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ONPMINFO

Bulletin d’informations
N° 4 – Septembre / Octobre 2007

SOMMAIRE : EDITO :
Page 1 : Bonjour à toutes et tous, lecteurs à présent fidèles ou nouveaux
Edito venus dans l’espace créé par l’ONPMInfo. Le Président de l’ONPM m’a fait
YC. QUERO l’honneur de présenter cette quatrième ONPMInfo new look. C’est donc
évidement avec un grand plaisir que j’ai accepté de rédiger cet édito.
Page 2 :
La formation à l’armement
L’actualité juridique en matière de sécurité a été dense pendant les
des agents de police
congés d’été et la rentrée se fait bien dans la continuité. Avec l’ouverture
municipale
entre autres débats, des réflexions sur la nouvelle loi de programmation
LF. LIENARD
(LOPSI 2) et la proposition de loi faite par le Sénat en matière de chiens
Page 4 : dangereux, nul doute que nous aurons matière à discussion au sein de nos
D’une communauté colonnes dans les semaines et mois à venir.
d’intérêt à un intérêt
communautaire C’est l’occasion de remercier au nom de toute l’équipe de
D. GUILLOUX l’ONPMInfo, tous ceux qui cet été, ont consacré du temps à rédiger, puis
relire les articles que nous vous proposons. Sans réellement changer la
Page 6 : formule de l’ONPMInfo, nous avons cependant introduit quelques
Comment favoriser le nouveautés. Vous pouvez constater tout d’abord, que l’ONPM s’est doté d’un
développement des polices logo que nous devons à Claude BRONGNARD et qui a été l’occasion d’un
municipales en EPCI ? exercice de démocratie directe dans les rangs de l’ONPM. Vous remarquerez
D. DE GEYTER également, en plus des articles traditionnels de fond ou d’actualité, que
plusieurs « papiers » sont regroupés autour de la thématique de
Page 7 : l’intercommunalité policière. Nous nous efforcerons ainsi régulièrement, de
Le Conseil de Pays de regrouper sur des questions importantes, les retours sur expérience de chefs
Sécurité et de Prévention de projets, ou des points de vue d’experts d’horizons aussi divers que
de la Délinquance possibles. Enfin, vous nous avez informés du caractère dense de la
B. KORONA présentation de l’ONPMInfo. Nous vous remercions de ces remarques et
essaierons de le rendre plus digeste à lire. C’est pourquoi, certains articles
Page 8 : sont présentés sur deux colonnes notamment les interviews. Nous vous
Le CPSPD : Interviews invitions à venir partager vos points de vue à l’égard de tous ces
Maire et Préfet changements, afin de pouvoir continuer nos efforts.
YC. QUERO
Par ailleurs, depuis le premier numéro, chaque auteur est identifié
Page 12 :
par son mail afin de pouvoir être contacté : c’est affaire de responsabilité et
La prévention de la
de transparence. De la même manière nous vous incitons à vous rendre sur
délinquance et les C.A.
le blog de l’ONPM et y laisser vos remarques, qui seront toujours
G. TURCKIEWICZ &
favorablement accueillies. C’est pour nous le meilleur moyen d’amender un
B. GALVIN-ALAPPI
article dans le numéro suivant en cas d’ommission ou d’erreur.
Page 14 :
Formation armement : Nous vous souhaitons à toutes et tous une bonne lecture et
l'implication du CNFPT espérons vous voir bientôt sur notre blog, où Pierre ANGOSTO vous attend,
P.Barbier questionnaires à la main.

Page 15 : Yann-Cédric QUERO


Actualité juridique Vice-président de l’ONPM
Nouvelles parutions Criminologue
http://www.yc-quero.com
ONPM INFO N° 4 – Septembre / Octobre 2007

LA FORMATION A L'ARMEMENT DES AGENTS DE POLICE MUNICIPALE


Réflexions sur les textes d'août 2007

Les policiers municipaux gendarmerie et jamais devant celle de la police


peuvent être armés municipale ? Il est permis d'en douter.
d'armes létales. Cette
évidence de 2007 n'en Certaines communes ont tenté de
était pas une il y a combler le handicap de la réglementation par
quelques années, et il une formation très complète et un équipement
n'est jamais inutile de coûteux, compensant les mauvaises idées
rappeler que cette politiques par un remarquable engagement,
question a soulevé des notamment financier, au profit de la sécurité de
débats politiques qui ont leurs agents et de leurs citoyens. D'autres,
grandement pesé sur les choix réglementaires majoritaires, n'ont pas pu le faire, soit faute de
dans cette matière, pourtant exclusivement moyens, soit par défaut d'information, soit
technique. encore par manque de volonté. Il faut dire qu'en
cette matière difficile du tir professionnel, les
Les spécialistes regrettent évidemment spécialistes auto proclamés sont bien plus
ces choix, en total décalage avec la réalité de nombreux que les vrais hommes
nos voisins. Rappelons pour l'exemple qu'alors d'expérience...et bien plus enclins à se mettre
que les polices du monde entier tendent à en avant.
privilégier une approche pragmatique de
l'armement, des concepts modernes, adaptés à C'est dans ce contexte qu'interviennent
la menace et efficaces, qui les conduisent vers les deux nouveaux textes issus de la réflexion du
des solutions nouvelles, notre pays a pris des gouvernement. Le décret 2007-1178 du 3 août
options résolument contraires pour les policiers 2007, et l'arrêté du même jour. Enseigner, c'est
municipaux. Le port d'une arme de calibre 32 transmettre un savoir, un acquis, une
ACP est une réelle aberration pour toute expérience, démontrer, expliquer, répéter et
personne ayant quelques notions de balistique faire répéter, afin de conduire l'élève à partager
et qui espère survivre à une confrontation la connaissance du maître, et si possible, à le
armée. Le port d'un revolver à six coups dans un dépasser. Que doit-on enseigner à un homme
pays où l'on attaque les discothèques à la pour qu'il soit en mesure de défendre sa vie
Kalachnikov est aussi incongru. Surtout lorsque contre un individu qui tente de la lui ôter?
ledit revolver est chambré en 38 spécial, calibre Comment décrit on réglementairement la
dont les limites ont depuis longtemps été formation de ces maîtres, qui doivent apprendre
démontrées. aux autres à diffuser cette connaissance? Ces
questions ne sont pas polémiques. Elles visent
Le plus étonnant dans ce tableau, et le seulement à placer l'enseignement des armes
moins acceptable, est qu'il se dessine dans un dans son contexte pragmatique. Les formateurs
pays qui a tourné la page des mauvaises de policiers municipaux doivent ils être bons
habitudes pour sa police et sa gendarmerie, tireurs ? Doivent-ils connaître le droit ? A ces
sous l'impulsion de quelques spécialistes deux questions, on répondra bien évidemment
compétents, en équipant ses personnels par l'affirmative. Les qualités de tireur sont
étatiques de pistolets modernes, à grande essentielles à la crédibilité de l'enseignant, et les
capacité, de gilets de protection individuels, connaissances juridiques sont la condition de
d'étuis fort bien conçus, et que cette évolution l'usage des armes par tout citoyen. Faut-il en
n'est pas terminée. On parle enfin de munitions conclure que pour survivre à une confrontation
adaptées à un usage de police et de carabines armée il suffit de connaître son code pénal et de
en dotation collective, capables de résoudre des savoir tirer ? Encore une fois le doute est
situations critiques en environnement urbain. La permis...Les bons groupements sur cible fixe en
police municipale reste à la traîne. Elle est papier sont de peu d'aide dans la rue lorsque les
volontairement maintenue dans une situation de balles sifflent.
sous équipement par le pouvoir réglementaire. Y
aurait-il une raison pour que les braqueurs de La Savoir qu'on est dans son droit est
Poste se retrouvent toujours devant une d'aussi peu d'aide quand les balles vous
patrouille de la police nationale ou de la rattrapent. Les connaissances juridiques ne

