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UAO: Licence 2- SEG Semestre 3

Comptabilité Nationale

Professeur AKA Bédia F.


Professeur Titulaire des Sciences Economiques
UFR SED, Université Alassane Ouattara
Objectif du cours

1. Apprendre à lire les tableaux économiques


2. Apprendre à calculer les indicateurs
économiques à partir des comptes nationaux
3. Apprendre à analyser l’activité économique à
partir des comptes nationaux
Plan du cours

INTRODUCTION
I. Théorie économique et comptabilité nationale
II. Les comptes des secteurs institutionnels
III. Lecture et utilisation des comptes nationaux
CONCLUSION
INTRODUCTION
Qu’est ce qu’un Secteur institutionnel (SI)?:
• SI= regroupement d’unités institutionnelles.
Qu’est ce qu’une unités institutionnelles (UI)?
• UI= centre élémentaire de décision économique
jouissant en principe d’une autonomie de décision
dans l’exercice de sa fonction principale.
• Les unités dont le comportement est analogue
(même fonction principale, même nature et
origine des ressources principales) forment un SI.
• Analogie avec le corps humain :
 Chaque SI est comme un organe différent du corps
économique,
 chaque organe ayant ses propres ressources et
fonctions, qui s’avèrent chacune complémentaires pour
permettre le fonctionnement de l’ensemble.
Qu’est ce qu’une Branche d’activités (BA)?:
• BA= Regroupement des unités de Production
homogènes qui produisent le même bien ou le
même service à partir d’autres produits.
I. THÉORIE ÉCONOMIQUE ET
COMPTABILITÉ NATIONALE
• Les concepts
• Les relations entre la théorie économique et la
comptabilité nationale sont complexes.
• En principe, la comptabilité nationale est
indépendante de la théorie économique.
• Nécessité de préserver au mieux cette indépendance
pour la comptabilité nationale puisse continuer à servir
de mesure permettant de valider ou d'infirmer les
théories économiques.
• Cependant, certains points de vue de la comptabilité
nationale non compatibles avec toutes les théories
économiques.
• La comptabilité nationale est avant tout un outil
d'analyse macroéconomique et elle ne peut donc
que peu contribuer au développement des
théories microéconomiques.
• La comptabilité nationale doit d'ailleurs une
grande part de son développement au succès de
la théorie keynésienne après la 2nde guerre
mondiale.
• Cela ne signifie pas que la comptabilité nationale
soit déduite de la théorie keynésienne, mais que
le cadre d'analyse de la comptabilité nationale est
très proche de celui de la théorie keynésienne
• Mais, même si la comptabilité nationale est
indépendante de toute théorie économique, il n'en reste
pas moins vrai qu'elle n'aurait pas beaucoup d'intérêt si
ses résultats ne pouvaient être analysés au travers d'une
grille tirée de la théorie économique.
• Ainsi, même si la comptabilité nationale est avant tout
un instrument d'analyse macroéconomique, beaucoup
de ses concepts n’ont de sens que si on les replace dans
le cadre de la théorie générale de l'équilibre d'une
économie de concurrence parfaite.
• C'est particulièrement vrai pour les problèmes de
valorisation où le lien entre prix et utilité apparaît
toujours de manière implicite.
• La pratique
• Mais la question des rapports entre la théorie
économique et la comptabilité nationale ne porte
pas uniquement sur des sujets théoriques, elle
prend une place considérable dans la pratique de
l'élaboration des comptes nationaux.
• En effet, la comptabilité nationale repose
fondamentalement sur des données provenant
d'enquêtes statistiques et de sources
administratives.
• Mais deux problèmes se posent en pratique aux
comptables nationaux.
• Le premier est que les sources ne couvrent pas de
manière exhaustive l'activité économique.
• Il serait, en théorie, possible de réaliser les
enquêtes nécessaires pour couvrir les besoins des
comptables nationaux mais les enquêtes ont un
coût, à la fois en termes financiers et en charge
de travail pour les enquêtés.
• La société n'est pas prête à accepter ces coûts et
elle n'est pas prête à se dévoiler dans tous ses
détails.
• Aussi le comptable national ne peut qu'accepter
cette réalité et y faire face de son mieux.
• Le deuxième problème pratique porte sur
l'incohérence des données de base.
• Il est, en effet, possible de collecter des données
sur tous les postes du compte de biens et
services mais il est certain que ces données ne
vérifieront pas spontanément l'équilibre global si
elles proviennent de sources indépendantes.
• En effet, les enquêtes et les sources
administratives ne sont pas parfaites, elles
contiennent des erreurs et, le plus souvent, elles
ne correspondent pas exactement aux concepts
de la comptabilité nationale.
• Ainsi, en pratique, le comptable national est
toujours confronté à des données à la fois
incomplètes et incohérentes.
• Son travail est précisément de parvenir à un
résultat exhaustif et parfaitement équilibré à
partir de cette matière première de qualité bien
imparfaite.
• Il va donc être amené à faire des hypothèses et à
réaliser des arbitrages.
• Il ne peut compter pour cela que sur sa propre
compréhension de l'économie nationale et sur
celles d'experts qu'il a la possibilité de consulter.
• Mais, face à l'incertitude, il sera bien difficile au
comptable national de faire totalement
abstraction des théories économiques qu'il
connaît, si bien que ses évaluations finales ne
peuvent être totalement exemptes de toute
influence de la théorie économique.
• Bien entendu, tout sera entrepris pour que cette
part soit la plus faible possible mais la
comptabilité nationale reste une œuvre humaine
donc pas totalement indépendante des hommes
qui la réalisent, de leurs connaissances
théoriques ou pratiques, ni de leur jugement.
I. Les comptes des
secteurs institutionnels
Portent sur la formation et
Comptes l’utilisation des revenus depuis
courants la production jusqu’à l’épargne =
compte de flux

