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Energie Eolienne

Théorie, conception et
application

Cours présenté par Monsieur :


KAABECHE Abdelhamid

Centre de Développement des Energies


Renouvelables

Division Energie Eolienne


Chapitre 1
Énergie éolienne moderne
et ses origines
1. Énergie éolienne moderne et ses origines
1.1. Historique de l’énergie
éolienne
1.1.a. Développement mondial

 L’énergie éolienne est l’une des


plus anciennes énergies utilisées
par l’homme. Des vestiges de
dispositifs fonctionnant avec le
vent remontent à 900-500 AJC,
trouvés à la frontière perso-
afghane (Mons, 2005 ; Twidel &
Weir, 2006). Ces dispositifs
étaient utilisés pour pomper
l’eau, mais on n’a trouvé, à ce
jour, aucune trace de
méthodologies utilisées pour
Figure 1. Early Persian
l’extraction et le transport de windmill (Gipe, 1995)
l’eau.
1.1. Historique de
l’énergie éolienne
 En Europe, les moulins à
vent ont fait leur apparition
au 13ème siècle. En plus
de la fonction du meulage,
l’énergie éolienne était
aussi utilisée pour le
pompage de l’eau, surtout
aux Pays-Bas (Kaldellis &
Zafirakis, 2011).
 Machine à axe horizontal

 Rotor de 4 pales

 Mécanisme d’orientation
au vent
1.1. Historique de l’énergie
éolienne
 Après plusieurs

perfectionnements aux États-Unis,


au 19ème siècle (1850), on
pouvait compter environ 6
millions de petites stations de
pompage de l’eau, fonctionnant à
l’énergie éolienne (Mons, 2005).

 Éolienne type rose des vents


américaine

 Machine à axe horizontal

 Rotor multipale
1.1. Historique de
l’énergie éolienne
 Éolienne de Charles.F.
Brush (États-Unis, 1888)
 Machine à axe horizontal

 Rotor de 144 pales

 17 m de diamètre

 12 kW (dynamo)

 Mécanisme automatique
d’effacement au vent
(Système de régulation
et de protection)
 Première transformation
en puissance électrique
 Éclairage d’une résidence
1.1. Historique de
l’énergie éolienne

 Éolienne de Poul La Cour


(Danemark, 1897)
 Moulins à axe horizontal

 Puissance électrique

 Production d’hydrogène
1.1. Historique de
l’énergie éolienne
 Éolienne de Gedser

(Danemark, 1956)
 Machine à axe horizontal

 Rotor tri-pales face au vent

 Contrôle par décrochage

aérodynamique (pas fixe)


 Frein aérodynamique en
bout de pale
 Transformation en
puissance électrique
 Génératrice asynchrone

 ⇒Concept danois classique


1.1. Historique de l’énergie éolienne

 Développement californien (États-Unis, 1980-85)


 Mise en place d’un programme de crédit d’impôts
sur les investissements éoliens
 1 000 éoliennes de type danois classique (≈ 50kW)

 50% d’origine danoise


1.1. Historique de
l’énergie éolienne

 1970 : Début du
programme de
recherche
 Éoliennes à axe vertical

 Essaies en soufflerie
(NRC, Ottawa)
 4.25 m de diamètre

 500 W
1.1. Historique de l’énergie éolienne
 1977: Première machine pour réseau principal,
installée aux Îles de la Madeleine (DAF Indal Ltd.)
 prototype

 224 kW

 1977 : Première éolienne à axe vertical commerciale


(DAF Indal Ltd.)
 50 kW
1.1. Historique de
l’énergie éolienne

 1988: Plus grosse


éolienne à axe vertical
 Installée à Cap-Chat

 Hauteur : 96 m

 Diamètre : 64 m

 Corde : 2.4 m

 4 MW
 1.1.b. Évolution des coûts
 1.1.c. Applications typiques

 Le champ d’application des Systèmes à Energie Eolienne (SEE) est


très large et par conséquent, il est difficile de classer ces
systèmes. On peut néanmoins essayer de réaliser un classement
par gamme de puissance. Les seuils de puissance donnés ne sont
que des ordres de grandeurs.

 Applications isolées: 1 – 100 kW


 Habitatisolé
 Conservateurs de vaccins
 Navigation de plaisance
 Télécommunication

 Production d’électricité
 Réseaux autonomes: 100 kW – 5 MW (communautés isolées)
 Réduction de la consommation de carburant et coûts
 Réduction des émissions polluantes

 Grand réseau (5 MW et +)
o Application la plus répandue
o Croissance rapide
 Les grands SEE en site isolé peuvent être classifiés en
fonction du degré de pénétration de l’énergie renouvelable.
Les expressions qui permettent de calculer l’indice de
pénétration sont:

 Iinst est la pénétration instantané. Elle représente la


proportion de la puissance produite par les sources
d’énergies renouvelables en instantané. Prw représente la
puissance renouvelable et Pch la puissance électrique de la
charge (la charge principale s’il ya plusieurs types de
charges). IMoy est la pénétration moyenne (mesurée pendent
des jours, des mois où même des années). Wrw représente
l’énergie renouvelable et Wch représente l’énergie
consommée par la charge principale. Une classification des
grands systèmes éolien/diesel sur trois niveaux a été
proposée par Baring-Gould et al. (thèse Vechiu)
 1.2. Pertinence de l’énergie éolienne
 Avantages

 Augmente l’autonomie p/r charbon/pétrole


 Pas d’émission de CO2 (GES)
 Créateur d’emplois
 Coût du kWh éolien compétitif p/r aux moyens de
production conventionnels

 Désavantages

 Bruit
 Perturbation visuelle
 Production fluctuante
 Capacité de prévision
 Réseau flexible
1.3. ELIENNES MODERNES
1.3.a. Composantes
principales Arbre lent

Arbre rapide
avec son
Pale
frein
mécanique
Nacelle

Génératrice
Moyeu

Multipli
Unité de
cateur
refroidissement

Tour
 1.3.b. Technologies en présence

 Vitesse constante / calage variable


Concept danois original
 Bonus (Siemens), NEG Micon (Vestas)
 Glissement variable / calage variable
 Vestas
 Vitesse variable / calage variable
 GE Wind, Vestas, Enercon
 Entraînement direct / calage variable
 Enercon
 Entraînement direct /vitesse variable
 Jeumont

N.B
- Calage variable (variation de l'angle de calage des pales sur le moyeu
pour profiter au maximum du vent instantané et limiter la puissance pour
des vitesses de vent supérieures à la vitesse nominale). C’est un système
de régulation aérodynamique à pas variable, aussi appelé pitch control
- Vitesse constante (La vitesse de la génératrice n’est pas adaptée à la
vitesse du vent donc on ne peut pas toujours extraire la puissance
maximale du vent.
 1.3.c. Courbe de puissance

