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Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 5 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2003 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Définitions et notations
On travaille dans CR , qui est l’espace vectoriel de toutes les fonctions de R dans C ; on notera
aussi C 0 (R) (resp. C p (R), C ∞ (R)) le sous-espace vectoriel des fonctions continues (resp. de classes
C p , C ∞ ) à valeurs complexes. Pour toute fonction f ∈ CR et tout réel x, on pose
Z +∞
fˆ(x) = e−ixt f (t) dt,
−∞
I. É TUDE D ’ UN EXEMPLE
1. Soient x et α deux réels strictement positifs.
1−e−t
(a) Justifier l’intégrabilité de la fonction t 7→ t sur l’intervalle ]0, α].
e−t
(b) Montrer que la fonction t 7→ est intégrable sur l’intervalle [x, +∞[.
t
Z +∞ −t
e
2. Dans la suite, ϕ désigne la fonction définie sur R∗+ par ϕ(x) = dt.
x t
e−x
(a) Montrer que, pour tout réel strictement positif x, 0 < ϕ(x) < x .
(b) Justifier que ϕ est dérivable sur R∗+ et donner l’expression de ϕ0 .
(c) Montrer que, lorsque x tend vers 0+ , ϕ(x) + ln x tend vers
1
1 − e−t
Z
C = ϕ(1) − dt.
0 t
et en déduire que
+∞
X (−1)k−1 xk
ϕ(x) + ln x = C + .
k k!
k=1
1
ψ(x) = ϕ(|x|).
2
(a) Montrer que ψ est intégrable sur les deux intervalles ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[.
(b) Justifier que, pour tout x ∈ R, ψ(x)
b a un sens et que
Z +∞
ψ(x)
b = ϕ(t) cos(xt) dt.
0
(c) Montrer que ψb est de classe C ∞ sur R et exprimer ses dérivées successives sous forme
d’intégrales.
(d) Montrer que, pour tout réel non nul x, on a
+∞
e−t
Z
1
ψ(x)
b = sin(xt) dt,
x 0 t
et calculer ψ(0).
b
e−t
+∞
Z
4. (a) Montrer que la fonction Φ : x 7→ sin(xt) dt est dérivable sur ]0, +∞[ et calculer
0 t
Φ0 (x), pour tout x > 0, puis l’exprimer sans utiliser le signe intégrale.
(b) En déduire soigneusement que pour tout réel non nul x,
arctan x
ψ(x)
b = .
x
II. Q UELQUES PROPRI ÉT ÉS DE LA T RANSFORM ÉE DE F OURIER D ’ UNE FONCTION
(a) Soit f une fonction continue par morceaux et intégrable sur R ; montrer que pour tout
réel x, fˆ(x) est bien définie et que la fonction fˆ est bornée.
(b) Si en plus f est continue, montrer que fˆ est aussi continue.
2. Transformations
(a) Montrer que l’application F : ϕ 7→ ϕ̂, définie sur l’espace vectoriel des fonctions
complexes continues par morceaux et intégrables sur R, à valeur dans CR , est linéaire.
Dans la suite de cette question, f est une fonction continue par morceaux et intégrable sur R.
(b) Vérifier que pour tout réel a, les fonctions fa : t 7→ f (t − a) et a f : t 7→ f (at) possèdent
des transformées de Fourier et montrer que
1 ˆx
∀ x ∈ R, fba (x) = e−iax fˆ(x) et a f (x)
c = f ( ) (a 6= 0).
|a| a
(e) Que peut-on alors dire de la tarnsformée de Fourier d’une fonction réelle et paire (resp.
impaire).
3. Dérivation
On considère un élément f de C 1 (R) ; on suppose que f et f 0 sont intégrables sur R .
1. Vérifier que ĥ est bien définie, dérivable sur R et qu’elle satisfait l’équation différentielle
x
y0 + y = 0. (1)
2
Dans cette section, f désigne une fonction continue, bornée et intégrable sur R telle que fˆ soit
aussi intégrable sur R. Soit (εn )n une suite de réels strictement positifs tendant vers 0.
1. (a) Soit v ∈ C 0 (R) une fonction intégrable sur R. En utilisant le théorème de la convergence
dominée, montrer que
Z +∞ Z +∞
−εn y 2
lim v(y)e dy = v(y) dy.
n→+∞ −∞ −∞
(b) Montrer de même que si w ∈ C 0 (R) est une fonction bornée alors pour tout x ∈ R,
Z +∞ √
2
lim w(x + εn y)e−y dy = w(x) π.
n→+∞ −∞
(a) Justifier que, pour tout couple (p, q) d’entiers naturels non nuls et tout ε > 0,
Z p Z q Z q Z p
ixy−εy 2 −iyt −iy(t−x)−εy 2
e f (t)e dt dy = f (t) e dy dt.
−p −q −q −p
Z +∞ Z q Z +∞ Z +∞
ixy−εy 2 −iyt ixy−εy 2 −iyt
lim e f (t)e dt dy = e f (t)e dt dy.
q→+∞ −∞ −q −∞ −∞
(c) Montrer que, pour tout entier naturel non nul q et tout ε > 0,
Z q Z p Z q Z +∞
−iy(t−x)−εy 2 −iy(t−x)−εy 2
lim f (t) e dy dt = f (t) e dy dt.
p→+∞ −q −p −q −∞
F IN DE L’ ÉPREUVE