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FILIÈRE DE FORMATION : FINANCE, AUDIT ET CONTRÔLE DE

GESTION
2ÈME ANNÉE MASTER

CHOIX D’INVESTISSEMENT EN AVENIR CERTAIN

Elaboré par :
BOUAAROUS AMINA
BOUDAOUDI NIAMAT Encadré par : Pr. ZAAM HOURIA
CHARIF HOUDA
EL AZRAK IMANE
EL KHANOUSS HONAYDA
ANNÉE ACADÉMIQUE : 2019-2020
PLAN:
Introduction
Partie 1 : Les critères de choix sans actualisation
Section 1 : Taux de rendement comptable
Section 2 : Délai de récupération du capital investi
Section 3 : Indice de profitabilité
Partie 2 : Les critères de choix fondés sur l’actualisation
Section 1 : Valeur actuelle nette
Section 2 :Délai de récupération du capital investi
Section 3 : Taux interne de rendement
Section 4 : Indice de profitabilité
Partie 3 : La VAN et TIR intégrés ou globaux
Section 1 : VAN globale
Section 2 : TIR global

Etude de cas
Conclusion
INTRODUCTION:
 Choix d’investissement est un ensemble des études de faisabilité à travers l’analyse
prévisionnelle de la rentabilité économique de l’investissement« qui consiste à
comparer les recettes d’exploitation qu’il génère par rapport aux dépenses
d’exploitation qu’il entraine pour faire apparaitre des flux nets de trésorerie ; donc le
choix devrait se porter sur l’investissement qui procure le meilleur résultat ; la
meilleurs rentabilité économique » et financière du projet.
 L’objet de ce présent rapport est consacré au choix d’investissement dans un avenir
certain ; c'est-à-dire qu’en connaissant certaines variables de l’environnement et en
se basant sur les cash-flows estimés l’investisseur procède à une évaluation de
rentabilité afin de pouvoir décidé des projets à accepter et des projets à rejeter.

 Lorsque l’entreprise a besoin d’investir ; elle doit répondre :


Quel investissement réalisé ? celui le plus rentable.
 De ce fait ; nous analyserons les différents critères d’évaluation qui peuvent être
utilisé pour le choix d’un projet :
 Durée de récupération du capital investi ou pay-back period DRCI
 Taux de rentabilité comptable ou taux de rendement comptable TRC
 Valeur actuelle nette VAN
 Taux interne de rendement TIR
Méthodes de choix d’investissement en avenir certain :

 Ces méthodes considèrent que le cadre est reconnu et que


l’avenir est prévisible. Elles comparent la dépense initiale aux
recettes attendues dans les années à venir.
 Mais cette comparaison doit se faire à la même date en général ;
la date 0 la technique d’actualisation « traduction économique
de la valorisation du présent par rapport au futur » permettra
notamment de comparer des projets d’investissement à durée de
vie différente.
 Toutes fois il convient de choisir un taux qui est lié à des
facteurs subjectifs (attentes et exigences de l’investissement) et
objectifs (coût du capital…)
Les cash-flows d'un projet d'investissement :
 Les dépenses initiales (DI) ou Capital Investi :
La totalité des dépenses correspondant à des sorties de fonds sont à prendre en compte.
Les dépenses initiales regroupent quatre catégories de flux :
 Les dépenses lies à l'investissement stricto sensu: Ces dépenses doivent être
évaluées en hors taxe, puisque la TVA est rapidement récupérable
 les dépenses complémentaires :Les dépenses de recherches, les dépenses
publicitaires engagées à l'occasion de la mise en place de l'investissement.
Les flux liés à ces dépenses complémentaires seront pris en compte après impôts.
 Le financement du cycle d'exploitation : Le démarrage du projet nécessite la
constitution de stocks, mais également le financement des créances clients puisque
ces derniers ne payent pas immédiatement.
En revanche, les fournisseurs accordent généralement un délai de paiement. Ainsi, le
projet impose l'investissement d'un montant le Besoin en Fonds Roulement (BFR) lié au
supplément d'activité généré et récupéré à la fin de la vie du projet, c'est-à-dire le solde
suivant : BFR= STOCK + CREANCES - DETTES à CT
Les cash-flows générés durant la vie du projet :

