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CHAPITRE 4:

TRAITEMENT DES EAUX


POTABLES
TRAITEMENT DE L'EAU

• Contamination des eaux


• Traitement des eaux potables

– Traitements physiques
– Traitements chimiques

Chapître 4:Traitement des eaux 2


potables
Produits
Eau brute Aérateur chimiques
coagulants

Bassin Bassin
mélangeur coagulation et
sédimentation

Pompe et
Bassin de réseau
Filtre stockage de distribution

Chapître 4:Traitement des eaux 3


potables
Contamination des eaux
• Du point de vue de l'évolution, la vie a pris naissance dans l'eau
avant d'envahir, suite à diverses transformations, la terre ferme.
• L'eau occupe les trois quarts de la surface du globe.
• En géologie, l'ensemble des eaux constitue l'hydrosphère.
• L'eau, de par ses propriétés, intervient dans la régulation de la
température du globe; ceci par l'entremise des courants marins tels
le Gulf Stream ou le courant Humbolt.
• L'évaporation de l'eau à certains points du globe, sa condensation et
sa précipitation sous forme de pluie, neige ou grêle ,constituent le
cycle hydrologique.
• Cette eau existe sous diverses formes :
– liquide
– gaz
– solide

Chapître 4:Traitement des eaux 4


potables
Contamination des eaux
• Les sources d'approvisionnement en eau
sont diverses :
– Les eaux souterraines : nappes aquifères
– Les eaux des collections naturelles : lac,
marigot, cours d'eau…
– L'eau de pluie
– L'eau de mer
• Pour les deux dernières leur exploitation
est coûteuse
Chapître 4:Traitement des eaux 5
potables
Contamination des eaux
• La pollution des sources d'approvisionnement est
tributaire de plusieurs facteurs que seule une étude
minutieuse permet d'identifier.
• L'eau du fleuve tout comme celle des collections
naturelles et des bassins versants, subit une pollution du
fait des activités des habitants (latrines inadaptées ou à
proximité de la source d'eau, puisard etc.), des animaux,
de la nature du sol traversé par les eaux de
ruissellement, des marais existant dans la zone des
bassins versants.
• Elle peut aussi être contaminée par les boucs émissaires
des usines.

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potables
Contamination des eaux
• L'infiltration des matières organiques, chimiques
(grâce à l'action des eaux de ruissellement) peut
favoriser la souillure des eaux de source ou la
nappe phréatique.
• Les engrais et pesticides utilisés d'une manière
intempestive peuvent présenter des risques de
contamination des sources d'eau (puits peu
profonds, nappe phréatique peu profonde.)

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potables
Contamination des eaux
• Les puits qui sont exploités pour l'approvisionnement en
eau potable doivent avoir, par sécurité, une zone
d'exclusion de 30 mètres de diamètre.
• Cette disposition est nécessaire afin d'éviter toute
possibilité de contamination par les eaux sauvages, les
eaux de ruissellement ou les produits chimiques;
cependant, cela peut être difficile compte tenu de
l'incertitude où l'on se trouve quant à la direction de
l'écoulement des eaux souterraines, de l'efficacité de la
filtration naturelle au point où l'eau de surface pénètre
dans le sol et se mêle aux eaux souterraines.

Chapître 4:Traitement des eaux 8


potables
Contamination des eaux
• La réalisation d'un forage doit, si possible,
prendre en considération l'histoire du lieu choisi.
En effet les anciens cimetières sont une source
importante de contamination en substances
organiques. De même les nappes phréatiques
peu profondes situées dans des zones où il y a
une forte concentration de tombes peuvent être
enrichies de matières organiques.
• Le degré de pollution a une incidence notable
dans les stratégies et coûts de traitement
Chapître 4:Traitement des eaux 9
potables
Contamination des eaux
• La contamination micro biologique est le fait
d'agents appelés microbes ou bactéries.
Cependant cette approche peut englober
d'autres êtres vivants tels que les champignons,
des micro-organismes responsables de certains
goûts et odeurs.
• La contamination peut avoir lieu à la source,
pendant le stockage, pendant la distribution.
Dans les domiciles, la mise en place d'un
système de stockage de l'eau peut aussi
participer à la contamination de l'eau.
Chapître 4:Traitement des eaux 10
potables
Contamination des eaux
• Les sources d'approvisionnement en eau doivent être
protégées contre les pollutions.
• Ce rôle, pour facilitation, est le plus souvent confié à un
organisme officiel chargé de la lutte contre la pollution
des sources d'approvisionnement.
• Cet organisme agira selon les dispositions
réglementaires encadrant les sources de pollution, le
degré de traitement à imposer aux eaux d'égouts et aux
eaux usées industrielles pour les ramener à un niveau
de pureté suffisant ou pour prévenir une pollution grave,
aux usages légitimes actuels ou projetés qui peuvent
être fait des eaux à diverses fins.

