Théorie, conception et
application
Rotor de 4 pales
Mécanisme d’orientation
au vent
1.1. Historique de l’énergie
éolienne
Après plusieurs
Rotor multipale
1.1. Historique de
l’énergie éolienne
Éolienne de Charles.F.
Brush (États-Unis, 1888)
Machine à axe horizontal
17 m de diamètre
12 kW (dynamo)
Mécanisme automatique
d’effacement au vent
(Système de régulation
et de protection)
Première transformation
en puissance électrique
Éclairage d’une résidence
1.1. Historique de
l’énergie éolienne
Puissance électrique
Production d’hydrogène
1.1. Historique de
l’énergie éolienne
Éolienne de Gedser
(Danemark, 1956)
Machine à axe horizontal
1970 : Début du
programme de
recherche
Éoliennes à axe vertical
Essaies en soufflerie
(NRC, Ottawa)
4.25 m de diamètre
500 W
1.1. Historique de l’énergie éolienne
1977: Première machine pour réseau principal,
installée aux Îles de la Madeleine (DAF Indal Ltd.)
prototype
224 kW
Hauteur : 96 m
Diamètre : 64 m
Corde : 2.4 m
4 MW
1.1.b. Évolution des coûts
1.1.c. Applications typiques
Production d’électricité
Réseaux autonomes: 100 kW – 5 MW (communautés isolées)
Réduction de la consommation de carburant et coûts
Réduction des émissions polluantes
Grand réseau (5 MW et +)
o Application la plus répandue
o Croissance rapide
Les grands SEE en site isolé peuvent être classifiés en
fonction du degré de pénétration de l’énergie renouvelable.
Les expressions qui permettent de calculer l’indice de
pénétration sont:
Désavantages
Bruit
Perturbation visuelle
Production fluctuante
Capacité de prévision
Réseau flexible
1.3. ELIENNES MODERNES
1.3.a. Composantes
principales Arbre lent
Arbre rapide
avec son
Pale
frein
mécanique
Nacelle
Génératrice
Moyeu
Multipli
Unité de
cateur
refroidissement
Tour
1.3.b. Technologies en présence
N.B
- Calage variable (variation de l'angle de calage des pales sur le moyeu
pour profiter au maximum du vent instantané et limiter la puissance pour
des vitesses de vent supérieures à la vitesse nominale). C’est un système
de régulation aérodynamique à pas variable, aussi appelé pitch control
- Vitesse constante (La vitesse de la génératrice n’est pas adaptée à la
vitesse du vent donc on ne peut pas toujours extraire la puissance
maximale du vent.
1.3.c. Courbe de puissance
600
500
Puissance (W)
400
300
200
100
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
6000
5000
Puissance (W)
4000
3000
2000
1000
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26
Vitesse du vent (m/s)
Aérogénérateur VERGNET GEV 7/10 (10 kW)
12000
10000
Puissance (W)
8000
6000
4000
2000
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
Vitesse du vent (m/s)
Les caractéristiques essentielles de la
plupart des éoliennes sont :
Une vitesse de démarrage vd en
dessous de laquelle aucune
(c)
puissance n’est générée ; Puissance
nominale
Une vitesse de plein régime vn pour
Puissancedisponible(W)
laquelle la puissance nominale est
atteinte ;
Une vitesse d’arrêt va au-delà de
Anticyclone:
Un anticyclone, ou zone de haute pression, est une région où la
pression est plus forte que dans les zones avoisinantes. Le vent
y circule en tournant dans le sens horaire dans l'hémisphère
Nord et dans le sens antihoraire dans l'hémisphère Sud.
Dépression:
A Force de gradient
de pression
Force de
CORIOLIS Vitesse
du
vent
0.3
Fréquence d'occurence
0.2 Annaba
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
0.15
Fréquence d'occurence
0.15
Tebessa 0.1
Djelfa
0.1
0.05
0.05
0
0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Vitesse du vent (m/s)
Vitesse du vent (m/s)
0.2
Distribution empirique
Distribution de Weibull
0.15
Fréquence d'occurence
0.1
Adrar
0.05
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Où:
x = 0,25 pour Z0 Є (0 – 0,005m);
2h
h
2h 20h
Capteur léger, de
haute performance
pour la mesure de la
Ensemble composé vitesse et direction
d'un anémomètre à Système de mesure
de la vitesse et de la du vent, il est
grandes coupelles spécialement conçu
,d'une girouette à direction du vent
pour les mesures de
aileron et d'un bras de sans éléments qualité de l'air. Il est
fixation. mobiles grâce à la
technologie de plus sensible mais
détection par moins robuste que les
ultrasons. autres capteurs de
vent.