Concernent les actifs non


Comptes financiers (comptes de capital)
d’accumulation et financiers (comptes
financiers) = compte de flux

Etablissent la valeur des actifs


Comptes de
et des passifs à un moment
patrimoine
donné = compte de stock
A- Les comptes courants
Compte de : Emplois Ressources
Consommation intermédiaire
Production (Consommation de capital fixe), Production
Solde = valeur ajoutée brute (ou nette)

Rémunération des salariés + Impôts sur la


production et les importations - Moins subventions
Exploitation valeur ajoutée brute (ou nette)
Solde = Excédent brut (ou net) d’exploitation (ou
revenu mixte pour les entrep. individuelles)

Excédent brut (ou net) d’exploitation (ou


revenu mixte pour les entreprises
Affectation des Revenus de la propriété versés
individuelles)
revenus
Rémunération des salariés + Impôts sur la
primaires Solde : Revenu primaire brut (ou net)
production et les importations nets de
subventions reçus

Impôts courants sur revenu et Revenu primaire brut (ou net)


patrimoine Impôts courants sur le revenu et le
Distribution Cotisations sociales versées patrimoine reçus.
secondaire du Prestations sociales versées autres qu’en nature Cotisations sociales reçues
revenu Autres transferts courants versés Prestations sociales reçues autres qu’en
nature
Solde : Revenu disponible brut (ou net) Autres transferts courants reçus

Transferts sociaux en nature versés


Redistribution Revenu disponible brut (ou net)
en nature Transferts sociaux en nature reçus
Solde : Revenu disponible ajusté brut (ou net)
Utilisation du Consommation finale effective
Revenu disponible ajusté brut (ou net)
revenu Solde : Epargne brute (ou nette)
B – Les comptes de capital
Variations d’actifs Variations de passifs

FBCF
Variation des stocks
Epargne nette
Objets de valeur
Capital
Transferts en capital reçus (+) et versés (-)
Solde : Capacité (+) ou besoin (-)
de financement

Or et DTS Capacité (+) ou besoin (-) de financement


Numéraire et dépôts
Titres autres qu’actions Numéraire et dépôts
Financier Crédits Titres autres qu’actions Crédits
Actions et participations Actions et participations
Provisions techniques ’assurance Provisions techniques d’assurance
Autres comptes à recevoir Autres comptes à Payer
1. Sociétés et Quasi-Sociétés
Non Financières
• Compte de production:
• Le compte de Production ne comprend que des
opérations sur les produits.
• Le Solde est la VAB => représente la contribution
productive du secteur à l’économie.
• Ce compte a la même structure pour tous les secteurs.
• Le compte d’exploitation:

• Description des opérations de répartition strictement


liées à l’exploitation.

