Vous êtes sur la page 1sur 21
La résolution d’une équation d’Euler en classe de termin: Jean WINTHER ode. scientifique } Les nouveaux programmes de physique et chimie applicables 4 la rentrée scolaire 2002 introduisent la résolution d'une équation différentielle par la méthode d’Euler. Parallélement dans le programme de mathématique on étudie les équations différentielles de Ja forme y’ =ay +b et la fonction exponentielle vue avec la méthode d’Euler. I1y a la, une possibilité d’un travail fructueux, interdisciplinaire profitable aux éléves. Les équations différentielles dans le programme de physique Le bulletin officiel explique dans quel esprit est fait l’introduction des équations différentielles en terminale S et pourquoi le groupe d’experts a choisi de privilégier la méthode de résolution par la méthode d’Euler. BO N°4 du 30aoiit 2001 page 74 Le programme de sciences physiques de terminale S a pour trame ’évolution temporelle des systémes. En classe de terminale est mise en place une comprehension plus fine de I’évolution des. systémes, en étudiant celle-ci quantitativement, tant sur le plan expérimental que théorique. Sur le plan expérimental, observer une évolution c’est mesurer le taux de variation de certaines grandeurs physiques. Qu’il s'agisse de la propagation d’une perturbation dans un milieu, du taux de désintégration dun noyau radioactif, de |’établissement du courant dans un cireuit électrique, du mouvement d’un mobile ou d’un satelite, c’est & des taux de variation que I’on s’intéresse. L’accélération d'un mobile, notion nouvelle pour les éléves dans le cours de physique, est également un taux de variation, si on la comprend comme la vitesse de la vitesse. On sinterrogera sur les paramétres qui pilotent ces évolutions. Du point de vue théorique, un taux de variation instantané est représenté par une dérivée, notion introduite dans le cours de mathématiques en classe de premiére S. Etudier les variations temporelles nécessite d”introduire la variable temps dans le formalisme. Le temps, disait Henri Poincaré sinterrogeant sur sa nature, est défini de sorte que les équations de la mécanique soient aussi simples que possible. S"interroger sur les paramétres qui influent sur la dérivée d'une grandeur physique, c’est chercher & établir une €quation différentielle. La résoudre permet d’anticiper I’évolution d’un systéme. La mise en place d’une méthode numérique itérative permet de mieux ancrer l’idée du déterminisme et de la causalité : I’état dun systéme a un instant donné dépend de son état aux instants antérieurs et des actions qui s‘exercent sur lui. Ainsi, au cours de leur demiére année de lycée, les éléves ont pour la premiére fois la possibilité de toucher du doigt le double mouvement de l'activité scientifique dans le domaine de la physique : confronter les prédictions dun modéle théorique a des résultats expérimentaux, utiliser des résultats expérimentaux pour affiner un modéle théorique Journées fomateurs Aix en Provence juin 2002 1 Document Jean WINTHER Du point de vue formel, l’objet mathématique qui décrit la fagon dont les actions déterminent Tévolution d'un systéme est une équation différentielle, C’est un concept nouveau pour les éléves. Dans les équations qu’ils ont vues précédemment, il s’agit de trouver un nombre, La, inconnue est une fonction. La notion d’équation différentielle est détaillée dans le cours de mathématiques, mais interaction physique-mathématique est ici cruciale pour les deux disciplines. Les mathématiques ne sont pas un outil pour la physique, elles en sont constitutives. Leur