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FACULTE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES

APPLIQUEES

COURS DE CIRCUITS ELECTRONIQUES ET


MICROELECTRONIQUE

LA FIBRE OPTIQUE
Présenté par Gratien NIYITEGEKA
Tech 2 Génie Electrique
Plan
 Introduction

 Caractéristiques de la fibre optique

 Description et fonctionnement

 Système de transmission

 Le multiplexage WDM (Wavelength Division Multiplexing)

 Le routage dans le réseau optique

 Conclusion
Introduction
De nos jours, les réseaux ont une très grande
importance dans notre utilisation quotidienne de
l’informatique. Que ce soit pour le travail ou le loisir,
le réseau permet l’échange d’informations vitales dans
notre société de communication actuelle. La course aux
débits est le moteur d’une dynamique inaltérable.
L’apparition de nouvelles technologies permettant des
débits toujours plus élevés entraîne l’élaboration et la
mise sur le marché d’applications toujours plus
gourmandes en ressources. La fibre optique s’inscrit dans
cette mouvance et apporte des améliorations
considérables en terme de débits, mais pas uniquement.
En effet la fibre optique est plus fiable, plus performante et
a un coût de revient moindre que les câbles cuivrés.
Caractéristiques de la fibre optique
Les principaux paramètres qui caractérisent les fibres optiques
utilisées pour les transmissions sont les suivants :
 Atténuation
L’atténuation caractérise l’affaiblissement du signal au cours de
la propagation.
Soient P0 et Pl les puissances à l’entrée et à la sortie d’une fibre
de longueur L. L’atténuation linéaire se traduit alors par une
décroissance exponentielle de la puissance en fonction de la
longueur de fibre (Loi de Beer-Lambert) :

où α est le coefficient d’atténuation linéaire.

 Dispersion chromatique
La dispersion chromatique caractérise l'étalement du signal lié
à sa largeur spectrale (deux longueurs d'ondes différentes ne
se propagent pas exactement à la même vitesse).
 Non-linéarité
Un canal de transmission est dit non linéaire lorsque sa
fonction de transfert dépend du signal d’entrée. L'effet
Kerr, la diffusion Raman et l'effet Brillouin sont les
principales sources de non linéarité dans les fibres
optiques. Parmi les conséquences de ces effets non-
linéaires, on peut citer l'automodulation de phase, des
mélanges à quatre ondes intra- et inter-canaux.

 Dispersion modale de polarisation (PMD)


La dispersion modale de polarisation (PMD) est exprimée en
ps/km½ et caractérise l'étalement du signal. Ce
phénomène est dû à des défauts dans la géométrie des
fibres optiques qui entraînent une différence de vitesse de
groupe entre les modes se propageant sur différents axes de
polarisation de la fibre.
 Longueur d'onde de coupure et fréquence
normalisée
La longueur d'onde de coupure est la longueur d'onde en
dessous de laquelle la fibre n'est plus monomode.
Description et fonctionnement
Une fibre optique est un fil ou un cylindre en verre ou en
plastique très fin, quelques micromètres, qui a la propriété
d'être un conducteur de la lumière et sert dans la transmission
de données.

Il existe plusieurs types de fibres mais tous sont constitués


de la même façon : un cœur (core) et une gaine (cladding).
Les signaux lumineux vont transiter dans le cœur, tandis que
la gaine va empêcher qu’ils ne s’échappent de la fibre. Pour ce
faire, le cœur et la gaine sont fabriqués de telle sorte qu’
ils disposent d’indices de réfraction différents. L’indice de
réfraction d’un matériau correspond au rapport
n=c/v
où c est la vitesse de la lumière dans le vide et v est la vitesse de la lumière
dans le matériau étudié.
L'indice de réfraction d'un matériau (le cœur ou la gaine) peut être
ajusté précisément grâce à l'adjonction de dopants dans le verre.

Une fibre optique est souvent décrite par deux paramètres :

 la différence d'indice normalisé, qui donne une mesure du saut d'indice


entre le cœur et la gaine :

où nc est l'indice de réfraction du cœur, et ng celui de la gaine.


 l'ouverture numérique de la fibre (numerical aperture), qui est concrètement
le sinus de l'angle d'entrée maximal de la lumière dans la fibre pour que la
lumière puisse être guidée sans perte, mesuré par rapport à l'axe de la fibre.
L’ouverture numérique est égale à:
Types de fibres optiques
Il existe trois types de fibres optiques qui se distinguent par la
façon dont le signal lumineux se propage dans le cœur :

 La fibre multimode à saut d’indice : le diamètre du cœur est


d’environ 200 micromètres pour un diamètre total de la fibre
(cœur+gaine) de 380 micromètres. Le saut d’indice signifie que
la différence entre l’indice de réfraction du cœur et celui de la
gaine est assez importante et constitue de ce fait un palier. De
cette façon, lorsque le signal rencontre la gaine, il est
brusquement réfléchi. Ce type de propagation entraîne une
déformation importante du signal.