• Tout est brut => On ne tient pas compte de la


consommation de capital fixe ( lié à l’usure des
équipements).

• Ainsi, on voit « rémunération des salariés » et non «


salaires » car ce qui figure dans le compte d’exploitation
représente le coût total de l’emploi par les employeurs :
• Rémunération des salariés = salaire brut + cotisations
patronales + prestations sociales directes.
• Salaire brut = salaire net + cotisations sociales des salariés
à la Sécurité sociale
• Prestations sociales directes : prestations versées par les
employeurs aux salariés sans contrepartie.
• Subventions d’exploitation : versée en aide par
administration ou RDM,
• EBE : C’est ce qui reste après répartition du R primaire.
L’excédent brut d’exploitation est donc ce qui reste une fois
que l’entreprise a réglé tous les frais liés à la production
• Le compte d’affectation des Revenus primaires ne
comprend que des opérations de répartition.
• Sa structure est très différente selon les secteurs.
• Pour les différents secteurs, il fait apparaître
l’origine de l’ensemble des Revenus.
• Pour les sociétés non financières, il fait aussi
apparaître les Revenus de la propriété.
• Le solde de ce compte est le SBRP : Solde Brute des
Revenus Primaires.
• Le compte de distribution secondaire du Revenu
fait apparaître les transferts liés aux prélèvements
fiscaux sur le Revenu et à la redistribution sociale
liée aux sociétés.
• Solde = Revenu disponible Brut
• Ce qui peut être dépensé une fois qu’on a payé
l’ensemble des prélèvements obligatoires et
contractuels.
• Le compte d’utilisation du Revenu.

• Pour les SNF, Dépenses de Consommation = 0

• car toutes les conso sont des CI

• De plus, pour les SNF,

• EB (épargne brute) = RDB


Les 2 comptes financiers
• Le compte de Capital:
• But:
• Indiquer comment l’épargne et les transferts nets ( c’est-
à-dire, « transferts reçus moins versés) en capital sont
utilisés pour la formation de capital.

• Cela correspond à l’ensemble des ressources qui


vont servir à financer l’Investissement
• Le solde peut être positif (capacité) ou négatif
(besoin)
• Le compte de financier:
• but:
• Décrire l’ensemble des opérations financières entre
secteurs, c’est-à-dire comment la capacité de
financement a été utilisée ou comment le besoin de
financement a été couvert.
• Ce compte ne contient que des opérations
financières
2. Les ménages
• Cinq comptes courants

• Compte de production

• => C’est le même pour tous les secteurs

• Pour les ménages: la production sera surtout celle


des entrepreneurs individuels.

• Mais les ménages non entrepreneurs individuels


peuvent aussi avoir une activité productive.
• Le compte d’exploitation a la même structure que
celui des SNF.
• Le compte d’affectation des Revenus primaires est
différent.
• Eléments constitutifs de ce compte:
• les Revenus du travail (L) et
• les Revenus du capital (K)
• Problème soulevé par les prestations sociales :
• Leur traitement en compta nationale diffère de ce qu’il
est dans la pratique.
• DANS LA PRATIQUE
• S M : w net + prestations sociales directes
• S A : Ensemble des Cotisations sociales
• A M : prestations sociales
• MAIS EN COMPTABILITE NATIONALE
Prestations sociales directes = celles versées par les
entreprises aux ménages, sans contrepartie.
• S M : Rémunération des salariés (w net + prestation
sociales directes + cotisations patronales)
• M A : Ensemble des cotisations sociales
• M S : Cotisations sociales imputées
• A M : Prestations sociales
• Les comptabilité nationale on fait apparaître des lignes
significatives au regard de l’analyse éco :
• Ligne rémunération des salariés:
• On fait comme si les ménages avaient reçus tout ce qui
correspond à la charge effective liée à l’emploi (w net + prestation
sociale directes + cotisations sociales ).
• Ligne cotisation sociale :
• Les ménages vont reverser à l’administration les cotisations
sociales salariales et patronales.
• Pour homogénéiser le traitement entre cotisations sociales
et prestations sociales, on suppose qu’ils versent de façon
fictive, des cotisations sociales imputées (ligne de
rééquilibrage comptable).
• ligne prestation sociale enregistre:
• Les prestations sociales versées par les administration
aux ménages et
• les prestations sociales directes.

