rééducative des
lombalgies chroniques
Dr. Laatiq M.
Centre de Rhumatologie et
Rééducation Fonctionnelle
introduction
La lombalgie se définit comme « une douleur lombo-
sacrée médiane ou latéralisée avec possibilité
d’irradiation ne dépassent pas le genou, mais avec
une prédominance de la douleur dans la région
lombo-sacrée ».
Lombalgie dite chronique s’elle dépasse trois mois
d’évolution .
60 à 90% à déjà souffert ou souffrira de douleurs
lombaire.
Seuls 6 à 8% passeront au stade de chronicité
invalidante et seront responsables de plus de 70%
des coûts médicaux directs ou indirects, faisant de la
lombalgie chronique un réel problème de la santé
publique.
Classification étiologiques
Les lombalgies peuvent être classées en deux groupes:
Lombalgies dites secondaires ou symptomatiques
ou spécifiques, correspondent à des affections
systémiques:extra rachidiennes,post-
traumatiques,infectieuses,inflammatoires,tumorales ou
métaboliques;elles sont d’évolution et de traitement
spécifique.
Lombalgies dites communes ou mécaniques ou
non spécifiques(90%) présente une composante
somatique multifactorielles:
musculaire,ligamentaire,articulaire ou discale;dans
ces lombalgies l’étiologie n’est pas claire et les
mécanismes physiopathologique restent
hypothétiques.
►dans cet exposé on abordera surtout la rééducation
des lombalgies non spécifiques.
Caractéristique mécanique ou inflammatoire d'une lombalgie
Assurent la force
dynamique et la stabilité
de la partie inférieure du
rachis, ils sont
étroitement lies aux
muscles thoraciques et
abdominaux:
Muscle transversaire
épineux ou multifudus.
Muscle long dorsal.
Muscle ilio-costal.
Muscle carre des lombes
Rappel anatomique et biomécanique
biomécanique
Le rachis lombaire est
compose d’unités
fonctionnelles qui agissent en
synergie,chacune compose de
2vertebres adjacentes et d’un
segment mobile,qui est
constitue du disque,des
articulations postérieures et
des ligaments.
Le segment mobile assure la
stabilité et absorbe les chocs
en repartissants forces
mécaniques
Bilan diagnostique
L'essentiel de notre démarche initiale face à un
patient lombalgique consiste à poser le
diagnostic de lombalgie commune en excluant
d'une part toute lésion viscérale, traumatique,
tumorale, infectieuse, inflammatoire ou
métabolique (= lombalgies spécifiques) et
d'autre part une lombalgie avec compression
radiculaire (lombosciatique)
Bilan diagnostique
bilan morphologique et statique
Se fait sur une attitude standardisée non corrigée,on notant le
poids et la taille, debout et assis.
Examen du train porteur en décharge et en charge:
IMI: couche puis debout,chercher une fausse jambe courte par
contracture du psoas ou carre des lombes,une rotation externe
par contracture du pyramidal.
Pied:varus valgus,équin talus, pied plat ou creux.
Genoux: flessum, recurvatum, valgus ou varus.
Hanche et bassin:bascule latérale, antérieure ou postérieure.
Examen du rachis,réalise avant et après équilibration du
bassin:
Plan sagittal:on mesure les flèches C7,D6,L3 et S2 , une ptose
abdominale.
Plan frontal: flèches scoliotiques, noter une bascule scapulaire .
Plan horizontal:mesure de gibbosité.
Bilan de la douleur
Analyse les principales caractéristiques de cette
douleur, durée,siège,intensité et retentissement.
La douleur est apprécie par l’EVA,mais elle n’est pas
suffisante pour apprécie le retentissement sur la vie
quotidienne;ceci est apprécie par des auto
questionnaires dont la validité est actuellement
acquise, ex: questionnaire EIFEL et questionnaire
Oswestry,ces 2 tests sont capable de différencie deux
groupes de lombalgiques avec de nombreux degrés
de différences cliniques et electromoyographiques.
Bilan de la mobilité
le rachis lombaire
flexion-extension ,plusieurs techniques de
mesure:
Technique avec inclinomètre:peu fiable et
nécessite de l’entraînement.
Test de schober et le schober macrae:varie
avec l’age.
Distance doigt-sol :en plus du rachis mesure
également la flexion de la hanche et la
souplesse des ischio-jambiers.
Flexion latérale.
Rotation.
Bilan de la mobilité
le rachis lombaire
Schéma en étoile de Maigne
Traitements médicamenteux.
Repos et contention lombaire.
Tractions vertébrales.
Massokinésithérapie.
Chirurgie.
Moyens thérapeutiques
Traitements médicamenteux
Il est uniquement symptomatique qu'il soit par voie
locale ou par voie générale.
Les médicaments antalgiques, anti-inflammatoires non
stéroïdiens et myorelaxants sont de préférence
réservés aux poussées subaiguës.
