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En dehors du fait que la parachath Devarim est toujours lue le Chabbath qui précède le jeûne de tich‘a be-av , il existe
de nombreux liens entre cette section chabbatique et ce jour-là.
En premier lieu, et comme pour marquer symboliquement leur solidarité, on y trouve, ainsi que dans la haftara , des
expressions identiques :
Devarim 1, 12. « Comment ( eikha ) porterai-je moi seul votre charge et votre fardeau, et vos querelles ! »
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Isaïe 1, 21 : « Comment ( eikha ) est-elle devenue une prostituée, la ville fidèle… »
D’autre part, et dès le premier verset de la paracha , on trouve dans la bouche de Moïse des paroles qui expriment
tout à la fois une réprimande, et donc l’annonce de punitions futures, et une consolation :
« Voici les paroles que Moïse a dites à tout Israël de l’autre côté du Jourdain, dans le désert, dans la plaine, face à
Souf , entre Paran et Tofel , et Lavan , et ‘Hatséroth et Di-Zahav . »
Que veut dire le mot Di-Zahav , se demande-t-on, qui ne correspond à aucun lieu géographiquement répertorié dans
le désert ?
Rachi : Il les a réprimandés à cause du veau d’or qu’ils avaient fabriqué par surabondance de l’or ( zahav ) en leur
possession…
Mais ce même mot Di-Zahav suggère en même temps une promesse de consolation :
« On a enseigné dans l’école de rabbi Yannaï : Voici ce qu’a voulu dire Moïse devant le Saint béni soit-Il : Maître de
l’univers ! C’est à cause de l’argent et de l’or que Tu as répandus sur les enfants d’Israël jusqu’à ce qu’ils disent : Daï !
(“Assez !”) qu’ils ont été incités de faire le veau d’or ( zahav ) !
Commentaire de rabbi ‘Hiyya bar Abba : Cela ressemble au cas d’un homme qui avait un fils. Il le baigna, le
pommada, lui donna à manger et à boire en abondance, lui mit autour du cou une bourse remplie d’argent et
l’emmena jusqu’à la porte d’une maison de débauche. Comment le fils aurait-il pu ne pas pécher ? » ( Berakhoth
32a).
En d’autres termes, a plaidé Moïse devant le Saint béni soit-Il, si les enfants d’Israël ont péché, c’est parce que Tu leur
as fourni l’outil de la tentation, à savoir l’or avec lequel ils ont fabriqué le veau de ce métal. Ce n’est donc pas de leur
propre initiative qu’ils T’ont offensé. Il faut par conséquent que Tu leur pardonnes !
On peut donc dire, en conclusion, que la parachath Devarim contient tout la fois l’annonce des malheurs dont le jeûne
de tich‘a be-av constitue la triste célébration, et la promesse de consolation dont il est le porteur.
Edité par :
Association Bnei Torah
75019 Paris
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