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Hervé Duc

Tome 1

Recueil de pensées poétiques

ONVERRA

“ Les mots voyagent au gré des nuages tantôt blancs, tantôt gris
Ils n'ont de cesse de nous rappeler nos rancœurs passées. ”
HD

Éditions du Recueil

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© Hervé DUC, 2008 - Tous droits réservés

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Editions du Recueil - Lille - ISBN 978-2-9532451


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Préface

Les mots accompagnent le poète sur le chemin de sa vie, ils sont à


l'origine d’une histoire douce et sans bruit. Mais après tant de doutes
et d'erreurs, ils l’emmènent vers cette souffrance intérieure.

Je dédie ce recueil à ces mémoires déchues, rejetées de n’avoir pas cru


ce que le monde du haut lui imposait. Je le dédie aussi à mes proches,
passés et présents, à mes souvenirs, à ceux qui ont imaginé leurs
croyances dans l’espoir de voir leurs destinées peut-être autrement.

Tant de mots volent dans ces terres arides et sèches. Ils vivent là
comme des reclus, perdus dans l’inconscience. Ils veulent exister. Ils
vont mourir. Peut-être sont-ils déjà morts. Ce qui est certain c’est que
les disparus ne nous regretteront pas.

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Sommaire
Page 01 : Titre original Page 49 : Rêve brisé
Page 05 : Préface Page 50 : La chimère
Page 07 : Sommaire Page 51 : Envolé
Page 09 : Dédicace Page 52 : Obsession
Page 11 : Poèmes Page 53 : Poète en lambeaux
Page 13 : Rédemption Page 54 : Son parfum
Page 14 : J’ai rêvé de toi Page 55 : Promesses
Page 15 : Partir Page 56 : Crève
Page 16 : Mon Père Page 57 : Regard du temps
Page 17 : Errance Page 58 : Bonjour mon amour
Page 18 : Jalousie Page 59 : Plus d’amour
Page 19 : Toi Page 60 : Nuit noire
Page 20 : Reviens-moi Page 61 : Ami de plume
Page 21 : A mon fils Page 62 : Cœur pourri
Page 22 : Ange de mort Page 63 : Oublier
Page 23 : Je te hais profondément Page 64 : Pensée unique
Page 24 : Meurtris Page 65 : Chemin de croix
Page 25 : Un pas Page 66 : Nuit d’ivresse
Page 26 : Envisage Page 67 : Cœur épris
Page 27 : Etreinte Page 68 : Aime-moi
Page 28 : Sale cœur Page 69 : Rêve d’enfer
Page 29 : Brûlure Page 70 : Attendre
Page 30 : Mon espoir Page 71 : Ecrire
Page 31 : Ce soir Page 72 : Enfermé
Page 32 : Silence Page 73 : Je l’avoue
Page 33 : Passionnel Page 74 : Tes mains
Page 35 : Destiné Page 75 : Endormis
Page 36 : Destruction Page 76 : Premier baiser
Page 37 : Prière Page 77 : Nuit
Page 38 : Envie de pleurer Page 78 : Funambule
Page 39 : Volonté Page 79 : Secret
Page 40 : Doux désir Page 80 : Ange déchus
Page 41 : Futile distance Page 81 : Pourris
Page 42 : Regarde Page 82 : Rêve de jour
Page 44 : Félinité Page 83 : Homérique
Page 45 : Goutte à goutte Page 84 : Désolé
Page 46 : Le chemin Page 85 : Maudit
Page 47 : Je suis Page 87 : L’auteur
Page 48 : Tu es mon rêve Page 93 : Remerciement

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A mon fils…

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Poèmes

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Rédemption

Ombre lumineuse dans ce néant furieux,


Que ta puissance m’emporte dans un rêve sans fin,
Que coule dans mes veines ces flots tumultueux,
Et jamais ne révèle ce qui m’attend demain.

Fais moi douter d’une force que je ne maîtrise pas,


Incertitude atroce qui m’emboîte le pas,
Ô toi le maître des rois le bout en train ultime,
Ni murs, ni lois ne protégeront tes victimes.

Car tu te joues de nous avec facilité,


Il faut être fou pour croire te résister.
Et lorsqu’enfin lassée tu me laisseras blessé,
Je puisse me retourner et dire que j’ai aimé.

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J’ai rêvé de toi

Cette nuit j’ai rêvé de toi,


J’ai rêvé vivre sous ton toi,
Partager un instant ta vie,
Caresser chacune de tes nuits,

J’effleurais ton corps doux et sucré,


Dessinais tes lèvres parées de sensualité,
M’attarder un instant sur nos corps entrelacés,
Je veux te faire l’amour pour l’éternité,

Mais, inexorablement, chaque nuit je suis seul,


Une âme en exil couverte d’un linceul,
Désirant capturer la lune et ses sœurs les étoiles,
Pour les mettre à tes pieds, que mon amour se dévoile

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Partir

Dans mon bain, une lame à la main,


Je me dis que plus rien ne pourra rapprocher nos chemins,
Que demain je ne sentirai plus rien,
Et vivre le destin quand tout va bien,
Mais on verra tout ça,
Quand un jour tu me rejoindras…

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Mon Père

Ce jour où tu m’as quitté sur un coup de colère,


Les mots ont valsé, ces mots qui n’ont que faire,
De ces choses auxquelles on ne pensait pas,
Pourquoi être parti comme cela.

On ne s’est pas dit au revoir,


Tant d’amour nous pouvions recevoir,
Je ne pouvais te serrer dans mes bras,
Car tu n’étais déjà plus là.

Je n’ai pas eu le temps de te dire je t’aime,


Je n’ai pas eu le temps de te montrer ma peine,
On ne s’est jamais rien dit, on ne m’a jamais rien dit,
Même à ton dernier moment de vie.

Tant de temps ont passé,


Et mon deuil n’est pas fait,
Quoi qu’il se soit passé, tout est à pardonner,
Mes prières n’ont pas changé.

Tu me manques tant.

Je t’aime Papa…

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Errance

J’ai le cœur en morceaux,


Et les lèvres qui me tremblent,
Si tu pouvais voir plus loin que mes mots,
Je rêve de toi, de nous ensemble,

Anéantie est la lumière,


Il fait sombre dans mes yeux,
Je t’ai dans la chair,
Reviens, reviens pour nous deux…,

Il y a les ténèbres ce soir,


Leurs ombres dessinent ton visage,
Tout autour vivent mes cauchemars,
J’ai peur, que ce soit un mirage,

Je m’endors près de ton souvenir,


A l’abri des combats je te retrouve,
Sous les ailes de ces rêves empires,
Je te vois et t’aime si fort mon amour,

Je n’aimerai jamais que toi,


Sans ton regard, c’est l’enfer,
Tes mains et ton sourire devant moi,
Sans toi, je peux rien faire…

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Jalousie

La dame lune blafarde


Envie tes beaux yeux dorés
Car malgré un teint de marbre
Ne pourra jamais t’égaler

Elle redouble son éclat


Peigne ses longs cheveux d’argent
Apprête au mieux ses apparats
Met son grand voile de diamants

Mais toi si fraîche, naturelle


Tu lui fais perdre assurance
Elle épie tes lèvres vermeilles
La jalousie la met en transe

Tu danses, mouvements graciles


Sans te soucier de son émoi
Charme d’un battement de cils
Les gens jusqu’au plus grand des rois

Pauvre dame d’orgueil pâlit


Et se retrouve plantée là
Tu ne sais rien et resplendis
La lune a perdu son combat…

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Toi

Pour toi qui un soir as croisé ma route,


En jouant d’une technique nouvelle,
Des cieux est née une histoire si belle,
Déjà mon cœur me le dit, sans un doute.

