2018-2019
Semestre 4
Le Droit est un ensemble de règles juridiques qu’on appel « normes »
qui ont pour mission de régir la vie en société et la rapports entre
particuliers.
La règle de droit est donc une règle de conduite car elle impose,
interdit, ou permet tel ou tel comportement. *
L’Economie
• Activités essentielles que sont la production, la distribution
et la consommation des biens.
Il existe donc des liens étroits entre le Droit et l’Economie qui ne cessent de se
renforcer.
Les
Ses Ses
Ses sources juridictions
caractéristiques composantes
commerciales
C’est une branche de Droit privé.
Le droit des affaires regroupe l’ensemble de droits relatifs aux affaires des entreprises
tels que le droit des contrats, le droit des sociétés, le droit fiscal, le droit pénal, le droit
de la consommation, etc. Il réglemente l’activité des commerçants et industriels dans
l’exercice de leur activité professionnelle.
C’est un terme qui couvre les activités commerciales au sens large, c’est-à-dire
l’ensemble des initiatives de production, de transformation, de transport ou de
distribution portant sur les biens commercialisés
Le Droit commercial est connu pour :
Formalisme Souplesse
rigoureux
Parfait équilibre
Le Code de
commerce Les conventions
internationales
Le Dahir des
obligations et des
contrats
Avec la rapidité de l’évolution du monde des affaires, on ne peut se permettre de
compter uniquement sur les sources écrites ; c’est pourquoi les sources non écrites y
jouent un rôle fondamental.
Les Usages
commerciaux
La Jurisprudence
La Doctrine
Les tribunaux de Les cours d’appel
commerce de commerce
2 3
Les activités Les actes de
commerciales commerce
Le Droit
commercial
5
4 Le fond de Les contrats
commerciaux
commerce
Définition du commerçant
3) l' achat d' immeubles en vue de les revendre en l' état ou après transformation;
6) le transport;
11) l' imprimerie et l' édition quels qu'en soient la forme et le support;
13) les bureaux et agences d' affaires, de voyages, d' information et de publicité;
Commerçant
L’exercice habituel ou professionnel des activités commerciales
Le commissionnaire
L’exception
Les prête-noms
Restrictions à l’exercice du commerce
Restrictions à l’exercice du
La capacité commerciale
commerce
Les restrictions concernant les personnes
La capacité est l’aptitude d’une personne pour accomplir une tâche donnée. C'est
une notion qui se distingue de celle des compétences qui s’acquièrent davantage
avec l'expérience.
Le mineur est celui qui n’a toujours pas atteint l'âge de majorité.
Le R.C. a pour rôle de faire connaître les commerçants, son objectif est
d’organiser une publicité juridique (non commerciale) sur le commerçant.
Il fournit aux tiers, qui sont en relation avec le commerçant, des informations
relatives à sa situation juridique et à ses activités commerciales.
1. 2. 3.
L’organisation Les personnes Les inscriptions
du RC assujetties au RC
1. L’organisation du RC
Le Registre de commerce
1. 2. 3.
Les Les inscriptions Les radiations
immatriculations modificatives
1. Les immatriculations
3.Les
1.L’immatriculation 2.Les inscriptions
immatriculations
principale complémentaires
secondaires
1.L’immatriculation principale
Si le nouvel établissement se situe dans le ressort d’un autre tribunal que celui
de l’immatriculation principale, il y a lieu à demander une immatriculation
secondaire au tribunal du lieu de la succursale ou de l’agence ou de la création
de la nouvelle activité, avec indication de l’immatriculation principale. Dans ce
cas, une inscription modificative doit également être portée au R.C. de
l’immatriculation principale.
2. Les inscriptions modificatives
La radiation peut être requise par le commerçant, ou par ses héritiers, ou par le
liquidateur, ou par les gérants ou les membres des organes d' administration, de
direction ou de gestion de la société en fonction au moment de sa dissolution.
L' assujetti ne peut être rayé des rôles d' imposition à l' impôt des patentes
afférents à l' activité pour laquelle il est immatriculé, qu'en justifiant au préalable de
la radiation du registre du commerce.
Préalablement à toute radiation, les inscriptions doivent être apurées et les
créanciers gagistes informés.
Article 52 : En cas d' acquisition ou de location d' un fonds de commerce, il est
procédé sur le registre du commerce du précédent propriétaire ou du bailleur, à la
radiation de l' inscription du fonds cédé ou loué.
