Plan du cours
• Introduction générale
• Chapitre I : Le modèle Keynésien simplifié
• Chapitre II : L’introduction des dépenses de l’Etat et
des échanges extérieurs
• Chapitre III : Le modèle IS-LM
• Chapitre IV : Eléments de la comptabilité nationale
• Travaux dirigés
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Introduction générale
• Définition de la Macroéconomie.
• Naissance et évolution de la science macroéconomique.
• Champ d’application de la Macroéconomie.
• Les agrégats de la Macroéconomies.
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Définition
• La macroéconomie vient du terme grec
« Makros » qui signifie : grand.
• Elle est une discipline de la science économique
qui a pour objectif l’étude du fonctionnement de
l’économie nationale dans son ensemble
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• L’inflation
• Le chômage
Champ d’application de la
Macroéconomie
• La macroéconomie s’intéresse à l’explication
des relations entre les agrégats d’une
économie nationale dans l’objectif d’étudier
la détermination du niveau de l’activité
économique de la nation.
• Les relations entre les agrégats sont étudiées à
travers le circuit simplifié.
Le circuit économique
Revenu €
Facteurs de production
MENAGES ENTREPRISES
Biens et
services
Dépenses €
Les flux réels
Facteurs production
MENAGES ENTREPRISES
Biens et services
Les flux monétaires
Revenu €
MENAGES ENTREPRISES
Dépenses €
13
Le taux d’inflation
Le taux de chômage
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Le PIB
• Le PIB mesure la valeur de tous les biens et
services finaux produits dans une économie
pendant une période donnée .
• Le PIB exclut donc :
* les biens de consommation intermédiaire .
* les biens usagés .
* les biens domestiques.
*les biens et services vendus dans l’économie
informelle
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Le PIB
• On distingue entre :
Le PIB
le PIB nominal
• Le déflateur du PIB = ------------------ x100
le PIB réel
- Le déflateur du PIB est le rapport entre les prix courants
et les prix de l’année de base.
- Il reflète ce qui se passe au niveau général des prix dans
un pays.
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PNB
PNB = PIB
+ ( revenus des facteurs en
provenance de l’extérieur )
– ( revenus des facteurs versés à
l’extérieur)
Données et mesures de la
macroéconomie
Le produit intérieur brut
Le taux d’inflation
Le taux de chômage
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Inflation
o L’IPC synthétise les prix de tous ces biens en une seule mesure
du niveau général des prix
IPC et déflateur du PIB
P Q
base base
• On remarque que :
Le taux d’inflation
(la vitesse avec laquelle les prix augmentent)
Le taux de chômage
(la part de la population active sans emploi)
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Le taux de chômage
La population active ?
Population active occupée au sens
du BIT
Le modèle en économie ?
• En économie, un modèle est une
représentation simplifiée de la réalité
économique ou d'une partie de celle-ci : par
exemple la croissance, le commerce
international, la monnaie, une entreprise ou
un ménage .
• Les modèles économiques sont des théories
qui synthétisent les relations entre variables
économiques en termes mathématiques .
39
Le modèle en économie ?
Exemple
Exemple
Hypothèses du modèle
- La fonction de consommation;
- La fonction d’épargne
- La fonction d’investissement
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La fonction de consommation
Keynésienne
• Dans le modèle keynésien, la fonction consommation
est une relation de comportement.
• Elle relie le niveau de la consommation globale au
revenu disponible des manages lorsque les autres
facteurs restent constants.
• À ce titre la consommation dépend positivement du
revenu des ménages.
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Fonction de consommation
• Formulation mathématique
C = f (Yd) avec C : consommation
Yd : revenu disponible des ménages
Si on suppose que cette fonction est linéaire, alors elle prend la
forme suivante :
C = C0 + b Yd avec 1> b > 0
La fonction de consommation
La propension moyenne à consommer (PMC)
PMC mesure la fraction ( la part) du revenu destinée à la
consommation.
PMC = C/Y
= ( C0 + b Y) / Y
• = C0/Y + b
PMC diminue lorsque le revenu augmente
( ici on met le revenu disponible (Yd) est identique au revenu
national Y , puisque l’Etat n’existe pas:
Yd = Y – T ( avec T = 0 )
49
La fonction de consommation
• La propension marginale à consommer (pmc)
pmc mesure le rapport de la variation de la
consommation à la variation du revenu.
Elle est calculée ainsi :
pmc = ∆ C / ∆ Y
= dC/dY = b ( en cas de variations
infinitésimales )
On constate que pmc est constante.
50
La fonction de consommation
Rappel :
- 0< pmc < 1
- PMC décroit lorsque le revenu augmente
Il en découle ce que Keynes appelle « la loi
psychologique fondamentale »
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La fonction de consommation
La fonction de consommation
La fonction de consommation
Fonction de consommation
Fonction de consommation
La fonction de consommation
• Représentation graphique :
La fonction d ’épargne
La fonction d’épargne
La fonction d’épargne
La fonction d’épargne
• Représentation graphique
Voir cours + document déposé à la
photocopieuse
61
Exemple
Soit le fonction de consommation :
C = 10 + 0,5 Y
1)Que signifie 10
2)Si Y= 100 , calculez PMC et PME , interprétez
3)calculez pmc et pme et interprétez
4)Calculez ER
5)Déterminez la fonction d’épargne
6)Représentez graphiquement les fonctions de
consommation et d’épargne
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l’analyse post-Keynésienne de la
fonction de consommation
• La théorie keynésienne a donné naissance à des
travaux de vérification statistiques (par
l’américain Kuznets) .
