le but de rédiger les Fiches d’Exposition.
provoquant l’émission de fibres. Ces
fiches sont individuelles et journalières.
À TOUT
INTERVENANT :
• de porter les EPI adaptés en fonction
du niveau de concentration estimé
ou mesuré (gants vinyle, protections
respiratoires, sur-tenue…).

SOMMAIRE
32.8.
TRAVAUX EN PRÉSENCE AU CHEF
DE FIBRES CÉRAMIQUES D’ÉTABLISSEMENT : ACTEURS
RÉFRACTAIRES (FCR) • d’exposer des travailleurs intérimaires
01 - 09
Les fibres céramiques réfractaires ou en CDD aux poussières de vanadium.
sont souvent utilisées en substitution
des fibres d’amiante (joints, protec-
tion contre l’incendie type « Mécatiss 32.9.2. RÉGIME
1 300 », gaines de ventilation…). Ces Lors du nettoyage à l’occasion
fibres sont classées CMR 2. d’intervention urgente ou de 10 - 20
courte durée.
Les prescriptions à mettre en œuvre
sont identiques à celle du cha- RÈGLES
pitre 32.6. À TOUT
GÉNÉRALES
INTERVENANT :
Les protections individuelles et col- 21 - 22
lectives sont identiques à celles mise • d’utiliser des appareils respiratoires
isolants.
en œuvre sur un chantier à risque
« amiante » (voir chapitre 32.7)
Une Fiche d’Exposition CMR sera rédi- 32.10. SITUATIONS
DE TRAVAIL
gée pour chaque intervenant. CAS PARTICULIER DU PYRALÈNE
23 - 29
Le pyralène est un liquide diélectrique
32. 9. ininflammable utilisé dans certains
TRAVAUX EN PRÉSENCE transformateurs et condensateurs, APPAREILS
DE VANADIUM dûment repérés. OU
Ces cas sont assez rares, limités aux Il est toxique par contact avec la peau OUTILLAGES
générateurs de vapeur et à leurs échan- et par ingestion. 30 - 37
geurs dans les centrales à flamme, Porté à haute température, il produit
utilisant le fioul comme combustible des vapeurs chlorhydriques et, dans
principal. certaines conditions, peut aussi déga-
ger de faibles quantités de produits de
32 9.1. décomposition toxiques.
Avant des travaux importants
de longue durée
À TOUT
INTERVENANT :
AU CHARGÉ • d’éviter tout contact physique sans
D’ÉTABLISSEMENT : protection individuelle adaptée ;
• de faire procéder à un lavage sous haute • d’alerter, en cas de fuite, le Chargé
pression avec une solution alcaline. d’Exploitation ;
• de se conformer aux consignes locales
en cas d’incident et notamment en cas
d’incendie.

32.10.1.
Lors de travaux À TOUT
INTERVENANT :
• d’éviter tout contact physique avec
AU CHARGÉ le produit, sans protection individuelle
DE TRAVAUX : adaptée ;
• de récupérer et de stocker les vêtements • d’alerter le Chargé d’Exploitation en cas
souillés, les effluents et les déchets, dans de fuite ;
un emballage étanche en vue de leur
• de se conformer aux consignes locales
élimination par un organisme agréé.
en cas d’incident ;
• de porter une protection respiratoire
32.10.2. isolante en cas de fuite sur une

tuyauterie chaude ou sous pression ;
En cas d’épandage accidentel,
• d’alerter le médecin du travail, ou les
pour l’enlèvement des dépôts services médicaux extérieurs en cas de :
- projections dans les yeux ou sur la peau,
- pénétration sous la peau de fluide
À TOUT
en pression,
INTERVENANT :
- inhalation,
• d’employer un solvant chloré ;
- ingestion accidentelle.
• de chauffer avec une flamme ou un
appareil de chauffage.
À TOUT
INTERVENANT :
• d’utiliser de l’eau chaude en limitant
la quantité d’effluent ;
• de prendre toutes dispositions pour
éviter leur dispersion dans le milieu
naturel ou dans les circuits de rejets.
32.11.
CAS PARTICULIERS DES FLUIDES
DE RÉGULATION
Ces fluides sont utilisés dans les sys-
tèmes de régulation de certaines
machines tournantes (turbines, turbo-
pompes…)
Ils sont toxiques par contact, inhalation
(vapeur chaude, aérosol…) ou ingestion.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37

GAZ COMPRIMÉS
OU LIQUÉFIÉS
33.1. • d’une fuite incontrôlée lors du stoc-
OBJET ET CHAMP kage ou de l’utilisation libérant un
D’APPLICATION gaz qui peut :
Ce chapitre concerne les gaz cou- - former par mélange avec l’air une
ramment utilisés dans les centrales, y ATmosphère EXplosible (ATEX) (voir
compris par les services techniques et chapitre 28 : Incendie-explosion),
les laboratoires, et emmagasinés en - favoriser l’inflammation sponta-
bouteilles ou conteneurs à l’état com- née de produits combustibles et
primé, liquéfié ou dissous. notamment des corps gras (pou-
Ce sont : l’air comprimé, l’oxygène, voir comburant de l’oxygène),
l’hydrogène, le gaz carbonique, l’ar- - provoquer une diminution dan-
gon, l’azote, le propane, le butane, gereuse de la teneur en oxygène
l’acétylène, l’hexafluorure de soufre. (azote, argon…).
Le chlore, l’ammoniac et certains gaz Les conséquences d’un accident éven-
d’utilisation peu courante sont exclus tuel peuvent être aggravées en cas de
de ce chapitre et leur utilisation doit stockage en un même lieu de deux gaz
faire l’objet de consignes locales. présentant une forte affinité chimique.
33.2. Ces accidents peuvent avoir pour

ÉNONCÉ DES RISQUES conséquence :
L’utilisation de récipients de gaz com- • les effets mécaniques consécutifs
primés ou liquéfiés peut être à l’origine à une explosion ou à une rupture
d’accidents du fait : brutale ;
• d’une défaillance du récipient ou de • l’incendie ;
sa robinetterie, s’ils sont soumis à des • la brûlure cryogénique ;
contraintes anormales (température, • l’effet du froid ;
manutention brutale…) ; • l’asphyxie - anoxie.

SOMMAIRE
Les prescriptions concernant ce dernier

risque sont traitées au chapitre 27. À TOUT
INTERVENANT :
33.3. • de pénétrer dans un dépôt de gaz en
ACTEURS
01 - 09
PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES fumant ou avec une flamme nue ou
d’y produire des étincelles ;
• de rechercher les fuites avec une
AU CHEF flamme ;
D’ÉTABLISSEMENT : • d’exécuter des réparations sur les RÉGIME
• d’organiser le stockage des gaz accessoires des bouteilles ; 10 - 20
comprimés ou liquéfiés. • de remplacer l’air comprimé par de
l’oxygène ou tout autre gaz à des fins de
soufflage, débouchage, nettoyage… ;
• de détourner de leur utilisation RÈGLES
spécifique tout organe ou ouvrage ; GÉNÉRALES
À TOUT
UTILISATEUR : • d’employer des corps gras sur les 21 - 22
robinets, raccords, etc. ;
• d’entreposer dans des locaux séparés
les gaz pouvant réagir violemment • d’employer des raccords en cuivre
entre eux (oxygène et gaz combustible, sur les circuits d’acétylène.
SITUATIONS
hydrogène et chlore…) ;
DE TRAVAIL
• de maintenir les bouteilles solidement
23 - 29
attachées à l’abri des chocs et des
chutes ;
• de maintenir les bouteilles à l’abri
APPAREILS
de la chaleur ;
OU
• d’employer un matériel adéquat pour
OUTILLAGES
transporter les bouteilles (chariot
spécial, diable à deux roues, poignées 30 - 37
de manutention, monte-charge, panier
de transport) ;
• de transporter les bouteilles munies
de leur chapeau de protection ;
• d’enlever la clé de manœuvre lorsque
la bouteille n’est plus utilisée ;
• de prendre toutes les précautions
à la mise en pression et au démontage
des flexibles (coup de fouet) ;
• d’utiliser pour toutes les interventions
sur les circuits d’hydrogène :
- de l’outillage anti-étincelant,
- du matériel électrique anti-déflagrant.

MACHINES-OUTILS
ET OUTILLAGES
34.1. • des risques plus spécifiques prove-
MACHINES-OUTILS ET GROS nant :
OUTILLAGES MÉCANISÉS - de l’accessibilité de la partie active
(mouvement de la pièce ou de l’ou-
34.1.1. til, zone d’usinage…),
Objet et champ d’application - de la production de déchets d’usi-
Sont concernés ici l’ensemble des nage (copeaux tranchants…),
appareils qui permettent d’exécuter - de la projection de particules arra-
de façon courante : chées à la pièce ou à l’outil,
• des activités d’usinage par défor- - de la projection de lubrifiant de
mation ou enlèvement de matière coupe,
(machines-outils…) ; - de l’usinage, du meulage, du sou-
• différentes interventions de montage dage de pièces radioactives.
(clés à chocs…).
Ces machines peuvent être aussi bien Les risques sont :
des machines d’atelier (tour, fraiseuse, • le choc ;
touret à meuler…) que des machines • la coupure ;
mises en œuvre sur un chantier • le sectionnement ;
(machine à surfacer les brides…). • l’arrachement ;
• l’écrasement ;
34.1.2. • la lésion oculaire ;
Énoncé des risques • la strangulation ;
L’utilisation de ces machines com- • la brûlure ;
porte : • la contamination radioactive.
• les risques liés à l’utilisation de
toute machine (chapitre 40) ;

SOMMAIRE
34.1.3.
Prescriptions À TOUT
UTILISATEUR : ACTEURS
• d’exercer une pression directement avec
À TOUT
01 - 09
les mains sur une pièce en rotation lors
UTILISATEUR : d’opérations de polissage à l’aide d’une
• d’être qualifié et désigné pour se servir toile abrasive ;
de ces machines ; • de dégager les copeaux à la main même
• d’appliquer les consignes spécifiques protégée par un gant ; RÉGIME
à la machine ; • de freiner, à la main ou avec un dispositif 10 - 20
• de fixer solidement les pièces à usiner non prévu à cet effet, une partie de la
(ou la machine le cas échéant) ; machine encore en mouvement ;
• de porter des vêtements ajustés et non • de réaliser des interventions de
flottants ; dépannage ou d’entretien non RÈGLES
• de se protéger les yeux en cas de autorisées par les consignes ; GÉNÉRALES
projection de déchets ou de particules • d’apporter une quelconque modification 21 - 22
de matière (écran, lunettes…) ; à la machine.
• de se protéger les mains (gants
appropriés…) lors de manipulation
de pièces à usiner ou de manutention
des déchets ;
34.2. SITUATIONS
DE TRAVAIL
MACHINES À MAIN
• de prendre les dispositions qui 23 - 29
s’imposent pour assurer la protection
des agents de passage ou travaillant 34.2.1.
dans le voisinage (écrans, balisage Objet et champ d’application APPAREILS
et signalisation…) ; Les machines à main sont des outillages OU
• de ne démarrer une machine que si portatifs motorisés (perceuse, meu- OUTILLAGES
l’ensemble des carters est en place, leuse, tronçonneuse, machines à 30 - 37
et les dispositifs de sécurité en service ;
chocs, clés hydrauliques…), permet-
• de prendre les dispositions adaptées lors
tant d’exécuter des activités d’usinage
de l’usinage, du meulage, du soudage
de pièces radioactives.
ou de montage-démontage à partir
d’une source électrique, pneumatique,
ou hydraulique.
34.2.2.
En plus des risques cités pour les
machines-outils, ces machines présen-
tent ceux provenant :
• de la mobilité de la machine qui rend
possible des gestes ou des actions
incontrôlés, donc dangereux ;
• de la proximité systématique de
l’opérateur et de l’outil ;
• de la posture parfois défavorable de
l’opérateur ;

• des contraintes imposées à l’outil • de rechercher un aménagement du
par une action anormale de l’opé- poste de travail ou un outillage mieux
adapté chaque fois que les conditions
rateur, avec pour conséquence le précédentes ne peuvent être respectées ;
bris d’outil, la perte de contrôle de
• de déconnecter la machine de sa source
la machine… ; d’énergie chaque fois :
• des alimentations en énergie - qu’il change l’outil,
(flexibles, câbles souples) ; - qu’il quitte son poste de travail.
• du niveau de bruit pouvant provo-
quer des lésions auditives ;
• des vibrations pouvant engendrer 34.3.
des troubles musculo-squelettiques MACHINES À MEULER
(TMS).
34 3.1.
34.2.3. Objet et champ d’application
Prescriptions Les machines à meuler sont des appa-
Toutes les prescriptions relatives aux reils fixes ou portatifs dont l’outil
machines-outils (§ 34.1.3) sont appli- (appelé meule) est une couronne ou un
cables. disque, constitué d’un agrégat de par-
ticules abrasives qui peut être renforcé
De plus : par une armature. Elles servent à usi-
ner, poncer ou tronçonner les métaux.
À TOUT
UTILISATEUR :
34.3.2.
• de choisir une machine adaptée aux Aux risques cités pour les machines-
conditions d’ambiance telles que :
atmosphère explosive, milieu très
outils et à main s’ajoute celui de rup-
conducteur… (se reporter aux chapitres ture de la meule qui est un élément
26 et 28) ; fragile par construction, soumis à des
• de porter les EPI adéquats (gants, efforts très variables selon les condi-
protections auditives, lunettes ou écrans tions d’utilisation.
faciaux…) ; De plus, l’utilisation de la machine à
• de raccorder une machine à une prise meuler provoque l’émission de très
prévue à cet effet, à l’exclusion de tout
fines particules provenant de l’outil
branchement de fortune ;
lui-même ou de la matière travaillée. Il
• d’utiliser une machine à main,
uniquement :
en résulte un risque accru pour les yeux
et les voies respiratoires.
- pour des travaux pour lesquels elle
a été conçue (capacité de la machine Le risque incendie est aussi à prendre
ou mode d’action), en considération (travaux par points
- équipée d’outils compatibles avec les chauds) car les projections incandes-
caractéristiques de la machine (vitesse centes peuvent provoquer des départs
de rotation…), de feu.
- dans une posture stable,
- en évitant des efforts anormaux sur
l’outil ;