Chapître 4:Traitement des eaux 11


potables
Traitements
• Ne pas confondre:
– le traitement des eaux qui a pour fonction de
les transformer en eau potable
– l'assainissement des eaux usées rejetées par
le consommateur après utilisation
• L'assainissement des eaux usées a pour objectif
de collecter puis d'épurer les eaux usées afin de
les débarrasser de la pollution dont elles sont
chargées

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potables
Traitements physiques
1. dégrillage :
– L'eau passe par une série de grilles.
– Cette opération permet d'éliminer les débris
susceptibles de gêner les pompes : cadavres
d'animaux, animaux vivants, les grosses particules,
les branches et débris de bois etc.
2. décantation :
– Les particules en suspension ont des temps de
décantation variables en fonction de leur taille et de
leur nature.

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potables
Traitements physiques
Diamètre de la particule (en mètre) Type de particule Temps de décantation

10-2 Gravier 1 seconde

10-3 Sable 10 secondes

10-4 Sable fin 2 minutes

10-5 Argile 2 heures

10-6 Bactérie 8 jours

10-7 Colloïde 2 ans

10-8 Colloïde 20 ans

10-9 Colloïde 200 ans

Temps de décantation de différentes particules d'après la loi de Stockes


Chapître 4:Traitement des eaux 14
potables
Traitements physiques
• La décantation consiste en une opération
de sédimentation des particules en
suspension dans le liquide.
• Il s'agit de faire sédimenter les particules
insolubles et plus lourdes que l'eau.
• On utilise les décanteurs de formes
variables.
• Cette opération a lieu après celle de
dégrillage.
Chapître 4:Traitement des eaux 15
potables
Traitements physiques

Clarificateur simple à alimentation centrale avec un écrémeur et un racleur


de boues (Tiré de Envirotech)
Chapître 4:Traitement des eaux 16
potables
Traitements physiques
3. coagulation et floculation :
– Après la décantation des grosses particules ou des
particules grenues, il restera en suspension des
particules colloïdales dont la sédimentation
naturelle est très lente (plusieurs jours. On favorise
alors l'agglomération des particules de sorte
qu'elles vont former de gros coagulum ou des
floculats.
– On utilise pour cela des produits chimiques
(exemple : sels de fer ou d'aluminium, des sulfates
ferreux ou ferriques.)
– On a ensuite recourt à des opérations de
décantation pour élimination des floculats ou
coagulum.
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potables
Traitements physiques
4. filtration :
– La floculation diminue le nombre de germes
contenus dans l'eau, mais elle n'est pas suffisante
pour rendre l'eau potable.
– La filtration est un procédé dans lequel l'eau passe
à travers un lit filtrant, afin de retenir les bactéries et
autres micro-organismes et impuretés. Elle permet
aussi de retenir sur le support les matières
organiques ou minérales encore en suspension.
– Les techniques de filtration sont fonction de la
richesse ou de la pauvreté de l'eau en matières
organiques ou minérales.

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potables
Traitements physiques
• On distingue :
– filtration lente sur sable :
• Utilisation facile. Elle permet de réduire, pour une
eau de faible turbidité, la flore bactérienne de 85 à
99% et la turbidité d'environ 50 unités
turbidimétriques (valeur maximale admissible), et
la coloration dans une certaine mesure.
• Cette technique convient pour le traitement de
l'eau destinée à un réseau d'approvisionnement
par gravité. En outre cette eau brute doit être de
turbidité généralement faible et peu chargée en
bactéries.
Chapître 4:Traitement des eaux 19
potables
Traitements physiques
– Filtration rapide sur sable :
• Elle est utilisée pour les eaux clarifiées par
floculation dont la turbidité n'accuse plus
qu'environ 10 unités. Le rendement de ce dispositif
est plus élevé que celui de la filtration lente; mais
la surveillance de ce système est plus compliquée.