Chaque jour, chaque nuit, tu m’interpelles,


Un écran vide me laisse en déroute,
De tes mots tendres, je suis à l’écoute,
Le cœur plein d’espoir, toujours je t’appelle.

Cette nuit, au-dessus de l’horizon,


Ta tendresse répondra à la mienne,
De si loin, ma pensée sera la tienne,
Muette pour en taire la raison.

Toi et moi, autant de joies et de peines,


La présence, l’absence que nous vivons,
Sur ce chemin, longtemps nous resterons,
Que nos sentiments jamais ne s’éteignent..

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Reviens-moi

Loin de toi mon cœur saigne,


Je cherche, je rêve que tu me reviennes,
Ma vie ne résiste à ton absence,
Je prie pour être ton essence,

Je cherche et je ne comprends,
Je bouge sans mouvement,
Immobile et sans vie, immobile et sans cris,
Je veux être un oubli,

Alors je reste là à regarder ce passé,


Mon cœur a fini de saigner,
Souffrance pourquoi es tu amère,
Dans ta mouvance tu ne peux que plaire.

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A mon Fils

Quand je me suis penché, par dessus ton berceau,


Que je t’ai regardé, ai-je bien mesuré,
A ce moment précis, que je devais changer,
Pour apprécier vraiment ce merveilleux cadeau.

Mais quand on a 30 ans, cette priorité,


N’est peut-être qu’un mot qui se fait bousculer,
Par le reste de tout, car tout est important,
Et surtout très urgent, lorsque l’on a 30 ans.

On court après sa vie, ses rêves les plus fous,


Et on oublie parfois, de prendre par la main,
De prendre dans ses bras, de refaire un dessin,
A l’enfant qui est là, et qui n’attend que vous.

Les années ont passé et les regrets un peu,


Mais quand je vois mon fils devenu grand,
Que je vois dans ses yeux, ce petit élan
D’amour et de tendresse, alors je suis un père heureux.

21
Ange de Mort

Une ombre plane,


Sur ces plaines infâmes,
Où reposent ces âmes,
Victimes du même drame.

Elle marche parmi eux,


Comme pour les choisir.
Un envoyé des cieux,
Pour ceux qui veulent partir.

Certains sont encore chauds,


Ils viennent de tomber.
Ils fixent un point là haut,
Elle va les y mener.

Un bien triste labeur,


Une si belle créature,
Que l’homme a en horreur,
Tant que sa vie perdure.

22
Je te hais profondément

Dis moi la mort m’aurais-tu oublié,


Toi qui ne fait que danser,
Je t’appelle par mes mots meurtris,
A être auprès de toi en ce jour maudit,

Fais venir ton Archange qu’il m’interroge,


Qu’il fasse hurler ma douleur du fond de ma gorge,
Je deviens cet ange déchu, cet ange sans aile,
Je deviens cet espoir déçu, cet espoir cruel,

Je suis celui qui après tous ces instants,


Grave avec son sang sur la pierre des serments,
La souffrance vécue par ce jeu interdit,
Où je fus détruit, où elle est partie,

Car celle que j’aimais que je ne peux oublier,


Celle que je croyais être son aimé,
Ce jour terrible où elle m’a effacée,
Je suis devenu cet oubli qui reste à jamais,

Dis moi la mort m’aurais-tu oublié,


Sur cette terre mon serment est gravé,
Avec le néant comme seule amitié,
Je suis un oubli pour celle qui m’a quitté.

23
Meurtris

J’ai oublié les mots, qui me servaient d’épaule,


La tendresse dans vos yeux quand je me voyais sombrer,
Vous êtes tous mort, je vous ai enterrés,
Vous ne croupissez même plus dans le fond de mes pensées.

Il y a autant de fantômes qui suivent ma route,


Que de spectres encore que je dois conjurer.
Je me noie dans ce chagrin, que j’ai moi même créé,
Et s’écroulent sur moi mes propres pensées.

J’erre, pourtant, je tourne en rond,


Je cherche une porte qui ne s’ouvrira jamais,
Je malmène mon corps de coups de fouet,
Je vogue de ruisseaux en gouttes et de gouttes en regret.

Le verdict est tombé, le diagnostique sans appel,


Je dois vous oublier ! Comme l’on efface au tableau la craie,
Et s’envole au vent cette poussière cendrée,
Je dois salir ma mémoire par un flou de sentiments passés.

Vous qui avez fait ma vie,


Vous êtiez mes yeux quand je pleurais,
Mes poumons quand je respirais, le couteau qui me saignait,
Pourtant vous éloignez ma main qui veut vous étreindre,
Vous fuyez mes sens alors qu’ils vont s’éteindre.

24
Un pas

Un pas vers toi, pour te dire je t’aime,


Une main pour toi, pour t’écrire ce poème,
Un chemin, pour être amoureux,
Une route pour eux, pour vivre heureux

Une seconde de plaisirs inégalés,


Un instant d’amour partagé,
Une nuit au creux de tes bras,
Une vie enfouie sous tes draps.

Mes yeux du regard te savourent,


Mes lèvres de douceur te désirent,
Mon corps te fait la cour,
Mes caresses enfantines te font rire.

Tu es mon âme infinie, mon soleil,


Tes yeux sont ma lumière d’espoir,
Tes mains mon guide dans le noir,
Ta voix, la musique qui m’éveille.

Hier, mon cœur t’a dit qu’il t’aimait,


Aujourd’hui, je me suis déclaré,
Ce soir, je te le prouverai,
Demain, vers l’amour, je te mènerai.

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Envisage

Sur tes douces lèvres je déposerai les silences d’amour en moi,


Je garderai le goût de toi pour les jours où j’ai si froid,
A mon cœur j’accrocherai ta tendresse,
A mon corps tes caresses.

Et ce jour là je voudrais tant que tu comprennes;


Que si j’ai mal parfois c’est juste parce que je t’aime,
Sur tes lèvres je dépose mes mots d’amour,
Je garderai en moi nos instants pour toujours.

A mon cœur j’accrocherai ta douceur,


Mon corps je te donnerai,
De ces espoirs je chanterai notre bonheur,
Chacun de nos moments ne sera que douceur.

26
Etreinte

Lentement je m’approche de toi,


Te résister est si dur,
Des questions taraudent ton choix,
Mes réponses te rassurent.

Nos regards deviennent complices,


Tes lèvres effleurent mon cou,
Enivrée par le vice,
Tu es prête à aller au bout.