 La fibre multimode à gradient d’indice : le diamètre du cœur est de


50 à 100 micromètres pour un diamètre total de la fibre de 125
micromètres. Le cœur est constitué de plusieurs couches de verre
ayant chacune un indice de réfraction légèrement différent de
la précédente. Ainsi, le rayon lumineux n’est pas brusquement
réfléchi lorsqu’il rencontre la gaine, mais sa trajectoire est déviée
progressivement à chaque fois qu’ il traverse une nouvelle couche.
Ceci permet de diminuer la déformation du signal.
 La fibre monomode : le cœur mesure moins de 10
micromètres pour un diamètre total de 125 micromètres.
Le fait que le cœur soit si fin va obliger le signal
lumineux à se propager en ligne droite. De ce fait, il ne
rencontre pas la gaine et n’est donc pas perturbé. La
déformation du signal dans ce type de fibre est quasi
inexistante.
Le système de transmission
Tout système de transmission d’information possède un
émetteur et un récepteur. Pour un lien optique, deux fibres
sont nécessaires. L’une gère l’émission, l’autre la réception.
Il est aussi possible de gérer émission et réception sur un
seul brin mais cette technologie est plus rarement utilisée
car l’équipement de transmission est plus onéreux.
Le transpondeur (tranceiver) optique a pour fonction de
convertir des impulsions électriques en signaux optiques
véhiculés au cœur de la fibre. A l’intérieur des deux
transpondeurs (tranceivers) partenaires, les signaux
électriques sont traduits en impulsions optiques par une
LED et lus par un phototransistor ou une photodiode.
Les émetteurs utilisés sont de trois types:
 les LED : Light Emitting Diode (ou diode
électroluminescente) qui fonctionnent dans le rouge visible
(850 nm),
 les LASERs, utilisés pour la fibre monomode, dont la
longueur d’onde est 1310 ou 1550 nm,
 les diodes à infrarouge qui émettent dans l’infrarouge à
1300 nm.
Les récepteurs sont :
 les photodiodes PIN, les plus utilisées car elles sont peu
coûteuses et simples à utiliser avec une performance
satisfaisante,
 les photodiodes à avalanche.
Pour tous les types de détecteurs optiques, le principe de
fonctionnement est le même : l’effet photoélectrique.
L’atténuation et la déformation du signal sont des
conséquences directes de la longueur du canal de
transmission. Afin de conserver le signal optique de la
source, les systèmes de transmission optique utilisent
trois types d’amplificateurs :
 "Regeneration" (amplification seule),
 "Regeneration-Reshaping" (amplification et remise en
forme),
 "Regeneration-Reshaping-Retiming" (amplification,
remise en forme et synchronisation).
Le multiplexage WDM
 Principe