 La courbe de puissance d’une éolienne est la


fonction qui donne la puissance de sortie d’une
éolienne en fonction de la vitesse du vent (voir figure
suivante). Ces courbes sont fournies par le fabriquant
qui les garantit à des marges d’incertitudes près.
Elles sont élaborées à partir de mesures réalisées sur
un site en fixant un anémomètre sur un mat situé à
proximité de l’éolienne. Le problème est qu’il y a
toujours des fluctuations de la vitesse du vent qui
rendent impossible la mesure précise du flux d’air
passant à travers le rotor de l’éolienne. La courbe de
puissance n’est donc qu’une approximation et en
pratique, il faut prévoir un risque d’erreur de ± 10 %.
Les constructeurs garantissent en général leur
courbe de puissance à 90 % de la valeur indiquée.
Aérogénérateur AIR 403 (400 W)
700

600

500
Puissance (W)

400

300

200

100

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

Vitesse du vent (m/s)


Aérogénérateur FORTIS Montana (5 kW)
7000

6000

5000
Puissance (W)

4000

3000

2000

1000

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26
Vitesse du vent (m/s)
Aérogénérateur VERGNET GEV 7/10 (10 kW)
12000

10000
Puissance (W)

8000

6000

4000

2000

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
Vitesse du vent (m/s)
 Les caractéristiques essentielles de la
plupart des éoliennes sont :
 Une vitesse de démarrage vd en
dessous de laquelle aucune
(c)
puissance n’est générée ; Puissance
nominale
 Une vitesse de plein régime vn pour

Puissancedisponible(W)
laquelle la puissance nominale est
atteinte ;
 Une vitesse d’arrêt va au-delà de

laquelle l’éolienne est arrêtée (pour


Vd Vn
éviter de l’endommager). Va

 Les puissances d’éoliennes sont


Vitesse du vent (m/s)
données pour un vent déterminé,
appelé vent nominal, vent pour
lequel l’éolienne fournie sa puissance
nominale. Au-delà de cette vitesse du
vent, la puissance est maintenue
constante grâce au dispositif de
régulation.
 1.3.d. Principaux constructeurs
 Situation mondiale

 En 2012, les parts de marché mondiales des principaux


fabricants d'éoliennes selon les données de BTM Consult
étaient les suivantes:

 GE Wind (États-Unis) avec 15,5% ;


 Vestas (Danemark) avec 14,0% ;

 Siemens (Allemagne) avec 9,5% ;

 Enercon (Allemagne) avec 8,2% ;

 Suzlon (Inde) avec 7,4% ;

 Gamesa (Espagne) avec 6,1% ;

 Goldwind (Chine) avec 6,0% ;

 United Power (Chine) avec 4,7% ;

 Sinovel (Chine) avec 3,2% ;

 Mingyang (Chine) avec 2,7% ;


 L'ÉOLIEN
 Capacité d’énergie éolienne mondiale (2004–2014) est de 370
Gigawatts
L'éolien a
Parts de marché des 10 premiers fabricants d’éoliennes (2014)généré
plus de
20%
Goldwind de
Vestas (Chine) l’électricit
Siemens
(Danemark é produite
) 11,6%
(Allemagn 9,0% dans
e) 9,5% GE Wind (USA) D’après les ventes totales
8,7% d’une capacité ~53,5 GW plusieurs
Enercon pays tels
(Allemagne) Suzlon Group (Inde) que le :
7,3%
5,5% United Power
Danemark
Cinq , le
Autres 31,7% (Chine) 4,8%
Nicaragua
fabricants
Gamesa (Espagne) , le
suivants
4,5% Mingyang Portugal
(Chine) 3,9% Envision 27
et
l’Espagne.
(Chine) 3,7%
 1.3.e. Principaux producteurs
 Situation mondiale

Évolution de la puissance installée dans le monde


 L'énergie éolienne
L'énergie éolienne est une source d'énergie qui dépend du vent. Le soleil
chauffe inégalement la Terre, ce qui crée des zones de températures et de
pression atmosphérique différentes tout autour du globe. De ces différences
de pression naissent des mouvements d'air, appelés vent. Cette énergie
permet de produire de l'électricité dans des éoliennes, appelées aussi
aérogénérateurs.

la première ferme éolienne ,en Algérie, à Adrar (Kabertène).


Chapitre 2
Évaluation du gisement
éolien
 L’origine du vent
Le vent est un déplacement d’air horizontal dû à des différences
de pression entre les points de la surface de la terre.
Le vent résulte de l’action de trois types de forces sur l’air en
mouvement.

1) La force de gradient de pression.

Elle est due à la différence de pression entre les points de


la surface de la terre.
Elle entraîne l’air des hautes vers les basses pressions.
Plus les différences de pression sont importantes et plus
cette force est importante.
En pratique lorsque l’on observe les isobares d’une carte
météo, plus elles sont rapprochées et plus le vent est fort.

Gradient: variation spatiale d’une grandeur physique.


 2) La force de Coriolis

 Tout objet en mouvement dans l’hémisphère nord est


dévié vers sa droite. (c’est le contraire dans l’hémisphère
sud). Les particules d’air n’y font pas exception.
 En conséquence, lors de son déplacement des hautes vers
les basses pressions, l’air est dévié vers la droite dans
l’hémisphère nord et vers la gauche dans l’hémisphère sud.

 3) Les forces de frottements

 Lors de son mouvement, l’air frotte contre les autres


particules d’air et le sol. Cela entraîne des forces
s’opposant à son mouvement.
 Elles ne le dévient pas mais le freinent.

 Force de Coriolis: force qui s’applique à tout objet en


mouvement dans un repère tournant.
 L’action de ces trois forces a pour conséquence de
stabiliser la direction du vent :
 Dans l’hémisphère nord:

 les vents tournent dans le sens des aiguilles d’une montre


autour d’un anticyclone.
 Les vents tournent en sens inverse des aiguilles d’une
montre autour d’une dépression.

 Anticyclone:
 Un anticyclone, ou zone de haute pression, est une région où la
pression est plus forte que dans les zones avoisinantes. Le vent
y circule en tournant dans le sens horaire dans l'hémisphère
Nord et dans le sens antihoraire dans l'hémisphère Sud.
 Dépression:

 Une dépression est une région où la pression est plus faible


que dans les zones avoisinantes et autour de laquelle le vent
circule dans le sens antihoraire dans l'hémisphère Nord et dans
le sens horaire dans l'hémisphère Sud.
Force de
frottements

A Force de gradient
de pression

Force de
CORIOLIS Vitesse
du
vent

Le vent se stabilise dans une direction tangente aux


isobares. (Lignes d’égale pression)
 Les vents
1) Les vents locaux

a) L’onde de relief ou onde orographique

Lorsque le vent aborde un relief perpendiculairement à son flan, il


est dévié vers le haut par ce relief. Si le vent rencontre plusieurs
reliefs alignés on dit que le vent rebondit sur les reliefs. Le vent
donne alors des ascendances pouvant monter très haut. On repère
assez facilement l’onde car des nuages lenticulaire se forment
au sommets des ressauts et des cumulus sur la partie du
relief au vent. (Ces cumulus se désagrègent dans la partie
du relief sous le vent.)
 b) Les brises de pentes

