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Nom et prénom: Sadoun Soheib

prof: DR.Rifi

2eme année licence


Groupe : 03

2017 / 2018
Livre :Hassan Fathy Construire avec le peuple
rchitecte urbaniste: Hassan Fathy
Adresse : ouest de Louxor
Lieu : New Gourna, Égypte
Date : 1945-1948
Siècle : 20e
Décennie : 1940
Types de bâtiment : résidentiel,
l'aménagement urbain et le développement
Usage de construction : de logements, de
nouvelles urbanisme
Project ID 98

Sommaire
I. Biographie de l’architecte
II. Contexte
III. Resumé des chapitres
IV. Conclusion et préconisations.
V. Avis personnel
Introduction :

En 1945, l’architecte égyptien Hassan Fathy est


chargé de construire un important village :
GOURNA, prés de Louxor.

Apres une étude de la société paysanne, de ses


traditions, de ses activités, de ses condition de
vie ; Hassan Fathy proposera des solutions
révolutionnaires, et construira a la fin 1village
d4une grande beauté, un des plus grands lieux
architecturaux du tiers monde. Il inventa une
urbanisation moderne humaine inspirée des
traditions locales, tout comme il utilisera des
matériaux millénaires comme la brique de boue,
formera sur les chantiers des paysans maçons,
tout en lutant contre une bureaucratie
sceptique et corrompue, « c’est au paysans qu’il
dédia son livre, a ceux dont il dit : « un paysan
ne parle jamais d’art, il produit l’art »
Biographie de Hassene Fathy :

Naissance de Hassan Fathi en


23 mars 1900 Alexandrie, Égypte

1926 Diplôme d'architecture de l'Université


du Roi
1926 - 1930 Travaille au Département des Affaires
Municipales, Le Caire
1930 - 1946 Enseigne à l'École des Beaux-arts du
Caire
1937 Expose ses premiers projets en terre :
Maisons de la Basse Égypte
Hassan Fathy est né 1901,en ALENDRIE d’une riche famille de propriétaire terriens ;
diplômé en architecture de l’école polytechnique de l’université du Caire .au lieu d’adhérer
au mouvement moderne qui s’est mis en place ,et contrairement aux autres artistes et
poètes de l’époque, il va s’approfondir dans ses traditions et culture pour aller a l’encontre
des idées essaimées un peut par tout dans le monde ;son architecture s’inspire des maisons
climatiques de Mamlouks du Caire Ottoman et des construction indigènes .
Préface :
Par Pierre Bernard

Pierre Bernard nous a décrit un paysage du Caire qui comprend les sombres pyramides ,le
Nil et les grands buildings qui poussent dans la ville moderne, ainsi les vieux quartiers qui
donnent tout son charme a cette dernière ;le tout formant un paysage architectural d’une
grande beauté et en parfaite harmonie avec la nature .
L’humanité n’ayant jamais atteint le ciel a su trouvé dans l’architecture Arabe un moyen de
l’attirer a soi, et les vieux quartiers du Caire ne font que le confirmer.
Hassan Fathy n’a pas fait que dessiner des plans ,mais il a aussi et avant tout essayé de
comprendre la société, ses rêves, ses besoins, son fonctionnement ;et la manière dont elle
pourra évoluer .
Architecte, poète, ethnologue, et constructeur, il su s’inspirer du mode de vie des artisans
et des paysans, pour proposer a la fin une nouvelle architecture qu’il souhaitait issue du
paysage.
Pierre Bernard écrit également que les dernières générations ont rompu avec l’harmonie
de la compagne, et l’oeuvre de Fathy est venue pour faire voire la lumière par une
renaissance et non avec une rupture.
L’utilisation de la brique de boue dans la construction de Gourna relève d’un savoir ancien
et nécessaire et non d’une découverte récente.
Chapitre I : Rêves et réalité
a- le paradis perdu : la compagne
Adorant les paysans depuis son plus jeune âge, Hassan Fathy a toujours rêvé de
construire un village pour les fellah.
En réalité ,Fathy n’avait jamais connu la compagne au paravent ;il l’imaginait donc
comme un paradis ou la simplicité de la vie ainsi que tout ce qui la compose figurent
parmi ses plus grandes vertus .Cet amour pour la vie paysanne le poussa a vouloir
s’inscrire à l’école d’agriculture ,mais il a échoué à l’examen d’entrée ,il se retrouve
donc en architecture a l’école polytechnique du Caire .Une fois diplômé, il eu l’occasion
de construire une école dans une petite ville de compagne, il profita de cette occasion
pour visiter une des fermes de son père et c’est là que fut la déconvenue, la compagne
n’a rien à voir avec le paradis rural qu’il s’imaginait ,c’est juste un endroit laid et
misérable ou la pauvreté règne en maitre.

b-la brique de boue :


