Vous êtes sur la page 1sur 33

Gestion Actif-Passif Bancaire

Alexandre Adam
alexandre.adam@bnpparibas.com

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
Le cours

Au sein des banques, la Gestion Actif – Passif est le métier responsable de la gestion des
risques de marché du Bilan, plus exactement ceux du Portefeuille Bancaire (Banking
Book en anglais)
 Risque de taux du Banking Book
 Risque de liquidité du Banking Book
 Risque de change du Banking Book
 Les risques de marché du portefeuille de négociation (Trading Book) sont gérés
généralement par des équipes de Gestion des Risque (Risk Management).

On emploie parfois le terme de Gestion de Bilan, de GAP ou d’ALM


 ALM signifie « Asset and Liability Management » et est l’équivalent de GAP en
anglais

Il existe aussi des Gestionnaires Actifs - Passifs dans les métiers de l’assurance et parfois
dans les directions financières des très grandes entreprises.

L’ALM gère les risques provenant d’un déséquilibre du bilan de la banque (en liquidité,
taux, change…)

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
L’ALM opérationnellement

Quelle stratégie de refinancement lorsque ma banque commercialise :


 des crédits immobiliers à taux fixe
 des crédits immobiliers à taux révisable
 des dépôts à vue non rémunérés
 des dépôts à terme
 des crédits en devise étrangère
 des Livrets (A)… ?

Comment dimensionner le programme d’émission de dettes ?

Comment assurer la survie de ma banque face à une crise de liquidité ?

Comment insensibiliser mes revenus d’intérêt face aux variations de taux ?

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
PwC Banking Survey 2009 (résultats pour les grandes banques)

Pour répondre à ces questions, il est nécessaire de maîtriser le fonctionnement de la


banque dans son ensemble avec des aspects commerciaux, comptables, contrôle de
gestion, financiers de marché, IT, risque…

Et comme l’activité d’ALM reste assez récente (années 80 aux U.S., 90 en France), la
pratique de l’ALM n’est pas uniforme d’un pays à l’autre, voire même à l’intérieur d’un
même pays.

Pour le montrer, on peut regarder l’étude « PwC Banking Survey 2009 » conduite
auprès de 43 banques dans le mode qui montre que les missions des équipes ALM
dépendent de l’organisation de chaque établissement.

1/ Le rattachement hiérarchique de l’ALM est variable.

ALM : un métier jeune avec des pratiques différentes d’un établissement à l’autre.
4

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
PwC Banking Survey 2009 (résultats pour les grandes banques)

2/ Les risques gérés ne sont pas les mêmes d’un établissement à un autre.

3/ La politique ALM est revue en comité ALM (ALCO)


Mais la composition de cet ALCO est variable.
Et inclue les postes clé de la banque.

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
PwC Banking survey 2009 (résultats pour les grandes banques)

4/ Quelques ALM sont des centres de profit avec un accès direct au marché...

5 / Les indicateurs de risques sont loin d’être uniformes…

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
PwC Banking survey 2009 (résultats pour les grandes banques)

6/ L’utilisation des modèles dans les


indicateurs varie d’un établissement à un
autre… notamment les fonds propres…

7/ Les ALCO durent en moyenne 1 à 2 h et


sont mensuels.

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
PwC Banking survey 2009 (résultats pour les grandes banques)

8/ Les instruments de couverture ne sont pas les mêmes pour tous les
établissements. (étude de 2006) mais les swaps de taux d’intérêt sont utilisés par
tous.

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Interest rate swaps


Currency swaps
FRA & Futures
swaptions
caps / floors
inflation swaps
inflation-indexed bonds

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
Plan du cours

A- Introduction
 Objectifs de l'ALM, organisation
 Définitions, Exemple de Bilan Bancaire, de compte de résultat
 Définitions. Exemples. Comptabilité et risque de taux, séparation des books.
 Trading Book, Banking Book
 Définition des sources de risque

B- La mesure et la gestion du risque de taux

C- La mesure et la gestion du risque de liquidité

D- Les modalités de transfert et de tarification des risques


 Le Taux de Cession Interne : décomposition par source de risque
 Transfert des risques par prêts/emprunts

