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La physique à partir de la lumière reçue

• Le spectre continu
• Les principaux types de spectre
• Opacité et ionisation
• Le décalage de la longueur d’onde et
l’effet Doppler
• Autres paramètres
Le spectre continu

La parallaxe stellaire:
Le spectre continu

Les magnitudes:
• La magnitude apparente
• La magnitude absolue
Le spectre continu
• La magnitude apparente:
– Définit pour décrire l’intensité des objets célestes
– Une augmentation d’intensité de facteur 100 correspond à une chute de
5 magnitudes:
– k dépend de l’unité de I m  k  2,5 log I
– Pour comparer l’intensité de 2 objets célestes, on écrit:

m1  m 2  2,5 log I 2 I1 
– Les magnitudes apparentes sont mesurées à l’aide de photomètres avec
une précision de 0.01 magnitude
– La brillance d’une étoile est mesurée en fonction du flux F reçu de l’étoile
– Le flux est la quantité totale d’énergie dans toutes les longueurs d’onde
qui traverse une unité de surface perpendiculaire à la direction de
propagation de la lumière par unité de temps.
Le spectre continu

– [F] = erg.s-1.m-2 ou bien W.m-2


– Le flux dépend de la luminosité (énergie émise par
seconde) et de la distance entre l’étoile et l’observateur

• La magnitude absolue
– La magnitude apparente que l’objet aurait s’il était situé à
une distance de 10 pc (32,6 a.l.)
M  k  2,5 log I10  K  2,5 log L
Les magnitudes
• Le module de distance:
– La différence entre m et M est reliée à la distance
de l’étoile
m  M  2,5 log I10 I 
I10  D pc  
2

 
I  10 
 
m  M  2,5 log D 2 ( pc) 100  5 log D( pc)  5
2
 m M  / 5 F10  d 
100  
 

F  10 pc 

– On appelle le terme de (m-M) module de distance


Les magnitudes

– Pour 2 étoiles de même distance on peut écrire:


 M1  M 2  / 5 L2
100 
L1
– Si l’une de ces étoiles est le Soleil
 L 
M  M   2.5 log 
 L 
– MSoleil = 4.76 et LSoleil = 3.826 x 1023 erg.s-1
 F 
 m  M   2.5 log 

F
 10, 
Les magnitudes
• La conversion des magnitudes:
– La magnitude bolométrique est la magnitude
mesurée par un détecteur idéal libre d’observer
parfaitement toutes les longueurs d’onde
– On mesure des magnitudes observationnelles et
on les convertit en magnitude bolométrique à
l’aide de facteurs de conversion qui dépendent
du type spectral et de la classe de luminosité de
l’étoile
m

Soleil - 27

Pleine lune -12

Vénus (maximum) -4

Limite de visibilité de l’oeil nu 6

Limite de visibilité avec jumelles 10

Limite du visibilité du télescope


30
spatial Hubble
Les magnitudes
– La magnitude apparente bolométrique s’écrit:
 mbol  2, 06 
 
-2,5
mbol  2,06  2,5 log I ( sir ), ou bien I ( sir )  10
 

– 1 L⊙ = 3,83 x 1026 W
I  2,02 L( L ) / D 2 (a.l.)  2,02 / 32,62  0,0019sir
 M bol  4, 74 
 
2,5 
M bol  4,74  2,5 log L( L ), ou bien L( L )  10 

• La correction bolométrique:
– La quasi-totalité des magnitudes obtenues ne sont pas
bolométriques. On mesure des magnitudes visuelles, mV
– On mesure aussi des magnitudes photographiques, mB, mU
– La correction bolométrique BC est spécifique au type de
magnitude utilisée.
Les magnitudes

– La correction bolométrique est définie comme étant la


différence entre la magnitude bolométrique et la magnitude
observée
BC  mbol  mV  M bol  M V
Les magnitudes
• Le rapport IB /IV :
– On compare la quantité de lumière reçue dans les parties
bleues et les parties jaunes du spectre
– Filtre B autour de 440nm et un filtre V autour de 550nm
– Rapport IB/IV
• La température des étoiles:
– Le rapport IB/IV ne permet pas d’évaluer avec précision des
température plus élevées que 25000 K mais la variation n’est
que de 4 %
– Pour les étoiles froides (T < 4000K) les raies d’absorption
provenant des molécules déforment le spectre d’émission du
corps noir
• L’indice B – V:
– L’indice B – V est l’équivalent en magnitude du rapport IB/IV
B  V  0,67  2,5 log I B IV 
Pour une étoile plus chaude que le Soleil IB/IV >1
Pour une étoile plus froide que le Soleil IB/IV <1
B–V
Les magnitudes
– U est la magnitude UV de l’étoile mesurée avec un filtre centré
sur 3650 Å et de bande passante 680 Å
– B est la magnitude bleu de l’étoile mesurée avec un filtre centré
sur 4400 Å et de bande passante 980 Å
– V est la magnitude visuelle de l’étoile mesurée avec un filtre
centré sur 5500 Å et de bande passante 890 Å
– On utilise des indices (U-B) et (B-V)
– On utilise une fonction de sensibilité pour décrire la fraction du
flux de l’étoile détectée à la longueur d’onde 

