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Thème Max Weber – la rationalisation

des activités sociales

Le thème : ici
Max Weber
(1864 – 1920)
Économiste et sociologue (un des fondateurs de la
sociologie moderne), universitaire, homme politique

1905 : L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme


1906-1913 : Essais sur la théorie de la science
1922 (posthume) : Économie et société
Comme Durkheim, son contemporain, il est marqué
par la modernisation des sociétés à la fin du 19ème –
début du 20ème siècle.
La rationalisation des activités sociales
Développement du capitalisme et de la rationalisation technique ;
le désenchantement ; analyse de la bureaucratie.
Les déterminants de l'activité sociale.
Pouvoir et légitimité.
Théorie de la stratification sociale (à distinguer de celle de Marx)
Méthode compréhensive (notion de sens de l'activité sociale) et notion d'idéal-type.
I – La biographie
Né d’un père juriste et d’une mère très cultivée et
préoccupée par les problèmes sociaux et
religieux, il avait l’habitude de croiser les
intellectuels de son époque chez ses parents.

Il étudia le droit, l’économie, l’histoire, la philosophie et


la théologie.

Professeur allemand qui a légué une œuvre d’une


richesse exceptionnelle.

Il fut occasionnellement journaliste mais à son grand


désespoir, il ne devint pas leader politique.
Au mieux, il fut conseiller du prince, celui que
l’on écoute sans prendre au sérieux l’avis. Ainsi,
Weber déconseilla aux militaires allemands une
guerre sous-marine sans restriction qui pouvait
déclencher l’intervention américaine.
II - le contexte
 L’Allemagne reste une
société autocratique
 Mais elle se transforme
rapidement, devient
une puissance
économique
 Crée une bureaucratie
basée sur la rationalité
III – La démarche
Rappel de première : comparaison des démarches sociologiques

Sociologie du fait social Sociologie de l’action sociale


(Durkheim) (Weber)
Approche Explication Compréhension
priviligiée
Type de priorité Système Acteur
Choix Holisme Individualisme méthodologique
épistémologique
Recherche de lois et Construction d'idéaltypes et
Objectif représentation unitaire du savoir distinction sciences la nature /
sciences de la société

Principaux Anomie. Conscience collective. Domination. Interprétation.


concepts Déterminisme. Intégration. Légitimité. Rapport aux valeurs....

Source : Les grand économistes et sociologues en SES Flash Ed. A. Colin


sous la direction de G. Ferréol p. 166 :
ses.ac-dijon.fr/spip/IMG/ppt/EDSintro.ppt
Rappel de première : comparaison des démarches sociologiques

DURKHEIMIENS WEBERIENS
- Trouver la cause et la fonction - Rechercher le sens de l'action (sens
Objectifs d'un fait social visé) : "Il n'est pas besoin d'être
méthologiques - Trouver des lois de portée César pour comprendre César"
générale et globale - Trouver des régularités dans la vie
- Expliquer de l'extérieur sociale
- Comprendre les acteurs
Les sciences expérimentales Les sciences de l'homme et
Modèle (physique, sciences naturelles, ...) l'approche de l'anthropologie
scientifique (ou Modèle déterministe culturelle
épistémologique) (monocausal) Modèle actionaliste

L'enquête et l'approche L'idéal-type est une construction


Concept statistique avec recherche de intellectuelle pure qui permet de
méthodologie clé corrélations qu'ils interprètent faire un lien entre la théorie et la
comme autant de relations de réalité observée. Approche plus
causalité (Si A, alors B) probabiliste (logique floue, la
présence de A rend B plus
Source :ses.ac-dijon.fr/spip/IMG/ppt/EDSintro.ppt
probable que son absence).
Rappel de première : comparaison des démarches sociologiques

DURKHEIMIENS WEBERIENS
La subjectivité des acteurs est prise
en compte. Si le sociologue ne
Psychologie N'a rien à voir avec la sociologie.
pratique pas l'introspection, il doit
Refus de la subjectivité.
retrouver le sens caché et
l'intention des acteurs (rationalité
subjective).

(+) Démarche rigoureuse et (+) Démarche souple et non


Risques et reproductible mécanique
apports (-) mais souvent trop (-) mais elle apparaît parfois
méthodologiques monocausale et réductrice comme un bricolage qui dépend du
chercheur

Source : Manuel T ES Spécialité Belin - Gélédan p.


211 :ses.ac-dijon.fr/spip/IMG/ppt/EDSintro.ppt
Document n° 4 : définition wébérienne de la
sociologie

La sociologie est la science de


la conduite humaine: à partir de faits
observables, il s’agit de comprendre la
conduite humaine dans la signification
que lui donnent les acteurs eux-mêmes.
La sociologie est la science de
l’action sociale qu’elle veut comprendre
en l’interprétant et dont elle veut
expliquer socialement le déroulement:
Comprendre: saisir les significations
Interpréter: organiser en concepts le
sens subjectif
Expliquer: mettre à jour les
régularités des conduites
Document n° 4

Son ambition est de comprendre:


 comment les hommes ont pu vivre dans
des sociétés aussi diverses, en fonction de
croyances différentes.
Comment, selon les siècles, ils se sont
consacrés à une activité ou à une autre,
mettant leurs espoirs tantôt dans l’Autre
Monde, tantôt dans le notre, obsédés soit
par leur salut, soit par la croissance
économique.
Son best seller: l’éthique protestante et
l’esprit du capitalisme montre que la
morale protestante a favorisé l’essor du
capitalisme. L’ascétisme protestant qui
promettait le paradis à la condition d’une
vie laborieuse et de la non jouissance des
plaisirs terrestres a engendré travail sans
compter et investissement, conditions
nécessaires au capitalisme.
Section I la rationalisation des
activités sociales

I – Les différents mode d’action sociale


Rappel de première :
Pouvoir autorité et domination

Le pouvoir est la capacité d'agir et de


réaliser un objectif.