• Le compte de distribution secondaire du Revenu.


• Le solde = le RDB :
• Celui-ci va servir dans le compte d’utilisation du Revenu
pour consommer et
• ce qui ne sera pas consommé représentera l’épargne.
• Le compte de capital et le compte financier sont de
même type que celui des société,

• Pour les ménages (hors entrepreneurs individuels),


la seule FBCF prise en compte est l’acquisition de
logement.
3. Administrations
Publiques (APu)
• Compte de production
• La production des Apu est non marchande.
• Elle est évaluée à partir des coûts de production.
Coûts de production des Apu = Consommation
Intermédiaire + Rémunération des salariés + Impôts
sur la production + Consommation de capital fixe
• On a une production marchande des
administration (production résiduelle : relativement
peu importante) qui est évaluée au prix de vente.
• Compte d’exploitation : pas de changement
• Compte d’affectation des Revenus primaires: pas
de changement
• Compte de distribution secondaire du Revenu:
• Ressources:
• Ce sont celles liées au rôle de l’administration en tant
que redistributeur de Revenus
== « transferts » = catégorie très large
• Compte d’utilisation du Revenu :
• Dépense de Consommation (DC) représente, par
convention, la part de la production non marchande.
• Dépense de Consommation ventilée entre 2 postes: DC
individuelle et DC collective :
• DC individuelle = Part des Services non marchands qui ont
été consommés de façon individuelle par les ménages.
• DC collective = Services non divisibles consommés par la
collectivité
• Le compte de capital:
• Même structure que précédemment.
• le compte financier:
• Négligé car on n’a pas encore traité les opérations
financières.
Remarques
• La notion de consommation des ménages nécessite un
traitement spécial en comptabilité nationale:
• Une conso est financée directement par les ménages avec leur
Revenu, mais ceux-ci consomment aussi des Services non
marchands financés indirectement par les impôts.
• Ainsi le niveau de vie des ménages et leur niveau de
consommation réelle dépend aussi des consommation en
Services non marchands financés par les APu.
• Pour tenir compte de cela et réaliser une comparaison
internationale plus valable, on introduit 2 comptes après le
Compte de distribution secondaire du Revenu (ils existent
aussi pour les APU :
• Compte de redistribution du R en nature
• Transferts en nature :
• Transferts de l’Administration aux ménages: transferts
ayant une affectation précise. Exemple : prestations
sociales de type allocation logement, remboursement
des dépenses de santé, transferts de Biens et Services
non marchands individuels.