Nos corps s’unissent sous les draps,


Mes doigts se lient à ton dos,
Mes jambes se libèrent en un fracas,
Te voilà seule maîtresse de ma peau.

La respiration s’accélère,
Le souffle saccadé,
Le désir se fait enfer,
Le plaisir un brasier.

Ta tête se recueille sur ma poitrine,


Mon esprit est ailleurs,
Le silence de la nuit se dessine,
Je m’endors bercé par ton cœur.

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Sale cœur

Ne t’inquiète pas pour ce qu’il adviendra


De moi, mes yeux seront crevés,
Dans un long supplice, ma langue arrachée,
Je cracherai le venin d’autrefois.

Et comme tu as pu si fort le souhaiter,


Mes poumons seront transpercés,
Mes entrailles éparpillées,
Etalées sur le sol, à tes pieds…

Mais ne compte pas sur mon sale cœur,


Pour se briser une fois de plus,
Vomis-moi, même dessus si ça t’amuse,
Tu ne seras rien d’autre qu’une erreur.

Et avant que ma mort ne soit officielle,


Je viendrai cracher à tes oreilles,
Cet amour qui autrefois sans pareil,
Semblait ne rien envier au Ciel.

Afin que ta douleur se réanime,


Un jour peut-être comprendras-tu pourquoi
Ton manque a su me marquer d’un trauma,
Et peut-être regretteras-tu ton crime…

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Brûlure

Je cache ma passion, son corps me fait rêver,


Ses mains et ses façons sèment ma déchéance.
Mettre fin à tout ça, ô bien des fois j’y pense,
Mais ne plus la revoir, aux Enfers c’est allé.

Brûlé par mes feux noirs, je l’admire m’ignorer,


Lentement consumé je me meurs en silence,
Tout en désirant sa peau, un vampire s’avance,
Pour me sucer le sang mais sans me libérer.

Quand son jour se lève comme un oiseau au vent,


Mes barreaux se referment et mon mal me reprend.
Et une fois de plus, l’amour en moi me strie,
Son absence me laisse ainsi le cœur meurtri.

Glissant doucement vers les abysses sombres,


Effaçant lentement les restes de mon ombre,
Les rayons de ses yeux ponctuent mon agonie,
Mes pensées s’envolent sans ombrages dans la nuit.

29
Mon espoir

Pour Toi mon Espérée, plus fort de jour en jour,


Je sens croître en moi un si fort sentiment,
Que certains appelleraient adoration ou amour,
Mais que moi je nomme Vie tout simplement.

Je ne veux pas comprendre ce qui m’arrive,


Je veux simplement et intensément le vivre,
En m’abandonnant entièrement et sans fin,
A la douce chaleur de tes tendres mains.

30
Ce soir

Je voudrais tant ce soir,


Partir en paix.
C’est une longue histoire,
Qui n’en finira jamais…

Gardez vos joies,


Laissez-moi partir…
Ne pensez plus à moi,
J’aurai enfin le sourire…

Je veux partir,
Pour enfin me retrouver.
Pour ne pas mourir,
Sans m’être libéré…

Laissez-moi partir !
Je ne vous oublierai pas.
Je ne veux juste pas mourir,
En n’étant pas moi…

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Silence

Ils parlent pour avoir l’air,


Sans jamais ne rien dire,
Et cacher dans un sourire,
De leurs pensées, le désert.

Leurs yeux ne disent rien,


Indicible, immense vide,
que leurs paroles dévident,
Et que rien ne retient.

Ils parlent comme on se soûle,


Sans soif et sans entrain,
S’inventent joie ou chagrin,
Qu’une idée parfois bafouille.

Un bon mot saute soudain,


Repris dix fois… cent fois,
Ils s’en donnent à cœur joie,
Ils le tiennent bien en main.

Ils parlent à s’en donner le vertige,


Pour tirer le temps hors de l’ennui,
Illusion édentée d’une vie,
Que, fiers, ils érigent.

Je les vois, je les entends,


Leurs mots mâchonnés,
A pleine bouche, crachés,
Sur la table du néant.

Mon refuge, le silence,


Me berce, m’apaise,
Suavement je le soupèse,
Vidé de toutes substances.

32
Passionnel

Un déroutant désir me ravage à grand vent,


Attisant l’incendie qui sans cesse s’étend.
Et mon ballet de caresses reste impuissant
A apaiser ce corps tel un brasier ardent.

Un insatiable Amour s’amplifie en mon cœur,


Irradiant toute mon âme de sa chaleur.
Une pluie d’or tente d’éteindre ma douleur
De me confronter à un dur rejet vengeur.

Une passion atteint mon esprit enfiévré,


Malgré mes efforts sensés pour me raisonner.
J’essaie de tenir l’obsession bien éloignée,
Mais brusquement elle se rapproche pour m’enserrer.

Alors que faire de ce triple assaut, qui projette


Dans un insupportable chaos tout mon être,
Afin de sortir de cette mirifique quête
Ou bien de le faire accéder à ma requête ?

Sa simple présence peut me tranquilliser,


Sa voix et ses yeux brillants pourraient me guider,
Sa puissante tendresse pourrait m’apaiser,
Sans, dans l’assouvissement des désirs, sombrer.

Il suffirait de peu pour desserrer l’étau,


Qui étreint mon être et alourdit le fardeau,
Que supporte déjà péniblement mon dos,
Qui pourrait se briser par ce terrible assaut.

…/…

33
…/…

Comment agir pour essayer de racheter


Les erreurs commises, qui son orgueil ont blessé,
La peur réveillée et la fuite provoquée,
De n’avoir rassuré cette puissante bien-aimée ?

Dois-je encore espérer de pouvoir m’approcher,


Ou renoncer et parvenir à juguler
La puissante énergie qui peut me faire brûler,
Sans personne alors pour me ressusciter.

34
Destiné

Tout a commencé lorsque nos regards se sont croisés,


Tu as renversé mon cœur, il a fait chavirer.
Un vent d’amour me fait perdre la tête,
Notre histoire est née pour ne pas qu’elle s’arrête.

Notre amour grandit de jour en jour,


Je te laisse entrer et ferme mon cœur à double tour.
Tout deviens beau et merveilleux,
Quand je vais me noyer au large de tes yeux.

Des sentiments ignorés se sont créés,


Il faut les conserver et jamais les briser.
Dans tes bras je pars m’envoler,
Dans un monde doux et sucré.

La flamme de mes yeux s’est allumée,


Le soir où nos lèvres se sont touchées.
Aujourd’hui ce destin nous appartient,
A nous seul de savoir prendre le même chemin.

35
Destruction

On m’a détruit, on m’a créé, on m’a menti, j’ai pardonné.

A tous ceux qui me hantent, à tous ceux qui me blessent,


Je ne suis qu’un cœur tendre qui ne sait trouver l’ivresse,
Venez m’achever sur la table des méandres,
Venez me noyer, je ne saurai me défendre.

Dans l’eau froide et usée je vous laisserai comprendre,


Ô combien ma vie me laisse en cendres,
Je ne résisterai pas à vos mauvais traitements,
Faites de moi ce que vous voulez et ce, immédiatement.