 Ces flux dépendent des encaissements et décaissements réalisés pendant l'exploitation de


l'investissement. Il s'agit de déterminer les flux de trésorerie positifs et négatifs générer
par projet. Nous distinguerons deux types de flux :
 Les cash-flows d'exploitation hors frais financiers ;
 la variation du BFR

A. Les cash-flows d'exploitation hors frais financiers :


 Pour déterminer ces cash-flows, il faut calculer pour toute la durée de vie de
l'investissement le solde anticipé entre les produits et les charges d'exploitation générés
par le projet et obtenir un Excédent Brut d'Exploitation (EBE). Les produits se composent
du chiffre d'affaire et de l'ensemble des consommations de matières premières, des autres
charges externes (Loyer, etc.), des frais de personnel et de charges sociales ainsi que
l'exploitation diverses.
 On soustrait ensuite de l'EBE, les dotations aux amortissements pour obtenir le Résultat
d'Exploitation, puis l'impôt sur le bénéfice des sociétés pour obtenir les résultat
économique.
B. La variation du BFR :
 Le cycle d'exploitation de l'entreprise engendre des besoins de financement.

 Le BFR mesure l'importance de ce besoin de financement. Durant la vie du


projet, toute augmentation du BFR génère un cash-flow négatif. Par
opposition, toute diminution induit un cash-flow positif. Une fois que le BFR
initial a été constitué, seules ses variations doivent être prises en compte.
La valeur résiduelle des investissements :
 La valeur résiduelle est le montant net qu’une entité s’attend à obtenir pour un
actif à la fin de sa durée d’utilité ; après déduction des coûts estimés des
sorties. Cette valeur est revue chaque fin de période.
Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Chiffre d’affaires 315 000 315 000 315 000 315 000 315 000

-Charges variables 126 000 126 000 126 000 126 000 126 000
décaissées

-Charges fixes 70 700 70 700 70 700 70 700 70 700


décaissées

-dotation 63 400 63 400 63 400 63 400 63 400


d’Amortissement

=résultat avant 54 900 54 900 54 900 54 900 54 900


impôt

-IS 16 470 16 470 16 470 16 470 16 470

=résultat net d’impôt 38 430 38 430 38 430 38 430 38 430

+dotation 63 400 63 400 63 400 63 400 63 400


d’Amortissement

Récupération du +30 000


BFR

Valeur résiduelle +24 300

101 830 101 830 101 830 101 830 156 130
=Flux de trésorerie
Les Techniques D’évaluation De La Rentabilité
Des Investissements

Généralement, on distingue deux grandes catégories de techniques d’évaluation des


investissements :

 Les méthodes traditionnelles qui n’utilisent pas la technique de l’actualisation

 Les méthodes qui prennent en considération le facteur temps au moyen de

l’actualisation.
I. Les critères de choix sans actualisation « méthodes traditionnelles » :

Ces méthodes comparent simplement des flux de dépenses à des flux de recettes

abstraction faite au facteur temps. C’est ce qui rend ces méthodes incapables de

fournir une évaluation correcte de la rentabilité.

Parmi les méthodes « traditionnelles » les plus fréquentes, on trouve le délai de

récupération du capital investi non actualisé, le taux de rendement comptable et

l’indice de profitabilité non actualisé.


1. Le Délai de Récupération du Capital Investi (D.R.C.I) :

a. Principe :
Le délai de récupération (DR) représente le nombre d’années nécessaires pour
la récupération de la mise de fonds initiale à partir des cash-flows (CF) générés
par ce même projet. L’objectif de ce calcul est de préserver l’équilibre financier
de l’entreprise.
b. Méthode de calcul :
1ère étape : cumuler les flux de trésorerie
2ème étape : rapprocher le montant de l’investissement avec le cumul des flux.
3ème étape : déduire la durée nécessaire pour effectuer « le retour sur
investissement »
c. Avantages de la méthode :
Trois avantages majeurs sont liés à l’utilisation de la méthode du délai de récupération :
Facile et simple à utiliser;
Permet d’évaluer l’impact du projet sur la liquidité de l’entreprise. En effet plus le projet
est liquide, plus le DR est court et plus le risque de ce projet est faible;
Permet d’évaluer (de façon imparfaite) le risque d’un projet.
d. Inconvénients de la méthode :
Plusieurs inconvénients sont liés à l’utilisation du délai de récupération :
Le DR ignore la chronologie des CF et donc leurs valeurs dans le temps;
Le DR ignore les cash-flows qui surviennent après la période de recouvrement
2. Le Taux de Rendement Comptable (T.R.C) :

a. Principe :