E- La modélisation en ALM
 Les dépôts à vue
 Les remboursements Anticipés

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
Partie A

A.1 Définitions, objectifs de l'ALM, organisation

A.2 Exemple de Bilan Bancaire, de compte de résultat

A.3 Comptabilité, séparation des books, Trading Book / Banking Book

A.4 Définition des sources de risque

10

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.1 Définitions

Au moment de définir l’ALM, plusieurs


questions se posent :
 Bilancielles : quels produits
vendus à la clientèle intègrent du Trading Book / Banking Book
risque de taux ?
 Organisationnelles : qui est Fixed Income / ALM / Trésorerie
responsable de la gestion du
risque ?
 Comptables : comment le risque
se traduit-il dans les résultats ? Mark-to-Market / Coût historique
De quel bilan parle-t-on ?
 Réglementaires : quelles sont Bâle II Pilier 1 / Pilier 2
les règles de gestion imposées Risque de taux du Trading Book /
par le régulateur (Comité de Bâle, Risque de taux d’intérêt global
Commission Bancaire) ?
Bâle III (liquidité)

11

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.1 Définitions

Trading Book (portefeuille de négociation) : portefeuille des opérations (« for trading purpose ») de
la salle des marchés comptabilisées en Mark-to-Market
Bilan
Banking Book (portefeuille bancaire) : portefeuille rassemblant les opérations de la banque
traditionnelle (prêts, dépôts, immobilisations, fonds propres…) comptabilisées au coût historique

Fixed Income : en charge de la commercialisation des produits et de la gestion des risques du


Trading Book
Orga ALM (Asset and Liability Management) ou Gestion Actif Passif (GAP) : département en charge de la
gestion des risques de taux et de liquidité du Banking Book
Trésorerie : en charge de la gestion des risques de taux et de liquidité à court terme

Mark-to-Market: mode de comptabilisation du trading book où les opérations sont enregistrées à


leur valeur de marché. Le résultat est calculé comme la variation des valeurs de marché.
Compta
Coût historique (ou coût amorti): mode de comptabilisation où les opérations sont enregistrées à
leur prix d’acquisition. Le résultat est calculé en première approche comme la différence entre
les intérêts reçus nets des intérêts payés.

Risque de taux du Trading Book (présent dans les piliers 1 & 2 de Bâle II)
Règl. Risque de taux d’intérêt global : Risque de taux du Banking Book (absent de Bâle II pilier 1)
Risque de liquidité : Bâle III

12

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.1 Scope

Responsabilité de la gestion Indicateurs Règlementation du Risque


Mode de comptabilisation
de la position de taux de risque de taux de taux dans Bâle II
Value-at-Risk Pilier 1
Trading Book Marked-to-Market Fixed Income
Grecques… (capital minimum)
Impasse de taux
Banking Book Coût historique ALM Pilier 2
Sensibilité des revenus…

Règlementation Responsabilité de la gestion


du Risque de liquidité de la position de liquidité
Trading Book
Bâle III ALM
Banking Book

13

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.1 Trading Book et Banking Book

Aujourd’hui, comptablement et réglementairement on différencie deux activités soumises au risque de


taux au sein des Banques:
 TRADING BOOK
 BANKING BOOK

Les activités de Fixed Income soumises au risque de taux regroupent sont inclues dans le Trading
Book :
 Short Term Interest Rates Derivatives (ST – IRD)
 Long Term Interest Rates Derivatives (LT – IRD)
 Bonds
 Interest rate options

Les risques de taux et de liquidité long terme des activités de Banque commerciale sont gérées par
les équipes de Gestion Actif Passif (GAP) ou Asset and Liability Management (ALM).
 L’ALM gère les risques de taux long terme dans le Banking Book.

Les activités de Trésorerie regroupent la gestion des risques de taux et de liquidités court terme.
 Des opérations dans le Trading Book et des opérations dans le Banking Book.

14

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.1 Définition du risque de taux

Une définition différente du risque de taux pour le Trading Book et le Banking Book.

Sur le portefeuille de négociation « Trading Book », le risque de taux d’intérêt se définit


comme le risque de variation de la valeur de marché (marked-to-market) du fait d’une
variation des taux d’intérêt.

Sur le Portefeuille Bancaire (Banking Book), le « risque de taux global » ou « risque de taux
ALM » ou « risque de taux sur le Portefeuille Bancaire » se définit comme le risque de
variation des revenus (income stream) [lorsque les portefeuilles sont comptabilisés au
« coût historique »] du fait d’une variation des taux d’intérêt.

