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Omar
Omar
Retraitements
Les conditions de passage du bilan comptable au bilan financier font l'objet d'un
relatif consensus sur le plan pratique, malgré l'absence de normalisation. Les
retraitements correspondent à des recommandations issues de l’expérience et ne
sont pas des règles impératives. Ils sont, généralement, fonction de l'objectif
poursuivi par l'analyste. Dans le souci d'avoir une représentation économique du
bilan, l'analyste peut être conduit à réévaluer les éléments de l'actif.
- Actifs non courants
Malgré que le nouveau système comptable prévoit la réévaluation du bilan, il
convient pour l'analyste financier d'effectuer des réévaluations pour donner une
image économique.
Dans le cas où l'on constate une plus - value (ou moins - value) latente à l'actif, elle
doit être équilibrer par l'enregistrement d'un montant égal en augmentation (ou en
diminution) des capitaux propres (ou avoir des actionnaires ou avoir des
propriétaires).
- Autres actifs non courants
Pour un examen de la situation financière, les financiers considèrent les autres actifs
non courants comme des non -valeurs et doivent être déduites de l'actif et
parallèlement, déduites des capitaux propres de l'entreprise.
- Résultat de l'exercice
Le résultat de l'exercice représente l'excédent du total des revenus et des gains d'un
exercice donné sur le total des charges et des pertes de ce même exercice. Que ce
soit cette différence est positive (bénéfice net) ou négative (perte), elle est
présentée sous la rubrique des capitaux propres selon le nouveau système
comptable des entreprises.
o Perte de l'exercice
La perte constitue de point de vue financier une "non valeur".
Pour établir le bilan financier, il y a lieu de retrancher le résultat déficitaire du
montant du poste capitaux propres.
o Bénéfice de l'exercice
L'analyse financière utilise le bilan après répartition des bénéfices pour
distinguer la part revenant à l'entreprise (qui vient augmenter les capitaux
propres) et la part qui sera distribuée aux actionnaires (qui vient augmenter les
dettes à court terme hors exploitation).
Le résultat bénéficiaire qui figure au bilan sous le nom de "bénéfice net" est
soumis à l'Assemblée Générale des actionnaires ou associés appelée à
examiner et approuver notamment le bilan, l'état dé résultat et décider les
modalités de répartition des bénéfices.
Élément Montant
Bénéfice net de l'exercice (n)
+ ou - Résultat reporté (n- 1)
- Réserve légale
= Bénéfice distribuable
- Intérêt statutaires
- Réserves statutaires
- Réserves facultatives
- Autres réserves
= Reliquat
- Deuxième dividende
- Part de fondateurs
- Tantième
= Résultat reporter
Les effets escomptés et non échus sont des créances qui ont donné lieu à une
mobilisation , c'est- à- dire que l'entreprise les a cédés à sa banque en contre
partie de liquidités.
La logique financière nous conduit à entreprendre les mesures de redressement.
Avant d'effectuer une analyse financière, il est nécessaire de redresser le bilan
en incorporant le montant des effets portés à l'escompte et non échus (notes
aux états financiers) aux créances de l'actif.
La réincorporation des effets escomptés (effet à recevoir) est compensée au
passif par l'addition du même montant de crédit d'escompte aux concours
bancaires courants et solde créditeurs de banque. L'escompte n’est en fait,
qu'une forme de crédit et l'entreprise conserve le risque de non paiement du
débiteur. Ce regroupement des postes traditionnels : clients, effets à recevoir et
effets portés à l'escompte, permet d'avoir une vue d'ensemble sur le montant
des crédits accordés par l'entreprise à sa clientèle. De même, au passif, il
conviendra de mettre en relief l'ensemble des concours bancaires effectivement
obtenu par l'entreprise.
Besoin en fonds de
roulement positif (BFR BFR+ FR
+) T+ +
FR - T-
BFR+ FR BFR+
+
T-
Besoin en fonds de
roulement négatif (BFR T + FR+ FR- BFR
-) BFR- T+ -
FR- BFR
-
T-
Capitaux permanents / Passif total Ce ratio traduit le poids des ressources à plus
d'un an (capitaux propres, dettes à long et
moyen terme) dans l'ensemble des ressources.
C'est un indicateur global relatif à la stabilité du
financement.
Les ratios de synthèse, également calculés à partir des éléments du bilan, comparent
certaines composantes de l'actif à des composantes du passif. On procède
généralement à une comparaison entre éléments à plus d'un an puis à une
comparaison entre éléments à moins d'un an.
Ces ratios fournissent les indications qualitatives les plus riches pour l'analyse du
bilan. Ils traduisent le rythme auquel certains éléments du bilan sont renouvelés,
dans le cadre de l'activité de l'entreprise et servent à contrôler la gestion de
l'entreprise (immobilisations, stocks, créances commerciales, ... ).
Ils permettent de mesurer la liquidité des stocks et des créances commerciales, d'une
part et l'exigibilité des dettes fournisseur d'autre part.
(Encours clients / Ventes à crédit Ce ratio indique le délai moyen de crédit (TTC)) x
360 jours accordé par l'entreprise à ses clients.
Il mesure l'efficacité de la gestion du crédit et la
politique de recouvrement des créances de
l'entreprise.
Résultat Net / Actif Total Souvent appelé ratio de rendement des actifs. Ce ratio
traduit la capacité de l'entreprise à valoriser
ses actifs sur l'ensemble de ses activités
industrielles, commerciales et financières.
Le bilan comptable peut être considéré comme l’état à un moment donné des stocks
d’emplois et des stocks de ressources dont dispose l'entreprise. La mise en évidence
des flux d'emplois et de ressources engendrés au cours de l'exercice peut donc
s'appuyer sur la confrontation, ligne par ligne, du bilan de fin d'exercice avec le bilan
de début d'exercice.