Tuez moi de vos regards,


Réalisez vos cauchemars cachés,
Non ! Bandes de blafards,
Vous préférez m’assassiner.

Tranchez ma peau, faites que ma douleur explose,


Que sur mon corps et sur mon âme vos crachats se posent,
Et si jamais j’ose encore vous regarder avec un œil si fort,
Alors tuez-moi, sales démons, avant que les miens ne me dévorent.

36
Prière

Si j’ai voulu t’écrire, au delà de mes maux,


La peur de partir, la magie des mots,
C’est que ta voix résonne à mon cœur fatigué,
La tendresse que personne ne m’a jamais donnée.

Alors si le hasard te fait lire ses vers,


Accorde un regard, écoute ma prière,
Car s’il y a blessure à mon âme écorchée,
C’est que dans mon armure je t’ai laissé entrer.

Je rêve d’apaisement et de bonheur futile,


L’abandon des tourments et des peurs inutiles,
Pour que renaisse enfin mon cœur au désespoir,
Déposé dans ta main au début de l’histoire.

Je n’ai pas de rancœurs ou de colère stérile,


J’ai gardé la douceur de tes gestes graciles,
Et si un nouveau jour tu voulais revenir,
Retrouver notre amour pour le faire grandir.

Je serai toujours là attendant ton retour,


Espérant de toi que tu fasses demi tour,
Alors pour t’accueillir je ne serai pas fier,
Offre moi ton sourire, je te donne ma prière.

37
Envie de pleurer

Regarder couler cette chose brillante,


Qui avant de s’écraser, descend cette pente,
La regarder courir le long de cette joue,
La regarder mourir au creux de ce cou.

Envie de parler besoin de dire,


Envie de sortir ce qu’il y a de pire,
Au fond de mon être et de mon esprit,
Sortir ma haine et tout mon mépris.

38
Volonté

A cause de ce lourd silence


Ma vie fut une longue errance.
Dans ce monde de terreur
Où la vie est un amas d’horreurs !

Tant de douleurs passées !


Tant de douleurs à venir !
Mais je continuerai
A chercher ce sourire…

Ma vie est ainsi faite !


Tant d’amour à donner !
Rares moments de fête,
Je veux encore espérer…

Mille étoiles brillent dans mes yeux,


A ces souvenirs heureux,
Qui vivent à l’intérieur,
Au plus profond de mon cœur.

Même si je passe par l’enfer,


Bravant toutes les galères,
J’escaladerais tous les sommets
S’il le fallait !

Jamais je n’abandonnerai !
Ne me laissant aucune trêve !
Toujours je continuerai,
Pour quelques miettes de rêve,

39
Doux désirs

Ton corps brûlant de désir,


A attisé mon envie de toi,
Entre murmure et soupir,
tu t’es blottie au creux de mes bras.

Tu as ressenti ma chaleur
Pénétrée dans ton sang,
J’ai enfin revu cette lueur,
Dans tes yeux que j’aime tant.

Tes bras entourent ma poitrine,


Tes lèvres effleurent les miennes,
D’un coup tu deviens féline,
Le désir s’infiltre dans mes veines.

J’ai envie de toi, de ton corps, de ta peau,


J’ai envie de goûter la saveur du plaisir,
Pour ce que je ressens il n’y a aucun mot,
Juste cet instant, ce bonheur à saisir.

S’il y a un septième ciel, je l’ai trouvé,


Ton corps est devenu terre d’exil,
Où je me réfugie quand je suis égaré,
Ma vie, ma maison, mon jardin, mon asile…

40
Futile Distance

La distance ne devrait pas exister,


Et pourtant elle y est,
Elle ose s’installer entre nous,
Nous déjouerons son courroux.

Pourrait-elle nous séparer ?


Ce soir je vais implorer,
Ce moyen où j’attendrai,
Ce miracle de nos serments se réaliser.

Ce cœur qui chavire en moi,


Ne résiste au son de ta voix,
Et je me demande parfois pourquoi,
J’en ai aimé d’autres avant toi !

41
Regarde

Cette fille sans avenir,


Cette fille sans but précis,
Elle vit seule sans pleurs ni rires,
Et n’a pas beaucoup d’amis…

Cette fille dans le noir,


Qui a perdu sa lumière,
Accumulant le désespoir,
D’une terre entière.

Cette fille, à première vue,


Est ce qu’il y a de plus banale,
Mais en vrai elle n’en peut plus,
Elle perd le moral.

Si elle existe cette fille là,


C’est juste par ta faute à toi,
Le jour où tu t’es tiré,
Où tu ne t’es jamais plus repointé,

Tu avais écrit sur un mot,


“Je t’ai jamais aimé, entre nous c’est terminé”,
C’est un coup de couteau,
Dans son p’tit cœur abimé…

Elle aurait bien voulu te dire,


Qu’elle s’en sort, qu’elle va réussir,
Mais elle a fini par t’écrire,
Qu’elle frôle la mort, à chaque souvenirs.

Que t’avais foutu sa vie en l’air,


Qu’elle était perdue,
Qu’elle serait mieux en enfer,
Qu’elle n’y croyait plus.

…/…

42
…/…

Regarde la, regarde sa vie,


Vois, ce qu’elle est aujourd’hui…
Elle rêvait d’une belle maison près de la mer,
D’un mari aimant, d’enfants dont elle serait fière…

Mais cette fille la, par ta faute, tu vois,


Elle s’en sortira pas,
Et un soir, en repensant à toi,
Elle prendra un rasoir et se suicidera…

Encore un destin détruit,


Encore une vie engloutie,
Par la faute d’un abruti,
Qui a joué avec cette fille pleine de vie.

43
Félinité

Que ta peau est douce,


Lorsque j’y passe ma main,
De mes doigts je te pousse,
Et te fais un câlin.

Allongée sur le dos,


Tu attends la caresse,
Ma main de bas en haut,
Madame là, paresse.

Tu gémis chaque fois,


Que ta gorge est frôlée,
Tu ronronnes près de moi,
Ton corps sous mon doigté.

Puis tu décides que c’est assez,


Tu te relèves brusquement,
Tout ton corps étiré,
Vers la porte tu te diriges lentement.

Après avoir quémandé mes faveurs,


Tu t’en vas prestement vers d’autres bonheurs,
Un oiseau à chasser ou une herbe à mâcher,
La vie d’un chat n’est vraiment pas à envier.

44
Goutte à goutte

Éclairée par la douce lumière,


De cette chandelle que tu tiens altière,
Je discerne sur le grain de ta peau,
Une multitude de gouttes d’eau.

Est-ce l’eau sur ton corps,


De cette douche passée
Qui est restée encore
Comme une rosée ?

Est-ce la chaleur de cette chandelle,


Qui éclaire les humeurs charnelles
De notre sieste de l’après midi,
Tous les deux sur ton lit ?

Est-ce des larmes de bonheur,


Que tu as versées tout à l’heure
Après ce moment si intime,
Où nous avons accédé à l’ultime ?

En tout cas, sucrées, salées ou pas,


Avec ma bouche, je les aspire,
Et pourrais goûter ton émoi,
Avant de faire vibrer ton plaisir.