 L’air au contact des faces ensoleillées des reliefs


s’échauffe. L’air chaud s’élève donc le long des
pentes: c’est la brise montante.(Brise de pente
montante)
 Lorsque le soleil disparaît, l’air en altitude se
refroidit. L’air froid descend le long des pentes:
c’estBrisela brise descendante. (Brise Brise
de montante
pente
descendante)
descendante dans la
dans la journée
soirée
 c) Les brises de mer ou de terre
 Remarque: la variation de température de l’eau est plus
faible et moins rapide que la variation de température de la
terre.
 Dans le journée, la terre chauffe plus vite que la surface de la
mer. L’air au sol s’élève et l’air marin le remplace: c’est la
brise de mer. (Le vent est orienté de la mer vers la terre)
 La nuit, le sol se refroidit plus vite que la surface de la mer.
L’air descend sur la mer: c'est la brise de terre. (Le vent est
orienté de la terre vers la mer)
2. Évaluation du gisement éolien
Pour déterminer si un site est adéquat pour l’installation
d’éoliennes, il est primordial de faire des séries de mesures du
vent, à des différents endroits et pour une large plage
temporelle. Pour décrire les propriétés spatio-temporelles, il
existe un diagramme très utilisé, appelé la rose des vents
(Figure ci-dessous).
La rose des vents est donc un
diagramme polaire subdivisé en 12
ou 16 secteurs, dans lesquels la
distribution du vent est répercutée
selon son occurrence et sa direction.
Il existe aussi des diagrammes où la
vitesse et l’énergie sont indiqués. La
rose des vents est un premier niveau
de représentation d’un site, elle est
très pratique pour avoir une
première estimation de
l’implantation des éoliennes. (Rapin
& Noël, 2010).
 En plus de la représentation des données enregistrées en
diagramme polaire, il existe d’autres méthodes de
représentation et d’analyse pour quantifier le potentiel
éolien d’un site, à savoir, des représentations en
histogramme. Ces distributions sont généralement
approximées par des lois, notamment la fonction de
distribution de Weibull et celle de Rayleigh.
 La distribution de Weibull est un cas spécial de la
distribution de Pearson type III. Sa fonction de distribution
peut être décrite par l’expression suivante (Sathyajith,
2006).

Avec f(v) la fréquence d’occurrence de la vitesse de vent v.


Les deux paramètres de Weibull sont le paramètre
d’échelle c, représentatif de la valeur pour laquelle la
fonction admet un maximum, et le paramètre de forme k,
représentatif de la dissymétrie de la fonction. La
distribution de Weibull donne lieu à la distribution
exponentielle pour k=1 et la distribution de Rayleigh pour
 Les paramètres c et k peuvent être estimés par
différentes méthodes, à savoir, la méthode graphique, la
méthode d’écart type, la méthode des moments, la
méthode du maximum de vraisemblance et la méthode
du facteur de forme d’énergie (Sathyajith, 2006).
 Exemple de calcul de c et k par la méthode de l’écart
type:

Avec vm, σ, et Γ, respectivement, la vitesse moyenne du vent,


l’écart type de la distribution et la fonction gamma, définies
par:

Avec, N0 est le nombre d’observations.


 La figure ci-dessous présente des données enregistrées
dans quatre régions de l’Algérie à une hauteur de 10 m
sur une plage temporelle de 10 ans. Les données sont
représentées sous forme d’un histogramme de probabilité
d’occurrence du vent avec une loi de Weibull, où les
facteurs de forme et d’échelle respectivement k et c sont
déterminés par la méthode d’écart type. Chaque
intervalle correspond à 1 m/s. L’asymétrie est une
caractéristique de la vitesse du vent.
0.4
Distribution empirique
Distribution de Weibull

0.3
Fréquence d'occurence

0.2 Annaba

0.1

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Vitesse du vent (m/s)


0.25
Distribution empirique 0.2
Distribution de Weibull Distribution empirique
Distribution de Weibull
0.2
Fréquence d'occurence

0.15

Fréquence d'occurence
0.15

Tebessa 0.1
Djelfa
0.1

0.05
0.05

0
0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Vitesse du vent (m/s)
Vitesse du vent (m/s)

0.2
Distribution empirique
Distribution de Weibull

0.15
Fréquence d'occurence

0.1
Adrar

0.05

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Vitesse du vent (m/s)


 La fiabilité de la distribution de Weibull dans
l'analyse des données dépend de la précision de
l’estimation des paramètres k et c. Pour une
estimation précise, il est nécessaire d’avoir un
nombre suffisant de données sur des intervalles
de temps courts.
 Dans de nombreux cas, ces informations peuvent
manquer. Les données existantes peuvent être
sous la forme de vitesse moyenne du vent sur
une période de temps donnée (par exemple
quotidienne, mensuelle ou annuelle).

Dans une telle situation, un cas simplifié du


modèle de Weibull peut être utilisé, à savoir la
distribution de Rayleigh. Cette méthode est une
variante de la méthode de Weibull, dans le sens
où le facteur k est fixé à 2 (Sathyajith, 2006).
 2. 2. Extrapolation verticale de la vitesse du vent
 Pour des applications pratiques, comme pour le cas en
génie énergétique éolien, l'estimation de la puissance
moyenne produite par un aérogénérateur passe
nécessairement par la connaissance de la vitesse du vent à
la hauteur de son moyeu. Pour obtenir des données de
vitesses du vent à une hauteur désirée (Z), on doit procéder
à une extrapolation verticale des vitesses du vent mesurées
généralement à la hauteur normalisée de 10 mètres du sol
(Za), au moyen du modèle de puissance, souvent utilisé
dans la littérature. Il est donné par:

α est un coefficient empirique exprimant les influences de la rugosité de


la surface. Il augmente avec l’augmentation de la rugosité et de la stabilité
thermique de la couche superficielle. Sa valeur varie dans l’intervalle de
0,05 - 0,5. Il est égal à 0,13 pour la surface de l’eau, 0,16 pour le rivage,
0,2 pour un terrain plat, 0,24 pour un terrain plat boisé et 0,3 pour les
villes. La valeur de 0,14 est largement utilisée pour les surfaces de faible
rugosité et les sites dégagés.
 Suite à leurs travaux sur le potentiel éolien au Maroc,
H. Nfaoui et al, ont proposé une expression
permettant l'estimation du coefficient α en fonction de
la rugosité. Elle est donnée par:

 Où:
 x = 0,25 pour Z0 Є (0 – 0,005m);

 x = 0,31 pour Z0 Є (0,005 - 0,05m);


 x = 0,37 pour Z0 Є (0,05 - 0,5m);
 x = 0,48 pour Z0 Є (0,5 - 4m);
 Z0 : Rugosité du sol (m).
 On remarque que le facteur α varie en fonction de la
classe de rugosité.
2.3. Turbulence

La vitesse et la direction du vent change rapidement lorsque le


vent passe à travers les surfaces rugueuses
et les obstacles tels que les bâtiments, les arbres et les rochers.
Cela est dû à la turbulence générée dans l'écoulement. L’ampleur
de cette turbulence en l'amont et en aval de l'écoulement est
représentée sur la Figure suivante. La présence d'une turbulence
dans l'écoulement non seulement réduit la puissance disponible
dans le vent, mais aussi impose des charges de fatigue sur la
turbine.