1) frappé d' une interdiction d' exercer une activité commerciale en vertu d' une
décision judiciaire passée en force de chose jugée;
3) s'il est établi que la personne immatriculée a cessé effectivement depuis plus de
trois ans l‘ exercice de l' activité pour laquelle elle a été inscrite.
Article 55 :
Article 56 :
Les radiations d' office sont opérées en vertu d' une ordonnance du président du
tribunal.
Les effets de l’immatriculation
1. La présomption de commercialité
- D’une part, elle se voit privée de tous les droits dont bénéficient les
commerçants, par exemples : elle ne peut produire ses documents comptables
en justice pour faire preuve, ni invoquer la prescription quinquennale à l’égard
des non commerçants, ni revendiquer le droit à la propriété commerciale, etc.
2°/ La même amende est encourue lorsque l’assujetti prend plusieurs immatriculations
principales.
3°/ Elle frappe aussi tout manquement à l’obligation de mentionner le numéro et le lieu
de l’immatriculation au R.C. dans les documents de commerce (factures, lettres, bons
de commandes…). on en déduit que ces mentions sont obligatoires.
A l’égard des personnes morales
1
Les documents comptables doivent être établis «sans blanc ni
altération d’aucune sorte. ( Art.22 de la loi 9.88).
4
Les commerçants doivent classer et conserver pendant 10 ans, à partir
de leur date, les originaux des correspondances reçues et les copies de
celles envoyées. ( Art. 26 du Code de commerce).
Les sanctions applicables
1
Les sanctions fiscales
S’il s’avère que le commerçant a falsifié les livres et documents comptables, il peut
être poursuivi pour banqueroute ou pour fraude fiscale ou pour faux en écriture du
commerce.
D’un autre côté, en cas d’ouverture d’une procédure de traitement, les dirigeants
d’une entreprise individuelle ou à forme collective risquent d’être poursuivis pour
banqueroute lorsqu’il se révèle qu’ils ont tenu une comptabilité fictive ou fait
disparaître des documents comptables de l’entreprise ou de la société ou s’ils se sont
abstenus de tenir toute comptabilité prescrite par la loi.
Par ailleurs, la loi de finances 1996-1997 a, pour la première fois, incriminé la fraude
fiscale ; cette loi prévoit cinq faits qui peuvent constituer la fraude fiscale, parmi
lesquels la production d’une comptabilité fausse ou fictive et la soustraction ou la
destruction des documents comptables.
La preuves par les documents comptables
Exemple :
L’un des intérêts de la tenue de la comptabilité pour le commerçant est qu’elle peut
lui servir de preuve à l’égard des tiers.
Des dispositions de l’article 438 DOC on a déduit une règle générale suivant laquelle
nul ne peut se constituer une preuve à soi-même.
Il faut déduire de cet article qu’il suffit que le non-commerçant détienne une copie de
ces documents, pour que celle-ci constitue une preuve contre lui ou en sa faveur.
Les modes de production en justice
Les documents comptables peuvent donc être invoqués en justice comme preuve
de leurs allégations soit par le commerçant qui les tient, dans ce cas il les mettra
de sa propre volonté entre les mains de la justice, soit par les tiers, et la loi met à
leur disposition deux procédés : la communication et la représentation. Mais le
juge peut ordonner d’office l’un ou l’autre de ces procédés, c’est-à-dire sans que
ce soit requis par les parties.
La communication
- les documents sont examinés par le juge lui-même ou par un expert nommé par
lui afin d’y extraire les écritures concernant le procès, ils ne peuvent donc être
confiés à l’adversaire ;
Si cette dernière prête ce serment elle sera alors crue sur sa parole et gagnera
son procès au détriment du commerçant qui a refusé de produire sa comptabilité
ou qui a déclaré ne pas en avoir.
Les activités commerciales
On a vu que :
Ces critères sont de deux sortes: les uns d’ordre économique, les autres de
nature juridique.
Les critères économiques
Suivant ce critère, tout acte qui s’interpose dans la circulation des richesses entre la
production et la consommation est un acte de commerce.
C’est en vertu de ce critère que sont exclues les activités de production telles que
celles de l’extraction des richesses comme l’agriculture et la pêche.
Mais l’entremise reste aussi insuffisante pour qualifier l’activité commerciale car :
+ D’une part, actuellement le droit commercial ne se limite plus à l’entremise, il s’est
étendu même à certaines activités de production comme l’exploitation des mines
depuis 1951 et l’exploitation des carrières avec le code de 1996.
Pour qu’un acte soit commercial, il faut qu’il soit réalisé en entreprise, c.à.d. une
répétition professionnelle d’actes qui repose sur une organisation préétablie.
