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INITIATEUR NAP – U.E.C.

Notion de physiologie
pour l’Initiateur

L’appronfondissement et les explications complètes de ces notions seront du domaine de l’Entraîneur F1

Typhaine RIOUX, Clément NORMANI & Frédérick CASTEL

Créée en 1948, la FFESSM est membre fondateur de la confédération mondiale des activités subaquatiques
INITIATEUR NAP – U.E.C. 2

Quelques repères et définitions

ADENOSINE TRIPHOSPHATE : (A.T.P.) c'est la seule source d'énergie directement utilisable dans
l'organisme, c'est cette énergie, libérée lors de sa dégradation, qui est utilisée par le muscle pour se
contracter.
PUISSANCE : c'est la quantité MAXIMUM d'énergie utilisée par unité de temps.

CAPACITE : c'est la quantité totale d'énergie dont dispose un système (Alactique ou Lactique ou
Aérobie).

PROCESSUS ENERGETIQUES : l’organisme doit s’adapter pour reconstituer son stock d’A.T.P.
Cette reconstitution ne sera possible que si l’organisme est en mesure d’apporter aux trois filières de
réactions biochimiques de l’énergie de resynthèse.

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Quelques définitions

DETTE D’OXYGENE : Au début d’un exercice le volume d’O² reste pendant plusieurs minutes
inférieur à sa valeur mesurée à l’état d’équilibre. Il existe un déficit en O², pendant cette période le
muscle dépense une quantité d’énergie supérieure à celle fournie par le métabolisme aérobie. Ce déficit
en O² résulte de l’inertie d’adaptation du système d’échanges gazeux au niveau musculaire. A l’arrêt de
l’exercice, le volume O² reste un certain temps supérieur à sa valeur de repos. Le retour au niveau
initial de repos s’effectue en trois phases :
1 - phase de décroissance rapide et brève.
2 - phase de décroissance lente pouvant durer 2 à 3 heures.
3 - phase décroissante au cours de laquelle le V O² décroît très lentement, restant supérieur au volume
de repos pendant 12 à 24 heures.
Cet excès de consommation d’oxygène pendant la période de récupération est appelée : dette
d’oxygène. Elle varie, de quelques millilitres à plus de 10 litres, suivant l’intensité et la durée de
l’exercice effectué.

VOLUME D'EJECTION SYSTOLIQUE : ( Q.s. ou V.S.) C'est le volume de sang éjecté par le
ventricule lors de chaque contraction, ou systole, dans l'aorte ou l'artère pulmonaire. En position
allongée le V.S. est plus grand.

DEBIT CARDIAQUE :C’est la quantité de sang qui passe à un endroit, par unité de temps. Au repos,
la valeur est de 4 à 5 litres.min-1, elle peut être multipliée par 6 lors d’un effort intense. Pour une
consommation d’O² donnée, le débit cardiaque est plus élevé de 1 à 2 l. min-1 en position couchée
qu’en position debout.

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Quelques définitions

VO² : consommation d'oxygène pour une puissance (ou vitesse) et une fréquence cardiaque donnée. La
VO² représente la capacité conjuguée des systèmes respiratoires et circulatoires à se procurer et à
fournir de l'oxygène aux muscles en activité.

VO² Max : Consommation Maximale d'Oxygène d'un sujet qui s'exprime généralement en ml/mn/ par
Kg de poids de corps. Valeur moyenne de 35 à 45 ml/mn/kg pour un sujet sédentaire et allant jusqu’à
80-85 ml/mn/kg pour des sportifs de haut niveau. Cet indice de puissance indique aussi la capacité des
muscles à capter et brûler cet oxygène.

PUISSANCE MAXIMALE AEROBIE (ou P.M.A. ou P.A.M.) c'est la puissance d'effort constatée au
moment ou la VO² MAX. est atteinte. La P.M.A. s'exprime en Watts sur la bicyclette ergométrique et,
plus utilement, en VITESSE (m/s ou Km/heure) sur piste ou tapis roulant. Il faut de 6’ à 20’ d’effort
pour l’atteindre selon le type d’exercices. La VO² max. exprime une consommation. La P.M.A. indique
une puissance d'effort.

VITESSE Maximale Aérobie (ou VMA ou VAM) c'est la PMA exprimée en VITESSE, c'est la vitesse
maximale qu'on puisse maintenir grâce au seul mécanisme aérobie de production d'énergie.

