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LA VILLE DE DEMAIN

Exploitation pédagogique réalisée par Damien BOULONNAIS, Jérôme DORILLEAU et


Alain SCHWARTZ, professeurs de l’académie de Reims. Travail réalisé à partir du
poster du FIG 2015 « IMAGINAIRES OU PROSPECTIFS : CE QUE LA SCIENCE-
FICTION DIT DES ESPACES PUBLICS DE DEMAIN » de Y. ANDRIAMANISA,
A. DEBREIL, M. DUC, A-C. MERMET, E. SANTOIRE, C. TESTELIN, septembre 2015,
ENS de Lyon, EVS UMR CNRS 5600 (diapos 6 à 8).
Démarches et contenus d’enseignement

Cycle 3
Niveau 6e
La métropolisation est une caractéristique majeure de
l’évolution géographique du monde contemporain et ce
thème doit donner les premières bases de connaissances
à l’élève, qui seront remobilisées en classe de 4e.
Thème 1
Habiter une métropole
• Les métropoles et leurs
habitants Les élèves sont ensuite invités, dans le cadre d’une
• La ville de demain initiation à la prospective territoriale, à imaginer la ville du
futur : comment s’y déplacer ? Comment repenser la
question de son approvisionnement ? Quelles
architectures inventer ? Comment ménager la
cohabitation pour mieux vivre ensemble ? Comment
améliorer le développement durable ? Le sujet peut se
prêter à une approche pluridisciplinaire.
Objectifs : Les élèves, en imaginant certains éléments de la ville du futur, sont invités
à réfléchir aux aménagements qui peuvent être réalisés.
« Ils introduisent un nouveau rapport au futur et permettent aux élèves d’apprendre
à inscrire leur réflexion dans un temps long et à imaginer des alternatives à ce que
l’on pense comme un futur inéluctable. C’est notamment l’occasion d’une
sensibilisation des élèves à la prospective territoriale. En effet, l’introduction d’une
dimension prospective dans l’enseignement de la géographie permet aux élèves de
mieux s’approprier les dynamiques des territoires et de réfléchir aux scénarios
d’avenir possibles. » (Introduction aux programmes de géographie)

Compétences du socle commun :


Raisonner, justifier une démarche et les choix effectués
- Poser des questions, se poser des questions.
- Formuler des hypothèses.
- Vérifier.
- Justifier.
Comprendre un document
- Comprendre le sens général d’un document.
- Identifier le document et savoir pourquoi il doit être identifié.
- Extraire des informations pertinentes pour répondre à une question.
- Savoir que le document exprime un point de vue, identifier et questionner le
sens implicite d’un document.
Comment la science-fiction imaginait-elle la ville du futur ? Cela s’est-il réalisé ?
À quoi ressembleront les villes du futur ? (Quels transports ? Quelle architecture ?)
Remarque : le questionnement porte sur les documents et leur légende. Le texte scientifique est un peu compliqué pour des 6 e et pourra être
aménagé.

1) Diapo 5 (gauche) : Quel est le nom de ce film de 1927 et par qui a-t-il été réalisé ? Où se situe le jardin
dans ce film ?
2) Diapo 5 (droite) : Localisez cette photographie. Décrivez ce que vous voyez.

3) Diapo 6 : À quel endroit est localisée cette image de science-fiction? Décrivez le moyen de transport
représenté.
4) Diapo 7 : Localisez cette photographie. Comparez le moyen de transport avec le dessin de la diapo 6 :
quels sont les différences et les points communs ?

5) Diapo 8 (gauche) : Dans ce film de 1956, que regarde la foule dans la rue ?
6) Diapo 8 (droite) : Localisez cette photographie. Que voit-on sur les murs ?

8) Bilan des documents : Est-ce que la science-fiction avait bien imaginé les villes d’aujourd’hui ? Donne
des exemples pour justifier ta réponse.
9) Travail à réaliser en groupe : Vous êtes chargés de réaliser un film de science-fiction qui se déroule dans
une ville française en 2040. Pour préparer le film, vous imaginez les bâtiments, les transports et les
rues de cette ville. Vous pouvez réaliser un dessin en plus de votre description écrite.

Remarque : On peut imaginer la diffusion d’extraits de films ou de bandes-annonces en introduction ou en


appui de la dernière question (bande-annonce du Cinquième Élément :
www.youtube.com/watch?v=5_FGaEq-aCY ; compilation d’extraits :
www.youtube.com/watch?v=P2tlgc0neAY)
Les toits :
privatisation et ségrégation socioverticale
Habiter dans les hauteurs symbolise l’accès permanent à la lumière du Soleil, par opposition à
l’obscurité de la ville basse. Vivre en hauteur dans la ville s’apparente à atteindre le haut de
l’échelle sociale.
Cet éden haut placé réservé aux plus riches se retrouve dans les jardins de Metropolis (1927)
ou dans les demeures des dignitaires de Coruscant (Saga Star Wars, 1977-2005).
Les étages :
la ville-passage
Un des topos de la
représentation des transports
urbains est l’utilisation de
« couloirs aériens » entre les
gratte-ciel.
La science-fiction regorge
d’exemples de villes-corridors
où transitent à toute allure
voitures volantes et vaisseaux
spatiaux.
(Le Cinquième Élément,
L. Besson, 1997 ; Blade
Runner, R. Scott, 1982).
Dans la ville de l’hypermobilité,
l’espace public gagné par les
nouvelles technologies est réduit à une
seule fonction : la circulation.
L’espace public au sol ne suffisant plus,
on s’élève pour en gagner.
La ville se densifie : élévation des
bâtiments, routes, ponts,
passerelles et escalators suspendus.
On constate un déclassement de
l’espace public. La fonction
socialisante de la rue disparaît.
La rue :
un espace de rencontre instrumentalisé
La célébration du pouvoir est un thème récurrent de la science-fiction : tout
espace prétendument public est détourné dans le but de glorifier le pouvoir en
place, devenant le support principal de la propagande politique et
économique.
Les grandes dystopies les dépeignent ainsi, de 1984 d’Orwell jusqu’à l’ouvrage
qui l’a inspiré : Nous autres (Zamiatine, 1920).

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