3. ÉTUDE THÉORIQUE D'UNE ÉOLIENNE
3. 1. Énergie fournie par le vent
3. 1.1. Énergie cinétique
V
ρ masse
S
volumique
colonne d’air
L’énergie cinétique de cette colonne d’air est donc :
avec
Or nous savons que:
car D’où :
𝞨R
la vitesse spécifique
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32
Vitesse (m/s) P1(W) P2(W)
Gouvernail
Gouvernail : C’est le système d’orientation pour les petites éoliennes; Il sert à maintenir le
rotor de l’éolienne dans l'axe horizontal face au vent afin de tirer le maximum d’énergie.
Selon son nombre de pales, une HAWT est dite mono-pale,
bipale, tripale ou multi-pale. Une éolienne mono-pale est
moins coûteuse car les matériaux sont en moindre quantité
et, par ailleurs, les pertes aérodynamiques par poussée
(drag) sont minimales.
down-
wind
Sous le vent
3.1.3.2. Turbines Eoliennes à Axe Vertical
(VAWT)
L’axe de rotation d’une VAWT est vertical par rapport au sol et perpendiculaire à
la direction du vent. Ce type de turbine peut recevoir le vent de n’importe quelle
direction, ce qui rend inutile tout dispositif d’orientation.
Le générateur et la boite d’engrenages sont disposés au niveau du sol, ce qui
est plus simple et donc économique (Mathew, 2006). La maintenance du
système est également simplifiée dans la mesure où elle se fait au sol. Ces
turbines ne disposent pas de commande d’angle de pale comme certaines
HAWT.
La figure ci-dessous montre trois conceptions de VAWT de type Darrieus.
La figure ci-dessous montre une conception de VAWT de type Savonius.
Avantages Inconvéniet
Darrieus peut être installée dans des zones très faible rendement
venteuses (peut subir des vents démarrage difficile
dépassant les 220 km/h) dû au poids du rotor
émet moins de bruit qu'une éolienne sur le stator
horizontale
occupe moins de place
son générateur peut ne pas être
installé en haut de l'éolienne, au centre
des rotors, mais en bas de celle-ci. Ainsi
plus accessible, il peut être vérifié et
entretenu plus facilement
émet peu de bruit
So Vo = SV = S2 V2
Mise en équation
Notations
Toutes les grandeurs statoriques sont repérées soit par
l'indice S soit par des indices en majuscules.
Toutes les grandeurs rotoriques sont repérées soit par
l'indice r soit par des indices en minuscules.
L'angle correspond au décalage angulaire entre le
stator et le rotor.
: Inductances propres d'un enroulement du stator ; d'un
enroulement du rotor.
: Inductance mutuelle entre deux enroulements du stator.
: Valeur maximale de l'inductance mutuelle entre l'enroulement
du rotor et un du stator (correspondant à une position pour
laquelle θ = 0 ± 2π/3 ).
Hypothèse
La mise en équation d’une machine synchrone n'est
opérable que pour une machine à pôles lisses et dont le
circuit magnétique est non saturé. Pour les autres
machines, on apportera des correctifs permettant (avec
plus ou moins d'exactitude) la prise en compte de leurs
complexités.
Pour la suite on considère une machine pour laquelle :
La longueur de l'aimant
respectivement la section moyenne de
l'aimant et celle de la bobine
On pose :
Comme :
alors
On pose
: inductance cyclique
avec :
et
Constants de la
machine.
Uniquement proportionnelle à la fréquence de rotation
et au courant d'excitation (courant rotorique). Ce
modèle convient bien aux gros turbo-alternateurs de
forte puissance.
Machine asynchrone
La machine asynchrone, connue également sous le terme
« anglo-saxon » de machine à induction, est une
machine électrique à courant alternatif sans connexion entre le
stator et le rotor. Les machines possédant un rotor « en cage
d'écureuil » sont aussi connues sous le nom de machines à cage
ou machines à cage d'écureuil. Le terme asynchrone provient du
fait que la vitesse de rotation du rotor de ces machines n'est pas
exactement déterminée par la fréquence des courants qui
traversent leur stator.
