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• Explications
• Plus-value : différence entre la valeur créée par la force de travail et le rémunération de cette force de travail. Elle
est prélevée par la bourgeoisie et traduit l’exploitation du prolétariat par la bourgeoisie.
• Capital constant : part du capital disponible qui permet d’acquérir des machines, des bâtiments, des matières
premières, des terrains…
• Capital variable : part du capital disponible qui sert à rémunérer la force de travail.
• Seul le facteur travail permet de réaliser une plus-value. Dans le système capitaliste, il faut :
• concurrence
• innovation : nécessite des moyens de financement : il faut faire des profits : économiser le facteur travail. Si la
main d’oeuvre est bon marché, la plus-value sur le facteur travail est souhaitable pour les capitalistes (car le coût
du capital constant est élevé).
• Solution
• Changer le système.
• D – Faut-il baisser le coût du travail pour créer des emplois ?
• 1 – La baisse du coût du travail peut être une solution au problème de l’emploi
• Cette baisse du coût du travail est justifiée théoriquement selon l’analyse libérale : c’est la rigidité des
salaires qui entraîne le chômage. Cette politique s’est montrée très efficace dans certains pays (USA –
GB) mais cette thèse doit être nuancée : c’est une des explications, pas la seule.
• La productivité marginale ou le rendement d’un salarié
• Dans sa décision d’embauche, l’employeur compare ce qu’1h de travail supplémentaire rapporte
(productivité marginale) par rapport à son coût (coût du travail). La productivité ou le rendement d’un
salarié peu ou pas qualifié est faible donc le coût du travail doit être également faible. Le SMIC est
destructeur d’emploi parce qu’il est supérieur à la productivité de certains salariés (peu qualifiés). Il coûte
trop cher par rapport aux richesses qu’il peut créer. Le SMIC pénalise les moins rentables : la baisse des
salaires semble justifiée pour les personnes peu qualifiées.
• La mondialisation et la concurrence
• Qui dit mondialisation dit concurrence : il faut améliorer la compétitivité des entreprises afin de baisser
les prix, baisser le coût du travail, augmenter la demande, augmenter la production et créer des emplois.
La faiblesse du coût du travail dans certaines régions du monde pénalise les pays où le coût de la main
d’oeuvre est plus élevée. Une baisse du coût du travail permettrait donc d’éviter la délocalisation. C’est
un des arguments de la politique de désinflation compétitive.
• 2 – les limites de cette politique de baisse des salaires
• Cette mesure est insuffisante : il faut tenir compte d’autres facteurs tels que l’employabilité de la
main d’oeuvre (probabilité de trouver un emploi).
• La création d’emploi dépend aussi de la demande anticipée (Keynes).
• La suppression du SMIC est-elle nécessaire ?
• La baisse du coût du travail peut aussi reposer sur la baisse des cotisation sociales
• flexibilité quantitative interne : permet de faire varier le nombre d’heures de travail sans
modifier le nombre de salariés (de temps plein à temps partiel, heures supplémentaires).
• flexibilité fonctionnelle : s’emploie à changer les affectations des travailleurs et repose sur
leur polyvalence (ateliers flexibles, mobilité géographique temporaire).
• flexibilité salariale : consiste à adapter le coût du travail au salaire.
• D – Pourquoi cette recherche de la flexibilité ?
• A cause des conditions nouvelles de l’économie : le contexte économique actuel est bien différent de celui des 30
Glorieuses.
• Lors des 30 Glorieuses (bonne conjoncture) , le marché du travail était rigide (CDI) avec un besoin de main
d’oeuvre, moins de concurrence et une réglementation stricte (licenciements difficiles).
• Aujourd’hui (crise), le marché du travail est plus flexible (CDD) avec des périodes de chômage, une concurrence
accrue à cause de la mondialisation et une réglementation plus souple (emplois précaires).
• Note : l’adoption des politiques libérales a été possible grâce à la baisse d’influence des syndicats.