SOMMAIRE
34.3.3. 34.4.
Prescriptions OUTILS À MAIN
34.4.1. ACTEURS
01 - 09
À TOUT Objet et champ d’application
INTERVENANT :
Il s’agit de l’ensemble des outils non
• d’être titulaire d’une autorisation et motorisés, standard ou spécifiques
nommément désigné par l’employeur
pour réceptionner, emmagasiner,
d’usage courant (marteaux, limes,
RÉGIME
contrôler, régler, tailler ou remplacer clés…).
une meule d’un diamètre supérieur à 10 - 20
51 millimètres. Cette prescription ne
s’applique pas aux disques à tronçonner.
34.4.2.
Les outils à main, présentent des RÈGLES
risques d’accident car : GÉNÉRALES
• ils sont souvent conçus pour accroître 21 - 22
À TOUT la force naturelle de l’homme (iner-
UTILISATEUR : tie, effet de levier…) ;
• de vérifier et de faire régler par une • le contrôle de l’effort développé est
personne autorisée l’écart entre la meule SITUATIONS
difficile et la résistance rencontrée DE TRAVAIL
et la tablette d’une machine à meuler
peut varier brutalement (déblocage
fixe (maximum 2 millimètres) ; 23 - 29
d’un écrou…) ;
• de s’assurer que l’écran de protection
d’une machine à meuler fixe est en place
• certaines de leurs fonctions d’usi-
et en bon état de propreté ; nage les rendent encore plus dange- APPAREILS
• de porter des lunettes et des gants reux (outils tranchants, coupants…). OU
appropriés ; OUTILLAGES
• de porter, le cas échéant, une protection Des accidents peuvent se produire du 30 - 37
respiratoire adaptée (chapitre 26) ; fait :
• d’employer des moyens de préhension • du mauvais choix de l’outil ;
adéquats (étaux à main…) pour • de sa mauvaise utilisation ;
le meulage de petites pièces difficiles
• de son mauvais état ;
à saisir ;
• d’une mauvaise posture ;
• de laisser la meule s’arrêter naturellement ;
• d’un défaut de coordination ;
• d’arrêter toute machine à meuler qui se
• de la précipitation.
met à vibrer et de le signaler après avoir
pris des dispositions pour en empêcher
l’utilisation. Les risques sont :
• le choc ;
• l’écrasement ;
• la plaie et la coupure ;
• divers traumatismes physiques.
À TOUT
UTILISATEUR :
• d’exercer une pression latérale sur
une meule non prévue à cet effet ;
• de monter, d’équilibrer et de rectifier
une meule sans y être autorisé.

34.4.3 exemple en cas d’utilisation à l’extérieur
Prescriptions de machines portatives à main, non pro-
tégées contre la pluie.
Au cas où aucun matériel n’est vraiment
À TOUT adapté, des mesures compensatrices de
INTERVENANT :
sécurité doivent être prises (§ 26.1).
• de porter les protections individuelles Les matériels doivent être en bon état.
adaptées ;
C’est en particulier le cas des gaines
• d’utiliser un outil en bon état et dans son
en caoutchouc qui protègent le câble
domaine d’application ;
souple alimentant ces matériels ainsi
• d’adopter une posture de travail
adaptée à l’effort et aux risques
que du câble lui-même. Celui-ci doit
spécifiques de l’outil, et notamment en inclure tous les conducteurs, y compris
ce qui concerne les outils tranchants ; le conducteur de protection lorsqu’il
• d’assurer une bonne coordination est exigé par la mesure de protection
lorsque plusieurs agents participent envisagée. Ce câble doit en outre
à l’opération (utilisation d’une clé aboutir à une fiche de prise de cou-
à frapper…).
rant assurant automatiquement, par
construction, la liaison du circuit de
protection avant la mise sous tension
À TOUT
de l’appareil.
INTERVENANT : Les fiches de prises de courant, pro-
• de modifier l’outil ou son mode longateurs et connecteurs doivent être
d’utilisation par l’usage d’accessoires conformes à la normalisation en vigueur.
(rallonge…) ; Indépendamment du contrôle avant
• de laisser un outil en équilibre précaire l’emploi par les utilisateurs, il est néces-
ou de l’abandonner ; saire que le matériel portatif soit l’ob-
• d’utiliser des outils métalliques non jet de vérifications périodiques par des
isolés sur des ouvrages électriques sous
personnes qualifiées.
tension.
• Lampes baladeuses. Seul est admis
l’emploi, comme lampes portatives,
34.5. des lampes baladeuses spécialement
OUTILS ET APPAREILS conçues à cet effet et répondant aux
ÉLECTRIQUES PORTATIFS À MAIN prescriptions de la norme en vigueur.
• Outils électriques portatifs à main.
34.5.1. Ces outils doivent répondre aux pres-
Objet et champ d’application criptions de la norme les concernant.
Le matériel doit, par principe, être exac-
tement adapté aux conditions dans 34.5.2.
lesquelles il doit être utilisé (§ 26.1). La Énoncé des risques
protection contre les contacts indirects En plus des risques mécaniques
peut être mise en défaut, quelle que soit (§ 34.2), l’utilisation de ces outils et
leur classe, si la protection des matériels appareils électriques portatifs à main
vis-à-vis des conditions ambiantes n’est comporte des risques spécifiques élec-
pas adaptée exactement à l’emploi, par triques (cf. ci-dessous).

SOMMAIRE
34.5.3. et les outillages tels que :

Prescriptions • machines à projection de fluide sous
Les prescriptions suivantes sont issues haute ou très haute pression (d’éro-
ACTEURS
de l’UTE C18-510. sion, de nettoyage, de lançage…) ;
01 - 09
• outillages hydrauliques (extracteurs
de garnitures, vérins, clés…) ;
À TOUT • machines à découper (par laser, sous
UTILISATEUR :
plasma) ;
• de mettre en œuvre l’une des mesures RÉGIME
• pistolets de scellement ;
de protection suivantes :
• outillages ou dispositifs utilisant le 10 - 20
- outils de classe III alimentés en très
rayon laser ;
basse tension de sécurité (TBTS),
• etc.
- matériel de classe II, comportant
de conception une double isolation
ou une isolation renforcée, 34.6.2. RÈGLES
GÉNÉRALES
- matériel de classe II, alimenté par un Énoncé des risques 21 - 22
transformateur de séparation des Ces machines et outillages spéciaux
circuits, sont une source de risques très variés.
- matériel de classe I avec mise à la terre En particulier, ils sont, suivant les cas,
des masses et dispositif de coupure SITUATIONS
identiques à ceux : DE TRAVAIL
automatique associé ;
• des machines en mouvement ;
• de réaliser le choix et le branchement 23 - 29
• des manutentions de charges ;
des outils électriques portatifs à main
en fonction du lieu de travail et des
• du soudage ;
caractéristiques de l’ouvrage électrique • des fluides sous haute pression. APPAREILS
dans les conditions prévues par la OU
réglementation en vigueur. 34.6.3. OUTILLAGES
Prescriptions 30 - 37
34.6.
MACHINES ET OUTILLAGES AU CHEF
SPÉCIAUX
• d’établir une consigne locale pour
34.6.1. l’utilisation des outillages spéciaux.

Sont considérées ici les machines telles
que : 34.7.À TOUT
• machine à serrer et desserrer les INTERVENANT :
goujons (MSDG) ; • d’être autorisé et désigné pour utiliser
• machine à usiner les diaphragmes ces outillages ;
(MUD) ; • d’être en possession d’une consigne
• machine d’équilibrage ; d’utilisation avant de commencer un
• araignée et robots divers ; travail quelconque avec ce type de
matériel.
• etc. ;

Les risques sont :
34.7. • la lésion oculaire (coup d’arc, corps
SOUDAGE ET DÉCOUPAGE étranger…) ;
PAR FUSION • la brûlure ;
• l’asphyxie - l’anoxie ;
34.7.1. • l’intoxication ;
Objet et champ d’application • l’incendie - l’explosion ;
Matériel permettant de découper, • l’électrisation - l’électrocution.
d’assembler des parties métalliques, Concernant ces deux derniers risques,
avec ou sans apport de métal, en utilise reporter § 26.1et 33.
sant l’énergie thermique d’un mélange
de gaz (oxygène et acétylène…), ou 34.7.3.
d’un arc électrique. Prescriptions
Les technologies telles que le décou-
page par laser ou sous plasma sont
traitées dans le § 34.6. AU CHARGÉ
DE TRAVAUX :
34.7.2. • de rédiger et de faire valider un permis

de feu ;
• de mettre en œuvre les parades et
Les accidents peuvent se produire du
protections prescrites définies dans
fait des risques provenant : l’analyse de risques et le permis de feu.
• des déchets incandescents ;
• des pièces chaudes ;
• des ouvrages sur lesquels on travaille
(réservoir de matière combustible…) ;
À TOUT
auxquels s’ajoutent : INTERVENANT :
• pour le soudage et le découpage • d’être autorisé ou qualifié et désigné
oxyacétylénique, ceux provenant : pour réaliser des activités de soudage,
- de la nature des gaz utilisés, de découpage ou de chauffage suivant
- de la flamme, les gammes établies ;
- du conditionnement des gaz ; • de se conformer aux instructions du

permis de feu transmises par le Chargé
• et pour le soudage électrique, ceux
de Travaux ;
provenant :
• de porter des protections individuelles
- de l’emploi de l’énergie électrique, adaptées (lunettes, gants, suroît, tablier,
- du rayonnement et de la tempéra- guêtres…) ;
ture de l’arc, • de ventiler efficacement une zone
- des fumées produites par l’opéra- d’intervention insuffisamment aérée ;
tion (soudage et décomposition • de mettre en œuvre les mesures
des matériaux), destinées à protéger l’environnement
- du flux d’argon éventuellement (chapitres 25 et 23).
utilisé,
- du piquage du laitier.

SOMMAIRE
À TOUT À TOUT
INTERVENANT : UTILISATEUR :
• d’exécuter des travaux de soudage • de mettre des corps gras (huile, graisse, ACTEURS
sur des récipients contenant, ou ayant cambouis…) en présence d’oxygène pur 01 - 09
contenu des matières inflammables (risque d’explosion) ;
ou volatiles, sans qu’ils aient été • d’utiliser l’oxygène en remplacement de
préalablement dégazés et nettoyés ; l’air à des fins d’aération, de ventilation,
• d’apporter sur le lieu du travail un de nettoyage.
briquet à gaz (risque d’explosion). RÉGIME
10 - 20
En cas d’activité de soudage provo- 34.7.5.
quant un dégagement abondant de Prescriptions complémentaires
gaz, de poussières toxiques ou radioac- au soudage électrique RÈGLES
tives (soudure sur poutre ou parois GÉNÉRALES
métalliques peintes ou galvanisées…), 21 - 22
À TOUT
INTERVENANT :
AU CHARGÉ • de regarder sans protection, même
DE TRAVAUX : à distance, l’arc ou des surfaces SITUATIONS
réfléchissant celui-ci. DE TRAVAIL
• de mettre en œuvre un confinement
dynamique (hotte, aspiration 23 - 29
orientable…).
34.7.6.
Prescriptions complémentaires APPAREILS
au soudage électrique sous flux OU
gazeux OUTILLAGES
À TOUT
• de porter si nécessaire une protection
À LA PRÉPARATION
respiratoire adaptée.
DU TRAVAIL :
• d’établir une gamme d’intervention
34.7.4. prévoyant la protection contre le

risque anoxie pour le soudeur, son
Prescriptions complémentaires environnement, et toute personne
au soudage oxyacétylénique susceptible d’opérer dans les
tuyauteries, gaines ou capacités
pouvant être en liaison avec l’ouvrage
sur lequel on soude (contrôle de teneur
À TOUT
en oxygène, ventilation, balisage avec
UTILISATEUR :
surveillance d’accès, condamnation des
• d’utiliser un allumeur à étincelle, pour accès, protection respiratoire…).
procéder à l’allumage du chalumeau.