La définition de Robert Dahl


 la capacité pour A (un ou plusieurs individus)
 d'obtenir de B (un ou plusieurs individus)
 ce que B n'aurait pas fait sans l'intervention
de A.

Source : www.bourges.univ-orleans.fr/iut/.../Pouvoir%20et%20Leadership.ppt
Rappel de première :
Pouvoir et domination
La domination est une relation de pouvoir qui suppose
que les dirigeants se sont organisés pour obtenir
l’obéissance des subordonnés.

La domination implique donc un ordre social organisé


qui permet l’exercice du pouvoir.
Exercer une domination suppose la capacité de
mobiliser un certain nombre de moyens
d’action susceptibles de contraindre les
comportements d’autrui.
12
Source : www.bourges.univ-orleans.fr/iut/.../Pouvoir%20et%20Leadership.ppt
Le pouvoir peut être basé sur la contrainte !

De la force qui engendre contrainte et soumission.

La force qui se matérialise par la capacité de


 sanctionner,
 ne pas faire évoluer,
 mettre au placard,
 licencier.

La force s'accompagne donc de sanctions et de


punitions. Ce qui a des limites …

Source : www.bourges.univ-orleans.fr/iut/.../Pouvoir%20et%20Leadership.ppt
Le pouvoir suppose de
l’autorité
L’autorité, c'est
 le pouvoir d’obtenir sans recours à la contrainte un
certain comportement de la part des salariés.
 la capacité d'un individu à se faire respecter, en
obtenant des autres des actions conformes à sa volonté. 

Avoir de l’autorité c'est utiliser la reconnaissance de l'autre


pour obtenir adhésion et obéissance.
obéissance

Mais pour que l'autorité soit reconnue, il faut


qu'elle soit légitime. Elle peut être remise en
cause à tout moment.

Source : www.bourges.univ-orleans.fr/iut/.../Pouvoir%20et%20Leadership.ppt
Le pouvoir repose donc
fondamentalement sur la légitimité

La légitimité,
légitimité c'est à dire la capacité
de faire accepter ses décisions comme
bien fondées.
Est légitime tout comportement qui est jugé
acceptable par une grande partie de la
population.
La légitimité crée une discipline
volontaire et librement consentie.
consentie
Source : www.bourges.univ-orleans.fr/iut/.../Pouvoir%20et%20Leadership.ppt 15
Document 5 : 2 p 414 du manuel

Les formes de l’action et de la domination


Economie et Société propose une analyse générale des actions humaines,
lesquelles peuvent être étudiées à partir de 4 idéaux types fondamentaux:
1. L’action traditionnelle se rattache à la coutume, à l’habitude. ex: activités
quotidiennes.
2. L’action affective est guidée par les passions. Ex: gifle impulsive, Zidane
mettant un coup de pied à un joueur lors de la coupe du monde.
3. Action rationnelle en valeur est mue par des valeurs d’ordre éthique,
esthétique ou religieux. Ex:capitaine sombrant avec son bateau, les duels.
4. L’action rationnelle en finalité est tournée vers un but utilitaire et qui
implique l’adéquation entre fins et moyens. Ex: entreprises capitalistes
visant la maximisation du profit, le savant qui expérimente, le stratège
militaire qui organise l’armée.
Ceci n’est pas une classification rigide et cloisonnée des modes de l’activité
sociale. Dans la réalité l’activité se rapproche de l’un ou l’autre de ces idéaux
types, souvent elle les combine.

Source :  cours miage entreprise et système information - yassirkazar.com


Conclusion: synthèse des C

formes d’action
.
Les 4 raisons qui peuvent nous pousser à agir
« l’ orientation de l’action sociale »

Action Action
rationnelle en rationnelle en
Action Action affective valeur finalité
traditionnelle Par sentiment, par Par conviction Par confrontation
Par habitude, par des moyens et des
émotion buts
coutume

Forte conscience du sens


de l’orientation de l’action
= actions rationnelles
Faible conscience du sens de
selon Weber
l’orientation de l’action
On a des des raisons qui
nous poussent à agir
Les différents types de
domination légitime
L’autorité traditionnelle 
Elle repose sur la tradition qu’on rencontre
dans les systèmes féodaux, dans les
monarchies d’anciens régimes et dans les
entreprises familiales ...

Ce type d’autorité présente plusieurs


Caractères :

la simple tradition justifie l’ordre

 à l’instar du type légal et rationnel


où les règles sont générales et
impersonnelles celles du type
traditionnel sont concrètes et
particulières.
L’autorité traditionnelle 
 dans ce type , il n’y a pas des fonctions aux
quelles on peut accéder si on remplit un certain
nombre de conditions, mais seulement des
statuts personnels qui déterminent les
détenteurs légitimes de l’autorité .

 les titulaires de l’autorité n’ont pas un champ


précis de compétences, leurs décisions ne sont
pas dictées par un statut légal mais plutôt
répond à des considérations d’opportunités.

 le pouvoir arbitraire ne connait que deux


sortes de limitation liées soit à l’intervention du
supérieur soit au respect de la tradition.
°
°.
L’autorité charismatique

Elle repose exclusivement sur la


personnalité du chef, sur ses dons et qualités
personnelles .