Règlement 97-02
 f) risques de marché, y compris le risque de change : les risques définis aux articles 292-1
et 292-2 de l’arrêté du 20 février 2007 relatif aux exigences de fonds propres applicables
aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement et aux chapitres 3, 4, 5 et
8 du titre VII dudit arrêté ;
 g) risque de taux d’intérêt global : le risque encouru en cas de variation des taux d’intérêt du
fait de l’ensemble des opérations de bilan et de hors bilan, à l’exception, le cas échéant, des
opérations soumises aux risques de marché mentionnés au f) ci-dessus ;

15

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.1 Définition du risque de liquidité

Un risque par nature difficile à définir.

Règlement 97-02 (règlementation Française avant crise de liquidité)


 risque de liquidité : le risque pour l’entreprise assujettie de ne pas
pouvoir faire face à ses engagements ou de ne pas pouvoir dénouer ou
compenser une position en raison de la situation du marché ;

En pratique, le risque de liquidité peut se traduire/matérialiser de différentes


façons:
 Compte Banque Centrale / Défaut de paiement
 Augmentation des coûts de funding sur le refinancement (Risque sur le
coût de refinancement)
 Impossibilité de trouver une contrepartie pour se refinancer
 Risque sur la liquidité des actifs en portefeuille

16

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.1 Objectifs de l’ALM

Les objectifs de l’ALM sont alors divers:


 Concevoir
 Modélisation (des risques, des comportements, des marchés)
 Informatique
 Mesurer les risques
 de manière consolidée (au niveau le plus agrégé)
 Gérer les risques
 Sécuriser les marges et revenus
 Optimiser le rendement à Longue échéance

17

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.1 Relations ALM

Du fait de l’étendue des sujets traités par l’ALM, l’ALM est en relation avec
tous les métiers de la Banque
 Entre les activités de Banque de Détail et de Banque de Marchés
 Avec la recherche, la communication financière, le contrôle de
gestion…
 Avec une relation particulière avec les entités commerciales
 Marketing / Conception de nouveaux produits
 Accompagnement des campagnes commerciales
 Modélisation des comportements clientèles
 Participation aux revenus de l’activité commerciale
 Et donc aux processus budgétaires

18

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.1 Organisation de l’ALM

Il n’y a pas d’organisation unique pour les équipes ALM

Différents types d’organisation se retrouvent :


 ALM centralisé, indépendant
 ALM au sein de la salle des marché : logique « Front Office »
 ALM au sein de la direction financière : logique « Consolidation »
 ALM au sein de la direction des risques : logique « Risque »

Néanmoins, on retrouvera au sein des ALM différentes équipes:


 Modélisation
 Mesure des risques
 Front Office / Middle Office / Back Office
 IT / Maîtrise d’ouvrage…

19

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.1 Organisation des activités liées au Banking Book

ALM Contrôle
Business Manager Contrôle Interne

Client Retail /
Commerciaux Marketing
Corporate
Modèles
ALM FO Marché

IT Product Control
MO

Back Office
BO Risk Management
Client
20

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.2 Exemple de bilan bancaire

Dans les bilans bancaires, les opérations sont réparties en différents portefeuilles
(BOOK).
Chaque portefeuille répond à une logique comptable et prudentielle (risque).

Actif = ce que nos contreparties nous doivent


Passif = ce que l’on doit à nos contreparties

Assets (Actif) Liabilities (Passif)


Dérivés vendus à la clientèle Dérivés vendus à la clientèle
Trading Book Prêts de couverture des besoins de trésorerie Dépôts de trésorerie
Instruments de couverture Instruments de couverture
Prêts de trésorerie Emprunts de trésorerie
Treasury Book
Prêts de marché interbancaire / Banque Centrale Emprunts de marché interbancaire / Banque Centrale
Prêts et créances sur la clientèle Dépôts clientèles
Banking Customer Banking Book
Dérivés de couverture Dérivés de couverture
Book
Actifs immobilisés Titres de Dette
Equity Book Titres (AFS, HTM) Provisions
Dérivés de couverture Fonds Propres : actions, réserves, résultat non distribué

21

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.2 Exemple de bilan bancaire

À l’actif des crédits (Immobiliers fixes et variables) et des titres AFS


Au passif, des dépôts à vue non rémunérés et des livrets, de la dette à taux fixe
Pour chaque opération du bilan un TCI : taux de cession interne est calculé