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servent à rien à celui qui ne sait pas les mettre


en pratique. Les qualités de tireur sont Porter une arme au quotidien est une
parfaitement inutiles à celui qui n'a pas une très lourde responsabilité, surtout de manière
bonne approche tactique. Ces techniques là ne apparente sur la voie publique. Assurer la
s'acquièrent que par l'enseignement au combat, sécurité de tous grâce à cet outil est une
qui fait cruellement défaut dans les textes responsabilité plus grande encore. Elles ne
réglementaires. Le risque est de voir apparaître peuvent être convenablement assumées que par
une génération de formateurs aussi des agents ayant reçus une formation adaptée
incompétents qu'imbus de leurs prérogatives par des enseignants sachant de quoi ils parlent.
d'encadrement. Les vrais combattants savent La proportion de balles perdues dans les
combien il faut rester humble en la matière, et confrontations armées en France démontre que
combien rien n'est jamais acquis à celui qui se la formation dispensée par les organes de l'Etat
bat pour sa vie. ne répond pas à ces exigences. On ne peut
rester sans réagir lorsque plus de neuf balles sur
Autre question loin de toute polémique : dix tirées par les forces de l'ordre sur la voie
Les personnes qui formeront les policiers à publique manquent leur cible....Et on ne peut
l'usage des armes à feu doivent elles également s'empêcher de douter de l'efficacité de la
enseigner l'usage des armes non létales ? La formation des futurs moniteurs de police
pratique de la police nationale sur cette question municipale lorsqu'on constate qu'elle dépendra
sert d'exemple. A l'exception de quelques des mêmes services de l'Etat.
personnalités aux qualités pédagogiques
exceptionnelles, il est rare de trouver une Par les nouveaux textes, le pouvoir
personne aussi à l'aise dans des disciplines aussi réglementaire a centralisé la formation à l'usage
techniquement différentes que l'usage d'une des armes au profit du CNFPT, lui-même
arme à feu et l'usage d'un tonfa. Pour exceller encadré par les services formateurs de la police
dans une matière, il faut négliger l'autre. Si le nationale ou de la gendarmerie. Ainsi, il incite
socle est le même, l'enseignement du combat, les communes à se passer des services des
les techniques mises en œuvre et les tactiques à sociétés privées et des associations de tir sportif.
privilégier sont aux antipodes. Les qualités S'il est vrai que la formation des policiers n'a
requises de l'enseignant sont aussi très rien à faire dans un cadre sportif, puisque rien
éloignées. Le cumul des fonctions est la source n'est plus éloigné du tir de combat que le sport,
de grandes difficultés pratiques dont et que par ailleurs bon nombre de sociétés
l'enseignement au tir sera la victime prévisible. privées proposaient des formations coûteuses et
C'est en effet la matière la plus ingrate, la moins totalement absurdes, certaines étaient bien plus
ludique, la plus technique, celle qui réclame le proches de la réalité et bien plus compétentes
plus d'attention et que tous souhaitent ne jamais que les services de formation de l'Etat. Même la
avoir à mettre en œuvre. C'est aussi la matière formation dispensée par certains stands de tir
dont l'emploi est statistiquement le moins sportif se révélait particulièrement utile en
fréquent et dont l'issue est la plus effrayante. termes de rigueur et de sécurité. Les formations
C'est donc celle là qui sera logiquement privées seront donc désormais réservées aux
délaissée. communes qui voudront pousser plus loin la
sécurité de leurs agents, ou combler les lacunes
C'est enfoncer une porte ouverte que de de celle dispensée par le CNFPT. La manière
dire que l'heure est au politiquement correct. On dont la formation a été pensée par le pouvoir
s'attache réglementairement à l'audition des réglementaire laisse craindre que ces lacunes
moniteurs de tir, et à l'absence de saturnisme seront nombreuses. Les organismes privés s'en
lors du renouvellement de leur certification, mais réjouiront peut-être, les citoyens certainement
personne ne se demande quel est le mental de moins.
ces formateurs. Quel est leur motivation
pédagogique? Quelle est l'expérience qu'ils vont Laurent-Frank LIENARD
partager? Quel est le niveau de leurs exigences Avocat au barreau de Paris (75)
et sur quels fondements reposent-t-elles? Laurent-frank@free.fr

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D’UNE COMMUNAUTE D’INTERET A UN INTERET COMMUNAUTAIRE.


La place des polices municipales dans l’intercommunalité.

Les intercommunalités communes membres (Andilly, Margency,


couvrent plus de 91 % Montmorency, Groslay, Montmagny, Deuil La
des communes du Barre, Saint Gratien et Soisy-sous-Montmorency)
territoire, soit 85 % de représentant 105 000 habitants répartis sur 25
la population française. km² est née le 1er janvier 2002. C’est en 2005
Créées à travers les qu’elle s’est dotée de la compétence optionnelle
dispositions de la loi de sécurité publique. Cette démarche a été
n°99-586 du 12 juillet initiée à travers des réflexions portées par un
1999, les communautés dispositif d’intérêt communautaire de prévention
d’agglomérations sont de la délinquance.
aujourd’hui au nombre
de 169. Le développement de ces Les travaux des groupes thématiques se
établissements publics de coopération sont traduits au 1er juillet de la même année par
intercommunale après un démarrage le transfert des polices municipales, voyant ainsi
retentissant connaît un réel essoufflement les personnels et une partie de leurs matériels
puisque qu’en 2004 il concernait déjà 81 % de gérés par l’établissement public intercommunal.
la population. La représentativité de ces 2588 Cette étape a nécessité dans un premier temps
EPCI est constituée des communautés de la réorganisation administrative des structures
communes qui sont aujourd’hui 2400. existantes, puisqu’elle concernait sept postes de
police, soit cinquante policiers municipaux, vingt
En vertu de la loi qui les régit, les et un agents de surveillance de la voie publique
intercommunalités doivent fédérer plusieurs et trois agents administratifs. L’ensemble de ces
communes autour de projets de développement agents transférés, statutairement parlant, a été
au travers des compétences obligatoires, aussitôt remis à disposition des communes, afin
optionnelles ou bien encore facultatives. Qu’elles de ne pas déroger aux impératifs du pouvoir de
soient de communes, d’agglomération ou police des maires.
urbaines, ces communautés, pour très peu Pour autant, il devait être défini des
d’entre elles, ont fait le choix de l’option règles claires afin de ne pas générer d’imbroglio
« sécurité publique » qui au demeurant ne mais aussi de dualité entre l’emploi statutaire
figure aucunement dans la liste de leurs dites géré par la CAVAM sous la responsabilité de son
compétences. président, et l’emploi fonctionnel restant lui sous
l’impulsion des Maires.
S’agissant néanmoins d’un sujet très Afin d’orchestrer l’ensemble, après une
sensible, aussi bien aux yeux d’une population période de concertation, il a été décidé de
préoccupée sérieusement à 40 % par recruter en Mai 2006 un coordonnateur des
l’aggravation de l’insécurité (source SOFRES polices communautaires placé sous la
2006) mais l’étant, tout autant, par nos élus responsabilité du directeur général des services
locaux et donc au demeurant de proximité, nous et du chef de projet sécurité prévention de la
ne pouvons que nous interroger sur le caractère communauté d’agglomération.
encore ambigu de ce volet optionnel en matière
de police municipale, dans le domaine de La première préoccupation a été de
l’intercommunalité. C’est en 2002, avec la loi trouver une articulation tangible devant
relative à la démocratie de proximité qu’une répondre à une réelle économie de coût
vraie opportunité est donnée aux EPCI, pour les démontrant ainsi le bien fondé de cette
recrutements de policiers municipaux, dès lors mutualisation. Cette mesure s’est traduite par un
que ce choix a été fait par quelques gain à hauteur de 20 % lors des achats groupés
établissements, restant très discrets dans ce dans le cadre du remplacement de douze
domaine, puisqu’il n’existe pas de recensement véhicules des polices, soit les deux tiers du parc
fiable de ces services transférés. existant, mais aussi dans l’équipement en tenue
et petit matériel des personnels ; nous touchions
La Communauté d’Agglomération de la enfin aux préceptes de l’uniformisation des
Vallée de Montmorency (CAVAM), regroupant 8 polices.