Pour résoudre le problème de logement de la société paysanne ; si pauvre ; l’architecte
pense à utiliser la brique de boue extraite du sol et séchée au soleil pour la
construction des maisons paysannes
C- Un projet pilote de logement pour sauver l’histoire :
Pendant sa courte vie la maison de Izbet El-Barsy a été repérée par des personnes qui
travaillaient au département des antiquités et des responsables des monuments
anciens, et le vieux cimetière de Thèbes figurait parmi ces monument anciens, situé
dans un endroit appelé 4 Gourna,qui est donc bâti sur la vieille ville de Thèbes, sur le
site des tombeaux des rois, dont certains sont connus et d’autres non. Les tombeaux
sont remplis d’objet de grande valeur et d’un grand intérêt archéologique, et les sept
mille habitants de Gourna, vivent sur le pillage de ces tombes, ainsi, un nouveau site a
été choisi de manière à éloigner à tout pris les Gournis des tombeaux.

-Chapitre II : L’homme, la société et la technologie

- Le caractère architectural:
Jusqu’à l’effondrement des frontières culturelles survenues au XIX ième siècle, on
rencontre sur toute la surface de la terre des formes et des détails architecturaux
locaux propres à chaque région et le fruit d’imagination de chaque peuple et répondait
aux exigences de chaque site. Mais l’architecture Egyptienne moderne a complètement
rompu avec son passé et ses traditions.
-Le processus de la décision :
« La culture venue des racines traverse tiges ,bourgeons, feuilles et fleurs, d’une cellule
à l’autre comme un sang vert et nourrit l’espace sous la pluie de cette odeur de jardin
arrosé ».
« Mais une culture venue d’ailleurs renversée sur les hommes les pétrifie ;les voici
comme des poupées en sucre que les pluies généreuses de la vie transforment en une
pâte informe et lourde. » 5

Pour résoudre la crise de logement en Egypte, il faut chercher à définir le mal, et à en


comprendre les causes profondes. La décadence culturelle commence au niveau de
l’individu confronté à des choix pour lesquels il n’est pas préparé.
-Le rôle de la tradition :
La tradition sur le plan social est l’équivalent de l’habitude personnelle, elle n’est pas
forcément désuète et synonyme d’immobilisme ;et n’est pas obligatoirement ancienne
,mais peut très bien s’être constituée récemment.
La tradition joue un rôle créateur lorsque des solutions ne puissent être mises
parfaitement au point avant que n’aient vécu de nombreuses générations.
Une certaine tradition est établie et adoptée, le devoir de l’artiste est de la faire évoluer
en lui apportant par son invention et sa perspicacité l’impulsion qui la sauvera de
l’immobilisme. En fait, plus une tradition est développée et plus elle coûtera d’efforts à
l’artiste pour la faire avancer.

-Sauvegarde de l’individualité du village :


Avant, Pour un paysan, construire une maison est le plus grand projet de sa vie, cela
signifiait s’engageait dans une décision des plus complexes et des plus longue,
travailler et rester en contacte directe avec les constructeurs de sa maison. De leur
côté les artisans(les 6 constructeurs) sont libres de varier leurs modèles dans les
limites de la tradition. L’homme qui était absent de cette aventure, c’était
l’architecte car le propriétaire traitait directement avec les artisans.
-Rétablissement de l’artisanat traditionnel :
Selon H .F, l’architecte doit découvrir l’artisanat caché et mourant, le
ramener à la lumière et à la vie, rendre confiance à l’artisan et encourager
l’essor de l’artisanat en lui apportant de nouvelles commandes.
HASSAN FATHY et ses maçons ont construit l’école de Fares, au début, les
villageois s’opposèrent à la brique de boue , ils voulaient une école en béton,
mais quand l’école fut terminée, le maire et les villageois étaient très fiers.
L’artisanat traditionnel est établi en utilisant la brique de boue pour les
constructions ainsi que pour les coupoles et elle est aussi utilisée à cause de
la pauvreté des paysans qui ne peuvent pas avoir d’autres matériaux que le
béton. A Gourna chaque famille méritait d’avoir une maison belle et
confortable que possible et méritait d’avoir son mot dans les plans de la
maison, pour cela, l’architecte dessina chaque maison séparément.
-Rétablissement de la trinité : propriétaire, architecte ,et artisan :
A Gourna ,un des grands avantages de recourir à la méthode traditionnelle, est de
réintégrer l’artisan dans l’équipe ,et l’architecte est libéré de la tâche inutilement volée
à l’artisan. Mais il était très difficile d’intéresser les paysans à leur nouvelles maisons
Bien que Gourna n’ait rien de l’architecture
imposante, quelques constructions y
présentant une certaines pureté de formes
allaient aider à fournir la note de base
comme la mosquée dont il est possible de
préserver une grande partie de la tradition
des Gournis , donc l’architecte n’a pas ignoré
et effacé les vestiges de leur créativité et
implanté ses propres dessins sur le site
désert.
La recherche des formes locales et leur
incorporation au nouveau village ne
provenait pas d’un désir sentimental de
garder quelques souvenirs du vieux village,
mais c’était de rendre aux Gournis l’héritage
d’une forte tradition d’inspiration locale.
le changement dans la constance :

