Vous êtes sur la page 1sur 97

LA NORMALISATION

COMPTABLE INTERNATIONALE

LES NORMES IFRS


ANIME PAR
Mr. M.M. Abou El Jaouad
Expert consultant d’entreprises
Formateur en intra et inter-entreprises
Conseil en gestion, finance et fiscalité
Docteur d’Etat en gestion
CONTEXTE

 La comptabilité, née dès l’antiquité, formalisée depuis le quinzième


siècle, est devenue la source la plus sûre de l’information économique et
financière.

 La mondialisation des économies, le décloisonnement des marchés


économiques et financiers, le développement des marchés financiers et
l’apparition de nouveaux instruments financiers, ont engendré plusieurs
difficultés de transparence des comptes publiés.

D’où l’intérêt de l’harmonisation comptable


internationale
De la normalisation nationale à
l’harmonisation internationale.

L’objectif principal étant d’améliorer l’information financière


des investisseurs.

Normalisation
comptable

Normalisation
Normalisation à l’échelle internationale:
des pays et des régions: - IAS/IFRS: Au niveau
- Plan comptables Comparabilité des européen.
- Forte soumission aux états financiers - US GAAP: Au niveau américain.
de pays différents
règles fiscales. Référentiel établis par des
organismes privés/
Lois des pays.
CONTEXTE
Entrée en vigueur des normes IFRS

 Adoption par le Parlement et le Conseil Européens, en


juillet 2002, d’un règlement sur l’adoption des normes
internationales pour les comptes consolidés des groupes
européens cotés en bourse, à partir de 2005.

 Un délai de grâce de deux années en France,


Le premier janvier 2007: Obligation aux sociétés cotées
en bourse de publier leurs états financiers retraités selon
les normes IFRS.
Référentiel comptable marocain et normes IFRS

L’adoption des normes


IFRS répond ainsi à une Ou du moins le rapprochement
double raison: du référentiel comptable
- Se mettre au diapason des marocain aux normes
internationales s’impose.
normes internationales.
- Améliorer la qualité de
l’information financière.

Des divergences de fond et


Mais le passage aux normes IFRS de forme existent entre
est un processus relativement complexe les normes IFRS et le CGNC.
Retraitements multiples
Le passage des normes nationales
aux normes internationales
 Il n’est pas rare de voir des grandes entreprises pratiquées
deux normes comptables ou plus : les normes comptables
propres à leur pays (par exemple, La France, …), les
normes IFRS (au niveau européen) et les normes US GAAP
( au niveau des USA).

Comment se conformer aux


obligations comptables et financières

Tenue de comptabilité en Retraitements pour parvenir


respectant le référentiel à des états financiers conformes
aux normes IFRS ou
national: Obligation fiscale
US GAAP
Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 Les normes comptables internationales IFRS sont


publiées par (International Accounting Standards
Board). L’IASB est le comité exécutif de l‘IASCF
(International Accoundng Standards Commttee
Foundation), organisme privé à but non lucratif, et
donc non gouvernemental.

 C'est en 2001 que l'IASC, fondé en 1973, est devenu


l’IASB et que l'appellation IFRS a supplanté
l’appellation IAS
Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 L’IASC (désormais IASCF) est une organisation privée


créée en date du 29 juin 1973 par les organisations
professionnelles comptables de pays industrialisés
dont le siège est établi à Londres. Il regroupe plus
d’une centaine d’organisations membres installées
dans environ quatre vingt pays.

 L’objectif de l’IASCF consiste à contribuer au


développement de normes comptables internationales
et de favoriser leur application dans la présentation
des états financiers.
Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 La restructuration de l’IASCF a été clôturée le 1er


avril 2001, date à laquelle l’IASB, nouvellement créé,
s’est vu confier la responsabilité exclusive du
développement des nouvelles normes. Depuis cette
date, l’IASC connaît désormais une structure fondée
sur quatre organes :
 Le conseil de surveillance « IASC Foundation » :
 Le conseil des normes comptables
internationales « IAS Board »
 Le conseil consultatif des normes « Standards
Advisory Council » (SAC)
 Le comité d’interprétation des normes comptables
internationales « International Financial Reporting
Interpretations Committee » (IFRIC)
Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 Le conseil de surveillance « IASC Foundation » : est un


organisme indépendant géré par un conseil de
surveillance (appelé « Trustees »). Ce conseil est
composé de 19 membres (trustees) représentant
l’ensemble de la communauté comptable. Il a pour
principales fonctions l’établissement de la stratégie
d’organisation, de la politique générale et
l’amendement de la constitution des normes.
Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 Le conseil des normes comptables


internationales « IAS Board » : est composé
de 14 membres. Il a pour objet :
 D’assumer la préparation, l’émission et la mise
en application des normes et des exposés de
travail y afférents ;
 De publier les discussions et les exposés
sondages ;
 De sous-traiter les travaux techniques et de
consulter le comité technique ;
Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 Le conseil consultatif des normes « Standards Advisory


Council » (SAC) : est un comité de réflexion qui a un
rôle consultatif sur l’agenda des travaux de l’IASB et
les projets en cours. Son rôle est triple :
 Il donne son avis sur l’établissement d’un calendrier des
décisions et les travaux à mener en priorité ;
 Il informe le « Board » sur les différents points de vue
des régulateurs comptables nationaux et des instances
financières des différents pays ;
 Et enfin, il informe et assiste le conseil et les membres.
Les normes comptables internationales IAS/IFRS

 le comité d’interprétation des normes comptables


internationales « International Financial Reporting
Interpretations Committee » (IFRIC) : c’est un comité
technique de travail composé de 12 membres. Le
travail de l’IFRIC consiste à :
 Interpréter les normes IFRS et fournir un guide de travail
sur l’établissement du reporting financier ;
 Assurer l’objectivité et la convergence entre les
référentiels comptables internationaux et nationaux ;
 Publier une note d’interprétation sur une norme en cours
de discussion ;
 Fournir une interprétation finale sur une norme au
conseil.
Architecture de l’organisation des normes internationales

L’organisme privé qui crée et supervise les normes internationales se


compose des organes suivants:
IASCF
Conseil de
International Accourintig Standards surveillance
Committee Foundation
IASB
Conseil de
International développement
Accouting Standards des normes
Board

SAC Conseil consultatif


Standards Advisory Council des normes

IFRIC Comité
International Financial d’interprétation
Reporting Interpretations des normes
Committee comptables
internationales
Processus d’élaboration d’une norme

1. Réflexion initiale du personnel technique de l’IASB


pour étudier les difficultés liées au thème traité
notamment en liaison avec le cadre conceptuel,
identifier ce qui existe et les pratiques nationales
relatives aux difficultés identifiées et échange des
points de vue avec les normalisateurs nationaux.
2. Etude comparée des pratiques et des standards
nationaux et échange de vues avec les normalisateurs
concernés.
3. Consultation du SAC sur l’opportunité d’inscrire ce
thème à l’agenda des travaux de l’IASB.
4. Constitution d’un comité consultatif « advisory
group » pour conseiller l’IASB dans ses travaux.
Processus d’élaboration d’une norme

5. Publication d’un document de discussion (discussion


paper ou DSOP:Draft Statement Of Principles) avec
appel à commentaires.

6. Publication d’un projet de norme ou de révision de


norme (exposé sondage ou exposure draft) pour
recueillir les commentaires du public avec dans
certains cas, un « basis for conclusion » qui constitue
en quelque sorte le résumé des conclusions du
normalisateur mais reprend également ses réflexions
et ses intentions. Ce projet devrait être approuvé au
moins par 8 voix (sur 14 –majorité qualifiée–) de
l’IASB et doit comprendre les avis contraires émis par
certains membres du Board. Toutes les organisations
membres de l’IASB et les parties intéressées sont
appelées à commenter ce projet (durée de
commentaires : 3 mois minimum).
Processus d’élaboration d’une norme

7. Analyse et prise en considération des commentaires


reçus sur les documents de discussion et du projet.

8. Réflexion sur l’opportunité d’organiser des auditions


publiques ou de faire des tests d’application sur le
terrain.

9. Approbation de la norme par au moins 8 voix de


l’IASB.

10. Publication de la norme définitive et de ses


compléments (annexes, conclusions du normalisateur
et guide d’application le cas échéant.
Comparaison des normes marocaines
et des Normes IFRS
CGNC / Normes IFRS

DIVERGENCES:
Quelques similitudes entre les
normes comptables marocaines  Divergences d’objectifs et de présentation
et les normes internationales : des comptes ;

- Au niveau de certaines règles  Divergences des principes comptables


d’évaluation. fondamentaux ;
- Au niveau des règles de présentation
des états financiers.  Divergences des règles applicables pour la
- Au niveau de certains principes présentation des états financiers.
comptables.
Principes des normes IFRS

 Les principes comptables fondamentaux retenus par la norme générale


comptable marocaine sont assez proches des principes IFRS. En effet, le
cadre conceptuel des IFRS précise qu’afin de répondre à leurs objectifs, les
états financiers doivent être préparés selon une comptabilité d’engagement
et en respectant l’hypothèse suivant laquelle l’entité est en situation de
continuité d’exploitation. Mais de nombreuses divergences entre les deux
normes exigent des retraitements multiples des états comptables pour les
faire converger vers les normes IFRS.

