Vous êtes sur la page 1sur 13

Les types de la recherche scientifique :

La recherche fondamentale
La recherche fondamentale fait appel à la curiosité et à la créativité. Elle vise à acquérir de
nouvelles connaissances scientifiques sans but économique ou pratique spécifique. Dans
la recherche fondamentale, on cherche à comprendre des phénomènes et à expliquer des
mécanismes. Elle est réalisée en laboratoire avec des modèles cellulaires ou animaux.
Différentes pathologies sont actuellement étudiées telles que les maladies
neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, ischémie cérébrale, épilepsie…), l’obésité, le
diabète, le cancer, l’athérosclérose et l’hypertension artérielle. Pour le diabète de type 2
par exemple, des études sont en cours pour comprendre les facteurs de risque (ex. excès
de poids) et les mécanismes responsables de son apparition.
La recherche appliquée
La recherche appliquée vise à résoudre des problèmes spécifiques d’usage pratique.
Elle est aussi réalisée en laboratoire avec des modèles cellulaires ou animaux, mais elle
vise à tester quelque chose. Elle va utiliser les connaissances obtenues par la recherche
fondamentale pour développer de nouveaux médicaments, des nouveaux traitements
ou de nouvelles technologies.
L’etat de la recherche scientifique en Algérie
Les mutations de cette dernière décennie font de la recherche scientifique et de ses
modalités de connexion aux entreprises, préalables aux applications de ses résultats,
une condition à toute avancée technologique, et donc économique et sociale. Ce
constat est mis en évidence par le déplacement du champ de la compétitivité des
entreprises, comme d’ailleurs des nations, des capacités de production à celles de
création, de renouvellement et d’innovation. La recherche tend à devenir le pivot de
la relation entre les institutions de savoirs et les institutions de production, et à se
substituer à la fonction de formation ; la fameuse quête d’adéquation formation-
emploi cède la priorité à l’association recherche-production. A cheval entre le monde
de la production intellectuelle et celui de la production matérielle, indispensable à sa
mise en valeur, la recherche devient un élément clé du système socio-économique
dans son ensemble ; du coup, sa dynamique va dépendre dans une large mesure du
statut et de la reconnaissance que ce système lui réserve. Reléguée pendant les deux
premières années de l’indépendance en faveur de l’activité d’enseignement et de
formation, la recherche algérienne est, sitôt apparue, confrontée à des logiques
divergentes, celles des acteurs de base aspirant à l’autonomie professionnelle, et
celles des institutions développant des velléités de contrôle de type politico-
administratif.
Le potentiel scientifique algérien est aujourd’hui à tous points de vue un des moins
développés d’Afrique. Le niveau des étudiants et des enseignants ne cesse de baisser et
le taux d’encadrement se dégrade d’année en année. Certes, l’Algérie dispose encore
d’une importante infrastructure, mais ayant gravement négligé le facteur humain, celle-
ci est mal ou sous-utilisée. L’impact sur le rendement scientifique du pays est évident :
en 1997, les bases de données françaises (PASCAL) et américaine (ISI) s’accordent à faire
apparaître l’Algérie au 7e rang africain avec 170 articles scientifiques recensés, contre
1 462 pour l’Afrique du Sud, 1 190 pour l’Égypte, 475 pour le Maroc, 454 pour la Tunisie,
441 pour le Nigeria et 263 pour le Kenya (Waast, Arvanitis, 1999). Elle est suivie de près
par la Côte d’Ivoire avec 149 articles, le Cameroun et le Sénégal avec 135 articles
chacun.
Les statistiques
Constituée des centres nationaux de recherche dépendant du MESRS, la recherche
publique s’effectue au sein de 10 centres et 2 unités de recherche. Ce secteur a
traversé, particulièrement à partir des années 90, une longue phase de turbulence,
changeant six fois de tutelle, d’organisation, de misions et d’appellation, suscitant les
protestations du Syndicat national des chercheurs permanents. Souvent éphémères au
regard de la période minimale de maturation d’un projet de recherche, ces
changements ont fini par « déstabiliser le secteur de la recherche dans ses trois
niveaux : structures d’orientation et d’exécution, accumulation d’expérience et de
savoir-faire et capitalisation des ressources humaines »
Le tableau qui suit met avant tout en évidence la faiblesse quantitative (qui s’ajoute à la
faiblesse qualitative déjà signalée) du potentiel scientifique algérien, qui se situe bien
en deçà des systèmes scientifiques maghrébins. Le nombre de chercheurs permanents
est de 908, auquel viennent s’ajouter quelque 3 500 enseignants-chercheurs (contre
plus de 10 000 au Maroc) qui ne peuvent consacrer plus de 40 % de leur temps à la
recherche. Alors que le nombre de chercheurs par discipline était déjà loin d’atteindre
une masse critique, les recrutements sont gelés depuis dix ans, et la première
génération est sur le point de partir en retraite, sans qu’une véritable relève ne soit
assurée.
Les activités de recherche et de recherche-développement sont globalement localisées