Ceux qui gravitent autour du chef ne


sont pas de véritable autorités, en effet il
n’occupent ni fonction administrative légale ni
encore un statut traditionnel ce sont de simples
disciples du chef, qu’ils servent soit par fidélité
soit par adhésion à ses idées.

Le chef peut leur déléguer un certain


nombre de pouvoirs et de missions dont il fixe lui
même la porté et les limites et qu’il peut
reprendre quand il le veut .
L’autorité légale rationnelle

Cette autorité correspond à


la situation de la plupart des états modernes .

L’autorité y est fondée sur un


ensemble des règles , des droits logiquement
agencés et faisant l’objet d’un consensus
général.

Chaque titulaire doit disposer d’une


sphère précise , d’un champs limité de
compétence qui lui est attribuer par un texte
juridique .

La source de son autorité réside


dans l’ordre légal reconnu aussi comme étant
l’ordre légitime.
Conclusion
MAX WEBER souligne que ces types
d’autorités se combinent presque
toujours (l’autorité possède rarement un
fondement unique) :

Une autorité légale rationnelle


peut trouver aussi sa légitimité dans la
tradition c’est le cas par exemple des
monarchies britanniques et
scandinaves.

Aussi les deux première


peuvent s’appuyer aussi sur le type
charismatique (cas de Napoléon
Bonaparte).
domination traditionnelle Domination charismatique Légitimité légale rationnelle

Max Weber
(1864 – 1920) Système féodale

Justice

Le Prophète prêchant, Iran, Lois


Manuscrit du XVIe siècle

Seigneurs et vassaux

Président de la République

Napoléon 1er en costume de sacre


Musée Napoléon 1er
famille patriarcale Château de Fontainebleau Constitution

Source: Option première Science Politique lycée La Condamine, Quito 2007-2008


Conclusion
Domination traditionnelle Domination légale - rationnelle Domination charismatique

Type de communauté

Fondements de la légitimité

Type de comportement dominant

Régime politique représentatif

Type de dominés
II – La rationalisation moteur
de l’occidentalisation
L’ ambition de Weber est de comprendre:
 comment les hommes ont pu vivre dans des sociétés aussi diverses, en
fonction de croyances différentes.
Comment, selon les siècles, ils se sont consacrés à une activité ou à une
autre, mettant leurs espoirs tantôt dans l’Autre Monde, tantôt dans le notre,
obsédés soit par leur salut, soit par la croissance économique.
Mais, au travers des vastes études comparatives qu’il mène sur l’histoire
des religions, le droit, l’organisation économique, ou les formes de
pouvoir,Weber poursuit une interrogation centrale puisqu’il cherche à
comprendre la nature du monde moderne. C’est un ordre social nouveau en
rupture avec toutes les sociétés traditionnelles qu’il cherche ainsi à interpréter
le projet wébérien est d’autant plus original si l’on note qu’au moment où il écrit,
l’ensemble des débats (surtout en Allemagne) relatifs à l’évolution des sociétés ne
se concentre sur l’alternative entre capitalisme et socialisme. Pour Weber, cette
opposition n’est pas pertinente et en menant un travail comparatif sur les formes
d’organisations sociales des grandes civilisations, il cherche à mettre en avant un
trait spécifique et commun au monde occidental moderne (socialiste ou
capitaliste) : sa rationalisation croissante.
La montée de la rationalisation
économique
Weber accorde une grande importance au processus de rationalisation du monde:
Selon lui, les principales civilisations du monde ont connu un processus de rationalisation, par
lequel les actions et les représentations des hommes sont devenues plus systématiques et méthodiques:
c’est donc un mouvement général

Toutefois, il lui semble que ce processus a atteint un stade plus avancé en occident et, surtout, que
la rationalisation y a connu une direction spécifique. Pour Weber, le monde occidental se caractérise,
en effet, par une rationalisation orientée vers l'action pratique dans le monde, c'est-à-dire par une volonté
de contrôle et de domination systématique de la nature et des hommes.

Au cœur de ce rationalisme de l'action pratique, se trouve le capitalisme, c'est-à-dire le système


économique apparu uniquement en Occident à la fin du Moyen-Age, qui constitue, pour Weber,
l'organisation économique la plus puissante et la plus rationnelle dans la production de biens matériels.

Toutefois, si le rationalisme économique est la puissance dominante au sein de ce processus de


rationalisation, celui-ci affecte l'ensemble des sphères de l'action, à commencer par les actions sociales
élémentaires. En effet, pour Weber, la rationalisation a pour conséquence le développement des actions
de type rationnelle en finalité, où buts et moyens sont sélectionnés en fonction de leur seule efficacité -et
non de leur contenu moral, par exemple. Cela tend à rendre les relations sociales à la fois
impersonnelles, instrumentales et utilitaires : dans leurs relations, les acteurs ne se considèrent que
comme des moyens impersonnels dans la poursuite de fins.
Les religions un frein à la
rationalisation ?
Religion Principes Quelques implications managériales

Confucianisme Soumission, Tradition, Sacrifice, Prospérité, Autoritarisme, résistance au changement,