45
Le chemin

Sombre et tortueux,
Il ne ressemble à nul autre.
Sans ombres et silencieux,
Il n’est emprunté par aucun autre.

Il n’est baigné d’aucune lumière,


Ni même d’aucune verdoyante clairière.
C’est le chemin de mon errance,
Le noir sentier de ma pénitence.

J’y cherche mes souvenirs perdus,


Cette femme à jamais disparue.
Une raison de reprendre ma route,
Une étoile qui s’effacera sur mes doutes.

Je ne perçois aucun bruit,


Pas même une goutte de pluie.
Juste les sinistres murmures du vent,
Je ne vois même plus passer le temps.

Je te cherche dans la brume,


Toi la mort à la chevelure brune.
J’attends un signe du destin,
Qui me guidera vers ton chemin.

46
Je suis

Je suis la nuit,
Je suis l’ombre,
Celui qu’on fuit,
Qui se réfugie dans la pénombre ….

Je suis le cauchemar,
Je suis l’oubli,
Celui qu’on marque de la tache noir,
Qui s’efface dans les méandres de la nuit…

Je suis ma vie.

47
Tu es mon rêve

Quand la nuit noire tombe sur ma vie,


C’est dans ce beau rêve que je m’enfuis,
En laissant vivre quelques larmes,
Je ferme les yeux, je te réclame.

Je rêve de me voir dans tes bras,


Bercé par la beauté de ton regard,
Mon cœur déborde d’un bonheur infini,
Car c’est contre ton âme que je suis blotti.

Ma main vient rejoindre la tienne,


Sentant ce désir de chaleur humaine,
Ma bouche dépose sur tes douces lèvres,
Un baiser passionné d’une intense fièvre.

Je caresse d’un geste tendre et amoureux,


Ton visage illuminé par ton sourire radieux,
Je susurre au creux de ton oreille,
Des “je t’aime” et autres merveilles.

Tu es mon rêve mon bel amour,


Je vis de toi, nuit et jour,
Mon cœur s’est épris de mon aimée,
Ce serment sera gravé à tout jamais.

48
Rêve brisé

Au profond de mon cœur, les champs sont dévastés,


La terre y est aride et mes larmes de sel
Ne sont plus le limon des fleuves desséchés
Des amours que je perds, les racines s’emmêlent.

Aux confins de mon âme se brisent les rêves,


Et sur mes yeux se bat un exécrable fiel
Qui sèche ma torpeur et aspire la sève
Du monde que l’on veut et qu’on voit dans le ciel.

Les allées de l’amour parsemées d’azalées


Sont des rues trop foulées de fleurs fanées,
Dans l’univers éteint de mon cerveau à nu,
Je vogue dans les méandres de l’inconnu.

Les fruits de la douceur étaient bien trop sucrés,


Je les ressens amers et pourtant m’évertue
À les rendre suaves en me voilant la vue,
En espérant encore de pouvoir me retrouver.

49
La chimère

La chimère du temps
N’a laissé aucune trace,
Sur ce visage aimant
Aucun riche n’a pris place.

La chimère du temps
Nourrit la pendule
Qui ne cesse de tourner pendant
Des lustres et des lunes.

La chimère du temps
N’a pas fait oublier
Le bon temps d’avant
Que l’on passait à parler.

Cette chaîne de temps,


Qui s’enfonce sans peine,
Vers des jours déprimants,
Nous nourrit de haine

Cette chaîne de temps


Devient impitoyable,
Elle tue nos enfants
Et nous laisse indésirables.

Le sablier du temps
Qui jamais ne s’arrête de s’écouler
M’assène d’une mort soudaine pendant
Mon sommeil où seul dieu régnait.

50
Envolé

Silhouette lointaine, éclipse de soleil,


Esquisse sensuelle aux reflets vermeil,
Volutes de dentelles flottant sur le chemin
Qui coule vers le pas des portes du destin.

Je me rêve rivière de diamants,


Épousant le sourire d’un corsage plongeant,
En ruban de satin sous un voile de soie,
Caresses sur la peau jusqu’au bout de ses doigts.

La brise d’aujourd’hui a porté jusqu’à moi,


Une mèche bouclée sur le nu d’une épaule,
Des lèvres de velours, un regard en émoi,
Ces courbes dévoilées sous le pli d’une étole…

Ne restent plus déjà que rires en éclats,


Répondant en écho au murmure des pas,
Effluves de parfum aux senteurs de jasmin,
Compagnes déjà loin du soleil en déclin.

Les yeux en moi sont dépourvus de rides


Et je suis seul à croire que cette main tremblante,
S’arrêtera un jour de caresser le vide,
Pour s’envoler un temps de ma chaise ambulante.

51
Obsession

Ce désir si passionnel,
Qui m’envahit tel un poison,
Et ta beauté surnaturelle,
Ont éveillé mon attention.

Je me révèle une obsession,


Car d’amour, je suis désireux,
Je ne veux point de déception,
Lorsque j’en deviens amoureux.

Tu es comme un soleil éternel,


Tu incarnes la perfection,
Quand je te vois c’est irréel,
Je suis submergé d’émotion.

Mon corps parcouru de frissons,


Mon cœur n’est plus douloureux,
Je ressens une vraie passion,
Lorsque j’en deviens amoureux.

52
Poète en lambeaux

Le poète aujourd’hui est au repos,


Il a dit avec ses plus beaux mots,
Tous ses incoercibles sentiments,
Le poète n’est plus maintenant,
Qu’une âme tout en lambeaux,
Le poète a le cœur au tombeau,
Retranché dans sa demeure obscure,
Il tente en vain une prière impure.

53
Son parfum

Un jour je l’ai croisée sur mon chemin,


J’ai senti son odeur, son parfum,
Ce parfum plus doux que celui des fleurs,
Qui se grave inlassablement dans un cœur.

J’ai senti cette fragrance sur son corps,


Mon cœur s’est remis à croire,
A un amour qui se donne si fort,
A une lueur qui devient espoir.

Ce parfum si étrange, si attirant,


Qui efface tout, même le néant,
Ce parfum unique qui ensorcèle,
Qui n’existe que pour ces femmes si belles.

C’est pourquoi il fallait que je cours,


La rattraper pour quelle soit mienne,
Mais elle est partie un soir pour toujours,
Son parfum se nommait “Alien”.

54
Promesses

Tel un ange déchu je vous mènerais vers la perversité,


Satisfaction, désir, jouissance je vous donnerais,
Soumission je vous promettrais,
Votre favori je deviendrais.

A ma place vous me confirmerez,


A votre domination je me soumettrais,
De vos mains vous me châtierez,
D’avoir su, subtilement vous combler.

55
Crève

Je ne veux que ta mort,


Que ton sang coule à flot,
Sur ces roses rouges à l'aurore,
Et sur ton tombeau.

J’accepterai de te voir,
Confinée dans ton cercueil,
Et encore ! dans le noir,
Pour ne pas voir ta gueule.

