Introduction
Le terrain qu’on fore n’est pas homogène. Il est
formé de plusieurs couches de roches différentes.
Chaque roche a ses caractéristiques particulières
et exige des méthodes et moyens particuliers
pour être forée. On peut prendre certains
exemples pour éclairer.
Des argiles qui contiennent de l’eau .Elles ont la
caractéristiques de fluer et se manifester dans le
puits lorsqu’on les fore, coinçant ainsi les tiges et
l’outil, et d’autre assoiffées qui gonflent au
contact de l’eau et viennent coincer les tiges et
l’outil.
Les sels se dissolvent dans l’eau de la boue, ce qui
crée des cavages, entrainant des éboulements
des terrains qui vont coincer les tiges et l’outil.
Les pertes de boue est indispensable que le puits reste en
permanences rempli de boue. Ceci permet de maintenir
une pression suffisante pour retenir les effluents dans
leur réservoir et les argiles fluentes pour les empêcher
de s’introduire dans le puits. La boue permet également
de maintenir les parois du puits et éviter leur
effondrement. Mais si l’on fore Une roche qui ne
supporte pas la pression hydrostatique de la boue, cette
dernière entre dans la roche et son niveau dans le puits
chute, ce qui entraine la chute de la pression qu’elle
exerce sur les parois du puits et les effluents ou les
argiles fluentes s’introduisent ainsi dans le puits, créant
des venues ou des coincements.
Les venues lorsqu’on fore une roche contenant un
effluent (eau, pétrole ou gaz) appelée « roche
réservoir », il faut appliquer dessus une pression
hydrostatique de la boue supérieur à la pression
de l’effluent qu’elle contient. Pour augmenter la
pression hydrostatique de la boue, on augmente
sa masse volumique (appelée sur chantier
« densité ») par l’ajout de la baryte.
• Il est facile de forer une zone à perte seule, il suffit de
diminuer la pression hydrostatique de la boue. Il est
également facile de forer une zone a venue seule, il suffit
d’augmenter la pression hydrostatique de la boue.
• Mais si on fore ces deux zones ensemble, en augmente la
pression hydrostatique de la boue, on tombe en perte et
en diminuant, on déclenche une venue.
• Le terme instrumentation désigne les opérations dans un
puits mettant en œuvre des instruments spécifique
permettant le rétablissement à la normale de la situation
propice à la continuation du programme.
Nous allons tout d’abord énumérer les principaux d’accidents
possibles en cours de forage.
1.Présence des pièces métalliques sur le front de taille cela
peut avoir plusieurs origines telles que le bris d’outils de
forage ou la chute dans le puits d’outils de plancher.
2. Rupture de la tubulaires dans le trou fore : il peut s’agir de
cassure au niveau des masses-tiges ; des tiges de forage,
d’une colonne de casing ou tubing .Le problème a résoudre
et alors dégager le puits de ces longueurs de cylindres en
acier
3.Coincement de la garniture de forage .Cela aboutit
fréquemment au cas précèdent, que ce soit rupture à la
suite des tentatives de décoincement ou dévissage de la
garniture pour un abandon provisoire de la partie coincée.
Trois paramètres entent en jeu dans l’origine des
accidents
1. Une déficience du matériel.
2. Des problèmes liés au trou.
3. Facteurs humain.
Parmi ces instrumentations :
• Ce sont les opérations non programmées qui sont réalisées pour remédier aux
problèmes du puits qui ont causé l’arrêt du forage.
• Ces opérations sont dues aux coincements, rupture de l’outil ou du matériel
tubulaire, chute d’objet dans le puits.
• Les coincements : peuvent être causés par le fluage ou le gonflement des argiles,
les éboulements, la pression différentielle ou le « trou de serrure ».
• Le coincement par pression différentielle survient lorsque la pression
hydrostatique exercée par la boue est très élevée par rapport à celle de l’effluent
enferme dans la roche. Son effet est amplifie par le dépôt de « cake » épais sur les
parois et l’inclinaison du puits .Ce coincement se situe au niveau des masses –
tiges, là où le jeu entre la garniture de forage et le puits est, et ne se déclenche
que lorsque la garniture est immobile.
• Le « cake » est formé des solides contenus dans la boue .en face d’une roche
poreuse et perméable, la boue s’infiltre, c'est-à-dire que sa phase liquide pénètre
dans la roche alors que le solides, ne pouvant pas entrer, se déposent sur les
parois, diminuant ainsi le jeu entre les masses-tiges et le trou, ce qui favorise le
coincement par pression différentielle.
Le programme de forage / tubage /boue :
Rédiger par l’ingénierie en fonction des difficultés
prévues, il donne toutes les informations nécessaire
pour la construction du puits.