Ce critère se base sur un argument textuel très solide surtout que les art. 6 et 7
ont fait disparaître les actes de commerce à titre isolé. Pour être commerciales,
toutes les activités énumérées par ces articles doivent être exercées de manière
professionnelle ou habituelle, donc par entreprise.
Cependant, il ne faut pas oublier qu’il existe un certain nombre d’activités qui
sont exercées en entreprise et qui ne sont pas commerciales pour autant, telles
que les activités agricoles et les professions libérales qui sont des entreprises,
mais civiles. (Sauf si elles sont exploitées dans le cadre d’une société
commerciale par la forme).
Le critère du fond de commerce
L’acte de commerce serait celui qui est accompli par un professionnel qui réunit
autour de son activité une clientèle maintenue et développée grâce aux autres
éléments de son commerce et à son art professionnel.
Cependant il faut noter qu’il n’y a pas que le commerce qui a pour base la
clientèle, même les activités civiles reposent sur la clientèle comme les
professions libérales (les avocats, les médecins …).
EN BREF :
Aucun de ces critères, qu’il soit économique ou juridique, ne permet à lui seul de
qualifier les activités à commercialiser et le législateur s’est, encore une fois,
contenté de donner une énumération des activités commerciales. Cependant, tout
en laissant la possibilité à la jurisprudence d’ « assimiler » des activités à celles qu’il
a énumérées, il s’est abstenu de mettre à sa disposition le moindre critère pour s’y
faire. Nous en déduisons que la jurisprudence continuera, comme par le passé, de
procéder par la combinaison de ces différents critères suivant les cas d’espèce qui
se présenteront à elle.
L’article 6 du nouveau code a donc énuméré un grand nombre d'activités
commerciales que nous pouvons ranger dans trois secteurs :
Ce sont des activités dont l’exploitation n’est pas précédées d’une circulation
antérieure, autrement dit les exploitants ne vendent que leur propre production et
ne spéculent pas sur des produits qu’ils achètent. Le critère d'exclusion de ces
activités n'est autre que celui de l'absence d'entremise dans la circulation des
richesses.
Concernant l'agriculture, il ne peut s’agir bien entendu que des exploitations agricoles
traditionnelles ; les cultivateurs et les éleveurs traditionnels ne sont pas des
commerçants même s’ils achètent leurs produits comme les semences, les engrais
ou les animaux qu’ils revendent ; par contre, les exploitations agricoles modernes
(d’agroalimentaire ou d’élevage industriel) ne peuvent être exclues du domaine
commercial.
Il en est de même en ce qui concerne la pêche traditionnelle qui ne peut être inclue
dans le commerce.
Fait partie également du domaine civil la production intellectuelle (les créations de
l’esprit). Restent donc toujours régis par le droit civil les auteurs d’ouvrages, les
créateurs de nouvelles inventions (les inventeurs de logiciels par exemple), le
compositeur d’une œuvre musicale, l’artiste peintre… qui vendent les produits de leur
création. Il en est de même pour les professions libérales (les médecins, les avocats,
les architectes, etc.)
Les activités de distribution
La distribution est l’ensemble des opérations par lesquelles les produits sont
répartis entre les consommateurs.
Cependant, la distribution peut avoir lieu, soit de manière instantanée : c’est tout
simplement l’activité d’achat pour revente, soit de façon périodique ou continue :
c’est ce qu’on appelle la fourniture.
L’article 6 code de commerce consacre cette activité dans deux alinéas différents,
suivant l’objet de l’activité : le 1°/ concerne les meubles, le 2°/ concerne les
immeubles.
Qu’il s’agisse de meubles ou d’immeubles, le code exige trois conditions pour que
l’activité soit commerciale. Il faut :
- un achat initial ;
Les immeubles
Les meubles
C’est l’ensemble des activités qui ont pour objet la spéculation sur l’argent.
Il est vrai qu’on assiste actuellement à une imbrication de ces activités entre
les différents établissements financiers : les banques, les sociétés de
financement, les établissements financiers publics et semi-publics… Or, ce que
vise le code de commerce, ce sont les activités commerciales et non pas les
institutions. C’est l’exercice de ces activités financières qui est pris en
considération pour la commercialité de tel ou tel organisme financier, qu’il soit
privé ou public. Ces activités sont commerciales quel que soit l’organisme qui
les exerce…
Les autres services
1 – L'activité industrielle
L’art. 6-5° parle d’activité industrielle. Il s’agit de toute activité qui consiste à
effectuer des travaux sur des biens meubles ou immeubles.