2h
h

2h 20h

Fig. 3.1 Turbulences crées par un obstacle


2.3. MESURE DE LA VITESSE ET DE LA
DIRECTION DU VENT
Anémomètre -
Anémomètre - Anémomètre ultrasonique 2D
girouette à
girouette
hélice

Capteur léger, de
haute performance
pour la mesure de la
Ensemble composé vitesse et direction
d'un anémomètre à Système de mesure
de la vitesse et de la du vent, il est
grandes coupelles spécialement conçu
,d'une girouette à direction du vent
pour les mesures de
aileron et d'un bras de sans éléments qualité de l'air. Il est
fixation. mobiles grâce à la
technologie de plus sensible mais
détection par moins robuste que les
ultrasons. autres capteurs de
vent.
 3. ÉTUDE THÉORIQUE D'UNE ÉOLIENNE
 3. 1. Énergie fournie par le vent
 3. 1.1. Énergie cinétique

 Le vent est de l’air en mouvement, et comme tout corps


en mouvement on peut lui associer une énergie
cinétique, elle est fonction de la masse et de la vitesse
du volume d'air. Si on considère que la masse volumique
de l'air (masse de l'air par unité de volume) est constante,
on peut dire que l'énergie fournie par le vent est fonction
de sa vitesse : Elle est donnée par la relation suivante:

 m :masse du volume d'air (en kg)


v : vitesse instantanée du vent (en m/s)
Ec : Energie cinétique (en joules)
 3. 1.1.a La masse de l’air

 A une pression atmosphérique normale et à une température de


15 degrés Celsius, l'air pèse environ 1,225 kg par mètre cube.
Cependant, la densité diminue un peu lorsque l'humidité de l'air
augmente. De même, l'air froid est plus dense que l'air chaud,
tout comme la densité de l'air est plus faible à des altitudes
élevées (dans les montagnes) à cause de la pression
atmosphérique plus basse qui y règne.

 m : masse du volume d'air (en kg)


V : volume d'air occupé (en m3)
ρ : masse volumique (en kg/m3)

 Dans le cas de l’éolien, le volume d'air occupé dépend de la


surface balayée par le rotor de l’éolienne. La puissance du vent
traversant le rotor correspond à la quantité d’énergie cinétique
traversant le rotor à chaque seconde.
 Si nous connaissons l'altitude Z et la température T en un site
donné, la densité de l'air peut être calculé par:

 La densité de l'air diminue avec l'augmentation de l'altitude et de


la température. Elle varie avec différents paramètres comme suit:
 l'altitude (pression de l'air) : plus l'altitude est élevée et plus la
masse volumique de l'air sera faible. Une même éolienne produira
plus en bord de mer qu'en haute montagne avec la même vitesse
de vent

 la température : plus la température est élevée et plus la masse


volumique de l'air sera faible. Une éolienne produira plus lorsque
la température ambiante sera faible

 l'humidité relative de l'air : plus l'air sera humide et plus la


masse volumique sera élevée mais l'influence de l'humidité
relative de l'air sur la masse volumique reste relativement faible
 3.1.2. Énergie théoriquement récupérable
 On considère une colonne d’air de longueur dl, de
section S, de masse volumique ρ, animée d’une
vitesse V conformément à la figure suivante :
dl

V
ρ masse
S
volumique

colonne d’air
L’énergie cinétique de cette colonne d’air est donc :

avec
 Or nous savons que:

car D’où :

On en déduit ainsi l’expression de la puissance


disponible :
 Cependant, une turbine éolienne ne peut pas
extraire cette puissance complètement du vent.
Quand le vent
traverse la turbine, une partie de son énergie
cinétique est transférée au rotor. La puissance
réelle produite par un rotor éolien serait ainsi
conditionnée par l'efficacité avec laquelle ce
transfert d'énergie à partir du vent au rotor éolien
a lieu. Ce rendement est habituellement appelé
comme étant le coefficient de puissance (Cp).
Ainsi, le coefficient de puissance du rotor peut être
définie comme le rapport de la puissance réelle
développée par le rotor à la puissance théorique
disponible dans le vent.
Ainsi,
 Où Pp est la puissance développée par la turbine. Le
coefficient de puissance d'une turbine dépend de
nombreux facteurs tels que le profil des pales de rotor, un
arrangement des pales
et la configuration etc. Un concepteur doit essayer de
régler ces paramètres à leur niveau optimal de manière à
atteindre un maximum de Cp dans une large gamme de
vitesses de vent.

La force de poussée subie par le rotor (F) peut être


exprimée sous la forme:

Par conséquent, on peut représenter le couple du rotor (C)


comme:
 Où R est le rayon du rotor. C'est le couple maximal
théorique et en pratique, l'arbre du rotor éolien peut
développer seulement une fraction de cette limite
maximale. le ratio entre le couple réel développé
par le rotor et le couple théorique est appelé le
coefficient de couple (Cc). Ainsi, le coefficient de
couple est donnée par:

Où C est le couple réel développé par le rotor.


Le rapport entre la vitesse en bout de pales d’une éolienne (la vitesse
tangentielle du bout de la pale) et la vitesse du vent est appelée la
vitesse spécifique (tip speed ratio). Elle est donnée par:

𝞨R

la vitesse spécifique

Où 𝞨 est la vitesse angulaire et N est la vitesse de rotation


du rotor.
Il existe un 𝞴 optimale pour un rotor donné, au cours
du quel le transfert d'énergie est plus efficace et donc
le coefficient de puissance est maximale (Cp,max).
 Example

 Consider a wind turbine with 5 m diameter rotor.


Speed of the rotor at 10 m/s wind velocity is 130
r/min and its power coefficient at this point is
0.35. Calculate the tip speed ratio and torque
coefficient of the turbine. What will be the torque
available at the rotor shaft? Assume the density
of air to be 1.24 kg/m3.
 Exercice 1.
 La courbe suivante représente la variation de la puissance d’une
éolienne en fonction de la vitesse du vent
1. À partir de quelle vitesse du vent l'éolienne
démarre-t-elle ?
2. Quelle est la puissance électrique atteinte par
l’éolienne quand le vent souffle à 10 m/s.
3. Quelle est la puissance maximale que peut fournir
l'éolienne ? À partir de quelle vitesse du vent cette
puissance maximale est-elle atteinte ?
4. Que signifie la partie horizontale de la courbe?
5. La puissance électrique fournie est-elle
proportionnelle à la vitesse du vent ? Justifier.
6. Comment expliquer que le graphique ne va pas au-
delà d'une vitesse du vent de 25 m/s ? Que fait
l'éolienne lorsque le vent atteint une telle vitesse ?
7. Quelle est environ la puissance électrique fournie
quand le vent souffle à 25 km/h ?
 Exercice 2.
 Le schéma ci-dessous représente la colonne d’air brassée
par une éolienne dans un temps donné (ici on a choisi pour
l’exemple une seconde).
 1.Calculer la distance d parcourue en une
seconde par un vent faible dont la vitesse
est de 18 km/h.