Le taux de rendement comptable est le rapport du bénéfice net annuel moyen prévu

pendant la durée du projet par l’investissement comptable moyen. Le taux calculé est

ensuite comparé à un seuil critique (taux de rendement comptable de l’entreprise

dans son ensemble ou le taux de rendement comptable moyen de l’industrie).

b. Méthode de calcul :

TRC = Bénéfice net annuel moyen / investissement x100

BÉNÉFICE NET ANNUEL = CASHFLOW – AMORTISSEMENT.


c. Avantage de la méthode :
Le TRC est facile à calculer en tout temps puisque les renseignements comptables sont presque
toujours disponibles, son utilisation dans le choix des investissements est peu recommandée.
d. Inconvénients de la méthode :
• Le critère du taux de rendement comptable comporte plusieurs lacunes :
• Il ne tient pas compte de l’érosion monétaire. En d’autre terme, il néglige la valeur
temporelle de l’argent;
• Le taux de rendement comptable dépend non pas des cash-flows du projet, mais bien du
bénéfice comptable;
• Son standard de comparaison est fixé d’une manière arbitraire: Généralement, le taux de
rendement comptable actuel de l’ensemble de l’entreprise sert de référence. Dans ce cas, si
ce taux est élevé, l’entreprise risque de rejeter des bons projets. Dans le cas contraire, elle
risque d’accepter des projets médiocres. Par conséquent on peut dire que ce critère relie les
décisions d’investissement à la rentabilité actuelle de l’entreprise.
• Il utilise des valeurs comptables et non financières
3. L’indice de profitabilité non actualisé IP :

Il s’agit de rapporter l’ensemble des cash-flows dégagés par le projet à la dépense


d’investissement.
IP = ∑ CF t / I◌
DONC :

Il faut préciser enfin que ces techniques n’étant pas basées sur l’actualisation. Ne

seraient en aucun cas être le critère unique de décision. Elles doivent en

conséquence être utilisées conjointement avec des méthodes plus élaborées qui

prennent en considération le facteur temps telles que la VAN et le TIR.


Exemple :
Pour développer son activité, l’entreprise Z achète un nouvel équipement dont les
caractéristiques sont les suivantes :
Dépenses engagées :
 Prix d’achat : 250 000 DH (HT)
 Frais d’installation :47 000 DH (HT)
 Frais de formation du personnel : 20 000 DH (HT)
 Augmentation du BFRE en première année: 30 000 DH.

Prévisions :
 Durée d’exploitation : 5 ans
 Mode d’amortissement : Linéaire
 Chiffre d’affaires annuel : 315 000 DH (HT)
 Charges variables :40%du chiffre d’affaires (HT)
 Charges fixes (hors amortissements) : 70 700 DH par an
 Valeur résiduelle (nette d’impôts) : 24 300 DH.

Travail à faire :
1- Déterminez le montant du capital investi.
2- Déterminer des cash-flows.
Corrigé
1. le montant du capital investi :
Il comprend les charges engagées pour entamer le projet d’investissement :
 Le prix d’achat hors taxes des équipements
 Les frais d’installation
 Les charges de formation du personnel qui s’occupera de l’équipement
 L’augmentation du BFR sachant que cette augmentation est récupérée en fin de période et
ce montant de la variation du BFR ne doit pas être amortie; donc:

Capital investi= 250000+47000 + 20000+30000= 347000

2. Détermination des cash-flows :


 Cash-flows= recettes – dépenses=Résultats nets+ Dotations aux Amortissements +(Récup de la
variation du BFR+Valeur résiduelle nette d’impôt)
 Dotation aux amortissements =(I-VARIATION DU BFR)/5
Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Chiffre d’affaires 315 000 315 000 315 000 315 000 315 000

