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Chapitre 9:

entre universalisme et
régionalisme
Introduction
• L’universalisme: la recherche d’une régulation à
l’échelle mondiale par une seule organisation
• Le régionalisme: un élément clé du système
international après 1945 (chapitre VIII de la charte de
l’ONU). Compléter l’organisation universelle par des
organisations régionales.
• Deux mouvements parallèles et non contradictoires
• Plan de la séance:
1/ L’ONU ou comment exister en temps de guerre froide
2/ L’affirmation des organisations régionales
I. L’ONU ou comment exister
en temps de guerre froide

• A/ questions générales
-Les grandes puissances et l’organisation internationale. L’usage
permanent du droit de veto (239 fois entre 1945 et 1989. URSS:
118; US: 66).
-Quelle autonomie de l’ONU vis-à-vis des US?
• B/ Le maintien de la paix
-1945: entre sécurité collective et directoire des grandes
puissances.
-1947: du directoire des grandes puissances à l’opposition des
superpuissances.
-1949-1956: le blocage de l’ONU (56 utilisations du droit de veto
par l’URSS)
-La guerre de Corée et la résolution Acheson.
-la baisse des ambitions de l’ONU: vers la gestion limitée des
crises. La crise de Suez (1956) et la première force
d’interposition.
-L’institution des Casques bleus (Congo 1960-1964; Chypre 1964,
Liban 1978, Iran/Irak 1988, Yougoslavie 1992, Somalie 2005…).
• C/ L’accompagnement de la décolonisation
-L’ONU et la décolonisation: une position ambigüe. 1945= 1919?
-le changement du rapport de force. La montée des pays latino-
américains et arabo-asiatiques.
-l’accompagnement des processus d’indépendance: Inde (1947),
Indonésie (1949), Lybie (1951), Tunisie (1956), Algérie (1962).
-Déc 1960: déclaration de l’ONU sur l’octroi de l’indépendance
aux pays et aux peuples coloniaux (adoptée par l’AG et non le
CS). Création du groupe des 77 à l’ONU (1962): regroupement
des pays récemment décolonisés face aux grandes puissances).
-L’action de l’ONU: Angola, Mozambique, Guinée (1974-75),
Rhodésie.
• D/ Les enjeux de l’aide au développement
-un enjeu majeur du nouvel ordre international
-le rôle des institutions internationales (FMI, BIRD)
-priorité aux pays détruits par la guerre
-l’élargissement de l’aide
-la guerre froide et la nationalisation de l’aide au
développement:
• un enjeu de l’affrontement US/URSS
• le plan Marshall: redressement économique et lutte contre le
communisme en Europe
• L’aide hors d’Europe: US (Iran, Pakistan, Irak..) et URSS (Inde,
Afghanistan, Egypte).
• les aides des autres puissances (GB, Fr., All.): la coopération
culturelle et technique avec les ex-colonies
-L’entrée de l’ONU dans le processus (1960):
• Un moyen d’affirmation pour l’ONU
• Un moyen d’émancipation pour les PVD
• 3 directions de travail:
1/l’assistance technique: Fonds Spécial des NU (1958), PNUD
(1965), OIT, UNESCO, ONUDI (1966)
2/l’aide financière: BIRD puis FMI.
3/La redéfinition des rapports Nord/Sud: la CNUCED.

-un bilan décevant


• F/ Quelle organisation pour l’économie mondiale
-Une question qui échappe largement à l’ONU
-Les pays à économie libérale:
• les principes: entreprise privée et libéralisation du commerce
international: des règles promues par les US
• L’Organisation internationale du commerce (OIC): une organisation
morte-née.
• Le General Agreement on Tariffs and Trade (GATT, nov. 1947): une
structure plus légère où les US sont en position de force. Fonctionne
indépendamment du système de l’ONU.
• Les cycles de négociation (8 entre 1947 et 1995)
• L’explosion du commerce international: x10 entre 1950 et 1973
• La multiplication des zones de libre échange: CEE (1957), AELE (1960),
Union douanière et économique de l’Afrique centrale (1964), ASEAN
(1967), MERCOSUR (1991).
-Les pays à économie planifiée:
• le Conseil d’assistance économique mutuelle (CAEM= COMECON,
1949): la réponse au plan Marshall
• les membres: URSS, Europe de l’Est, Corée du Nord, Mongolie, Chine
• l’objectif: la division internationale socialiste du travail.
• les principes:
1/ l’économie dirigée par l’Etat.
2/ le rouble monnaie de référence
3/ la relation exclusive avec l’URSS (accords bilatéraux)
4/ l’URSS fixe les prix d’achat des denrées

• les défections (Yougoslavie, Chine)