 2. Calculer la surface balayée par une


éolienne dont le rotor a un diamètre de
90m.

 3. La densité de l’air est de 1,225 kg/m3


 1. En déduire alors la masse d’air brassée
en une seconde par une éolienne dont le
rotor a un diamètre de 90 m quand le vent
souffle à la vitesse de 18 km/h.
 Exercice 3:

On souhaite dimensionner les pales d'une éolienne


à vitesse fixe pour obtenir une puissance
mécanique de
750 kW, pour une vitesse de vent de 13,8 m/s. On
considère un coefficient de puissance Cp égal à
0,2.
Exercice 4:

Deux éoliennes sont testés en soufflerie lors d’un essai en flux


laminaire. La première est une éolienne à axe horizontal de 4 mètres
de diamètres, la seconde est de type Darrieus à rotor cylindrique
vertical de 4 mètres de diamètres et 3 mètres de hauteur. Les courbes
de puissance des deux éoliennes testés sont les suivantes:
8000
P1
P2
7000
PUISSANCE (W)

6000

5000

4000

3000

2000

1000

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32
Vitesse (m/s) P1(W) P2(W)

2,00 0,00 0,00

4,00 126,00 180,00

6,00 360,00 450,00

8,00 1080,00 864,00

10,00 1800,00 1476,00

12,00 4500,00 2700,00

14,00 6480,00 4500,00

16,00 7200,00 4860,00

18,00 7200,00 5040,00

20,00 7200,00 5040,00

22,00 7200,00 5040,00

24,00 7200,00 5040,00

26,00 0,00 5040,00

28,00 0,00 0,00

30,00 0,00 0,00

32,00 0,00 0,00


1. Calculez la valeur du Cp de chaque éolienne pour
les vitesses de vent de 6 m/s et 16 m/s. Dans un
premier cas on supposera que l’essai c’est fait à
20°C, la masse volumique de l’air étant 1,22
kg/m3.
2. Dans le deuxième cas l’essai c’est fait dans des
conditions réelles de fonctionnement à 5 et 35°C et
pour deux sites l’un en région côtière à 10 mètres
d'altitude et le deuxième à 1000 mètres d'altitude.

3. Sachant que les Cp trouvés dans les conditions


réelles de fonctionnement sont plus faibles de 10%
par rapport au cas de test en soufflerie, calculez les
vitesses spécifique ainsi que les couples
développés par les deux éoliennes. On note bien
qu’à 16 m/s la vitesses des deux rotors est de 185
tr/ min pour l’éolienne à axe horizontal et de 160
tr/ min pour l’éolienne à axe vertical.
 3.1.3. Classement des Turbines Eoliennes
 Il existe différentes façons de classer les turbines
éoliennes mais celles-ci appartiennent principalement à
deux groupes selon l’orientation de leur axe de rotation :
celles à axe horizontal et celles à axe vertical.  

 3.1.3.1. Turbines Eoliennes à Axe Horizontal (HAWT)


 Une turbine à axe de rotation horizontal demeure face au
vent, comme les hélices des avions et des moulins à
vent. Elle est fixée au sommet d’une tour, ce qui lui
permet de capter une quantité plus importante d’énergie
éolienne. La plupart des éoliennes installées sont à axe
horizontal. Ce choix présente plusieurs avantages,
comme la faible vitesse d’amorçage (cut-in) et un
coefficient de puissance (Cp) relativement élevé (Mathew,
2006). Toutefois, la boite de vitesses et la machine
électrique doivent être installées en haut de la tour, ce
qui pose des problèmes mécaniques et économiques.
 Par ailleurs l’orientation automatique de l’hélice
face au vent nécessite un organe supplémentaire
(« queue = gouvernail », « yaw control »…) (voir
figure ci-dessous).

Gouvernail

Gouvernail : C’est le système d’orientation pour les petites éoliennes; Il sert à maintenir le
rotor de l’éolienne dans l'axe horizontal face au vent afin de tirer le maximum d’énergie.
 Selon son nombre de pales, une HAWT est dite mono-pale,
bipale, tripale ou multi-pale. Une éolienne mono-pale est
moins coûteuse car les matériaux sont en moindre quantité
et, par ailleurs, les pertes aérodynamiques par poussée
(drag) sont minimales.

 Cependant, un contre-poids est nécessaire et ce type


d’éolienne n’est pas très utilisé à cause de cela (C'est
purement mécanique, le déséquilibrage autour de l'axe de
rotation et l’alternance des efforts du vent autour du pivot
de l'hélice génère des vibrations et des effets destructeurs
que l'on doit équilibrer par des contre-poids).

Photo d'un rotor d'éolienne mono-pale avec son contre-poids (balancier)


 Tout comme les rotors mono-pales, les rotors bipales doivent
être munis d’un rotor basculant pour éviter que l’éolienne ne
reçoive des chocs trop forts chaque fois qu’une pale de rotor
passe devant la tour (Windpower, 2007). Donc, pratiquement
toutes les turbines éoliennes installées ou à installer
prochainement sont du type tripale. Celles-ci sont plus
stables car la charge aérodynamique est relativement
uniforme et elles présentent le coefficient de puissance le
plus élevé actuellement.
 Suivant leur orientation en fonction du vent, les HAWT sont dites en «
amont » (up-wind) ou en « aval » (down-wind). La figure ci-dessous
montre les deux types mentionnés. Les premières ont le rotor face au
vent ; puisque le flux d’air atteint le rotor sans obstacle, le problème
de « l’ombre de la tour » (tower shadow) est bien moindre.
Néanmoins, un mécanisme d’orientation est essentiel pour maintenir
en permanence le rotor face au vent. Les éoliennes à rotor en aval
n’ont pas besoin de ce mécanisme d’orientation mais le rotor est
placé de l’autre coté de la tour : il peut donc y avoir une charge
inégale sur les pales quand elles passent dans l’ombre de la tour. De
ces deux types d’éoliennes, celle en amont est largement
prédominante.
up-wind
Face au vent

down-
wind
Sous le vent
 3.1.3.2. Turbines Eoliennes à Axe Vertical
(VAWT)
L’axe de rotation d’une VAWT est vertical par rapport au sol et perpendiculaire à
la direction du vent. Ce type de turbine peut recevoir le vent de n’importe quelle
direction, ce qui rend inutile tout dispositif d’orientation.
 Le générateur et la boite d’engrenages sont disposés au niveau du sol, ce qui
est plus simple et donc économique (Mathew, 2006). La maintenance du
système est également simplifiée dans la mesure où elle se fait au sol. Ces
turbines ne disposent pas de commande d’angle de pale comme certaines
HAWT.
 La figure ci-dessous montre trois conceptions de VAWT de type Darrieus.
 La figure ci-dessous montre une conception de VAWT de type Savonius.
Avantages Inconvéniet
Darrieus  peut être installée dans des zones très  faible rendement
venteuses (peut subir des vents  démarrage difficile
dépassant les 220 km/h) dû au poids du rotor
 émet moins de bruit qu'une éolienne sur le stator
horizontale
 occupe moins de place
 son générateur peut ne pas être
installé en haut de l'éolienne, au centre
des rotors, mais en bas de celle-ci. Ainsi
plus accessible, il peut être vérifié et
entretenu plus facilement
 émet peu de bruit