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ONPM INFO N° 4 – Septembre / Octobre 2007

Ces premières actions de mutualisation l’éducation nationale, des sapeurs pompiers et


ont été par la même le moteur d’une synergie aussi des polices municipales qui viennent, pour
qui s’est également concrétisée avec la mise en les huit postes de police Municipale, de se voir
commun des policiers municipaux lors du doter d’un logiciel de gestion de service ; ce
déroulement de services et de manifestations logiciel comprend une arborescence
d’ampleur communautaire. administrative et une arborescence à caractère
Toutefois, si lorsque nous abordons des dit judiciaire, cette dernière venant ainsi livrer
objectifs de forme les choses se passent des éléments pour la cartographie mais aussi en
relativement bien, cela commence sérieusement terme d’activité.
à se compliquer lorsque nous entreprenons des
questionnements de fond, notamment à partir D’autres projets du même ordre sont en
du moment où nous envisageons la mise en cours d’étude ou bien encore de validation,
œuvre d’organisation commune, sur des comme par exemple la mise en place de moyens
principes de fonctionnement qui relèvent d’une de transmission et de géo localisation à l’échelle
vrai homogénéité des pratiques. communautaire.
Le scepticisme de certains responsables Considérant qu’il était difficile d’engager
est perceptible quand nous souhaitons bâtir sur des moyens sans exiger d’en observer les effets
des bases solides et lisibles les principes à plus ou moins long terme, la directive
fondamentaux d’une véritable police souhaitée, pour les mois à venir, reste d’initier à
intercommunale. l’ensemble de ces services de police municipale,
Ce manque d’esprit visionnaire peut se une véritable culture de résultat.
montrer dommageable sachant que
l’intercommunalité est une réelle perspective Cependant, la prépondérance du
pour une profession ayant connu il y a quelques dispositif de transfert des polices municipales
années des difficultés de reconnaissance, pour dans ses prochaines phases, dont la suivante
laquelle les persifleurs d’aujourd’hui étaient les s’effectuera en 2009, ne pourra en aucun cas
demandeurs d’hier. être parcellaire et devra prôner un caractère
De ces néo-enseignements, nous unitaire.
retiendrons que la CAVAM et son coordonnateur
doivent alors rester comme des facilitateurs. La complexité de ce projet ambitieux de
Mais de cette union doit aussi émerger, au police intercommunale de la CAVAM demandera
grand dam de ses détracteurs, l’élaboration de l’adhésion inextricable de tous ses acteurs
stratégies en matière de sécurité publique, qui policiers et devra répondre de façon inflexible
passeront implicitement par des phases de aux dispositions liant les Maires dans le cadre de
rationalisation et de redéploiement, ne pouvant leurs pouvoirs de police à la structure
se réaliser qu’au regard des résultats obtenus. intercommunale dans son rôle fédérateur. Le
succès de la démarche passe par l’assurance
Pour cela, la CAVAM vient de se doter donnée aux maires qu’ils resteront étroitement
d’outils de nouvelle génération technologique. associés à cette politique d’intérêt
L’un d’entre eux, pierre angulaire du dispositif communautaire propre à faire face le plus
est la vidéo protection. Hormis les aspects rationnellement possible à l’évolution des
techniques novateurs de celle-ci, nous attentes de nos administrés en matière de
retiendrons de ce procédé son ouverture sécurité publique.
sachant qu’il s’agit du premier système de
vidéosurveillance intercommunale venant en La CAVAM c’est aujourd’hui : 65 policiers
parfaite application des mesures légales municipaux, 18 ASVP, 1 garde champêtre, 1
apportées par la loi sur la prévention de la gardien de parc, 5 agents administratifs pour le
délinquance du 5 mars 2007 ; le second étant la volet police intercommunale et, pour le centre
cartographie de la délinquance, par laquelle les de supervision urbain 1 directeur et 14
élus de la communauté vont pouvoir disposer opérateurs de vidéo protection, l’ensemble
d’une lisibilité des actes délictueux commis sur venant en fonction support tant de la police
leur territoire. L’alimentation en données va être nationale que des polices municipales pour
faite par l’association dans ce projet, porté par répondre au mieux à cet ambitieux objectif.
le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de
la Délinquance Intercommunal, des deux Dominique GUILLOUX.
commissariats de circonscriptions, des bâilleurs Directeur de Police Municipale (95).
et des transporteurs privés et publics, de dguilloux@agglo-cavam.fr

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COMMENT FAVORISER LE DEVELOPEMENT DES POLICES MUNICIPALES A


CARRACTERE INTERCOMMUNAL ?