Chapître 4:Traitement des eaux 20


potables
Traitements physiques
• On peut aussi utiliser des filtres au niveau
des domiciles pour adoucir l'eau.
• Ces filtres sont des systèmes que l'on
insère dans le système de distribution. Il
faut veiller à les changer régulièrement.

• Les opérations secondaires et tertiaires


ont pour but de lutter contre les odeurs,
goûts et agents infectieux.
Chapître 4:Traitement des eaux 21
potables
Traitements chimiques
• Le but recherché dans le traitement de l'eau est de
garantir l'absence de germes dangereux pour l'homme
et les animaux.
• Cette opération vise aussi à mettre hors risque de
contamination un point d'eau; elle permet aussi d'assurer
la potabilité d'une eau d'un système de distribution ayant
subi une pollution.
• La décontamination concerne aussi l'eau de puits
destinée directement à la consommation humaine et
animale.
• Ce traitement, à l'échelle de l'usine, n'inclut pas la
stérilisation qui est la destruction de tous les organismes
vivants dans un milieu donné.

Chapître 4:Traitement des eaux 22
potables
Traitements chimiques
• La désinfection peut se faire grâce
– à des moyens chimiques (chlore et dérivés,
ozone, brome, iode et le permanganate de
potassium)
– ou des moyens physiques (ébullition,
ultrason, ultraviolet ou rayons γ)

Chapître 4:Traitement des eaux 23


potables
Traitements chimiques
• Tous les procédés n'étant pas équivalents,
il est important de savoir choisir celui qui
est le plus approprié compte tenu de
certaines conditions particulières :
– Utilisation de l'eau
– Type de micro-organisme à éliminer
– Qualité du réseau de distribution.

Chapître 4:Traitement des eaux 24


potables
Traitements chimiques
• Le produit utilisé doit présenter les caractéristiques suivantes :
– Ne pas être toxique pour l'homme et les animaux
– Etre toxique, à faible dose, pour les micro-organismes
– Etre soluble dans l'eau
– Former avec l'eau une solution homogène
– Etre efficace aux températures normales de l'eau (0-25 °C)
– Présenter une stabilité afin de permettre le maintien d'une concentration
résiduelle sur une période relativement longue
– Ne pas réagir avec la matière organique autre que celle des micro-organismes.
– Ne pas déstabiliser les métaux (détérioration, précipitation, mise en solution etc.)
– Ne pas endommager les vêtements lors de la lessive
– Etre capable d'éliminer les odeurs
– Etre de manipulation aisée et sans grand danger pour le manipulateur
– Etre d'un coût abordable
– Etre aisément mesurable lors des contrôles portant sur l'efficacité du traitement.

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potables
Traitements chimiques
• Le taux de destruction d'un micro-organisme par
un désinfectant chimique est fonction de
plusieurs variables :
– Le temps de contact
– Son degré de toxicité vis à vis du micro-organisme
– Le nombre de micro-organismes présents dans le
milieu
– Le type de micro-organismes
– La température de l'eau
– Le pH de l'eau
– La concentration en matières organiques dans l'eau
Chapître 4:Traitement des eaux 26
potables
Traitements chimiques
• Aucune fonction mathématique, à l'heure
actuelle, ne relie l'ensemble de ces
paramètres.
• Des mesures en laboratoire sont donc
nécessaires pour déterminer la règle qui
s'applique.