pertinence pour la description du monde physique peut étre l'objet d'une interrogation permanente : comment la manipulation de symboles sur une feuille de papier permet-elle de mettre en place un monde abstrait qui se comporte de facon analogue au monde réel, processus-clef de notre compréhension de la nature et d°une action aux effets prévisibles ? Le cadre théorique le plus achevé de ce programme de terminale $ est la mécanique (partie D du programme). Les éléves ont é1¢ initiés au principe d’imertie en classe de seconde, & divers types de force en seconde et en premiére S. Au cours de ces deux années s’est précisée l'idée que ce nest pas la vitesse qui est le signe d'une interaction entre un mobile et son. environnement, mais le changement de la vitesse. En terminale, on introduit le taux de variation de la vitesse, et la formalisation des lois d’évolution peut ainsi étre complete. La nouveauté réside dans la possibilité de calculer et prévoir I’évolution temporelle d’un systéme mécanique, une fois connues les forces en jeu et les conditions initiales. La méthode d’Euler pour la résolution dune équation d’évolution du premier ordre est mise en oeuvre. L’étude expérimentale du mouvement de projectiles dans le champ de pesanteur, dobjets divers dans des liquides, de systémes oscillants mécaniques, ainsi que la connaissance du mouvement des satellites et des planétes montrent que tous ces mouvements peuvent étre formalisés dans un méme cadre théorique. La physique du noyau atomique (partie B du programme sera l'occasion de placer des ordres de grandeur sur le phénoméne et détudier une décroissance radioactive. Comprendre I’ échelle & laquelle la radioactivité naturelle se place est un objectif essentiel pour la formation scientifique du citoyen. L’occasion est donnée, en outre, de montrer comment on met en place, lorsque c’est nécessaire, une approche statistique : le comportement d'un noyau est aléatoire, mais celui d’une population de noyaux, en moyenne, est parfaitement déterming. et régi par une équation différentielle simple. Le programme de mathématiques se charge d’opérer le passage du caractére aléatoire de la désintégration d’un noyau individuel au caractére déterministe de ’évolution dune population de noyaux radioactifs. Concernant les systémes électriques (partie C du programme), les éléves se sont intéressés en classe de premiére & certains effets propres au courant continu. Il s’agit en terminale d’aborder des phénoménes liés & la variation du courant électrique. On signale I'intérét de pouvoir réaliser des signaux électriques dont la variation temporelle peut étre réglée en fonction de besoins spécifiques. La formalisation de ces systémes fait apparaitre des analogies avec les systémes mécaniques, puisqu’on y trouve les notions de régime asymptotique, de temps caractéristique d’évolution, de période propre et de résonance. C’est une premiére approche de I’idée profonde selon laquelle les mathématiques sont un outil idéal pour fabriquer des métaphores : si deux systémes différents sont régis par des équations formellement identiques. chaque caractéristique du comportement de !"un se retrouve dans I’autre, et les deux systémes ’éclairent mutuellement. Jouréesformsteurs Aix en Provence juin 2002 Document Jean WINTHER Les différents phénoménes oi1 apparaissent des équations différentielles que 'on peut résoudre par la méthode d’Euler Décharge d’un condensateur [ Modéle différentiel “Modéle analytique 4 q=Qo.e* u= Up. e# dt =CR Ip. e Charge d’un condensateur Journées formateurs Aix en Provence juin 2002 Document Jean WINTHER Evolution expérimentale des paramétres du phénoméne Qty v, Modéle différentiel Modéle analytique dyn Ha i=Ip.