-Charges variables 126 000 126 000 126 000 126 000 126 000
décaissées

-Charges fixes 70 700 70 700 70 700 70 700 70 700


décaissées

-dotation 63 400 63 400 63 400 63 400 63 400


d’Amortissement

=résultat avant 54 900 54 900 54 900 54 900 54 900


impôt

-IS 16 470 16 470 16 470 16 470 16 470

=résultat net d’impôt 38 430 38 430 38 430 38 430 38 430

+dotation 63 400 63 400 63 400 63 400 63 400


d’Amortissement

Récupération du +30 000


BFR

Valeur résiduelle +24 300

101 830 101 830 101 830 101 830 156 130
=Flux de trésorerie
Application :
1. DRCI non actualisée :
 Cas des flux de trésorerie identiques:
 Soit un investissement A d’un montant de 180 000 Dhs ;les recettes annuelles dégagées sont:

Années 1 2 3 4 5
CFN 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000

Pour savoir si ce projet est acceptable ou pas ; il faut déterminer le délai de récupération de
cet investissement ; alors :

Années 1 2 3 4 5

Cash-flows 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000

Cumul des CF 60 000 120 000 180 000 240 000 300 000

 Le capital investi est récupéré dans 3 ans qui est inférieure à 5 ans ;donc ce projet est
acceptable.
 Soit un autre investissement B d’un montant de 100 000 Dhs ; les flux de trésorerie
annuelles engendrées sont :

Années 1 2 3 4 5

Cash-
20 000 20 000 20 000 20 000 20 000
flows

Pour savoir si ce projet est retenu ou non ; il faut déterminer le délai de récupération de cet
investissement ; alors :

Années 1 2 3 4 5

Cash-flows 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000

Cumul des CF 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000

 Le capital investi est récupéré dans 5 ans qui est équivalent à 5 ans ;donc ce projet est
acceptable.

 Le choix entre les deux investissements A et B : selon le critère de DRCI le choix sera porté
sur l’investissement A puisque : DRCI(A) < DRCI(B) 3 ans< 5 ans
 Cas des flux de trésorerie non identiques :
 Projet A :
Capital investi est de : 420 000 Dhs
Les CF annuels dégagés sont :
Années N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5

CFN 93 600 83 000 92 500 72 200 102 300 103 000

CFN cumulés 93 600 176 600 269 100 341 300 443 600 545 600

Capital initial – cumul inférieur


 DRDI=année de cumul inférieur +12
Cumul supérieur – cumul inférieur

420 000 – 341 300


• Donc : DRCI= 4 + 12 = 4 ans 9 mois 7 jours.
443 600 – 341 300
 Projet B :
Capital investi est de : 475 000 Dhs
Les CF annuels dégagés sont :

Années N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5

CFN 102 500 112 500 125 000 137 500 150 000 150 000

CFN cumulés 102 500 215 000 340 000 477 500 627 500 777 500

475 000- 340 000


 DRCI= 3 + 12 = 3 ans 11 mois 23 jours.
477 500- 340 000

 Le choix sera porté sur l’investissement B ; puisque DRCI(B) < DRCI(A) 3 ans < 4 ans
2. Taux de rentabilité comptable TRC :
Investissement A :
Dépense initiale : 180000 Dhs

Années 1 2 3 4 5

Bénéfices
30 000 60 000 80 000 70 000 90 000
annuels

Somme de bénéfice annuels


Bénéfice moyen =
Années
(30+60+80+70+90)* 1000
= = 66000
5

Bénéfice moyen 66000


TRC = * 100 = * 100 = 36,67 %
Capital investi 180000
Investissement B :
Dépense initiale : 100000 Dhs

Années 1 2 3 4 5

Bénéfices
15 000 20 000 25 000 40 000 50 000
annuels

Bénéfice moyen = (15000+20000+25000+40000+50000)/5 = 30000

TRC = 30000/100000 * 100 = 0,3

Donc le choix de l’entreprise sera porter sur le projet A ; puisque TRC (A)> TRC (B)
3. IP non actualisé :