 Il reste donc à chaque entreprise marocaine qui opte à la reconfiguration


de ses états financiers de procéder à des retraitements qui agissent sur la
présentation de ses états et sur sa situation financière.
Contenu des états financiers

 Pour une bonne information, un jeu complet


d'états financiers comprend cinq documents :
 un bilan (balance sheet) ;
 un compte de résultat (income statment) ;
 un état de variation des capitaux propres
(changes in equity statement) ;
 un tableau des flux de trésorerie (cash flow
statement IAS 7) ;
 une annexe (accounting policies and notes).
BILAN
 La norme IAS 1 n'impose pas de
présentation formelle du bilan. Cependant, le
bilan doit être présenté en distinguant actifs
et passifs courants et non courants, ou à
défaut actifs et passifs court terme et long
terme. Certains postes doivent
obligatoirement figurer au bilan.
 La présentation du bilan suivant le
référentiel national est très proche des
recommandations des normes IFRS,
cependant une reconversion et un
reclassement des postes du bilan s’imposent.
Présentation du bilan
Bilan au format IFRS
Actifs non courants: Capitaux propres:
Immobilisations incorporelles Capital émis
Immeubles de placement Réserves: Ajustements de valeurs
Autres immobilisations corporelles Réserves: Affectation des résultats
Actifs biologiques Résultat
Participations dans les entreprises Intérêts minoritaires
associées
Autres actifs financiers Passifs non courants
Provisions
Emprunts portant intérêts
Impôts différés
Autres passifs financiers
Actifs courants: Passifs courants:
Stock Provisions
Clients et autre débiteurs Partie des emprunts portant intérêts
Trésorerie et équivalents de trésorerie Impôts différés
Fournisseurs et autres créditeurs
Dettes directement associées avec les actifs
disponibles à la vente
Le compte de résultat
 Le compte de résultat récapitule les produits et charges de
l'exercice. Aucun format de présentation du compte de résultat
n’est imposé. Il peut être présenté par nature de charges ou par
destination.

 Un produit constitue un accroissement d'avantages économiques,


intervenu au cours de l’exercice, ayant pour conséquence une
augmentation des capitaux propres. Les produits les plus courants
sont les ventes, les redevances, les loyers, des intérêts, les
produits de cessions d’actifs....

 Une charge constitue une diminution d'avantages économiques,


intervenue au cours de l’exercice, ayant pour conséquence la
diminution des capitaux propres.

 L'intitulé « exceptionnel » ne doit plus apparaître dans un compte


de résultat IFRS. Les charges et produis « exceptionnels » sont
désormais rattachés aux activités ordinaires de l’entreprise.
Présentation du compte de résultat
Compte de résultat par destination

N N-1
Produits des activités ordinaires
Coût des ventes
Marge brute
Autres produits opérationnels
Coûts commerciaux
Charges administratives
Autres charges opérationnelles
Résultat opérationnel
Charges financières
Quote-part dans le résultat des entités mises en équivalence
Résultat avant impôt des activités continues
Résultats avant impôt des activités non continues (*)
Charge d’impôts sur le résultat
Résultat global
Intérêts minoritaires
Résultat net de l’exercice
(*) Détails indiqués en annexe
Présentation du compte de résultat
Compte de résultat (classement des charges et produits par nature)

N N-1
Produits des activités ordinaires
Autres produits opérationnels
Variation des stocks et produits en cours
Production immobilisée
Marchandises e matières consommées
Frais de personnel
Dotations aux amortissements
Autres charges opérationnelles
Résultat opérationnel
Charges financières
Quote-part dans le résultat net des entités mises en équivalence
Résultats avant impôt des activités continues
Résultats avant impôt des activités non continues
Charge d’impôts sur le résultat
Résultat global
Résultat net de l’exercice
Intérêts minoritaires
Résultat net e l’exercice
Le tableau de flux de trésorerie
 Le tableau de flux de trésorerie est obligatoire et fait
partie intégrante des états financiers décrits par IAS
1. Son contenu est précisé par la norme IAS 7. Ce
document est essentiel pour les dirigeants, les
analystes financiers et les actionnaires, car il
synthétise les entrées et les sorties d'argent, durant
un exercice. Par ce tableau, il est facile comprendre
quelles ont été les ressources et comment elles ont
été employées.

 Les flux de trésorerie retenus par IAS 7 sont de trois


natures : opérationnel, investissement et financement
Le tableau de flux de trésorerie
 Les flux de trésorerie opérationnelle représentent la
différence entre les produits et les charges liés aux
activités opérationnelles encaissés ou décaissés
durant l'année N; quelle que soit la date de leur
engagement.
 Le flux de trésorerie lié aux activités opérationnelles
est déterminé par la méthode directe ou par la
méthode indirecte.
 Méthode directe : on détermine les encaissements
et les décaissements. Cette méthode directe est
préférable, selon le paragraphe 19 de la norme IAS
7, mais elle est en fait peu appliquée.
 Méthode indirecte : on part du bénéfice que l'on
ajuste en tenant compte des charges et des
produits calculés et des variations de certains
postes du besoin en fonds de roulement
(stocks,Clients, fournisseurs...).
Le tableau de flux de trésorerie
 Les flux provenant des activités
d'investissement représentent les
acquisitions et les sorties d'actifs à long
terme. Les placements à court terme figurant
dans les équivalents de trésorerie ne font
pas partie des flux d'investissement.
 Les flux provenant des activités de
financement représentent les changements
dans la composition des capitaux propres et
des emprunts de l'entreprise.
L’état des changements de
capitaux propres

L’état de variation des capitaux propres


inclut les changements de capitaux
propres et les changements autres
que ceux qui résultent de transactions
avec les détenteurs de parts ou
d’actions agissant en tant que tels.
Similitudes et divergences entre le CGNC
et les normes IFRS

Les principes comptables fondamentaux retenus par la norme générale comptable marocaine
sont assez proches des principes IFRS. En effet, le cadre conceptuel des IFRS précise qu’afin
de répondre à leurs objectifs, les états financiers doivent être préparés selon une
comptabilité d’engagement et en respectant l’hypothèse suivant laquelle l’entité est en
situation de continuité d’exploitation.

Divergences d’évaluation et d’imputation

Normes IFRS:
Plan comptable:
Ensembles de normes établies par un
Loi imposant le respect des règles comptables établissement privé visant à garantir une
Forte inspiration fiscale bonne information des investisseurs.

Retraitements des états de synthèse


comptables
Etude de quelques normes
Comment se conformer
aux normes IFRS?

Tenir une comptabilité


Tenir une comptabilité
générale puis retraiter
en parallèle à la
les états financiers
comptabilité générale
comptables pour les
en respectant les
rendre respectueux des
normes IFRS.
normes IFRS.

Très souvent, les entreprises tiennent leur


comptabilité selon le plan comptable du pays
puis retraitent leurs états financiers pour se
conformer aux normes IFRS.
Immobilisations incorporelles
IAS 38
Les immobilisations incorporelles comprennent les brevets, les
droits, les logiciels, les licences, marques de fabrique, les franchises,
les frais d’établissement, les frais de recherche développement, le
fonds commercial, le droit au bail, le goodwill,……..;
La norme IAS 38 prévoit l’évaluation et la comptabilisation des
immobilisations incorporelles sauf celles traitées par des normes
spécifiques: Goodwill IFRS 3.

La norme IAS 38 a été approuvée en juillet 1998 et révisée en mars


2004, elle annule et remplace la norme IAS 4 en ce qui concerne
l’amortissement des immobilisations incorporelles et l’IAS 9, relative
aux frais de recherche et de développement.

L’IAS 38 impose de comptabiliser une immobilisation


incorporelle si:
- Il est probable que les avantages économiques futurs
attribuables à l’actif iront à l’entité.
- le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable.
Les immobilisations incorporelles

 ACTIFS INCORPORELS ACQUIS PAR


L'ENTREPRISE :
Lorsqu'ils sont acquis séparément, c'est-à-dire
en dehors d'un regroupement d'entreprises,
l’identification des actifs incorporels ne pose pas
de problèmes.
Dans certains cas. Cependant, il n'est pas aisé de
distinguer une immobilisation incorporelle d'une
immobilisation corporelle. Par exemple, un logiciel
permettant le fonctionnement d'une machine sera
considéré comme partie intégrante de l'actif
corporel et non comme un actif incorporel.
Les immobilisations incorporelles

 ACTIFS INCORPORELS ACQUIS SUITE A UN


REGROUPEMENT :
 En cas de regroupements d'entreprises, la société
acheteuse doit identifier les actifs incorporels de la
société achetée, lesquels ne figurent pas toujours au
bilan de cette dernière. II s'agit donc d'actifs générés
en interne par la société achetée. Les actifs suivants
peuvent ainsi être identifiés lors d’un
rachat (marques, fichier clients, base de données ;
etc).
 Toute somme payée par la société acheteuse mais
non affectée à un actif identifiable sera considérée
comme un écart d'acquisition ou goodwill, lui aussi
considéré comme un actif incorporel
Immobilisations incorporelles
La norme IAS 38 prescrit la comptabilisation et les informations à fournir pour
les immobilisations incorporelles qui ne sont pas traitées par d’autres normes.
Le Goodwill est traité par la norme IFRS 3.
Selon la norme IAS 38: » Une immobilisation incorporelle est un actif non
monétaire identifiable sans substance physique. ». L’IAS 38 impose de
comptabiliser une immobilisation incorporelle si et seulement si:
- Il est probable que les avantages économiques futurs attribuables à l’actif
iront à l’entité.
- Le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable.