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Quelques définitions

SEUIL AEROBIE : (S.A.) repère utilisé par les physiologistes pour situer l'intensité/vitesse où les lactates vont
commencer à s'élever de façon significative (KINDERMANN le situe à 2 mmol). Ce seuil ne présente guère d'intérêt
pratique, son intensité/vitesse est trop élevée pour faire de la récupération et trop faible pour développer la VO² Max
Il exprime le point au-delà duquel le processus anaérobique prend une part de plus en plus importante.

SEUIL ANAEROBIE :(S. AN.) c'est la vitesse à laquelle l’état stable est rompu entre production et épongement de
l'Acide Lactique et où celui-ci va commencer à s'accumuler de plus en plus, si l'effort continue à cette même
intensité. Au alentour de 4 mmol (MADER), mais actuellement cette notion est encore discutée, c'est la vitesse
"d'endurance".
LACTATES : Communément c'est l'ACIDE LACTIQUE. Au repos, le taux de lactates est d'environ 0,6 à 1,8 mmol.
Selon sa spécialité et l'intensité de l'effort un sportif sera capable de produire plus ou moins de lactates. Ainsi, au VO²
Max-PMA, un spécialiste de course de fond produira 6 à 8 mmol de lactates alors que la majorité des sportifs de haut
niveau produiront de 8 à 14 mmol. et même plus pour des efforts à forte prédominance anaérobie lactique.

FREQUENCE CARDIAQUE MAXIMUM (F.C.M.) : A ne pas confondre avec la Fréquence Cardiaque Théorique
Maximum. Cette fréquence cardiaque théorique se calcule par la formule :
F.C.T.M. = 220 - Age
Elle est inexacte avec des sportifs entraînés, la F.C. Max. réelle est atteinte avec la VO² Max. En effet,
VO², vitesse et F.C. croissent de façon linéaire jusqu'à la VO² Max. Celle-ci atteinte, la VO² Max. et la F.C.
plafonnent mais la vitesse peut encore augmenter grâce au système Anaérobie Lactique. Il n’est pas surprenant de
constater des Fréquences cardiaques Max. pendant l’effort, dans l’eau, au alentour de 190/195 puls./mn.

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Quelques définitions

FREQUENCE CARDIAQUE PENDANT L'EFFORT :Un nageur immergé avec la face dans l'eau aura un rythme
cardiaque de 10 à 12 pulsations/minute plus bas que pendant le même type d'effort au sol à l’air libre. En nage avec
palmes des fréquences de 175/ 180 puls./mn. lors d’un effort long sont courantes.

DEPENSE ENERGETIQUE : 1 l d'O² = 5 K. cal. dont les 4/5 en chaleur


Lors d’un exercice maximal, la dépense énergétique de base peut-être multipliée par 15 à 20 grâce à
l’activité renforcée des muscles striés. La dépense énergétique varie avec l’augmentation de l’intensité de travail,
mais ceci d’une façon non linéaire.
Pourcentage de l’intensité maximale Augmentation de la dépense énergétique % Energie totale
70 à 75 % + 5%
80 à 85 % + 9%  60 %
90 à 95 % + 12 %  90 %
95 à 100 % + 20 %  100 %

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contraction musculaire
CO² + chaleur
ATP ADP + Pi + ENERGIE +eau
Création du
Travail biologique
1Mouvement
Influx nerveux
2 Dépolarisation membrane Resynthèse de l’ATP
fibre musculaire
3 Activation du catabolisme du
Glycogène Anaérobie Alactique
Phosphocréatine (dans le muscle
faible quantité de phosphagène)

LA ROUE DE l’ATP
La vie est ATP dépendante

Aérobie
Dégradation complète du glucose Anaérobie Lactique
Glycogène stocké au niveau du foie et du muscle
Si exercice prolongé, dégradation complète des acides gras
Sans 0², l’acide lactique s’accumule,
Si l’intensité esr moyenne l’0² brûle en priorité les lipides
Si l’intensité est forte, l’0² brûle en priorité les glucides le travail des enzymes bloque la chaîne
de dégradation du glucose.
Au delà de 1 h 30, les réserves de glucides sont épuisées
et seul les lipides assurent l’énergie nécessaire.

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Remboursement post-exercice de la dette d’oxygène

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Récupération cardiaque après l’effort

Fréquence
Cardiaque

170

120
Phase oscillatoire
Phase régressive
lente
70

30 à 35 mn
3'

Chute de 70 à 80 % Temps 1/2 temps


Fi n du trav ai l
réaction
15 à 20"
temps de 1/2 réaction

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Variations de la FC, la VO² et les lactates sanguins selon l’effort

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Facteurs de la performance et âge

- Age chronologique et âge biologique : La vitesse de croissance n'est pas uniforme chez les enfants. Il existe une différence entre l'âge chronologique et
l'âge réel biologique qui peut aller jusqu'à 7 ans (Weineck 1981-97). La masse corporelle de l'enfant est d'autant plus grande que le développement est précoce.
L'âge osseux influence nettement la taille, un enfant précoce sera plus grand, plus tôt, qu'un enfant ayant un développement plus lent.