H.Fathy voulait établir un lien visible et solide entre


l’architecture populaire et l’architecture des architectes. Le
nouveau village devait s’accorder avec l’environnement de
Gourna fait par l’homme et l’environnement naturel et ses
constructions devaient avoir l’air d’être le produit d’une tradition
séculaire ,et de construire un village qui ne trahirait pas l’Egypte.
climat et architecture :

Le climat de la Haute-Egypte est chaud et aride avec une grande différence de


température entre le jour et la nuit. Le confort des habitants à l’intérieur des
maisons dépend d’abord des propriétés thermiques des matériaux de
construction tels que la brique de boue qui a une faible conductivité thermique.
Donc les habitants peuvent vivre au rez-de-chaussée le jour à l’abri des murs
épais et de toit et de monter sur les terrasses la nuit.
Le second facteur de confort c’est la circulation de l’air en construisant de loggia
ouverte à l’abri de vent, avec de petites ouvertures face au vent.
L’orientation des constructions seraient déterminée en partie par le soleil et en
partie par le vent. Pour le soleil la meilleure orientation, c’est de mettre l’axe
principal de la construction en E-O ;et pour le vent serait d’orienter la maison
N-E/S-O perpendiculairement au vent. L’idéal serait de faire un compromis et
prendre le milieu de l’angle de ces deux directions, et orienter la maison
E.N.E/O.S.O.
Se posant la question : Comment faire le lien
entre l’architecture et la société ?
L’individu a un certain nombre d’habitudes
dans ses gestes, ses pensées et ses réactions,
qui s’appellent son individualité, considérant
une société comme un ensemble
d’individualité. Les constructions prennent la
forme multidimensionnelle de la société. De
même à Gourna ,la société vivante dans toute
sa complexité, et l’architecte voit qu’il pouvait
soit l’entasser dans quelques habitations
standard ,soit prendre ses mesures et
produire un village qui s’adapterait à toutes
les irrégularités et petites particularités.
Chapitre III : Architecte, paysans et bureaucrates :
Rétrospective du travail de Gourna :
Première saison 1945 :
H.Fathy commença le travail sur plan, et
rassemble sa compagnie de maçon ;tout comme
il en recrute des nouveaux ;il avait un village
entier à construire.
Vers le mois d’octobre de la même année, le
travail commença sur le site , l’architecte avait
terminé le plan du village et le dessin de la
plupart des bâtiments publics ,ainsi qu’une
rangée de maison rattachées au Khan ;maisons
de taille et de formes différentes, pour que les
Gournis les voient et puissent en discuter avec
lui ,elles serviront ensuite de demeures pour les
fonctionnaires du ministère de l’industrie.:
Chapitre IV : Gourna dormant
Rétrospective du travail de Gourna :
La lutte continue :
Apres trois saison de travail et de lutte à Gourna ,Fathy finit par céder face
à la mauvaise volonté du département des antiquités, et essaya de
transférer l’ensemble du projet à d’autres département plus spécialisés
,mais ces derniers ont décliné cet honneur ,ainsi, confronté à toutes ces
contraintes administratives qui n’en finissaient plus ,il devient impossible
pour l’architecte égyptien de continuer son travail et retourna à l’école des
Beaux Arts pour enseigner ,soulagé mais peu convaincu .
Cependant, les malheurs de Fathy ne s’arrêtèrent pas là, car toutes ses
tentatives de faire connaitre les grandes qualités constructives,
l’architecte a fait preuve d’une grande force
morale et un grand courage tout au long de
l’épreuve qu’il a traversé, il savait tout au
début que s’il voulait construire pour le
peuple il devait livrer une amère bataille, et
c’est parce qu’on aime se mesurer aux
difficultés qu’on devient architecte.

Mon Point de vue:


L’expérience de Gourna a donc échoué, l’obscurantisme
paysan et l’hostilité bureaucratique ont empêché Hassan
Fathy de terminer Gourna.
C’est dommage, qu’un projet aussi rénovateur et réaliste
aussi bien dans sa partie contenue que dans sa partie
exécutée n’a pas pu prendre fin. Dommage que la brique de
boue n’ait pas pu générer un programme national pour la
construction rurale égyptienne, or il aurait été intéressant
si Hassan Fathy avait construit Gourna en petits groupes
ou en petite partie, plutôt que de faire une construction
global, vu le refus affiché de la population à transférer sur
le nouveau village et une administration hostile à l’égard
de son projet.

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