Les infiltrations péridurales de dérivés corticoïdes
peuvent se trouver justifiées dans certaines poussées,
mais on doit éviter leur répétition régulière.
La corticothérapie générale n'a aucune place.
Le traitement médicamenteux peut faire appel aux
médicaments psychotropes, car les lombalgies
chroniques ont, à long terme, un retentissement
psychologique quasi constant, de type dépressif. Des
techniques physiques de relaxation, voire une
psychothérapie de soutien peuvent être utiles.
Moyens thérapeutiques
Repos et contention lombaire
Le repos est inutile,il pourrait même être néfaste en
abaissant le seuil de la douleur.
La place des orthèses lombaire est difficile à
déterminer car les models sont nombreux depuis la
simple ceinture de soutien abdomino-lombaire
jusqu’au corset renforcé.
Les lombalgies chroniques ne sont justiciables que
d’un lombostat avec renforcement postérieur léger ou
d’une simple ceinture lombaire à ne porter qu’au cours
des activités contraignantes et douloureuses .
Amyotrophie de la musculature du tronc est
négligeable si les orthèses sont portées pour une
courte durée et de façon intermittente.
Moyens thérapeutiques
Tractions vertébrales
Dorsau Abdominaux
x
2. Le reconditionnement à l’effort
Le principe est de faire une activité physique
contrôlée,conduisant à la reprise des efforts.
Programme définit à partir d’une évaluation des aptitudes
à l’effort cardio-respiratoire et musculaire
Il s'agit donc d'une musculation intensive fondée sur le
mouvement dont la philosophie est radicalement opposée
à celle de la rééducation isométrique
Les exercices de début sont d'intensité moyenne, la
difficulté augmentant progressivement.
Durée varie de 3 à 6 semaines avec 5 à 6 heures
d’exercices par jour.
…Pour conclure
Les méthodes de prise en rééducative des
lombalgiques s’orientent aujourd’hui plus vers des
techniques de prise en charge globale que vers des
méthodes à dominante purement biomécanique.
Les programmes associant RM et étirement
musculaire, en prise en charge individuelle, ont
démontré leur efficacité à court, moyen et long
terme.
Les programmes de groupe effectues dans des
structure collectives,avec hospitalisation interne ou
externe, et notamment le reconditionnement à l’effort
des lombalgiques chroniques , semble permettre
plus facilement une reprise des activités
socioprofessionnelles et entraînent une amélioration
des capacités musculaires et de forme physique
générale
….enfin
Le choix de la méthode de rééducation dépend
des données de l'évaluation médicale et du
bilan paramédical, Une notion importante est la
position lombo-pelvienne qui habituellement
aggrave ou soulage la lombalgie. Ainsi :
• les techniques d'étirement pour les muscles
jugés insuffisamment extensibles;
• la cyphose quand la lombalgie est
régulièrement soulagée par la flexion et
aggravée par l'extension;
• la lordose dans le cas contraire.
…et la chirurgie
doit rester d'indication tout à fait exceptionnelle dans
le traitement de la lombalgie chronique commune.
Les interventions proposées sont le plus souvent des
arthrodèses intervertébrales avec ou sans matériel
d'ostéosynthèse.
Les résultats à moyen et long terme sont inconstants
et on risque d'aggraver l'état du malade et d'entraîner
une invalidité plus sévère que la maladie elle même.
Les techniques de stabilisation du rachis par des
ligaments artificiels, les prothèses discales, restent
des techniques purement expérimentales,
dangereuses, dont les résultats sont très incertains et
qui n'ont pas d'indication pratique en l'état actuel des
choses
- L'économie rachidienne repose sur la notion d'adaptation peut
être :
• Gestuelle : c'est-à-dire que vous adaptez les gestes et/ou les postures à la tâche que
vous effectuez.
• Matérielle : dans ce cas vous adaptez l'environnement par rapport à vous et à la tâche
que vous réalisez.
L'adaptation matérielle
consiste à :
Utiliser des objets d'appoint de
façon à vous faciliter la tâche.
L'adaptation gestuelle consiste à :
- Utiliser les membres inférieurs, le
geste s'effectuant pieds décalés.
- Garder le dos droit lors des efforts
de redressement.
- Le travail statique étant d’une manière générale à proscrire tout au moins dans la
durée, le fractionnement de la tâche est souhaitable. De même l’utilisation des
positions de soulagement peuvent être utiles dans la recherche de confort permanent.
Les postures assis
La position assise prolongée est source de lombalgies, les raisons en sont simples :
L’homme descend de l’homo érectus, Il est fait pour bouger, Or, la société a fait de nous
des sédentaires qui passons le plus clair de notre temps en position assise.
L’apparition, puis le développement de l’informatique accréditent cette thèse.
Le concept traditionnel de la position assise est mauvais, ce qui nous entraîne
inconsciemment à modifier notre posture.
Evitez donc les stations assisses prolongées en diversifiant vos activités.
Debout en
En flexion En hyper flexion
antérieure extension En rotation antérieure En station assise
du tronc du tronc