U  2.5 log  Fλ SU dλ   CU
 

avec CU constante  0 
Les magnitudes
– Pour un photomètre parfait (S() = 1)

 2.5 log  Fλ dλ   C bol


 
mbol
 0 
avec Cbol la correction bolométrique
Le rayonnement du corps noir

• Loi de déplacement de Wien

λpicT  2,90  103 K , T ( K )  T (C )  273

• La luminosité surfacique est donné par la loi de


Stefan - Boltzmann

  σ T 4 avec σ  5,67  108W .m 2 .K 4

• La luminosité d’un corps noir de surface S


4
L   S  SσT
Couleur apparente d’une étoile en fonction de la
T(K) température de surface

4000 rouge
5000 jaune – orangé
6000 blanc (pic dans le vert)
15000 bleu
Le rayonnement du corps noir

• Pour une étoile sphérique


2 4
L  4πR σTe

• On utilise cette équation pour définir la


température de surface d’une étoile
• Le flux surfacique est donné
4
Fsurf  σ Te
La quantification de l’énergie
• Une formule empirique par Planck pour le corps
noir
5
a λ
B λ  T   b λT
e 1
• En coordonnées sphériques la quantité
d’énergie par unité de temps de rayonnement
ayant une longueur d’onde entre  et +d
émise par un corps noir de température T et de
surface dS dans l’angle solide d est

B λ  T  dλdS cos θd  B λ  T  dλdS cos θ sin θdθdφ


dS
La quantification de l’énergie
• L’unité de la fonction de Planck devient
erg.s-1.cm-2.Å-1sr-1 ou bien W.m-2.Å-1sr-1

• La fonction de Planck devient


2 5
2hc λ
B λ  T   hc λkT
e 1
• Ou
2 hν 3 c 2
Bν  T   hν kT
e 1
La quantification de l’énergie
• La fonction de Planck peut être utilisée pour
relier les observables de l’étoile (flux, magnitude
apparente) à ses propriétés intrinsèques (rayon,
température)

• Pour une émission isotrope d’une étoile


considérée comme un corps noir, l’énergie
émise par seconde avec des longueurs d’onde
entre  et +d
2π π/2
Lλ d λ  φ0 θ 0 S BλdλdS cos θ sin θdφ
La quantification de l’énergie
• Le résultat de l’intégration est
2 2 2 5
2 2 8π R hc λ
Lλ dλ  4π R B λ dλ  hc λkT

e 1
• L est la luminosité monochromatique
 σT 4
0 B λ  T  dλ 
π
• Le flux monochromatique devient
2 5 2
Lλ 2π hc λ  R 
Fλ dλ  2
dλ  hc λkT   dλ
4 πR e 1 r 
La quantification de l’énergie
• Le résultat de l’intégration est
2 2 2 5
2 2 8π R hc λ
Lλ dλ  4π R B λ dλ  hc λkT

e 1
• L est la luminosité monochromatique
 σT 4
0 B λ  T  dλ 
π
• Le flux monochromatique devient
2 5 2
Lλ 2π hc λ  R 
Fλ dλ  2
dλ  hc λkT   dλ
4πr e 1 r 
Nom Transition λ (nm) Couleur

H 3 →2 656,3 rouge

Hβ 4 →2 486,1 bleu-vert

Hγ 5 →2 434,0 violet

Hδ 6 →2 410,2 violet
Les principaux types de spectres
• Le spectre d’émission: les raies d’émission
• Le spectre thermalisé:
– un nuage dense comme une étoile par exemple
– Les photons créés partout à l’intérieur du corps noir sont
remixés par la matière: thermalisation
– Interaction photons - matière
– Spectre continu
• Le spectre d’absorption: Les photons sont absorbés puis
réémis dans une direction aléatoire. Le résultat est une baisse
d’intensité à certaines longueurs d’onde
• Les autres spectres:
– Des raies d’absorption dues aux molécules
– Superposition de plusieurs spectre de corps noirs
– Rayonnement synchrotron à cause de champ magnétique
– Spectre continu du à la capture d’électrons au sein d’un gaz
chaud et dépendant de l’énergie cinétique de l’électron
Représentation du
segment 400-700 nm du
spectre solaire. Chaque
bande verticale
représente un intervalle
de 6 nm
Cette image est une
combinaison d’observations
dans les domaines radio (en
rouge), visible (en vert) et
rayons X (en bleu) du
spectre. En radio, on
observe l’émission
synchrotron due à des
électrons rapides
tournoyant dans un champ
magnétique du vestige de la
supernova E0102-72. Dans
le visible, l’image révèle les
filaments de gaz dense
issus de l’explosion.
L’image en rayons X montre
la distribution du gaz le plus
chaud. (vestige de
supernova dans le SMC à
200 000 a.l.)
Opacité et ionisation
• Peu importe la forme du spectre, il y a toujours à l’origine de la lumière
un changement du mouvement des électrons.