au sein de 15 départements ministériels et assurées par 126 institutions de recherche,
dont le statut (établissement public administratif, établissement public industriel et
commercial ou entreprise publique économique) varie en fonction du secteur
d’appartenance. Quelque 2 230 projets sont actuellement en cours de réalisation dont
1 540, soit 70 %, sont domiciliés dans des structures sous tutelle du MESRS et
mobilisent 76 % du potentiel national de chercheurs. Les entreprises et les ministères
techniques mobilisent une proportion non négligeable de 30 % de l’activité nationale de
recherche.
Si l’on prend les projets MESRS déposés en 1995 comme référence, on constate que
près des deux tiers (204 sur 331) appartiennent aux filières technologies et sciences
exactes. Dans le cadre de la loi sur la recherche, plus de 300 laboratoires de recherche
viennent d’être mis en place au cours de l’année 2000-2001, même si la plupart sont
une conversion d’équipes déjà existantes. Cependant, un grand nombre de ces projets
rencontrent des difficultés de fonctionnement en raison du manque de consommable
et de produits courants, des retards de financement, ou simplement de maintenance
des équipements. L’encadrement et l’animation de ces projets sont assurés par un
effectif d’environ 9 700 personnes dont 60 % de chercheurs et 40 % d’ingénieurs et de
techniciens.
Les problèmes
A l’inverse de beaucoup de pays africains et de ses voisins immédiats, l’Algérie est restée à l’écart des
mutations fondamentales de cette dernière décennie. Longtemps en tête des pays maghrébins en
matière d’enseignement-formation, elle est actuellement le pays dont le système de recherche est le
moins développé. Ayant fourni le plus important effort d’industrialisation, elle est paradoxalement
celle qui a le moins fait pour le développement des nouvelles technologies, comme le montre
l’énorme retard qu’elle enregistre dans le domaine des NTIC, outil d’accompagnement indispensable à
la croissance en général et à la recherche scientifique plus spécialement. Ce retard compromet la
mise à niveau technologique d’un tissu industriel, relevant de l’âge classique et devenu pour une large
part obsolète ; il empêche l’accès au stock de connaissances et de technologies, disponible sur le
marché mondial du savoir, immense réservoir, accessible à tout pays qui se donne les moyens de le
mobiliser ; enfin, il retarde l’ouverture des scientifiques sur les réseaux de la science internationale,
indispensable à leur mise à niveau.
Mais le handicap majeur de la recherche est moins dans le manque de moyens, aussi flagrant soit-il,
que dans des conditions humaines et relationnelles de travail et dans un environnement peu
compatible avec la créativité. Le retour de l’autoritarisme, favorisé par la situation sécuritaire, la
marginalisation et l’humiliation ont incité le potentiel scientifique à se déployer vers des activités
matériellement plus sécurisantes, et constituent ainsi la principale menace pour la recherche. Les
difficultés de publier, l’absence de valorisation industrielle ou commerciale des résultats de la
recherche, l’instabilité des équipes de chercheurs et de gestionnaires, poussent encore au recul des
activités scientifiques. Les velléités d’encadrement bureaucratique sont encouragées par la
dépendance financière dans laquelle se trouvent les institutions scientifiques à l’égard de l’État,
lequel se confond dans le contexte algérien, avec le pouvoir en place, que cela soit au niveau des
structures de base ou au niveau central.
Loin d’être le fait de la seule situation sécuritaire du pays, le recul de la recherche est à
relier autant, sinon plus, au refus du pouvoir d’accepter les scientifiques comme force de
négociation sociale, et d’affronter la vérité inhérente à la nature même de cette activité. Au
lieu de considérer la communauté scientifique comme acteur décisif du développement,
donc comme partenaire social indispensable à toute sortie de crise, le pouvoir en a fait un
rival qu’il tente de contenir, soit par son maintien dans une situation de survie économique,
soit par la répression.
39La mise en faillite des entreprises de production publiques et privées, et leur
remplacement par des importateurs spéculateurs, a rompu les liens entre la recherche et
l’industrie, et restauré un écart que l’on a mis tant d’années à combler. L’Algérie renoue
avec la science-discours, caractéristique des pays sans base industrielle, où l’on peut
discourir indéfiniment sur la science sans jamais la relier aux problèmes qu’elle est censée
résoudre.
La reconnaissance des établissements universitaires à travers des promotions et
des subventions ;
La reconnaissance des institutions extérieures au milieu académique à travers
des contrats et l’affirmation de la pertinence sociale.
Il est possible de regrouper les objectifs de la recherche scientifique en trois
catégories. Le premier groupe d’objectifs a trait au développement des activités
de recherche. Le second groupe d’objectifs concerne l’organisation et la gestion.
Le dernier groupe concerne le statut et les missions de l’établissement de
recherche
Politique de la recherche scientifique en Algérie