• Ces travaux ont conduit à des approfondissements
théoriques, ce qui a enrichie considérablement la
fonction de consommation Keynésienne.
• Kuznets a montré que, entre 1919-1929 aux Etats-
Unis, la PMC ne varie pas avec le temps ( la loi
psychologique de Keynes n’est plus vérifiée) .
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l’analyse post-Keynésienne de la
fonction de consommation
• La fonction de consommation de Keynes a été ainsi
enrichie par :
- La théorie du revenu permanent de M .FRIEDMAN .
- La théorie du patrimoine de J . TOBIN .
- La théorie de revenu relatif de DUESENBERRY .
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La théorie du patrimoine de J .
TOBIN
• Le néo-keynésien J TOBIN considère que chaque
agent économique dispose d’un patrimoine qui
constitue sa richesse .
• Ce patrimoine est composé d’actifs divers ( actif
physiques immobiliers, mobilier . . .) , financiers
(actions, obligations,. . .), actif monétaires
(monnaie liquide) .
• L’agent économique peut financer sa
consommation par la vente d’une partie de son
patrimoine .
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La théorie du patrimoine de J .
TOBIN
• La fonction de consommation
• La fonction d’épargne
• La fonction d’investissement
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Définition de l’investissement
• L’investissement consiste à transformer des encaisses
monétaires en actifs physiques productifs ( machines,
usine, bâtiments . . .)
• Il peut prendre plusieurs formes :
- Investissement en stocks : ce sont les stocks prévus
par les entreprises pour faire face aux fluctuations des
matières premières et des ventes ;
- Investissement en logement : effectué par les ménages
pour leur besoin d’habitation .
- Investissement en capital : ce sont les achats
d’équipements de production neufs par les entreprises .
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La fonction d’investissement
Déterminant de l’investissement
• Pour Keynes, l'investissement dépend de la
comparaison entre l'efficacité marginale r de
l'investissement et le taux d'intérêt pratiqué sur le
marché des capitaux i .
• Si r > i, la décision de réaliser l'investissement est
justifiée. Il peut être financé soit à partir de fonds
dont dispose l'entreprise, soit à partir d'emprunt
dont le coût est inférieur au taux de rendement de
l'investissement (efficacité marginale du capital).
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Déterminant de l’investissement
• Ce raisonnement est aussi valable si l’entrepreneur
dispose des fondes propres pour financer son
investissement. Dans ce cas si r < i , l’entrepreneur
aura intérêt à faire un placement sur le marché avec
un taux d’intérêt i au lieu d’investir avec un taux de
rendement r.
• Du point de vue macroéconomique l’investissement
est une fonction décroissant du taux d’intérêt i .
• I = f(i) avec f’(i) < 0
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Le principe d’accélération
• L’accélérateur exprime le lien entre le revenu
national et l’investissement via la demande de
biens de consommation.
• A ce titre, l’accélérateur désigne l’effet exercé par
la modification du revenu national sur le niveau
d’investissement dans une économie.
• L’investissement concerné ici est provoqué par la
variation du revenu, il est appelé investissement
induit ( investissement endogène) .
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L’accélérateur d’investissement
Le principe d’accélérateur
• On formule l’accélérateur comme suite :
In = a ∆ Y
avec In : le volume d’investissement net d’une année (∆
K)
a : le coefficient d’accélération
a = In / ∆ Y = ∆ K / ∆ Y
a est en général supérieur à 1, ce qui signifie que la
variation de l’investissement ( la variation du stock) est
plus importante que la variation du revenu national .
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L’équilibre Macroéconomique
Keynésien
• en économie l’équilibre désigne une situation
caractérisée par l'égalité entre les volumes d'offre
et de demande sur les marchés économiques .
• Dans la théorie Keynésienne, l’équilibre
économique globale est caractérisé par l’égalité
des revenus distribués par les entreprises ( le
revenu national ou le revenu global) avec les
dépenses globales ( dépense de consommation et
d ’investissement ) .
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L’équilibre Macroéconomique
Keynésien
L’équilibre Macroéconomique
Keynésien
• On appelle fuite la partie du revenu que les
consommateurs ne consomment pas. En d’autre c’est
l’épargne. Cette dernière n’est pas remise en circulation et
donc elle n’est pas récupérée par les entreprises.
• On appelle injection l’investissement autonome réalisé par
les entreprises indépendamment du revenu qu’ils
distribuent .
• L’équilibre est ainsi établi, lorsque les fuites sont
compensées par les injections. C’est-à-dire il y a égalité
entre épargne des ménages et investissement autonome
des entreprises .