Le coût comprend: Le prix d’acquisition, les droits d’importation et taxes non


récupérables, déduction faite des remises, rabais, ristournes et augmenté de
toute dépense directement imputable à la préparation de cet actif à
l’utilisation.
Si le paiement est différé au-delà des durées normales de crédit, le coût est
l’équivalent du prix comptant, la différence entre le total des paiements et le
coût représente un intérêt.
Exemple:
Une société a acquis le 1/1/N, un brevet, amortissable sur 15 ans. Un versement initial de 20 000 dh a été
effectué. Une redevance de 1% du CA de l’activité couverte par le brevet sera due à la fin de chaque année
durant 15 ans.
Le CA additionnel sera de 500 000 dh par an.. Des honoraires de 3 000 dh (HT).
Avec un taux d’actualisation de 6% quel sera le coût du brevet?
Passer l’écriture sans traitement de l’AIS 23.
Passer l’écriture en utilisant le traitement prévu par l’IAS 23.
Exercice

La société « MOD » a acquis le 01/01/N un contrat de franchise auprès


d’une autre société aux conditions suivantes:
- Paiement au comptant: 750 000 dh
- Paiement de royalties à raison de 5% des marges réalisées sur les
chiffres d’affaires additionnels. Le taux de marge est de 15%.
La durée du contrat de franchise est de 10 ans.

Année Chiffres d’affaires additionnels/année

N, N1, N2 800 000 dh


N3, N4 et N5 1 000 000 dh
N6 , N7, N8 1 500 000 dh
N9 1 800 000 dh
Les frais engagés lors de la signature du contrat se sont élevés à 120 000
dh (HT) une TVA de 2 400 dh a été relevé sur la facture du notaire qui
s’est chargé de la rédaction du contrat.
Taux actuariel : 7,5%.
Travail à faire:
Déterminer le coût de la franchise acquise sans option à l’IAS 23
Déterminer le coût avec option à l’IAS 23.
Passer les écritures pour chaque option.
Les immobilisations incorporelles
GOOD WILL
ACTIFS INCORPORELS ACQUIS SUITE A UN
REGROUPEMENT :
 En cas de regroupements d'entreprises, la société
acheteuse doit identifier les actifs incorporels de la
société achetée, lesquels ne figurent pas toujours au
bilan de cette dernière. II s'agit donc d'actifs générés
en interne par la société achetée. Les actifs suivants
peuvent ainsi être identifiés lors d’un
rachat (marques, fichier clients, base de données ;
etc).
 Toute somme payée par la société acheteuse mais
non affectée à un actif identifiable sera considérée
comme un écart d'acquisition ou goodwill, lui aussi
considéré comme un actif incorporel (IFRS 3).
Application: Good Will
La société « ABS » a absorbé le 01/04/N la société « HLM », le bilan de la société « absorbée « HLM » au
31/03/N était le suivant: (En milliers de dh)

Actif VB A ou VN Passif VN
Dep
Terrains 1 200 1 200 Capital social(20 000actions) 2 000
Constructions 3 400 1 445 1 955 Réserves 2 650
Installations techniques Matériel et 6 500 3 415 3 085 Résultat 243
outillage 650 275 375 Dettes de financement 2 400
Mobiliers et matériel de Bureau 1 240 120 1 120 Fournisseurs et comptes
Stocks 1 008 210 798 rattachés 1098
Clients et comptes rattachés 460 460 Etat créditeurs 255
Etat débiteur 302 302 Autres créanciers 649
Disponibilités
Total 14 760 5 465 9 295 Total 9 295
D’un commun accord, les actifs de la société « HLM » ont été évalués comme suit:
- Terrain: 2 500
- Constructions 3 000
- Installations techniques ,Matériel et outillage 3 200
- Mobiliers , matériel de bureau 300
- Les clients seront repris à 750
- Un fonds de commerce créé par la société « HLM » est évalué à 200
- Les autres éléments d’actif et du passif exigible sont repris pour leurs valeurs au bilan.
La société « ABS » a rémunéré les associés de la société « HLM » par l’émission de 50 000 nouvelles actions
au prix d’émission de 160 dh
La valeur nominale des actions étant de 100 dh.
Travail à faire:
Evaluer l’Actif net comptable corrigé de la société « HLM »
Déterminer la valeur du Good Will
Enregistrer la réception des actifs et des passifs de « HLM » chez la société absorbante: « ABS »
Immobilisations incorporelles générées en
interne
Frais de recherche et développement:
La recherche: L’IAS 38 définit la recherche comme une investigation originale et
programmée en vue d’acquérir une compréhension et des connaissances
scientifiques et techniques nouvelles.
Le développement: c’est l’application des résultats de la recherche ou des
connaissances à un plan ou à modèle en vue d’améliorer les systèmes existants.
Dépenses de recherche doivent être comptabilisées en charges lorsqu’elles sont
encourues, par contre les dépenses en développement doivent être imputées en
immobilisations incorporelles.
Exemple:
La société MAT a établit le tableau suivant relatif à ses frais de recherche et de
développement se rapportant à la production de logiciel pour l’année N:

Total Recherche Recherche Développeme


fondament appliquée nt
ale
Dépenses de recherche et de 66 000 12 000 17 000 37 000
développement sans contrepartie
spécifique.
Dépenses de recherche et de 82 000 ------------ 10 000 72 000
développement avec contrepartie
spécifique.
Total 148 000 12 000 27 000 109 000
Exemple:

Une entreprise disposant d’informaticiens qualifiés a décidé de créer son propre


logiciel de gestion de stocks, la date de mise en service est prévu pour le 1er
avril N.
Les conditions requise pour immobiliser les dépenses pour la création de ce
logiciel étant remplies au 31/12/N-1: Voici le détail des dépenses engagées en
N-1:
- Etude préalable et analyse fonctionnelle 8 000
- Analyse organique 9 000
Au cours du 1er trimestre N l’achèvement du logiciel a nécessité les frais
suivants:
- Programmation, tests et jeux d’essais 12 500
- Documentations et fournitures diverses 6 500
Le suivi du logiciel et les frais de maintenance pour l’année sont estimés à 5 000
Toutes ces charges ont été normalement comptabilisées dans des comptes de
charges.

Travail à faire:
1/ Passer les écritures relatives à ce logiciel au 31/12/N-1
2/ Passer les écritures relatives à ce logiciel au 31/12/N
(Durée d’utilisation 5 ans)
Evaluation postérieures à l’entrée d’une
immobilisation incorporelle

L’IAS 38 prévoit deux traitements possibles:

Deux traitements
prévus par l’IAS 38

Modèle de la juste valeur:


L’IAS 38 autorise de comptabiliser
Modèle de coût: l’immobilisation incorporelle à un
montant réévalué à sa juste valeur.
Après la comptabilisation initiale, le Un écart de réévaluation sera alors
coût de l’immobilisation doit être constaté en cas d’augmentation de
diminué du cumul des la valeur et une dépréciation sera
amortissements et des cumuls des comptabilisée en cas de baisse de la
pertes de valeur. valeur.
Amortissement et dépréciation des
immobilisations incorporelles
Après sa comptabilisation initiale, l’immobilisation incorporelle peut
faire l’objet d’un amortissement lorsqu’elle a une durée d’utilité définie
et éventuellement d’une dépréciation.

Correction de la valeur de
l’immobilisation incorporelle

Amortissement: Dépréciation:

-Durée d’utilité définie: - Pour déterminer la


Amortissement sur cette durée en dépréciation d’une
tenant compte de la valeur résiduelle immobilisation, l’entité doit
éventuelle. appliqué l’IAS 36 « Dépréciation
- Aucun mode d’amortissement n’est
prévu par la norme IAS 38.
d’actifs ».
L’amortissement doit traduire le - Comparaison de la valeur nette
rythme de consommation des comptable par rapport à sa
avantages économiques futurs valeur recouvrable.
Application: Amortissement d’une
immobilisation incorporelle

La société « FAN » a acquis le 01/01/N un brevet au coût (HT) de :


1 500 000 dh, protégé pour une durée de 10 ans.
La société prévoit que le brevet acquis lui procurera des chiffres
d’affaires additionnels comme suit:
Année CA additionnel/année

N 300 000
N1, N2 et N3 350 000
N4, N5 et N6 450 000
N7 et N8 390 000
N9 270 000
Total 3 750 000

Travail à faire:
1/ Première hypothèse: Valeur résiduelle du brevet après 10 ans : 0 Calculer les
amortissements à constater chaque année.
2/ Deuxième hypothèse: Le Brevet peut être cédé à 75 000 dh, calculer les
amortissements à constater chaque année.
Modèle de la juste valeur
L’IAS 38 autorise la comptabilisation d’immobilisation incorporelle pour un montant réévalué à sa juste
valeur. (Montant pour lequel l’actif pourrait être échangé entre deux parties informées consentantes et
agissant dans des conditions de concurrence normale).