La machine asynchrone a longtemps été fortement
concurrencée par la machine synchrone dans les domaines de
forte puissance, jusqu'à l'avènement de l'
électronique de puissance. La machine asynchrone est utilisée
aujourd'hui dans de nombreuses applications, notamment dans
le transport (métro, trains, propulsion des navires, automobiles
électriques), dans l'industrie (machines-outils), dans l'
Elle était à l'origine uniquement utilisée en moteur mais, toujours grâce à
l'électronique de puissance, elle est de plus en plus souvent utilisée en
génératrice, par exemple dans les éoliennes.
Pour fonctionner en courant monophasé, les machines asynchrones
nécessitent un système de démarrage. Pour les applications de puissance, au-
delà de quelques kilowatts, les moteurs asynchrones sont uniquement
alimentés par des systèmes de courants triphasés.
Historique
La paternité de la machine asynchrone est controversée. Elle pourrait être
attribuée à trois inventeurs :
en 1887, Nikola Tesla dépose un brevet sur la machine asynchrone, puis en
mai de l'année suivante cinq autres brevets.
Pendant la même période Galileo Ferraris publie des traités sur les machines
tournantes, avec une expérimentation en 1885, puis une théorie sur le moteur
asynchrone en avril 1886.
En 1889, Mikhaïl Dolivo-Dobrovolski, électricien allemand d'origine russe,
invente le premier moteur asynchrone à courant triphasé à cage d'écureuil qui
sera construit industriellement à partir de 1891.
Du fait de sa simplicité de construction, d'utilisation et d'entretien, de sa
robustesse et son faible prix de revient, la machine asynchrone est aujourd'hui
très couramment utilisée comme moteur dans une gamme de puissance allant
de quelques centaines de watts à plusieurs milliers de kilowatts.
Quand la machine asynchrone est alimentée par un réseau à
fréquence fixe, il est difficile de faire varier sa vitesse. En
outre, au démarrage, le couple est faible et le courant appelé
est très élevé. Deux solutions historiques ont résolu ce
dernier problème : le rotor à encoches profondes et le rotor à
double cage mis au point en 1912 par Paul Boucherot.
Grâce aux progrès de l'électronique de puissance,
l'alimentation par un onduleur à fréquence variable permet
maintenant de démarrer la machine convenablement et de la
faire fonctionner avec une vitesse réglable dans une large
plage. C'est pourquoi il est utilisé pour la motorisation des
derniers TGV ainsi que des nouveaux métros parisiens.
avec :
•la vitesse angulaire de synchronisme du champ statorique
dans la machine.
•la vitesse angulaire de rotation de la machine.
Plaque signalétique d'un moteur asynchrone
Exemple de plaque signalétique d'un moteur asynchrone triphasé
industriel :
En monophasé :
En triphasé :
Le rendement :
Variateur de vitesse
Un variateur de vitesse est un équipement électrotechnique alimentant
un moteur électrique de façon à pouvoir faire varier sa vitesse de
manière continue, de l'arrêt jusqu’à sa vitesse nominale. La vitesse peut
être proportionnelle à une valeur analogique fournie par un
potentiomètre, ou par une commande externe : un signal de commande
analogique ou numérique, issue d'une unité de contrôle.
Applications
Traction électrique (Eurostar, TGV POS, TGV Duplex Dasye notamment)
Propulsion des navires
Propulsion électrique automobile (Tesla Roadster notamment)
Machines-outils
Ascenseurs
Treuils
Pompes
Électroménager
Chariots élévateurs
Machine asynchrone triphasée
Constitution
Réalisation du stator
Il est constitué d'un cylindre ferromagnétique entaillé
d'encoches permettant d'y loger les bobinages. Ce cylindre est
constitué d'un empilement de plaques de tôles feuilletées afin
de limiter les courants de Foucault.
Réalisation du rotor
On peut distinguer 4 types de rotor :
À cage : (rotor en court-circuit) : C'est le plus fréquent. Ce
type de rotor a été inventé par Michail Ossipowitsch Doliwo-
Dobrowolski au début des années 1890. Ces rotors sont
constitués de tôles ferromagnétiques et de barres
conductrices régulièrement réparties à la périphérie du rotor.
Les barres sont reliées entre elles par deux anneaux de court-
circuit (voir figures ci-contre). Les tôles ferromagnétiques
servent à guider les lignes de champ tandis que les barres
accueillent les courants induits.