Savonius  esthétisme et la possibilité de  faible rendement


l'installer sur une toiture
 fonctionne même avec un vent
faible (contrairement au système
Darrieus), quelle que soit sa
direction
 émet peu de bruit
Sur cette figure on peut remarquer qu’en général, la turbine à axe horizontal
(HAWT)
a un coefficient de puissance plus élève. Celles a rotor vertical et celles de plus de
trois pales (multi-pales) présentent des valeurs plus faibles de Cp : Cpmax ≈ 0.15
pour la Savonius, Cpmax ≈ 0.4 pour la Darrieus (valeur la plus haute des
machines à axe vertical), Cpmax ≈ 0.3 pour l’éolienne américaine et Cpmax ≈
0.25 pour la forme hollandaise bien connue. La plus performante des éoliennes de
la figure est la turbine tripale (Cpmax ≈ 0.5).
 On peut remarquer que, dans le cas des éoliennes à axe
horizontal, les valeurs maximales du Cp ont lieu pour des
valeurs de 𝞴 plus élevées. En conséquence, pour une vitesse
de vent donnée, le rotor doit tourner a une vitesse
relativement plus élevée pour développer les meilleures
valeurs de rendement aérodynamique. Cette propriété est
favorable pour l’association à un générateur, car, dans le cas
ou il est nécessaire, le rapport de transformation de la boite
de vitesses peut être plus faible.

 On peut distinguer aussi que le point optimal (𝞴*, Cp*) pour


chaque éolienne est un point précis et unique, ce qui est mis
a profit par quelques systèmes de commande (commande
blade-pitch et commande électrique du générateur) chargés
de suivre ce point au mieux pour optimiser le fonctionnement
et maximiser la puissance produite et l’énergie fournie.
 4. LE POTENTIEL DE CONVERSION

 Il est important de quantifier l’énergie maximale que


l’on peut extraire pour une machine donnée.

 4.1 La théorie de BETZ

 Les premiers travaux pour évaluer le rendement


d’une hélice datent du XIXe siècle avec Rankine et
Froude. Pour simplifier, les hypothèses retenues sont
celles d’un fluide parfait et incompressible : on peut
alors utiliser les lois de conservation de la quantité
de mouvement et de l’énergie pour évaluer les
performances d’un rotor.
Figure 4.1 – Représentation du tube de courant
L’écoulement amont est supposé uniforme de vitesse Vo. Dans
le cas d’une éolienne, le flux d’air traversant le disque de
surface S est ralenti et lui fournit de l’énergie (figure 4.1). On a
donc naturellement :
 Vo > V > V2
 On supposera l’air incompressible, ce qui permettra d’écrire la loi de
conservation de la quantité de mouvement (la conservation du débit
volumique)

 So Vo = SV = S2 V2

 Le théorème d’Euler (variation de la quantité de mouvement de la veine de


vent entre l’amont et l’aval de l’hélice) permet d’écrire que la force F
s’exerçant sur les pales de l’aéromoteur est donnée par l’expression :

 F = ρ SV (Vo – V2) (4.1)

 On obtient ainsi l’expression de la puissance mécanique fournie à


l’aéromoteur :
 P = FV= ρ SV² (Vo – V2) (4.2)

 De plus, la masse d’air élémentaire dm traversant l’éolienne pendant le temps


dt est :
 dm= ρ SVdt (4.3)
 La variation d’énergie cinétique de cette masse dm lorsque la vitesse passe
de la valeur Vo à la valeur V2 est définit par :

 dWc = 1/2 dm(Vo² – V2²) (4.4)


 La variation de l’énergie cinétique par seconde de la masse d’air
est :

 Pc = dWc/dt = ½ ρ SV² (Vo – V2) (4.5)

 en exprimant que Pc = P, on en déduit que :

 V = 1/2 (Vo + V2) (4.6)


 Ainsi la puissance récupérable selon la théorie de Betz s’énonce :

 Pr = 1/4 ρ S(Vo + V2)² (Vo – V2) (4.7)


 4.2. La limite de Betz :
 La relation devant exister entre Vo et V2 pour que cette
puissance Pr passe par un maximum est :
 dPr/dV2 = 0 soit V0 = 3 V2
 Dans ces conditions la puissance maximale s’écrit :

 Pmax = (8/27) ρ S Vo3 = (16/27)(1/2 ρ S Vo3 )


 Pmax =(16/27) Pd
 ce qui signifie que la puissance maximale récupérable ne pourra jamais
représenter plus de 16/27 × 100 = 59,26 % de la puissance disponible due au
vent, c’est la limite de Betz.
 Mais, de par les hypothèses utilisées qui ne sont pas vérifiées dans la réalité,
cette limite est en fait une limite « haute » qui ne peut être atteinte. En effet :

 – le fluide n’est pas parfait et la distribution de vitesse amont V0 n’est pas


uniforme ;
 – la perte de pression due au capteur n’est pas non plus uniforme ;
 – le rotor n’est pas parfait et ne récupère donc pas l’intégralité de l’énergie
présente dans le tube.
 - Il ne possède pas un nombre infini de pale et possède une traînée propre ;
 – le sillage à l’aval du capteur est perturbé par les pales et leur rotation.

 In fine, pour obtenir le rendement de la machine, il ne faut pas oublier de tenir


compte de tous les organes et sous-systèmes qui la constituent, soit
globalement :
 – le rotor ;
 – le multiplicateur ;
 – la génératrice et l’électronique de puissance ;
 – la ligne de sortie jusqu’à la connexion au réseau.
 Il faut donc multiplier l’ensemble des rendements associés pour établir le
rendement réel de l’éolienne.
 4.1. Caracterisations des éoliennes

 Pour classer les éoliennes par rapport à cette limite


de Betz, on utilise couramment le coefficient de
puissance (le rapport de la puissance réelle
développée par le rotor à la puissance théorique
disponible dans le vent). Cp est définit par :
 Cp = Préelle / 1/2 ρ S Vo3

Ainsi que la vitesse spécifique 𝞴 :

On peut ainsi positionner les différents types


d’architecture de machine (figure 4.2).
Figure 4.2 - Représentation des performances des
différents types d’éolienne
 On remarque en tout premier lieu que les éoliennes à axe
horizontal, dites à vitesse rapide, possèdent potentiellement un
rendement plus important que les autres formules, ce qui explique
leur domination du marché des machines actuelles. On observe
par ailleurs que :

 – une machine bipale peut atteindre des Cp significativement plus


élevés qu’une monopale et ce, pour des 𝞴 moins élevés (de l’ordre
de 9 à 12) : la plage d’opération de ce type de machine est donc
assez importante ;