le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a souligné


l’intérêt accordé par l’Etat au secteur pour lequel a-t-il rappelé, 100 milliards de DA ont
été dégagés par le gouvernement afin de financer et développer la recherche
scientifique à travers le lancement de 34 programmes de recherche, la réalisation de 50
centres de recherches et 1000 laboratoires, elle veut atteindre 60.000 chercheurs d’ici
2020.

Le système de recherche scientifique en Algérie, a permis, depuis 1999, la mise en place


d’un vaste réseau national de laboratoires de recherche qui a mobilisé pas moins de
14.747 chercheurs. Un effort qui a permis la réalisation de 27 programmes nationaux de
recherche comptant 7000 projets
Dès la fin des années 1990, on voit apparaitre un arsenal de lois et de textes législatifs
pour promouvoir l’importance de la recherche scientifique.
Les objectifs de la recherche

La recherche est essentielle pour améliorer et préserver la qualité de l’enseignement,


pour construire un établissement qui répond aux besoins de sa région et contribue à
son développement en matière de culture, d’économie, d’environnement et
d’éducation. La motivation de chaque chercheurs universitaires résulte de la
confrontation entre :
Le défi intellectuel : soulevé par un problème, une question estimé importants ;
La reconnaissance des pairs : à travers les publications
Classification des établissements de la recherche

Laboratoire de recherche

est la structure de base pour conduire et réaliser des activités de recherche


scientifique et de développement technologique, dans le cadre des orientations
générales définies par le conseil supérieur de la recherche scientifique
Unité de recherche
est une structure constituée par un groupe de chercheurs collaborant à la
conduite de travaux de recherche sur une thématique particulière. une unité de
recherche doit comprendre au minimum 6 personnes .Il contient plus de 3
laboratoire .
Centre de la recherche
est une structure qui favorise l’activité intellectuelle qui tend à la découverte de
nouvelles connaissances. Elle assure aux chercheurs de développer leurs travaux de
recherche, et propose des échantillons de leur production.

Wikipédia

Vous aimerez peut-être aussi