56
Regard du temps

Lorsqu’elle sera là
Le souffle court viendra,
Vibrante et ravageuse,
La trotteuse s’en fera tueuse…

Lorsqu’elle me dira “Viens à moi…”,


Je me montrerais fort et sans effroi,
Ne courberais pas l’échine sous son poids,
Lui ferais voir que je suis toujours là !

Les secondes résonneront malveillantes,


D’un rire moqueur, appelleront l’heure…
Mon cœur s’emballera dans la tourmente,
De sentir à grands pas approcher la torpeur…

La compagne que j’aimais se penchera vers moi,


Ses lèvres m’effleureront une dernière fois,
Nos regards maudiront les larmes,
Qui perleront nos paupières et meurtriront nos âmes…

Mes yeux se voileront et verront la forme,


A mes pieds se dresser et tendre la main,
De cet être enveloppé de bure au visage sans teint,
Venant prendre mon corps à l’heure du défunt…

Dans ma tête se bousculeront les pensées,


Et la grande aiguille réduisant l’échéance.
Avoir vécu et ne plus y trouver de sens,
De voir s’éteindre pour y voir la clarté…

57
Bonjour mon Amour

Réveillé de bonne heure,


Je goûte le bonheur,
De sentir près de moi,
Ton corps tourné vers moi.

Je te regarde dormir,
J’écoute tes soupirs,
Ta poitrine se lever,
Tes yeux clignoter.

Ma main dans tes cheveux,


Ma bouche près de tes lèvres,
Sur moi tu ouvres tes yeux,
Un sourire sur tes lèvres.

Tu te colles près de moi,


Tu as un p’tit peu froid,
Je vais te réchauffer,
De baisers passionnés.

Enflammer tout ton corps,


De caresses d’abord,
Puis de bisous câlins,
Sur de nombreux chemins,

Qui mènent à ton jardin,


Ce lieu caché, divin,
Où coule une source sucrée,
Où j’aime aller m’abreuver.

Pendant que réclame ton corps,


Encore, encore et encore…
Maintenant, dehors il fait jour,
Bonjour … mon amour.

58
Plus d’amour

Ne me parlez plus d’amour,


De cette chose extraordinaire,
Censée vous glorifier dans les airs,
Et sans prévenir vous abandonne un jour.

Ne me parlez plus d’amour,


De ce jeu dangereux,
Qui ne rend plus heureux,
Me laissant meurtri pour toujours.

Ne me parlez plus d’amour,


De cette chose qui vit dans mon cœur,
Qui se nourrit de tous mes malheurs,
Enchaînant mon corps sans détour.

Ne me parlez plus d’amour,


Même si j’y crois encore,
Elle se nourrira de ma mort,
Pour celle que j’aimerais toujours.

59
Nuit Noire

La nuit noire
M’enveloppe comme un miroir.
Miroir de mon âme,
Miroir de mes drames.

J’entends les spectres du passé.


Le plancher craque,
L’horloge se détraque.
Le calme s’est effondré.

Une tornade passe,


Le ciel explose
Et m’arrose
D’un torrent de glace.

La terre se déchire.
De ses entrailles jaillit
Un grand rire,
Une cascade de mélancolie.

Soudain, le soleil sort.


Tout se fige,
J’ai des vertiges.
Au loin, j’entends rire la mort…

60
Ami de plume

Si parfois mes vers vous touchent,


S’ils viennent se déposer sur votre bouche,
Mon cœur est pris et plus à prendre,
Seuls mon esprit et mes rêves sont à vendre..

Je ne suis qu’un ami de plume,


Qui vient le jour ou à la lune,
Vous charmer, vous faire rêver
A celui que vous pourriez
Rencontrer dans la journée.

Qui pourrait vous dire à l’oreille,


Ou vous dire sur MSN,
Ces mots doux de mes poèmes,
Ou simplement pour dire “je t’aime”.

Je suis quelqu’un d’honnête.


Je tenais à vous prévenir
Que si vous venez me lire,
Ne croyez pas que mes sonnettes
Sont écrites pour abuser,
Mais plutôt pour vous amuser.

Pas de larmes sur le visage


Ce n’est pas le but de ces pages.
Je ne suis là que pour divertir,
Vous faire découvrir,
Ces mots que je retiens en moi,
Que j’aime à faire partager, ma foi !

Alors Dames et Demoiselles,


Maintenant vous savez que celle
Qui illumine ma vie de bonheur,
Qui a pris sa place dans mon cœur,
Est celle qui dort près de moi,
Est celle qui dort dans mes bras.

61
Cœur pourri

Perdu dans mes pensées


Je n’ai pas vu le temps passer,
Cela fait des heures
Que je songe à mes erreurs.

Je ne veux même pas être pardonné


Je n’accepte pas le pardon,
Je ne souhaite pas non plus être oublié
Mais peu importe de toute façon.

Ma plus grosse erreur était de paraître,


Toi qui es venue à moi,
J’aurais du t’envoyer balader peut-être,
Mais c’est trop tard cette fois !

Je me déteste autant que tu aimes la vie,


J’ai le cœur pourri !
Et je souhaite malgré tout
Croire encore en nous !

62
Oublier

Une ombre, un creux, un vide !


Regardez à présent ma figure livide.
Voyez toutes ces pierres que je dresse entre nous,
Et osez me dire qu’il me reste encore tout.

Vous pouvez prétendre que demain est nouveau,


Que le soleil se lève et apporte la lumière.
Ce que je désire c’est retrouver hier,
Pour caresser encore la douceur d’un mot.

Mais ce bonheur qu’autrefois j’embrassais,


Tous ces mots dansant qui se sont envolés,
Ces démons qui se sont tant amusés,
Suis-je aujourd’hui le seul à me les rappeler ?

Si seulement mon cœur pouvait détester,


Ces rancœurs futiles et ces jalousies passées.
Peut-être aurais-je un jour l’espoir d’oublier,
Cet amer goût salé de ces amours cassées.

63
Pensée Unique

Je rêve jours et nuits,


De toi à mes cotés,
Éveillé ou endormi,
Tu es ma seule pensée.

Tu allumes sur mon cœur,


L’étincelle de l’amour,
Qui brûlera toutes mes peurs,
De te perdre un jour.

L’éternité est trop courte,


Pour être avec toi,
Car jamais je n’arrêterai,
De te vouloir près de moi.

64
Chemin de croix

Cœur blessé vivant sans espoir,


Mots mourants, éternel désespoir,
Je reste là dans cette pénombre,
A guetter la Dame brune et son ombre.

Le vent livide se blottit dans le froid,


De cette nuit morbide et remplie d’effroi,
Le néant veut sa promesse,
Mes mains lui graveront mes tristesses.

L’obscur se convaincra de mes peurs,


Et je resterai là observant mon heure.
Je confesserai mon passé et mes rancœurs,
Ils me rappelleront inexorablement mes erreurs.

Alors le chemin s’ouvrira devant moi,


Guidé par cette lueur sans émoi.
Je porterai mes doutes comme une croix,
Implorant les cieux de ne plus être là.

65
Nuit d’ivresse

La nuit a pris une senteur brûlante,


Tu es nue et désarmante,
Sur les pourtours, ma main glisse
Se fraye un chemin jusqu’à tes cuisses.