Souffrir est une vertu individualisme très faible, contrôle, jeux politiques,
motivation économique, sens du travail
Taoïsme Voie du Milieu, Équilibre, Harmonie Modération des actions, optimisme

Shintoïsme Tradition (ancêtres), Harmonie, Animisme Standardisation des pratiques, évitement des
conflits, alliances, solidarité interne, multiples normes
sociales informelles
Bouddhisme L'existence de l'humain est souffrance et la Évitement des conflits, recherche de l’équilibre et du
cause est le désir qu’il faut combattre compromis, fatalisme, communication non-verbale
Détachement, Réincarnation
Hindouisme Rituel, Ordre universel, Système des castes Autoritarisme, fatalisme et flexibilité temporelle,
(Hiérarchie sociale), Réincarnation résistance au changement, décisions non-
économiques
Islam Soumission à Dieu (et à ses représentants) Paternalisme, contrôle, fatalisme, intégration du
…mais pas d'Église social et de l’économique, exacerbation des
Communauté, Ordre moral, juridique et passions
politique
Catholicisme Césaro-papisme, obéissance, vertu Paternalisme, résistance au changement
Protestantisme Contestation de l'autorité Individualisme
Vertus du travail et de l’autonomie "Le protestantisme et l'esprit du capitalisme" (Max
intellectuelle Weber)
Section II – Les conséquences de la
rationalisation des activités sociales

I – La bureaucratie
instrument de la
rationalité
A – La supériorité de
l’organisation bureaucratique
Les raisons qui justifient la supériorité de l’administration
bureaucratique sont :
L’étendue de la qualification des fonctionnaires ou
employés qui la composent. Une qualification toujours
plus poussée
 La supériorité de l’organisation réside dans un
contrôle plus grand, une prévisibilité et une
dépersonnalisation plus fortes.
 les objectifs de productivité et d’efficacité peuvent se
réaliser en poussant les hommes à agir logiquement.

Les conséquences sont :


La bureaucratie s’étend à tous les domaines :Eglise,
Armée, association, etc : « le développement ..
Progression constante de l’administration
bureaucratique »
Que le système économique soit capitaliste ou
socialiste la bureaucratie s’impose donc comme le
modèle de réference
B – Le fonctionnement de
l’administration bureaucratique
Contre les lieux communs l’administration bureaucratique représentant le
type pur de la domination légale-rationnelle est la plus juste et efficace
car :

Les fonctionnaires sont libres , ils ne sont pas soumis au clientélisme


comme sous l’Ancien Régime
 Car Ils sont recrutés par concours en fonction de leurs qualifications et
de leurs mérites et non de leurs naissance, de leur groupe social
d’origine, ou par piston
L’emploi est la seule occupation professionnelle des salariés
Les salaires sont fixés et varient selon l’échelon hiérarchique. Le statut
ouvre droit à une retraite
La promotion est définie selon l’ancienneté et le jugement des
supérieurs en fonction des compétences des fonctionnaires
Il existe une séparation entre la fonction et l’homme qui l’occupe: le
salarié n’est ni propriétaire des moyens de l’organisation, ni de son poste.
chaque emploi à une sphère de compétence légale clairement définie
puisque des règles écrites anticipent toutes les situations
L’employé est soumis a une discipline stricte.
Les conséquences positives de la
bureaucratie

A l’origine, le terme représentait l’avènement d’un


progrès marqué par le triomphe de la règle rationnelle
et prévisible sur le bon vouloir et l’arbitraire.

 une certaine efficacité: les bureaucraties produisent


des résultats, même si c’est au prix d’une certaine
inefficience;
 Une forte équité: la bureaucratie a marqué la fin du
népotisme et du bon vouloir autant vis-à-vis des
employés que du public.
 Une prédictibilité essentielle: les bureaucraties font ce
qu’elles sont supposées faire et rien d’autre
II – Le désenchantement du
monde
Le désenchantement une
conséquence de la rationalisation
La thèse centrale de Weber est que la société occidentale moderne connaît un processus de
rationalisation qu’il faut entendre comme la démarche intellectuelle consistant à dégager dans le monde
physique comme social des outils abstraits de compréhension qui seront mis en œuvre pour dégager les
moyens les mieux adaptés pour agir sur ce monde physique et social en étant à même de cerner au mieux
les effets prévisibles de ces actions et viser, de façon systématique, à aller toujours plus loin dans cette
compréhension et cette action (progrès). La rationalisation ne touche pas que le domaine scientifique, elle
s’étend à tous les domaines de la vie sociale (droit, art, vie politique…).
Il y a une rupture radicale d’avec la perspective plaçant dans des puissances hors du monde ses principes
d’explication ce qui pose la question de la religion. (…) : l’individu cherche à comprendre le monde qui
l’entoure à partir d’explications rationnels.
Par contre cela ne signifie pas que les individus ont une maitrise scientifique de tous les outils et biens
qu’ils utilisent (exemple le tramway)
Car avec la rationalisation, l’émergence de spécialistes est inévitable puisque la compréhension du monde
devient de plus en plus complexe et qu’un individu ne pourra prétendre qu’à une maîtrise d’un domaine de
plus en plus étroit.
Les spécialistes entretiennent également un rapport de domination avec les membres de la société, ils
entrent donc directement en concurrence avec les clercs ce qui ne signifie pas pour autant qu’ils ont
vocation à les faire disparaître. En effet, pour Weber, si le poids de la religion régresse dans la société
moderne, la probabilité qu’elle disparaisse du paysage social est faible.