- Qualités de vitesse : Les bases biologiques de la vitesse se fixent tôt. Entre 5 et 7 ans il y a un accroissement considérable de la vitesse de course dû à
une augmentation des possibilités de coordination = à 3 ans 30 % - 5 ans 70 à 75 % et à 6 ans 90 %. Le temps de latence diminue avec l’âge de 0,5 sec. vers 7 ou
8 ans, il passe à 0,25 à 0,4 sec. vers 10 ans. La fréquence gestuelle maximale se définit vers 13 à 15 ans.

- Qualités de force : La musculature ne peut être surchargée du fait du manque de contrôle optimal de la fatigue par le système nerveux central. Chez
l'enfant la charge de son poids corporel est suffisante. La force maximale est obtenue entre 20 et 30 ans. On considère, pour l'enfant et l'adolescent, que les os
sont plus souples que chez l'adulte mais la résistance à la flexion est moindre qu'à l'âge adulte. Les tissus tendineux et ligamentaires ne sont pas encore
suffisamment résistants à la traction. Les cartilages de croissance ne sont pas ossifiés et ils ne supportent pas les cisaillements.

- Qualités de mobilité : De 0 à 6 ans la mobilité naturelle de l’enfant ne nécessite pas d’exercices particuliers. De 7 à 9 ans la mobilité de certains
secteurs est très performante ( colonne vertébrale ) tandis que pour les épaules et la coxo-fémorale il faut introduire des exercices sollicitant ces secteurs.
L’apogée de la mobilité se situe vers 10 ans, par la suite la plasticité du système diminue.

- Qualités de coordination : De 6 à 9 ans la plasticité du cortex cérébral permet des progrès très sensibles. De 10 à 13 ans l’achèvement de la maturité de
l’aire corticale motrice, les capacités de perception et de traitement de l’information d’une part, et les rapports force-levier d’autre part, sont favorables à
l’acquisition de nouvelles habilités motrices. Pendant l’adolescence il s’agira de maintenir une phase de stabilisation générale.

- Effort à prédominance Anaérobie Alactique : Le bagage enzymatique de l'enfant est proche de celui de l'adulte. Les valeurs de Créatine PhosphoKinase
(CPK) atteignent leur maximum entre 11 et 15 ans. Les jeunes peuvent donc faire des efforts brefs et intenses mais limités en quantité du fait de leur faible
Capacité Alactique.

- Effort à prédominance Anaérobie Lactique : Le système enzymatique dans ce domaine est peu performant, les valeurs de la PhosphoGlycérate Kinase
(3 PGK) atteignent celles de l'adulte que vers 13 ans. La PhosphoFructo Kinase (PFK) qui est en corrélation étroite avec la production de lactates l'est également
avec les indices de maturation sexuelle de la puberté. De ce fait les efforts lactiques, chez les jeunes non matures sexuellement, sont non rentables et nuisibles.

- Effort à prédominance Aérobie : Dans ce domaine l'enfant est aussi performant que l'adulte. Chez les enfants de 5-9 ans et 12-15 ans la part du lactate
oxydé est plus grande par rapport à l'adulte d'où une meilleure capacité à travailler la filière utilisant les glucides ou les lipides.

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Qualités à développer selon les âges

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Les différents processus de fourniture d’énergie

Anaérobie Alactique Anaérobie lactique Aérobie


Puissance Capacité Puissance Capacité Puissance Capacité

Principe Utilisation des Utilisation des Glycolyse Glycolyse Oxydation des Oxydation des
stocks A.T.P. et stocks A.T.P. et (fermentation (fermentation substrats (glucide, substrats
Phosphocréatine Phosphocréatine glycogène) glycogène) lipides, protides) (glucide, lipides,
protides)

Mise en jeu immédiate immédiate 10 à 20 10 à 20 1'30" à 3 minutes 1'30" à 3 minutes


secondes secondes

Durée 4 à 7 secondes 7 à 20 secondes 30 s à 1 1 à 3 minutes 3 à 8 minutes 6 min. à + heures


minute

Intensité Maximum Maximale ou Proche du Intramaximale 90 à 100 % de 60 à 90 % de


intramaximale maximum mais P.M.A. P.M.A.
 P.M.A.
(surcritique)

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