Étudiantes:
Alina Maria Gherman
Maria Adelina Ciobanu
SIBIU
2020
Biographie:
Son œuvre n'a été que tardivement connue: c'est plus d'un demi-siècle après sa disparition
"Contes cruels", d'Auguste de Villiers de L'Isle-Adam est un recueil de nouvelles publiées dans
Les "Contes cruels" constituent un recueil, c'est-à-dire un livre unique regroupant une pluralité
de textes. La matérialité du livre, la présence d'un titre unique (et d'un auteur unique), invitent le
lecteur à aborder cet ensemble comme un tout, et à rechercher des relations, thématiques,
-histoire;
-religion;
C'est un fourre-tout, dans lequel Villiers semble avoir voulu tout dire.
Pourtant, il n'est pas difficile de repérer des facteurs d'unité:
la femme légère et vénale, présente dans la nouvelle qui porte son nom, mais
également dans "Le Convive des dernières fêtes"; la figure du "savant fou" et
personnage principal, pour réduire ses clients à un état d'euphorie bourgeoise, détruit
Mais l'usage bourgeois de certains mots ("amour", "progrés", "humanité", etc.) les a
dévalorisés, alors que le poète aussi est contraint de les utiliser. La jeune sourde de
"L'inconnue" devine chaque mot de son amant, tout simplement parce que tous les hommes
particulièrement sensible à cette musicalité. Les symbolistes ont reconnu en lui un poète, bien
qu'il écrivît en prose : celle-ci, poétique et cadencée, s'apparentait aux genres intermédiaires
beaucoup fait pour le développer. Il a fait connaître Aloysius Bertrand, et sa "Revue des Lettres
et des arts" s'était fait une spécialité du genre; il en a publié beaucoup, notamment des poésies
allemandes et chinoises traduites en prose par Judith Gauthier et Catulle Mendès. Il a donc
désintéresse des mouvements littéraires, et des réflexions esthétiques. Certes, il a été l'ami de
Baudelaire, il est celui de Mallarmé et de Catulle Mendès, mais il se tient à l'écart des écoles, et
Il rejette de toute son âme la littérature populaire du Second Empire et du début de la III-
ème République.
Il professe une véritable haine du réel:
-mépris à l'égard du progrès scientifique, et surtout envers la foi aveugle en ce même progrès,
incarnée par le positivisme: voir "L'Affichage céleste", "L'Appareil pour l'analyse chimique du
-détestation du naturel;
Personnages principaux:
Le comte Roger d’Athol
Véra
Un serviteur, Raymond
Résumé
La scène se passe à la tombée de la nuit. Le comte d’Athol est en deuil: sa femme, Véra, est
décédée subitement. Après avoir passé la journée dans le caveau, il en a jeté la clé suite à sa
décision mystérieuse de ne plus revenir. Il se retrouve dans la chambre de Véra où rien n’a bougé.
Le comte n’a plus aucune raison de vivre. Il se remémore leur rencontre et leur six mois de
bonheur. Un serviteur venu voir son maître est empli de terreur car le comte fait comme si Véra
était toujours là. Le comte fait renvoyer tous ses serviteurs sauf Raymond afin de s’isoler encore
plus du monde avec sa belle.
D’abord sceptique et inquiet, Raymond se laisse entrainer dans l’affreux mirage de son maître ce
qui lui fait peur. Le comte est persuadé d’être avec Véra à tel point qu’il semble effectivement y
avoir une présence supplémentaire dans l’hôtel particulier qu’ils occupent. Ils vivent ainsi durant
un an.
Le soir de l’anniversaire de la mort de la comtesse, tout semble faire croire à son retour dans sa
chambre. Elle veut revenir vers celui qui l’aime tant. Elle doit absolument être dans sa chambre !
Le comte y croit tellement qu’il la voit et qu’il l’entend lui parler. Ils s’embrassent. D’un coup, il
se souvient qu’elle est morte et toutes ses illusions s’envolent. Alors qu’il pleure pour la retrouver,
un objet tombe: la clé du caveau.
Le fantastique dans "Véra"
Liés en vie par une passion totalisante, les deux protagonistes réussiront à se retrouver en
défiant les lois naturelles et à renouer le vieux lien symbiotique à travers la réapparition,
voire la "revivification", de la femme disparue.
Tantôt vaguement plausibles, tantôt consommés dans une dimension onirique
et irréelle, ces brefs moments de communication du couple laisseront le
lecteur dans un état de doute permanent à l’égard d’un événement en
apparence surnaturel.
L’arrêt de la voiture devant le portail du palais, dont les éléments sont minutieusement
décrits, est révélateur: le seuil apparaît comme une barrière divisant l’espace du dehors
et celui du dedans et anticipant la structure dialectique du conte. Comme l’énonce la
citation initiale, l’Amour l’emporte sur la Mort ; c’est ce que le récit essayera de
démontrer, tout en se plaçant sous le signe de l’absence de l’aimée.
Dès ce moment, la pièce que d’Athol avait partagée avec sa femme devient le décor
d’une véritable représentation mimétique.
Le rôle capital que joue ici la matière affleure dans les trois traductions à
différents degrés ; l’attention aux détails concrets intervient au moment où
l’élément surnaturel fait irruption dans la dimension du quotidien. Villiers
s’en sert comme d’un moyen objectif pour souligner l’évidence d’une réalité
fictive.
Conclusion
Sitographie
https://journals.openedition.org/rief/684
http://www.litteratureetfrancais.com/2014/08/villiers-de-l-isle-adam-
vera-19e-siecle.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Contes_cruels
https://fr.wikipedia.org/wiki/Véra_(nouvelle_de_Villiers_de_L%27Is
le-Adam)