Emplacement du puits.
Données géologiques.
Cotes et diamètres des différentes phases (forge et
tubage).
Types et caractéristiques de la boue.
Hauteurs à cimenter.
Carottage, diagraphie, essais du puits.
Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers
Les pertes de charge dans les circuits circulation est une déperdition
d’énergie par dissipation en force de frottement au cours de l’écoulement
de la boue:
1. Frottement internes au fluide dus à sa viscosité.
2. Frottement externes dus à la rugosité des parois de la conduite.
Elle s’exprime en termes de différence de pression entre deux points de la
conduite. La boue de forage en cours de circulation démarre avec une
énergie représentée par la pression de refoulement à la sortie des
pompes et sort avec une pression nulle au niveau des installations de
traitement mécanique, donc la répartition des pertes de charge dans le
circuit de forage est comme suit :
Perte de charge au niveau des équipements de surface(PCS)
Perte de charge à l’intérieur des tiges de forage(PCDP)
Perte de charge à l’intérieur des drills –collars(PCDC)
Perte de charge à travers les duses de l’outil(PCO)
Perte de charge dans l’espace annulaire(PCA)
Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers
2 .En dynamique
La pression du fond du puits est la somme de la pression hydrostatique
et les pertes de charge dans l’annulaire, elle est donnée :
Pf = PH+PCA
Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers
Donc la densité équivalente de la circulation est donnée par :
deqv=10.2x (PH+PCA)/H
pR : pression de refoulement en bars
pf : pression de fond en bars
pH : pression hydrostatique en bars
H : hauteur en mètre
deqv : densité équivalente.
Pertes de charge au niveau de l'outil
Outils à duses : la perte de charge est directement liée au débit du
fluide, à la surface des orifices des duses et à la densité du fluide
de forage Elle est calculée par : Pco = (d. Q2/ (2959,41.C2.A2
)
PCO = perte de charge à l'outil en kPa
d = masse volumique de la boue en kg/litre
Q = débit de la boue en litres/min
A ( TFA (Total Fluid Area) = surface totale des orifices des
duses en pouce carré (in2)
C = Coefficient d'orifice :
C= 0.80 pour outil sans jet
C = 0.95 pour outil à jet
Total Flow Area (TFA) ou Nozzle Area (An)
Total Flow Area (TFA) ou Nozzle Area (An)
Au niveau des outils PDC, à molettes et les outils diamants TSP,
le passage du fluide de forage se fait en convertissant la pression
élevée à l'intérieur de la garniture de forage en une pression faible
à la sortie de l’outil.
Outils à duses:
Afin de contrôler le débit de la boue de forage les outils PDC et
outils à molettes sont équipés des duses, ces duses ont une grande
gamme de dimension. La surface de passage des duses est la
somme des surfaces de toutes les duses et est exprimée en pouces
carré (in2). Elle est donnée par :
An= 0.000767(d12 + d22 +….+ dn2)
où d1 , d2, dn sont les diamètres des orifices des duses exprimé en
1/32 de pouce.
Section de passage en fonction de dimension et nombre des duses
Puissance Hydraulique :
La puissance hydraulique sur le front de taille est de :
Ph(HSI) = Pco.Q / (35140.D2 )
Avec :
Ph(HSI) : puissance hydraulique sur le front de taille en HP/pouces2
PCO = perte de charge à l'outil en kPa
Q = débit en litres//min
D :diamètre du trou(la phase) en pouce
EXERCICE
En phase 12''¼, on utilise un outil PDC à 5 duses
On donne les paramètres de forage suivants :
Densité de boue d= 1.40.
Vitesse de remontée des déblais de 40 m/min dans l’espace
annulaire trou – tiges
Puissance hydraulique sur le front de taille est de 4 hp / in2.
La capacité de l’espace annulaire trou–tiges égale à 62.7 l/m.
1-Calculer l'aire totale des duses dans l'outil
2-calculer la perte de charge au niveau de l’outil.
Q= 40 x 62.7= 2508 l/mn
Pco = (d. Q2/ (2959,41.C2.A2
1 .Fluide Newtonien
Pertes de charges d’un fluide Newtonien dans une conduite cylindrique est
donnée par les équations suivantes :
1.1 A l’intérieur de la garniture.
1.1.1 .Ecoulement laminaire (Fluide Newtonien) :
P : perte de charge en KPa
ρ = masse volumique de la boue
L = longueur de la conduite en mètres,
Q= débit en litre par minute (l/mn),
D = diamètre de la conduite en mètre.