Si une immobilisation incorporelle ne peut être réévaluée parce qu’il n’existe pas un marché actif, cette
immobilisation doit être comptabilisée à son coût, diminué du cumul des amortissements et du cumul des
pertes de valeur.

Exemple N° 1:
La société SDF a acquis le 01/04/N une licence au coût de 300 000 dh, le 31/12/N, sa juste valeur est de
340 000 dh.

Exemple N° 2:
La société RAD a acquis une franchise en payant : 200 000 dh et en s’engageant à payer annuellement une
redevance représentant: 5% du CA, la durée du contrat est de 10 ans, le CA annuel attendu de l’exploitation
de cette franchise est de 800 000 dh . Le taux actuariel est de 6%.
La société envisage d’amortir linéairement le coût sur la durée de 10 ans
Dépréciation des immobilisations incorporelles

Les immobilisations incorporelles amorties doivent faire l’objet de test


d’évaluation pour évaluer leur valeur nette comptable et leur juste
valeur, en cas de baisse de valeur, l’entreprise doit constater une
dépréciation.

Exemple:
La société a acquis le 1er janvier N-2 un brevet à 300 000 dh
amortissable sur 15 ans. (Valeur résiduelle: nulle). Au départ, elle
estimait que le brevet lui rapporterait 35 000 dh par an au taux
d’actualisation de 8%.
Au 31/12/N, un test d’évaluation a été effectué:
- Hypothèse 1: Le cash-flow annuel espéré est évalué à 24 000 dh.
- Hypothèse 2: Le cash-flow annuel espéré est évalué à 36 000 dh.
Calculer la valeur actuelle attendue.
Passer l’écriture correspondante.
Dépréciation des immobilisations incorporelles

Les immobilisations incorporelles amorties doivent faire l’objet de test


d’évaluation pour évaluer leur valeur nette comptable et leur juste
valeur, en cas de baisse de valeur, l’entreprise doit constater une
dépréciation.

Exemple:
La société a acquis le 1er janvier N-2 un brevet à 300 000 dh
amortissable sur 15 ans. (Valeur résiduelle: nulle). Au départ, elle
estimait que le brevet lui rapporterait 35 000 dh par an au taux
d’actualisation de 8%.
Au 31/12/N, un test d’évaluation a été effectué:
- Hypothèse 1: Le cash-flow annuel espéré est évalué à 24 000 dh.
- Hypothèse 2: Le cash-flow annuel espéré est évalué à 38 000 dh.
Calculer la valeur actuelle attendue.
Passer l’écriture correspondante.
Frais d’établissement et charges à répartir

Les normes IFRS ne prévoient pas l’inscription à l’actif des frais


d’établissement et de toutes les charges activables par décision
de gestion ou par disposition fiscale.
Généralement, les entreprises comptabilisent selon le PCG, ces
dépenses en immobilisations incorporelles pour les étaler sur
plusieurs exercices. En retraitement, ces actifs incorporelles
doivent être éliminés et leurs amortissements annulés.

Exemple:
Le 1er janvier N-2, une société a comptabilisé en frais de constitution:
120 000 dh, elle a amorti cette dépenses linéairement sur 5 ans.

Passer les écritures de retraitement au 31/12/N.


Exercice
La société « ALPHA » a engagé le 01/04/N les
dépenses suivantes pour le lancement d’un produit:
- Etudes effectuée par un cabinet: 125 000 dh.
- Frais de mission 84 000 dh.
- Honoraires 7 500 dh.
Ces dépenses ont été inscrites en Frais de prospection
et amorties sur 5 ans.

Travail à faire:
Corriger le bilan et le CPC du 31/12/N.
Traitement des immobilisations en non valeur

En plan comptable marocain, les frais préliminaires, les charges à


répartir sur plusieurs exercices sont enregistrés en immobilisations
en non valeur. Les normes IFRS les considèrent comme des
charges.
Différents types des
immobilisations en non
valeur

Immobilisations en non
Immobilisations en non valeur se rapportant aux
valeur ne correspondant Immobilisations en non frais d’acquisition d’un
pas à un actif ou à un valeur se rapportant à actif:
passif déterminé: un passif déterminé: -A incorporer au coût de
l’immobilisation concernée.
-A éliminer l’immobilisation en A imputer sut l’élément du - A éliminer les amortissements
non valeur. passif concerné. pratiqués
- A éliminer son amortissement - A corriger les amortissements
de l’immobilisation concernée.
Applications
Exemple 1:
La société « KLM » a engagé le 12/06/ N- 2, 345 000 dh en frais de
prospection. Elle les a comptabilisé en immobilisations en non valeur et
les a amorti sur 5 ans.
Exemple 2:
La société « MPF » a augmenté son capital le 01/04/N-2 par l’émission
de 10 000 nouvelles actions souscrites en numéraire au prix d’émission
de 140 dh l’action, la valeur nominale est de 100 dh. Le total des charges
engagées pour l’opération d’augmentation du capital s’est élevé à 124
600 dh.
Exemple 3:
La société « GHM » a acquis le 01/04/N un ensemble immobilier
composé de:
- Un terrain au prix de: 1 000 000 dh
- Un bâtiment au prix de: 1 500 000 dh
- Les frais divers d’acquisition se sont chiffrés à 210 000 dh, ils ont été
imputés en Frais d’acquisition d’immobilisation amortissables sur 5 ans.
- Les bâtiments sont amortissables sur 20 ans.
Travail à faire:
Passer les écritures de retraitement pour corriger le bilan et le CPC au
31/12/N.
Les immobilisations corporelles (IAS 16)

 Une immobilisation corporelle est un actif


corporel contrôlé par l’entreprise qui peut
être utilisé dans la production de biens ou de
services (une machine industrielle, par
exemple), utilisé à des fins administratives
(un photocopieur, par exemple), ou loué à
des tiers (un immeuble locatif, par exemple).
 Une immobilisation corporelle est
comptabilisée à son coût d’acquisition, ou à
son coût de production si elle est produite
par l’entreprise.
Les immobilisations corporelles

 Le coût d'acquisition comprend :


 le coût d'achat ;
 les frais de préparation du site;
 les frais de livraison ;
 les frais d'installation ;
 les honoraires de professionnels (architectes, ingénieurs...)
 Certains frais sont obligatoirement exclus du coût
d'acquisition. Il s’agit :
 des frais généraux (sauf exceptions)
 des frais de conseil antérieurs à l'exploitation du bien ;
 des pertes d'exploitation subies avant que l’immobilisation ne
fonctionne parfaitement.
 Les charges financières sur emprunts (ou coûts d'emprunt)
contractées pour acquérir l'immobilisation sont en principe
exclues coût d’acquisition de l'actif, mais peuvent, sur option, y
être intégrées.
Les immobilisations corporelles
Coût d’acquisition

 Exemple : Une société a acquis le 1/4/N un matériel


industriel au prix de 150 000 MAD HT. Les frais de
transport ont été de 4 000 MAD HT, les frais de mise
en service de 3 000 MAD HT, les frais de formation du
personnel utilisateur de 2 000 MAD HT ; Par ailleurs-
le matériel n'ayant pas fonctionné normalement au
cours du premier mois, les pertes d’exploitation
(consommation excessive de matières premières et
de main d’œuvre), dues à ce mauvais fonctionnement
ont été estimées à 10 000 MAD.
Quel est le coût d’acquisition de cette machine ?
Les immobilisations corporelles
Coût d’acquisition

 Dans ce cas, le coût d’acquisition du matériel


est de :
150 000 + 4 000 + 3 000 = 157 000 MAD
 Les frais de formation et les pertes
d'exploitation sont exclus du coût
d’acquisition et sont donc comptabilises en
charges.
Les immobilisations corporelles
Coût d’entrée
 La détermination du coût d’acquisition ou de production est,
par rapport aux principes comptables marocains, identique
à l’exception des divergences suivantes :
 L’escompte reçu, le cas échéant, d’un règlement au comptant
doit être diminué du coût d’acquisition, alors que cette
réduction financière constitue un produit financier selon les
normes comptables marocaines.
 Les frais accessoires doivent être affectés directement au coût
de l’immobilisation pour mettre l’immobilisation en état de
service.
 Les coûts de réalisation des tests de fonctionnement doivent
être inclus dans le coût d’acquisition ou de production des
immobilisations corporelles.
 La possibilité de déduire les subventions d’investissements
reçues du coût d’entrée de l’immobilisation corporelle
concernée. Cette possibilité est formellement interdite dans le
référentiel comptable marocain.
 La prise en considération des frais de démantèlement à la fin
de la durée d’utilisation.
Application:
Acquisition d’une immobilisation corporelle

L’entreprise « SA FGTR » a acquis un outillage industriel le 03/04/N


les dépenses suivantes ont été supportées:
- Facture du fournisseur:
• Prix (HT) 600 000,00
• Remise 5% 30 000,00
---------------
Net commercial 570 000,00
Escompte 2% 11 400,00
---------------
Net financier 558 600,00
TVA 20% 111720,00
----------------
Total (TTC) 670 320,00
Facture d’installation: 8 000 dh (HT) , TVA 20%.
Frais de conseil payés à un consultant pour le choix du matériel: 6 000 dh (HT) , TVA 20%