 – une machine tripale peut atteindre des Cp légèrement supérieurs


à ceux d’une bipale, là encore pour des 𝞴 moins élevés (de l’ordre
de 6 à 8) : la plage de rendement maximal est cette fois un peu
plus restreinte ;

 – l’utilisation de pales supplémentaires n’apporte pas de gain


additionnel. Dans ce cas, l’ajout d’une surface dans le tube de
courant, qui traîne dans l’écoulement, devient pénalisante pour la
performance globale du rotor. Les moulins multipale dits
américains en sont l’illustration.
 Par contre, en utilisant le coefficient de couple,
défini par la relation Cp= 𝞴 Cc, on comprend tout
l’intérêt des petites machines : pour des 𝞴 très
faibles, elles possèdent intrinsèquement un
couple très important. Dans ce cas, la présence
d’un nombre important de pale contribue à la
création du couple de démarrage et ce, avec très
peu de vent. Par contre, dès que le vent se
renforce, leurs caractéristiques de couple et de
puissance s’effondrent rapidement.

 Les meilleures machines actuelles se situent à 70-


85 % de la limite de Betz : on ne récupère alors
qu’un maximum de 50 % de l’énergie totale
offerte par le vent.
 5. Rappel sur les machines à courant alternatif

 Une machine synchrone est une machine électrique


 :
 soit produisant un courant électrique dont la 
fréquence est déterminée par la vitesse de rotation
 du rotor . L'alternateur est une application particulière
de la machine synchrone, fonctionnant en génératrice
dans un seul quadrant du plan couple-vitesse ;
 soit absorbant un courant électrique dont la fréquence
détermine la vitesse de rotation du rotor :
fonctionnement « moteur ».
 Au-delà de quelques kilowatts, les machines
synchrones sont généralement des machines 
triphasées. Le rotor, souvent appelé « roue polaire »,
est alimenté par une source de courant continu ou
équipé d'aimants permanents.
 La machine synchrone se compose d'une partie
tournante, le rotor, et d'une partie fixe, le stator.
Le rotor peut se composer d'aimants permanents
ou être constitué d'un bobinage alimenté en 
courant continu et d'un circuit magnétique (
électro-aimant).
 Pour produire du courant, on utilise une force extérieure pour faire
tourner le rotor : son champ magnétique, en tournant, induit un
courant électrique alternatif dans les bobines du stator. La vitesse
de ce champ tournant est appelée « vitesse de synchronisme ».

 Mise en équation
 Notations
 Toutes les grandeurs statoriques sont repérées soit par
l'indice S soit par des indices en majuscules.
 Toutes les grandeurs rotoriques sont repérées soit par
l'indice r soit par des indices en minuscules.
 L'angle    correspond au décalage angulaire entre le
stator et le rotor.
  : Inductances propres d'un enroulement du stator ; d'un
enroulement du rotor.
  : Inductance mutuelle entre deux enroulements du stator.
  : Valeur maximale de l'inductance mutuelle entre l'enroulement
du rotor et un du stator (correspondant à une position pour
laquelle θ = 0 ± 2π/3 ).
 Hypothèse
 La mise en équation d’une machine synchrone n'est
opérable que pour une machine à pôles lisses et dont le
circuit magnétique est non saturé. Pour les autres
machines, on apportera des correctifs permettant (avec
plus ou moins d'exactitude) la prise en compte de leurs
complexités.
 Pour la suite on considère une machine pour laquelle :

 Son circuit magnétique est homogène (entrefer


constant) et non saturé. De ce fait, les diverses 
inductances sont constantes (entrefer constant).
 Les courants des trois phases statoriques ont la même
valeur efficace IS (la machine est assimilable à un
récepteur triphasé parfaitement équilibré).
 Elle possède une seule paire de pôles (machine
bipolaire). Les machines multipolaires se ramènent à
une machine bipolaire au prix d'une transformation
angulaire.
Les courants au stator

On fixe l'origine des temps de manière à pouvoir


écrire :

On en déduit les courants des deux autres phases


du stator :

Avec :  et  : pulsation des courants statoriques.

Les courants au rotor


Au rotor, il n'y a que le courant continu Ir alimentant la bobine du rotor par
l'intermédiaire d'un contact glissant sur deux bagues collectrices.
Il n'y a pas de glissement dans le cas d'un moteur synchrone
 Remarque
 Si le rotor est constitué d'un aimant, on
considèrera une bobine produisant un moment
magnétique équivalent, c’est-à-dire traversée par
un courant Ir que l'on détermine à l'aide de la
méthode d'Hopkinson (application du 
théorème d'Ampère à un circuit magnétique).
 C’est-à-dire :

 La longueur de l'aimant
 respectivement la section moyenne de
l'aimant et celle de la bobine
 On pose :

 En supposant que la bobine et l'aimant ont la


même section, on obtient :
 Les flux
 Flux à travers un enroulement statorique:

Comme :
alors

On pose
: inductance cyclique

L'expression du flux devient alors:

L’expression du nombre complexe représentant le flux est:

avec : la représentation complexe d'un courant sinusoïdal de


valeur maximale  et de pulsation 
 Flux à travers un enroulement rotorique
 Le flux traversant le rotor est le résultat de deux champs
magnétiques :
 Le champ tournant, créé par les enroulements statoriques ;
 Le champ propre, créé par l'enroulement rotorique qui est
constant (courant continu) mais qui tourne mécaniquement
à la même vitesse que le précédent (machine synchrone).
 Les tensions
 Tension aux bornes d'une phase du stator

On pose:  la tension à vide, c’est-à-dire la tension lorsque 


(tension créée par le seul champ rotorique)
 Modélisation
 Il existe plusieurs modèles équivalents de la machine
synchrone suivant le nombre de paramètres dont on veut
tenir compte.
 Le modèle équivalent de Behn-Eschenburg
 Le modèle de Behn Eschenburg ne s'applique que si la
machine est non saturée et à pôles lisses. C'est le plus
simple, il ne tient compte d'aucune saturation ni variation
de l'entrefer. Il consiste à remplacer chaque phase de la
machine par un ensemble de trois dipôles en série tels que
la tension aux bornes de ce dipôle est égale à :

avec :
et 
Constants de la
machine.
Uniquement proportionnelle à la fréquence de rotation
et au courant d'excitation (courant rotorique). Ce
modèle convient bien aux gros turbo-alternateurs de
forte puissance.