μ : Viscosité dynamique en cP
d : densité de la boue
1.1.2 .Ecoulement turbulent (Fluide Newtonien):
P : perte de charge en KPa
d : densité de la boue
Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers
Intérieur de la garniture:
Espace annulaire
• Il y a lieu de noter que :
Les pertes de charge à partir des tableaux sont calculées pour une longueur
de 100 m.( formulaire de foreur)
N représente les pertes de charge pour l’eau pure.
B : coefficient de correction relatif à la boue en circulation.
Calcul pratique des pertes de charge
Exercice 01
Utiliser une boue adaptée au forage des couches salifères (boue salée
saturée ou boue a base d’huile).
Augmentation de la densité de la boue pour maintenir le sel en place
Pour cela il peut être nécessaire d’atteindre une densité voisine de celle
du sel (environ 2.6) ce qui risque de provoquer des pertes de circulation
et des fracturations dans des formations qui ont déjà provoqué des pertes
dans les niveaux supérieurs.
Dans certaines conditions de pression et de température, il sera difficile
de maintenir le sel en place .Le fluage de couches de sel est responsable
dans certaines régions de l’écrasement des colonnes de tubage.
Utiliser une garniture qui réduit les risques de coincement :
Supprimer les masses –tiges surdimensionnées et réduire au maximum le
nombre de stabilisateurs.
Utiliser des masses –tiges spirales.
Réduire le nombre de masses –tiges et les
remplacer par des tiges lourdes.
Incorporer une coulisse dans la garniture au
dessus du sel.
L’utilisation de PDC excentrés donne de meilleurs
résultats dans ce cas de formation que les autres
outils.
Reforer systématiquement la zone jusqu'à
obtention d’un passage libre de la garniture sans
circulation ni rotation.
3.11 Coincement dans des formations
carbonatées
Ces coincements peuvent être facilement résolus par
l’injection de bouchons d’acide chlorhydrique dilué à 15 %.
En présence de terrains très calcaire, l’acide est presque
immédiatement neutralisé et un déplacement lent du
bouchon limiterait son action à une faible portion de la
formation responsable du coincement.
L’acide ne doit pas séjourner trop longtemps dans le matériel
tubulaire qu’il peut corroder rapidement, c’est une raison
supplémentaire pour éviter de la déplacer lentement dans
la zone de coincement. Un bouchon de volume trop
important peut provoquer une dégradation grave du trou.
4. Traitement des coincements :
• Pour décoincer une garniture, il existe plusieurs méthodes, il s’agit :
• De travailler la garniture en traction et en torsion et de battre avec la puissance
maximale si l’on dispose d’une coulisse libre au dessus du point de coincement.
• De la mise en place dans l’espace annulaire en face du poisson d’un bouchon de
produit ayant pour but de réduire la valeur du coefficient de friction Cf et /ou de
détruire le cake.
• De diminuer la valeur de la pression exercée par la colonne de boue de l’espace
annulaire au niveau de la zone de coincement en prenant soin de ne pas induire
une venue.
• Au cours des tentatives de coincement, les trois méthodes peuvent être mises en
œuvre simultanément.
• La mise en place dans l’espace annulaire de lubrifiants et de tensio-actifs modifiant
la valeur de coefficient de friction C f et/ ou détruisant le cake va généralement
contaminer la boue et modifier ses caractéristiques rhéologiques. Cela peut poser
quelques problèmes de stabilité des parois du trou et également d’élimination de
la boue contaminée (problèmes d’environnement).
Donc, généralement, la procédure adoptée par la majorité des operateurs est :
Essayer de se libérer par battage et travail de la garniture pendant quelques heures (de l’ordre de 2
à 4 heures suivant les opérations et les circonstances) Ce temps sera mis à profil pour préparer le
ou les bouchons (approvisionnement des produits et fabrication du bouchon).
Ensuite mettre en place le ou les bouchons (lubrifiants et tension –actifs).
Réduire la pression différentielle si le puits s’y prête.
Cette façon de procéder a l’avantage de ne pas contaminer la boue si la garniture est libérée rapidement
par le battage et le travail de la garniture.
Pour ce type de coincement, le facteur temps est primordial. Les chances de réussite diminuent très
vite. Il faut donc identifier le phénomène et réagir très rapidement. L’action entreprise dans les
médiats est décisive. Les statistiques montrent que.
Les coincements se produisent principalement au changement de poste. dans les deux premières
heures après la prise de poste et les jours de relève .Cela correspond à des périodes de plus faible
concentration du personnel.
Très souvent, la garniture est libérée de suite après quelques coups de coulisse (d’où l’intérêt
d’avoir une coulisse dans la garniture).
Environ 50 % des coincements sont résolus dans les 4 heures en moyenne.
80% des coincements sont résolus dans les 48 à 72 heures
Au delà de 96 heures, les chances de succès sont particulièrement nulles.
Premières mesure à prendre