Chapître 4:Traitement des eaux 27


potables
Traitements chimiques
• La loi de Chick – qui est empirique-
énonce que le taux de destruction des
micro-organismes est proportionnel à la
teneur de l'eau en micro-organismes.
dN = -KN
dt
N= Nombre de micro-organismes dans l'eau
t= temps de contact (en seconde)
K = constante de réaction en s-1
Chapître 4:Traitement des eaux 28
potables
Traitements chimiques
• En faisant l'intégration de la formule de Chick on
obtient :
dN = -K dt
N
Ln N = -Kt
No

t= 2.3 log No
K N
No est le nombre de micro- organismes à l'instant initial.
• Il faut signaler que la loi de Chick, parfois, n'est pas
applicable.

Chapître 4:Traitement des eaux 29


potables
Traitements chimiques
• Lors de la désinfection, on a constaté que
le taux de destruction des micro-
organismes est fortement influencé par le
temps de contact. Ce temps peut être
apprécié en modifiant la formule de Chick
ou par des essais au laboratoire.
• L'efficacité de certains désinfectants, dans
certaines limites, varie en fonction leur
concentration dans le milieu.

Chapître 4:Traitement des eaux 30


potables
Traitements chimiques
• D'après Lechatelier une augmentation de la
température de l'eau a pour effet d'accroître les
valeurs des constantes des réactions chimiques
et biochimiques.
• L'utilisation de la loi d'Arrhenius permet
d'apprécier cette influence.
• Pour effectuer le traitement de l'eau on peut
avoir recours à des produits oxydants tels que le
chlore, le brome ou l'ozone, ou à des moyens
physiques

Chapître 4:Traitement des eaux 31


potables
Traitements chimiques
O3 O2 +O

O + O3 2O2

L’ozone est un puissant oxydant qui est aussi actif sur les molécules
organiques.
Dans l'eau sa vitesse de décomposition est fonction du pH, de la nature et de la
concentration des sels dissous.

L'ozone agirait efficacement dans une zone critique de 0.4 à 0.5 mg/l d'ozone
résiduel. Il permet de débarrasser l'eau traitée des goûts et odeurs
désagréables.

La préparation de l'ozone nécessaire aux opérations de désinfection se fait sur


le lieu d'utilisation. Le coût de revient de l'ozone produit sur place (grande
consommation d'énergie électrique, coût élevé de l'appareillage) est très élevé
et malgré les avantages liés à son utilisation, le recours à la chloration est
aujourd'hui de rigueur.
Chapître 4:Traitement des eaux 32
potables
Traitements chimiques
• Le chlore ou ses composés sont les plus utilisés en
pratique courante parce que plus accessibles du point
de vue économique.
• Le traitement des eaux de boisson par le chlore a pour
finalité la destruction des bactéries. Le chlore agirait sur
les bactéries par empoisonnement enzymatique de leurs
centres vitaux. Le chlore permet aussi l'oxydation du fer,
du manganèse et du sulfure d'hydrogène. Il permet la
destruction de certains composés engendrant des goûts
et odeurs.
• Le chlore utilisé existe sous diverses formulations :
– Chlore gazeux
– Bioxyde de chlore
– Hypochlorites

Chapître 4:Traitement des eaux 33


potables
Traitements chimiques
Dans l'eau, le chlore donne de l'acide hypochloreux selon la réaction suivante :

Cl2 +H2O HClO +H+ +Cl-

L'acide hypochloreux HClO s'ionise pour donner l'ion hypochloreux :

HClO H+ + ClO -

Chapître 4:Traitement des eaux 34


potables
Traitements chimiques
• L'équilibre de cette réaction est fonction du
pH et de la température :
– pour un pH compris entre 4 et 6, le chlore est
pratiquement sous forme d'acide hypochloreux;
cet acide est un oxydant fort et un puissant
bactéricide.
– pour un pH dépassant 7.6, le chlore est combiné
sous forme d'ion hypochlorite (ClO -).
• Cet ion est peu bactéricide.
Chapître 4:Traitement des eaux 35
potables
Traitements chimiques
• Pour une chloration efficace il faut :
– appliquer le chlore à toute l'eau à traiter
– assurer la continuité du traitement
– connaître la dose de chlore nécessaire
– contrôler le traitement afin de s'assurer de la
qualité de l'eau.

