Comptabilité Nationale
INTRODUCTION
I. Théorie économique et comptabilité nationale
II. Les comptes des secteurs institutionnels
III. Lecture et utilisation des comptes nationaux
CONCLUSION
INTRODUCTION
Qu’est ce qu’un Secteur institutionnel (SI)?:
• SI= regroupement d’unités institutionnelles.
Qu’est ce qu’une unités institutionnelles (UI)?
• UI= centre élémentaire de décision économique
jouissant en principe d’une autonomie de décision
dans l’exercice de sa fonction principale.
• Les unités dont le comportement est analogue
(même fonction principale, même nature et
origine des ressources principales) forment un SI.
• Analogie avec le corps humain :
Chaque SI est comme un organe différent du corps
économique,
chaque organe ayant ses propres ressources et
fonctions, qui s’avèrent chacune complémentaires pour
permettre le fonctionnement de l’ensemble.
Qu’est ce qu’une Branche d’activités (BA)?:
• BA= Regroupement des unités de Production
homogènes qui produisent le même bien ou le
même service à partir d’autres produits.
I. THÉORIE ÉCONOMIQUE ET
COMPTABILITÉ NATIONALE
• Les concepts
• Les relations entre la théorie économique et la
comptabilité nationale sont complexes.
• En principe, la comptabilité nationale est
indépendante de la théorie économique.
• Nécessité de préserver au mieux cette indépendance
pour la comptabilité nationale puisse continuer à servir
de mesure permettant de valider ou d'infirmer les
théories économiques.
• Cependant, certains points de vue de la comptabilité
nationale non compatibles avec toutes les théories
économiques.
• La comptabilité nationale est avant tout un outil
d'analyse macroéconomique et elle ne peut donc
que peu contribuer au développement des
théories microéconomiques.
• La comptabilité nationale doit d'ailleurs une
grande part de son développement au succès de
la théorie keynésienne après la 2nde guerre
mondiale.
• Cela ne signifie pas que la comptabilité nationale
soit déduite de la théorie keynésienne, mais que
le cadre d'analyse de la comptabilité nationale est
très proche de celui de la théorie keynésienne
• Mais, même si la comptabilité nationale est
indépendante de toute théorie économique, il n'en reste
pas moins vrai qu'elle n'aurait pas beaucoup d'intérêt si
ses résultats ne pouvaient être analysés au travers d'une
grille tirée de la théorie économique.
• Ainsi, même si la comptabilité nationale est avant tout
un instrument d'analyse macroéconomique, beaucoup
de ses concepts n’ont de sens que si on les replace dans
le cadre de la théorie générale de l'équilibre d'une
économie de concurrence parfaite.
• C'est particulièrement vrai pour les problèmes de
valorisation où le lien entre prix et utilité apparaît
toujours de manière implicite.
• La pratique
• Mais la question des rapports entre la théorie
économique et la comptabilité nationale ne porte
pas uniquement sur des sujets théoriques, elle
prend une place considérable dans la pratique de
l'élaboration des comptes nationaux.
• En effet, la comptabilité nationale repose
fondamentalement sur des données provenant
d'enquêtes statistiques et de sources
administratives.
• Mais deux problèmes se posent en pratique aux
comptables nationaux.
• Le premier est que les sources ne couvrent pas de
manière exhaustive l'activité économique.
• Il serait, en théorie, possible de réaliser les
enquêtes nécessaires pour couvrir les besoins des
comptables nationaux mais les enquêtes ont un
coût, à la fois en termes financiers et en charge
de travail pour les enquêtés.
• La société n'est pas prête à accepter ces coûts et
elle n'est pas prête à se dévoiler dans tous ses
détails.
• Aussi le comptable national ne peut qu'accepter
cette réalité et y faire face de son mieux.
• Le deuxième problème pratique porte sur
l'incohérence des données de base.
• Il est, en effet, possible de collecter des données
sur tous les postes du compte de biens et
services mais il est certain que ces données ne
vérifieront pas spontanément l'équilibre global si
elles proviennent de sources indépendantes.
• En effet, les enquêtes et les sources
administratives ne sont pas parfaites, elles
contiennent des erreurs et, le plus souvent, elles
ne correspondent pas exactement aux concepts
de la comptabilité nationale.
• Ainsi, en pratique, le comptable national est
toujours confronté à des données à la fois
incomplètes et incohérentes.
• Son travail est précisément de parvenir à un
résultat exhaustif et parfaitement équilibré à
partir de cette matière première de qualité bien
imparfaite.
• Il va donc être amené à faire des hypothèses et à
réaliser des arbitrages.
• Il ne peut compter pour cela que sur sa propre
compréhension de l'économie nationale et sur
celles d'experts qu'il a la possibilité de consulter.
• Mais, face à l'incertitude, il sera bien difficile au
comptable national de faire totalement
abstraction des théories économiques qu'il
connaît, si bien que ses évaluations finales ne
peuvent être totalement exemptes de toute
influence de la théorie économique.