(1-e*) a= RR L ivyy\ * © > < — Ri at Evolution expérimentale des paramétres du phénoméne I, Journées frmateurs Ax en Provence juin 2002 Document Jean WINTHER [ ‘Modéle différentiel ‘Modéle analytique | a =Ri a= $f LI R Evolution expérimentale des paramétres du phénoméne Us [ ‘Modéle différentiel I ‘Modéle analytique | di =i =i oie I dt L i=bhe@’ uEe* Joumées formatcus Aix en Provence juin 2002 Document Jean WINTHER La décroissance radioactive /olution expérimentale des paramétres du phénoméne [ Modéle analytique | N=N,e™ Mouvement de projectiles dans un champ de pesanteur uniforme Chute verticale F, a P P+E=ma ay, Pyt Fay= vec dy = <> ¥ may avec a, at a g- = wy Vitesses importantes Fl=-Kv~ v K= Cy parR? Action de l'air négligée dvy “ae Sournéesformateus Aix en Proven juin 2002 Document Sean WINTHER Mouvement avec vitesse Journées formers Aix en Provence juin 2002 Document Jean WINTHER Un exemple de mise en équation Décharge d’un condensateur 4p - <—t_ —— R Etudions comment varient le courant i en fonction du temps ainsi que la tension u en fonction du temps t i=f) wf() ‘Au départ Je condensateur contient une charge Q. existe une tension U telle que Q= CU Au bout d'une durée t aprés la fermeture de linterrupteur la charge qui reste dans le condensateur est q. La tension est devenue uavec q=Cu Placons 4 l’instant t + dt. Pendant la durée dt il sort du condensateur une charge dq ( dt est tellement petit que u est supposée constante) Le déplacement des charges correspond une intensité de courant i telle que u 4 dg=-idt eti= (loi d’Ohm) comme u= C | | 4a at x équation de la forme “dx =ay +b La démarche du physicien 1) Oneffectue une décharge d’un condensateur dans un conducteur ohmique et on recueille les tensions aux bores du condensateur en fonction du temps soit manuellement en prenant une constante de temps RC suffisamment grande pour qu'on puisse utiliser un chronométre, soit en utilisant une interface (CBL) et une calculatrice. 2) On obtient u=f(t) SJoumées formate Aix en Provence juin 2002 8 Document Jean WINTHER Courbe expérimentale Comme il existe 4 tout instant la relation q = Cu et que I’on connait la capacité du condensateur il est possible de calculer q et d’obtenir la courbe expérimentale q=f(t) Q | ‘Courbe expérimentale | aq 3) On pose hypothése: le modele difféemtiel “dr = CK esti un modéle pertinent pour Je phénoméne étudié ? 4) On résout I’équation différemtielle par la méthode d’Euler. On introduit les valeurs de C et R On fixe Qy initiale car on Qr=CU On fixe la durée maximale tna et le pas de résolution. On obtient q et t dans deux listes et on peut tracer la courbe g=fit) | | 8k | _ >, | f Courbe théorique Joumnéesfomateurs Aix en Provence juin 2002 9 ‘Document Jean WINTHER En affichant simultanément la courbe expérimentale et la courbe théorique sur le méme écran on avoir une idée de l’adaptation du modéle choisi dans "hypothése avec le phénoméne. 5) Le modéle différentiel n'est pas utilisable dans la prévision des différents états du phénoméne aussi le physicien souhaite avoir un modéle algébrique. Crest a ce niveau que sa démarche diverge avec celle du mathématicien. Tl sait que la décharge d’un condensateur est un phénoméne exponentiel. Cette hypothése le conduit a effectuer sur la calculatrice une régression exponentielle de la forme Y =A. B™ Un calcul lui permet de transformer I’équation obtenue lors de la régression en une exponentielle en base e. rad = A=Q et B= TR soit le modéle théorique q=Qo. e’ Journées formazurs Aix en Provence juin 2002 10 Document Jean WINTHER Un exemple d’étude expérimentale Chute libre dans l’air et résolution d’une équation différentielle (@aprés. G. Bowes Lycee V. Louise TaLence-) Dispositif expérimental On filme la chute libre comparée de deux balles de ping-pong, lune ordinaire et l'autre lestée par de la limaille de fer rem eee aeh Soares formaturs Aix en Provence juin 2002 i Document Jean WINTHER Balle de ping-pong en chute libre : mouvement réel (balle de ping-pong ordinaire) Exemple hauteur de chute : 1,70 m Parametres :g = 9,8 m/s* 1=0,04s k =0,382 balle : m= 2,70 g avec R~ 1,9 cm is) _y(m) v(mn.s") 0,00 4.7086 0.1631 0,04 1.7037 0,08 71,6889 0.12 7.6582 =1,0274 0.16 47,6049. 1.4110 0.20 1.5407 =1,7980 0.24 1.4617 2.4474 0.28 1.3679 0,32 41,2592 [ -2,7908 0.36 1.1457 | -3,1172 0.40 4.0173, “3,474 0.44 0.8681 =3,7962 048 | 07111 4.1462 {os2 05284 | 4.4964 | (056 0.3556 -4,8461 | Mise en équation du probléme © La balle de ping-pong est soumise a la résistance a l'avancement de lair F., a la poussée d’Archiméde 4 et a la force de pesanteur P= m 3 Pour simplifier l'étude, on négligera le réle de la poussée d’ Archimade devant celui des autres forces, méme dans le cas de la balle de ping-pong non lestée (m = 2,70 g avec R ~ 1,9 cm) Dans ce demier cas, l'intensité du poids de la balle est 70 fois plus intense que celle de la poussée d’Archiméde : P est voisin de 26 mN alors que 4= 4283. par. g vaut prés de 0,36 mN. ‘* Larésistance de I’air peut étre modélisée de deux facons A¥ alors qu’a des vitesses plus importantes, F. Kv sk y est un coefficient caractéristique qui fait intervenir la surface S du “maitre couple” (plus grande surface d’un plan de coupe de la balle pris perpendiculairement & la direction de la vitesse), la masse volumique de I'air q,, un coefficient caractéristique C. propre a la forme de Fobjet de sorte que K= Copan? ~ aux faibles vitesses, F La deuxiéme loi de Newton appliquée a la balle donne; P + F =m a Journéesfomateurs Aix en Provence juin 2002 12 ‘Document Jean WINTHER Par projection suivant I’axe vertical Oy (orienté vers le haut) qui est l’axe selon lequel s"opére ‘ dy, Je mouvement observ, on 2: Py + Fay = ma, aves ay = Se i dv 7 Suivant le modale donne a F; on obtient : it a «on né son de I av, Enfin, si 'on néglige rection de Pair, ona: > =~ @) i Résolution des équations différentielles par la méthode d°Euler L’équation (1) est de la forme Que l'on peut résoudre en utilisant avec l"algorithme suivant (Wy)ini = (Vy)i ~ hig +k. (Vy)i] (r= (pi FHV) avec k= — m h pas d’incrémentation L’équation (2) est de forme ® oay “ag TAY TB L’équation (3) est de forme wie as Exemple de résolution avec comparaison aux valeurs expérimentales Objectif du programme Obtenir les courbes v=f(t) et h=f(t) & partir d’une des trois équations différentielles. Comparer les courbes obtenues avec les courbes expérimentales. On réalise un programme dans lequel on introduit I’équation différentielle. Résolution par Euler. Affichage des courbes v=f(t) et h=fit) Comparaison avec les courbes expérimentales (les valeurs t, h et v saisies lors de l"expérience auront été au préalable entrées respectivement dans les liste TEXP, HEXP et VEXP) Le programme stocke les valeurs issues des incrémentations de la méthode d’Euler dans les listes TEMPS, V et H Effeer Entrée de léquation différentclle Lola Disp "INTRODUIRE" Disp "L'EQUATION DIFFERENTIELLE” Disp "AVEC COMME” Disp "VARIABLE X”" Input Chainel:Chainel>Y1 Sowrnéesformatesrs Aix en Provence juin 2002 B Document Jean