Mais à la différence de l'achat pour revente après transformation où il y a achat de
la matière première qui sera transformée pour être revendue (qui est une activité
de distribution), l'article 6 désigne par activités industrielles celles où les produits
ou matières premières sont fournis à l'industriel par ses clients à charges pour lui
de les leur restituer après transformation (l'industriel offre seulement son service).
Mentionnons enfin dans le cadre des autres services, l'extension de la
commercialité pour la première fois à l’artisanat, l’imprimerie et l’édition, le
bâtiment et les travaux publics.
L’activité industrielle peut également avoir pour objet les immeubles (les
entreprises ayant pour objet d’effectuer des travaux sur des immeubles tels que le
nivellement et le terrassement et qu’on appelait les manufactures immobilières).
2 - La location de meubles
3- Le transport
La commercialité du transport se base sur le fait qu’il participe à la circulation
des richesses, l’art. 6-6° s’est contenté de prévoir le « transport » pour
englober tous les modes de transport et éviter ainsi toute énumération, qu’il
s’agisse du transport des personnes ou des marchandises et quel que soit le
mode de transport (aérien, terrestre ou maritime).
4 - L’exploitation de locaux à usage public:
Rentrent dans cette catégorie les actes de commerce par la forme (art.9), les
actes de commerce par accessoire (art.10) et les actes mixtes (art.4).
LES ACTES DE COMMERCE PAR LA
FORME
Les actes de commerce par la forme sont des actes qui sont toujours
commerciaux quelle que soit la qualité des parties (commerçants ou non
commerçants) et quel que soit l’objet de l’opération qui leur donne naissance
(commerciale ou civile).
Ces actes sont la lettre de change et les sociétés commerciales (la S.A., la
SARL, la société en nom collectif, la société en commandite simple et la
société en commandite par actions).
LA LETTRE DE CHANGE
Du fait que le L.C. soit un acte de commerce par la forme, il résulte les
conséquences suivantes :
1°/ Les personnes qui s’obligent par L.C. sont soumises aux règles du droit
commercial : Mais ceci ne veut pas dire que celui qui signe habituellement des
L.C. acquiert la qualité de commerçant. Il est tout au plus assujetti aux règles
commerciales de la capacité et de la compétence judiciaire.
2°/ La L.C. est commerciale quelle que soit la cause pour laquelle elle a été
signée : Exemple : l’achat par un non commerçant d’un téléviseur à crédit au
moyen de lettres de change : bien que la cause de la L.C. pour ce consommateur
est civile, la L.C. reste commerciale.
LES SOCIETES COMMERCIALES
Ces actes sont en réalité de nature civile et, lorsqu’ils sont effectués par un
commerçant pour les besoins de son commerce, ils acquièrent la qualité
d’actes de commerce. Exemple, le commerçant qui achète un camion pour
livrer ses marchandises, ou du mobilier pour son agence d’affaires ou des
machines pour son usine…
LES ACTES MIXTES
Ce sont des actes qui sont commerciaux pour une partie et civils pour l’autre.
Exemple : un consommateur qui achète des produits ou de la marchandise
chez un commerçant ; cet acte a une double qualité : il est civil pour le
consommateur et commercial pour le commerçant.
L'article 4 du code de 1996 dispose que «lorsque l’acte est commercial pour
un contractant et civil pour l’autre, les règles du droit commercial s’appliquent
à la partie pour qui l’acte est commercial ; elles ne peuvent être opposées à
la partie pour qui l’acte est civil sauf disposition spéciale contraire ».
Par conséquent, les solutions qui s'appliquent en la matière sont les
suivantes :
1 - La compétence judiciaire
Avant le code de 1996 il était fait application des règles du D.O.C. qui prévoyait
deux prescriptions :
Actuellement, avec le nouveau code, lorsqu’il s’agit des actes mixtes, cette
prescription est unifiée ; l’article 5 a prévu désormais une seule prescription de
5 ans, qu’il s’agisse de relations entre commerçants à l’occasion de leur
commerce ou de relations entre commerçants et non commerçants.
Le fond de commerce
Sur le plan juridique, le fonds de commerce est considéré comme un bien meuble
incorporel. Le fonds de commerce doit lui-même être distingué de l'ensemble des
éléments qui le compose.
Il s’agit du mobilier commercial (les bureaux, les fauteuils, les chaises, les
comptoirs…), des marchandises (objets destinés à la vente) et du matériel et
l’outillage (les appareils et machines, les moyens de transport…)
Il faut noter cependant que ces éléments corporels n’ont pas toujours une
importance dans un F.C., par conséquent, bien que ces éléments corporels
fassent partie du F.C., l’acquéreur du F.C. peut parfaitement se passer du
matériel, outillage et mobiliers anciens.