Travail à faire:
Calculer le coût d’acquisition du matériel en normes IFRS.
Passer l’écriture en normes IFRS et en normes comptables marocaines.
Acquisition d’une immobilisation
La société « GETA » a acquis un matériel industriel, les dépenses suivantes ont
été supportées:
- Le 12/03/N: Frais de conseil payé un cabinet pour le choix d’un matériel:
- 5 000 dh TVA 20%.
La société a passé la commande le 20/03/N:
- Facture du fournisseur: Mt brut: 500 000 dh. remise 5% Escompte 2%, TVA
20%.
- Facture de transport pour l’acheminement du matériel jusqu’à l’usine:
Montant: 4 000 dh TVA 14%.
- Frais d’installation payés à une entreprise qui s’est chargée de la mise en
place du matériel: Montant: 8 000 dh TVA 20%.
Le matériel est installé le 02/04/N.
- Le 15/04/N: Frais de formation du personnel qui sera chargé de l’entretien
du matériel: 4 000 dh. TVA 20%.
Sachant que le matériel sera utilisé régulièrement sur une durée de 10 ans et
que sa valeur résiduelle sera de 15 000 dh.

Travail à faire:
Calculer le coût du matériel et passer l’écriture correspondante au journal.
Calculer et enregistrer l’amortissement au 31/12/N.
Importation d’une immobilisation
La société « DAF » a acquis un matériel industriel, les dépenses suivantes ont été
supportées:
La société a passé la commande le 15/06/N:
- Facture du fournisseur étranger: Mt brut: 300 000 €.
- Facture de transport pour l’acheminement du matériel jusqu’à l’usine: Montant:
2000 €.
- Facture MARSA MAROC: 8 000 dh TVA 20%.
- Quittance de douane: Droits et taxes: 5 400 dh, PFI: 12 300 dh TVA645 000 dh.
- Frais d’installation payés à une entreprise qui s’est chargée de la mise en place
du matériel: Montant: 12 500 dh TVA 20%.
Le matériel est installé le 02/07/N.
- Le 15/09/N: Le matériel s’est dérèglé des frais de: 6 500 dh ont été engagés.
TVA 20%.
Sachant que le matériel sera utilisé régulièrement sur une durée de 12 ans et que
sa valeur résiduelle sera de 75 000 dh.
Parité : 1 € = 10,82 dh

Travail à faire:
Calculer le coût du matériel et passer l’écriture correspondante au journal.
Calculer et enregistrer l’amortissement au 31/12/N.
Retraitement des immobilisations
corporelles

La société ALPHA a acquis en début janvier N-6


un immeuble à usage de bureau. Il a été
comptabilisé dans le compte: Constructions pour
400 000 dh. Les droits de mutation, honoraires
ou commissions et frais d’actes, liés à
l’acquisition, se sont élevés à
60 000 dh et ont été comptabilisés en charges.
Cet immeuble s’amortit linéairement sur 40 ans.
(Valeur résiduelle : 40 000 dh.

Passer les écritures au 31/12/N pour passer des comptes


du PCG aux comptes IFRS.
Application:
Présence des frais de démantèlement

L’entreprise « SA MINER » a acquis un terrain de gisement le


03/04/N les dépenses suivantes ont été supportées:
- Prix d’acquisition du terrain 80 000 000,00 dh
- Frais d’actes honoraires et droits et taxes 5 20 000,00 dh
- TVA sur honoraires 22 000,00 dh
Les réserves de la mine laissent prévoir une durée
d’exploitation de 25 ans.
Le contrat d’acquisition précise que la société doit procéder au
terrassement et au reboisement du terrain à la fin de la durée
d’utilisation; le coût est estimé à: 2 400 000,00 dh
Travail à faire:
Calculer le coût d’acquisition du terrain.
Passer l’écriture en normes IFRS et en normes comptables marocaines.
Grosses réparations
Le PCG autorise la constitution de provisions pour des dépenses de gros entretien, les normes
IFRS, les grandes révisions des immobilisations sont obligatoirement comptabilisées comme un
composant de l’immobilisation.
La société ALPHA propriétaire d’un bâtiment doit effectuer tous les cinq ans des travaux de
révision et d’entretien. Le coût moyen de ces révisions est estimé à 90 000 dh et, chaque année,
une provision pour gros entretien de 18 000 dh est comptabilisée. En N-1, une première révision a
été constatée, le coût supporté était de 87 000 dh comptabilisé en charge. La provision constatée
de N-6 à N-2 a été reprise.
Bilan:
Provisions pour grosses réparations 36 000
Réserves 12 600
Résultat 12 600
IS différé 10 800
Constructions- Composant grosses réparations- 87 000
Réserves 58 000
IS différé 29 000
Réserves 11 600
Résultat 11 600
IS différé 11 600
Amortissements du composant-grosses 34 800
réparation

Compte de Résultat:
Résultat 12 600
Impôt/ résultat 5 400
Dotations aux provisions 18 000
Dotations aux amortissements des immobilisations 87 000 / 5 17 400
Résultat 12 180
Impôt sur le résultat 5 220
Immeubles de placement IAS 40
Un immeuble de placement est bien immobilier (terrain ou bâtiment ou les deux)
détenu pour retirer des loyers ou pour valoriser le capital ou les deux à la fois. Les
immeubles de placement ne sont pas donc utilisés pour la production des biens et
service qui constituent l’activité d’exploitation de l’entreprise, ils ne sont pas non
plus utilisés à des fins administratifs.

Evaluation

Evaluation postérieure:
A l’entrée: Soit la méthode de coût soit la
Un immeuble de méthode de la juste valeur.
placement doit être évalué Juste valeur:
initialement comme toute La juste valeur doit refléter la
immobilisation à son coût. valeur du marché, un profit ou
Les frais d’acquisition une perte résultant de la juste
doivent être inclus dans la valeur doit être inclus dans le
valeur initiale. résultat net de l’exercice.

En cas où la juste valeur ne peut pas être déterminée de façon fiable (absence
de marché actif, ou absence de projections de flux de trésorerie à actualiser),
l’évaluation doit se faire en coût d’acquisition.
Exemple
Une entreprise a acquis le 02/06/N-2 un immeuble au prix
de: 450 000 dh, frais divers d’acquisition: 12 000 dh.
Au 31/12/N, l’entreprise a choisi de reclasser l’immeuble
en immeuble de placement, sa valeur du marché a été
estimée à : 435 000 dh.
Durée 20 ans
Travail à faire:
Passer les écritures constatées à l’acquisition de l’immeuble.
Passer les écritures des inventaires 31/12/N-2, 31/12/N-1 et
31/12/N.
Passer l’écriture de reclassement de l’immeuble en immeubles de
placement.
Supposons que la juste valeur au 31/12/N est de 360 000 dh,
quelle sera l’écriture à constater.
Les immobilisations corporelles
Coût d’emprunt

 A l’instar du CGNC, les IFRS, à travers la norme IAS


23, se prononcent clairement pour la non
capitalisation des charges d’emprunts ; elle stipule en
effet que les coûts d’emprunt doivent être
comptabilisés en charges dans l’exercice au cours
duquel ils sont encourus. Cette solution constitue un
traitement de référence. Elle prévoit également des
traitements autorisés à l’instar du CGNC en admettant
la possibilité d’inclure dans le coût de certains actifs,
les immobilisations et les stocks et en particulier, les
coûts d’emprunt qui sont directement attribuables à
l’acquisition, la construction ou la production de cet
actif.
Les immobilisations corporelles
Coût de production et coût de chômage

 Le coût de production d'une immobilisation produite


par l’entreprise est déterminé selon les mêmes
principes que le coût d'acquisition.
 Les consommations excessives de matières premières,
main-d'œuvre et autres ressources (gaspillages) sont
comptabilisées en charges.
 les immobilisations corporelles ne sont pas
réévaluées, mais la réévaluation est autorisée sur
option. La valeur réévaluée correspond alors à la
juste valeur (ou fair value) de l'actif, c'est-à-dire sa
valeur de marché ou à défaut sa valeur de
remplacement.