 Le multiplexage WDM (multiplexage à répartition de longueur


d'onde) repose sur une propriété physique de la lumière. En
effet, tout comme les signaux électriques se propagent avec
une fréquence propre, les signaux lumineux possèdent une
longueur d'onde.
 Partant de ce constat, il paraît naturel que le multiplexage
FDM (Frequency Division Multiplexing) utilisé sur les réseaux
électriques ait son homologue pour les réseaux optiques. Ainsi,
plutôt que de transmettre de l'information sur une seule
longueur d'onde, on va utiliser plusieurs longueurs d'onde, et
multiplier d'autant le débit de la liaison. De cette façon, on peut
aisément augmenter le débit de transmission d'une fibre
sans avoir à la remplacer par une autre. Il suffit simplement
de disposer d'émetteurs/récepteurs capables de distinguer les
différentes longueurs d'onde utilisées.
Ainsi un émetteur pourra multiplexer plusieurs canaux en affectant à
chacun une longueur d'onde. Le signal lumineux composé de
toutes ces longueurs d'onde va transiter sur la fibre, et le récepteur
n'aura qu'à démultiplexer le signal pour obtenir les différents canaux
de départ.
La norme internationale IUT-T G692 autorise l'utilisation de
longueurs d'onde comprises entre 1530 et 1565 nanomètres.
Le multiplexage WDM est caractérisé par l'intervalle
minimum entre deux longueurs d'onde utilisables. Cet intervalle
peut être exprimé en nanomètres ou en gigahertz. Si cet
intervalle est inférieur ou égal à 0,8 nanomètres (soit 100 GHz)
on parle alors de multiplexage DWDM (Dense WDM). Des
tests ont même été effectués avec des intervalles de 0,4 et
0,2 nanomètres. On parle alors de U-DWDM pour Ultra-
Dense WDM. L'utilisation de 32 longueurs d'onde différentes sur
une fibre à 10 gigabits par secondes permet donc d'atteindre
assez facilement un débit de 320 gigabits. Prochainement,
lorsque 160 longueurs d'onde pourront être utilisées, la
même fibre à 10 gigabits par secondes pourra fournir un débit
de 1,6 térabits par secondes.
Il existe une autre forme de multiplexage WDM, moins
performante, le CWDM (Coarse WDM qui signifie
WDM grossier). La norme ITU-T G694.2 permet au
CWDM d'utiliser des longueurs d'onde comprises entre
1270 et 1610 nanomètres, respectivement espacées de 20
nanomètres. Dix-huit canaux au maximum sont
utilisables, mais en général les équipements émettent sur
quatre, huit ou seize canaux. Le WWDM (Wide WDM) est
un autre dérivé du WDM. Il est encore plus restrictif que
le CWDM puisqu'il ne permet l'utilisation que de quatre
canaux. Ceux-ci ont des longueurs d'onde espacées de 24,5
nanomètres comprises entre 1275,7 et 1349,2 nanomètres. Il
est prévu de faire converger ces deux normes afin d'obtenir
un standard unique. Une possibilité serait de remplacer
les cinq premiers canaux du CWDM compris entre 1270
et 1350 nanomètres par les quatre canaux utilisés par le
WWDM. De la sorte, le CWDM ne comporterait plus que
dix-sept canaux.
Les protocoles utilisés
 Les protocoles de communication SONET/SDH
Les protocoles SONET et SDH ont été développés
séparément vers la fin des années 80 pour répondre à
la demande de la téléphonie, mais ils sont tout de
même très proches. Ils sont utilisés pour les
communications optiques, mais aussi pour les
communications radios.
SONET a été mis au point au Etats-Unis tandis que
SDH est d'origine Européenne. Ils concernent tous
deux la couche physique et la couche liaison du
modèle OSI.
 Le protocole SDH
SDH signifie Synchronous Digital Hierarchy (hiérarchie
numérique synchrone) et il est normalisé par les
normes G707, G708 et G709 de l'UIT-T. Les trames
SDH sont représentées sous forme de matrices et
sont transmises toutes les 125 microsecondes. Etant
donné que le cycle de transmission d'une trame a une
durée fixe, la seule façon d'augmenter le débit de la
communication est d'augmenter la taille de la trame
émise. C'est pourquoi il existe plusieurs niveaux de
trames de taille fixe appelés STM (Synchronous
Transport Module) et dont le niveau STM-1 représente
la trame de base.
Les trames SDH permettent le multiplexage de plusieurs canaux
de communication, tout en assurant la synchronisation de ces
communications. De nombreux mécanismes complexes sont
mis en œuvre pour assurer la bonne transmission des données
ainsi que le contrôle de la liaison. Cependant nous ne pouvons
pas les aborder ici. Nous allons maintenant voir en quoi SONET
diffère de SDH.
 Différence entre SONET et SDH