AU CHARGÉ
DE TRAVAUX :
Avant les travaux

• de recueillir toute information utile
concernant les lieux avant d’y pénétrer
(aménagements internes…) ;
• de s’informer de la nature de
l’atmosphère pouvant régner dans
la zone de travail ;
• de contrôler l’atmosphère, si un risque
existe et de mettre en œuvre toutes
dispositions nécessaires à l’obtention
de conditions de travail satisfaisantes
(éclairage suffisant, échafaudage
adéquat, ventilation appropriée…).
Pendant l’exécution des travaux

• de s’assurer à tout instant :
- que la teneur réelle en oxygène est
supérieure à 18 %, si le risque d’anoxie
existe (manque d’oxygène),
- que la teneur réelle en oxygène
reste au plus égale à 21 % (risque
de suroxygénation) ;
• de contrôler périodiquement, s’il y a lieu,
l’absence de gaz dangereux ;
• de prendre, le cas échéant, les
dispositions destinées à interdire, par
un balisage approprié, l’accès à toute
personne non autorisée à pénétrer dans
la zone de travail.
À TOUT
UTILISATEUR :
• de ne souder qu’en possession d’une
gamme d’intervention, en dehors des
travaux courants d’atelier.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37

ÉCHELLES
PORTABLES
35.1. (par exemple concernant la charge
OBJET ET CHAMP admissible qui pourra, selon le cas,
D’APPLICATION être inférieure ou supérieure à celle
Les échelles, escabeaux et marche- des échelles courantes).
pieds ne doivent pas être utilisés
comme postes de travail. Toutefois, 35.2.
ces équipements peuvent être utilisés ÉNONCÉ DES RISQUES
en cas d’impossibilité technique de L’utilisateur est exposé au risque de
recourir à un équipement assurant la chute, avec pour conséquences des
protection collective des travailleurs ou traumatismes généralement graves.
lorsque l’évaluation du risque a établi La chute peut se produire du fait :
que ce risque est faible et qu’il s’agit de • de l’évolution ou du travail en hau-
travaux de courte durée ne présentant teur ;
pas de caractère répétitif. • de la rupture de l’échelle ou de l’un
Les prescriptions qui suivent se rap- de ses éléments ;
portent aux échelles portables de • du déplacement ou de la chute de
type courant, c’est-à-dire toutes celles l’échelle.
qui ne font l’objet d’aucune mention
ou consigne particulière. En bois ou L’analyse des accidents montre que,
métalliques, elles peuvent être simples, selon le cas, ceux-ci ont leur origine
doubles ou à coulisse. dans :
Certaines échelles, notamment métal- • une utilisation inappropriée ;
liques ou en matériaux composites, • le mauvais état de l’échelle ;
justifient la diffusion d’un mode d’em- • une mise en place défectueuse.
ploi ou de prescriptions spécifiques

SOMMAIRE
35.3. 35.3.2.
PRESCRIPTIONS RELATIVES Choix de l’échelle et vérification
AUX ÉCHELLES SIMPLES de son état
ACTEURS
35.3.1. 01 - 09
Utilisation À TOUT
INTERVENANT :
• de choisir une échelle adaptée au travail
à effectuer ; en particulier le sommet RÉGIME
À TOUT
de l’échelle doit dépasser de 1 mètre
UTILISATEUR : 10 - 20
le niveau de travail ou le niveau de
• de n’utiliser les échelles que pour des
plancher auquel elle donne accès (à
travaux peu importants et de courte
défaut il est obligatoire de la prolonger
durée (dans le cas contraire, il est prescrit
par un montant de même longueur
d’utiliser le moyen le plus sécurisant RÈGLES
formant main courante) ;
défini dans l’analyse de risques) ; GÉNÉRALES
• de contrôler, avant chaque utilisation,
• de porter un harnais de sécurité attaché 21 - 22
le bon état de l’échelle en vérifiant
à un point fixe extérieur à l’échelle, lors
l’état des montants, des échelons et de
de l’exécution d’un travail à la partie
leurs assemblages et de s’assurer que
supérieure de celle-ci ;
les montants et échelons sont lisses,
• d’utiliser les échelles de façon à disposer exempts d’échardes et non gras ; SITUATIONS
à tout moment d’une prise et d’un appui DE TRAVAIL
• de retourner au magasin toute échelle
sûrs ;
reconnue défectueuse ou ayant subi 23 - 29
• de ne porter que des charges légères des chocs, une chute ou des efforts
et peu encombrantes n’offrant pas anormaux.
de prise au vent risquant d’entraîner APPAREILS
un déséquilibre de l’utilisateur (petit
OU
outillage, corde…).
OUTILLAGES
À TOUT 30 - 37
UTILISATEUR :
• d’utiliser une échelle de fortune ou qui
À TOUT n’est pas en parfait état (notamment si
INTERVENANT : un barreau manque, tourne ou présente
• de monter à deux simultanément sur un défaut) ;
la même échelle. • de réparer une échelle ;
• de peindre une échelle en bois.

35.3.3. 35.3.3.2.
Mise en place Inclinaison
35.3.3.1.
Appuis, maintien À TOUT
UTILISATEUR :
• d’incliner l’échelle de telle façon que
l’écart entre les pieds et l’aplomb de
À TOUT
UTILISATEUR : la ligne d’appui du sommet soit compris
entre le quart et le tiers de la longueur
• de placer l’échelle d’aplomb, les
de l’échelle.
deux pieds appuyant sur une assise
horizontale, résistante, unie et non
glissante, les sommets des montants
prenant appui sur une surface stable ; 35.3.3.3.
• d’attacher l’échelle en tête avant de Environnement de l’échelle
travailler.
Et à défaut de pouvoir réaliser

l’une ou l’autre de ces conditions : À TOUT
UTILISATEUR :
• d’utiliser des cales stables pour rattraper
le niveau ; • de disposer une échelle dans le champ
d’évolution d’un organe mobile non
• de mettre en place un plancher rugueux
consigné.
suffisamment large ;
• d’utiliser des sabots antidérapants ;
• d’immobiliser les pieds par un dispositif
approprié ou d’en faire assurer le
maintien par une autre personne. À TOUT
INTERVENANT :
• de ménager un espace libre suffisant
aux abords de l’échelle (0,75 à 1 mètre
à l’avant, et 0,5 mètre de chaque côté) ;
À TOUT • de préserver l’échelle contre tout choc
UTILISATEUR : de nature à compromettre son équilibre ;
• de prendre appui sur un organe • de procéder au balisage et si besoin
susceptible de se déplacer (pont roulant, est à une surveillance lorsque l’échelle
porte…) ; est dressée sur un lieu de passage ;
• d’appuyer une échelle non munie • de s’assurer que des conducteurs
d’un dispositif approprié sur une arête électriques aériens ne se trouvent pas
verticale, un poteau rond… dans la zone d’intervention ; dans le
cas contraire, il est prescrit de respecter
les distances réglementaires et
d’appliquer les prescriptions appropriées
(chapitre 42) et de se référer à l’UTE
C18-510.

SOMMAIRE
35.4.
PRESCRIPTIONS RELATIVES À TOUT
AUX ÉCHELLES À COULISSE UTILISATEUR : ACTEURS
Toutes les prescriptions relatives aux • d’utiliser une échelle double dont
01 - 09
échelles simples (§ 35.3) sont appli- la charnière en haut des montants
cables. est en mauvais état ;
• d’enjamber une échelle double.
De plus :
RÉGIME
10 - 20
À TOUT
UTILISATEUR :
• de vérifier le bon état des cordages, leurs
nœuds d’amarre et l’état des poulies ; RÈGLES
GÉNÉRALES
• d’adapter impérativement pour
l’inclinaison la règle : écart entre pieds 21 - 22
et aplomb de la ligne d’appui au sommet
compris entre le quart et le tiers de la
longueur de l’échelle ;
SITUATIONS
• de se déplacer sur l’échelle lentement et
DE TRAVAIL
régulièrement tout en conservant trois
points d’appui ; 23 - 29
• de s’arrêter un instant si l’échelle
commence à osciller.
APPAREILS
OU
35.5. OUTILLAGES
PRESCRIPTIONS RELATIVES 30 - 37
AUX ÉCHELLES DOUBLES
Toutes les prescriptions relatives aux
échelles simples (§ 35.3) sont appli-
cables à l’exception de celles qui
concernent l’appui au sommet et l’in-
clinaison.
De plus :
À TOUT
UTILISATEUR :
• de tendre le cordage de jonction
à la base et de vérifier son bon état.

TRAVAUX
SPÉCIAUX
(obturation de
tuyauterie par méthode
cryogénique)
36.1. 36.2.
OBJET ET CHAMP ÉNONCE DES RISQUES
D’APPLICATION Généralement, le fluide cryogénique
Technique permettant de créer artifi- utilisé est l’azote liquide. Il présente
ciellement un obturateur interne dans des dangers pour l’homme, son éva-
une canalisation métallique (bouchon poration ayant pour conséquence
de glace). de diminuer la teneur en oxygène de
Elle est utilisée exceptionnellement sur l’atmosphère (chapitre 27). De plus,
certaines tuyauteries de fluide liquide, sa température est très basse (point
en l’absence d’organe de séparation. d’ébullition - 195,8 °C).
Le présent chapitre vise uniquement Les risques sont :
les risques que cette technique fait • la sous-oxygénation ;
courir à ceux qui sont chargés de sa • la brûlure ;
mise en œuvre ou qui travaillent dans • l’effet de froid ;
le voisinage, à l’exclusion des risques auxquels s’ajoutent ceux traités dans
auxquels peuvent être exposés les le chapitre 33.
agents travaillant en aval des bouchons
de glace (ces risques sont à prendre en
compte dans le cadre d’un Régime
Exceptionnel de Travaux).

SOMMAIRE
36.3.
PRESCRIPTIONS
ACTEURS
À LA PRÉPARATION
01 - 09
DU TRAVAIL :
• de ne confier la réalisation des
travaux qu’à une équipe formée à
cette technique, munie d’une gamme RÉGIME
d’intervention et connaissant les risques
pour le circuit concerné. 10 - 20
RÈGLES
AU CHARGÉ GÉNÉRALES
DE TRAVAUX :
21 - 22
• de s’assurer de la possibilité
d’évacuation rapide d’un éventuel
accidenté ;
• de prévoir à proximité un secouriste du SITUATIONS
travail prêt à intervenir en cas d’accident, DE TRAVAIL
et dont l’activité le laisse à l’abri des 23 - 29
risques spécifiques de l’intervention ;
• de disposer à proximité immédiate
du chantier de matériels de secours APPAREILS
(appareil respiratoire isolant, OU
insufflateur d’oxygène, couverture...) ;
OUTILLAGES
• de tenir à disposition des agents
30 - 37
pénétrant dans la zone délimitée
les détecteurs et les protections
individuelles adaptées :
- oxygène mètre,
- appareil respiratoire isolant,
- gants de type cryogénique,
- harnais de sécurité avec longe,
- vêtements chauds, bottes ou
chaussures montantes de sécurité
évitant ainsi tout contact avec
l’azote liquide,
- casque muni de dispositifs
de protection faciale,
- etc.

UTILISATION
DES SOURCES
RADIOACTIVES
SCELLÉES
37.1. Les sources radioactives non scellées

OBJET ET CHAMP sont exclues de ce chapitre, leur utili-
D’APPLICATION sation fait l’objet de consignes locales
Ce chapitre concerne les sources particulières.
radioactives scellées utilisées dans les
centrales : 37.2.
• à poste fixe : elles équipent des silos, ÉNONCÉ DES RISQUES
des trémies, des convoyeurs pour Les risques consécutifs à l’utilisation
repérer le niveau de la matière, des des sources radioactives existent :
matériels de contrôle ; • pour l’opérateur lui-même ;
• en poste mobile : elles sont utilisées • pour les autres.
pour les contrôles non destructifs
des soudures, d’épaisseur de tuyau- Lors d’un travail dans une trémie, un
teries, d’étalonnage, etc. Des géné- silo, sur un convoyeur, des accidents
rateurs de rayons X peuvent égale- peuvent se produire du fait :
ment être utilisés pour ce type de • de la non-condamnation en ferme-
contrôle. ture de la fenêtre de la source.

SOMMAIRE
Lors de l’utilisation d’une source de

gammagraphie ou d’un générateur
de rayons X, des accidents peuvent se AU CHARGÉ
D’EXPLOITATION : ACTEURS
produire du fait :
• de faire déposer les sources à poste fixe 01 - 09
• d’un mauvais balisage ou de l’ab-
lorsque la nature des travaux l’exige.
sence de balisage de la zone interdite
autour du point de contrôle ;
• de l’absence de surveillance de la
RÉGIME
zone interdite, lorsqu’elle s’impose ;
• de l’utilisation de la source ou du AU CHARGÉ 10 - 20
DE CONSIGNATION :
générateur par une personne non
• de faire condamner en fermeture les
qualifiée ; fenêtres de sources radioactives des
• de la transgression du balisage par contrôleurs de matière lors des travaux RÈGLES
méconnaissance du danger ; à l’intérieur des équipements qui en GÉNÉRALES
• d’un manque d’organisation ou de sont pourvus.
21 - 22
coordination des contrôles radiogra-
phiques ;
• d’un incident de fonctionnement du
SITUATIONS
matériel. AU CHARGÉ DE TRAVAIL
DE TRAVAUX :
37.3. • de contrôler ou de faire contrôler
l’absence de radiation lors de la
23 - 29
pénétration dans un équipement pourvu
d’un contrôleur de matière par source APPAREILS
radioactive ; OU
AU CHEF OUTILLAGES
délivrée par l’employeur pour 30 - 37
• de désigner une « personne compétente l’utilisation de sources radioactives ;
en radioprotection » (PCR) pour la
• de réintégrer la source dans le lieu de
gestion, la manipulation des sources
stockage spécialement aménagé, fermé
radioactives ;
à clé et à accès contrôlé, dès la fin de
• de limiter strictement l’emploi des l’utilisation.
sources radioactives aux utilisations
dûment justifiées ;
• de mettre en place une organisation
permettant :
- de contrôler l’entrée, le stockage, les À TOUT
mouvements des sources radioactives INTERVENANT :
ainsi que leur sortie du site, • de pénétrer dans une zone interdite
- d’informer les différents services balisée par une banderole rouge avec
intéressés lors de l’utilisation de tri secteurs ;
sources radioactives ou de générateurs • de ramasser tout objet dont la nature
de rayons X pour des contrôles non n’est pas identifiée avec certitude ;
destructifs.
• de déposer une source radioactive
sans être autorisé par la « personne
compétente en radioprotection ».