Capital investi : 5000 DHS

années 1 2 3

CF 1000 3000 6000

IP = Somme des CF / Investissement = (1000+3000+6000) /5000 = 2


II. Critères du choix fondés sur l’actualisation

L’actualisation est une technique permettant de ramener des


sommes perçues dans le futur à des sommes perçues
aujourd’hui afin de les rendre comparables. Pour actualiser, on
emploi un taux d’actualisation qui représente le ‘prix ‘du
temps.
Par contre la capitalisation permet de déterminer la valeur
future d’une somme placée à un taux d’intérêt.

L’actualisation est l’opération inverse de capitalisation.


1. La valeur actuelle nette (VAN) :
Le critère de la VAN consiste à rapprocher les cash-flows
actualisés engendrés par le projet avec la dépense
d’investissement également actualisée, le cas échéant.
Un investissement est acceptable si sa valeur actuelle
nette est positive, c'est-à-dire s’il contribue à accroître la
valeur actuelle totale de l’entreprise.
Pour calculer le critère de la VAN, il suffit de calculer la
valeur actuelle des flux de liquidités futurs sécrétés par
l’investissement puis de soustraire le montant de
l’investissement initial.
La formule de la VAN est la suivante :
VAN = σ𝑛𝑖=1 𝐶𝐹(1 + 𝑡)−𝑖 – I0

Si :
 VAN > 0, le projet est rentable ;
 VAN = 0, le projet est neutre ;
 VAN < 0, le projet est non rentable.
 Exemple :
Considérons un investissement de I0 = 220 000. Sa durée de
vie est quatre ans. Les flux de liquidités attendus sont C1 = 70
000, C2 = 80 000, C3 = 100 000 et C4 = 110 000 .Ces flux
se produisent respectivement à la fin de la période 1 et à la fin
de la période 4. Le taux d’actualisation est de 7%.
 Déterminons la VAN de cet investissement.
Années 1 2 3 4

Flux nets 70000 80000 100000 110000


de
trésorerie

FNT 65420,56 69875,10 81629,79 83918,47


actualisés

 Alors : La VAN = 300834,92 – 220000 = 80843,94


Dhs.
 Ce projet dégage des flux de trésorerie nette d’une
valeur actuelle de 80 844. Cette somme représente
l’enrichissement de l’entreprise.
Les avantages de la VAN
 Un critère d’éligibilité de l’investissement : Pour
qu’un projet soit accepté il faut qu’elle soit
positive. Une VAN positive signifie que la rentabilité
du projet est supérieure à ce que rapporterait le
placement financier du montant investi à un taux égal
au taux d’actualisation ;
 Un critère de comparaison objective: entre deux
projets concurrents, le choix d’investissement penchera
vers le projet dont la VAN est la plus grande.
4. Le délai de récupération du capital
investi (DRCI) :
 Ce critère correspond au délai au bout duquel le
montant cumulé des cash-flows actualisés est égal au
montant du capital investi ; c’est le délai le plus court
possible. Il constitue un critère de rejet pour tout projet
dont le DRCI est supérieur à la norme fixée par
l’entreprise. Au niveau de la comparaison entre deux
projets, sera retenu celui dont le DRCI est le plus
court. L’utilisation du DRCI en tant que critère de
sélection n’est valable que pour des projets à durée de
vie identique.
 Exemple :
 Reprenons l’exemple précédent et calculons le DRCI du
projet au taux d’actualisation de 7%.
 Les calculs sont regroupés dans le tableau suivant :
Années 1 2 3 4
Cash-flows 70000 80000 100000 110000
CF actualisés 65420,56 69875,10 81629,79 83918,47
Cumul des CF 65420,56 135295,66 216925,45 300843,94
actualisés