Par ailleurs, il existe bien des F.C. qui n’ont pas de marchandises tels que les
fonds des courtiers et agents d’affaires…
Il reste que, ce sont les éléments incorporels qui confèrent son importance au
F.C.
LES ELEMENTS INCORPORELS
Ce sont les éléments les plus divers du F.C. et les plus importants.
1 - La clientèle : La clientèle est la faculté de grouper les clients habituels au
commerce. C’est l’élément le plus important du F.C. ; d’ailleurs, en vertu de l’art. 80
du code de commerce, la clientèle est devenue un élément obligatoire du F.C. Ce
dernier ne peut exister sans la clientèle.
4 - Les licences : L’art. 80 parle des licences, mais il s’agit aussi des autorisations
et des agréments. Elles sont accordées par les autorités administratives concernées
pour l’exploitation de certains F.C., suivant le domaine d’activité : tourisme, transport,
hôtellerie, restauration, cinéma, vidéo, boissons alcooliques…
5 - Le droit au bail : Ce droit n’a d’intérêt que dans le cas où le
commerçant n’est pas propriétaire du local dans lequel il exerce son
commerce. Il est désigné dans la pratique par l’expression de « propriété
commerciale », ce qui exprime la protection accordée par le législateur aux
locataires de locaux à usage commercial contre les éventuels abus des
propriétaires des murs qui pourraient avoir des conséquences néfastes sur
le commerçant. De plus, il est difficile de concevoir une vente d’un F.C.
sans local.
Comme tout contrat, la vente du F.C. doit obéir aux conditions de fond
générales en la matière : le consentement, la capacité commerciale, l’objet de
la vente et le prix.
Quant aux conditions de forme, et afin de protéger l’acquéreur, l’article 81 du
code de commerce impose la rédaction d’un écrit.
Mais l’écrit ne doit pas prendre obligatoirement la forme authentique, il peut être
seulement sous seing privé.
Il s’agit d'abord des règles de droit commun de la vente qui posent certaines
obligations à la charge du vendeur : qui doit transférer la propriété du F.C. à
l’acheteur, garantir l’acheteur contre les vices cachés du F.C. en plus de
l’obligation de non concurrence.
1 - Le privilège du vendeur
Pour pouvoir bénéficier de ce privilège, le vendeur doit l’inscrire au RC. Le
vendeur doit, à peine de nullité, procéder à cette inscription dans les 15 jours de la
date de l’acte de vente.
L’inscription de ce privilège fera alors bénéficier le vendeur d’un droit de suite et
d’un droit de préférence.
2 - L’action résolutoire
Au moment de l’inscription de son privilège, le vendeur peut, en plus et en même
temps, opter pour l’action résolutoire dans la perspective de récupérer son FC
dans le cas où il y verrait un intérêt. A défaut de paiement, elle lui permettra
d’obtenir l’effacement rétroactif du contrat de vente du FC pour inexécution par
l’acquéreur de son obligation de payer le prix.
c - Les règles protectrices des droits des créanciers du vendeur
1 - La publicité
- Dépôt : Pour que les créanciers soient mis au courant de l’opération de vente
du FC, l’art. 83 du nouveau code impose tout d’abord, une fois l’acte de vente
enregistré, de déposer une expédition de l’acte notarié ou un exemplaire de
l’acte sous seing privé dans les 15 jours de sa date au secrétariat-greffe du
tribunal.
Une fois la seconde publicité accomplie, les créanciers du vendeur, même si leur
dette n’est pas encore exigible, ont un délai de 15 jours pour former opposition
au tribunal.
Il ne s’agit pas d’une opposition à la vente du FC, mais au paiement de son prix
au vendeur. Par conséquent, le prix de vente doit rester consigné entre les
mains de l’acheteur pendant le délai de l’opposition et même après ce délai au
cas où des oppositions seraient formées; s’il passe outre cette consignation et
paie quand même le vendeur, il ne sera guère libéré vis-à-vis des tiers (Art . 89).
Afin de remédier à cette situation de blocage du prix de vente, l’art. 85 permet
au vendeur, après l’écoulement d’un délai de 10 jours de l’expiration du délai
des oppositions, de saisir en référé le président du tribunal afin de l’autoriser à
percevoir son prix à condition de verser à la caisse du tribunal une somme
suffisante, fixée par le président, pour désintéresser les créanciers opposants.