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L’équilibre Macroéconomique
Keynésien
• Mathématiquement, on peut démonter cette condition
d’équilibre ainsi :
puisque : Revenu global = dépense globale
Or le revenu globale (Y) est soit consommé (C) soit épargné
(S)
De même la dépense globale (D) est constituée de la
consommation ( dépense des ménages) et l’investissement
autonome ( dépense des entreprises ) .
Donc on peut écrire :
Y = C + S et D = C + I0
82
L’équilibre Macroéconomique
Keynésien
• À l’équilibre on a : Y = D
• Donc : C+S = C + I0
Donc la condition d’équilibre :
I 0= S
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L’équilibre Macroéconomique
Keynésien
• Représentation graphique
• Voir cours + document déposé à la
photocopieuse
84
L’ équilibre macroéconomique et le
marché d’emploi
• L’équilibre que nous venons de déterminer concerne le
revenu global et la dépense globale.
• C’est un équilibre qui ne prend en considération que le
seul marché des biens et services.
• Il ne concerne pas les autres marchées notamment celui
de l’emploi.
• C’est donc un équilibre qui peut correspondre à une
situation de sous-emploi, de plein-emploi ou de sur-
emploi.
• L‘un des apports de Keynes est d ’avoir conçu la
possibilité d’un équilibre de sous-emlpoi pendant la
dépression des années trente.
85
Le multiplicateur d’investissement
• Le multiplicateur d’investissement mesure l’effet exercé par la
variation de l’investissement sur le revenu global.
• le multiplicateur d’investissement est égale au rapport entre la
variation du revenu national et la variation de l’investissement.
Le multiplicateur d’investissement
Le multiplicateur d’investissement
Le multiplicateur d’investissement
Mathématiquement :
( 1+ 0.8+0,8 2 +0,83 ... 0,8n) = 1/ (1-0,8) = 5
Donc on constate que lorsque l’investissement augmente de
∆I le revenu global augmente de 5 x ∆I
Ainsi le multiplicateur d’investissement est égale à 1/1-b
Avec b = pmc
89
Le multiplicateur d’investissement
Le multiplicateur d’investissement
K = ∆Y / ∆I = ∆Y / (∆Y - ∆ C )
91
Le multiplicateur d’investissement
Le multiplicateur d’investissement
• Exemple :
Soit une économie dont la fonction de consommation est la
suivante : C = 100 + 0,6 Y
Question : calculez l’effet exercé par un investissement
additionnel de 10 millions sur le revenu ?
Réponse :
le multiplicateur d’investissement est de
K = 1 / 1-b = 1/1-06 = 2,5
Donc on conclut que l’augmentation de l’investissement de
10 million va engendrer un accroissement du revenu
national de 10 million x 2,5 = 25 millions
93
Chapitre II :
L’introduction de l’Etat et des
échanges extérieurs
94
Objectif du chapitre
•
113
La demande de la monnaie
L’offre de la monnaie
• L’offre de monnaie est notée M
• Elle est considérée exogène : elle est fixée par la
banque centrale.
• L’équilibre sur le marché de la monnaie est conditionné
par l’égalité entre la demande de monnaie et l’offre de
monnaie ( voir représentation graphique) .
125
La courbe I S
La courbe IS matérialise l’ensemble des points d’équilibre
sur le marché des biens et services, c’est-à-dire toutes les
combinaisons du taux d’intérêt i et du revenu Y pour
lesquels, il y a une égalité entre l’investissement et
l’épargne ( I=S) .
Construction de la courbe IS
on suppose que Y = C + I + G0
avec I = I – di avec d >0
La courbe IS
• Représentation graphique de la courbe IS ( voir le
cours)
• Interprétation de la courbe IS : lorsque par exemple le
taux d’intérêt diminue, l’investissement augmente et
l’équilibre se trouve rompu ( parce que la demande
globale a changé) . Pour parvenir à une nouvelle
situation d’équilibre, il faut que le revenu globale
augmente de façon à générer une épargne égale à
l’investissement.
128
La courbe LM
• La courbe LM matérialise l’ensemble des points d’équilibre
sur le marché de la monnaie, c’est-à-dire toutes les
combinaisons du taux d’intérêt et du revenu pour lesquels
l’offre de monnaie est égale à la demande de monnaie.
• Construction de la courbe LM : ( voir représentation
graphique )
• Interprétation de la courbe LM : plus le taux d’intérêt est
faible, plus les encaisses de spéculation sont importants
( L2 est importante ) . Il faut donc que le revenu national
baisse pour générer une diminution de L1 . La diminution
de L1 compense l’augmentation de L2 pour parvenir à la
situation d’équilibre : L = M
•
129
L’équilibre synthétique
• L’équilibre synthétique correspond à l’équilibre
simultané sur le marche de biens et services et sur le
marché de la monnaie.
• Graphiquement, il correspond au point d’intersection
entre la courbe IS et LM superposées sur le même
graphique.
• À l’équilibre synthétique la demande de biens et
services est égale à la production réalisée et en même
temps la demande de monnaie est égale à l’offre de
monnaie .
130
Fin du cours