• On dit en nature car c’est une aide au financement


dont on ne peut pas faire tout ce qu’on veut. ( Par
exemple: on ne peut pas utiliser l’allocation
logement pour assurer les dépenses de nourriture)
• Compte d’utilisation du Revenu ajusté
• Consommation finale effective (CEF) = dépense de
conso des ménages + valeur des transferts en
nature (Services inclus dans le compte d’utilisation
du Revenu sous la rubrique « dépense de
consommation individuelle des Administrations) .
• Elle donne une idée plus précise du niveau effectif
de consommation des ménages.
• CEF des ménages > à leurs dépenses de conso finale
• CEF des APU < à leurs dépenses de conso finale
puisqu’elle ne comprend que les Services collectifs.
• Administration se décharge de certains Services
publics en donnant des subvention à des
associations.
• Ces Services publics non marchand qui ont été
fournis par des associations sont donc comptabilisé
dans la production des associations ( ISBSLM), mais
dans la consommation des APu.
• => Comme on ne sait pas qui les consomme on
considère que les APu les consomment elles-mêmes
4. Les opérations
financières
• Les comptes financiers s’inscrivent en variation
d’actif/passif,
• Ils retracent les opérations relatives à la création et à la
circulation des moyens de paiement et de financement.
• Ces opérations financières portent sur des droits
financiers qui sont des :
• Créances ( actifs) pour celui qui les acquiert ou les cède
• Dettes (passifs) pour celui qui les contracte ou les
rembourse.
• Il en existe 2 types :
• (1) opérations financières qui sont la contrepartie
d’opérations non financières
• (2) opérations Purement financières
• Cette opération est enregistrée dans les Dépenses de
Consommation des ménages et dans une partie de la
production des APU.
• L’intérêt d’une Opération Financière:
• Saisir la nature du financement puisque les différents modes
de financement ont des impacts variables sur la conjoncture
économique: la même opération, financée de façon
différente, relève d’analyses différentes.
• Les opérations financières sont enregistrée par
instruments financiers.
• Ceux-ci sont classés par ordre de liquidité
décroissante.
• La liquidité d’un instrument financier : degré de
rapidité de conversion en monnaie compte tenu du
risque
• Classement du plus liquide au moins liquide :
• Instruments de paiement internationaux = devise
• Instruments de paiement nationaux = monnaie
• Instruments de placement = titres du marché
monétaire, obligations, actions, prêt à CT/MT et LT
• La monnaie est considérée comme:
• une créance sur le système bancaire pour tous les secteurs
institutionnels internes,
• à l’exception du système bancaire (Sociétés financières ) pour
lequel elle est une dette: elle figurera donc au passif du secteur
financier
• Les devises sont considérées comme:
• une créance sur le RDM pour les secteurs institutionnels internes
• une dette pour le Reste Du Monde
• Le solde du compte financier est porté:
• du coté des passifs pour tous les secteurs institutionnels et
• du coté variation d’actifs pour le RDM.
• Solde du compte financier = capacité ou besoin de
financement.
II. Lecture et utilisation
des comptes nationaux
• Les comptables nationaux: double découpage
dans la comptabilité de flux :
Le 1er : centré sur la production de Biens et Services.
Il vise à analyser le système productif selon une
logique d’interdépendance entre les unités du
système productif.
Le 2nd , en secteurs institutionnels, permet de
représenter à côté des opérations de production, de
consommation, d’Investissement, la circulation des
Revenus et le financement de l’économie.
Un secteur regroupant des unités ayant pour
l’essentiel la même logique de comportement.
1. Tableau des Ressources et des Emplois: TRE
• Ressources en produits:
• Essayer de comprendre et classifier la production
nationale.
• Formation de la production nationale
Contribution de chaque branche à la production
nationale
Présentation des ressources non ventilées
Les importations
Les ajustement FAB/CAB
Présentations des totaux
• Emplois des produits:
• Utilisations du produit: 5 types selon la
destination économique du produit
• Présentation de l’utilisation du produit:
Consommation intermédiaire des branches
Consommation finales des ménages, des
administration publiques et des ISBL
Formation brut du capital fixe
Exportations
Variations des stocks
• Le TRE est présenté en volume et en valeur
Cartouche de calculs du PIB:
Calcul du PIB selon l’optique Calcul du PIB selon
du revenu l’optique de la dépense
Tableau des consommation intermédiaires:
Tableau des échanges interbranches
• Supposerons que les comptables nationaux ont défini
trois branches homogènes : l'agriculture, l'industrie
et les services.
• Au niveau national, il est intéressant de montrer les
relations entre ces trois branches.
• Chacune des branches utilise pour sa consommation
intermédiaire des produits provenant des autres
branches.
• Par exemple, l'agriculture utilise des engrais
provenant de l'industrie et des services comme des
services de location ou des services vétérinaires
• L'agriculture utilise elle-même ses propres
produits comme consommation intermédiaire,
par exemple les semences.
• Ces relations peuvent être montrées dans un
tableau de synthèse faisant apparaître pour
chaque branche la nature des consommations
intermédiaires.
• Ce tableau est la matrice des consommations
intermédiaires dont un exemple numérique
simple est présenté ci-dessous :
Tableau des consommations intermédiaires
• Dans ce tableau les colonnes correspondent aux
branches et les lignes aux produits.
• Ainsi, si nous considérons la colonne "Agriculture", 100
représente la consommation intermédiaire de la branche
agriculture en produits de l'agriculture, 200 la
consommation intermédiaire de la branche agriculture
en produits de l'industrie, 100 la consommation
intermédiaire de la branche agriculture en produits
des services, 400 est le total de la consommation
intermédiaire de la branche agriculture.
Les marges de commerce et de transport