• Les économies de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE, le club des pays
riches) voient les avantages de la flexibilité
• La flexibilité aboutit à la baisse du coût du travail. Le but de cette flexibilité est la rentabilité.
• E – La segmentation du marché du travail
• C’est la division du marché du travail en plusieurs sous-marchés sur lesquels les
emplois aussi bien que les travailleurs présentent des caractéristiques distinctes.
Le marché du travail n’est pas homogène : il existe des marchés du travail. Cette
segmentation entraîne des inégalités d’accès au marché du travail et place certains
travailleurs dans une situation privilégiée par rapport à d’autres.
• F – Le dualisme
• Le dualisme a été mis en évidence en 1970 par Piore et Doeringer : le système
économique est structuré par la coexistence d’un secteur central monopoliste
(grosses entreprises) et d’un secteur périphérique (petites unités). Ce premier
dualisme en entraîne un second sur le marché du travail : à un secteur primaire,
correspondant aux emplois mieux payés, mieux qualifiés et plus stables, s’oppose
un marché secondaire, correspondant aux emplois moins payés et plus précaires.
• On aboutit donc à une société à 2 vitesses :
• les travailleurs intégrés forment un noyau dur : assurance de l’emploi
• les travailleurs marginalisés restent à la périphérie : assurance de la précarité.
• IX – Conséquences de la flexibilité en général
• A – Conséquences positives
• La flexibilité permet de lutter contre le chômage (selon les libéraux) avec un assouplissement des conditions d’utilisation de la main d’oeuvre ainsi
que des facilités juridiques, financières et administratives destinées à accroître l’embauche, politique monétaire moins stricte. Exemple : les USA :
développement d’emplois précaires, salaires faibles, lutte contre le syndicalisme : le chômage a baissé mais la population est découragée.
• La flexibilité semble être justifiée par les évolutions rapides de la demande et pour rendre les prestations plus adaptées aux demandes des ménages
et des entreprises.
• La flexibilité permet aux entreprises de sélectionner les salariés avant de les embaucher définitivement.
• Les savoirs-faire évoluent et deviennent vite obsolètes. Les entreprises doivent adopter la flexibilité fonctionnelle car elle repose sur la polyvalence
des salariés et sur les nouvelles qualifications, nécessaires pour l’avenir.
• La flexibilité permet aux entreprises de suivre l’évolution rapide des techniques avec les ateliers flexibles. Elle permet :
• Les jeunes peuvent aussi bénéficier de la multiplication de leurs expériences professionnelles (passage souvent obligé).
• Les salariés employés en CDD veulent aboutir à un CDI et cherchent à avoir la productivité maximale.
• B – Conséquences négatives
• L’entreprise perd les effets d’apprentissage qui résultent de l’emploi durable. Le capital humain (ensemble des qualifications que
possède un individu) peut s’enrichir avec une présence longue dans l’entreprise. Les effets d’apprentissage sont sources de gains de
productivité.
• La flexibilité n’incite pas à la productivité (minimum de salaire = minimum d’efforts). Le salarié qui a le sentiment d’être bien traité dans
l’entreprise va faire des efforts de productivité : c’est la théorie du salaire d’efficience. L’incertitude peut donc démotiver un salarié en
emploi précaire : l’entreprise ne tient pas compte de la dimension personnelle et sociale du travail.
• Les entreprises sont moins poussées à innover. La compétition existe en système capitaliste, or la flexibilité peut nuire à l’innovation :
bénéficiant d’une main d’oeuvre peu chère, les entreprises ne remplacent pas les hommes par des machines et l’économie peut être
sclérosée par manque de dynamisme.
• La diversité des statuts ne favorise pas la coopération entre les employés (baisse du taux de syndication et affaiblissement des
mouvements revendicatifs).
• La pauvreté et la faiblesse de la demande : les revenus des travailleurs précaires sont faibles : la précarité est source de pauvreté
économique et d’exclusion. Même des actifs occupés peuvent vivre en-dessous du seuil de pauvreté. La théorie keynésienne affirme
que si les revenus sont faibles, l’investissement est faible car il y a peu de projets.