 SONET (Synchronous Optical Network) se différencie de


SDH principalement sur la taille de la trame. En effet
SONET utilise une trame composée de 9 lignes et 90
colonnes. Les principes étant les mêmes, SONET utilise
les trois premiers octets de chaque ligne pour l'en-tête,
les 87 octets restants de chaque ligne étant constitués
de conteneurs virtuels. Les différents niveaux sont
appelés OC (Optical Carrier). Etant donné que la
transmission d'une trame se fait elle aussi toute les 125
microsecondes, le niveau OC-3 de SONET correspond au
niveau STM-1 de SDH en terme de taille de la trame, et
donc de débit. Le débit obtenu grâce au niveau de base OC-
1 est de 51,84 mégabits par seconde. Le tableau 1 suivant
montre la correspondance entre SDH et SONET pour
les principaux niveaux de trame utilisés.
En dehors de cette différence de taille, le protocole SONET
est basé sur les mêmes principes que SDH. Les conteneurs
virtuels sont également utilisés pour encapsuler les données et
ils sont associés à des pointeurs contenus dans l'en-tête.
La concaténation est également possible, ainsi que le "bit
stuffing". En ce qui concerne les niveaux OC-n, ils sont
également obtenus par multiplexage de n niveaux OC-1.
Le routage dans un réseau optique
 Nous avons vu que le réseau optique est d'envergure
planétaire et transporte des données de nature très variées
(voix, vidéo, textes, fichiers), expédiées sur IP, ATM,
SONET... Le routage dans ce réseau a longtemps été
inexistant puisqu'il se résumait à un ensemble de liens point-
à-point, transitant par des brasseurs optiques figés
interconnectant des anneaux SONET/SDH. Les nœuds de ce
réseau reçoivent des signaux provenant de différentes sources
comme les multiplexeurs d'accès, les commutateurs ATM ou
encore des routeurs LAN/MAN/WAN. Il est donc indispensable
que ces nœuds aient des interfaces pour convertir ces trafics au
format SONET/SDH.
 Les réseaux basés sur SONET (les anneaux SONET), qui sont
encore au cœur des réseaux longue distance et
métropolitains, utilisent des technologies de routage et de
commutation nécessitant la conversion du signal optique en
signal électrique pour ensuite le reconvertir en optique (OEO).
Rappelons que les réseaux optiques sont souvent décomposés
en trois sous réseaux :
 Le réseau d'Accès (Terminal) qui s'étend sur des distances
de 1 à 10 Km
 Le réseau Métropolitain (de 10 à 500 Km)
 Le réseau longue distance dans lequel les distances sont de
plus de 500 Km
Parfois une quatrième catégorie apparaît, celle des réseaux
régionaux, entre le réseau longue distance et le
métropolitain.
C'est l'utilisation de la technologie DWDM et les
apparitions des Optical Add-Drop Multiplexers (OADM)
et des brasseurs optiques (OXC: Optical Cross
connection) configurables qui rendent envisageable un
réel routage optique. Le premier permet de prélever et
d'injecter des longueurs d'onde. Le second permet de
diriger les signaux d'une fibre dans une autre.
Les éléments du réseau nécessaire au routage
 Les OADM (Multiplexeurs optiques à
insertion/extraction), c'est l'utilisation combinée de
deux technologies, comme le montre le schéma de
principe ci-dessous, qui permet de les construire : le
circulateur optique et les réseaux de Bragg.
 Les circulateurs optiques

 Contrairement à ce que laisse penser le schéma, les


circulateurs ne sont pas circulaires et sont
commercialisés "hors OADM" sous forme de petits
cylindres (ressemblant à des stylos) ou de T. Un
circulateur optique impose au signal un sens de
circulation et oblige un signal à sortir par la "porte" qui suit
immédiatement celle par où il est entré. Des modèles à 3 ou
4 ports sont couramment commercialisés
 Les réseaux de Bragg

 Les filtres à réseaux de Bragg ont pour fonction


de réfracter une ou plusieurs longueurs d'onde d'un
signal lumineux. Aujourd'hui des réseaux de Bragg
ajustables (utilisation de la technologie opto-
magnétique encore) sont à disposition, ce qui
permet de construire des ROADM (Reconfigurable
OADM).
 Ainsi, deux circulateurs et deux réseaux de Bragg
assemblés comme le montre le schéma suivant
permettent de réaliser un OADM.
 Les OXC (Optical Cross Connect)

 Les brasseurs optiques sont typiquement utilisés à la jonction de


grands réseaux de types métropolitains, régionaux ou longue
distance, et servent à rediriger le trafic d'une fibre vers une
autre. La "matrice de redirection" peut être figée par
construction ou reconfigurable par l'utilisation de techniques
variées comme les MEMS (Micro-Electro-Mechanical-Systems -
micro miroirs, bulle), ou des commutateurs optiques à
commande électriques (commutateur électro-holographique, à
cristaux liquides).
 Parmi les technologies reposant sur l'utilisation de la
micromécanique, une seule est aujourd'hui réellement
opérationnelle: celle des micro miroirs 2D. Elle permet de réaliser
des brasseurs reconfigurables mais les temps de mutation
sont de l'ordre de quelques millisecondes. Ils peuvent permettre
de gérer l'équilibrage du réseau mais réagissent trop lentement
pour être utilisés dans un processus de routage.
En revanche, les brasseurs dont la configuration
repose sur des technologies sans mouvement
(macroscopique) ont des temps de réaction de
l'ordre de la micro voire même de la nanoseconde.
Au moins un fabricant (Chiaro) commercialise depuis
2002 des brasseurs reconfigurables avec des temps de
transition inférieur à la microseconde.
Gestion du réseau et protocoles
nécessaires au routage
 L’accès au canal optique