37.4.
PRESCRIPTIONS PARTICULIÈRES
AUX CONTRÔLES
RADIOGRAPHIQUES
AU CHARGÉ
D’EXPLOITATION :
• d’établir un permis de contrôle
radiographique.
À L’OPÉRATEUR
RADIOGRAPHE :
• d’être qualifié et titulaire du CAMARI
(certificat d’aptitude à manipuler les
appareils de radiologie industrielle).
Avant les contrôles :

• d’être en possession d’un « permis
de contrôle radiographique » validé
par le Chargé d’Exploitation ;
• de baliser la zone interdite, en tenant
compte des conditions d’environnement
qui lui sont précisées par le responsable
des travaux sur le site (préparation) et
d’en interdire l’accès.
Pendant les contrôles :

• de vérifier la position de la source au
moment de l’armement à l’aide d’un
détecteur de rayonnement.
À la fin des contrôles :

• de vérifier le retour de la source en
position de protection à l’aide d’un
détecteur de rayonnements ;
• de retirer la clé de sécurité sans délai
à l’issue de la vérification du retour
de la source et de la conserver séparée
de l’appareil ;
• d’ôter les balisages ;
• de restituer le permis de contrôle
radiographique ;
• de réintégrer la source dans le lieu de
stockage spécialement aménagé, fermé
à clé et à accès contrôlé.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37

SOMMAIRE
OUVRAGES
ACTEURS
01 - 09
MÉCANIQUES RÉGIME
10 - 20
38. Capacités............................................180
RÈGLES
39. Ouvrages véhiculant des fluides chauds GÉNÉRALES
et des fluides sous pression ..............186 21 - 22
40. Machines à l’arrêt

SITUATIONS
ou en mouvement.............................190 DE TRAVAIL
23 - 29
41. Chambres de combustion,
circuits des fumées et d’évacuation
APPAREILS
des cendres ........................................194 OU
OUTILLAGES
30 - 37
OUVRAGES
MÉCANIQUES
38 - 41

CAPACITÉS
38.1. encourus sont en général les suivants :
OBJET ET CHAMP • asphyxie - anoxie due à :
D’APPLICATION - l’insuffisance d’oxygène,
Le terme « capacité » désigne des - la présence dans l’atmosphère
matériels ou équipements comportant de gaz toxiques préexistants ou
un espace clos et contenant habituel- apportés par le travail ;
lement un fluide, un produit solide ou • intoxication ;
pulvérulent, dans lequel on peut péné- • électrisation - électrocution :
trer, par au moins un orifice, pour y assu- - soit par le matériel lui-même
rer des interventions de maintenance. (dépoussiéreur),
- soit par le matériel électrique
Ces matériels sont : nécessaire au travail (outillage,
• les réservoirs ou bâches affectés au stoc- éclairage…) ;
kage d’un fluide : eau, fioul, produits • emprisonnement ;
chimiques, air comprimé, gaz divers… ; • brûlures dues à la température des
• les silos et accumulateurs de matière ; matériels ou à la présence de résidus
• les collecteurs et conduites de grandes chauds… ;
dimensions ; • brûlures chimiques ;
• les parties internes de certains échan- • effets résultant du travail en
geurs ou appareils (circuits eau/vapeur ambiance chaude : déshydratation,
et circuits air/fumée des chaudières malaises, baisse de vigilance… ;
classiques, boîtes à eau des géné- • incendie - explosion ;
rateurs de vapeur de centrale REP, • chutes : dues à une visibilité réduite,
condenseurs, réchauffeurs…, éga- une circulation difficile, un balisage
lement broyeurs, dépoussiéreurs…). inexistant ou inadapté… ;
• noyade : due à une vidange incom-
38.2. plète ;
ÉNONCÉ DES RISQUES • ensevelissement (§ 38.4) ;
Lorsque du personnel est amené à • inhalation, ingestion de pous-
pénétrer dans une capacité, les risques sières.

SOMMAIRE
Certains de ces risques ne sont pas 38.3.1.

spécifiques des interventions dans les Avant l’ouverture d’un chantier
capacités et sont traités dans d’autres
ACTEURS
chapitres qui seront consultés lors de
01 - 09
la préparation : AU CHARGÉ DE
• chapitre 32 – produits dangereux ; CONSIGNATION :
• chapitre 25 – travaux en hauteur ; • de prendre les dispositions appropriées
• chapitre 26 – travaux en ambiance au travail à effectuer : vidange au niveau
nécessaire, mise à l’air libre, balayage… RÉGIME
particulière (amiante, agents
pathogènes…) ; 10 - 20
• chapitre 27 – asphyxie - anoxie ;
• chapitre 28 – incendie - explosion ;
AU CHARGÉ
• chapitre 22 – protections indivi- DE TRAVAUX : RÈGLES
duelles. • de recueillir toute information utile GÉNÉRALES
concernant les lieux avant d’y pénétrer 21 - 22
38.3. (aménagements internes…) ;
PRESCRIPTIONS • de s’informer de la nature de
l’atmosphère pouvant régner à
l’intérieur de la capacité du fait : SITUATIONS
DE TRAVAIL
- du fluide habituellement contenu,
À TOUT
INTERVENANT : - des fluides de conditionnement
23 - 29
• de pénétrer dans une capacité non mise ou de balayage,
sous régime de consignation. - des fluides nécessaires à la réalisation
APPAREILS
des travaux,
OU
- de la configuration des circuits ;
OUTILLAGES
À TOUTE PERSONNE • de contrôler l’atmosphère : teneur
en oxygène, absence de gaz toxique,
30 - 37
ÉTRANGÈRE
À UN CHANTIER : mesure d’explosivité (voir chapitre 26) ;
• de pénétrer dans une capacité mise sous • de mettre en œuvre toutes dispositions
OUVRAGES
régime de consignation sans l’accord nécessaires à l’obtention des conditions
MÉCANIQUES
du chargé de travaux et sans y être de travail satisfaisantes : éclairage
accompagné. suffisant, échafaudage adéquat, 38 - 41
ventilation appropriée… ;
• de prévoir le cas échéant :
- les protections respiratoires,
À LA PRÉPARATION - les moyens de liaison entre les
DU TRAVAIL : intervenants, internes et externes
• de constituer des équipes composées à la capacité,
d’au moins deux agents, dont un - les moyens nécessaires à encorder
secouriste du travail, lors d’interventions les intervenants.
dans les capacités ayant contenu des gaz
inertes ou toxiques ou des combustibles.
Celui-ci restera à l’extérieur de la capacité.

38.3.2. 38.3.3.
Pendant l’exécution À la fin des travaux
des travaux
AU CHARGÉ
AU CHARGÉ DE TRAVAUX :
DE TRAVAUX : • de désigner un surveillant de sécurité
• de contrôler en permanence, si le risque pour procéder successivement à
d’anoxie (manque d’oxygène) existe, la fermeture des différents orifices
que la teneur réelle en oxygène reste de la capacité.
supérieure à 18 % (ou 180 hPa/180 mbar) ;
• de contrôler périodiquement, s’il y a lieu,
l’absence de gaz toxique, conformément
à la gamme d’intervention ; AU SURVEILLANT
• d’utiliser des appareils mobiles ou des DE SÉCURITÉ :
outils portatifs électriques, ainsi que des • de rester en faction devant l’orifice ;
moyens d’éclairage en respectant les
• d’interdire toute nouvelle entrée ;
règles suivantes :
• de garantir la sécurité du chargé de
- les lampes baladeuses utilisées dans
travaux pendant qu’il visite l’intérieur
de telles enceintes doivent être
de l’appareil pour s’assurer qu’aucune
alimentées par une source très basse
personne n’y demeure.
tension de sécurité (TBTS),
- les appareils ou engins portatifs utilisés
dans de telles enceintes doivent être
soit alimentés en très basse tension de 38.4.
sécurité (TBTS), soit alimentés en basse CAS PARTICULIER DES
tension (B-n par un transformateur ACCUMULATEURS DE MATIÈRES
de séparation de classe II n’alimentant
qu’un seul outil de classe II ou à défaut,
si un tel outil n’existe pas sur le marché,
38.4.1.
de classe I), Objet et champ d’application
- les transformateurs de sécurité ou de Le terme « accumulateurs de
séparation ne doivent pas être situés matières » désigne les équipements
à l’intérieur de l’enceinte conductrice, spécialement affectés au stockage de
sauf s’ils font partie intégrante matières solides ou pulvérulentes en
de l’ouvrage (gaine technique par
exemple) ;
vrac ; les silos et trémies entrent dans
cette définition.
• de prévenir les risques propres à
l’utilisation d’appareils à énergie
autonome s’ils sont indispensables 38.4.2.
(moteur thermique) ; et dans ce cas Énoncé des risques
de se reporter au chapitre 27 ; Aux risques communs aux capacités
• de prendre les dispositions destinées s’ajoute un risque spécifique résultant
à interdire, par des moyens matériels
de la présence même résiduelle de
appropriés, l’accès sans son accord
à toute personne.
matières stockées :
• l’ensevelissement par enlisement ou
éboulement.

SOMMAIRE
Les risques de brûlure, d’explosion,

d’asphyxie, d’anoxie ou d’intoxication À LA PRÉPARATION
dépendent de la nature et de l’état du DU TRAVAIL : ACTEURS
produit (combustion spontanée au • de désigner un responsable habilité :
01 - 09
charbon, maintien en température des le chargé de travaux ;
cendres, coup de poussière…). • de requérir un régime exceptionnel
de travaux ;
38.4.3. • de faire assurer une surveillance des
RÉGIME
Prescriptions intervenants par une personne désignée
Les prescriptions liées aux travaux à et placée à l’extérieur du silo. 10 - 20
l’intérieur d’une capacité (§ 38.3)
s’appliquent intégralement aux accu-
mulateurs de matière. RÈGLES
AU PERSONNEL
INTERVENANT : GÉNÉRALES
De plus : 21 - 22
• de ne pénétrer que par le haut du silo ;
38.4.3.1. • d’être équipé d’un harnais de sécurité

fixé à une corde en chanvre, attachée
Cas de silos contenant à un point fixe situé à l’extérieur de
SITUATIONS
des matières pulvérulentes l’accumulateur ;
DE TRAVAIL
• de se tenir constamment au-dessus du
niveau le plus élevé atteint par la matière ;
23 - 29
• d’utiliser un outillage anti-étincelant
À TOUT
et un éclairage anti-déflagrant.
INTERVENANT : APPAREILS
• de pénétrer dans un silo contenant des OU
matières telles que : charbon pulvérisé, OUTILLAGES
cendres volantes ou autres produits À I’INTERVENANT 30 - 37
pulvérulents (dolomie, chaux, magnésie, SE TENANT À L’EXTÉRIEUR
ciment…). DU SILO :
• de réduire le « mou » des cordes en
OUVRAGES
chanvre, en réalisant un « tour mort »
MÉCANIQUES
sur un point fixe de résistance suffisante.
38.4.3.2. 38 - 41
Cas des silos contenant
du charbon brut
AU PERSONNEL
Pour réaliser toute intervention à l’in- INTERVENANT :
térieur d’un silo contenant du charbon • de faire reposer sur la matière le poids
brut, du corps, soit directement, soit par
l’intermédiaire du matériel utilisé pour
descendre (nacelle…) ;
• d’utiliser une flamme nue (chalumeau)
ou de produire des étincelles (meulage
découpage…).

38.4.3.3.
Cas des silos vidangés
Les prescriptions concernant les opéra-
tions dans les silos contenant du char-
bon brut (§ 38.4.3.2) s’appliquent aux
travaux dans les silos vidangés, l’inter-
venant devant se tenir constamment
au-dessus des accrochages de matière.
En outre, au cours des travaux effec-

tués à l’intérieur des silos,
À TOUT
INTERVENANT :
• de stationner au-dessous des ouvertures
de vidange.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37
OUVRAGES
MÉCANIQUES
38 - 41

OUVRAGES
VÉHICULANT DES
FLUIDES CHAUDS
ET DES FLUIDES
SOUS PRESSION
39.1. • contrôlable :
OBJET ET CHAMP - purge de conditionnement,
D’APPLICATION - purge de point bas ou d’évent ;
Sont concernés les ouvrages qui • incontrôlable :
contiennent ou véhiculent des fluides - échappement de soupape,
chauds ou sous pression. Ces fluides - fuite accidentelle due à un
sont l’eau et la vapeur d’eau, l’huile, l’air défaut d’étanchéité (joint, presse-
comprimé, les fluides de régulation… étoupe…).
Le cas des gaz comprimés ou liquéfiés L’échappement a généralement un
en bouteille ou conteneur est traité effet thermique, mais il peut avoir éga-
dans le chapitre 33. lement un effet mécanique (fluides à
très haute pression, échappement
39.2. de fort débit…), et pour certains cir-
ÉNONCÉ DES RISQUES cuits un risque supplémentaire de
Il y a danger chaque fois que se produit contamination ou d’exposition à des
un échappement de fluide à l’air libre, produits dangereux. Un risque existe
que celui-ci soit : non seulement sur les ouvrages en

SOMMAIRE
service, mais aussi sur les ouvrages à

l’arrêt, à l’occasion des interventions AU CHARGÉ
de maintenance ; en effet, l’existence DE TRAVAUX : ACTEURS
de points bas non vidangeables ou le • de tenir compte des indications
01 - 09
rebouchage de circuits de collecte de des panneaux de signalisation et
purges, souvent complexes, peuvent de ne disposer aucun échafaudage au
provoquer, lors des démontages, la voisinage de la sortie de l’échappement,
sauf consignation préalable.
libération ou la revaporisation de
RÉGIME
condensats chauds.
En cas de fuite accidentelle de certains 10 - 20
fluides (vapeur sèche…), un risque
supplémentaire provient de la difficulté À TOUT INTERVENANT :
à localiser précisément la fuite par la • de porter une protection auditive en cas RÈGLES
vue ou l’audition. de travail à proximité d’échappement GÉNÉRALES
Les conséquences pour le personnel raccordé à un circuit en exploitation.
21 - 22
peuvent être :
• des brûlures externes ;
• des brûlures internes (inhalation
SITUATIONS
de gaz chauds) ; À TOUT
INTERVENANT : DE TRAVAIL
• un choc ou une blessure d’origine
• de modifier le tarage d’un appareil 23 - 29
mécanique ;
de sécurité.
• des altérations de l’audition ;
• la pénétration sous la peau d’un
fluide à très haute pression 39.3.2. APPAREILS
OU
(lésions tissulaires et risque toxique) ; Vidanges de points bas OUTILLAGES
• la contamination radioactive ; et évents 30 - 37
• des lésions oculaires.
39.3. AU CHARGÉ DE
OUVRAGES
PRESCRIPTIONS CONSIGNATION :
MÉCANIQUES
• d’actionner les volants ou leviers

38 - 41
de manœuvre des vannes ou robinets
39.3.1. à la main et très progressivement ;
Purges et échappements • de maintenir en place les couvercles
fonctionnels de fort débit des entonnoirs de collecte des circuits
de vidange ;
(soupapes de sécurité, circuits
• de contrôler l’écoulement effectif
de conditionnement…)
du fluide.