Chapître 4:Traitement des eaux 36


potables
Traitements chimiques
• L'action du chlore peut être gênée par :
– la présence dans l'eau de solides en suspension; ces solides peuvent protéger
les bactéries contre le chlore.
– les matières organiques qui réagissent avec le chlore.
– L'ammoniaque qui forme avec le chlore des chloramines qui possèdent un
pouvoir stérilisant plus faible que celui du chlore résiduel libre.
– Les nitrites qui se combinent au chlore libre, faussant ainsi le test à
l'orthotolidine.
– le manganèse dont la présence induit une fausse réaction au test de
l'orthotolidine.
– le fer à une concentration supérieure à 1 ppm donne aussi une fausse réaction
au test à l'orthotolidine.
– le pH (basique)
– un temps de contact trop court; ce temps de contact doit être au minimum de 10
à 15 minutes et de préférence de plusieurs heures.
– la température : le chlore est plus efficace dans les eaux de température élevée.
Le chlore est stable dans l'eau froide; en cas d'élévation de température il
reprend son activité microbicide.

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potables
Traitements chimiques
• En résumé, il faut noter que les conditions
nécessaires pour une bonne chloration sont
réalisés lorsque la dose de chlore introduite
dans l'eau est assez suffisante pour :
– réagir avec les matières organiques, l'ammoniaque, le
fer, le manganèse et tous les radicaux minéraux et
substances réductrices disponibles dans l'eau.
– libérer un excès de chlore résiduel efficace
permettant de faire face aux effets nuisibles d'un
excès d'alcalinité, d'un déficit de température ou d'un
temps de contact trop bref.
Chapître 4:Traitement des eaux 38
potables
Traitements chimiques
• Le chlore résiduel peut se fixer à l'ammoniaque pour
donner du chlore résiduel combiné sous forme de
chloramines.
• Ce chlore combiné est très stable et ne réagit pas avec
des composés susceptibles de produire des goûts et
odeurs désagréables.
• Cependant les chloramines ont une action microbicide
moindre par rapport au chlore résiduel libre, à moins
d'alcaliniser ou d'augmenter le temps de contact.
• Le recourt à des doses massives permet d'avoir du
chlore résiduel libre.
• La réalisation d'un taux de chlore résiduel libre nécessite
une sur-chloration qui est aussi dite chloration au point
critique.
Chapître 4:Traitement des eaux 39
potables
Traitements chimiques
• La décontamination par le chlore résiduel
libre consiste à appliquer une dose de
chlore suffisante pour oxyder toutes les
matières organiques, ainsi que les
radicaux minéraux et substances
réductrices, afin d'obtenir un excès de
chlore actif libre.

Chapître 4:Traitement des eaux 40


potables
Chlore résiduel (total)
Traitements chimiques

Zone de formation
de chlore
Zone de
résiduel libre
destruction des
Zone de Zone de formation des
chloramines
demande composés chlorés
immédiate
en chlore

Chlore combiné
rémanent

Break point

Chlore introduit

Evolution du chlore et de ses composés au cours du traitement

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potables
Traitements chimiques
• La figure montre l'évolution des différentes formes de chlore. On observe
sur cette figure quatre zones bien distinctes :
1. la zone de demande immédiate en chlore : la totalité du chlore se combine
aux matières organiques. Dans cette zone il n'y a pas de chlore résiduel. La
dose de chlore est alors inefficace et l'eau n'est donc pas stérilisée. La dose
de chlore est comprise entre 0 et 0.12ppm.
2. la zone de formation des composés organiques chlorés et des
chloramines : le chlore se combine avec l'ammoniaque de l'eau pour donner
naissance à des chloramines et des composés organiques chlorés. D'une
manière générale la dose est comprise entre 0.12 et 0.53 ppm.
3. la zone de destruction des chloramines : cette zone fait apparaître un point
caractéristique, le"break point", au delà duquel l'ajout de chlore amène une
recrudescence d'activité chimique permettant l'oxydation ou la modification
des chloramines et des composés organiques chlorés. La dose de chlore
est comprise entre 0.53 et 0.7 ppm.
4. la zone de formation du chlore résiduel libre : lorsque les réactions de la
troisième zone sont terminées, toute nouvelle augmentation de la dose de
chlore produit alors du chlore résiduel libre.

