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Les essais dynamiques

• Les essais dynamiques ont pour objectif la compréhension


du comportement dynamique que l’on peut classer en trois
catégories :
• - Le comportement en fatigue des matériaux sous
sollicitations fluctuantes ou répétées.
• - Le comportement en amortissement des matériaux
sous sollicitations vibratoires ou en résonance
• - Le comportement aux chocs des matériaux sous
sollicitations rapides

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Les essais dynamiques
• Les essais de choc quant à eux peuvent être
classés non seulement selon la nature de la
sollicitation, mais aussi selon la vitesse
d’impact ou de déformation. Par souci de
clarté pour la suite, nous avons classé ces
essais en fonction de la vitesse

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Aspects dynamiques des essais mécaniques

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Les essais dynamiques
• Le système des barres de Hopkinson ou encore système
SHPB ( Split Hopkinson Pressure bar) doit son nom à
Beltram Hopkinson qui fut le premier, en 1914, à avoir
réalisé des mesures dynamiques de pression basées sur les
propriétés de propagation d’ondes élastiques dans les barres.
Quelques années plus tard , en 1948, Davies reprend cette
étude en discutant les problèmes liés à la propagation des
ondes élastiques dans les barres.
• Puis en 1949, Kolsky développe un dispositif expérimental
dans lequel une éprouvette est introduite entre les deux
barres.

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Les essais dynamiques
• Le chargement de celle –ci est produit par un explosif
placé à l’extrémité d’une des barres . Cette méthode
développée par Kolsky connaîtra par la suite plusieurs
améliorations. Son principe repose sur la théorie de la
propagation des ondes élastiques dans la barre et permet
d’obtenir des vitesses de déformation élevées

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Les essais dynamiques
• Ainsi, au fil du temps, les techniques
expérimentales reposant sur le principe des barres
de Hopkinson ont pris une grande dimension.
Actuellement, elles sont dotées d’instrumentation
électronique très développée permettant de réaliser
des mesures précises.

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Les essais dynamiques
• Ces mesures conduisent, par la suite, à déterminer
les grandeurs mécaniques de base ainsi que les
propriétés intrinsèques du matériau (contrainte,
déformation, module d’élasticité, etc……). Par
ailleurs, elles se sont diversifiées et peuvent être
classées selon cinq versions : compression,
traction, cisaillement, flexion et perforation.

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Les essais dynamiques
• Une des présentations de base du dispositif de barres de
Hopkinson en compression est illustrée sur la figure suivante

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Paramètres mesurés

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Les essais dynamiques
• Dans le domaine dynamique, la technique des barres de
Hopkinson en compression est l’un des essais plus
fréquemment employé. En effet, il serait plus facile
d’exercer une charge de compression qu’une charge de
traction dans le cas des matériaux fragiles en raison des
problèmes de fixation et de leurs structures hétérogènes,
une force axiale de compression s’emploie dans l’étude des
matériaux hétérogènes tels que les matériaux composites et
les bétons.

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• La technique des barres de Hopkinson en compression


utilise la propagation des ondes élastiques dans les
barreaux cylindriques afin de charger une éprouvette en
compression selon un état de contraintes uniaxiales.

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• Un projectile, propulsé à l’aide d’un canon à air comprimé,
vient frapper contre l’éprouvette. Lors du contact, le
projectile crée une onde incidente qui se propage le long de
l’éprouvette. Une partie de cette onde est alors réfléchie et
une autre partie est transmise dans le tube sortant. Le
montage est relié à un oscilloscope qui enregistre l’onde
transmise en fonction du temps grâce à des jauges
extensométriques.

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Les essais dynamiques
• La vitesse d’impact est mesurée grâce à un système de
mesure constitué de trois sources de lumières -
photodiodes placées sur l’extrémité libre du tube du canon.
Les intervalles de temps sont mesurés par des compteurs
de temps. On peut ainsi déterminer l’accélération (ou la
décélération) du projectile après avoir parcouru une
distance d’environ 2,5 m dans le tube du canon.
Connaissant la distance entre l’échantillon et le dernier
point de mesure, on peut calculer avec précision la vitesse
du projectile au point d’impact

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ESSAIS D ’IMPACT DIRECT
AVEC
LE TUBE D ’HOPKINSON

Tube d’Hopkinson Echantillon Sources de lumière


Jauge de résistance

Vers oscilloscope numérique


3 Photodiodes et V0
2 compteurs de temps
eT(t) Capteur optique de déplacement
Vers oscilloscope Uext(t)
Figure : Montage en barre d’Hopkinson, impact direct 20
et schéma électronique de mesure
Les essais dynamiques
• La première mesure réalisée est la vitesse du projectile
avant l’impact. cette mesure se fait grâce à un système de
trois sources de lumière et photodiodes couplées à deux
compteurs de temps. La connaissance de la vitesse en ces
deux points de mesure permet de définir la décélération du
projectile avant l’impact et de vérifier que la vitesse est
constante. Le déplacement de la partie centrale de
l’échantillon est mesuré par le biais d’un extensomètre
optique qui se déclenche lors du mouvement de la cible -
noire collée sur l’échantillon.