39.3.3.
Démontage d’une tuyauterie
ou d’un appareil consigné
AU CHARGÉ
DE TRAVAUX :
• de procéder très progressivement au
desserrage des boulons du premier joint
démonté ;
• de se tenir à l’opposé des premiers
boulons desserrés.
39.3.4.
Fuite accidentelle
AU CHARGÉ
DE TRAVAUX :
• de rechercher avec un moyen approprié
(tige portant à son extrémité une bande
de tissu par exemple…) l’origine de
toute fuite non localisée (vapeur sèche,
micro-fuite de fluide sous très haute
pression…) ;
• de prendre, si possible, toutes mesures
provisoires propres à écarter le risque
d’accident et d’avertir le chargé
d’exploitation ;
• d’alerter le médecin du travail ou les
services médicaux extérieurs en cas de :
- projection oculaire ou cutanée,
- pénétration sous la peau de fluide
en pression,
- inhalation,
- ingestion accidentelle.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37
OUVRAGES
MÉCANIQUES
38 - 41

MACHINES
À L’ARRÊT OU
EN MOUVEMENT
40.1. roues-pelles, transporteurs à bandes,
OBJET ET CHAMP extracteurs…) ;
D’APPLICATION • véhicules et engins particuliers de
Par machine, on entend tout ensemble manutention (locotracteurs, bull-
d’éléments mécaniques dont certains dozers ou bouteurs, chariots, auto-
peuvent être en mouvement, rapide ou moteurs, grues mobiles…) ;
lent, rectiligne ou circulaire, continu ou • outillages et machines-outils ;
alternatif, tel que : • etc.
• machines tournantes appartenant
aux ouvrages principaux et auxiliaires Pour les prescriptions spécifiques aux :
de production (groupe turbo-alter- • appareils de levage (ponts rou-
nateur, turbo-pompes alimentaires, lants, portiques, grues…) : se repor-
ventilateurs et pompes…) ; ter au chapitre 30 ;
• éléments de motorisation (vérins, • voies ferrées : se reporter au cha-
servomoteurs…) et de transmission pitre 24 ;
(chaînes, courroies…) ; • véhicules, etc. : se reporter au cha-
• appareils de levage et de manuten- pitre 23 ;
tion (portiques, monorails, ponts- • machines-outils et machines por-
roulants, ponts-tournants, treuils…) ; tatives : se reporter au chapitre 34.
• ouvrages de manutention et de trai-
tement des combustibles solides ou
des déchets de combustion (jeteurs,

SOMMAIRE
40.2. Ces risques sont :

ÉNONCÉ DES RISQUES • le choc ;
La machine est source d’accidents en • l’écrasement ;
ACTEURS
raison : • l’arrachement ;
01 - 09
• des risques inhérents à la machine : • les coupures, le sectionnement ;
- risque électrique (contact avec • la strangulation ;
pièces nues sous tension), • l’électrisation, l’électrocution ;
- risque de remise en mouvement : • les brûlures ;
RÉGIME
* par l’entraînement normal (éner- • les lésions oculaires ;
gie électrique, hydraulique, • l’exposition aux rayonnements 10 - 20
pneumatique…), ionisants.
* par l’instabilité des mécanismes
(balourd…),
* par les matériaux ou charges 40.3. RÈGLES
GÉNÉRALES
transportés non immobilisés, PRESCRIPTIONS 21 - 22
* par les énergies potentielles
accumulées (capacités sous pres-
sion…), 40.3.1. SITUATIONS
- risques dus aux fluides mis en Prescriptions générales DE TRAVAIL
œuvre dans la machine :
23 - 29
* vapeur (température, pres-
sion…), À TOUTE
* air comprimé (détente…), PERSONNE : APPAREILS
* gaz (intoxication, explosion, • de ne s’approcher d’une machine en OU
incendie, asphyxie…), mouvement, ou susceptible de l’être, OUTILLAGES
- risques dus aux rayonnements que pour des raisons de service et à une
30 - 37
distance suffisante pour ne pas être
(calorifiques, ionisants…),
happé ;
- risques dus aux matières traitées
• de porter des vêtements ajustés et
(toxicité, brûlures…) ; non flottants, chaque fois que l’on est
OUVRAGES
• des risques découlant des opérations MÉCANIQUES
conduit à stationner ou à travailler au
d’intervention : voisinage d’une machine comportant 38 - 41
- travaux en hauteur (chute de per- des organes mobiles apparents ;
sonnes, de matériaux…), • de se protéger les yeux (écran,
- travaux avec flamme nue (incendie, lunettes…) chaque fois que l’on est
conduit à stationner ou à travailler à
explosion…) ;
proximité d’une machine susceptible de
• de travaux avec engins ou appa- projeter des déchets ou des particules
reillages spécialisés, etc. de matière ;
• de réaliser une étude et analyse des
Il y a un risque supplémentaire lorsque, risques préalables avant d’autoriser une
pour des raisons fonctionnelles, des modification quelconque à une machine.
organes en mouvement sont acces-
sibles sans être directement visibles
(ventilateur de moteur par exemple).

À TOUT AU CHARGÉ
INTERVENANT : DE TRAVAUX :
• d’engager la main ou un outil dans une • de s’assurer de l’immobilité des organes ;
partie de machine, même à l’arrêt, que • de bloquer par des dispositifs visibles,
l’on en ait ou non la vision directe ; les parties mobiles de la machine chaque
• d’intervenir avec la main, un outil ou fois qu’un déséquilibre mécanique,
un quelconque moyen de nettoyage ou toute autre cause extérieure, est
sur les parties mobiles d’une machine susceptible de les mettre en mouvement
des ouvrages (de production) non de façon inopinée.
consignée, ou ne faisant pas l’objet
d’un régime particulier ;
Pendant les travaux,
• de démonter les protecteurs et carters
ou de supprimer un dispositif de
sécurité sur une machine non consignée
ou ne faisant pas l’objet d’un régime AU CHARGÉ
particulier ; DE TRAVAUX :
• de provoquer le mouvement d’une • d’assurer la coordination des
machine sans avoir informé les autres intervenants afin qu’aucun d’eux ne
intervenants ; mette en cause la sécurité des autres
• de déposer des pièces ou des outils, membres de l’équipe ;
tant sur les parties fixes et carters d’une • de prendre les dispositions qui
machine que sur les organes mobiles. s’imposent pour assurer la protection
des personnes circulant ou travaillant
dans le voisinage (écran, balisage,
40.3.2. signalisation…).
Travaux
Après les travaux,
Avant les travaux,
AU CHARGÉ
AU CHARGÉ DE DE TRAVAUX :
CONSIGNATION : • de s’assurer de la remise en place de tous
• de mentionner sur l’attestation de mise les protecteurs, carters et dispositifs de
sous régime (consignation, exceptionnel sécurité.
de travaux…) :
- les dispositions prises pour immobiliser
le matériel,
- que des dispositions complémentaires
sont à prendre par le chargé de
travaux si l’immobilisation totale et
permanente ne peut être garantie par
les dispositions précédentes (mise en
rotation d’un ventilateur due à une
inétanchéité de registre par exemple) ;
• d’en informer le chargé de travaux, lors
de la délivrance de l’attestation de mise
sous régime.

SOMMAIRE
40.3.3.
Remise en mouvement
des machines
ACTEURS
01 - 09
Lorsque l’on procède au démarrage
volontaire d’un matériel,
RÉGIME
À L’OPÉRATEUR :
10 - 20
• d’en faire par interphone l’annonce
et de la réitérer ;
• de déléguer sur place, si nécessaire, un RÈGLES
agent de conduite pour s’assurer que le GÉNÉRALES
démarrage se déroule dans de bonnes
conditions de sécurité. 21 - 22
40.4. SITUATIONS
DE TRAVAIL
PRESCRIPTIONS SPÉCIFIQUES
23 - 29
À CERTAINS MATÉRIELS
40.4.1. APPAREILS
Transporteurs à bande OU
OUTILLAGES
30 - 37
À TOUT
INTERVENANT :
OUVRAGES
• de franchir les transporteurs à bande
en empruntant les passages prévus MÉCANIQUES
à cet effet. 38 - 41
Sur un matériel non mis sous régime

de consignation,
À TOUT
INTERVENANT :
• d’effectuer le nettoyage par raclage
manuel ;
• de laver au jet à moins d’un mètre ;
• de monter sur les bandes.

CHAMBRES DE
COMBUSTION,
CIRCUITS DES
FUMÉES ET
D’ÉVACUATION
DES CENDRES
41.1. 41.2.
D’APPLICATION Lorsque les matériels sont en service,
Les matériels concernés font partie des les risques peuvent provenir :
chaudières à flammes. Ce sont : • de sortie de flammes ou de gaz
• les chambres de combustion ; chauds ou toxiques ;
• les circuits de fumées compris entre • de fuite de combustible ;
chambre de combustion et cheminée ; • des additifs divers utilisés pour le trai-
• les évacuations de résidus de com- tement des gaz de combustion (SO3,
bustion (cendres de foyer et cendres liquimag, dolomie…) ;
volantes). • du contact avec les cendres de foyer
ou des cendres volantes, incandes-
centes ou chaudes ;

SOMMAIRE
• de la brillance de la flamme lors de Les conséquences pour le personnel

l’observation de celle-ci ; peuvent être :
• du contact entre un outil (ringard) • les brûlures ;
ACTEURS
et les électrodes sous tension d’un • les chocs, contusions ;
01 - 09
électrofiltre. • l’ensevelissement ;
• l’électrisation - l’électrocution ;
Lorsque les matériels sont à l’arrêt, les • l’exposition aux rayonnements
risques peuvent provenir : ionisants ;
RÉGIME
• du contact avec des dépôts, leur • l’intoxication ;
importance ou leur aspect, pouvant • l’asphyxie, l’anoxie. 10 - 20
dissimuler l’existence de parties
encore très chaudes (par exemple 41.3.
dans les chambres mortes) ; PRESCRIPTIONS RÈGLES
• de la chute de blocs de cendres de
foyer accrochées aux parois ou aux 41.3.1. GÉNÉRALES
21 - 22
faisceaux ; Pendant le fonctionnement
• de l’éboulement de cendres volantes des brûleurs
en équilibre instable sur les parois
SITUATIONS
inclinées des gaines ou des trémies ; DE TRAVAIL
• de l’ambiance poussiéreuse (pour ce AU CHARGÉ 23 - 29
risque, se reporter au chapitre 26) ; D’EXPLOITATION :
• de la nature toxique de certains • de faire maintenir fermés portes et
dépôts résultant de la combustion regards de la chambre de combustion APPAREILS
de fuel-oil (pour ce risque dû à la et du circuit des gaz ;
OU
présence d’oxyde de vanadium, se • de ne faire observer les feux que par OUTILLAGES
reporter au chapitre 32) ; les ouvertures prévues à cet effet
et d’utiliser les écrans spéciaux pour
30 - 37
• des conditions de température et la protection des yeux et du visage.
d’humidité, si l’intervention a lieu
après l’arrêt (pour ce risque, se repor- OUVRAGES
ter au chapitre 26) ; MÉCANIQUES
• des sources radioactives des contrô- 38 - 41

À TOUT
leurs de niveau (se reporter au cha- INTERVENANT :
pitre 37) ; • de stationner devant les portes
• de la présence de gaz toxiques et les regards.
(vanne d’isolement d’un brûleur
principal non étanche ou réchauf-
feur de gaz percé dans le cas d’un
générateur de vapeur fonctionnant
aux gaz sidérurgiques) ;
• de la présence de gaz oxyprives tels
que le propane pour l’alimentation
de torches d’allumage ou l’azote
servant à inerter ces circuits propane.