À double cage : le rotor est construit suivant le principe
du rotor à cage simple, mais avec deux cages électriquement
indépendantes. Une cage externe à la périphérie du rotor est
composée de matériaux résistifs (laiton, bronze) et possède
une faible dispersion magnétique. Une cage interne en cuivre
possède une résistivité plus faible et une dispersion
magnétique importante. La cage externe, surtout active au
démarrage, permet d'obtenir un couple plus important dans
cette phase de fonctionnement, tandis qu'à régime nominal la
cage interne permet de retrouver les caractéristiques d'un
rotor à simple cage.
À double encoche ou à encoches profondes :
ce sont des rotors à cage qui utilisent l'effet de peau dans
les conducteurs afin de faire varier la résistance du rotor en
fonction de la vitesse de fonctionnement de la machine.
L'effet de peau est un phénomène électromagnétique qui
fait que plus la fréquence des courants augmente, plus le
courant a tendance à ne circuler qu'en surface des
conducteurs. Ainsi, au démarrage, la fréquence des courants
rotoriques est égale à celle de l'alimentation et le courant
n'utilise que la partie supérieure de la barre. Puis, au fur et à
mesure que la vitesse de rotation du rotor augmente, la
fréquence des courants rotoriques diminue et le courant
utilise une surface de plus en plus importante des barres.
Ces topologies de rotor permettent un démarrage avec un
couple plus important lorsque la machine est alimentée par
une source de tension fixe (sans variateur).
Modélisation de la machine asynchrone
On considère que la machine possède une seule paire de
pôles.
Toutes les grandeurs statoriques sont repérées soit par
l'indice S soit par des indices en majuscule.
Toutes les grandeurs rotoriques sont repérées soit par
l'indice r soit par des indices en minuscule.
L’angle correspond au décalage angulaire entre
le stator et le rotor. On a : la vitesse angulaire
Hypothèses :
Son circuit magnétique est homogène et non saturé. Ses
diverses inductances sont constantes. Elle est aussi
parfaitement équilibrée :
•les courants des trois phases statoriques ont la même valeur
efficace IS.
•les courants des trois phases rotoriques ont la même valeur
efficace Ir.
Les courants
Au stator
On fixe l'origine des temps de manière à ce que l'on puisse
écrire :
On en déduit les courants des deux autres phases du
stator :
Avec :
Les flux
Notations :
•Inductances propres d'un enroulement du stator ;
d'un enroulement du rotor.
•Inductance mutuelle entre deux enroulements du stator ; entre deux
enroulements du rotor.
•Valeur maximale de l'inductance mutuelle entre un enroulement du rotor et
un du stator (correspondant à une position pour laquelle θ = 0 ± 2π/3.
Les tensions
Tension aux bornes d'une phase du stator
on
Comme on a :
obtient :
Schémas électrique équivalents:
Les deux équations suivantes :
Avec :
Ces grandeurs ne sont pas calculables (en particulier Rr), mais l'important est de
savoir que si l'on admet les hypothèses de départ, alors il existe un dipôle identique à
celui représenté ci-dessus équivalent à une phase de la machine asynchrone alimentée
par un système de tensions triphasées équilibré.
On a considéré que le circuit magnétique était sans pertes, ce qui n'est pas le cas.
Pour rendre compte des pertes fer qui dépendent du carré de l'alimentation, on
ajoute dans ce modèle une résistance fictive RF en parallèle avec l'inductance
statorique.
Essai en continu
Réalisé sur une phase de la machine, il permet de mesurer la résistance
statorique RS.
Essai au synchronisme : g = 0
Lors d'un essai au synchronisme, le champ tournant et le
rotor tournent à la même vitesse. Le glissement g est nul et
1/g tend vers l'infini. Le modèle équivalent d'une phase de la
machine devient :
pour
En introduisant ce couple maximal et le glissement
correspondant dans l'équation du couple électromagnétique
on obtient la relation :
Cas limites :
- au synchronisme ns = n donc : g=0
- au démarrage ns = 0 donc : g=1
Ce qui donne : 1> g > 0
Cas limites :
- à l’arrêt n = 0 donc : g=1
- lorsque la vitesse dépasse la vitesse de synchronisme
n n՜tend
vers -∞ donc : g՜tend vers +∞ ce qui
n donne : g ≥ 1
On peut résumer
ns ce qui suit :
ns
n ns Glissement (g)
Question 2
On suppose que la vitesse du vent est constante et égale à 10
m/s. La valeur maximale du coefficient de puissance Cp réel est
0,4. Calculez pour le même glissement qu'à la question 1 la
vitesse spécifique et la puissance électrique maximum Pe
fournie au réseau par l'éolienne. On prendra un rendement de
multiplicateur à 97 % et de la génératrice de 96 %.