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AU QUÉBEC
AVRIL 2012
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« Après le pain, l’Éducation est le premier besoin d’un
peuple . »
Jacques Danton.
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Le gouvernement et la Conférence des recteurs et des principaux des universités du
Québec (CREPUQ) affirment…
Que les chiffres de la CREPUQ (conférence des recteurs et des principaux des
universités du Québec) ne reflètent pas un réel manque à gagner, mais l’envie de
rattraper la moyenne des autres universités canadiennes pour ce qui est des
ressources financières;
Que les universités augmentent les sommes versées pour la recherche et diminuent
celles versées au fonctionnement et à l’enseignement;
Qu’il faut faire le point sur les besoins réels des universités québécoises, car ces
derniers diffèrent sans doute de ceux des autres universités canadiennes;
Qu’il faut discuter de la distribution des ressources financières afin que tous les
domaines profitent équitablement du financement des universités.
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Les partisans de la hausse affirment…
Que la majorité des récentes embauches annoncées par les universités sont des
gestionnaires et des cadres et non des professeurs;
Que la même promesse avait été faite lors du dégel de 2005. Pourtant ni la qualité
des professeurs ni leurs méthodes ont changé depuis;
Qu’il n’y a pas de lien direct entre les frais de scolarité et la qualité de l’enseignement
si on en juge par les résultats de plusieurs pays offrant la gratuité scolaire.
Qu’une meilleure gestion des couts actuels de fonctionnement des universités et des
couts de gestion doit l’emporter sur le besoin d’une augmentation des tarifs imposés
aux étudiants.
Réforme de l’enseignement de base en Finlande : Comment améliorer encore davantage le meilleur système?
http://www.edu.gov.on.ca/adele/finlandFr.pdf
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Le gouvernement affirme…
Que les diplômés universitaires paieront dans leur vie entre trois-cents et cinq-cent-
mille dollars d’impôts de plus que les diplômés du secondaire ou des cégeps.
Que les payeurs d’impôts actuels financent nos études, car ils savent que nous
paierons des impôts afin de financer les études de leurs enfants et ainsi de suite;
Que l’on demande aux étudiants de faire leur part maintenant alors qu’ils ont peu ou
pas de revenus plutôt qu’attendre qu’ils aient les moyens de redonner à la société.
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Le gouvernement affirme…
Que la hausse des frais de scolarité n’aura pas d’impact sur le taux de fréquentation
des établissements universitaires.
Qu’avec ses couts de scolarité plus bas qu’ailleurs au Canada, le Québec jouit d’un
taux de fréquentation postsecondaire plus élevé que les autres provinces;
Que tous les étudiants souhaitant accéder aux études universitaires devraient en
avoir la possibilité en dehors de toute appartenance sociale ;
Qu’endetter les jeunes Québécois avant même leur entrée sur le marché du travail
ne peut être le réflexe d’une société saine;
Que chaque fois que le gouvernement a haussé le tarif d’un bien ou d’un service
(hydroélectricité, essence, cigarettes), l’effet recherché était la diminution de son
utilisation. L’éducation pourrait-elle échapper à cette logique?
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Le gouvernement affirme…
Que la hausse des frais de scolarité ne nuira pas à l’accessibilité des études
universitaires;
Que, sur ces 118 millions de dollars, 116 millions proviendront en fait de la hausse de
frais de scolarité qu’il propose;
Que cet investissement sera redistribué uniquement sous forme de prêts et non sous
forme de bourses;
Que dans des pays comme la Grande-Bretagne, la hausse des frais de scolarité a eu
un fort effet dissuasif sur les classes à faible revenu.
Que bonifier les prêts et bourses ne fera qu’endetter davantage les étudiants;
Que le gouvernement propose de nous faire payer plus, pour nous en prêter plus afin
qu’on lui en rembourse plus;
Que reporter sur les étudiants une plus grande part des coûts des études
universitaires afin d’alléger les finances publiques va à l’encontre du principe d’équité
que le gouvernement souhaite mettre de l’avant;
Que l’endettement étudiant sert avant tout les banques et les institutions financières
et défavorise non seulement les jeunes professionnels qui entrent sur le marché du
travail, mais la société tout entière.
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Le gouvernement affirme...
Que les droits de scolarité au Québec sont les plus bas au Canada;
Que dans cinq ans, une fois la hausse complétée, le Québec demeurera une des
trois provinces où les frais de scolarité sont les moins élevés.
Que, dans 15 des 34 pays de l’OCDE, les frais de scolarité sont plus bas qu’au
Québec;
Que la Finlande, pays considéré comme ayant les meilleurs résultats en matière
d’éducation, est un pays offrant la gratuité scolaire.
Qu’on peut percevoir l’éducation comme la capacité d’un pays à former des
employés plus compétitifs et plus rentables;
Qu’on peut voir les universités comme des usines qui fabriquent de la main-
d’œuvre;
Qu’on peut concevoir l’éducation comme un privilège, un bien que l’on paie.
OU
Qu’on peut percevoir l’éducation comme la richesse d’un pays à pouvoir compter
sur des citoyens éduqués et donc plus ouverts, plus critiques, plus organisés,
plus créatifs, plus curieux, plus sensibles, plus en santé...
Qu’on peut voir les universités comme des lieux d’échanges de connaissances et
d’innovations sociales, scientifiques et techniques;
Qu’on peut concevoir l’éducation comme un droit et un moyen d’émancipation
d’un peuple.
En fait, le choix de maintenir ou d’abaisser les frais de scolarité relève d’une rhétorique
socioéconomique, mais aussi d’un choix idéologique des peuples.
Réforme de l’enseignement de base en Finlande : Comment améliorer encore davantage le meilleur système?
http://www.edu.gov.on.ca/adele/finlandFr.pdf
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Nous croyons aussi que l’éducation est à la base de toute société qui cherche
l’épanouissement de ses membres tant individuellement que collectivement.
Nous croyons qu’en ouvrant toutes grandes les portes de l’université à tous ceux
qui possèdent le talent et la volonté d’apprendre, le Québec en sortira gagnant.
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Ce manifeste est une initiative d’étudiants du deuxième cycle en
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