WINTHER Entrées des conditions initiales Input "T INIT :",U 2, Input "V INIT Input "T MAX : Input “Y INIT :".W Enurée du pas d’incrémentation Lblo Input "PAS "JH. Création dune suite pour la variable temps & partir du pas d'incrémentation suite(XXUNE)>L1 Initialisation des variables ZY U>x WR {YJOL2 IR}>L3, ‘Resolution par la méthode d’Euler While XL2 R+Y*HOR chaine(L3,{R})->L3 X+HOX End Affichage de la courbe V=f()) théorique dim(L1)>dim(L2) Effeer Disp "VITESSE" Pause 0>Xgrad O>Ygrad GraphNatt FonctNaft Graphi(Nuage,L1,L2,¢ross) ZoomStat Pause dim(L1)>aim(L3) —— ‘Affichage de la courbe H=f(p théorique EffEer Disp "HAUTEUR" Pause O>Xgrad 0>Ygrad GraphNa FonetNamt Graph (Nuage,L1.L3,cross) ZoomStat Sours formateus Aix en Provence juin 2002 4 Document Jean WINTHER Pause Transferts des données théoriques dans les listes TEMPS, V et H L1>LTEMPS L25Lv 13>LH EffEer ‘Menu permettant de terminer, de modifier le pas, dintroduire une nouvelle équation ou de comparer les courbes théoriques et expérimentales Menu("™,"FIN",F,"AUTRE PAS",0," AUTRE EQUATION”, Gotod Lol EffEer Menu ‘COMPARER",1) /"VITESSES",2,"HAUTEURS", ‘AUTRE PAS",0," AUTRE EQUATION",A,"FIN",F) ‘Comparaison des courbes des viteses Lbl2 Efffer Disp OURBE” Disp "EXPERIMENTALE box" Disp "COURBE" Disp "THEORIQUE cross” Pause Efffer O->Xgrad 0>Yerad GraphNatt FonctNatf Graph (Nuage,LTEMPS,LV,cross) Graph2(Nuage,LTEXP,LVEXP,box) ZoomStat Pause Goto Comparaison des courbes des hauteurs de chute Lois Efffer Disp "COURBE” Disp "EXPERIMENTALE box" Disp "COURBE” Disp "THEORIQUE cross” Pause EffEer 0>Xerad 0>Yerad GraphNaft FonctNaff Graphi(Nuage,LTEMPS.LH,cross) Graph2(Nuage,LTEXP,LHEXP box) ZoomStat Pause Goto LbIF Jouréesforaters Aix en Provence juin 2002, 1s Document Jean WINTHER Exécution du programme A partir de l'expérience décrite au début on peut envisager trois modéles av, ¢ On néglige l'action de V'air, ona: =» i “8 9,81 dy, * faible vitesse “2 =-g-4 y, faible vitewe Te =- 8-5 vy 9-981 4=1.10% kgs! m=2,70 g ay, 9,81-0,370 vy a vitesse élevée 2+ =—g + X a m K=CypairtR? R=1,9em par= 1,29" Dans la littérature C, d’une sphére = 0,19 K= 0,00028 1,81 +0,103 vj? at Exemple d’exécution du programme avec I’hypothése dune faible vitesse 3, ISoURBE 7 IEXPERINENTALE « ISOURBE THEORTQUE + Av en Provence juin 2002 Document Jean WENTHER 16 a ditférentiell par le méthode ‘série scientifique = Rémy COSTE Programme de mathématiques de premiére § : B.O. n° 7 du 31 aogit 2000 Premiére S : Dans le paragraphe Dérivation : On construira point par point un ou dewx exemples d'approximations de courbe intégrale définie par y' = fit) et y(te) = yo, en utilisant Vapproximation Af =f(a) At Programme de mathématiques de terminale S : B.O. n° 4 du 30 aofit 2001 Terminale S : Introduction de la fonction exponentielle © Contenus: Etude de l'équation f = kf. Théoréme : Il existe une unique fonction f dérivable sur R telle que f'=f et f(0) = 1. Relation fonctionnelle caractéristigue. Introduction du nombre e. Notation é. Extension du théoréme pour l'équation f= © Modalités de mise en ceuvre L étude de ce probléme pourra étre motivée par un ou dewx exemples, dont celui de la radioactivité traité en physique, ou par la recherche des fonctions dérivables f telles que flx-y)=fix)f(y). On construira avec la méthode d'Euler introduite en premiére des représentations graphiques approchées de f dans le cas k = 1; on comparera divers tracés obtenus avec des pas de plus en plus petits Liunicité sera démontrée ; l'existence sera admise dans un premier temps. Elle sera établie ultérieurement & l'occasion de la