L’Etat semble vouloir malgré la loi du 13 août 2004 relative aux


accélérer, depuis une libertés et responsabilités locales. Le deuxième
dizaine d’années, la frein réside dans le fait d’une difficulté de
décentralisation de la différencier la gestion administrative et la
sécurité publique par le gestion fonctionnelle des agents. Autrement dit,
jeu de multiples l’opposition entre l’unicité de la gestion
truchements y compris administrative et la complexité de la gestion
par l’attribution de fonctionnelle.
compétences nouvelles
à l’égard des En effet, l'article L.2212-5 du Code
établissements publics général des collectivités territoriales est
de coopération intercommunale ou encore les complété par deux alinéas et en aucun cas le
groupements de communes consacrés par la loi mot « transfert » n’est utilisé. Il s’agit donc bien
relative à la prévention de la délinquance. que de recrutement ! De plus, il est bien précisé
« agents de police municipale ». Notons tout de
En effet, de nos jours, il est admis que même la possibilité de détachements prévus
les enjeux sécuritaires sont tels que la définition depuis le 17 novembre 2006 pour les ASVP, par
de territoire n’est ni évidente ni réellement exemple. Effectivement, un E.P.C.I. fonctionne
adaptée si elle n’est envisagée qu’à l’échelon selon le principe de spécialités à la différence de
communal. Plus précisément, il semble la commune qui a une vocation générale.
effectivement que les circonscriptions
administratives communautaires représentent Il devient donc indispensable d’aller vers
l’un des échelons pertinents en matière de une simplification des procédures
sécurité publique. administratives et fonctionnelles afin de
favoriser la création de polices municipales à
Indubitablement, les communautés de caractère intercommunal. Cette simplification
communes existent et réalisent, sous la direction doit passer par une reconnaissance de l’autorité
administrative de leur président ou du territoriale investie de pouvoir de nomination en
représentant des maires pour les groupements sa qualité d’autorité représentative des maires
de communes et sous l’autorité fonctionnelle des des communes composants l‘E.P.C.I. ou le
maires, un travail sécuritaire quotidien non groupement de communes.
négligeable et particulièrement concret dont
l’impact sur le terrain est réellement perceptible Il peut s’agir, par exemple, de
par ses administrés (Audit CCRPF). reconnaître sur le territoire communautaire,
concurremment au maire, la qualité d’officier de
Si l’article 43 de la Loi de Démocratie et police judiciaire et d’autorité de police
de Proximité et l’article 4 de la loi du 5 mars administrative au président de l’EPCI et au
2007 (J.O. du 7 mars 2007) relative à la représentant des maires pour les groupements
prévention de la délinquance viennent encore de communes. Il s’agira également de
élargir la mutualisation, il persiste encore de remplacer, dans les différents décrets
nombreux freins concernant le développement d’applications de la loi du 15 avril 1999, « le
des E.P.C.I. et groupement de communes maire » par « l’autorité territoriale investie du
souhaitant employer des policiers municipaux. pouvoir de nomination ». Ainsi, l’unicité de la
gestion sera véritablement totale est efficiente.
Le premier des freins est l’impossibilité
de transfert de compétences des pouvoirs de Dominique DE GEYTER
police au président de l’E.P.C.I. ou au Chef de service de police municipale (95)
représentant du groupement de communes ddegeyter@roissy-online.com

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ONPM INFO N° 4 – Septembre / Octobre 2007

LE CONSEIL DE PAYS DE SECURITE ET DE PREVENTION DE LA DELINQUANCE


DES CANTONS DE MONTDIDIER ET DE ROYE (SOMME)

Ce dispositif a été
installé le 25 Avril 2007 il Le CPSPD Montdidier/Roye est calqué au
se caractérise par une départ sur un pôle de développement « Santerre
volonté politique de Initiative », créé à la demande de l’Etat et de la
mettre en place des Région pour que les communes des deux
actions en matière de cantons se mutualisent en Pays. Il fonctionne
sécurité et de prévention sur le mode d’un CLSPD mais doit également
de la délinquance à s’adapter en raison de son particularisme
l’échelle d’un pays et non territorial et sortir du champ réglementaire qui
d’une commune ou d’un encadre les CLSPD classiques puisqu’à
groupement de aujourd’hui, rien ne prévoit ce cas de figure.
communes.
L’objectif du CPSPD est d’apporter à l’ensemble Nous sommes donc en phase
des habitants de ce bassin de vie une réponse d’expérimentation en la matière. Nous devons
efficace et adaptée en matière de sécurité et de agir au cas par cas afin de coller au mieux à la
prévention de la délinquance, mais plus réglementation en matière de fonctionnement,
particulièrement d’agir sur les réalités locales de de financement et d’actions sur le territoire du
la délinquance et de développer l’action pays. Un exemple, le décret modifiant la
partenariale, avec comme principaux objectifs composition du CLSPD ou du CISPD prévoit que
de : le maire ou le président d’un EPCI prendra un
arrêté pour nommer ses membres.
 Répondre aux demandes de la population Dans notre configuration nous cherchons
en matière de tranquillité et de sécurité comment réussir à respecter ces nouvelles
publique par une politique de proximité, dispositions puisque le CPSPD se compose de 67
prévenir et lutter contre la délinquance communes, non regroupées en EPCI. Nous
sous toutes ses formes, et notamment les serons donc force de proposition auprès du
incivilités ; Préfet pour faire modifier la réglementation afin
de permettre à notre type de structure de
 Combattre les violences familiales et fonctionner.
conjugales ;
Nous avons un atout majeur pour
 Soutenir, encadrer et responsabiliser les conduire à terme ce projet de CPSPD :
familles ; - la volonté du représentant de l’Etat dans
l’arrondissement de Montdidier en la personne
 Prévenir le chômage et en particulier des de son Sous-Préfet,
jeunes, notamment en coordonnant - la volonté politique des maires des 2
l’action des structures chargées de mettre communes les plus importantes ainsi que des
en place les politiques d’insertion et de communes rurales,
lutte contre le chômage. - et la volonté de l’ensemble des partenaires
institutionnels (Conseil Général, services
Ceci, en prenant en compte le sociaux, PJJ, DDASS, Education Nationale,
particularisme des communes des 2 cantons, en Gendarmerie, Polices municipales, etc.…).
mutualisant les différents partenaires et en
optimisant les moyens d’actions à l’échelle du Ce type d’instance ne peut fonctionner
pays pour atteindre les objectifs principaux. correctement que si un coordonnateur est
Ce dispositif est novateur puisqu‘il concerne 2 présent pour instruire, piloter et évaluer les
cantons, celui de Montdidier et de Roye décisions prises. J’ai l’immense privilège d’avoir
(Somme) qui représentent 67 communes été désigné coordonnateur par les membres du
réparties sur 414 km², soit 45 Km d’est en ouest CPSPD pour conduire ce projet. J’ai décidé de
et 25 Kms du nord au sud. La population des relever ce défi, car je pense que les Chefs de
deux cantons est de 25000 habitants avec deux Service de police municipale sont capables et
communes centres : Montdidier avec 6.500 adaptables à leur environnement professionnel
habitants et Roye, 6.700 habitants. dans le sens le plus large du terme.

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ONPM INFO N° 4 – Septembre / Octobre 2007

2. Le détachement à 1/3 temps d’un Chef de


Mon rôle de coordonnateur sera : service de Police Municipale sur la fonction
de coordonnateur ;
 De veiller au bon fonctionnement de 3. De former son coordonnateur en lui
l’instance, d’assister ses membres dans la donnant accès d’une part à une formation
conception, la réalisation et le suivi des diplômante, en l’occurrence le diplôme
projets territoriaux en matière de sûreté, universitaire « Politiques et dispositifs de
tranquillité publique, prévention de la Sécurité Territoriale » et d’autre part aux
délinquance ; interventions du Forum Français de Sécurité
Urbaine.
 D’être l’interface avec l’ensemble des
partenaires et des acteurs en créant du
lien. Ce challenge est passionnant, il me permettra
d’atteindre un nouvel épanouissement
Il est donc nécessaire pour le professionnel, mais surtout, et par voie de
coordonnateur d’avoir une vision globale à conséquence, de donner une image de
l’échelle des deux cantons, pour ce faire le crédibilité supplémentaire de la fonction de Chef
CPSPD a décidé : de Service de police municipale.
1. La réalisation d’un Diagnostic Territorial de
Sécurité sur les 67 communes des deux
cantons ; Bernard KORONA
Chef de service de police municipale (80)
bernardkorona@yahoo.fr

