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Urbanisme

Cours 4

LE PROCESSUS DE
METROPOLISATION

Enseignant: Attar A.Ghani


l’université Abderrahmane Mira,
Département d’architecture
1 Bejaia
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LA VILLE TRADITIONNELLE
Pour des raisons sécuritaires , la ville traditionnelle était
borée par des remparts, entourant la ville caractérisée par
son unité formelle et son caractère introvertie.

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LA VILLE CLASSIQUE
La ville perçue comme un tableau d`art et vécue comme un
lieu de spectacle, d`ou le souci de perspective consacrée aux
espaces publics.

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LA VILLE INDUSTRIELLE
Période de transformation et de changement, l`explosion
démographique implique le débordement de la ville, d`ou la
notion de périphérie est née, et la disparition de l`homogénéité de
la ville ancienne.
LA VILLE MODERNE
La ville n`est plus un tous cohérent, mais une addition
d`objets, elle néglige l`histoire et travaille avec un model fixe.

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LA VILLE CONTEMPORAINE
L`internationalisation et l`ouverture vers le monde « la
mondialisation », caractérisent la ville d’aujourd’hui.

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LE CENTRE LIEU SACRALISE ET DE PELERINAGE
Historiquement, le centre est un lieu d`échange, de pouvoir et
d`activité, ce même centre, concentrait, culture, histoire, richesse et
servait d`affirmation politique.

« Un centre n’existe que par rapport à une figure, il n’est qu’un


point singulier » .
. I. Schein (scénario pour la centralité).

DU CENTRE AUX CENTRES

Avec l’avènement de la révolution industrielle, la ville entre en pleine


mutation, elle explose, et fait apparaître la notion de périphérie, et
eu même l’obligation de créer des centres secondaires qui viennent
soulager le centre initial.
Ces centres secondaires se greffent autour d’implantations tertiaires
et commerciales d’une certaine importance diminuant ainsi
l’importance
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LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DES CENTRES
Trois éléments constituent les critères fondamentaux qui
déterminent la typologie des centres:
 la composition.
 les relations d’interdépendance fonctionnelle.
 la configuration spatiale.
1. La composition:
Elle est définie par la nature, le nombre, la qualité des activités
des équipements et la fonction urbaine dominante.
Ainsi, nous avons les centres suivants:
 Les centres de groupements résidentiel;
 Les centres d’unité de voisinage;
 Les centres de quartiers;
 Les centres inter quartiers;
 Et le centre urbain
Le nombre de ces composants est fonction de la taille de
l’agglomération
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considérée
2. Les relations d’ interdépendance fonctionnelle:
Ce sont les relations qui existent entre les différents espaces
centraux appartenant à différents niveaux de structure
urbaines.
En fonction de la nature de ces relations, nous proposons un
nouveau classement plus urbanistique:
- Le centre local: par rapport à son niveau primaire de service
et son accessibilité à pied

- Le centre filtre: localisé en bordure de l’agglomération,


dessert les zones périphériques ou suburbaines, accessible par
le transport en commun.

- Le centre relais: un centre intermédiaire, utilisé par les


habitants ne pouvant pas satisfaire leurs besoins au niveau
local, et qui désirent diversifier leurs achats sans pour autant
se déplacer vers un centre supérieur pour des raisons
psychologiques,
16 économiques ou pratiques
- Le centre terminus: c’est le centre supérieur où les habitants
se rendent exceptionnellement pour profiter de la qualité et de
la rareté de certains services et biens, ou pour jouir de
l’animation en matière de commerce, de culture et de loisirs.
Donc la fonction dominante est la cause et l’effet du modèle
d’organisation de fonctionnement des activités d’une
agglomération, et du rôle que celle- ci exerce sur son territoire.

3. La configuration spatiale:
La morphologie des centres actuels ou traditionnels est très
riche en terme de configurations physiques et spatiales.
Ainsi nous distinguons trois catégories:

- Le centre en tache: il s’agit du cadre bâti affecté aux activités


centrales intégrés dans une maille routière plus ou moins
régulière et dense, dont l’accessibilité est multidirectionnelle,
ce qui favorise d’ailleurs la concentration des activités en
plusieurs
17 pôles.
- Le centre linéaire: dans ce cas de figure, le cadre bâti des
activités est situé de part et d’autre le long d’un axe
préférentiel d’accessibilité.

- Le centre ponctuel: c’est un cadre bâti qui s’identifie aux


abords d’une place, d’un square, ou d’un espace libre qu’il
délimite partiellement ou totalement.

CENTRE INTÉGRATEUR ET SYMBOLIQUE


Ce sont les centres anciens qui devraient être caractérisé et intégré
au processus de centralité.