• Très souvent, les clients n'achètent pas les biens et les


services directement auprès des producteurs mais
passent par l'intermédiaire de commerçants.
• Ainsi, le prix payé par le client final diffère-t-il
généralement du prix payé au producteur d'une
marge de commerce.
• Ceci nous amène à préciser la définition et le calcul
de la production des services du commerce.
• Par définition, un commerçant achète des biens pour les
revendre sans les transformer, il diffère en cela des
autres producteurs qui détruisent des biens ou des
services pour en produire d'autres.
• Le commerçant ne détruit pas les biens qu'il achète, il se
contente de les revendre dans le même état qu'il les a
achetés.
• Ainsi, les achats de biens par les commerçants ne
peuvent pas être considérés comme correspondant à
une consommation intermédiaire et, par voie de
conséquence, la production de services de commerce ne
peut être assimilée au chiffre d'affaires.
• La comptabilité nationale définit la production des
services du commerce par la marge réalisée sur les
ventes, (valeur des ventes moins leur coût d'acquisition).
• Le coût d'acquisition est ici le coût de remplacement,
c'est-à-dire le coût d'acquisition des biens vendus si le
commerçant devait les acquérir au moment de la vente.
• Lorsque nous cherchons à établir l'équilibre ressources-
emplois d'un produit particulier, nous devons donc tenir
compte de marges de commerce.
• Par exemple, si nous considérons un produit comme
l'automobile, la valeur des achats des clients correspond
à la valeur de la production des constructeurs, mais aussi
à la valeur des marges de commerce.
• L'équilibre ressources-emplois correspondant aux services
de commerce est assez particulier puisqu'il y a une
production mais pas d'emplois.
• La valeur des services de commerce est, en effet, incluse
dans la valeur d'acquisition des autres produits.
• Aussi, pour assurer l'équilibre, la production est
compensée par une marge négative.
• Il est également nécessaire de tenir compte des marges
de transport.
• Les coûts de transport entre le producteur et l'acquéreur
sont un élément du coût d'acquisition.
• La comptabilité nationale distingue trois cas :
 Les coûts de transport sont inclus dans le prix de base de la
production lorsqu'ils ne sont pas facturés séparément à
l'acquéreur. Ils constituent alors également une consommation
intermédiaire du producteur en services de transport.
 Les coûts de transport sont inclus dans la marge de commerce
lorsqu'ils ne sont pas facturés séparément à l'acquéreur par le
commerçant. Ils constituent alors également une
consommation intermédiaire du commerçant en services de
transport.
 Les coûts de transport constituent des marges de
transport lorsqu'ils sont facturés séparément à
l'acquéreur.
• Les marges de transport doivent, comme les
marges de commerce, être ajoutées à la
production dans l'équilibre ressources-emplois
d'un produit.
• Elles doivent également être traitées de la même
manière que les marges de commerce, c'est-à-
dire apparaître négativement dans l'équilibre
ressources-emplois des services de transport.
La correction territoriale

• Les notions d'importation et d'exportation


correspondent en comptabilité nationale à des
échanges entre résidents et non-résidents et ne font
pas référence au passage de la frontière douanière.
• Ainsi, la consommation finale des ménages résidents
hors du territoire national correspond à une
importation de biens et services, de même, la
consommation finale des ménages non résidents sur
le territoire économique est une exportation.
• Dans ces deux cas, ce sont non les produits mais les
ménages qui se déplacent.
• Cela pose un problème au niveau du tableau des
Ressources et des Emplois car les seules statistiques
détaillées par produits portant sur le commerce
extérieur sont les statistiques douanières.
• Or, ces statistiques n'enregistrent les importations et les
exportations qui franchissent de la frontière douanière.
• Il n'est donc pas possible de ventiler par produits la
consommation finale des résidents hors du territoire
économique national et celle des non-résidents sur le
territoire économique national.
• Dans ces conditions, les équilibre ressources-emplois
par produits n'enregistrent dans les importations et les
exportations que les biens et services ayant franchi les
frontières douanières et la consommation finale qu'ils
présentent est celle de l'ensemble des ménages sur
le territoire économique national, que ces ménages
soient ou non-résidents.
• Une écriture corrective est alors nécessaire pour
retrouver la consommation finale des ménages
résidents telle qu'elle apparaît au niveau du compte
des ménages et du tableau économique d'ensemble.
• Ceci est fait en introduisant dans le TRE une ligne
supplémentaire intitulée "correction territoriale".
La correction CAF/FAB
• La ventilation par produits des importations n'est
connue que par les statistiques douanières, or celles-ci
évaluent les importations non à leur prix à la frontière
du pays exportateur (prix FAB) comme le recommande
le système, mais par leur valeur à la frontière nationale
(prix CAF).
• La différence avec le prix FAB correspond au coût
d'acheminement des biens de la frontière du pays
exportateur à la frontière nationale, c'est-à-dire
essentiellement des coûts de transport et,
accessoirement, des frais d'assurance.
• Dans le TRE, les importations par produits sont donc
mesurées CAF.
• Une correction au TRE est nécessaire pour que le total
des importations de biens soit bien égal au prix FAB.
• Une ligne et une colonne correspondant à cette
correction CAF/FAB sont introduites dans le TRE :
 sur la ligne supplémentaire, la correction CAF/FAB est
introduite négativement dans la colonne des importations
pour que le total des importations de biens soit mesuré au
prix FAB;
 dans la colonne supplémentaire, la correction est également
introduite négativement, dans les lignes correspondant au
transport et à l'assurance. En effet, ces services sont déjà
inclus dans la valeur CAF des biens importés ;
 la correction est inscrite sur la ligne d'ajustement CAF/FAB, à
l'intersection de la colonne CAF/FAB, afin d'annuler le total de
la colonne et celui de la ligne.
Lecture des tableaux de synthèse