41.3.2. 41.3.3.
Lors d’interventions Lors des premières
exceptionnelles effectuées interventions à l’intérieur
en service (par exemple : d’une chambre de combustion
pour rétablir un écoulement ou d’un circuit des fumées mis
interrompu dans un cendrier, préalablement hors service et
une trémie, un décrasseur…) sous régime de consignation
(reconnaissance, nettoyage…)
AU CHARGÉ
D’EXPLOITATION : AU CHARGÉ
• de faire effectuer une telle intervention DE TRAVAUX :
par l’application d’une consigne • de faire ouvrir avec prudence les portes
particulière dont les modalités et accès en tenant compte de la présence
prendront en compte les spécificités possible de cendres accumulées ;
du matériel et les conditions locales.
• d’examiner avec attention de l’extérieur,
l’état interne de la chambre de
combustion ou du circuit ;
Cette consigne comprendra notam-
• de faire procéder de l’extérieur,
ment la liste des outillages appro-
à l’aide d’un outillage approprié,
priés et des protections individuelles à toutes interventions réalisables,
des intervenants (bottes étanches, telles que sondages, décrochages
lunettes, protections respiratoires…) ; de blocs suspendus aux faisceaux… ;
et éventuellement la mise en place • de mettre à la disposition
d’une liaison permanente entre le chef des intervenants les moyens
complémentaires de protection
de bloc ou l’opérateur et les interve-
individuelle ;
nants, afin que ces derniers soient
• de faire procéder, à l’intérieur des
aussitôt informés de tout incident de appareils, à tous les sondages utiles ;
marche susceptible d’entraîner des
• de se tenir constamment au-dessus
conséquences pour eux (montée en des accrochages subsistants ;
pression du foyer ou du circuit des gaz). • de mettre en œuvre, si nécessaire, les
dispositions concernant les travaux
en ambiance thermique chaude
(chapitre 26) ;
À TOUT AGENT : • de contrôler l’atmosphère : de se munir

d’un détecteur de gaz en fonction de
• d’introduire un ringard à l’intérieur
l’analyse de risque réalisée, teneur
d’une trémie d’électrofiltre sans
en oxygène, absence de gaz toxique,
consignation préalable de la partie
mesure d’explosivité (voir chapitre 26).
électrique de l’appareil…

SOMMAIRE
À TOUT INTERVENANT : ACTEURS

• de porter les protections individuelles
01 - 09
appropriées (casque, masque
antipoussières, lunettes, harnais,
combinaison spéciale…) et de se
conformer strictement aux instructions
du chargé de travaux. RÉGIME
10 - 20
À TOUT
INTERVENANT : RÈGLES
• d’utiliser des cordes d’assujettissement GÉNÉRALES
autre qu’en chanvre.
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37
OUVRAGES
MÉCANIQUES
38 - 41

SOMMAIRE
OUVRAGES
ACTEURS
01 - 09
ÉLECTRIQUES RÉGIME
10 - 20
42. Ouvrages électriques ........................200

RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37
OUVRAGES
MÉCANIQUES
38 - 41
OUVRAGES
ÉLECTRIQUES
42

OUVRAGES
ÉLECTRIQUES
42.1. Les manœuvres d’exploitation,

OBJET ET CHAMP de consignation sont considérées
D’APPLICATION comme des opérations d’ordre
Les activités sur les ouvrages élec- électrique.
triques comprennent les travaux hors Les opérations réalisées en électro-
tension, les interventions immédiates, nique sont des opérations d’ordre
les manœuvres, les mesurages, les électrique même si les puissances
essais, les vérifications et les opérations des circuits sont faibles ;
particulières à certains ouvrages. • les opérations d’ordre non élec-
trique qui ne rentrent pas dans la
Ces activités sont réparties suivant : définition précédente, par exemple
• les opérations d’ordre électrique celles qui concernent d’autres par-
qui concernent pour un ouvrage ties d’ouvrages électriques, non liées
électrique, les parties actives, leurs directement à la sécurité électrique
isolants, la continuité des masses (enveloppes, gaines…) ou celles qui
et autres parties conductrices des ne concernent pas directement les
matériels (les circuits magnétiques…) ouvrages électriques (maçonnerie,
ainsi que le conducteur de protection peinturage, nettoyage...).
des installations et dont l’exécution
requiert une formation au moins élé-
mentaire en électricité.

SOMMAIRE
42.2. • au poste de travail : il s’agit des

ÉNONCE DES RISQUES risques engendrés par :
Les risques sont : - des parois et sols conducteurs
ACTEURS
• l’électrisation qui est le passage (eau, produits chimiques, surface
01 - 09
d’un courant à travers l’organisme métallique) mis sous tension par un
humain et qui s’accompagne d’ef- défaut d’isolation,
fets physiopathologiques appelés - des locaux avec risques d’incen-
choc électrique ; die ou d’explosion où l’on utilise
RÉGIME
• l’électrocution qui correspond au un matériel non prévu pour fonc-
décès par électrisation ; tionner en atmosphère explosive, 10 - 20
• les brûlures par électrisation ou - des enceintes conductrices
dues aux particules en fusion ; exiguës, à paroi métalliques
• les lésions oculaires (coup d’arc, (réservoirs, boîtes à eau, gaines, RÈGLES
particules en fusion…). échangeurs thermiques divers…) GÉNÉRALES
(§ 26.1) ; 21 - 22
Ces risques sont dus : • aux interventions à proximité
• à la distribution de l’énergie élec- des ouvrages électriques sous
trique : le contact accidentel d’un tension : ils englobent principale-
SITUATIONS
seul conducteur nu sous tension avec ment les lignes aériennes et souter- DE TRAVAIL
n’importe quelle partie du corps non raines en contact avec des obstacles
23 - 29
isolée, soit directement, soit par l’in- conducteurs déplacés manuellement
termédiaire d’un objet métallique, ou mécaniquement (échafaudage
suffit pour qu’il y ait risque d’électri- roulant, grue, règles métalliques, APPAREILS
sation ; godet de pelle, etc.) ; OU
• aux ouvrages électriques : il • aux actions dangereuses, en rap- OUTILLAGES
s’agit des mauvaises isolations, des port avec une méconnaissance du 30 - 37
ouvrages provisoires mal réalisés ou métier et des règles de prévention
improvisés, de dégradation et non- - non-application des prescriptions,
conformité des ouvrages aux normes - utilisation d’un outillage non OUVRAGES
d’installation ; conforme, mal adapté, MÉCANIQUES
• aux dysfonctionnements de maté- - imprudence, inattention, 38 - 41

riel de coupure, par exemple l’ouver- - non-utilisation des moyens de
ture incomplète d’un disjoncteur ; prévention collectifs ou individuels
• aux matériels utilisant l’énergie adaptés. OUVRAGES
électrique (y compris leur câble d’ali- ÉLECTRIQUES
mentation) : il s’agit surtout de défaut 42.3. 42
d’isolation, mais il convient également MANŒUVRES D’EXPLOITATION
d’insister sur les risques particuliers de DU DOMAINE HT
l’outillage électro-portatif :
- branchement de fortune, 42.3.1.
- câble d’alimentation détérioré, Champ d’application
- humidité, Les prescriptions sont applicables aux
- poussières et choc agissant sur manœuvres d’appareils électriques
l’outil ; dans le domaine Haute Tension (HTA et

HTB) telles que fermetures de section- Pour les prescriptions concernant
neurs, débrochages de disjoncteurs… le domaine électrique, se reporter
à l’UTE C 18-510.
42.3.2.
En cas de dysfonctionnement de ces
matériels, un arc électrique peut se
produire pouvant causer des brûlures
sérieuses. De plus, celles-ci pourraient
être aggravées par le port de vêtements
synthétiques (nylon, acrylique…) en
contact direct avec la peau.
42.3.3.
Prescriptions
AU CHEF
• d’afficher les consignes de sécurité
à mettre en œuvre en cas d’accident
électrique.
• d’intervenir hors de l’axe de
dégagement d’un arc électrique
éventuel ;
• de vérifier les indicateurs d’ouverture
des disjoncteurs en face avant des
armoires électriques et le contrôle des
tubes néons indicateurs de présence
de tension pour les matériels conçus
selon cette technologie ;
• de porter les vêtements de travail et
les EPI adaptés à ce type de manœuvre :
- vêtements à manches longues,
- casque muni d’un écran facial,
protégeant contre les UV,
- gants protégeant contre les brûlures ;
• de fermer les vêtements jusqu’au
col afin de n’exposer aucune partie
de la peau à l’effet de la chaleur de l’arc.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37
OUVRAGES
MÉCANIQUES
38 - 41
OUVRAGES
ÉLECTRIQUES
42

SOMMAIRE
ACTIVITÉS SOUS
ACTEURS
01 - 09
RAYONNEMENTS RÉGIME
IONISANTS 10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
43. Radioprotection ................................206 21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37
OUVRAGES
MÉCANIQUES
38 - 41
OUVRAGES
ÉLECTRIQUES
42
RAYONNE-
MENTS
IONISANTS
43

RADIOPROTECTION
L’ensemble des exigences relatives 43.1.

à la radioprotection et applicables à OBJET ET CHAMP
la Division Production Nucléaire sont D’APPLICATION
consignées dans le Référentiel Radio- Ce chapitre concerne les activités réa-
protection. Celui-ci est structuré en lisées dans tout lieu où du personnel
thèmes et fait l’objet d’une mise à jour est susceptible d’être exposé, dans des
annuelle pour intégrer des évolutions conditions normales de travail, aux
réglementaires (publications d’arrêtés, rayonnements ionisants (alpha, bêta,
modifications de décrets...) et des pres- gamma, neutrons, X).
criptions internes inscrites dans une Les expositions professionnelles indivi-
démarche d’amélioration continue de duelles et collectives aux rayonnements
la radioprotection. Les exigences régle- ionisants doivent être maintenues en
mentaires sont principalement issues deçà des limites réglementaires au
du Code du travail et du Code de la niveau le plus faible qu’il est raisonna-
santé publique. blement possible d’atteindre.
Le présent chapitre se limite au rappel Les expositions d’urgence et les expo-
des prescriptions les plus usitées. sitions exceptionnelles concertées ne
L’utilisation des sources radioactives sont pas traitées dans ce chapitre (se
scellées et les prescriptions associées référer au référentiel RP : « Expositions
aux contrôles radiographiques font exceptionnelles sous autorisation spé-
l’objet du chapitre 37. ciale et professionnelle d’urgence »).

SOMMAIRE
43.2. 43.3.
ÉNONCÉ DES RISQUES PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES
Le personnel amené à travailler en ACTEURS
milieu ionisant, dans des conditions
01 - 09
normales de travail et optimales de pro- AU CHEF
tection, est susceptible d’être soumis à D’ÉTABLISSEMENT :
des expositions de natures différentes : • de mettre en place les mesures générales
• l’exposition externe résultant de en matière d’organisation ainsi que les
délégations et autorisations nécessaires ; RÉGIME
l’irradiation globale ou partielle par
des sources situées en dehors de l’or- • de désigner les Personnes Compétentes 10 - 20
en Radioprotection (PCR) ;
ganisme (rayonnements alpha, bêta,
gamma, neutrons et X) ; • de faire vérifier périodiquement
la délimitation des zones et leur
• l’exposition interne résultant de classement radiologique ; RÈGLES
l’irradiation par des sources situées GÉNÉRALES
• de faire procéder à une analyse
dans l’organisme (rayonnements des postes de travail, renouvelée 21 - 22
alpha, bêta, gamma) ; périodiquement et en particulier lors
• l’exposition externe et l’exposi- de toute modification des conditions
tion interne associées, résultant de travail ;
SITUATIONS
de la présence simultanée des deux • de faire définir, par une PCR, les objectifs
DE TRAVAIL
de dose collective et individuelle pour
natures d’exposition. 23 - 29
les opérations sous rayonnements
ionisants ;
Les limites réglementaires d’exposi- • de faire procéder à une évaluation
tion pour les catégories (A – B et non prévisionnelle des doses collectives APPAREILS
classée corps entier, cristallin, peau, et individuelles pour les activités sous OU
extrémités) font l’objet du thème rayonnements ionisants… ; OUTILLAGES
« Surveillance de l’exposition et limites • de faire mesurer et analyser les doses 30 - 37
réglementaires » du référentiel RP. reçues au cours des activités.
Les limites de dose s’appliquent à la

somme des expositions internes et OUVRAGES
MÉCANIQUES
externes.
Les doses relatives au cristallin, aux 38 - 41
À L’EMPLOYEUR :
extrémités et à la peau (dose cutanée)
• de faire appliquer les mesures de
sont comptabilisées à part et ont leurs prévention nécessaires à la protection
propres limites. de son personnel ;
OUVRAGES
ÉLECTRIQUES
• d’organiser pour les travailleurs
susceptibles d’intervenir sous 42
rayonnements ionisants une formation
à la radioprotection ;
• de s’assurer de la fourniture RAYONNE-
de dosimètres adaptés à la nature MENTS
des rayonnements ionisants. IONISANTS
43

43.4 La signalisation des zones est appo-
Organisation des zones sée de manière visible aux accès à
surveillées et contrôlées ces zones. Elle précise le type de zone
(surveillée, contrôlée, spécialement
43.4.1. réglementée, interdite) et la nature de
Caractéristiques des zones l’exposition (externe, interne, mixte).
contrôlées et surveillées
Les zones surveillées et contrôlées sont À l’intérieur de la zone surveillée, et
définies en fonction de limites régle- des zones « verte » et « jaune », la
mentaires traduites par des valeurs signalisation des sources individuali-
opérationnelles maximales du débit sées de rayonnements ionisants et les
d’équivalent de dose. risques d’exposition sont signalées de
façon spécifique. Elles font l’objet d’un
La délimitation des zones prend en affichage comportant les consignes
compte, chaque fois que nécessaire, la a daptées.
dose interne (activité volumique dans
l’air) et la dose dite « extrémités » : voir 43.4.2
tableau 1 ci-dessous. Conditions d’accès et de séjour
dans les différentes zones :
Lorsque les valeurs opérationnelles En zone surveillée et contrôlée, chaque
définissant la zone contrôlée « verte » travailleur fait l’objet d’un suivi dosi-
sont dépassées ou susceptibles de métrique assuré par des mesures indi-
l’être, des zones spécialement régle- viduelles de l’exposition externe par
mentées ou interdites sont délimitées dosimétrie passive et le cas échéant par
en fonction du débit d’équivalent de des mesures de l’exposition interne.
dose susceptible d’y être rencontré : À des fins d’optimisation, chaque tra-
voir tableau 2 ci-dessous. vailleur intervenant en zone contrôlée
Tableau 1
Limite de dose efficace Valeur opérationnelle en
débit d’équivalent de dose
À l’extérieur de la zone Moins de 80 µSv/mois et 1 mSv/an 0,5 µSv/h maximum
contrôlée et surveillée
Dans la zone surveillée De 1 mSv/an à 6 mSv/an 7,5 µSv/h maximum
Dans la zone contrôlée Plus de 6 mSv/an 25 µSv/h maximum
« verte »
Tableau 2
Débit d’équivalent de dose (mSv/h)
Zone spécialement réglementée « jaune » Inférieure à 2
Zone spécialement réglementée « orange » Inférieure à 100
Zone d’accès interdit « rouge » Supérieure ou égale à 100