 Le DRCI est compris entre la 3ème et la 4ème année. Alors on


procède par interpolation linéaire :
 Dans : 3 ans Cumul des CF actualisés = 216925,45
 Dans : DRCI I0 = 220000
 Dans : 4 ans Cumul des CF actualisés = 300843,94
 Alors : DRCI = 3,04 ans soit 3 ans et 14 jours.
Les inconvénients de la VAN
 Le choix du taux d’actualisation peut faire débat et compte
tenu de la sensibilité de la VAN à cet inducteur et c’est
pourquoi on préfère parfois utiliser le TIR ;
 La VAN a elle seule ne permet pas de comparer des
investissements dont les montants seraient très différents. Il
faut la coupler avec l’Indice de Profitabilité (IP) ;
 La comparaison entre des investissements avec
des horizons de temps significativement différents n’est pas
toujours bien rendue au travers de la VAN ce qui peut
fausser parfois le résultat et donc le choix d’investissement.
Les avantages du DRCI :
 Le délai de récupération est facile à calculer et à interpréter.
Un délai de récupération inacceptable pourrait vous inciter
à reconsidérer le projet. Cette méthode est donc un outil
important pour les entreprises qui sont confrontées à des
problèmes de liquidité, en ce sens qu’elle donne une idée
des projets qui sont les plus susceptibles d’offrir un délai
rapide de récupération des fonds investis.
Les inconvénients du DRCI :
 Le délai de récupération ne tient pas compte de la valeur
temporelle de l’argent. Comme le dit l’adage, l’argent a
plus de valeur aujourd’hui qu’il n’en aura demain. Par
conséquent, il serait donc judicieux, en ce qui concerne la
période de récupération, d’actualiser les flux de trésorerie
futurs en fonction du niveau de risque du projet et en tenant
compte des effets de l’inflation au fil du temps.
3. Le taux interne de rentabilité:
a. Définition :

Le taux interne de rentabilité (TIR) correspond au taux d’actualisation


pour lequel la somme des flux financiers dégagés par le projet est égale à
la dépense d’investissement.
En d’autres termes, le TIR désigne le taux d’actualisation qui rend nulle
la VAN.
Il s’agit alors de rechercher le taux d’actualisation i tel que:
 Les règles de décision fondées sur le TIR sont simples :

Dans le cas d’un projet unique, ce projet sera accepté si son TIR est
supérieur au taux de rentabilité des opportunités de placement présentant
des caractéristiques proches en terme de risque ;

Dans le cas de sélection de projets, le projet à retenir sera le projet dont


le TIR sera le plus élevé.
b. Exemple :
D’après l’exemple précédent :
•Quel est le taux interne de rentabilité de cet investissement ?
TAUX VAN
7% 80843,94
TIR 0
22% - 4149, 37

TIR-7% = 0 – 80843,94
22% - 7% - 4149,37 – 80843,94
TIR-7% = – 80843,94
15% - 84993,31
TIR-7% = 0,95118
15%
TIR- 7% = 0,95118*15= 14,2677
TIR= 14,2677+7%=14, 3377%
TIR= 14, 3377%
 Quel est le taux interne de rentabilité de cet investissement ?

VAN = -1320,00 + 233,33(1+t) -1 + 213,33(1+ t)-2 +


286,67(1+t)-3 + 353,33(1+t)-4+1293,33(1+t)-5=0
TIR = t = 16,82%
c. Avantages et inconvénients :

Le TRI présente l’avantage d’être une donnée uniquement liée au


projet étudié.

Il synthétise en effet l’ensemble des caractéristiques qui lui sont


propres, contrairement à la VAN qui n’est pas tributaire d’un taux
d’actualisation.

La mise en œuvre du TIR comme critère de choix des investissements


se heurte aux hypothèses implicites sur lesquelles il est construit.
Le premier inconvénient du TIR est lié à l’hypothèse
implicite de réinvestissement des flux dégagés au taux
interne de rendement. En toute rigueur, le
réinvestissement des flux devrait être envisagé au coût
d’opportunité du capital.
 Le risque de conflit avec la VAN constitue le
deuxième inconvénient
4. L’indice de profitabilité:
a. Définition :
L’indice de profitabilité (IP) répond au principe de compensation
sous forme d’un ratio proche de 1. Lorsque l’entreprise est rationnée
en capital, elle a intérêt à choisir les investissements les plus rentables
par unité de capital investi.
Le critère retenu dans ce cas est l’indice de profitabilité qui est le
rapport entre la valeur actuelle des flux financiers d’exploitation
générés par le projet et le montant de l’investissement initial.
IP =Somme actualisée des flux financiers liés à l’exploitation /
Somme actualisée des flux financiers associés à l’investissement

Pour un investissement ponctuel réalisé l’année 0 (sans


renouvellement ni valeur de liquidation) :
IP=

•L’IP est un critère d’éligibilité, il est comparé à 1.