INTERVIEWS : L’INITIATIVE DES CANTONS DE MONTDIDIER ET ROYE (80)

Le 2 août 2007, le maire et le sous-préfet de - YCQ : Monsieur Maurice DACCORD, vous


Montdidier nous ont fait la gentillesse de êtes sous-préfet de Montdidier. Pouvez-vous
recevoir l’ONPMInfo afin de faire partager aux vous présenter et nous expliquer pourquoi vous
lecteurs leur expérience d’un CISPD d’un vous êtes engagé dans ce dispositif de pays ?
nouveau format : non plus celui classique de la - MD : Mon parcours est
communauté de communes, mais celui du pays. atypique. J’étais directeur
Retour sur une expérience (Propos recueillis par d’hôpital lorsqu’il y a 4 ans la
YC. QUERO) : mise en place d’une
passerelle m’a permis de
Présentations devenir sous-préfet. Depuis
16 ans je rêvais de cette
- YCQ : Madame Catherine LE TYRANT fonction que j’avais
vous êtes maire de Montdidier. Qu’est-ce qui découverte lorsque j’étais en poste dans la
dans votre parcours vous a conduit à vous Creuse en qualité d’inspecteur des affaires
engager dans ce projet de CISPD de pays ? sanitaires et sociales. J’ai donc saisi cette
- CLT : 3 éléments : d’une opportunité de totalement exploiter mon sens de
part, je suis infirmière de l’Etat. Mais l’Etat que j’aime est, celui qui
formation et la notion de travaille en transversalité. La transversalité c’est
prévention intègre totalement souvent le consensus, c’est laisser chacun
ma culture professionnelle. abandonner un peu de ses prérogatives pour un
D’autre part, j’ai adopté des accord commun. C’est ce qui me motive dans ce
enfants au passé délicat. Cela projet.
a développé ma sensibilité
aux personnes qui ont une La nécessité d’un conseil de prévention de la
histoire difficile. Enfin, je me suis engagée délinquance
comme élue locale. Etre élue, c’est traiter les
difficultés que la population rencontre. - YCQ : Quel intérêt l’Etat trouve-t-il dans la
mise en place d’un CLSPD ?

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- MD : Son objectif n’est pas le grand bon sens l’a emporté ! Puis toutes les communes
banditisme ! L’Etat ne peut pas faire face à qui nous entourent sont toutes petites, sans
tout : la petite délinquance, les comportements police municipale et peu de moyens. Lorsque les
addictifs, la misère sociale lorsqu’elle devient maires sont confrontés à des problèmes de
source de faits délictueux, etc. Et la solution petite délinquance, comment peuvent-ils faire
carcérale n’est pas une réponse à tout... Cela pour les résoudre ?
vaut la peine d’étudier chaque cas de près
(silence). Je suis un ancien inspecteur aux - YCQ : Pourquoi ne pas s’être contenté d’un
affaires sanitaires et sociales, j’y ai appris à CLSPD, strictement communal ?
travailler avec les animateurs sociaux. Ils font un - MD : Taille critique et mutualisation des
vrai travail de fourmis, engagés au contact. A moyens ! Sur l’arrondissement, les communes
chacun a sa compétence et c’est la collégialité vont de 6.500 à 21 habitants ! Dans ces
qui génère la solution. On procède de la même territoires ruraux, il y a un bourg centre avec
façon avec les entreprises en difficulté. des services, et toutes les autres communes
Lorsqu’un plan social devient inévitable, on règle sont très petites avec des ressources fiscales
le problème avec toutes les compétences. C’est très limitées : sans ressources, pas de projets !
d’autant plus efficace que tous les partenaires Atteindre une taille critique, c’est avoir des
s’investissent et que l’on travaille sur une petite moyens pour des projets et des personnels
échelle géographique. Les solutions sont compétents pour les mener. C’est au minimum
adaptées à chaque situation rencontrée. un format d’EPCI.

- YCQ : En tant que maire, quel intérêt trouvez- L’opportunité d’un conseil à l’échelle du pays
vous dans la mise en place d’un CLSPD ?
- CLT : Parfois les citoyens et les élus se - YCQ : Pourquoi sortir du champ existant
trouvent démunis face aux difficultés et services règlementairement des CISPD ?
de l’administration. A Montdidier les gens étaient - MD : Les deux cantons de Montdidier et Roye
désireux de travailler ensemble sans savoir s’étaient déjà rejoints au sein d’une association
comment faire. Le CPSPD leur donne un cadre de développement. Ils avaient l’habitude de
pour échanger sur les difficultés qu’ils travailler ensemble. Bien que chaque canton ait
rencontrent et qui en fait, nous concernent tous. sa propre personnalité, la délinquance y est
Cela permet également de traiter au cas par cas similaire : violences conjugales, stupéfiants,
les situations qui sont difficiles. Cela nous dégradations, etc. La culture du travail en
permet d’avoir à tous, un même discours entre commun existait déjà. C’est pourquoi on
tous les partenaires. Par exemple, nous avions envisage d’intégrer également à la démarche les
une famille en très grande difficulté. C’est parce deux autres cantons de l’arrondissement.
que nous avons travaillé ensemble, que nous
avons évité l’expulsion du logement, avons fait - YCQ : Quel est l’intérêt d’une démarche inter
passé un dossier de surendettement et pris en cantonale ?
charge les enfants, y compris alimentairement. - CLT : L’Etat et les régions nous incitent à nous
Cette famille a aujourd’hui compris qu’elle devait mutualiser en pays. Nous avions créé « Santerre
payer son loyer, même modique et a accepté Initiative », un pôle de développement pour les
que l’on accompagne ses enfants. On a rompu la deux cantons de Montdidier et Roye qui sont de
solitude de cette famille, on a apporté une taille équivalente et connaissent à peu près les
solution. On les a aidés à s’en sortir. Le CPSPD mêmes situations. Nous avons décidé de calquer
ça sert à ça : aider la population à s’en sortir le CPSPD sur ce qui existait déjà. Cela permet de
comme à ne pas basculer… mettre en place des actions et des partenariats
sur une échelle encore plus intéressante.
L’utilité de l’échelon intercommunal
Les freins à la mise en place
- YCQ : Pourquoi s’être engagé dans une
démarche intercommunale ? - YCQ : L’implication de l’Etat était-elle
- CLT : Un lycée est implanté sur la commune. importante ?
Il draine les jeunes de toutes les communes - CLT : Le sous-préfet s’est investi dans le
alentour. Qui dit lycée, dit nécessité d’une projet dès son évocation et nous en a apporté
attention particulière de notre part… Tous les les moyens. Il a été le bailleur de fonds
partenaires étaient désireux de mutualiser. Le indispensable à l’émergence du projet.