• Tableau des Ressources –Emplois (TRE)

 Exemple TRE-CI_2009 :
 COMPTANAT\TRE2009_ prix courants .XLS

 COMPTANAT\TRE2009_prix constants.XLS
• Utilisation du TRE
• TRE Utilisé pour la prévision:
• Ce tableau permet d’identifier les relations de
production entre différentes branches d’activités,
et également entre les produits et les branches.
• On va pouvoir prédire si on décide d’influer sur
telle ou telle variable, ou s’il va y avoir un choc,
quels seront les impacts sur l’activité économique,
sur le PIB.
• Il va donc permettre d’analyser les
interdépendances entre les branches.
• Analyse de l’interdépendance entre branches
• L’analyse des interdépendances entre les branches
se fait à l’aide des coefficients technico-
économiqes ou coefficients techniques.
• Mode de calculs:

CI ij
Aij 
Pj

• Donc les consommations intermédiaires du


produit i dans la branche j sur la production
• de la branche j.
• Matrice des coefficients technico-économiques
Branche 1 Branche 2

Produit 1
A11 =CI11/P1 A12 =CI12/P2

Produit 2
A21 =CI21/P1 A22 =CI22/P2

Production totale
P1 P2

• Le TRE montre directement la dépendance de


l’activité d’une branche par rapport aux différents
types de produits qui rentrent dans sa production.
• Ils représentent la part de chaque poste de coûts
dans le total de la production.
• Les valeurs les plus élevées des coefficients
techniques indiquent les branches « meilleures
• acheteuses » i.e les branches indispensables aux
autres .
• Les ratios de diagnostic de la structure de
l’économie nationale:
 Taux de dépendance d’une branche k en produits :
CI k
 CI
 Taux de dépendance d’une branche k en un produit
i: CI ik
CI k
• Part de la production de chaque branche
affectée:
aux conso. interméd.
CI i
Pi
aux emplois finals
 CFi  FBCFi  Si  EFi

Pi Pi
• Structure des EF par produits : EFᵢ/ΣEF
• Contributions respectives des différentes
branches à la VA: VA
VA
k

• Relations avec le reste du monde :


• Taux de couverture : ΣX / ΣM
• Taux de dépendance à l’importation : ΣM / PIB
• Taux de dépendance à l’exportation : ΣX / PIB
• Le TRE synthétise donc les opérations sur biens
et services qui ont lieu dans une économie:
 il décrit l’origine des Biens et Services en circulation
dans l’économie et la nature de leur utilisation
• Un autre tableau important pour l’analyse de
l’activité est le Tableau des Comptes
Economiques Intégrés: TCEI
2. Tableau des Comptes Economiques
Intégrés: TCEI
• Présentation des comptes des différents agents
économiques selon le principe des comptes en T
imbriqués:
Intitulés des Emplois / opérations Ressources Intitulés des
comptes variations des et soldes /variations comptes
actifs des passifs