Chapître 4:Traitement des eaux 42


potables
Traitements chimiques
• En pratique, lorsque le break point est connu, tout ajout
de chlore au delà de ce point se traduira par la présence
de chlore résiduel libre.
• Le chlore résiduel libre prolonge la durée de l'action
stérilisante; il peut aussi empêcher, lorsque l'eau stagne
dans les canalisations, la réduction, dans les eaux
dures, des sulfates en sulfures responsables de goûts et
d'odeurs désagréables. Ce chlore empêche aussi le
développement des organismes qui tendent à diminuer
la capacité des canalisations.
• On a tout intérêt à recourir à la stérilisation par du chlore
résiduel libre. Dans le cadre du contrôle de la
décontamination de l'eau, le dosage du chlore résiduel
libre présente un avantage tout particulier.

Chapître 4:Traitement des eaux 43


potables
Traitements chimiques
• La chloration sans filtration présente aussi des limites dont il faut
tenir compte :
1. le degré de pollution microbiologique de l'eau à stériliser doit être
modéré et raisonnablement uniforme. Les bactéries à détruire ne
doivent pas être protégées (par exemple ni enrobées dans des
matières en suspension, ni vivre à l'intérieur de vers).
2. la turbidité et la coloration de l'eau ne doivent pas être élevées
3. la teneur en fer et en manganèse ne doit pas dépasser 0.3 ppm
4. la demande en chlore de l'eau ne doit pas changer assez
rapidement de telle sorte que l'on ne puisse pas régler à temps la
dose convenable de chlore à administrer.
5. l'eau ne doit pas contenir des substances productrices de goûts et
d'odeurs ou des matières pouvant contrarier la détermination des
doses de chlore nécessaires en produisant un goût de chlore.
6. le temps de contact est d'au moins 15 minutes entre le point de
chloration et le branchement du premier consommateur.

Chapître 4:Traitement des eaux 44


potables
Traitements chimiques
• Le brome est actuellement utilisé pour la
décontamination des eaux de piscine. Les
propriétés physiques et chimiques du brome
s'apparentent à celles du chlore. A dose égale,
le brome est moins bactéricide que le chlore. Le
brome a un poids moléculaire 2.25 fois
supérieur à celui du chlore; ce qui a pour effet
une augmentation en réactif d'un même facteur.
• La fabrication in situ du brome est réalisé à
partir de l'action du chlore sur le bromure de
sodium. Au contact de l'eau la molécule de
brome s'hydrolyse :

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potables
Traitements chimiques

Br2 + H2O H+ + Br - + HBrO

HBrO H+ + BrO -

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potables
Traitements chimiques
• La réaction est sensible au pH et à la température du
milieu : à pH 3 le brome est sous forme moléculaire; à
un pH compris entre 6 et 8, la forme HBrO prédomine.
Pour un pH supérieur à 8 l'acide hypobromeux (HBrO)
se dissocie en BrO-
• Le brome réagit très rapidement avec l'ammoniaque
pour donner des bromamines dont l'activité bactéricide
est supérieure à celle des chloramines.
• Dans le cas du contrôle de la décontamination de l'eau
par le brome, il faut tenir compte de la quantité injectée
et de la quantité de brome résiduel libre.

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potables
Traitements chimiques
• Les rayons ultraviolets sont utilisés pour
quelques petites installations.
• L'efficacité de ces rayons est liée à la
clarté de l'eau et à l'absence de
substances, à l'exemple du fer, pouvant
absorber ces rayonnements.
• D’autres méthodes sont utilisées à
domicile (filtre, KMnO4 etc)

Chapître 4:Traitement des eaux 48


potables
CONCLUSION
• Le traitement de l’eau destinée à la
consommation a un coût
• Le choix stratégique d’un schéma de traitement
obéit à des finalités fixées autant par la
réglementation que la nature de la source
d’approvisionnement
• Il n’est pas exclu que le consommateur adopte à
domicile un mode de traitement supplémentaire
• Le reconditionnement de l’eau au domicile du
consommateur implique la mise en œuvre des
nouveaux types de traitement pour empêcher la
détérioration de la qualité de l’eau
Chapître 4:Traitement des eaux 49
potables

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