Avant d’entrer dans les détails du routage, nous allons décrire


brièvement l’accès au canal. Il existe trois approches
principales pour considérer le contrôle d'accès au canal
(Medium Access Control -MAC-) dans le réseau optique :
1. suivant le temps (Time Domain Medium Access -TDoMA-
)
2. suivant la longueur d'onde (Wavelength Domain
Medium Access -WDoMA)
3. suivant le code (Code Domain Medium Access -CDoMA)
 Les deux premières sont d'ordre physique et utilisent
deux approches distinctes (accès multiple et
multiplexage). Par conséquent, deux sous catégories sont
utilisées pour chacune d'elle (TDMA et TDM, WDMA
et WDM respectivement). La dernière est d'ordre
logique et utilise aussi les approches accès multiples et
multiplexage, donnant OCDMA et OCDM. Aussi bien
l'accès multiple que le multiplexage apportent des défis
à relever. En termes d'utilisation de la bande passante, le
multiplexage est bien plus performant. Ainsi, deux
techniques sont utilisées. La première est axée sur le
temps (TDM) qui peut se subdiviser en ETDM (Electronic
TDM) et OTDM (Optical TDM). La seconde est axée sur la
longueur d'onde (WDM) en multiplexant plusieurs
longueurs d'ondes, chacune véhiculant des flux de données
TDM sur la même fibre. Le troisième type, connu sous
le nom de Optical Code Division Multiplexing (OCDM)
est plus récent.
Les réseaux dotés d'interfaces SONET/SDH utilise
ETDM. WDM ajoute une troisième dimension.
Chaque longueur d'onde transporte des trames TDM
au débit le plus élevé, et plusieurs longueurs d'ondes
sont ensuite multiplexées par la technologie WDM.
Cette combinaison de multiplexage permet de
maximiser l'utilisation de la bande passante de la fibre.
Contrôle des ROADM et des OXC
pour faire le routage
Les pratiques d'administration du réseau optique
vont impérativement être modifiées puisqu'elles se
résumaient souvent à l'intervention (physique ou
logicielle) d'hommes sur des machines ou du matériel.
Pour faciliter cette transition, l'ITU (International
Telecommunication Union) propose une
architecture modèle : l'ASTN/ASON (Automatic
Switched Transport Network/Automatic Switched
Optical Network) qui repose en grande partie sur
l'utilisation du protocole GMPLS (Generalized Multi
Protocol Label Switching).
GMPLS (Generalized Multi protocol label
switching) au cœur des reseaux optiques.
 MPLS (Multi Protocol Label Switching) est en
pleine expansion pour commuter rapidement du
trafic IP dans les réseaux de type ATM. Son
concept peut être étendu pour les réseaux optiques
WDM routés par longueur d'onde et prendre le nom
de Multi Protocol Lambda Switching.
 L'IETF (Internet Engineering Task Force) travaille
actuellement sur le GMPLS (Generalized MPLS), une
plateforme de contrôle pour établir des connexions
variées, incluant les chemins lumineux, dans des
réseaux basés sur IP.
conclusion
La qualité du signal qu’elle transporte et les débits qu’elle
autorise ont fait de la fibre optique la reine des media de
l’Internet. Que ce soit de la voix, de l’image, du texte,
des fichiers binaires, que ce soit nativement dans n’importe
quel format de trame, la fibre optique, grâce à WDM
acheminera vos données. Elle supporte des trafics
évoluant de manière exponentielle. Plus ce trafic
augmente, en volume et en débit, plus il devient crucial
d’éviter les conversions optique-électronique-optiques du
signal. Or, cette conversion était jusqu’ à maintenant (ou
presque) inévitable pour router le signal (et même pour
le régénérer). Sont aujourd’hui disponibles des
appareillages comme les ROADM et les OXC configurables
qui permettre de résoudre ce problème. Des architectures
de contrôle du réseau (ASTN/ASON/GMPLS) se mettent
petit à petit en place pour gérer convenablement ce
matériel. Pour gérer encore plus efficacement le transport
des données dans l’Internet, nous voyons aujourd’hui
apparaître des solutions de transport IP/Optique.

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