• Possibilité de reconstituer les comptes de tous les


agents et de déterminer sa situation économique:
Besoin ou capacité de financement
 Tableau des Comptes Economiques Intégrés (TCEI)

 Exemple TCEI-CI_2009:
 COMPTANAT\TCEI_2009.xlsx
COMPTANAT\reconstitution des comptes des agents à
partir du TCEI_CI_2009.xlsx
• Utilité du TCEI:
• Synthèse et vue d’ensemble sur:
 Les Opérations sur Biens et Services
 Les Opérations de répartition des Revenus :
opérations de distribution et de redistribution
 Les Opérations financières : mouvement des
créances et des dettes.
• Aperçu des relations avec le Reste du Monde
• Le TRE et le TCEI sont les tableaux de base de
modélisation en Comptabilité Nationale:
• Utiles pour l’analyse:
 En équilibre général
 Intersectorielle ou interbranche
• Outils de base pour la construction des
modèles macroéconomiques
• D’ analyse de la conjoncture
• De prévisions économiques
3. La matrice de Leontief
• Un modèle simple d’analyse de l’activité
économique
• Démarche de la modélisation:
1. Former la matrice des coefficients technico-
économiques: Aij
2. Former la matrice I-Aij : Matrice de Leontief
3. Inverser la matrice de Leontief
4. Formuler les scénarii et top départ pour les
simulations.
• La matrice de matrice de Leontief :
Application

• COMPTANAT\I-O-Analysis.xls

• EXERCICE
• COMPTANAT\exercice matrice de leontief.xlsx
4. Tableau des Opérations Financières: TOF
• Description des mouvements de la monnaie et
des autres créances,
• Le TOF montre comment se réalise l'équilibre
financier.
• Distinction entre instruments financiers de la
finance directe ( action, obligation) et de la
finance indirecte (dépôts et crédits bancaires).
• Actifs financiers classés par ordre de liquidité
décroissante: il en existe 7
1. Les moyens de paiement internationaux:
reserves de la Banque Centrale (DTS, Or )
2. Le numéraire et les dépôts: Monnaie (billets,
pièces et dépôts à vue ou à échéance) et réserves
obligatoires des banques du second rang.
3. Les titres hors actions: titres ne donnant aucun
droit sur la propriété de l’unité qui les a émis.
4. Les crédits à court terme (durée < 2 ans) et les
crédits à long terme (durée > 2 ans)
5. Les actions et autres participations: titres
représentatifs d'un droit de propriété partiel sur
une société.
6. Les provisions techniques d’assurance : en
contrepartie des primes qu'elles encaissent, les
entreprises d'assurance sont tenues de constituer
des provisions destinées à effectuer des versements
futurs.
7. Les autres comptes à recevoir ou à payer :
crédits commerciaux et les avances retraçant les
délais de paiement consentis aux acheteurs par les
fournisseurs et les avances des acheteurs aux
producteurs ainsi que les décalages comptables
entre la date de certaines opérations et celle du
paiement correspondant
• Utilisation du TOF
 Présentation de la relation entre les secteurs institutionnels
(en colonne), et les opérations financières (en lignes).
 On retrouve ainsi les 6 secteurs, les flux nets de dettes et les
flux nets de créances.
 Le TOF montre comment les secteurs institutionnels ont
utilisé leur capacité de financement ou fait face à leur besoin
de financement.
 Le TOF peut servir à une étude comparative des systèmes
financiers, dans le temps comme dans l'espace.
 Il peut également servir à éclairer la politique du crédit (l'art
de manipuler la gamme des instruments de placement et de
financement), en faisant varier leur forme et leur coût.
 Le tableau des opérations financières de l’Etat
(TOFE)
 Exemple: TOFE-CI_2009:

• COMPTANAT\TOFE Résumé 2009 au 06 08


2015.xls
Conclusion
• La Comptabilité Nationale permet de réaliser des
prévisions sur l’évolution à venir des principales
grandeurs macroéconomiques.
• Les mesures effectuées par la comptabilité nationale
peuvent être intégrées comme valeur de certains
paramètres des modèles de prévision permettant ainsi
d’anticiper le niveau futur de certaines grandeurs
caractéristiques: exemple des prévisions de croissance
économique.
• Elle constitue donc un outil indispensable d’aide à la
décision publique dans la conduite des politiques
économiques.
Merci!!!!

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