CENTRE ÉCHANGEUR ET COORDINATEUR


C’est à dire un centre économico- administratif et commercial.

CENTRE LUDIQUE
Centre se rattachant au loisir et spectacles de tous genres.
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LE CENTRE SE CONVERTIT EN CENTRALITE
Le centre perd son unicité et sa ponctualité, alors petit à petit le
concept de «centralité » se dessine et se substitue à celui de
« centre ».
Contrairement au centre, la centralité est un étalement dans
l’espace avec une diversité dans ces activités tout en
développant la communication entre tous les acteurs.

LE PHENOMENE DE METROPOLISATION

La métropole, mais qu'est ce donc?

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LE PHENOMENE DE METROPOLISATION
Etymologiquement le mot Métropole est composé de
deux mots d’origine grecque, «meter » qui signifie
«mère » et de «polis » qui veut dire «ville ». mot de
base à la formation du néologisme métropolisation.
Les notions de métropole et métropolisation sont l’objet d’un
profond brouillage sémantique qui rend difficile l’exercice de
définition et d’analyse.

la métropole n’est plus seulement « une grande ville » qui fournit


des services (universités, grands hôpitaux,) et administre son aire
d’influence régionale. C’est surtout un « nœud » de l’économie-
monde au travers d’un rôle particulier dans le système d’innovation,
de production, d’échanges et de consommation.
Jourdan G./ConfMétropolisation/14.03.2005 – Page 4/22
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Les métropoles sont des « grandes villes », principalement sous
l’angle de leur potentiel socio-économique (taille du bassin d’emploi
/ nombre d’emplois offerts).
Le nombre total d’emplois est un critère plus « significatif » que la
population pour caractériser une métropole
Une métropole est un lieu détenteur d’une influence
internationale.
Mais comment déterminer le rayonnement d’une métropole ?
Revenons à la notion d’influence, celle-ci est l’action d’agir sur
quelqu’un, quelque chose, sur un territoire à distance en provoquant
des changements physiques ou psychiques (attitudes, opinions
morales, intellectuelles, artistiques…).
La métropole est donc un lieu de pouvoir politique,
économique et culturel.

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 Il est important de comprendre le processus de métropolisation pour mieux
contrôler, du moins dans la Mesure du possible son développement, son
expansion, C’est à dire comprendre comment naît une métropole, de quoi à
besoin une ville pour être une métropole, et dégager l’aménagement ou les
aménagements nécessaires pour la métropole.

 Le Développement de la ville se fait en général par extension par contre le


processus de métropolisation s’enclenche sous l’effet de différentes évolutions :
sociale, démographique, et économique .C’est trois évolutions loin d’être
indépendantes, interagissent les unes les autres et font que la ville grandit .La
métropole est donc née d’impératifs d’urgence et de masse économiques. Elle
s’institue d’abord dans sa périphérie en s’offrant ainsi de nouvelles limites pour
ensuite se développer en son sein.

 « La métropole n’est pas un phénomène accidentel, elle est l’un des aspects d’une
évolution générale, celle du monde de développement dans lequel elle se trouve
intégrée ». Marcel Cornu, libérer la ville, éditions Casterman tournai 1977.

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Le vocabulaire de métropole fait référence à un critère de taille
difficilement défini et fortement dépendant du contexte dans
lequel il est employé. Il évoque également un critère de
différenciation des espaces urbains.

Il est clair que terme métropole existant depuis le moyen âge, n’est
quantitatif qu’au second plan, il est d’abord qualitatif, il a une
signification d’affirmation identitaire par rapport aux autres, et se
distingue par des fonctions d’exceptions et d`excellences.
Lieux de concentration des pouvoirs politiques, économiques et
socioculturels, les villes en émergence ont tout particulièrement en
commun leur volonté d’insertion dans l’international impliquant de
grandes mutations urbaines qui s’articulent génériquement par le
phasage suivant :

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•LA PHASE DE PRÉ DÉVELOPPEMENT :

Ou la ville prend conscience d’elle-même et analyse ses capacités de


croissances ;

•LA PHASE DE DÉVELOPPEMENT :

Mise en place d’une structure Métropolitaine, et l’élaboration des


projets catalyseurs permettant la mutation ;

•LA PHASE DE POST-DÉVELOPPEMENT :

Phase où s’effectuent la gestion et la métropolisation avec des


institutions de contrôle urbain où de nouvelles anticipations sont
lancées pour de nouveaux objectifs.
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CRITERES DE BASE D’UNE METROPOLE
La ville grandit et se développe sans arrêt ; ceci dit elle doit répondre
à certains critères pour jouer un jour un rôle important, celui d’une
métropole, « il faut l’équiper de telle sorte qu’elle devienne apte
à remplacer les fonctions régionales et par suite à jouer le rôle
national qui sont spécifiquement ceux d’une métropole ».
Pour cela les conditions suivantes doivent être remplies :

 Un grand poids
démographique pour
constituer un facteur
économique Important ;

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•Une multiplicité d’équipements
différenciés qui font qu’une grande
ville se trouve devenir un instrument
de production ;

Des équipements exceptionnels,


rares et nécessaires pour former la
Métropole (grande université, aéroport
international…).