Source : http://www3.ac-clermont.fr/pedago/ses/cours%20capes/cours%20citoyennetelaicite.htm#3)      Le moment Weber


Désenchantement et sécularisation
 
L’impact de la rationalisation systématique sur la société dans
ses rapports à la religion constitue ce que Weber appelle la
sécularisation . La sécularisation exprime l’idée qu’il n’existe
aucune force extérieure au monde pour l’expliquer, c’est le
« désenchantement du monde », il n’y a aucune puissance
mystérieuse ou transcendante nécessaire pour comprendre le
monde (ce qui ne préjuge pas de ce qui  est nécessaire pour y
vivre). La sécularisation a quatre caractéristiques :
1) la religion cesse d’être un facteur organisationnel de la
société
 2) la religion perd les attributions qui en sont pas
strictement du domaine religieux (état-civil, santé,
éducation, aide sociale..)
3) pluralisation et privatisation des croyances
 4) autonomisation de la démarche individuelle en matière
de croyance.
Le désenchantement du monde n’est pas un mouvement
linéaire et uniforme, il a pu se heurter à de très fortes
résistances.

Source : http://www3.ac-clermont.fr/pedago/ses/cours%20capes/cours%20citoyennetelaicite.htm#3)     
Le moment Weber
Conclusion : La cage d’acier :
document 14 p 414
 
Selon Weber, l’esprit de l’ascétisme religieux a disparu mais le capitalisme se maintient
reposant sur une base mécanique. Le système économique est solidement établi et les
individus sont forcés de s’y intégrer bon gré, mal gré.
 
Chacun trouve aujourd'hui en naissant l'économie capitaliste établie comme un immense
cosmos, un habitacle dans lequel il doit vivre et auquel il ne peut rien changer - du moins en
tant qu'individu. Dans la mesure où l'individu est impliqué dans les rapports de l'économie de
marché, il est contraint à se conformer aux règles d'action capitalistes. Le fabricant qui agirait
continuellement à l'encontre de ces règles serait éliminé de la scène économique tout aussi
infailliblement que serait jeté à la rue l'ouvrier qui ne pourrait, ou ne voudrait, s'y adapter.
 
Mais privé des motivations initiales (l’édification de la gloire de Dieu et la recherche des
signes de l’élection divine), l’individu contemporain convoite la richesse pour lui-même et il
n’est pas capable de s’émanciper des biens matériels qu’il acquiert. Selon Weber ces biens
forment comme une cage d’acier autour de chacun.
 
« Selon les vues de Baxter, le souci des biens extérieurs ne devait peser sur les épaules de
ses saints qu'à la façon d' " un léger manteau qu'à chaque instant l'on peut rejeter " . Mais la
fatalité a transformé ce manteau en une cage d'acier. »in Max Weber L’éthique protestante et
l’esprit du capitalisme
Source : http://www3.ac-clermont.fr/pedago/ses/sujets/cours/weber.htm
Partie II – Actualité de
l’analyse de Weber
Section I – Les limites de la
rationalité
I – La critique du modèle de l’homo
oeconomicus : un idiot rationnel
La thèse de l’homo
oeconomicus
 Les analyses traditionnelles sur la prise de décision postulaient une
rationalité absolue d'un homme, l'homo economicus, motivé uniquement par
des considérations économiques.

 L’homo economicus, dont le but est la maximisation du profit, doit être


parfaitement et objectivement rationnel, ce qui suppose 3 postulats :
1 L'individu détient toutes les informations dont il a besoin et les capacités
pour les traiter.
2 L'individu sait exactement ce qu'il veut: il a un système de préférences
ordonné, cohérent et stable: il ne change pas d'avis ni de préférences en
cours de prise de décision..
3 Il est capable, face à un problème donné de connaître toutes les solutions
possibles, de les analyser quant à leurs conséquences probables et enfin
de sélectionner la solution qui optimise ses préférences.

 Cet individu selon Sen est un idiot rationnel, un demeuré social


inapte à vivre en société
II - rationalité limitée et principe de
satisfaction March et Simon (1947)

 L'information dont dispose un individu est toujours limitée par


manque de temps, de ressources, d'attention, d'imagination...
 La connaissance complète et l’anticipation de toutes les
conséquences qui suivraient chaque choix sont impossibles.
L’éventail des possibles est trop vaste pour être appréhendé.
 La connaissance des conséquences est toujours fragmentaire car:
• incapacité de l’esprit humain à imaginer et conceptualiser toutes
les solutions et leurs conséquences.
• Ces conséquences se produisant dans le futur, elles sont soumises
aux aléas.
 Les individus ont des valeurs, des préférences, des motivations et
des buts différents. De plus, les préférences d'un individu évoluent
et peuvent être contradictoires.
 Chacun a des capacités limitées en terme de mémoire et de
conceptualisation.
 les informations sur une situation sont fluctuantes.
Source : samwash007.free.fr/.../module9%20revu%20la%20rationalite%20limitee%20Simon.ppt
La rationalité limitée (1947)
le processus de prise de décision
 Lorsqu’il est confronté à un choix ou un problème à résoudre, l’individu prend
concrètement une décision de la manière suivante:
 Il construit un modèle simplifié de la réalité, une définition de la situation à
son échelle et avec ses moyens. Il a une idée plus ou mois claire et précise
de ce que serait la solution satisfaisante. Il a quelques critères minimaux de
satisfaction pour qu'une solution lui paraisse acceptable.
 Il ne peut pas chercher la solution optimale par manque de temps,
d'informations,de capacités et d'argent.
 Il passe en revue les quelques solutions d’actions possibles qu’il va retenir
avec leurs conséquences simplifiées. Il les compare avec son idée première
de solution satisfaisante.
 S’arrête à la première solution qui convienne selon quelques critères
objectifs et subjectifs. Il recherche un niveau minimum de satisfaction.
 L’homme ajuste ces critères de satisfaction à la hausse ou à la baisse selon
la complexité et l’importance de la décision.
 Les choix sont rationels dans la mesure où ils correspondent à un processus
rationnel de sélection parmi des options possibles.