Je sens ton souffle court,


Ton cœur en battements de tambour.
Je fraye mon chemin jusqu’à ton rêve,
Crois-moi, il n’y aura pas de trêve.

Je t’entends susurrer des mots de désir,


Je veux tant te faire languir,
Allonger cette attente,
De l’extase qui te hante.

Ma bouche se fusionne,
Et de la tienne tu chantonnes,
Ton corps se courbe sous mes mains,
Et la sueur ruisselle entre tes seins.

Voilà l’instant suprême,


Mon élixir que sur toi je parsème,
Un avant goût délicieux,
De cette nuit d’amoureux

66
Cœur épris

Quand la nuit noire tombe sur ma vie,


C’est dans ce beau rêve que je m’enfuis,
En laissant couler quelques larmes,
Je ferme les yeux pour enfin de te voir.

Et là, je me vois dans tes bras,


Bercé par la beauté de ton regard,
Mon cœur déborde d’un bonheur infini,
Car c’est contre ton âme que je me suis blotti.

Ma main vient rejoindre la tienne,


Sentant ce désir de chaleur humaine,
Ma bouche dépose sur tes douces lèvres,
Un baiser passionné d’une intense fièvre.

Je caresse d’un geste tendre et amoureux,


Ton visage illuminé par ton sourire radieux,
Je susurre au creux de ton oreille,
Des “je t’aime” et d’autres merveilles.

Je ne rêve que de toi mon bel amour,


Je ne pense qu’à toi, nuits et jours,
Mon cœur s’est épris de ton être,
Et il en restera gravé sur l’autel des maîtres.

67
Aime-moi

Fais moi l’amour, que je puisse oublier,


Tout ce qui m’entoure fini par m’étouffer,
Tout oublier, dans tes envies enivrantes,
Fais moi l’amour, toi la plus douce des amantes.

Je veux tout oublier, l’enfer, le paradis,


Contre toi me lover, partager mes envies,
Franchir cette barrière, qui me tient encerclée,
Je me sens prisonnier, je veux m’évader.

Fais moi l’amour, que tu puisses enfin,


Laisser libre cours à ta bouche à tes mains,
Que sur ma peau, ton amour se promène,
Mêle tes mots aux frissons qui s’enchaînent.

Je veux tout oublier, quand je suis dans ton antre,


Sensuellement excité au toucher de nos ventres,
Que tes reins par à-coups feront monter au plus haut,
Les désirs les plus fous, dans un dernier sursaut.

68
Rêve d’enfer

Je rêve d’enfer, d’éternité et de haine,


De fer et de chaines qui n’ont de cesse,
De lier mes silences et mes peines,
Je rêve de toi Dieu, que tu disparaisses.

Toi qui n’existe que pour ceux,


Qui osent croire à l’éphémère de tes cieux.
Toi ce Maître de ces illusions perdues,
Tu renies chaque jour ces cœurs disparus.

Toi le tueur de vie, le tueur d’espoir,


Qui n’agrée que la haine et vis le désespoir,
Toi, le juge de la race humaine,
Tu n’as pour seule gloire que la mort et la haine.

Alors j’irai cracher sur ton ciel,


Je te vomirai mes peurs passées,
Tes cris graveront mes rancœurs séchées,
J’implorerai ces enfers, qu’ils m’appellent.

Je signerais alors mon au-delà,


Avec pour seul espoir et seul combat,
D’oublier à jamais ton aura,
Qu’enfin je sache que tu ne seras plus la.

69
Attendre

Peut-être sauras-tu percer,


Ces sentiments qui ont changés,
Si tu arrives à t’avouer,
Que mon cœur puisse toujours aimer.

Je veux trouver ce chemin,


Une épaule pour me reposer,
Même si c’est écrit sur un parchemin,
Ce sera vers toi que je viendrai.

Pourras-tu un jour m’attendre ?


Je ne peux faire de promesses,
Peut-être que mon cœur va entendre,
Les chants de cette douce messe.

Je trouverai sûrement ma destinée,


Si c’est ensemble que nait ce bonheur,
Alors je serais à toi pour cette éternité,
Et ton sang jailliras dans mon cœur.

70
Écrire

J’écris mes poèmes, en lettres de sang,


Je marque sur ton cœur mes vers enivrants,
Je te confirme la beauté de l’amour,
Car on a beau l’écrire, il se meurt chaque jour.

J’écris sur ton âme en lettres d’argent,


Je touche de ma flamme tes sentiments,
Je t’écris ma belle et n’oublie pas que,
Chaque mot s’entête à fermer tes yeux.

Flirte avec mes mots, brûle-toi l’esprit,


Car il est beau de rester en vie,
Ton doux solitaire avec moi tu veux,
Parcourir les mers et toucher les cieux.

J’écris sur ton corps et prend mon cœur,


Que passent les jours et naissent les fleurs,
J’écris, moi le poète, en lettres d’or,
Pour fermer tes yeux, que tu y penses encore.

71
Enfermé

Je suis enfermée à double tour dans mon cœur,


Je le redoutais, mais maintenant il est l’heure,
Dans mes peurs et mes cris je me meurs,
Espérant que tu viennes combler ma douleur.

72
Je l’avoue

Je l’avoue, j’ai un problème,


C’est tout simplement que je l’aime,
Je ne peux être près d’elle,
Quand je le veux, malgré mes appels.

Je ne peux plus penser,


Son image ne veut pas me lâcher.
D’un coté cela me plait,
Car elle est là pour me raccrocher.

Lorsque ma vie ne va pas,


Je l’imagine tout près de moi,
Me serrant dans ses bras,
En me parlant tout bas.

Je l’avoue je l’aime,
Cela me pose un problème,
Car elle n’est pas là,
Et moi je ne l’oublie pas.

73
Tes mains

Tes mains qui me cherche,


Tes mains qui me lèche,
Qui parcourent tout mon corps,
Oh oui ! Embrasse-moi encore.

Par tes mains lentement,


Font grimper ce désir caché,
Depuis bien trop longtemps,
Tout au fond de mes pensées.

Mon cœur devient fou,


Il te réclame tant et plus,
Ton souffle est doux,
Oh je n’en peux plus.

J’ai faim, tellement faim de toi,


Je ne peux plus cacher,
Que mon corps se veut en toi,
Depuis au moins l’éternité.

74
Endormis

Je me suis endormi
Dans ce rêve ébloui
L’âme étrangement légère,
Mes mains posées sur ta chairs.

Le parfum de plaisir,
Qui nous laissait sourire,
Glissait dans l’obscurité,
Où on continuait de s’aimer.

Et nous rêvions sans dormir,


De promesses et de souvenirs.
La danse sensuelle de nos ego,
Inspirait mes caresses sur ta peau.

L’amour acquis de nos cœurs,


Nos corps unissant nos sueurs,
Me comble de délices,
Sans l’ombre d’un vice.

75
Premier baiser

Je ne me doutais pas qu’un jour,


Même au plus profond de moi,
J’allais rencontrer l’amour,
Que ce serait avec toi.

Assis dans mon château,


Mon cœur en lambeaux,
Tu allais, peut être un jour
De ta main caresser ma peau.