Bilan en M€ au 01.01.2007

Actifs Passifs
Montant Taux client TCI Montant Taux client TCI
Cash and due from central banks 7 000 0,00% 5,25% Cash and due from central banks 7 000 3,00% 5,25%
Prêts interbancaires 45 000 3,15% 5,28% Dépôts interbancaires 100 000 3,10% 5,28%
Crédits clientèle 550 000 5,77% 4,59% Dépôts clientèle 350 000 2,00% 4,47%
Crédits immobiliers à taux fixe 300 000 5,95% 3,95% Dépôts à vue 67 925 0,00% 3,73%
Crédits immobiliers à taux variable 250 000 5,55% 5,35% Livrets 282 075 2,48% 4,64%
Dérivés de couverture 10 000 4,60% 4,60% Dette 230 000 4,80% 4,80%
Titres
Available for sale assets (AFS) 90 000 5,20% 5,20% Capital 35 000 0,00% 4,50%
Titres Unrealised or deffered gains and losses
Held-to-maturity assets (HTM) 15 000 4,50% 4,50% (attributable to shareholders) 5 000 0,00% 4,50%
Immobilisations 10 000 4,50% 4,50%

Actif Total 727 000 5,42% 4,71% Passif Total 727 000 2,93% 4,69%

22

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.2 Caractéristiques des bilans

Le bilan est toujours équilibré

Le compte Banque Centrale est toujours positif en fin de journée

En revanche, à long terme, d’un point de vue ALM le bilan risque de se


déséquilibrer :
 En liquidité
 En taux
 En devises

23

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.2 Banking Book

Le Banking Book est la somme de toutes les opérations enregistrées (accounted) en


“couru” (accrrued basis) (i.e. au coût historique “at historical cost”) en incluant toute
la banque de détail (Retail Banking) et la banque d’investissement: crédits aux
particuliers, aux entreprises, dépôts, investissement et dette enregistrées comme
“Available for Sale” (AFS disponible à la vente) ou Held to Maturity (HTM détenus
jusqu’à maturité…

L’ALM gère de façon consolidée les positions financières de taux et de liquidité


présentes dans le Banking Book.

Pour des raisons comptables et réglementaires, la gestion des risques du Banking


Book diffère de celle du Trading book: cette gestion n’est pas aussi simple que celle
du Trading Book car elle intègre calculs actuariels, modélisation comportementale
et la compréhension du business model clientèle…

24

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.3 Exemple de compte de résultat

Year Y Banking Book Trading Book


Interest income 29,935 21,905 8,030
Banking Book 21,905
Trading Book 8,030
Interest expense -18,860 -11,160 -7,700
Banking Book -11,160
Trading Book -7,700
Net gain /loss on financial instruments
at Fair Value through profit or loss 4,500 0 4,500
Net interest income 15,575 10,745 4,830
Commission income 9,000
Commission expense -4,000
Net Banking income 20,575
Operating expenses -13,000
Gross operating income 7,575
Cost of Risk -1,000
Operating income 6,575
Share of earnings of associates 400
Pre-tax net income 6,975
Taxes 1,395
Net income 8,370
Minority interest -500
Net income after minority interest 7,870 25

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.3 Exemple de compte de résultat

26

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.3 Comptabilisation des opérations

Le bilan est par nature équilibré (well balanced).


 Le total des crédits est égal au total des dépôts.

Chaque produit a forcément été refinancé.


 La banque ne créée pas de monnaie ex nihilo.

On imagine que pour tout crédit, le cash est emprunté par défaut au jour le
jour par le trésorerie et que pour tout dépôt, le cash est placé par défaut
au jour le jour par le trésorerie

Le résultat « net de portage » (P&L net of carry : free of cost of carry) va


traduire ce nécessaire équilibre en soustrayant au résultat par produit le coût
du cash mobilisé pour le refinancement.

27

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.3 Comptabilisation des opérations

Le résultat « net de portage » de la période [i;i+1] associée à une opération


nette de son refinancement est la somme des 2 variations :
Fair Value de l’opération [i+1] – Fair Value de l’opération [i]
plus Revenu d’intérêt (net interest income) sur la période [i,i+1]

Le revenu d’intérêt est la simple différence entre les intérêts reçus et les
intérêts de payés qui intègrent le portage du compte de trésorerie au jour
le jour.
Sur le Banking Book, la Fair Value d’une opération est égale à son encours
nominal. Le revenu est donc simplement un revenu d’intérêt.
Sur le Trading Book, la Fair Value d’une opération est égale à sa valeur de
marché (Marked-to-Market).