SOMMAIRE
fait en plus l’objet d’un suivi par dosi- • de faire procéder à des contrôles
techniques d’ambiance (mesures de
métrie opérationnelle.
débit de dose et, le cas échéant, de
contamination) et ce, a minima une fois ACTEURS
L’accès à une zone « rouge » est rendu par mois, pour les locaux normalement
01 - 09
impossible par la mise en place de accessibles ;
dispositifs matériellement infranchis- • de veiller à ce que les travailleurs
sables. Ces dispositifs ne peuvent être ne mangent pas, ne boivent pas, ne
fument pas et respectent les règles
retirés que lorsqu’une autorisation
d’hygiène corporelle adaptées. Le chef RÉGIME
d’accès a été obtenue, et uniquement d’établissement peut cependant faire
pendant le temps nécessaire à l’accès. 10 - 20
distribuer des boissons aux travailleurs
en zone surveillée ou contrôlée sous
L’accès dans les zones « rouges » ne réserve du respect des conditions prévues
par la réglementation.
peut être autorisé, à titre exception- RÈGLES
nel, que par le chef d’établissement GÉNÉRALES
de l’installation, après avis du service 21 - 22
compétent en radioprotection.
L’accès en zone « orange » ou « rouge »
• d’être titulaire d’une habilitation RP1 SITUATIONS
fait l’objet d’un enregistrement nomi- ou RP2 (§ 8.1.5) et d’être détenteur d’une DE TRAVAIL
natif. carte professionnelle de suivi médical ;
23 - 29
L’accès est interdit aux interve- • de porter, à la poitrine, un dosimètre
nants à Contrat de Durée Déter- passif adapté à la nature des
minée, des Entreprises de Travail rayonnements ionisants en zone
APPAREILS
surveillée et zone contrôlée ;
Temporaire et à toute personne OU
• de porter, en zone contrôlée, un
non classée ainsi qu’aux Contrat OUTILLAGES
dosimètre opérationnel adapté à
à Durée Indéterminée de chantier la nature des rayonnements ionisants 30 - 37
de moins de 6 mois (CDC). en plus du dosimètre passif ;
• de respecter la signalisation et
les consignes affichées en local ; OUVRAGES
MÉCANIQUES
AU CHEF • de se contrôler, ainsi que ses effets
D’ÉTABLISSEMENT : personnels, aux divers endroits prévus 38 - 41
en zone contrôlée (contrôleurs,
• de définir les conditions d’accès et de
portiques C1, C2) ainsi qu’aux portiques
sortie de zone surveillée et contrôlée
C3 placés en sortie de site ;
pour les personnes ; OUVRAGES
• d’appliquer le cas échéant les consignes
• de définir les conditions d’accès et ÉLECTRIQUES
spécifiques :
de sortie de zone contrôlée pour les
matériels ; - d’habillage, déshabillage et de contrôle 42
d’absence de contamination en limite
• de délimiter à l’intérieur de la zone
de chantier et en limite de zone,
contrôlée les zones spécialement
RAYONNE-
réglementées (« jaune » et « orange ») - de port des protections individuelles
spécifiques sur le chantier, MENTS
et interdites (« rouges »). Ces zones font
IONISANTS
l’objet d’une signalisation distincte - de conduite à tenir en cas de détection
et de règles d’accès particulières ; de contamination. 43

À TOUT AU CHARGÉ
INTERVENANT : DE TRAVAUX :
• de fumer, boire et manger en zone ; • de vérifier que les conditions
• d’accéder en zone si l’activité à réaliser d’intervention sont conformes avec
ne le nécessite pas et si l’activité n’est celles prévues ;
pas couverte par un Régime de Travail • d’être muni d’un Régime de Travail
Radiologique (RTR) ; Radiologique, rappelant les conditions
• de pénétrer en ZC avec une blessure non radiologiques prévues et les dispositions
protégée par un pansement étanche résultant de l’analyse des risques liés
approprié et sans l’avis préalable du à l’activité ;
service médical ; • de respecter et faire respecter les
• de s’exposer inutilement aux dispositions de radioprotection
rayonnements ionisants ; portées sur le RTR (par exemple : port
d’EPI spécifiques, critères d’appel du
• de franchir un balisage ;
service compétent en radioprotection,
• de retirer une protection biologique critères d’arrêt…) et, le cas échéant
sans autorisation spécifique ; les instructions complémentaires
• de pénétrer en zone « rouge » sans fournies par la personne compétente
autorisation d’accès ; en radioprotection ;
• d’intervenir sur un point chaud « rouge » • de prendre toute disposition pour éviter
sans autorisation spécifique. la dispersion de la contamination :
- en maintenant un confinement
à la source,
- en s’assurant du maintien du niveau
de propreté radiologique sur
À LA PRÉPARATION
DU TRAVAIL : le chantier pendant et en fin
d’intervention ;
• de réaliser l’analyse des risques
et de définir les parades associées ; • de se conformer aux consignes locales
concernant le risque de dispersion de
• de faire une évaluation prévisionnelle la contamination : contrôle et emballage,
dosimétrique ; transport des outillages, tri, emballage,
• d’établir un Régime de Travail identification, évacuation des déchets,
Radiologique incluant les conditions zonage des locaux…
radiologiques attendues, les points à
contrôler, les actions à mettre en œuvre.

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
RÉGIME
10 - 20
RÈGLES
GÉNÉRALES
21 - 22
SITUATIONS
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37
OUVRAGES
MÉCANIQUES
38 - 41
OUVRAGES
ÉLECTRIQUES
42
RAYONNE-
MENTS
IONISANTS
43

SOMMAIRE
ACTEURS
01 - 09
DÉFINITIONS RÉGIME
10 - 20
A à C .......................................................214
RÈGLES
C à M .......................................................214 GÉNÉRALES
21 - 22
M à T .......................................................217
SITUATIONS
V à Z .......................................................220
DE TRAVAIL
23 - 29
APPAREILS
OU
OUTILLAGES
30 - 37
OUVRAGES
MÉCANIQUES
38 - 41
OUVRAGES
ÉLECTRIQUES
42
RAYONNE-
MENTS
IONISANTS
43
DÉFINITIONS

A si leur utilisation et leur emploi ne sont
pas réalisés dans le strict respect de
Activité
règles précises. Elle est délivrée sous
Ensemble des actes d’exploitation
forme d’un document écrit (chapitre 8).
et/ou de maintenance. Ce terme
recouvre les manœuvres d’exploi-
tation, les interventions de mainte- B
nance, les essais, les dépannages… Balisage
Délimitation matérielle (chaîne, ban-
Anoxie derole, etc.) d’une zone dans laquelle
Diminution ou suppression de l’oxy- existe un risque en interdisant le fran-
gène délivré au niveau des tissus. Elle chissement sans toutefois présenter
entraîne des altérations cellulaires plus d’obstacle physique.
ou moins graves.
C
Asphyxie Chantier
Détresse respiratoire, c’est-à-dire tous Un chantier est constitué par un
les états d’un sujet chez lequel l’oxy- ensemble d’interventions géographi-
gène n’arrive pas en quantité nor- quement regroupées, afin que son
male au niveau des tissus. L’asphyxie responsable, le Chargé de Travaux,
entraîne une hypoxémie (diminution d’Interventions Immédiates ou d’Essais
du taux d’oxygène dans le sang arté- puisse assurer la direction effective de
riel) et une hypercapnie (augmentation l’équipe au travail (chapitre 1).
de la pression partielle de gaz carbo-
nique (CO2) dans le sang artériel). Chargé de Consignation
Personne qualifiée, habilitée par
Assistant au Chargé de Travaux l’employeur, désignée par le Chargé
Intervenant habilité Chargé de Tra- d’Exploitation, et qui, dans le cadre
vaux, désigné par son employeur des différentes mises sous régime,
lorsque le Chargé de Travaux ne peut est responsable des actes d’exploita-
prendre toutes les mesures de sécurité tion destinés à fournir les conditions
qui lui incombent dans le cadre de la de sécurité permettant au personnel
mise sous régime des ouvrages de son d’exécuter des interventions sur un
chantier (chapitre 6). ouvrage déterminé (chapitre 3).
ATEX Chargé d’Interventions

ATmosphère EXplosive. Immédiates
Personne qualifiée, désignée par son
Autorisation Chef d’Établissement pour assurer
Reconnaissance par l’employeur de la la réalisation des interventions BT et
capacité d’un travailleur à mettre en prendre les mesures nécessaires pour
œuvre certains outillages et appareils assurer sa propre sécurité et celle du
présentant par nature et par destina- personnel éventuellement placé sous
tion un risque potentiel grave pour ses ordres (chapitre 5).
l’utilisateur et/ou son environnement

SOMMAIRE
prend ou fait prendre les mesures de

Chargé de Travaux
sécurité correspondantes (chapitre 18).
et Coordinateur
Personne qualifiée, habilitée et dési-
ACTEURS
gnée par l’employeur pour assurer Chargé d’Essais
01 - 09
la direction effective des TRAVAUX Personne habilitée et désignée par
d’ordre électrique ou pas et prendre l’employeur pour assurer la direction
les mesures nécessaires pour assurer effective des essais, des mesurages ou
sa propre sécurité et celle du person- des vérifications et qui est chargée de
RÉGIME
nel placé sous ses ordres. Il n’est res- prendre les mesures nécessaires pour
ponsable que d’un chantier à la fois et assurer sa propre sécurité et celle du 10 - 20
il est en permanence sur son chantier personnel placé sous ses ordres (cha-
(chapitre 4). pitre 17). Le Chargé d’Essais peut être
Si ce Chargé de Travaux est désigné amené à exercer son activité dans le RÈGLES
comme « coordinateur », il a la charge cadre de la réquisition (chapitre 18). GÉNÉRALES
des préparatifs et de la mise en route 21 - 22
des travaux, de la bonne utilisation et Chargé d’Exploitation
du repli des moyens communs ainsi que Personne désignée par le Chef d’Éta-
de la coordination des activités des acti- blissement, et qui a reçu délégation
SITUATIONS
vités des différents chargés de travaux, par écrit de celui-ci, en vue d’assurer DE TRAVAIL
dans le cas de chantiers simultanés ou l’exploitation d’un ouvrage dont les
23 - 29
de grande étendue (§ 1.4 et 1.5). frontières sont parfaitement définies
(chapitre 2).
Chargé de Travaux Superviseur APPAREILS
Personne habilitée « Chargé de Tra- Chef d’Établissement OU
vaux », désignée par son employeur, Personne qui, directement ou indi- OUTILLAGES
qui supervise le déroulement de tra- rectement par délégation, assume la 30 - 37
vaux concentrés sur une même zone responsabilité légale dans le cadre du
réalisés par son entreprise (ou par un Code du travail d’un établissement.
groupement d’entreprises de forme À ce titre, elle est responsable des OUVRAGES
juridique adaptée - § 1.6). risques liés aux ouvrages et assume MÉCANIQUES
C’est l’interlocuteur privilégié du la responsabilité légale d’employeur 38 - 41

Chargé de Consignation. Il est claire- vis-à-vis du personnel qu’elle a sous
ment identifié dans l’organigramme de ses ordres, directement ou par inter-
l’entreprise ou du groupement d’en- médiaire. OUVRAGES
treprises. Il a autorité hiérarchique sur ÉLECTRIQUES
les Chargés de Travaux « Supervisés » Chef de Manœuvre 42
et est sensibilisé aux responsabilités Personne qualifiée, désignée pour
associées à sa fonction. diriger une intervention de levage.
Sa présence est obligatoire lorsque RAYONNE-
MENTS
Chargé de Réquisition le conducteur de l’engin de levage
IONISANTS
Personne habilitée « Chargé de Consi- ne peut contrôler efficacement la
gnation », désignée par le Chargé d’Ex- charge par vision directe. Le Chef de 43
ploitation d’un ouvrage pour mettre en Manœuvre peut être le Chargé de Tra-
œuvre la procédure de réquisition et qui vaux (§ 30.4.2).
DÉFINITIONS

du personnel qu’elle a sous ses ordres,
CMR
directement ou par intermédiaire.
Cancérogènes, Mutagènes, toxiques
pour la Reproduction
Entreprise extérieure
Condamnation L’entreprise intervenante extérieure
Condamner un organe de séparation doit :
ou de sectionnement, c’est effectuer • organiser et mettre en œuvre la
les actes nécessaires pour : sécurité pour son propre personnel
• le mettre et le maintenir dans une et notamment attribuer les habilita-
position déterminée (ouvert, fermé tions nécessaires ;
ou débroché…) ; • respecter en plus les mesures de
• interdire sa manœuvre et signaler sécurité définies en commun avec
que l’appareil condamné ne doit pas l’entreprise utilisatrice (chapitre 9).
être manœuvré (chapitre 13).
Entreprise utilisatrice
Conduite L’entreprise utilisatrice doit, en parti-
Actions qui consistent à faire fonction- culier :
ner l’ouvrage. • organiser et mettre en œuvre la sécu-
rité pour le personnel dont elle a la
Consignation d’un ouvrage responsabilité ;
Consigner un ouvrage, c’est effectuer • dans le cas d’une intervention d’une
un ensemble de manœuvres destinées entreprise intervenante extérieure,
à assurer la protection des personnes et elle doit définir avec celle-ci les
des ouvrages contre les conséquences mesures à prendre en vue d’éviter
de tout maintien accidentel ou de tout les risques professionnels qui peu-
retour intempestif d’énergie sur cet vent résulter de l’exercice simultané,
ouvrage (§ 15.3). en un même lieu, des activités de plu-
sieurs entreprises (chapitre 9).
E
Électrisation Équipement de protection
Application de l’électricité sur tout ou individuel
partie du corps, par contact avec un Matériel de sécurité porté par le per-
conducteur électrique. sonnel, destiné à le protéger contre
un ou plusieurs risques susceptibles
Électrocution de menacer sa sécurité ou sa santé au
Effet physiologique de l’électricité qui travail, ainsi que tout complément ou
traverse le corps, en provoquant une accessoire destiné à cet objectif.
contraction des muscles et du cœur
(fibrillation) entraînant le décès de la Essais
victime. Interventions destinées à vérifier le
fonctionnement ou l’état électrique,
Employeur mécanique ou… d’un OUVRAGE qui
Personne qui assume la responsabilité est alimenté par une source d’énergie.
légale dans le cadre du Code du travail (chapitres 17 et 18).