quadrature de 'hyperbole. © Commentaires (Ge travail se fera trés 161 dans l'année car il est central dans ie programme de mathématiques et de ique. Ii journit we premier contact avec ta notion d'équation aifférentielle et montre comment étudier une fonction dont on ne connait pas une formule explicite. La méthode Euler fait 2 une suite géométrigue e donne l'idée gue l’exponentielle est i'analogue continu de la suite géométrique, ce que i'équation fonctionneile confirme, apparait En premiéze : f(t,y(0) = f(t) (par exempie f(t) = En terminale : fity(t)) = ay +b (evec a et b réels) ‘Résolution approchée par la méthode d'Euler yO=f) VE) =Yy On appelle courbe intégrale la courbe solution sur Tintervalle [to ; to T] En premiére S Principe (On partage lintervalle [tp ; + T] en n intervalles tous de largeur h = n On définit successivement une suite de points définis par © 3 point : (, yo). Crest le seul point (& priori) qui sera un point exact. © 2 point (tr, y:) avecti=tth et yi=yorhx y'(to) cestadire y;=yo+h x fit} On approche la courbe solution (inconnue) par la droite affine passant par le point (tp , yo) et de coefficient y(to), c'est A dire par la tangente 4 Ja courbe solution. © 3®* point : (tp, y2) avec pth et yo=y+hx y(t) Cestadire y2=y\+hx f(t) Cette fois, on approche Ia courbe solution par une paraliéle 4 la tangente a Ja courbe solution v()\ \ valeur exacte (inconnue) valeur approchée obtenue Sous ceriai conditions sur la fonction f, on sait majorer cette erreur. Remarque Y= Your B% Har) = ynat BX flty-2) + BX fltna) = Yes + bx fits) +b x Ate) +h x fltes) Finalement : y,=yo + hx flo) th» Kt) +h» K+ + hx ft) Si tous les y; sont positifs on a Yn— Yo = somme des aires des rectangles de largeur h et de hauteurs fito), flt1) , lt)... fle) Ce qui permet de faire le lien avec lintégrale comme aire sous Ia courbe, ~ Journéesfomataur Aix en Provence juin 2002 2 ‘Document remy COSTE, y(W=ay(+b YAD=Y, On introduit le terme d’équation différentielle. En terminale S: { avec a et b réels 1 point : (to, yo) (seul point exact). 2 point:(t),yi) avect;=t+h et yi=yothx y(t) cestadire —y,=yo+h (a y(to) +b) ouencore — yi=yothx(ayo+b) (car y(t) = yo) On approche la courbe solution (inconnue) par la droite affine passant par le point (to, yo) et de coefficient y'(to), c'est a dire par la tangente a la courbe solution. 3 point :(t,y2) avect=tr+h et yo=yithxy(t) cestadire y2=y; +h» (ay(ty) +b) La on est obligé d'introduire une deuxiéme approximation en utilisant y(t:) ~ yi ya=yithx(@yitb) Autrement dit, on approche l2 courbe solution par une droite "presque" paralléle a la tangente a la courbe solution. En clair, a chaque étape, il y a deux sources derreur = on part d'un point qui, a part le premier, n'est pas sur la courbe exacte = on confond la courbe avec un bout de tangente qui n'a pas exactement le bonne pente Et pourtant ga marche !!!!! Enfin.... ¢a dépend de la courbe,, de la longueur de l'intervalle total, .... et bien sur du nombre n. de pas ode Euler, on obtient la suite récurrente hy Dans je cours de mathématiques & on démonire que, si !'