Source : samwash007.free.fr/.../module9%20revu%20la%20rationalite%20limitee%20Simon.ppt
La rationalité limitée (1947)
 Herbert Simon tente de comprendre les comportements des individus comme
une adaptation active et raisonnée à un ensemble de contraintes et
d'opportunités perçues par les individus dans leur situation.
 Il faut se mettre à l'écoute des individus pour comprendre comment ils
choisissent, agissent et se conduisent.
 A la limite, les comportements irrationnels n'existent pas: seuls existents des
comportements dont Nous ne comprenons pas la rationalité.
 Pour comprendre la rationalité propre et relative, nous devons rechercher les
'bonnes raisons' des individus, les 'critères de satisfaction minimale' utilisés qui
peuvent rendre intelligibles ces comportements.
 Ces critères de satisfaction ou de rationalité sont le résultat de processus
d'apprentissage liés au passé et au présent des individus:

Au passé, à l'histoire des individus: ensemble des normes, des valeurs, des
cultures, des routines et habitudes qui conditionnent leurs capacités
cognitives et relationnelles.

Au présent, à l'ensemble des opportunités et des contraintes perçues par les
individus.

Ces critères sur lesquels sont basés les décisions futures reposent à la fois à la
personnalité de l'individu et au contexte.
Source : samwash007.free.fr/.../module9%20revu%20la%20rationalite%20limitee%20Simon.ppt
Section II – Actualité et limites de
l’analyse du désanchantement
Vers une sécularisation des
sociétés
La sociologie des religions est effectivement née au cœur de l’interrogation
sociologique sur la modernité et tous les grands fondateurs de la discipline
(Durkheim et Weber en tout premier lieu) ont proposé une analyse sociologique
des phénomènes religieux. Au centre de leur investigation : la société moderne et
les changements profonds qu’elle impliquait pour la religion. Ainsi, pour Émile
Durkheim, la crise de la société moderne apparaissait-elle liée au non-
remplacement des morales traditionnelles fondées sur les religions. Dans son
optique, la sociologie devait servir à reconstituer une morale répondant aux
exigences de l’esprit scientifique. De là son attention à la morale laïque et son
engagement dans l’œuvre éducative de la République.
L’interprétation identifiant modernité et sortie de la religion – comme si, dans un
jeu à somme nulle, plus de modernité signifiait obligatoirement moins de religion
–, a pu d’autant plus prévaloir que, dans les sociétés européennes en tout cas,
l’observation empirique de l’évolution des appartenances et des pratiques
religieuses chrétiennes venait confirmer cette thèse
Source : La sécularisation : une exception européenne ? 
Evolution de la pratique religieuse en
France
Alors que les deux tiers des Français se disent catholiques, ce « noyau dur » des catholiques représente 4,5 % de la
population. Un chiffre en nette érosion, surtout depuis le milieu des années 1970. Au point que les sociologues ont renoncé
à le prendre en compte et considèrent comme « pratiquants » les catholiques déclarant aller au moins une fois par mois à
la messe . 25 % seulement des catholiques seraient ainsi pratiquants, tandis que 7 % iraient régulièrement à la messe. «
Dans la bouche même des catholiques, on peut donc se dire pratiquant sans aller à la messe tous les dimanches », relève
Jérôme Fourquet, directeur adjoint de l’opinion publique à l’Ifop, qui a supervisé cette enquête.

Une prise de distance des catholiques par rapport à l’Église

L’écart entre appartenance et pratique s’est nettement accentué dans les années 1970 : quelques années seulement
après l’encyclique Humanae vitae (1968) de Paul VI, la distorsion entre la morale de l’Église et le discours dominant sur la
sexualité s’est donc traduite aussi par une prise de distance des catholiques par rapport à l’Église.

Toujours plus de « sans religion »

La diminution du nombre de catholiques déclarés profite principalement aux «sans religion» : en vingt ans, ceux-ci sont
passés de 21 % à 27 % de la population française. Pourtant, les autres confessions semblent également en croissance.