En cas de sous-activité, le coût de production d’une immobilisation


ne doit comprendre le coût de chômage de la période.
Evaluation des immobilisations après leur entrée

 Amortissement : La norme IAS 16 définit


l'amortissement comme étant la répartition
systématique du montant amortissable d'un actif sur
sa durée d'utilité.
 Le montant amortissable est égal au coût de
l'immobilisation (coût d'acquisition ou de production)
diminué de sa valeur résiduelle éventuelle, laquelle
correspond au prix de revente estimé de l'actif à
l'issue de la durée d'utilisation.
En pratique, la valeur résiduelle est la plupart du
temps nulle. Elle n'existe que pour les
immobilisations corporelles acquises pour être
utilisées sur une durée très courte (par exemple un
matériel spécifique pour un chantier) et revendues
ensuite.
L’amortissement doit traduire la perte
de valeur subie par l’immobilisation

 La durée d'utilité est estimée par l’entreprise


(en fonction de l'utilisation prévue de l'actif,
de son expérience avec des actifs
similaires...).
 La méthode d'amortissement est libre mais
doit refléter le rythme de consommation des
avantages économiques futurs attendus de
l'actif.
Amortissement en présence d’une valeur résiduelle

 Exemple (suite) : Ce nouveau matériel industriel (coût


d’acquisition 157 000 MAD) sera utilisé pendant 4 ans
par l'entreprise. A l'issue de cette période, il est prévu
de le revendre pour 37 000 MAD (prix de vente
estimé).
 La production d'unités de produits finis fabriqués par
ce matériel est ainsi estimée :
 100 000 unités la 1ère année ;
 150 000 unités la 2ème et 3ème année ;
 100 000 unités la 4ème année.
Etablir le tableau d’amortissement et l’écriture de cession?
Amortissement tenant compte d’un
indicateur autre que la durée

 L'entreprise choisit d'amortir le matériel en fonction


du nombre d'unités produites.
 La base d'amortissement est de 120 000 MAD
(157 000 – 37 000).

Année Dotation de l'année Amortissements Valeur nette


cumulés comptable
N 120 000X100 000/500 000=24 000 24 000 133 000
(157 000- 24 000)
N+l 120 000x150 000/500 000=36 000 60 000 97 000
N+ 2 120 000x150 000/500 000=36 000 96 000 61 000
N+3 120 000X100 000/500 000=24 000 120 000 37 000

Le matériel est effectivement revendu à 37 000 MAD en avril N+4


Les immobilisations corporelles

Banque 37 000

Produits sur cession d’actifs (1) 37 000


Amortissements des immobilisations 120 000

Valeur nette comptable des actifs cédés 37 000


157 000
Matériel informatique

(1) On rappelle que ce produit ne doit pas être considéré comme


exceptionnel.
L'opération de cession n'a donc aucun impact sur le résultat.
Application: Amortissement d’une immobilisation
corporelle: Présence d’une valeur résiduelle

L’entreprise EDIT a acquis une rotative d’une valeur de


3 000 000 dh le 10 février N.
A cette occasion, différents frais sont supportés:
- Frais de livraison: 10 000 dh.
- Frais d’installation: 20 000 dh.
- Frais de mise en service: 5 000 dh.
Lors des premiers mois d’utilisation des problèmes sont survenus
et ont généré 4 000 dh de charges relatives à des rebus jetés.
L’utilisation de la rotative est estimée à 10 ans, au bout de cette
période, l’entreprise espère la revendre pour 1 000 000 dh et
supportera 6 000 dh de frais de démantèlement.

Travail à faire:
- Quelle est la base amortissable?
- Quel est le montant d’amortissement en N?
- Quel est le montant d’amortissement en N+1?
Les immobilisations corporelles
Indices de réévaluation

 Lorsqu'il existe un ou des indices indiquant qu'une


immobilisation corporelle (amortissable ou non) a pu
perdre de la valeur, celle-ci doit faire l’objet d’un test
de dépréciation (ou impairment test). Les indices de
perte de valeur peuvent avoir pour origine des
événements externes (baisse de la valeur de marché
de l’actif...) ou internes à l'entreprise (obsolescence
ou dégradation de l'actif, diminution de la
performance attendue...). Les règles comptables
françaises prévoient la mise en place d'un test; de
dépréciation dans les mêmes conditions.
 Valeur recouvrable de l'actif : Lorsqu'il existe un indice
de perte de valeur, la valeur recouvrable de l'actif doit
être estimée, La valeur recouvrable est la plus élevée
entre le prix de vente net de l'actif et la valeur
actualisée des flux de trésorerie attendue de
l'utilisation d'un actif et de sa revente éventuelle
après son utilisation.
Appréciation de la perte de valeur d’un actif
« L’entité doit apprécier, à chaque clôture des comptes et à chaque
situation intermédiaire, s’il existe un indice quelconque montrant
qu’un actif a perdu notablement de sa valeur ».

Indices de référence

Indices externes: Indices internes:


- Existence d’indices
- Valeur de marché. d’obsolescence.
- Performances inférieures
- Changements importants aux prévisions.

« Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un test de dépréciation est


effectué: La valeur nette comptable de l’actif immobilisé est comparée à sa
valeur actuelle. »
Comparaison de la valeur nette et de la valeur
actuelle
Valeur nette comptable = Valeur brute (-) Cumul des amortissements et des
dépréciations comptabilisées antérieurement
Valeur actuelle d’un actif immobilisé:
Montant le plus élevé de la valeur vénale ou de la valeur d’usage.
- Valeur vénale: montant qui pourrait être espéré de la vente de l’immobilisation.
- Valeur d’usage: Valeur des avantages économiques futurs attendus de l’utilisation et de la
sorti du bien.(Flux nets de trésorerie attendus).

Quand faut-il déprécier un actif

Non Oui
Valeur actuelle < Valeur nette comptable

Valeur actuelle < VNC


Valeur vénale > VNC
Pas de dépréciation

Détermination de la valeur d’usage

OUI NON
V. d’usage > V vénale

Valeur actuelle = V. d’usage Valeur actuelle = V. vénale


Application

La société DAR a acquis début N un matériel pour une valeur


de 100 000 dh.
Elle décide de l’amortir linéairement sur 10 ans.
Fin N+3, à la suite d’évolutions technologiques non prévues à l’acquisition, le
matériel présente des signes d’obsolescence. L’entreprise a donc procédé à un
test de dépréciation.
Concernant les résultats de ce test, on envisagera les hypothèses suivantes:
- Hypothèse 1: Valeur vénale fin N+3 : 65 000 dh.
- Hypothèse 2: Valeur vénale fin N+3: 50 000 dh
Pour la 2ème hypothèse on suppose:
- Hypothèse (a) : Valeur d’usage : 45 000 dh
- Hypothèse (b): Valeur d’usage : 58 000 dh.

Travail à faire:
Déterminer le montant de la dépréciation à constater en N+3.
Indiquer la valeur du matériel qui figurera sur le bilan
Corrigé indicatif
Les signes importants d’obsolescence constitue l’indice de perte de valeur de
l’immobilisation qui a conduit à la mise en œuvre du test de dépréciation:
H1: La valeur vénale (65 000) est supérieure à la valeur nette comptable (60 000):
Aucune dépréciation n’est à constater.
Le bien figurera au bilan fin N+3 comme suit:
Valeur brute 100 000
Amortissements 40 000
----------------
Valeur nette 60 000
H2: La valeur vénale (50 000) est inférieure à la valeur nette comptable (60 000), cette
situation a nécessité l’estimation de la valeur d’usage:
H2-1: la valeur d’usage (45 000) est inférieure à la valeur vénale (50 000), la valeur actuelle
sera la plus élevée des deux soit 50 000: La dépréciation = 60 000 (-) 50 000 = 10 000
Le bien figurera au bilan fin N+3
Valeur brute 100 000
Amortissements 40 000
Dépréciation 10 000
-------------
Valeur nette 50 000
H2-2: Valeur d’usage (58 000), elle est supérieure à la valeur vénale (50 000)
La valeur actuelle à retenir sera 58 000, la dépréciation à constituer = 60 000 (-) 58 000 =
2 000
Bilan fin N+3
Valeur brute 100 000
Amortissements 40 000
Dépréciation 2 000
---------------
Valeur nette 58 000
Modification d’un plan d’amortissement suite
à une dépréciation

Lorsque la dépréciation se rapporte à une immobilisation


amortissable, la comptabilisation de cette dépréciation modifie de
manière prospective la base amortissable de l’actif déprécié.
Les amortissements ultérieurs doivent être calculés sur la valeur nette
comptable:
Valeur nette comptable = Valeur brute (-) Amortissements (-)
Dépréciations
Exemple:
La société Flay a acquis le 01/01/N, pour 18 000 dh (HT), un matériel dont la durée d’utilisation a
été fixée à 6 ans, le mode d’amortissement est linéaire.
A la fin de l’exercice N+1, l’apparition de nouvelles technologies a conduit l’entreprise à effectuer
un test de dépréciation. Ce dernier a permis de fixer la valeur actuelle du matériel à 9 500 dh.

Travail à faire:
Présenter le tableau d’amortissement.
Corrigé
Tableau d’amortissement:

Années Amortissements Dépréciations


Dotations Amortissements Dotations Montant à la VNC à la clôture
cumulés clôture
N (1) 3 000 3 000 15 000
N+1 (1) 3 000 6 000 (2) 2 500 2 500 (3) 9 500
N+2 (4) 2 375 8 375 2 500 7 125
N+3 2 375 10 750 2 500 4 750
N+4 2 375 13 125 2 500 2 375
N+5 2 375 15 500 2 500 0

(1) 18 000 / 6
(2) VNC = 18 000 (-) 6 000 = 12 000
Valeur actuelle 9 500; Constatation d’une dépréciation de= 12 000 (-) 9 500 = 2 500
(3) VNC = 18 000 (-) 6 000 (-) 2 500 = 9 500
(4) Amortissements calculés sur la nouvelle base de 9 500 soit: 9 500 / 4 = 2 375
Ajustements ultérieurs du
montant de la dépréciation

Les règles d’évaluation des dépréciations s’appliquent à chaque fin d’exercice.