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Les essais dynamiques
• La dernière mesure faite durant l’essai est l’intensité de
l’onde transmise grâce à des jauges extensomètriques
collées sur le tube d’Hopkinson. Ces jauges sont placées à
une distance de cinq fois le diamètre du tube de façon à
éviter tous les problèmes de réflexions d’ondes. Toutes ces
valeurs sont amplifiées et transférées vers des oscilloscopes
numériques possédant une fréquence d’acquisition élevée.
Une fois cette acquisition faite, les données sont transférées
vers un PC par l’intermédiaire d’une carte de communication
IEEE pour le traitement numérique. On obtient un
oscillogramme donnant la force en volt en fonction du temps
en seconde.
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oscillogramme 23
PHOTOS DU TUBE D’HOPKINSON ET DE L’ECHANTILLON

Caractéristiques du tube d’Hopkinson

Le tube d’Hopkinson possède les caractéristiques suivantes


Matériau : acier
Longueur : 4000 mm
Diamètre extérieur : 50 mm
Diamètre intérieur : 35 mm
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Module d’élasticité : E = 2.06.10 MPa
Co  4.6 mm /  .s
Célérité :
Densité : 7.8

Dimensions des échantillons


Cubes de 35 mm d’arête
Célérité variable selon le type de matériau et son état
( sec ou saturé d’eau)

Figure II. 14 : Vues en image du dispositif de fixation de l’éprouvette

Figure II. 15 : Défauts de contact inter facial projectile- éprouvette 24


Mesure de la vitesse d’impact

Elle est directement liée à la pression du canon à gaz avec laquelle il


est propulsé. Le système de mesure de la vitesse d’impact est constitué
de trois couples lumières photodiode placés sur l’extrémité libre du
tube du canon à des distances bien définies l’une par rapport à l’autre.
Ces photodiodes sont reliées à un oscilloscope à quatre voies par
l’intermédiaire de deux capteurs de temps qui sont déclenchés et
arrêtés successivement au passage du projectile.
Nous pouvons donc déterminer la vitesse du projectile. Elle est
déterminée avec précision au moment de l’impact.

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Les différents projectiles et leurs vitesses de propulsion

DIAMETRE DES PROJECTILES : 49,8 mm


MATIERE : ALUMINUIM 2017A,
DENSITE : 2,79
MODULE D’ELASTICITE : 74 GPa

Figure : Courbe vitesse du projectile – Pression de propulsion

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EXEMPLE D’OSCILLOGRAMME OBTENU LORS
D’UN ESSAI DYNAMIQUE

Figure: Energie cinétique en fonction de la masse Figure : Oscillogramme représentant un essai brut
des projectiles d’un béton cellulaire autoclavé de type bck

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ANALYSE DES SIGNAUX

La connaissance de l’onde transmise et du déplacement de


l’éprouvette permet de définir complètement le
comportement du matériau en fonction la vitesse de
déformation, en effet le déplacement réel de l’échantillon
s’obtient par la différence entre le déplacement de la partie
centrale par le capteur de déplacement optique et le
déplacement du tube

Uep ( t )  Uext ( t )  U tube( t )

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ANALYSE DES SIGNAUX

Le déplacement élastique du tube peut être calculée par la formule


suivante :
t
U tube  C0  e t ( )d
0

C0 est la célérité longitudinale des ondes


e( t ) est le signal de l’onde transmise mesurée par la jauge

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ANALYSE DES SIGNAUX

La déformation nominale en fonction du temps est


donnée par la formule suivante

e(t)U ép(t)
l0

Mesure de la contrainte
La mesure de la contrainte est déterminée par le biais des jauges de
résistance. La contrainte ainsi que la force transmise peuvent être
déterminées en fonction du signal de l’onde transmise

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ANALYSE DES SIGNAUX

 t (t )  Etubee t (t )

Ft (t )  Etube Atubee t (t )

Atube
Où Etube est le module d’élasticité de la barre, et est la
section du tube.

Dans le cas de la compression, la force qui agit sur la


surface de contact du tube et de l’éprouvette est la même, la
force peut s’écrire de la manière suivante :

Fepr (t )  Ftube (t )  Etube Atubee t (t )


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ANALYSE DES SIGNAUX

La contrainte de compression s’écrit sous la forme

Fep (t )
 n (t ) 
Aép

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Barres de Hopkinson

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BARRE DE HOPKINSON

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