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Hong-Kong 2014 : Une méga-gare souterraine
Le phénomène Métropolisation se déclenche à partir de la synergie entre différents
processus qui peuvent être classés en quatre catégories :

•La 1ere catégorie d’entre eux correspond aux processus qui permettent la
réalisation des conditions majeures de la métropolisation, il en est ainsi de
l’accessibilité, de l’existence d’un consensus et de l’émergence d’un pouvoir
métropolitain ;

•La 2éme catégorie est liée à l’apparition d’une dynamique capable d’assurer une
vocation métropolitaine, il s’agit des partenariats et des grands événementiels ;

•La 3éme catégorie permet de situer la métropole dans la trame des villes
internationales, Elle crée les conditions d’exceptions et d’excellences et prend en
compte les effets de seuil, ainsi que l’émergence de la fonction internationale, du
choix de la qualité et la nouvelle image urbaine qu’elle émet, il s’agit donc de
trouver une force aux fonctions exigées.

•Enfin, la création d’une aire Métropolitaine et sa gestion qui implique une


nouvelle dimension spatiale.

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La notion de métropolisation est un concept relativement récent, car
par delà la spécificité de chaque métropole il existe un certain
nombre de processus puissants qui vont permettre à certaines villes
de connaître des mutations importantes, et d’émerger en tant que
métropole :

Les effets de seuils : seuils qualitatifs et quantitatifs déclenchant


des processus cumulatifs. (Notion de masse critique)
Le choix de qualité : chercher à atteindre l’excellence. C’est
l’investissement de haute gamme qui fait la métropole.
Une nouvelle image urbaine : création de signes urbains du
démarrage des processus. Devenir une métropole, c’est d’abord
changé d’image.
L’accessibilité: investir pour devenir une porte d’entrée.

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Mise en place d’une nouvelle structure spatiale: création de
l’aire de métropolisation.
Capacité à gérer le grand événementiel: capacité à attirer et gérer
un grand événement. Faire connaître la métropole au monde .
Existence d’un consensus et émergence d’un pouvoir
métropolitain: permettre le démarrage des processus et en assurer
la gestion par une structure métropolitaine.
La fonction internationale: développer les fonctions d’exceptions
et placer la ville dans la trame des métropoles internationales.
Les dynamiques: s’assurer sur le partenariat et assurer un
développement multifonctionnel. Gestion de la métropolisation:
accompagner la métropolisation par des schémas évolutifs et Gérer
la croissance.

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DIAGRAMME RÉSUMANT LE PROCESSUS DE
METROPOLISATION. Source L. Gachelin 1993

accessibilité

environnement

Fonctions internetionales

Seuils
Qualité
METROPOLISATION
Consensus
Pouvoir metropolitain gestion

Nouvelle structure spatiale aire


metropolitaine Nouvelle image

Grand evenementiel
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Accessibilité

nationale internationale

Autoroute TGV Aeroport

Regionale Locale

Diffusion sur l’aire de metropolisation

Reseau de transport commun

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Corridors de
Mutation du centre
développement

Nouvelle structure spatiale « aire


metropolitaine »

Mutation de la périphérie

Effet rocade
Mise en place d’une aire
de métropolisation

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Nouvelle image

Signes urbains

Affirmation d’une identité


Grand événementiel

gestion

Schéma évolutif Suivi


environnement

Qualité de vie attractivité

Architecture et urbanisme
Qualité
culture
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En définitive, le processus de métropolisation se traduit par le
fait :
(1) Qu’une grande région urbaine va renforcer sa base
économique par effet d’agrégation, ce qui aura des effets sur son
dynamisme démographique,
(2) Que cette croissance économique est en partie liée au
développement de fonctions internationales : la métropole joue un
rôle particulier dans l’économie-monde et la dynamique de
globalisation des échanges.
(3) que la région urbaine considérée a une « masse
démographique » suffisante (au minimum plusieurs centaines de
milliers d’habitants), ce qui lui permet d’avoir un niveau
d’équipements important, une certaine diversité économique, et un
marché du travail relativement élargi et attractif.

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FIN

JE VOUS REMERCIE POUR VOTRE


ATTENTION

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