Des pratiquants plutôt âgés

C’est sans doute en termes d’âge que les catholiques pratiquants se démarquent le plus du reste de la population
française. En effet, si le profil sociologique de ceux qui se déclarent catholiques ne diffère pas sensiblement de celui du
reste des Français, 43 % des pratiquants ont plus de 65 ans, alors que cette classe d’âge ne représente que 21 % de la
population

Source:Les évolutions de la pratique religieuse - Religion - la-Croix.com


Relation entre la pratique religieuse et
le niveau de croissance
Une vie plus facile et un niveau de vie plus élevé détournent-ils de la foi et du
recours à la religion ? L’économiste américain Robert Barro [2] a effectivement
montré que les différents indicateurs de religiosité disponibles tendaient à baisser
lorsque le produit par habitant, pris comme indicateur de développement, s’élevait ;
il a en outre vérifié que la causalité allait bien du développement à la religion.
M. McBride aborde pour sa part la question en posant que plus les revenus
augmentent grâce à la croissance de l’activité et de la production, plus le coût
d’opportunité de la pratique religieuse s’élève ; en conséquence, les individus sont
incités à réduire leurs engagements religieux pour s’adonner à des activités
séculières devenues plus « rentables ». Notons que ce qui est ici en cause, c’est
une répartition du temps disponible entre différentes sortes d’activités (religieuses
ou profanes), et au bout du compte entre différentes satisfactions, ce qui suppose
que ces satisfactions soient substituables entre elles. Par ailleurs, cela n’affecte
pas automatiquement les croyances ; comme l’indiquent Ekelund et al. [3], la non-
affiliation à une religion reconnue ne signifie pas l’abandon de toute spiritualité.

Source : http://www.observatoiredesreligions.fr/spip.php?article333#nb2
Désanchantement et sécularisation dans
l’analyse wébérienne

En parlant aussi bien de « désenchantement du monde » que de processus de


sécularisation, Weber a aussi l’avantage de souligner la complexité du concept.
Pour lui, la démagification du monde est aussi bien un processus interne au
religieux (à travers la rationalisation effectuée par le judaïsme et le
christianisme) qu’extérieur à lui (à travers l’impact de la science et de la
technique sur l’explication du monde). Mais en parlant de « démagification du
monde » (traduction de Entzauberung der Welt que nous préférons à celle plus
ambiguë de « désenchantement du monde »), Weber permet d’emblée de noter
que démagification ne signifie pas obligatoirement sécularisation : l’élimination
des forces magiques comme explication et comme moyen d’agir n’exclut ni la
persistance du religieux comme instance légitimatrice de la morale et de la
politique, ni le rôle toujours important de figures charismatiques dans le
déroulement de l’histoire. Dans sa perspective, une société peut être
démagifiée, notamment à travers la rationalisation de la science et de
l’économie, sans être sécularisée, par exemple dans les sphères morales et
politiques
Source : La sécularisation : une exception européenne ? 
II- Les limites de l’analyse
wébérienne du désanchantement
La baisse des expressions les plus convenues de la religiosité ou d’une tradition religieuse
particulière, comme par exemple le catholicisme ou le protestantisme luthéro-réformé, ne
signifie pas obligatoirement une baisse de l’influence sociale de la religion, encore moins le
déclin de la religion en général. Les opposants à la thèse de la sécularisation insistent sur la
dissémination des croyances dans les sociétés contemporaines et les reconfigurations de
pratiques religieuses et/ou spirituelles, ce dernier terme étant souvent privilégié pour signifier
qu’il s’agit de pratiques non liées à une institution ou tradition religieuse particulière.
Dans Le pèlerin et le converti, D. Hervieu-Léger (1999) a particulièrement souligné cette
mutation des formes de la religiosité et cette dissémination des phénomènes de croyance qui
nous éloignent de la figure classique du « paroissien ». Ce qui l’a amenée à considérer que
« la sécularisation, ce n’est pas d’abord la perte de la religion dans le monde moderne. C’est
l’ensemble des processus de réaménagements des croyances qui se produisent dans une
société dont le moteur est l’inassouvissement des attentes qu’elle suscite, et dont la condition
quotidienne est l’incertitude liée à la recherche interminable des moyens de les satisfaire.
Contrairement à ce que l’on nous dit, ce n’est donc pas l’indifférence croyante qui caractérise
nos sociétés. C’est le fait que cette croyance échappe très largement au contrôle des grandes
Églises et des institutions religieuses » 

Source : La sécularisation : une exception européenne ? 


Section III-Les dysfonctionnements de la
bureaucratie
Introduction : les théories des
effets pervers de la bureaucratie

Selon ces théories (R.K Merton, A.W Gouldner, P. Blau, P. Selznick,
M. Crozier), les règles formelles, préétablies ont certes des
conséquences fonctionnelles mais aussi dysfonctionnelles pour
l’organisation.

En effet, les individus ne se conforment pas complètement aux rôles
attribués par la structure formelle car il existe d’autres types de rôles et
de relations entre individus liés à la structure informelle.

Partant des acquis récents du mouvement des Relations Humaines, les
premières analyses de la bureaucratie ont mis l'accent sur les
conséquences dysfonctionnelles du mode d'organisation
bureaucratique, fondé sur la standardisation des tâches, la
multiplication de règles formelles et impersonnelles et la stricte
hiérarchisation des droits et devoirs de chaque participant.

Source: amwash007.free.fr/.../module%206%20les%20effets%20pervers%20de%20la%20bureaucratie.pp..
Quatres types d'effets pervers

1. Phénomène de déplacement des buts car:


• les règles initiales qui sont établies pour atteindre un objectif deviennent
un objectif en elle-même et entraînent un résultat contraire aux buts
initiaux.
• Les membres de l’organisation tissent entre eux un esprit de corps qui
bloque tout changement et les rend imperméable aux critiques du
public.
• Phénomène de sous optimisation: une personne ou un service poursuit
une mission au détriment des objectifs globaux: ex: bibliothèque
supprimant le prêt à domicile.