• Assouplissement et déliquescence du système
• un échec économique (niveau de vie très inférieur à celui des pays à
économie libérale)
• G/ Culture mondiale ou culture de guerre froide?
-l’UNESCO et l’universalisme culturel
-La guerre froide culturelle : l’opposition des diplomaties
culturelles des superpuissances
-la diplomatie culturelle américaine: le soft power. Le Smith-
Mundt Act (1948); l’USIA (1953); Voice of America; le Congrès
pour la liberté de la Culture (1950)
-la mobilisation du camp communiste: le Kominform (1947); le
congrès mondial des intellectuels pour la paix de Wroclaw
(1948); l’appel de Stockholm (1950)
-tournées, expositions, traductions, programmes d’échanges:
diplomatie culturelle ou propagande?
-l’UNESCO entre logique de guerre froide et apolitisme ; le projet
d’histoire de l’Humanité; l’aide à l’éducation.
-Des relations tendues avec les USA.
II. L’affirmation des organisations régionales
• A/ De l’union panaméricaine à l’Organisation des
Etats américains
-Le contexte: la montée en puissance des Etats-Unis.
-Première conférence panaméricaine 1889; union panaméricaine
1910; développer les échanges économiques et régler
pacifiquement les différends.
-Le projet wilsonien d’une organisation américaine de sécurité
collective (1914). la conférence panaméricaine de Santiago du
Chili (1923). Ancêtre et rivale de la Société des Nations
-L’extension des prérogatives:
• bureau sanitaire panaméricain (1902)
• comité juridique interaméricain (1906)
• institut panaméricain de géographie et d’histoire (1928)
• organisation panaméricaine de défense (1942)
-La guerre froide et l’approfondissement du système interaméricain:
• Protéger l’Amérique latine contre le communisme ou renforcer les intérêts
US?
• le traité interaméricain d’assistance réciproque (1947)
• 1948: la création de l’OEA
• l’interventionnisme américain: Guatemala (1954), St Domingue (1965),
Chili (1973). L’exclusion de Cuba (1962, décision suspendue en 2009)
• Une intégration limitée en raison de la réticence des pays d’Amérique
latine (domination de l’organisation par les US)
• B/ La construction européenne
-Le continent le plus déchiré par les guerres
-La plus avancée des constructions supranationales
-un antidote à la guerre
-une troisième voie face aux superpuissances.
-les étapes de l’intégration économique (jusqu’en 1957):
• 1929: le projet Briand
• 1944: le Benelux (entrée en vigueur en 1948)
• 1948: le plan Marshall et l’OECE
• 1949: le Conseil de l’Europe
• 1950: le Plan Schuman
• 1951: la CECA (Fr, All, It, Benelux)
• 1957: la CEE des 6 (All, Fr, It, Benelux. L’indépendance vis-à-vis de
l’OECE. Suite du processus: voir carte p. suivante et chapitre 12)
-la mise en place de la politique agricole commune.
Les étapes de la construction européenne
-L’impossibilité d’une intégration politico-militaire:
• Un problème structurel: le poids des US en Europe. L’Union
Occidentale (1948).
• La CED et l’opposition de la France (1952)
• Une Europe toujours sous la protection américaine

-La création des institutions: Parlement (1952, élu au suffrage


universel depuis 1979), Conseil européen et Commission
européenne (1965)
• C/ L’organisation de l’unité africaine
-L’Afrique prise dans la logique de guerre froide.
-Les premières tentatives de troisième voie: groupe de
Brazzaville (1960), Union africaine et malgache (1961), groupe de
Monrovia (1961), l’OUA (1963).
-Les débats au sein des classes politiques africaines: abolir les
frontières issues de la colonisation? Créer des unions régionales?
Une seule union africaine?
-La crise congolaise (1960-1964): l’acte de naissance d’une
Afrique politique?
• Patrice Lumumba et la sécession du Katanga.
• Faire intervenir l’ONU pour réduire la sécession? L’opposition des US.
• La pression du groupe afro-asiatique et l’intervention de l’ONU: la
réduction du séparatisme (1960-1964). La première affirmation
commune des pays africains sur la scène internationale
• Un acte isolé?
-L’OUA (1963-2002):
• Les Etats participants (carte)
• Accélérer la décolonisation: l’ONU comme tribune
• Sortir de la logique de guerre froide: la participation au mouvement
des non-alignés
• S’affirmer face à l’Europe: l’aide au développement
• un processus embryonnaire
• D/ L’échec de la Ligue arabe
-Les Etats participants (carte).
-7 états fondateurs en 1945 (Egypte, Arabie saoudite, Lybie, Irak,
Yémen du Nord, Liban, Syrie). Aujourd’hui: 22 membres.
-Accompagner l’indépendance des pays arabes. Se positionner
vis-à-vis des puissances: non alignement ou coopération?
- Une organisation coincée entre panarabisme et nationalisme.
Les rapports houleux avec l’Egypte.
-l’échec politique: une actrice limitée des RI
La ligue arabe
• E/ L’Association des Nations du Sud Est Asiatique
(ANASE ou ASEAN, 1967)
-Les Etats fondateurs (carte): Philippines, Indonésie, Malaisie,
Singapour, Thaïlande.
-Un deuxième souffle pour le non alignement? Le non
engagement dans les conflits de guerre froide (déclaration de
Kuala Lumpur, 1971).
-Assurer le développement économique de la région. Le soutien
américain.
L’ASEAN

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