Calcul de la nouvelle dépréciation

Calcul de la dépréciation
Comparaison de la valeur actuelle
et de la VNC

Constatation d’une
Annulation d’une fraction:
nouvelle dépréciation:
Reprise
Dotation

La VNC du bien ne doit pas devenir


supérieure à la VNC qui aurait été
déterminée par application du
plan d’amortissement initial
Application

Début N, la SA DRAPER a acquis un matériel pour 8 000 dh. La


durée d’utilisation a été fixée à 5 ans, l’amortissement sera constant.
Fin N+1, un indice de perte de valeur de l’actif a conduit à mettre en place un test
de dépréciation. La valeur actuelle du matériel est fixée à 4 200 dh.
La même procédure a conduit à fixer la valeur actuelle à 2 500
dh à la clôture de l’exercice N+2, puis 1 700 dh à la clôture
de l’exercice N+3.

Travail à faire:
Présenter le tableau de calcul des amortissements et des
dépréciations.
Passer les écritures relatives à chaque fin d’exercice.
Présenter la valeur du matériel sur les bilans successifs
Corrigé
Tableau d’amortissement et des dépréciations:
Années Amortissements Dépréciations VNC à la VNC selon le
clôture (a) plan initial
Dotations Cumul des Dotations (+) Montant à la
amortissements Reprises (-) clôture

N 1 600 1 600 --------- ---------- 6 400 6 400


N+1 1 600 3 200 600 (1) 600 4 200 4 800
N+2 1 400 (2) 4 600 300 (3) 900 2 500 3 200
N+3 1 250 (4) 5 850 - 350 (5) 550 1 600 1 600
N+4 1 600 7 450 550 0 0

(a) VNC = Valeur brute (-) Amortissements (-) Dépréciations


(1) VNC avant constatation de la dépréciation: 8 000 (-) 3 200 = 4 800
Valeur actuelle 4 200
-------------
Dépréciation à constater 600
(2) Dépréciation constatée fin N+2, modifie le plan d’amortissement: Dotation aux amortissements :
4 200 / 3 = 1 400
(2) VNC avant ajustement de la dépréciation: 8 000 (-) 4 600 (-) 600 = 2 800
Valeur actuelle 2 500
--------------
Dépréciation à constater 300
(4) Nouvelle dotation aux amortissements : 2 500 / 2 = 1 250
(5) VNC avant ajustement de la dépréciation : 8 000 – 5 850 – 900 = 1 250
Valeur actuelle 1 700
La dépréciation s’avère trop élevée, elle doit être reprise en partie, sans que la VNC de devienne inférieure à la VNC
résultant du plan d’amortissement initial, Soit: 1 600 – 1 250 = 350
Exercice: Changement du plan d’amortissement suite à la
constatation d’une dépréciation

Une entreprise a acquis le 01/04/N un matériel industriel au coût (HT) de


40 000 dh, elle a choisi de l’amortir sur 8 ans linéairement.
- Un test de dépréciation effectué au 31/12/N+2 a permis de fixer la valeur
d’usage du matériel à 21 000 dh et sa valeur vénale à 19 000 dh.
- Un second test de dépréciation effectué au 31/12/N+4: a arrêté la valeur
actuelle du matériel à 11 375 dh.
- Un troisième test de dépréciation effectué au 31/12/N+6: a arrêté la valeur
actuelle du matériel à 5 000 dh.

Travail à faire:
1/ Présenter le plan d’amortissement du matériel.
2/ Supposons que la valeur actuelle du matériel dégagée par le test effectué le
31/12/N+6 était de 8 000 dh
Quelle serait la reprise sur dépréciation à constater fin N+6 et quels seront les
amortissements à effectuer sur la durée restante.
Subventions liées à des actifs
Normes IAS 20:

Deux modalités d’enregistrement

Comptabilisées en Déduction
Assimilées à des produits
du coût des actifs financés
constatés d’avance:

Etat subvention à recevoir X Etat subvention à recevoir X


Produits constatés d’avance X Immobilisation X

Le PCG, les subventions d’investissement sont imputées en capitaux propres assimilés.


Leur reprise par fractionnement permet leur intégration en résultat de l’exercice.

La déduction de la valeur d’origine de l’immobilisation financée par la subvention n’est


autorisée par le plan comptable.
Exemple
La société NADIF désire acquérir le 1er juillet N une machine aux prix de 100 000 dh,
amortissable sur 5 ans.
Une subvention des autorités publiques doit lui être accordée et versée à la même date de
l’ordre de 40 000 dh.
Normes IFRS:
Matériel et outillage 100 000
Etat TVA récupérable sur Immobilisation 20 000
Dettes sur acquisition d’immobilisations 120 000
Banque 40 000
Matériel et outillage 40 000
Dotation aux amortissements 12 000
Amortissements du matériel et outillages 12 000
Plan Comptable:

Matériel et outillage 100 000


Etat TVA récupérable sur Immobilisation 20 000
Dettes sur acquisition d’immobilisation 120 000
Banque 40 000
Subvention d’investissement 40 000
Dotation aux amortissements 20 000
Amortissements du matériel et outillages 20 000
Subvention d’investissement virées au CPC 8 000
Reprises sur subvention inscrites en CPC 8 000
Le Contrat de location -financement

 CREDIT BAIL:
La norme IAS 17 « Contrats de location »
impose l’inscription au bilan des contrats de
location-financement, à l’actif du preneur des
biens utilisés. Par symétrie, l’actif donné en
location doit obligatoirement être retiré de
l’actif chez le bailleur, comme s’il avait été
vendu à crédit.
Contrats de location
IAS 17 septembre 1982, révisé fin 1997 puis fin 2003. Quand un contrat
de location sera considéré comme un contrat de location-financement?

8 Critères à observer

Durée du
contrat Au début Les Le
Actifs
Option couvre la du En cas de profits et preneur a
loués sont
Transfe au majeure contrat, la résiliatio pertes la faculté
de nature
preneur partie de valeur n du résultant de
rt de telle que
d’acheter la durée actualisée contrat, de la poursuivr
proprié seul le
l’actif à de vie des les variation e la
té de preneur
un prix économiq paiement pertes de la location
l’actif peut les
inférieur ue de s s’élève subies juste pour une
au utiliser
à sa l’actif; au moins par le valeur de deuxième
terme sans leur
juste même s’il à la bailleur la valeur durée
apporter
du valeur à n’y a pas quasi- sont à la résiduell avec un
de
contrat la date de totalité de
modificati charge e sont à loyer
. d’option transfert la juste du la charge inférieur
ons
d’achat. de valeur de preneur. du au prix du
majeurs.
propriété. l’actif. preneur. marché.

Il suffit que le contrat rempli un seul critère des 8 cités ci-dessus pour
qu’il soit qualifié de contrat de location-financement.
Exemple
La société « SIM » s’est engagée sur 4 contrats dont les caractéristiques sont les
suivantes:

Contrat A Contrat B Contrat C Contrat D


Durée du contrat 4 ans 4 ans 4 ans 4 ans

Coût du bien à la 10 000 10 000 10 000 10 000


date du contrat
Loyers prévus au 4 loyers annuels 4 loyers annuels 4 loyers annuels 4 loyers annuels
contrat de 2 800 payables de 2 800 payables de 2 800 payables de 2 800 payables
en début d’année. en début d’année. en début d’année. en début d’année.

Option d’achat au Transfert de la 1 dh Néant Néant


terme du contrat propriété du bien
au preneur à la fin
du contrat
Durée de vie de 6 ans 6 ans 4 à 5 ans 6 ans
l’immobilisation

Taux d’endettement de la société est de 6%.

Dites pour quelle raison ces 4 contrats sont des contrats de location-financement?
Réponse: Critères d’un contrat de location-
financement
- Contrat A: Critère 1: Le contrat transfert la propriété au preneur au
terme du contrat. Ce contrat est plus qu’un contrat de crédit-bail mais
plutôt un contrat de location-vente. La cession est prévue et non une
option.

- Contrat B: Critère 2: Le contrat donne l’option d’achat au preneur à


un prix dérisoire, on est devant la certitude que l’option d’achat sera
faite. C’est donc un contrat de location-financement.

- Contrat C: Critère 3: La durée du contrat couvre la majeure partie (de


80% à 100%) de la durée de vie économique de l’actif loué, même s’il
n’y a pas d’option d’achat, il s’agit d’un contrat de location-
financement.