La tendresse de ton sourire,


Et ta sensualité me touchent,
Ils me laissent échapper un soupir,
Que je dépose sur ta bouche.

Charmé de ce baiser,
Maintenant je rêve éveillé,
De pouvoir à jamais rester,
Dans la chaleur de tes pensées.

76
Nuit

La nuit, les soirs s’éveillent,


La ville s’endort dans son plus simple appareil,
Laissant échapper ses démons de minuit.
Ces êtres obscurs silencieux et sans vie,

Ce soir ils vont hanter vos rêves,


Noircir vos pensées et que la nuit s’achève !
Brisant leurs liens, délivrés de leur émoi,
Étant en éveil ils feront de moi leur Roi.

Roi de la nuit, roi de vos cauchemars,


Je serai vos cris, je serai le noir,
Je ferai régner en vous une puissante horreur,
Une peur, une rancœur, détruisant votre bonheur.

Vous agoniserez jusqu’à en mourir,


Souffrir, je vous le dis, à vous reconvertir,
Vous aimerez la nuit et haïrez le jour,
Ainsi, je serai le roi pour toujours.

77
Funambule

J’ai le regard livide et l’âme lessivée,


Je ne vis plus, je suis un funambule.
C’est comme un rêve de lune voilée,
Sur le fil, c’est moi le noctambule.

J’ai le regard vide et le corps lâche,


Abruti par la lourde gravité,
Autour des arbres que la nuit cache,
Sans parfum, je suis concentré.

Peut-être un ange, plus qu’une bulle,


Au mélange des deux, je suis funambule,
Il fait sans doute frais je ne sais pas,
Sur le fil, je ne sent pas le froid.

78
Secret

J’ai le cœur gros et les larmes aux yeux,


Je ne dis mot et je ne vais pas mieux,
Pourtant, je continue à tout garder,
Car c’est ici mon jardin secret .

J’enchaîne alors les éclats de rires,


Mais derrière tous ces sourires,
Meurtri, je pleure en silence,
Que ma douleur ne soit pas en évidence.

Tout ça, jamais personne ne le saura,


Car derrière ces sourires et autres bla-bla,
On peut tout cacher, on peut tout voiler,
Même le plus intime des secrets.

79
Ange déchus

Soudain, un ange m’est apparu,


Et je me suis aperçu
Qu’il n’avait plus d’ailes,
Il était tombé du ciel.

Il m’a déclaré,
Si je n’ai plus d’ailes,
C’est que mon cœur est brisé,
À cause d’elle.

Je veux juste partir,


Je suis tanné de souffrir,
Tanné de ceux qui ont à dire,
Tanné d’entendre rire.

Moi je veux seulement mourir,


Je n’ai plus de raison d’exister,
Elle me les a enlevée,
Jamais je ne les retrouverai.

Alors je préfère m’en aller,


Du monde où ma place m’est retirée,
Pour tout laisser tomber,
Pour ne jamais plus exister.

Car je l’aime encore,


Et mon cœur bat si fort,
Je prie encore et encore,
Mais de tout ça elle l’ignore.

80
Pourris

Je suis pourris de l’intérieur,


Rongé par les erreurs,
Mutilé par la haine,
Inexistantes sont mes veines.

Mon sang est noir,


Couleur du désespoir,
Mon sang est noir,
Plus noir que les brouillards.

Je suis pourris de l’intérieur,


Je voulais éloigner ma peur,
Mais elle revient à moi,
Je n’y arrive pas.

Mon sang est noir,


Il est temps que je parte,
Je déchire ma vie comme on déchire une carte,
Ce soir est mon dernier soir.

81
Rêve de jour

Je rêve en plein jour,


De t’avoir dans mes bras,
Toi à moi pour toujours,
A jamais dans mes draps.

82
Homérique

Je suis parti
Contre ma volonté,
Peu à peu on m’a banni
Et j’ai cédé.

Certains m’oublient,
D’autres tiennent à moi,
Ce sont mes amis,
Les autres je n’en veux pas.

Je serai sévère,
Je serai très dur,
Contre toutes ces vipères,
Toutes ces pourritures.

Mon retour je prépare,


Tel le démon renaissant,
Un autre facette vous allez voir,
L’ange est désormais mourant.

Vous l’avez repéré,


Mon cœur est faillible,
Vous en avez profité,
Vous en avez fait la cible.

L’ange est diabolique,


Vous l’avez déçu,
Je suis homérique,
C’est peine perdue…

83
Désolé

Ne me jugez pas,
Laissez moi mourir,
Je me détruis à chaque pas,
Laissez moi pourrir.

J’implore de me libérer à jamais


De cette vie ratée, de cette vie cassée,
Punissez moi, brûlez moi, tuez moi,
Cessez de me demander pourquoi.

Il n’y a rien à comprendre,


Je me suis égaré par le passé,
Maintenant je dois trépasser,
Laissez moi me pendre.

Je ne pense plus,
Je ne vis plus,
Je n’espère plus,
L’humanité m’a déçu.

Adieu amis,
Bonjour la nuit,
Je suis là avec toi,
C’est définitif cette fois.

84
Maudits

Les poètes maudits écrivent le mal


Et leurs fleurs sont fanées.
Ils nous toisent de leurs yeux pâles,
Ils sont bannis à jamais.

Leurs cœurs en berne,


Ils déversent leurs haines,
Pas de larmes sur leurs joues ternes,
Ils se nourrissent de nos peines.

Leur âme est hiver,


Sans rien d’autre que leurs mots,
Ils se régalent de leurs chimères
Ils vomissent ce qui est beau.

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L’auteur

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Signe du zodiaque : Verseau
Genre : Masculin
Age : 47 ans

Passion : Harmonica, Écriture

Musique : Blues, Ambiance

Livre : Le pendule de Foucault de Umberto Ecco

Film : Le nom de la Rose

Particularité : Je n’ai pas de télévision

Plats : Endives au jambon - Gratin dauphinois – Poulet rôtis

J’aime : les nuages – les chants d’oiseaux - les bistrots le soir – la cuisine
- la nuit – les vieux chênes – la mousse au chocolat - les stylos
plumes – la couleur turquoise - les églises – la mer – la famille
mon orteil gauche – les annuaires - l'inconnu…

J’aime pas : le football - les choux de Bruxelles - les tissus qui grattent - les
gens qui crient - les pots de Nutella vides - les nuages gris -
les souvenirs - les photos - les reproches - les cheveux qui
rebiquent - les sourires en coin - ne pas aimer - être seul sans le
vouloir – partir - pleurer seul…

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Il y eut un soir et plein d’autres chemins…

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Remerciements

Maxence Duc, Annie Boussemaere, Robert Lannoy, Annie


Briere, Philippe et Fabienne Eeckout, Marcel Curtis, Christian
et Laurence Vanoplinus, Brigitte Delannoy, Serge et Nadine
Duc, Kevin Maxime et Thomas Da Silva, Serge et Marie,
Stephane et Emmanuel Duc, Pascaline, Bertrand
Deregnaucourt, Sylvie Bauder, Gregory Plovier,

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