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ONPM INFO N° 4 – Septembre / Octobre 2007

- YCQ : Madame, vous êtes un maire de gauche Le partenariat avec la Gendarmerie nationale
(interruption).
- CLT : Oui en effet ! (grand sourire). - YCQ : Quel rôle pour la Gendarmerie dans ce
- La majorité des élus investis dans le projet ne nouveau dispositif ?
partagent pas vos idées politiques, cela a-t-il été - MD : Sa place est statutaire puisqu’elle y est
un handicap ? nommée par le préfet et placée sous l’autorité
- L’étiquette politique est importante dans les du procureur de la République. Sa compétence
grandes villes, pas dans nos bourgs ruraux. C’est d’OPJ la place au cœur du dispositif. De plus,
le bon sens qui prévaut ! Cependant, nous elle reste le seul service à assurer de
appliquons la règle de l’unanimité pour toutes l’opérationnel 24/24, sur tout le territoire. Puis
les décisions prises au sein du CPSPD. Sans elle est partie intégrante de la culture rurale. En
unanimité, on accepterait les projets des autres, revanche, s’ils ont l’expertise, ils n’ont pas toutes
parfois sans intérêt pour nous. L’unanimité les solutions et gagnent au partenariat. Le
oblige à se parler et trouver un consensus. CPSPD, c’est un mécano…
- La règle de l’unanimité ne constitue-t-elle pas
un frein ? - YCQ : Quelle est la place de la
- (Grand sourire) C’est plus difficile à mettre en Gendarmerie au quotidien ?
œuvre, mais encore une fois, le bon sens - CLT : Nous avons de bonnes relations.
l’emporte. Ce n’est une source d’immobilisme L’échange d’informations se fait bien et les
que pour les élus qui ne veulent pas décider ou relations et collaborations se développent.
trancher ! J’aimerai plus de binômage sur certaines
- Le maire de Roye est de votre tendance actions. Le CPSPD pourra servir à discuter de
politique. Dans le cas contraire, pensez-vous cela. Le CPSPD n’est pas concurrentiel du travail
que cela aurait changé quelque chose au de la Gendarmerie. Avec les policiers
projet ? municipaux, ils ont tous envie de bosser, chacun
- Non. dans le respect de leurs missions, en
complémentarité.
- YCQ : Comment vous êtes-vous positionné
face aux rivalités entre élus ? La place de la police municipale
- MD : Ce sont plus des conflits de personnes
ou de groupes d’intérêts particuliers, que des - YCQ : Pourquoi disposez-vous d’une PM ?
questions d’appartenance politique. C’était peut- - CLT : Elle existait déjà à mon arrivée. Elle
être plus facile parce que les deux principales apporte des réponses adaptées à la population.
communes avaient le dénominateur commun de Elle sillonne les rues, relève les doléances, fait
la couleur politique. Mais ce qui a facilité les respecter la civilité. Son point fort, c’est la
choses, c’est également que les deux communes réactivité. Le fait qu’elle accompagne la
avaient une PM avec un chef de service population au quotidien, elle est mieux perçue
nouvellement recruté et formé. que la Gendarmerie. Elle porte une image de
- Quelles ont été les résistances au secret sympathie. La Gendarmerie a une image plutôt
partagé ? répressive qui fait qu’elle a plus de mal à
- La question se posait pour les éducateurs travailler de concert avec la population.
sociaux et les gendarmes. Mme OUERTANI du
Conseil général de la Somme a été extrêmement - YCQ : Quel est le rôle de la police municipale ?
motrice avec ces acteurs dont je connaissais - MD : Elle prend une place de plus en plus
déjà la culture professionnelle. Il a fallu travailler importante parce qu’elle s’est professionnalisée.
à l’émergence d’une confiance mutuelle. Quand je suis arrivé, une anecdote m’a fait
- Comment avez-vous instauré cette confiance ? douter (rire)... Mais le nouveau chef de service
- Obstination et opiniâtreté, avec l’aide du maire n’était pas en fonction (sourire)… J’apprécie leur
et du conseil général. connaissance du terrain, le contact qu’ils ont
- La mise en place du projet a-t-elle été très avec la population, l’aide qu’ils apportent. La PM
chronophage ? s’est rendue indispensable.
- A l’origine du projet nous étions 4 ou 5
personnes, dont le maire et son chef de service - YCQ : Pourquoi ne pas créer une police
et le conseil général. Cela a pris du temps pour municipale intercommunale ?
le groupe de travail. Mais rien d’insurmontable. - MD : Il est vrai qu’ils sont sur des territoires
très petits. Quel est le territoire d’exercice idéal

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ONPM INFO N° 4 – Septembre / Octobre 2007

pour une PM ? Qu’est-ce que cela signifie en l’accompagner comme les deux maisons de
termes d’effectifs ? Je n’ai pas de recul, à voir… jeunes qui sont des lieux de convivialité mais
également de prise en compte. On a développé
- YCQ : Dans l’absolu, quel intérêt trouveriez- les activités de loisirs et sportives afin d’éviter
vous au passage de la PM en EPCI ? l’inoccupation permanente. Un chantier de
- CLT : Elle pourrait venir aider les maires jeunesse leur permet de travailler pour la
ruraux des petites communes. La Gendarmerie commune avec en contrepartie la gratuité des
ne peut pas être partout sur un territoire aussi activités et un séjour mer / montagne où ils
grand et les incidents comme les troubles de découvrent d’autres jeunes du pays. On a fait
voisinage ne sont pas de leur ressort. On ça de façon non professionnelle, au coup par
pourrait assurer une proximité même dans les coup. On s’est adapté. Les jeunes grandissent
communes les plus petites. Une PM en EPCI entre ce que nous leur offrons et la présence
donnerait même davantage d’autorité aux physique de la police.
maires des petites communes. Mais le dispositif
ne sera viable que lorsque les présidents d’EPCI - YCQ : Parmi les priorités évoquées dans le
auront la légitimité du suffrage universel… plan départemental de prévention de la
délinquance, quelles sont celles qui seront
- YCQ : Quel a été l’implication du chef de travaillées au CPSPD ?
service de la PM dans ce projet ? - MD : Parmi les items du cadre départemental,
- CLT : Cela a été un élément déclencheur. On des priorités émergent fortement : l’insertion
sentait que notre chef de poste était capable et économique des jeunes, le traitement des
avait envie. Il s’est investi dès le départ, comme violences intrafamiliales et la mise en place de
un coordonateur. Il a aidé à convaincre dispositifs liés aux conduites à risques. D’autres
l’ensemble des partenaires de l’intérêt du projet. chantiers tels que la responsabilisation des
Mais ça tient aussi à l’homme ! C’est une chance familles ou la prévention des incivilités menant à
pour nous… la délinquance sont à engager.

- YCQ : Trouvez-vous que les chefs de services - YCQ : Le dispositif réglementaire prévoit une
ont été des interlocuteurs crédibles sur ce évaluation des travaux.
projet ? - MD : Un rapport annuel d’activité va être
- MD : Tout à fait. C’est avec des jeunes formés élaboré. On va être astreint à se pencher sur
qu’on y arrivera. Je crois à la valeur de l’école… nos réalisations. Ca oblige ! Si ça devient un
rapport d’activité d’une administration à une
Actions du CPSPD autre administration, ce sera l’échec. Si c’est une
plénière au cours de laquelle on se penche sur le
- YCQ : Quelles priorités pour le CPSPD ? fonds, on pourra avancer. Je crois que cette
- CLT : L’intervention sur le lycée. On a intégré évaluation sera effective parce que les
les représentants de l’établissement et partenaires y trouveront leur intérêt…
développons des projets sur les conduites
addictives ou les jeunes en difficulté. On a mis Propos recueillis par :
en place un système de détection et d’alerte dès Yann-Cédric QUERO
qu’un lycéen semble se trouver en difficulté. On Criminologue
a développé plusieurs interfaces afin de http://www.yc-quero.com