- Contrat D: Critère 4: Au commencement du contrat, la valeur


actualisée des paiements s’élève à la quasi-totalité de la juste valeur:
2 800 x 1 - (1,06) -4 x (1,06) = 10 284 dh
0,06
C’est donc un contrat de location-financement.
Application
La société « SIM » a fait l’acquisition auprès de la société
« DATA » le 1er janvier N d’un matériel (amortissable en 8
ans) moyennant le paiement d’une redevance de 10 000 dh
(HT) par an durant 5 ans en début d’exercice et un prix
résiduel symbolique de 1 290 dh. Le taux d’actualisation
retenu est de 8% et la valeur du marché de ce matériel est
de 44 000 dh.
Travail à faire:
1/ Calculer la valeur actuelle du matériel à la signature du contrat.
2/ Passer l’écriture à l’acquisition du matériel.
3/ Présenter le tableau de remboursement de l’emprunt.
4/ Passer les écritures:
• Au 01/01/N
• Au 31/12/N.
• Au 01/01/N+1
Corrigé
Au moment de l’acquisition, l’écriture suivante doit être constatée:

Matériel industriel 44 000


Dettes de location-Financement (Emprunts) 44 000

Tableau de remboursement d’emprunt de financement:

Dates Restant dû Intérêts Rembourseme Redevances


nts
1/1/N 44 000 - 10 000 10 000
1/1/N+1 34 000 2 720 7 280 10 000
1/1/N+2 26 720 2 137 7 863 10 000
1/1/N+3 18 857 1 508 8 492 10 000
1/1/N+4 10 365 829 9 171 10 000
31/12/N+ 1 194 96 1 194 1 290
4
7 290 44 000 51 290

Ecriture du 01/01/N:
Dettes de location-financement 10 000
Etat TVA récupérable 2 000
Banque 12 000
Corrigé
Ecriture au 31/12/N:

Intérêts des emprunts et dettes 2 720


Intérêts courus non échus à payer 2 720

Constatation de l’amortissement du matériel: Si certitude d’option d’achat

Dotations aux amortissements des immobilisations 5 500


corporelles 5 500
Amortissements du matériel industriel

Ecritures au 01/01/N+1:

Intérêts courus non échus à payer 2 720


Dettes de location-financement 7 280
Etat TVA déductible 2 000
Banque 12 000

Si la certitude de transfert de propriété n’est pas acquise: on amortira la valeur


d’origine diminuée de la valeur résiduelle mais sur la durée du contrat de location
soit:
44 000 (-) 1 194 = 42 806
Dotation annuelle à constater: 42 806 / 5 = 8 561,20
Reprenons l’exemple du crédit –bail et replaçons-
nous chez le bailleur

Les écritures suivantes seront comptabilisées chez le bailleur:


Prêts-locations- Financement 44 000
Ventes de produits 44 000
Cession d’un matériel en location-financement
Banque 12 000
Prêts de location-financement 10 000
Versement du 1er Janvier N (Pas d’intérêts) 2 000

31/12/N
Intérêts courus non échus à recevoir 2 720
Revenus des prêts 2 720
Intérêts courus du 1 janvier N au 31/12/N
er

01/01/N+1
Banque 12 000
Prêts location-financement 7280
Intérêts courus non échus à recevoir 2 720
Etat TVA collectée 2 000
Exemple
La société MERAT a souscrit un contrat de location-financement auprès de la société de
leasing DIAC pour un véhicule de transport amortissable sur 6 ans. Le contrat prévoit le
paiement d’une redevance de 12 000 dh annuelle pendant 5 ans versées en début
d’exercice. La valeur résiduelle est de 6 230 dh. Le taux d’intérêt pour l’actualisation
est de 3,75%.
La valeur du marché du véhicule est de 61 000 dh.
1/ Quelle est la juste valeur?
2/ Quelles seront les écritures du preneur?
Réponses:
1/ Valeur du véhicule = 12 000 + 12 000 ( 0,0375 / 1 – (1,0375)-4) + 6 230 (1,0375)-5= 60 999,2
2/ Cette valeur est très proche de la valeur du marché, le matériel sera donc comptabilisé pour une valeur
de 61 000 dh.
Tableau de remboursement de la dette de leasing:
Années Capital restant dû Intérêts Amortissement de la dette Redevance
1/1/N 61 000 12 000 12 000
1/1/N+1 49 000 1 838 10 163 12 000
1/1/N+2 38 838 1 456 10 544 12 000
1/1/N+3 28 294 1 061 10 939 12 000
1/1/N+4 17 355 651 11 349 12 000
31/12/N+4 6 006 225 6 005 6 230

-Matériel débité de 61 000, Dette de leasing crédité du même montant.


Comptabilisation de la 1ère redevance:
-Dette débitée de 12 000 , Banque créditée du même montant.
Comptabilisation fin N:
- Dette débitée de 10 163, Charges d’intérêts débitée de 1 838, banque crédité de 12 000
- Dotation aux amortissements débitée de 10 166,67 (61 000 / 6), amortissement du
matériel de transport crédité du même montant.
Retraitement d’un crédit-bail
La société GIL a acquis en crédit-bail au début de l’exercice N un matériel d’une valeur de
10 000 Kdh dont la durée de vie est estimée à 5 ans. Les redevances annuelles payables à
terme échus le 31/12 de chaque année s’élèvent à 3 500 Kdh. La durée du contrat est de 3 ans.
L’option d’achat s’élève à 1 725 K dh.
On demande de présenter les écritures de retraitement de cette opération au 31/12/N+1.
Corrigé
a)Principe de retraitement:
Il convient d’une part d’inscrire à l’actif la valeur du bien et de lui appliquer un plan
d’amortissement sur 5 ans, d’autre part d’inscrire au passif un emprunt dont les annuités
correspondent aux versements des redevances. Le taux d’intérêt actuariel (t) de l’opération peut
alors être déterminé comme suit:
10 000 = 3 500 x 1 - (1+t) -3 + 1725 ( 1+t) -3
t
Soit t = 10%.
Le tableau de remboursement de l’emprunt sera le suivant:

Année Capital restant Intérêts Annuités


dû Amortissements
N 10 000 1 000 2 500 3 500
N+1 7500 750 2 750 3 500
N+2 4750 475 3 025 3 500
1 725 1 725
Total 10 000
b) Ecritures de retraitement du bilan au 31/12/N+1:
- Inscription en immobilisation du bien et en emprunt le montant initial de 10 000 dh.
- Constatation des remboursements d’emprunt déjà effectués; ces remboursements ont été comptabilisés en tant que
charges, cette comptabilisation doit être corrigée en majorant:
• Les réserves pour un montant de: 2 500 x (1-30%) = 1 750 dh.
• Le résultat pour un montant de : 2 750 x (1-30%) = 1 925 dh.
• Ces corrections conduisent à constater une imposition différée passif de:(2 500 + 2 750) x 30% =1 575 dh.
- Constatation d’amortissement de l’immobilisation pour: 10 000 x 20% = 2 000 dh pour chaque exercice N et N+1.
- Cette correction conduit à constater une imposition différée actif de: (2000+2000) x 30% = 1 200 dh.

Matériel et outillage 10 000


Emprunt 10 000
Emprunt ( 2 500 + 2 750) 5 250
Réserves GIL (2 500 x (1-30%)) 1 750
Résultat GIL (2 750 x (1- (30%)) 1 925
Impôts différés (2 500 + 2750) x 30% 1 525
Réserves GIL (2 000 x (1 - 30%)) 1 400
Résultat GIL (2 000 x (1 – 30%) 1 400
Impôts différés 1 200
Amortissements du matériel et outillage 4 000

- c) Ecritures de retraitement du CPC:


- Reclassement de la somme de 3 500 dh enregistrée en redevances crédit-bail qui s’analyse comme:
• Une charge d’intérêt pour 750 dh.
• Un remboursement d’emprunt pour 2 750 dh, cette somme est portée en majoration du résultat pour un
montant net d’impôt.
• La dotation aux amortissements de l’immobilisation.
Intérêts des emprunts et dettes 750
Résultat global ( 2 750 x (1-30%) 1 925
Impôt sur les bénéfices ( 2 750 x 30%) 825
Redevances crédit-bail 3 500
Dotations aux amortissements 2 000
Impôts sur les bénéfices ( 2 000 x 30%) 600
Résultat global ( 2 000 x ( 1-30%)) 1 400
Comparaison avec les règles
comptables marocaines
Normes IFRS Normes marocaines
Valeur d’entrée: Valeur d’entrée:
Le Principe général est l’évaluation au coût ou à la juste valeur Article 14 de la loi 9-88 (Coût historique)
•Approche par composants distincts
– Obligatoire (IAS 16) •Approche par composants distincts
– Provisions pour grosses réparations interdites –Non prévue
•Paiement différé
– Actualisation des paiements différés intégrée dans le coût de •Paiement différé
l’immobilisation –Coût d’acquisition = Prix contractuel
•Réévaluations
réévaluer régulièrement de manière à ce que la valeur •Réévaluations
comptable nette de l’immobilisation les règles fiscales jouent un rôle pénalisant puisque elles sont
soit proche de sa juste valeur soumises à l’impôt
Permise non taxée et pratiquée Permise, taxée et rarement pratiquée
•Amortissements
Durée d’utilité •Amortissements
Base amortie = coût d’achat - VR Durée fiscale du bien
Méthodes : comparables Base amortie = Coût d’acquisition du bien
• Leasing (Location –financement) Méthodes : Linéaire et dégressif
Comptabilisés en tant qu’actif selon l’IAS 17relatif aux contrats •Leasing
de location Pas de propriété donc pas d’enregistrement d’immobilisation.
On constate les charges de location
Bonne suite pour les autres
normes

Professeur: M.M. Abou El Jaouad

Vous aimerez peut-être aussi