Cette confrontation se fait par différence des postes des deux bilans, de fin
d’exercice et du début d’exercice établis avant répartition: on élabore ce qu'il est
convenu d'appeler un bilan différentiel.
On procède ensuite à une classification des différences calculées en flux d’emplois et
en flux de ressources selon qu’elles correspondent à une sortie ou à une entrée de
fonds ; on obtient ainsi le tableau de financement.
Pour construire le tableau de financement, il s'agit :
o d'une part, à calculer les variations de chaque poste du bilan entre le début et
la fin de l'exercice,
o d'autres part, à reclasser ces variations en flux, soit d'emplois, soit de
ressources :
toute augmentation d'un poste d'actif ou toute diminution d'un poste
de passif fera ressortir un flux d'emplois (besoin à financer ou
augmentation d'un besoin).
toute diminution d'un poste d'actif ou toute augmentation d'un poste
de passif mettra en évidence un flux de ressources (dégagement de
ressource ou ressources supplémentaires).
Toutefois, certaines variations peuvent exiger une analyse plus détaillée ou poser des
problèmes d'interprétation.
Ainsi, la variation des immobilisations brutes est la somme de flux
d'acquisition (investissements) et de flux de cessions (désinvestissements) :
Immobilisations – Immobilisations Acquisitions Cessions
brutes de brutes de = (au prix - (au prix
fin de période début de période d'acquisition) d'acquisition)
Il n'existe pas de modèle standard mais une multitude de modèle proposés par des
théoriciens et des praticiens.
Les tableaux de financement fonctionnels
Ces tableaux sont les homologues des bilans dits fonctionnels et expriment la
même logique financière d'affectation des ressources stables de l'entreprise au
financement de ses différents cycles de fonctionnement.
Le tableau de financement proposé se base sur une optique fonctionnelle, qui
consiste à reclasser les flux d'emplois et de ressources en quatre niveaux: celui du
cycle d'investissement et de financement, du cycle d'exploitation, du cycle hors
exploitation et du cycle et de la trésorerie.
Emplois Ressources
Augmentation des emplois stables : Augmentation de ressources durables: -
Augmentation d'immobilisations - Augmentation des capitaux propres corporelles,
incorporelles, financières (titres - Augmentation des emprunts à L. M. T de
participation, prêts à plus d'un an) Diminution des emplois stables : Diminution
de ressources durables: - Cession d'immobilisations corporelles
- Réduction des capitaux propres incorporelles, financières
(titres de - Remboursement d'emprunts à L. M. T
participation, prêts à plus d'un an) Distribution de
bénéfices mis en paiement Capacité d'Autofinancement :
dans l'exercice - Bénéfice net
- Amortissements et provisions
Dans une seconde analyse, on met en évidence les flux de ressources et d'emplois
liés à l'exploitation (B.F.R.E.) et hors exploitation (B.F.R.H.E.) :
Variation des flux d'emplois d'exploitation et hors exploitation - variation des flux de
ressources exploitation et hors exploitation = variation du B.F.R.
• Variation des emplois d'exploitation et hors exploitation o
Augmentation des stocks et en-cours.
o Augmentation des créances d'exploitation brutes
o Diminution des dettes à court terme non bancaire d'exploitation et hors
exploitation.
• Variation des ressources d'exploitation et hors exploitation
o Augmentation des dettes d'exploitation
o Augmentation des dettes à court terme non bancaire hors exploitation o
Diminution des stocks et en-cours o Diminution des créances
d'exploitation.
Si la variation des emplois d'exploitation et hors exploitation est supérieure à la
variation des ressources d'exploitation et hors exploitation, il y a une augmentation
du Besoin en Fonds de Roulement.
Au contraire, si la variation des emplois d'exploitation et hors exploitation est
inférieure à la variation des ressources d'exploitation et hors exploitation, il y a une
diminution du Besoin en Fonds de Roulement. (dégagement net de fonds de
roulement sur l'exercice).
Enfin, l'équation fondamentale de l'équilibre financier :
F.R.N.G. - B.F.R. = TRÉSORERIE NETTE
Le tableau des emplois et ressources suivant, met en évidence non pas la variation
de trésorerie , mais la variation du fonds de roulement:
Augmentations de capital
-Dividendes distribués
- Remboursements d'emprunts
Bien évidemment, ce genre de tableau prend tout son intérêt s'il est pluriannuel : il
permet alors de suivre au cours du temps la structure de la variation globale de
trésorerie.
Par ailleurs, le nouveau "système comptable tunisien est favorable à la flexibilité
dans la conception des états financiers (modèle de. référence et modèle autorisé).
En effet, on distingue deux méthodes de présentation de l'État de flux de trésorerie :
la méthode directe (méthode de référence) où le solde des flux liés à l'exploitation
est déterminé à partir des principales catégories de rentrés et de sorties de fonds
découlant de l'exploitation au sens large et la méthode indirecte (méthode
autorisée) où le même solde est déterminé à partir du résultat net ajusté des
charges et des produits calculés, des plus ou moins values de cession et des
variations du besoin en fonds de roulement.
Ainsi le tableau des flux de trésorerie doit présenter les rentrées et sorties de fonds
de l'exercice, classées en activités d'exploitation, d'investissement et de financement.
Sa structure permet de mettre en évidence la variation globale de trésorerie comme
étant la somme de trois éléments :
o la trésorerie provenant des (ou affectée aux) opérations d'exploitation ;
o la trésorerie provenant des (ou affectée aux) opérations
d'investissement ; o la trésorerie provenant des (ou affectée aux)
opérations de financement.