L'entraînement quotidien, partie 2
Le monde étranger m'avait envoûté, j'étais devenu une partie du temple Shaolin, jusqu'ici l'idée fixe m'avait poussé, je me sentais bien aussi, la vie au monastère avait quelque chose de rassurant, les températures devenaient peu à peu plus agréables, les désagréments s'éloignaient de plus en plus.
Depuis des semaines, je m'entraînais avec mon maître, toujours trois jours d'entraînement, un jour de congé, quatre heures le matin, puis une longue pause de midi de trois à quatre heures, puis encore quatre heures d'entraînement.
Les premières semaines, mon maître n'autorisait que quelques exercices que je classerais dans les "arts martiaux". Le reste était des exercices d'étirement, des techniques d'équilibre et des exercices de musculation pratiqués avec des poids taillés dans la pierre. Je devais courir de haut en bas selon des mouvements qui rappelaient vaguement le kung-fu, toujours dans la position la plus basse, les fesses juste au-dessus du sol, les jambes fortement pliées. Ensuite, je remontais à toute vitesse dans l'une des positions qui m'étaient indiquées, suivies de mouvements d'attaque ou de défense. Une torture brutale, presque impossible pour des personnes inexpérimentées, et rattraper en peu de temps les années d'entraînement des Shaolin, quelle entreprise présomptueuse.
Presque à la sortie du grand écart, ils sont remontés, ont maintenu leur position et sont redescendus, le tout intégré dans un flux de mouvements qui rappelait de loin la "course aux formes" du karaté.
Un bâton de bambou sur les épaules, les mains posées dessus des deux côtés, puis le bâton parallèle aux pieds dans une direction, et retour dans l'autre. Les jambes et les pieds suivent le mouvement, le corps obtient un moment d'oscillation, encore et encore, pendant un temps de plus en plus long, l'équilibre s'améliore.
Le dos appuyé contre le mur, les genoux légèrement fléchis, puis le haut du corps tourné vers l'arrière, frapper le mur à hauteur de la tête avec le poing qui se balance, juste à l'endroit où devrait se trouver la tête de l'adversaire. Puis en basculant vers l'arrière, l'autre épaule s'avance, la main suit, le poing frappe à nouveau de manière imaginaire. Sans vraiment toucher le mur, sans perdre l'équilibre.
Les pieds parallèles à une distance d'environ 60 centimètres, les genoux pliés, les bras décrivent des mouvements circulaires l'un par rapport à l'autre, le corps descendant alors complètement sur une jambe, l'autre se tenant debout comme dans un grand écart. Une courte pause, puis les mouvements circulaires commencent dans l'autre sens, le haut du corps remonte brièvement, puis le corps se dirige vers le sol sur l'autre jambe, la deuxième jambe se tenant maintenant en "demi-écart".
Entre les deux, toujours des exercices de musculation, comme on en fait aussi en studio, mais avec des poids en pierre, dont certains étaient suspendus à des poulies fixées au plafond, une véritable torture.
Et bien sûr, l'entraînement aux coups de poing et de pied, tout comme dans les écoles d'arts martiaux actuelles, mais avec le savoir secret de Shaolin, que mon maître me transmettait "avec les mains et les pieds" (sur la photo de l'article, on voit le sac de boxe qu'il a fabriqué lui-même).
En cas de crampes (et j'en avais souvent), il y avait une couche supplémentaire d'exercices d'étirement qui, en soi, étaient déjà fatigants. Je me languissais des pauses, surtout de la pause de midi.
Malgré tout, j'avais trouvé ma voie !
Le meilleur don est la santé, la frugalité est le soleil de la richesse, le clan le plus fidèle est la confiance, et le nirvana est la plus grande joie.
- Bouddha - nom d'honneur de Siddharta Gautama - 560 à 480 avant l'an zéro


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