SOMMAIRE
• interventions de remplacement…
Exécutant
(chapitre 19).
Personne désignée et habilitée par
l’employeur pour effectuer des inter-
ventions en exécution d’un ordre écrit L ACTEURS
01 - 09
ou verbal, à caractère temporaire ou Local d’accès réservé
permanent (§ 21.4.2). aux électriciens
Se reporter à UTE C18-510.
Exploitation
Toute activité permettant le fonction- M RÉGIME
10 - 20
nement et le maintien en conditions Manœuvre
opérationnelles d’un ouvrage, y com- Activité conduisant à un changement
pris les manœuvres, le contrôle et la de la configuration fonctionnelle d’un
maintenance. ouvrage ou de l’alimentation en éner- RÈGLES
gie d’un équipement, effectué au
H moyen d’appareils ou de dispositifs
GÉNÉRALES
21 - 22
Habilitation spécialement prévus à cet effet.
Reconnaissance par l’employeur de la
capacité d’une personne à accomplir Matériel
SITUATIONS
en sécurité les tâches fixées. L’habili- Toute machine tournante, statique, DE TRAVAIL
tation n’est pas directement liée à la canalisation et tout appareillage, poste
23 - 29
classification professionnelle. L’habi- de transformation.
litation est matérialisée par un docu-
ment établi par l’employeur et signé Message collationné APPAREILS
par l’employeur et par l’habilité (titre Communication transmise mot à mot OU
d’habilitation). par le correspondant émetteur à son OUTILLAGES
correspondant receveur, enregistrée 30 - 37
I par écrit par les deux correspondants,
Intervention (ou opération) comportant la date et l’heure, et relue
Tout acte exécuté sur un ouvrage ; ce au correspondant émetteur par le cor- OUVRAGES
terme recouvre les travaux, les inter- respondant receveur. MÉCANIQUES
ventions immédiates, les manœuvres, 38 - 41

les mesurages, les essais, les vérifica- Message télétransmis
tions, les opérations particulières. Message transmis par un moyen autre
que vocal et présentant les mêmes OUVRAGES
Intervention immédiate garanties que le message collationné. ÉLECTRIQUES
Intervention de courte durée et n’in- 42
téressant qu’une faible étendue de Mesurage
l’ouvrage, réalisée sur une installation, OPÉRATIONS qui permettent de mesu-
un équipement, un matériel ou un rer des grandeurs électriques ou des RAYONNE-
MENTS
appareil. Les interventions immédiates grandeurs physiques (mécaniques,
IONISANTS
couvrent : thermiques ou autres). Ces mesurages
• interventions de dépannage ; mettent en œuvre des instruments 43
• mesurages de grandeurs physiques ; électriques ou autres.
• interventions de connexion ;
DÉFINITIONS

protection dispensée par un organisme
Mise sous régime (ou régime) agréé.
Acte destiné à fournir les condi-
tions de sécurité permettant au per-
sonnel d’exécuter des interventions Point chaud
sur des ouvrages déterminés, après Source individualisée de rayonnements
que le Chargé de Travaux, d’Interven- ionisants qui modifie localement le
tions Immédiates ou d’Essais a pris les niveau moyen du débit d’équivalent de
mesures de sécurité qui lui incombent. dose de l’environnement dans lequel
Le certificat de réalisation et de prise elle se trouve.
en charge est l’attestation de mise
sous régime par laquelle le Chargé Points clés
de Consignation assure au Chargé de La vérification des points clés permet
Travaux, d’Interventions Immédiates au Chargé de Travaux, d’Interventions
ou d’Essais, que la mise sous régime Immédiates ou d’Essais de s’assurer
est réalisée dans une zone aux limites que sa zone de travail ou d’essais est
clairement définies (chapitre 10). bien à l’intérieur de la zone mise sous
régime et que l’ouvrage est dans l’état
O de sécurité requis pour les interven-
Ouvrage tions qu’il doit effectuer (§ 10.3).
Ensemble des matériels électriques,
mécaniques et thermiques (machines Prescriptions
tournantes, appareillages, canalisa- Règles fondamentales à ne pas trans-
tions et postes de transformation) et gresser. Ces règles figurent dans le
dont les limites sont clairement défi- texte sous la forme :
nies ; ce terme recouvre les équipe-
ments, les matériels, les appareillages,
les canalisations et les organes de À TEL OU
TEL ACTEUR :
séparation.
Organe de séparation
Dans le domaine électrique, manœuvre
qui assure le sectionnement de tous les À TEL OU
conducteurs actifs qui alimentent en TEL ACTEUR :
énergie électrique un ouvrage.
Dans le domaine mécanique, acte
consistant à séparer l’ouvrage de toute
source possible de fluide (chapitre 13). R
Régime élémentaire
P Régime (de Consignation, Exception-
Personne Compétente nel de Travaux, d’Interventions Immé-
en Radioprotection diates, d’Essais ou de Réquisition)
Personne désignée par écrit par le Chef se suffisant à lui-même du fait des
d’Établissement, qui a reçu une forma- organes de séparation condamnés (il
tion particulière obligatoire en radio- ne peut pas y avoir des régimes élé-

SOMMAIRE
mentaires de natures différentes sur un autonome, servant à l’alimentation

seul et même ouvrage). d’un ouvrage, autre que celle utilisée
en configuration normale de conduite,
et dont l’emploi n’induit pas de risque ACTEURS
Régime « Mère » pour le personnel qui l’utilise, du fait de 01 - 09
Régime à part entière, utilisé pour son niveau d’énergie et de sa mise en
éviter la multiplicité des actes de mise œuvre (sources d’énergie autres que
sous régime d’un ouvrage ou d’un celles relevant du RII, chapitre 19).
ensemble d’ouvrages et destiné à cou-
RÉGIME
vrir des Régimes « Fille » (chapitre 11).
Spécialité 10 - 20
Régime « Mère » Ensemble de connaissances approfon-
complémentaire dies dans un domaine bien défini. La
Le Régime « Mère » complémentaire notion de spécialité est associée à celle RÈGLES
est un Régime « Mère » dont certains de métier, de profession, de fonction. GÉNÉRALES
organes « frontière » sont couverts 21 - 22
par un ou plusieurs autres Régimes Surveillant de Sécurité
« Mère » qui lui garantissent la même Intervenant habilité désigné par son
sécurité (§ 11.2.2.3). employeur pour veiller à la sécurité du
SITUATIONS
personnel travaillant sur un ouvrage DE TRAVAIL
Régime « Fille » ou dans son environnement lorsqu’il
23 - 29
Régime couvert par : existe un risque particulier, persistant et
• un ou plusieurs Régimes « Mère » ; extérieur au chantier. Il doit être distinct
• éventuellement des condamnations du Chargé de Travaux et généralement APPAREILS
complémentaires. de l’assistant au Chargé de Travaux. OU
S’utilise exclusivement avec les régimes Le recours au Surveillant de Sécu- OUTILLAGES
de consignation, exceptionnel de tra- rité doit rester exceptionnel, lorsque 30 - 37
vaux, d’essais et de réquisition (il ne aucune autre mesure de sécurité ne
peut pas y avoir des Régimes « Fille » peut être employée (chapitre 7).
de nature différente sur un seul et OUVRAGES
même ouvrage, chapitre 12). Syncope MÉCANIQUES
Perte de connaissance transitoire due 38 - 41

Retrait d’exploitation à une diminution du débit sanguin
Acte par lequel le chargé d’exploitation cérébral souvent liée elle-même à un
place sous la seule autorité d’un chargé arrêt ou à un ralentissement extrême OUVRAGES
de consignation un ouvrage en vue de du cœur. ÉLECTRIQUES
le mettre sous régime : 42
• de Consignation ; T
• Exceptionnel de Travaux ; Travaux
• d’Essais ; Toute intervention dont le but est de RAYONNE-
MENTS
• de Réquisition. réaliser, de modifier, d’entretenir ou de
IONISANTS
réparer un ouvrage. Les travaux font
S l’objet d’une préparation soit au coup 43
Source extérieure autonome par coup, soit générale.
Source d’énergie de toute nature,
DÉFINITIONS

terventions Immédiates, d’Essais et de
V Réquisition).
Vérifications
OPÉRATIONS destinées à s’assurer
qu’un OUVRAGE est conforme aux Même zone
dispositions prévues. Certaines vérifi- La salle des machines est une zone.
cations sont visuelles, d’autres com- La zone contrôlée est une zone.
prennent des phases de mesurage et Les communs de site sont une zone.
des essais. Elles peuvent être initiales
ou périodiques.
Z
Zone d’environnement
Zones situées autour des parties
sous tension accessibles. Elles sont
définies en fonction des distances
d’approche des pièces nues sous ten-
sion ou d’une canalisation électrique
isolée et du DOMAINE DE TENSION
(cf. UTE C18-510).
Zone de travail
Zone définie par le Chargé de Travaux
ou d’Interventions Immédiates, dans
laquelle le personnel est amené à tra-
vailler et dont les limites sont à l’inté-
rieur de la zone mise sous régime.
Zone de voisinage
Proximité immédiate des pièces nues
sous tension, sources de risques. Cette
zone est comprise entre la pièce nue
sous tension et la Distance Limite de
Voisinage (Simple ou Renforcée ou la
Distance Minimale d’Approche (DMA))
(cf. UTE C18-510).
Zone mise sous régime

Zone définie et créée sur un ouvrage
par le Chargé d’Exploitation, per-
mettant d’éliminer pour le person-
nel chargé des interventions certains
risques dus à cet ouvrage. S’emploie
avec les différents Régimes (de Consi-
gnation, Exceptionnel de Travaux, d’In-

NOTES PERSONNELLES

REÇU DU RECUEIL DE PRESCRIPTIONS
Je reconnais avoir reçu le Recueil de Prescriptions au Personnel, indiquant les
mesures de sécurité qui doivent être prises obligatoirement pour l’exécution des
tâches qui me sont confiées.
Ce recueil m’a été remis à l’issue d’une formation préalable commenté par:
Nom:
Lieu:
Date:
Nom de l’agent Nom de l’agent qui a remis et

titulaire du recueil : commenté le recueil :
Sous-Unité de :
Signature : Signature :
Ce recueil de prescriptions ne fait pas office de titre d’habilitation.

Conception – réalisation :
Imprimeur : LA GALIOTE-PRENANT
Imprimé sur papier écologique
Edition 2012
Document à usage interne
Le groupe EDF est certiﬁé ISO 14001
Direction Production Ingénierie
EDF
Cap Ampère – 1, place Pleyel
93282 Saint-Denis cedex
Siège social : 22-30, avenue de Wagram, 75 008 Paris
SA au capital de 924 433 331 euros
RCS Paris 552 081 317
www.edf.com

RPP 2011 Edition 2012

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RECUEIL DE

DIRECTION PRODUCTION INGÉNIERIE

• Cette version du Recueil est ultérieure

• Les pages 37 - 38 - 39 - 40 - 71- 75 ont

• La valeur du débit de dose de la ZS a

Date et lieu de naissance :

Le titulaire de ce carnet est tenu de le conserver à sa portée.

3 Recueil de Prescriptions au Personnel

Dans ce recueil, qui se veut un document pratique d’application, les

4 Recueil de Prescriptions au Personnel

Ce recueil ne se substitue ni au Code du travail ni aux différents référentiels internes

5 Recueil de Prescriptions au Personnel

02. Chargé d’Exploitation 18

03. Chargé de Consignation 20

04. Chargé de Travaux 22

05. Chargé d’Interventions Immédiates 28

06. Assistant au Chargé de Travaux 32

07. Surveillant de Sécurité 34

08. Habilitation - autorisation 36

6 Recueil de Prescriptions au Personnel

09. Entreprises extérieures 42

11. Régime «Mère» 52

12. Régime «Fille» 56

13. Conditions nécessaires à la mise en œuvre

14. Aide informatique à la gestion des régimes 62

15. Régime de Consignation 64

16. Régime Exceptionnel de Travaux 66

17. Régime d’Essais 70

7 Recueil de Prescriptions au Personnel

19. Régime d’Interventions Immédiates 76

20. Accord pour Activités Sans Régime 82

Prescriptions relatives aux risques rencontrés

22. Protections individuelles 92

24. Travaux au voisinage des voies ferrées 108

24.5. Prescriptions relatives à tous travaux effectués

25. Travaux en hauteur 112

26. Travaux en ambiance particulière 116

27. Asphyxie – anoxie 124

28. Incendie - explosion 128

29. Incidents sur les ouvrages électriques 134

Mise en œuvre d’appareils ou d’outillages

31. Manutention manuelle de charges (utilisation de l’énergie musculaire)144

9 Recueil de Prescriptions au Personnel

33. Gaz comprimés ou liquéfiés 156

34. Machines-outils et outillages 158

35. Échelles portables 168

36. Travaux spéciaux (obturation de tuyauterie par méthode cryogénique) 172

37. Utilisation des sources radioactives scellées 174

10 Recueil de Prescriptions au Personnel

Prescriptions relatives aux risques rencontrés

39. Ouvrages véhiculant des fluides chauds

40. Machines à l’arrêt ou en mouvement 190

41. Chambres de combustion, circuits des fumées

11 Recueil de Prescriptions au Personnel

02. Chargé d’Exploitation .........................18

03. Chargé de Consignation .....................20

04. Chargé de Travaux ..............................22

05. Chargé d’Interventions

06. Assistant au Chargé

07. Surveillant de Sécurité ........................34

08. Habilitation - autorisation ..................36

09. Entreprises extérieures .......................42

13 Recueil de Prescriptions au Personnel