Si IP est inférieur à 1, le projet n’est pas rentable,
Si IP = 1, il y a indifférence entre l’investissement et un placement
financier au taux égal au taux d’actualisation.
Si IP est supérieur à 1, le projet est rentable.
•IP est un critère de comparaison : entre deux projets, on choisira celui
qui a l’indice de profitabilité le plus élevé.
Parfois, les critères VAN et IP ne conduisent pas à la même
conclusion. Lorsque cela se produit, IP amène à choisir
l’investissement dont le montant initial est moins élevé que celui qui
aurait été retenu avec la VAN.
b. Exemple :

Reprenons l’exemple précédent :


 Quel est l'indice de profitabilité de cet investissement ?
=> Solution : I.P. = 1+ (80843,94/220000)=1,37
=> Conclusion : I.P. > 1 donc l'investissement est rentable.
c. Avantages et inconvénients :
L’indice de profitabilité permet une indication de la rentabilité
relative par rapport à la taille de l’investissement et atténue ainsi la
critique faite au critère de la V.A.N.
S’il n’y a pas de restriction en capital, il est préférable d’utiliser le
critère de la VAN pour sélectionner le meilleur projet dans une liste
car l’indice de profitabilité peut éliminer un projet très rentable
uniquement parce qu’il est fortement capitalistique.
En revanche, si les capitaux sont limités (ex : entreprise fortement
endettée ne pouvant pas emprunter une somme importante), l’IP est
le critère le mieux adapté
III. VAN et TIR intégrés ou globaux :

Pour choisir des projets, on utilise laVAN et le TIR.


Si les 2 critères concordent, on peut considérer que le
classement des projets est indiscutable, sinon le décideur
doit :
• soit choisir un des critères ;
• soit utiliser un 3ème critère qui peut être :
 Le TIRG : Le Taux Interne de Rendement Global.
 LaVANG :Valeur Actuelle Nette Globale
III. VAN et TIR intégrés ou globaux :
En effet, la VAN globale et le TIR global reposent sur une
hypothèse de réinvestissement des flux de trésorerie à un
taux correspondant aux opportunités de réinvestissement
qui s’offrent à l’entreprise.
 Dans un premier temps, on calcule la valeur acquise
des flux de trésorerie générés par les projets placés au
taux de réinvestissement ;
 Dans un deuxième temps, on actualise les flux au coût
du capital (VAN globale) ou on détermine le taux
interne de rentabilité global.
1) Calcul de la valeur acquise :
Exemple:
Soit un projet d’investissement qui présente les caractéristiques
suivantes :
 Capital investi : 20 000 DH
 Cash-flows du projet : 4 500 DH la première année, 5 000 DH
la deuxième année, 7 500 DH la troisième année, 9 000 DH la
quatrième et cinquième année.
 Coût du capital : 10 %
 Taux de réinvestissement : 18 %
 La valeur acquise des cash-flows :
Va = 4500*(1.18 )4 +5000*(1.18 )3 +7500*(1.18 )2 +
9000*(1.18)1 + 9000
Va = 47 002.66
Etude de cas
1) Projet A :
Calcul du TIR intégré:
• Projet A:
Conclusion:
• Divers méthodes sont utilisées pour évaluer les projets d’investissement,
qui se
fondent toutes sur le montant de l’investissement, la valeur des cash-flows
futurs et le taux d’actualisation. Mais, les principales sont celles de taux de
rendement interne et de la valeur actuelle nette. De manière générale, c’est
cette dernière méthode qui permet de trancher correctement.
• En effet, le choix dans un univers certain est aisé et immédiat, mais cette
situation est rare dans la pratique d’où la nécessite d’aborder d’autres
critères permettant la décision dans un univers incertain.

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