2. La poursuite exclusive des objectifs propres des sous-groupes qui


existent au sein de l’organisation du fait de la spécialisation des
individus et des taches. Ces sous groupes ont des intérêts personnels à
défendre soit à l’intérieur de l’organisation, soit à l’extérieur et il convient
de les défendre, même en allant à l’encontre des buts de l’organisation.

Source: amwash007.free.fr/.../module%206%20les%20effets%20pervers%20de%20la%20bureaucratie.pp..
Approfondissement sur les effets
pervers de la bureaucratie

2. Le rôle essentiel et ambiguë des règles: elles remplacent la


nécessité de donner des ordres et justifient les choix à faire, elles
légitiment les sanctions, le supérieur peut échanger leur non
application contre des concessions des subordonnées mais elles
protégent ces derniers à qui on ne peut demander plus que ce que
la règle prescrit. ex:A. Gouldner enquête sur le
fonctionnement d'une mine de gypse: analyse du cercle vicieux de
la surveillance: les régles formelles, instituées pour renforcer le
contrôle sur les ouvriers et pour combattre leur manque de
motivation, accroissent en fait leur apathie. Une grève éclate et un
accord a pour conséquence un nouveau renforcement de la
surveillance et des règles qui l'encadrent, ce qui a pour effet de
renforcer davantage l'apathie et la passivité des ouvriers.
3. Un système de contrôle restrictif diminue la qualité des relations
sociales entre individus et la qualité de la production.
Source: amwash007.free.fr/.../module%206%20les%20effets%20pervers%20de%20la%20bureaucratie.pp..
I- L’Analyse de Merton

FONCTIONS MANIFESTES :
Intentions : Si voulu initialement et
Motifs, buts participe au bon
fonctionnement du système
social considéré

FONCTIONS LATENTES :
Conséquences observées
Action Conséquences observables sont inattendues qui
participent au bon
fonctionnement du système
social considéré
Merton montre que la bureaucratie engendre des
dysfonctionnements internes Pour Merton, on agit DYSFONCTIONS :
selon des objectifs. Cette action a toujours des Conséquences observées
sont inattendues qui
conséquences observables. Ici, Merton nous donne participent au mauvais
3 types de conséquences observables : fonctionnement du système
social considéré
Source: www.etnoka.fr/redirect/2582/qualified/attachment/.../PARTIE1psychorh.doc
I- L’Analyse de Merton
Merton constate tout d’abord que la bureaucratie oblige le bureaucrate à être méthodique, prudent et
discipliné. Pourquoi ? Tout est formalisé et donc le bureaucrate doit respecter les règles à tout prix.
 
Or les règles sont importantes dans ce système ce qui fait apparaître un fort conformisme et les
comportements sont très réguliers c’est à dire qu’il y a des habitudes qui se créent. Au bout du compte, il y
a une très forte prévisibilité ou prédictivité des comportements du bureaucrate.
 
De plus, l’adhésion aux règles, aux lois devient pour le bureaucrate une fin en soi et non plus un moyen. Il
ne se pose plus de questions, il applique la règle à la lettre et non plus dans l’esprit. Les procédures
deviennent en fait pour le bureaucrate une impossibilité du cas particulier(..)
Cette personnalité donne un travail qui n’est pas performant et qui est source d’inefficacité à long terme.

Elle est renforcée parfois par certaines procédures par exemple les procédures d’avancement. :
l ’avancement dans la carrière est très codifié, il n’y a pas d’esprit de compétition et ont les même intérêts à
défendre. Cet état d’esprit corporatiste due aux procédures d’avancement en oublie de rendre service aux
usagers.

En conclusion de l’analyse de Merton: la bureaucratie qui est au départ basée sur une recherche de
l’efficacité engendre un certain type de personnalité. Ces dysfonctions, source d’inefficacité, sont générés
par des caractéristiques internes. De plus, un type d’organisation peut avoir une influence très forte sur les
salariés et plus particulièrement sur leurs comportements externes. Une organisation peut conditionner et a
une responsabilité.
 
Source: www.etnoka.fr/redirect/2582/qualified/attachment/.../PARTIE1psychorh.doc
II – L’analyse de Crozier
 Michel Crozier: dans le phénomène bureaucratique analyse le cercle
vicieux de l'impersonnalité et des 'pouvoirs parallèles': la prolifération
des règles impersonnelles, qui devrait éliminer les incertitudes et
rendre le fonctionnement plus fluide et plus prévisible, accroit au
contraire le pouvoir de ceux dont l'organisation a besoin pour
maitriser les quelques zones à problèmes qui subsistent. Les
privilèges qui se créent autour de la maitrise de ces zones à
problèmes justifient à tout moment la peur de rapports de
dépendances ce qui accentue la pression pour la centralisation et
l'impersonnalité.
 Pour Crozier la prolifération des règles écrites est un moyen
d'échapper aux relations de face à face et à l'arbitraire des relations
de pouvoir et de dépendance directe. La fonction latente des règles
est d'apprivoiser les rapports de pouvoir sans lequels il ne peut y
avoir d'action collective et d'organisation.
Le guichet

Un exercice sur les guichets


proposés par l’académie de
Nantes cliquez ici
Conclusion:Conséquences négatives
et non voulues:

 Déplacement des buts


 Sous optimisation et esprit de corps entraînent
apathie vis-à-vis du public
 Rigidité et faible capacité à traiter les cas
particuliers
 Inefficacité
 Interminables formalités
 Application de la règle pour la règle
 Résistance au changement.

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