équetion y' = solution est unique. sdmet une solution (exacte !) vérifiant y(0) = 1, alors cette = on admet (ou on démontie si on est courageux !) que cette solution existe. Plus précisément, on démontre quiil est possible de définir une fonction sur I (c'est & dire définir (a) pour tout réel a) et que cette fonction vérifie léquation cifférentille ~ Pour les physiciens, cest cette preuve (généralisée aux équations différentielles y' = a y + b), qui Kégitime que Von fasse une régression exponentielle lorsque l'on a obtenu expérimentalement des points 4 partir dune situation modélisable par une équation différentielle de ce type. Jloumées frateurs Aix en Provence juz 2002 Doeurnent reny COSTE, ANNEXE A : Programmes pour TI 83 EULER EULER2 ] EffEcr Effeer Disp “Y'=¥i(x)" Disp "Y'=AY+B" Input "X INIT :", Prompt A,B | Input "Y INIT Input °X INIT | Input "X MAX = Input INIT | Lolo Input "X MAX | Input "PAS :",H Ubi @ suite(X,X,U,V,H)oLi Input “PAS 15¥ suite(X,X,U,V,H)oLr Usx ZY {Y}oLe UsX While XYarad |@oXorad | GraphNatf | @Yorad | Fonctnatt GraphNart \ Graphi(Polygone. i, |Fonctnart ZoomStat Graphl(Polygone, ti ,Le,+) | Pause ZoomStat, | Goto & Pause | {soto 2 J EULERI résout par la méthode Euler les équations différentielles y’ = fix) (courbe intégrale, programme de mathématiques de 1°"), = Il faut rentrer lexpression de ffx) dans Y1 avant de lancer le programme EULER? résout par la méthode dEuler les équations différentielles y' = ay + b (programme de mathématiques de terminale) = La saisie de a et b se fait lors de l'exécution du programme. Dans les cas ou 'on connait ja solution exacte (on qu'on Ia conjecture), on peut interrompre le programme par (ON), rajouter fa solution exacte dans Y2. En appuyant sur (GRAPH), on peut voir les 2 courbes. celles d'Euler et celle que l'on a écrite dans Y2 Cela permet aussi de visualiser ies progrés de "approximation lorsque Von réduit le pes (et done lorsque fon augmente le nombre de points) Sur Intemet : simulation de la désintégration d'un noyau radioactif hitp://membres.!vcos. fr/bnathalieb/divers/radioactivite/radioactivite htm! Joumées formateurs Aix en Provence juin 2002 4 Document ree COSTE. ANNEXE B : Programmes pour TI 89/92 [ EULERI EULER? | Prom [Prom 1 ecourbe integrate par Euler Jeequation differentielle ler ordre par NewProb | Euler | | Loop | NewProb Dialog Loop Title "Courbe integrale y'=f(x) par la |Dialog mithode d‘Euler” Title “Equa. diff. y Request "f(x)", ff mithode d' Euler" Request init’ x44 Request “a”,aa Request "y init™.yii Request “b” bb Request “x max”,xmm Request "x init*,xii Request “pas",hh Request “y init", yii Drepdown "Tracer une Request "x max" xn | courbe",{"Non™,"Oui"},n Request “pas” ,hh | EndDiog DropDcwn * | Delvar x courbe",{"Non” | expr(ffof EndDlog expr(xt idoxt DelWar x expr yitdoyt expr(aa)oa expr (xmn)oxm expr(bb)=b | expr hh)oh expr(xiidoxi xiox expr(yiideyi lyisy expr (xan)oxn seq(x,x.xi,xm,h)olist) lexpr(hh)sh | | eyslist2 | xiss | [While xsxm yioy i augment (list2,{y})stist2 seqx,x,xi,xm,hsolistl lysfahoy | qyerist2 | lenox [While xexm | }EndWnid augment(list2,{y})+1ist2 i | loxsel |yslanysbahay | |loysel | x+hox | PlotsOft [Enduhile Fnott | lexsel iNewPlot 1,2, listl,iist2,,,,3 lsyscl |Zoombata Plotso if Ther 1 EnOtt iDialog HewPlot i,2, 7 . |Request “Rentrer ta fone ‘ Zoonbata LEndDiog if n=2 Ther Fexprig}oyl(x} Dialog fonction” .¢ i EndDlog Disps Engif : Pause EndLoop i jEndPron EULERI résout par la méthode dEuler les équations différentielle: mathématiques de 1°"). BULER? résout par la méthode dEuler ies équations diftérentielies y mathématiques de terminale). Dans les cas of !'on connait la solution exacte (on quion le conjecture), on obtient son tracé en choisissant "Oui" a Item "Choisir une courbe” pour ia confronter & ce que donne lapproximetion Euler. Cela permet aussi de visualiser les progrés de l'approximation lorsque Yon réduit te pas (et donc lorsque l'on augmente le nombre de points) f(x) (programme de +b (programme de Journéesfornateus Aix ea Provence juin 2002 3 Document remy COSTE,

Vous aimerez peut-être aussi