28

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.3 Généralités concernant la comptabilisation

La comptabilisation en Mark-to-Market est considérée comme plus volatile que la


comptabilisation en couru
 Les variations de prix de marché impactent du jour au lendemain le résultat

Certains éléments du bilan seraient difficile à comptabiliser en Mark-to-Market ou en


Mark-to-Model
 Dépôts à vue, crédits immobiliers avec option de RA…

Les analystes financiers basent une partie de leur analyse de la rentabilité de la banque
sur les chroniques de revenus historiques.

Il y a un risque de manipulation comptable


 Les résultat comptables affichés en couru peuvent être modifiés par la
conclusion de nouvelles opérations.

29

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.4 Nature du risque de taux

Sur le portefeuille de négociation « Trading Book », le risque de taux


d’intérêt se définit comme le risque de variation de la valeur de
marché (marked-to-market) du fait d’une variation des taux d’intérêt.

Sur le Portefeuille Bancaire (Banking Book), le « risque de taux global »


ou « risque de taux ALM » ou « risque de taux sur le Portefeuille
Bancaire » se définit comme le risque de variation des revenus
(income stream) [lorsque les portefeuilles sont comptabilisés au
« coût historique »] du fait d’une variation des taux d’intérêt.

30

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.4 Nature du risque de taux

Il existe différents types de risque de taux en ALM :


 « Mismatch risk »: risque d’inadéquation entre la maturité des actifs et des passifs.
Pour le montrer, on peur comparer la duration de Macaulay des actifs vs celle des
passifs
 Risque de base: risque de détérioration entre deux risques habituellement fortement
corrélés.
 Par exemple, un crédit indexé sur Libor 3 mois refinancé par un dépôt indexé sur Libor 6
mois.
 Risque optionnel : risque lié à la présence d’une option dans le bilan (cap dans un
prêt à taux révisable capé)
 Risque optionnel caché (Embedded option risk) : une option peut être « cachée »
dans un produit comme l’option de remboursement anticipé dans les crédits
immobiliers à taux fixe (le client a l’opportunité de rembourser par anticipation son
crédit sans pénalité : une swaption américaine cachée en quelque sorte)
 Risque de pente / de convexité : non seulement le niveau des taux d’intérêt joue
mais également la forme de la courbe des taux (sa pente, sa convexité…)
 Risque de corrélation (risque sur la corrélation entre le taux client et les taux de
marché)
 Risque inflation

31

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.4 Exemple de risque de liquidité

On considère un bilan constitué à l’actif d’un crédit de 100 à 10 ans indexé à


EONIA + 1% et au passif d’une dette à un jour de 100 au taux de
refinancement à un jour Refi.

Résultatt = 100 * (Eoniat + 1% - Refit)

Le risque est à la décorrélation entre le taux de refinancement et l’EONIA

La couverture est l’émission d’un dette à 10 ans indexée EONIA+coût de


funding. Après couverture, on obtient :

RésultatCouvertt = 100 * (Eoniat +1% - Eoniat – coût de funding)


RésultatCouvertt = 100 * (1% – coût de funding)

Une autre solution aurait pu être de titriser l’actif

32

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.
A.4 Exemple de risque de taux

Supposons que le trésorier qui a réalisé l’émission de dette se soit


trompé et qu’il ait émis une dette à taux fixe au lieu de taux
révisable.
On considère un bilan constitué à l’actif d’un crédit de 100 à 10 ans
indexé à EONIA + 1% et au passif d’une dette à taux fixe de 100 à
4%.

Résultatt = 100 * (Eoniat + 1% - 4%) = 100 * (Eoniat - 3%)

Le risque est à la baisse de l’Eonia

La couverture est un swap 10 ans où je paye EONIA et je reçois un


Taux fixe (ex : 3.5%). Après couverture, on obtient :
RésultatCouvertt = 100 * (Eoniat - 3%) + 100 * (3.5% - Eoniat)
RésultatCouvertt = 100 * (0.5%) = constante (t)

33

L’impression de ce document est-elle indispensable ? Si oui, pensez à imprimer plusieurs diapositives par feuille, en noir et blanc de préférence.

Vous aimerez peut-être aussi