• Les électrons sont essentiels à la création de la lumière mais ils


peuvent aussi nuire à sa propagation

• L’opacité de la matière dépend en grande partie de l’état dans lequel les


électrons se trouvent

• L’opacité est fonction de la densité de la matière

• Un nuage d’hydrogène est à peu près transparent tandis qu’une masse


d’hydrogène de la densité d’une étoile est opaque

• A densité égale, l’opacité d’un échantillon d’hydrogène dépend du


degré d’ionisation des atomes
Opacité et ionisation
• A basse température, l’atome d’hydrogène n’est pas ionisé,
l’hydrogène est à l’état neutre. C’est à cet état que la matière est
la moins opaque

• A haute température, l’atome d’hydrogène se trouve dans un


état d’ionisation totale

• La matière est beaucoup plus opaque que lorsqu’elle est neutre

• Le maximum d’opacité est atteint dans l’état d’ionisation


partielle.
L’opacité en fonction de la température pour deux valeurs de la densité
Décalage de la longueur d’onde

• Les longueurs d’onde observées au télescope sont souvent


différentes de celles que l’on obtient en laboratoire

• Le décalage est défini comme le rapport entre λobs et λnorm:


  obs norm
• Décalage vers le bleu et Décalage vers le rouge

• Pour calculer δ, on considère un ensemble de raies puisque la


position relative des raies ne change pas même s’il y a décalage
Lorsque la source se
déplace, les ondes
situées en avant de
la source sont
comprimées et celle
qui se trouvent en
arrière sont étirées.
L’observateur A,
duquel la source
s’éloigne, mesure
une obs supérieure à
λnorm; l’observateur B,
duquel la source se
rapproche, mesure
une obs inférieure à
λnorm
Décalage de la longueur d’onde
• L’effet Doppler:
– Le facteur de décalage Doppler pour le lumière est donné par l’équation:

  1 v c
lorsque la source se rapproche de D l’observateur, la valeur de v est négative
et lorsqu’elle s’éloigne, elle est positive

– L’effet Doppler nous permet de déterminer la vitesse des objets célestes par
rapport à nous

• L’effet Doppler relativiste:


– Quand la source se déplace plus vite que 0,1 c:

– En isolant la vitesse on trouve: 1   v c


 DR   D 
1   v c
  DR
2
1 
v   2  c
  DR  1 
Décalage de la longueur d’onde
• Le décalage vers le rouge gravitationnel:
– Pour une source située à un endroit où la gravitation ralentit le
temps, le facteur de décalage gravitationnel est:
1
 grav   grav 
1   v lib
2
c2 
– Tous les décalages gravitationnels sont vers le rouge. On écrit:
 grav
2
1
v lib  c
 grav
2

• Le décalage vers le rouge cosmologique:


– La longueur d’onde peut être affectée par l’expansion de l’espace
– La paramètre z représente vers le rouge cosmologique

obs  v
z   1  1  
norm norm c
Décalage de la longueur d’onde
• On peut écrire le décalage Doppler sous la forme suivante:
λobs  λrest λ Vr
 
λrest λrest Vs
Avec Vs la vitesse du son dans un milieu et Vr la vitesse radiale
• Pour l’effet Doppler relativiste, on écrit:

ν rest 1  u 2 c 2 ν rest 1  u 2 c 2
νobs  
1   u / c  cos θ 1  Vr / c 

• Si la source se déplace directement loin de l’observateur


(Vr = u) ou se rapproche de lui (Vr = - u)
1  Vr c
νobs  ν rest
1  Vr c
Décalage de la longueur d’onde
• On écrit le redshift z: λobs  λrest λ
z 
λrest λrest
• En utilisant l’effet Doppler relativiste, on écrit:

1  Vr c
λobs  λrest
1  Vr c
• Et le paramètre z devient:
1  Vr c
z 1
1  Vr c
t obs
z1
t rest
Autres codes
• La taille maximale d’une source lumineuse variable:
– Plusieurs objets célestes possèdent une luminosité qui varie en
fonction du temps
– La variation de la luminosité peut nous renseigner sur la taille
de l’objet
– Le temps nécessaire pour qu’un objet change de luminosité ne
peut qu’être inférieur au temps requis pour la lumière pour le
traverser
– Si un nuage de taille L émet de la lumière, le photon venant de
l’avant nous atteint avant le photon venant de l’arrière. Le délai
supplémentaire correspond au temps que prends la lumière
pour parcourir L: t = L / c
– Si on imagine que tous les points du nuage double leur
luminosité, à cause de ce délai nous ne verrons pas le nuage
doubler de luminosité instantanément.
– Une source de taille L ne peut pas changer de luminosité en un
temps inférieur à t = L / c
Autres codes
• La taille maximale d’une source lumineuse variable:
– On mesure la variation de la lumière de période T et on
peut écrire que T > L / c. Donc Lmax= cT

• La mesure du champ magnétique:


– En regardant les niveaux d’énergie on peut tirer des
informations sur le champs magnétique (dédoublement
des niveaux, Effet Zeeman)
eB
ν  ν0 ; ν0 
4πμc
• La polarisation de la lumière:
– L’orientation du plan d’oscillation d’un photon est une
quantité mesurable par ce qu’un appelle la polarisation

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