• Bien entendu, tout sera entrepris pour que cette
part soit la plus faible possible mais la
comptabilité nationale reste une œuvre humaine
donc pas totalement indépendante des hommes
qui la réalisent, de leurs connaissances
théoriques ou pratiques, ni de leur jugement.
I. Les comptes des
secteurs institutionnels
Portent sur la formation et
Comptes l’utilisation des revenus depuis
courants la production jusqu’à l’épargne =
compte de flux
FBCF
Variation des stocks
Epargne nette
Objets de valeur
Capital
Transferts en capital reçus (+) et versés (-)
Solde : Capacité (+) ou besoin (-)
de financement
• Compte de production
Exemple TRE-CI_2009 :
COMPTANAT\TRE2009_ prix courants .XLS
COMPTANAT\TRE2009_prix constants.XLS
• Utilisation du TRE
• TRE Utilisé pour la prévision:
• Ce tableau permet d’identifier les relations de
production entre différentes branches d’activités,
et également entre les produits et les branches.
• On va pouvoir prédire si on décide d’influer sur
telle ou telle variable, ou s’il va y avoir un choc,
quels seront les impacts sur l’activité économique,
sur le PIB.
• Il va donc permettre d’analyser les
interdépendances entre les branches.
• Analyse de l’interdépendance entre branches
• L’analyse des interdépendances entre les branches
se fait à l’aide des coefficients technico-
économiqes ou coefficients techniques.
• Mode de calculs:
CI ij
Aij
Pj
Produit 1
A11 =CI11/P1 A12 =CI12/P2
Produit 2
A21 =CI21/P1 A22 =CI22/P2
Production totale
P1 P2
Exemple TCEI-CI_2009:
COMPTANAT\TCEI_2009.xlsx
COMPTANAT\reconstitution des comptes des agents à
partir du TCEI_CI_2009.xlsx
• Utilité du TCEI:
• Synthèse et vue d’ensemble sur:
Les Opérations sur Biens et Services
Les Opérations de répartition des Revenus :
opérations de distribution et de redistribution
Les Opérations financières : mouvement des
créances et des dettes.
• Aperçu des relations avec le Reste du Monde
• Le TRE et le TCEI sont les tableaux de base de
modélisation en Comptabilité Nationale:
• Utiles pour l’analyse:
En équilibre général
Intersectorielle ou interbranche
• Outils de base pour la construction des
modèles macroéconomiques
• D’ analyse de la conjoncture
• De prévisions économiques
3. La matrice de Leontief
• Un modèle simple d’analyse de l’activité
économique
• Démarche de la modélisation:
1. Former la matrice des coefficients technico-
économiques: Aij
2. Former la matrice I-Aij : Matrice de Leontief
3. Inverser la matrice de Leontief
4. Formuler les scénarii et top départ pour les
simulations.
• La matrice de matrice de Leontief :
Application
• COMPTANAT\I-O-Analysis.xls
•
• EXERCICE
• COMPTANAT\exercice matrice de leontief.xlsx
4. Tableau des Opérations Financières: TOF
• Description des mouvements de la monnaie et
des autres créances,
• Le TOF montre comment se réalise l'équilibre
financier.
• Distinction entre instruments financiers de la
finance directe ( action, obligation) et de la
finance indirecte (dépôts et crédits bancaires).
• Actifs financiers classés par ordre de liquidité
décroissante: il en existe 7
1. Les moyens de paiement internationaux:
reserves de la Banque Centrale (DTS, Or )
2. Le numéraire et les dépôts: Monnaie (billets,
pièces et dépôts à vue ou à échéance) et réserves
obligatoires des banques du second rang.
3. Les titres hors actions: titres ne donnant aucun
droit sur la propriété de l’unité qui les a émis.
4. Les crédits à court terme (durée < 2 ans) et les
crédits à long terme (durée > 2 ans)
5. Les actions et autres participations: titres
représentatifs d'un droit de propriété partiel sur
une société.
6. Les provisions techniques d’assurance : en
contrepartie des primes qu'elles encaissent, les
entreprises d'assurance sont tenues de constituer
des provisions destinées à effectuer des versements
futurs.
7. Les autres comptes à recevoir ou à payer :
crédits commerciaux et les avances retraçant les
délais de paiement consentis aux acheteurs par les
fournisseurs et les avances des acheteurs aux
producteurs ainsi que les décalages comptables
entre la date de certaines opérations et celle du
paiement correspondant
• Utilisation du TOF
Présentation de la relation entre les secteurs institutionnels
(en colonne), et les opérations financières (en lignes).
On retrouve ainsi les 6 secteurs, les flux nets de dettes et les
flux nets de créances.
Le TOF montre comment les secteurs institutionnels ont
utilisé leur capacité de financement ou fait face à leur besoin
de financement.
Le TOF peut servir à une étude comparative des systèmes
financiers, dans le temps comme dans l'espace.
Il peut également servir à éclairer la politique du crédit (l'art
de manipuler la gamme des instruments de placement et de
financement), en faisant varier leur forme et leur coût.
Le tableau des opérations financières de l’Etat
(TOFE)
Exemple: TOFE-CI_2009: