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Les lésions neurologiques

peuvent évoluer de quatre


façons différentes :
• Evolution favorable
• Stabilité chronique
• Aggravation rapide
• Aggravation très lente

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Evolution favorable : Amélioration
des lésions neurologiques
• traumatisme crânien en phase d’éveil,
• ablation chirurgicale récente d’une tumeur
compressive,
• accident vasculaire cérébral récent,
• sclérose en plaques à la phase de récupération
relative suivant une poussée,
• syndrome de Guillain Barré en voie de
récupération, etc…
Le plus souvent cette amélioration n’est pas totale et
cette phase se prolonge par une phase de
séquelles.
2
Evolution favorable : Amélioration des
lésions neurologiques
• C’est l’évolution idéale. Le rééducateur et son patient
sont heureux de voir les progrès qui ont lieu quelque soit
le type de prise en charge.
• Ces progrès spontanés semblent valider toutes les
formes de prise en charge, même les plus farfelues.
• Il faudrait que le thérapeute soit vraiment néfaste pour
obtenir un mauvais résultat.
• Pourtant, l’expérience prouve que l’approche
fonctionnelle permet de gagner du temps, et d’optimiser
totalement les acquisitions spontanées des patients.
• Les approches non – fonctionnelles (ou partiellement
fonctionnelles) peuvent laisser des lacunes importantes
dans les acquisitions.

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Stabilité – chronicité des lésions neurologiques
Exemples :

• Séquelles (six mois à deux ans après la


phase initiale) :
• de traumatisme crânien,
• d’ablation chirurgicale totale et sans
récidive d’une tumeur cérébelleuse,
• d’accident vasculaire cérébral,
• d’I.M.C. à forme cérébelleuse, etc…

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Stabilité – chronicité des lésions neurologiques

Au stade des séquelles,


le patient présente des lésions
neurologiques définitives et
chroniques.
Cependant, il est encore possible
de faire de petits progrès, et
d’apprendre de nouvelles choses
grâce à un entraînement bien ciblé.
5
Stabilité – chronicité des lésions neurologiques

• Dans ces pathologies, l’indépendance


fonctionnelle peut être améliorée mais
les lésions neurologiques restent
stables.

• Le patient progresse à l’intérieur de


son handicap.

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Aggravation rapide des lésions
neurologiques
• Exemples : 
• SEP en phase de poussée évolutive,
• tumeur maligne en pleine évolution,
• etc…
Dans ces pathologies, le résultat
fonctionnel sera le plus souvent
décevant quelle que soit la
technique utilisée.
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Aggravation très lente des lésions neurologiques

Exemples :  
• Hérédo dégénérescence spino
cérébelleuses,
• SEP à formes lentement progressives,
• etc…

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Aggravation très lente des lésions neurologiques

Les lésions neurologiques s’aggravent lentement


chaque jour.
• Les patients présentant une pathologie lentement
évolutive sont ceux qui permettent de valider avec
le moins de risque d’erreurs les techniques de
rééducation fonctionnelle.
• En effet, si un patient présentant une affection
lentement dégénérative apprend de nouvelles
activités (ou retrouve des possibilités auxquelles il
avait renoncé prématurément), cette évolution ne
peut être due qu’aux vertus de la rééducation
fonctionnelle bien ciblée (et non pas à l’évolution
spontanée des lésions anatomiques). 9
Il faut éviter de se décourager dans les aggravations
très lentes des lésions neurologiques.

Chez un patient qui n’a jamais fait de rééducation


fonctionnelle :
• Le patient renonce prématurément à des activités dont
il est encore capable, ou qui seraient possibles avec
une aide technique et un entraînement régulier.
• Les techniques fonctionnelles font alors la preuve de
leur étonnante efficacité.
• Les progrès réalisés par le patient permettent parfois
de gagner plusieurs années avant l’arrêt de la marche
et d’autres activités. Ces nouvelles acquisitions sont
certes provisoires, mais ces quelques années de plus
comptent beaucoup pour le patient. 10
Il faut éviter de se décourager dans les
aggravations très lentes des lésions
neurologiques.
• Après une longue évolution et plusieurs années
de rééducation fonctionnelle, il faut savoir
changer d’objectif et effectuer des
apprentissages plus modestes, en relation avec
l’état du patient :
• apprendre à se servir d’un déambulateur ou
d’un fauteuil électrique pour les longs trajets,
• remplacer les chaussures à lacets par des
chaussures à velcro, etc…

11
Un consensus en neurophysiologie
Schéma simplifié du système nerveux central. Allen et
Tsukahara (1974) repris par J. Paillard
Ataxie page 58 fig. 2.2
12
Le schéma simplifié du système nerveux permet
d’expliquer les capacités motrices des patients
présentant un syndrome cérébelleux chronique.
Ataxie page 59 fig. 2.3 13
Le schéma simplifié du système nerveux permet
d’expliquer les capacités motrices des patients
présentant une ataxie proprioceptive chronique.
Ataxie page 61 fig. 2.4 14
Le schéma d’Allen et Tsukahara permet
d’expliquer les capacités motrices des patients
présentant un syndrome parkinsonien

15
Quelle compensation pour une lésion du cortex moteur ?

16
Syndrome pyramidal = atteinte du
faisceau pyramidal
Cette notion classique est devenu obsolète
(J. Massion)

• La section des pyramides bulbaires où


passe le faisceau pyramidal, n’entraîne pas
de « syndrome pyramidal ».
• Il est certain que les hémiplégies
spastiques avec syndrome pyramidal
classique sont dues à des lésions
cérébrales beaucoup plus importantes que
la simple atteinte du faisceau pyramidal. 17
Ataxie page 62
18
Hémiplégie page 2 19
20
Des études comparatives ont été réalisées sur
différentes méthodes de rééducation concernant
les accidents vasculaires cérébraux.
• Les techniques de Bobath, de Bunnstrom et la
technique dite « traditionnelle » comportant
mobilisations et travail musculaire actif ont été
comparées par Lord et Hall.
• Les techniques de Bobath, de Rood et
« traditionnelle » ont été comparées par Logigian.
• Les techniques de Kabat (PNF), de Bobath et
« traditionnelle » ont été comparées par Disktein.
• Toutes ces études comparant différentes approches
rééducatives ont abouti à la même conclusion :
• Il n’y a aucune différence significative de résultat 
final en ce qui concerne l’indépendance 
fonctionnelle des patients évaluée par des 
échelles comme l’indice de Barthel ou la MIF. 21
Ataxie page 69 fig. 2.5
22
23
24
L’ émergence de la récupération du patient résulte de
plusieurs facteur en interaction mutuelle et réciproque

L’exploitation + ou –
Possibilités de
efficace des capacités du
récupération capacité
patient dépendent du
de dépendant de la
rééducateur
lésion cérébrale

La rééducation en
neurologie a
Motivation et souvent été
participation décrite comme
du patient « l’art
d’accommoder
les restes25»

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