Appel à contribution :

Dans le cadre d’un travail de recherche personnes et des postes de police garanti. Merci
universitaire relatif aux Polices municipales, de bien vouloir me laisser un message avec vos
Hélène BUQUET recherche des personnes ayant coordonnées pour une prise de rendez-vous
vécu professionnellement des événements ultérieure.
critiques ou des situations stressantes, en vue
de témoignage : ceci nécessite leur disponibilité Hélène BUQUET
pour un entretien individuel ainsi que la Psychologue
passation de deux questionnaires. Anonymat des helene@coxilene.com ou 06 82 04 50 69

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ONPM INFO N° 4 – Septembre / Octobre 2007

LA PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE : UNE COMPÉTENCE OCTROYÉE DÈS


L’ORIGINE AUX COMMUNAUTÉS D’AGGLOMÉRATION ET CONSTAMMENT RÉAFIRMÉE

Dès l’apparition des communautés d’une politique communautaire de prévention de


d’agglomération avec la loi du 12 juillet 1999 la délinquance, elle autorise la coexistence de
relative au renforcement et à la simplification de deux niveaux d’intervention (CLSPD et CISPD),
la coopération intercommunale, ces EPCI se sont elle entérine la légitimité des EPCI à agir dans
vus confier de facto l’exercice de la compétence des registres précis tels que la vidéosurveillance,
« prévention de la délinquance » en tant que les polices municipales, l’action sociale en lien
composante d’un bloc de compétence plus large avec les Conseils Généraux, la surveillance et le
et obligatoire, celui de la « politique de la ville ». gardiennage du parc HLM.
La loi entendait toutefois établir une
distinction entre, d’une part, le bloc de Parallèlement à l’activité des
compétence « Politique de la Ville » transféré de parlementaires, par voie de décret et de
plein droit aux communautés d’agglomération, circulaire interministériels édictés en juillet 2002,
et d’autre part, les dispositifs locaux d’intérêt le gouvernement fixait les règles de
communautaire qui participent à la mise en fonctionnement ainsi que les attributions des
œuvre de cette compétence – à savoir le CLSPD CLSPD et des CISPD ; règles à nouveau
et le CLS s’agissant de la prévention de la rappelées et complétées par un récent décret en
délinquance - qui devaient quant à eux être date du 23 juillet 2007.
expressément reconnus d’intérêt communautaire La prévention de la délinquance : une
par délibération. compétence exercée prudemment par les
communautés d’agglomération. Malgré cette
En d’autres termes, cela signifiait que profusion de textes législatifs et réglementaires,
l’exercice, par une communauté l’implication des communautés d’agglomération
d’agglomération, de la compétence « politique est à ce jour très variable et une certaine
de la ville » restait subordonné à la frilosité persiste, plusieurs motifs pouvant être
reconnaissance de l’intérêt communautaire des invoqués :
dispositifs qui lui sont traditionnellement
rattachés (PLIE, PLH, CLSPD et CLS …). Force  Historiquement : la priorité a longtemps été
est de constater qu’une telle imprécision dans la donnée à d’autres champs d’intervention,
définition des contours de la prévention de la principalement l’emploi et l’insertion (PLIE)
délinquance n’a pas encouragé les et l’habitat (PLH) au détriment de la
communautés d’agglomération à investir un tel prévention de la délinquance.
domaine, par ailleurs perçu comme
particulièrement sensible.  Politiquement : les élus sont
majoritairement réticents à se dessaisir de
Face à cette réticence, le législateur a tout ou partie de leurs compétences en
dû intervenir à nouveau et fixer une date butoir matière de prévention et de sécurité,
pour obliger les communautés d’agglomération à certains d’entre eux allant jusqu’à
délimiter avec précision le contenu qu’elles considérer les instances de niveau
entendaient donner à la compétence prévention communautaire (CISPD) comme un lieu de
de la délinquance ; passé ce délai, les EPCI pouvoir redondant sinon concurrent à leur
s’exposaient à une prise de compétence propre organisation municipale (CLSPD).
intégrale de ce domaine d’intervention, en lieu
et place des communes, conformément au  Juridiquement : pour justifier l’illégitimité
principe d’exclusivité qui interdit le partage de d’un président d’EPCI à traiter les questions
compétences entre ces deux échelons d’insécurité, il est souvent invoqué le fait
territoriaux. Fidèle à sa ligne de conduite, le qu’en tant que tel il n’est pas détenteur
législateur a encore accru la compétence des d’un mandat électif et qu’en conséquence il
EPCI dans le champ de la prévention de la ne dispose pas de la qualité d’Officier de
délinquance avec la loi du 5 mars 2007 relative à Police Judiciaire.
la prévention de la délinquance (ou loi Sarkozy)
sur trois points essentiels : cette loi affirme le  Techniquement : peu de communautés
rôle des présidents de communautés d’agglomération se sont dotées des moyens
d’agglomération comme « coordonnateurs » financiers et humains suffisants pour

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ONPM INFO N° 4 – Septembre / Octobre 2007

exercer pleinement la compétence l’exercice de la compétence « prévention de la


prévention de la délinquance ; ce qui se délinquance » conformément à l’esprit de la loi,
traduit par une faiblesse des ressources en certaines communautés d’agglomération ne sont
ingénierie pas pour autant désintéressées de la question
 susceptible d’apporter des réponses mais se sont saisies de cette préoccupation à
innovantes et pertinentes aux enjeux qui se travers l’exercice d’autres compétences
présentent sur le territoire. Cette difficulté obligatoires ou optionnelles (prévention et
se manifeste avec d’autant plus d’acuité tranquillité sur les lignes de transport en
lorsqu’il s’agit de rechercher la « plus commun, sécurisation de la voirie et des zones
value » que peut apporter une intervention d’activités commerciales communautaires …).
de niveau communautaire face à des
problèmes rencontrés au quotidien dans la Grégoire TURCKIEWICZ & Brigitte
proximité (quartier, équipements GALVIN-CALAPPI
municipaux, cité…). Chargés de mission au service Politiques
publiques du Centre de gestion de la fonction
Cette difficulté se manifeste avec publique territoriale des bouches du Rhône
d’autant plus d’acuité lorsqu’il s’agit de grégoire.turckiewicz@cnfpt.fr
rechercher la « plus value » que peut apporter
une intervention de niveau communautaire face
à des problèmes rencontrés au quotidien dans la
proximité (quartier, équipements municipaux,
cité…).

Si au titre de la « politique de la ville »,


beaucoup reste encore à faire pour garantir

LES ATELIERS DE L’ONPM :

Un des autres objectifs de notre association est de travailler sur des ateliers thématiques permettant de
collecter, partager et de diffuser des informations liées à des thèmes qui sont soit d’actualités ou qui nous
intéressent au plus haut point dans nos missions quotidiennes.

Nous avons d'ores et déjà le plaisir de vous informer que trois ateliers sont activés, à savoir :

- Les brigades équestres en France : Dossier piloté par Nicolas Datchy qui nous produira prochainement les
résultats d’une enquête lancée dans toute la France.

- L’armement des PM : Dossier piloté par Pierre Angosto, thématique d'actualité qui nous intéresse
particulièrement sur les dispositifs locaux d’entraînement.

- Le recensement des Polices Municipales et des partenaires : Dossier piloté par Eric Peltier.

Si vous voulez participer ou proposer des ateliers, manifestez vous sur notre blog.

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ONPM INFO N° 4 – Septembre / Octobre 2007

FORMATION ARMEMENT : L’IMPLICATION DU C.N.F.P.T.

Historique : Une commande précise médical attestant d’un état de santé compatible
avec le port d’une arme.
Il était effectivement apparu, lors de nos
consultations, auprès de responsables de service
qu’une prise en compte de cet aspect médical
s’avérait indispensable.

L’article 2/2°alinéa reconnaît que seul le


C.N.F.P.T. est habilité à dispenser et valider ce
type de formation. Précisant également les
Au cours de l’année 2005, conditions de transport des armes lors de séances
le C.N.F.P.T. était saisi d’une demande des d’entraînement ainsi que l’exigence d’une
pouvoirs publics concernant la formation à attestation pour toute demande d’acquisition et
l’armement des agents de police municipale. La de détention d’arme.
Direction nationale dans sa délégation police
municipale devait organiser ce qui deviendrai un Comme il est défini dans ses articles 3 et 4, les
« module » formation des moniteurs et agents de conditions de port d’armes de 4ème et 7ème
police municipale au maniement des armes. catégories sont désormais soumises à des
obligations de formation plus strictes impliquant
Un groupe de travail était mis en place, piloté par clairement, outre le C.N.F.P.T., les
Françoise CALMELS, celui-ci réunissait des administrations et établissements publics de l’Etat
représentants de la Direction Générale de la
Police Nationale, de la Direction Générale de la L’arrêté du 3 aout 2007 institue dans son chapitre
Gendarmerie Nationale, des Directeurs de 1e les multiples phases de formation des agents.
Délégations Régionales du C.N.F.P.T., ainsi que Instaurant quatre modules avec un temps défini
trois référents nationaux PM assistés de trois pour chacun d’eux, apparaît cependant une
moniteurs de tir issu des 22 moniteurs formés en spécificité importante pour le tonfa (module n°4)
2002 par la Police Nationale sur demande du à savoir que cette formation sera dispensée sur
C.N.F.P.T. demande du Maire.

Il était dans un premier temps question de former Le deuxième chapitre de ce texte est consacré
des moniteurs de tir PM afin de pouvoir faire aux futurs moniteurs de police municipale en
bénéficier au C.N.F.P.T. d’une plus grande maniement des armes. Il en prévoit les conditions
autonomie et d’ensuite organiser avec précision d’accès, la formation préalable, les conditions
les formations aux maniement d’armes de 4ème et d’exercices de moniteurs, la responsabilité liée à
7ème catégories pour l’ensemble des agents de cette fonction et surtout son implication au sein
police municipale armés. d’un dispositif géré par le C.N.F.P.T.

Après plusieurs rencontres, un accord de Ces textes, même s’ils ont besoin d’être
formation des futurs moniteurs de tir était établi, complétés (précision sur le contenu des modules)
définissant globalement l’engagement de la Police et qu’une organisation réelle et efficace devra
Nationale et de la Gendarmerie. Ne restait donc rapidement être mise en place par le C.N.F.P.T.,
qu’à en prévoir les conditions et proposer les ont le mérite de faire reconnaître aux pouvoirs
textes s’y rapportant. Pour ces formations publics et à l’ensemble des acteurs liés à la
l’organisation par le C.N.F.P.T. pouvait alors être sécurité sur le territoire national, que les agents
légalisée. de Police Municipale sont largement capable
d’assurer en interne ce type de formation.
Des textes attendus
Patrick BARBIER
Le décret 2007-1178 du 3 août 2007 modifiant le Chef de Police (26)
décret n° 2000-276 prévoit dans son article 2/1er patrick.barbier@free.fr
alinéa que toute demande d’autorisation de port
d’arme devra être accompagné d’un certificat

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ONPM INFO N° 4 – Septembre / Octobre 2007

Parutions :
- INHES, juillet – septembre 2007 - Les cahiers de la sécurité - La violence des mineurs
- Le Mémento de l’ASVP par Cécile HARTMANN, septembre 2007
- Recrutement et formation des policiers municipaux par Philippe LIBERATORE septembre 2007
- A paraître prochainement – Création d’une Police municipale : modèles et procèdures par Franck DENION

Actu juridique :
- Décret n°2007-1126 du 23 juillet 2007 relatif au conseil local et au conseil intercommunal de sécurité
et de prévention de la délinquance et au plan de prévention dans le département.
- Décret n°2007-1178 du 3 août 2007 relatif à l’armement des agents de police municipale - Arrêté du 3
août 2007 relatif à la formation à l’armement et au certificat de moniteur de police municipale en
maniement des armes & Arrêté du 3 août 2007 portant définition des normes techniques des
systèmes de vidéosurveillance
- Décret n°2007-1283 du 28 août 2007 relatif à la mise en commun des agents de police municipale de
leurs équipements.
- Pouvoir de Police du Maire en tant qu’OPJ, Sénat réponse ministériel n°00859 du 30 août 2007
- Décret n°2007-1388 du 26 septembre 2007 pris pour l'application de la loi n° 2007-297 du 5 mars
2007 relative à la prévention de la délinquance et modifiant le code pénal et le code de procédure
pénale.

Formation : RAPPEL !
L’inscription à la formation au (DU) Diplôme Universitaire de 3ème cycle « Politiques et Dispositifs de
Sécurité Territoriale » est actuellement en cours et se poursuivra jusqu’au 12 octobre prochain. Très
attaché à la formation des policiers municipaux, je n’ai pu résister à la publication de ce rappel car cette
formation s’incrit véritablement en complémentarité avec celle dispensée par le CNFPT. Il vous est loisible de
contacter François ANIBALI au 01 42 86 40 78 ou obtenir plus de renseignement sur le site http://www.univ-
paris5.fr

Franck DENION
Président de l’ONPM

L’Observatoire National des Polices Municipales est une association loi 1901 (statuts en cours de dépôt).
L’objectif de l’ONPM est de collecter, mutualiser et analyser l’information se rapportant aux polices
municipales, leur métier et leur environnement. L’ONPM regroupe les compétences par delà les statuts, de
policiers municipaux de toutes catégories, de consultants confirmés et de tous partenaires professionnellement
au contact des polices municipales.

Composition du bureau de l’ONPM : Comité rédaction ONPMInfo :


F. DENION, Président
YC. QUERO, Vice-président Directeur de publication : F. DENION
S. RICHARD, Secrétaire
P. JOHANNES, Secrétaire adjoint Comité de relecture : N. CHAMBRON,
E. PELTIER, Secrétaire adjoint P. JOHANNES, S. RICHARD
M. AJAVON, Trésorier
N. DATCHY, Trésorier adjoint Veille juridique, parutions et mise en page : YC.
C. MONTOUT, Trésorier adjoint QUERO, S.RICHARD
N. CHAMBRON, Chargée de l’édition
P. ANGOSTO, Chargé des moyens de communication
CH. DJERRHA

Pour joindre l’ONPM :

Siège : Université Paris 5 – Centre de formation continue Blog : http://www.onpm.org


45, Rue des Saints-pères – 75270 PARIS cedex 06 Contact : steve.richardpm@yahoo.fr

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