Machine asynchrone
La machine asynchrone, connue également sous le terme
« anglo-saxon » de machine à induction, est une 
machine électrique à courant alternatif sans connexion entre le 
stator et le rotor. Les machines possédant un rotor « en cage
d'écureuil » sont aussi connues sous le nom de machines à cage
ou machines à cage d'écureuil. Le terme asynchrone provient du
fait que la vitesse de rotation du rotor de ces machines n'est pas
exactement déterminée par la fréquence des courants qui
traversent leur stator.
La machine asynchrone a longtemps été fortement
concurrencée par la machine synchrone dans les domaines de
forte puissance, jusqu'à l'avènement de l'
électronique de puissance. La machine asynchrone est utilisée
aujourd'hui dans de nombreuses applications, notamment dans
le transport (métro, trains, propulsion des navires, automobiles
électriques), dans l'industrie (machines-outils), dans l'
 Elle était à l'origine uniquement utilisée en moteur mais, toujours grâce à
l'électronique de puissance, elle est de plus en plus souvent utilisée en
génératrice, par exemple dans les éoliennes.
 Pour fonctionner en courant monophasé, les machines asynchrones
nécessitent un système de démarrage. Pour les applications de puissance, au-
delà de quelques kilowatts, les moteurs asynchrones sont uniquement
alimentés par des systèmes de courants triphasés.
 Historique
 La paternité de la machine asynchrone est controversée. Elle pourrait être
attribuée à trois inventeurs :
 en 1887, Nikola Tesla dépose un brevet sur la machine asynchrone, puis en
mai de l'année suivante cinq autres brevets.
 Pendant la même période Galileo Ferraris publie des traités sur les machines
tournantes, avec une expérimentation en 1885, puis une théorie sur le moteur
asynchrone en avril 1886.
 En 1889, Mikhaïl Dolivo-Dobrovolski, électricien allemand d'origine russe,
invente le premier moteur asynchrone à courant triphasé à cage d'écureuil qui
sera construit industriellement à partir de 1891.
 Du fait de sa simplicité de construction, d'utilisation et d'entretien, de sa
robustesse et son faible prix de revient, la machine asynchrone est aujourd'hui
très couramment utilisée comme moteur dans une gamme de puissance allant
de quelques centaines de watts à plusieurs milliers de kilowatts.
 Quand la machine asynchrone est alimentée par un réseau à
fréquence fixe, il est difficile de faire varier sa vitesse. En
outre, au démarrage, le couple est faible et le courant appelé
est très élevé. Deux solutions historiques ont résolu ce
dernier problème : le rotor à encoches profondes et le rotor à
double cage mis au point en 1912 par Paul Boucherot.
 Grâce aux progrès de l'électronique de puissance,
l'alimentation par un onduleur à fréquence variable permet
maintenant de démarrer la machine convenablement et de la
faire fonctionner avec une vitesse réglable dans une large
plage. C'est pourquoi il est utilisé pour la motorisation des
derniers TGV ainsi que des nouveaux métros parisiens.

Rotor (à gauche) et stator (à droite) d'une machine asynchrone


0,75 kW.
 La machine se compose de deux pièces principales :
 Le stator est une pièce construite en matériau ferromagnétique,
servant de support et incluant un bobinage relié au réseau ou à un 
variateur de vitesse.
 Le rotor est un cylindre en matériau ferromagnétique relié au stator
par des paliers. Il comporte un enroulement constitué de
conducteurs en court-circuit parcourus par des courants induits par
le champ magnétique créé par les courants statoriques. C'est la
principale différence avec une machine synchrone, laquelle a un
rotor avec un champ magnétique provenant d'aimants permanents
ou de bobines alimentées en courant continu.
 Cette machine peut, selon sa construction, être alimentée par un
réseau monophasé ou polyphasé (généralement triphasé car c'est
celui de la distribution).
 La machine asynchrone est la machine électrique la plus utilisée
dans le domaine des puissances supérieures à quelques kilowatts
car elle offre alors le meilleur rapport qualité prix. Surtout depuis
l'apparition dans les années 1970 de variateurs permettant de faire
varier la fréquence de rotation du moteur dans une large gamme.
 Bien que réversible, la machine asynchrone est principalement
(mais pas exclusivement) utilisée en moteur.
 Principes généraux
 Les courants statoriques créent un champ magnétique tournant
dans le stator. La fréquence de rotation de ce champ est
imposée par la fréquence des courants statoriques, c’est-à-dire
que sa vitesse de rotation est proportionnelle à la fréquence de
l'alimentation électrique. La vitesse de ce champ tournant est
appelée vitesse de synchronisme.

 L'enroulement au rotor est donc soumis à des variations de flux


(du champ magnétique). Une force électromotrice induite
apparaît qui crée des courants rotoriques. Ces courants sont
responsables de l'apparition d'un couple qui tend à mettre le
rotor en mouvement afin de s'opposer à la variation de flux : 
loi de Lenz-Faraday. Le rotor se met donc à tourner pour tenter
de suivre le champ statorique.

 La machine est dite asynchrone car elle est dans l'impossibilité,


sans la présence d'un entraînement extérieur, d'atteindre la
même vitesse que le champ statorique. La différence de vitesse
entre le rotor et le champ statorique est appelée vitesse de
glissement.
 Lorsqu'il est entraîné au-delà de la vitesse de
synchronisme — fonctionnement
hypersynchrone — la machine fonctionne en
générateur alternatif. Mais son stator doit être
forcément relié au réseau car lui seul peut créer le
champ magnétique nécessaire pour faire
apparaître les courants rotoriques.

 Un fonctionnement en générateur alternatif


 autonome est toutefois possible à l'aide de
condensateurs connectés sur le stator, à condition
qu'il existe un champ magnétique rémanent. Cette
solution est mise en œuvre pour produire de
l'électricité à l'aide d'éoliennes ou de 
groupes électrogènes, constitués d'une génératrice
couplée à un moteur à combustion interne.
 Glissement d'une machine asynchrone
 Le glissement est une grandeur qui rend compte de l'écart de
vitesse de rotation d'une machine asynchrone par rapport à
la vitesse de rotation de son champ statorique. Il doit y avoir
une différence de vitesse pour que ce type de moteur
fonctionne car c'est le décalage entre le rotor et le champ
statorique qui provoque l'apparition des courants induits au
rotor, courants qui créent le champ rotorique.
 En régime, le glissement est toujours faible, de l'ordre de
quelques pour cents : de 2 % pour les machines les plus
grosses à 6 ou 7 % pour les petites machines triphasées, il
peut atteindre 10 % pour les petites machines monophasées.
Les pertes par effet Joule dans le rotor étant proportionnelles
au glissement. Une machine de qualité se doit de fonctionner
avec un faible glissement.
 On désigne par  la fréquence de rotation du champ
statorique dans la machine.
 On désigne par  la fréquence de rotation de la machine.
 La fréquence de synchronisme est toujours un sous-multiple
entier de la fréquence de l'alimentation électrique :
 En 50 Hz c'est un sous-multiple de 3 000 tr/min, soit : 3 000 ;
1 500 ; 1 000 ; 750, etc.
 En 60 Hz c'est un sous-multiple de 3 600 tr/min, soit : 3 600 ;
1 800 ; 1 200 ; 900, etc.
 Soit  le nombre de paires de pôles de la machine et  la
fréquence
de l'alimentation. On a : en tr/s ou en tr/min.

Le glissement correspond à la différence de vitesse entre le rotor


et le champ statorique exprimée sous la forme d'un pourcentage
de la fréquence de rotation.
soit 
Le glissement peut aussi être calculé à partir des vitesses
angulaires

avec :
•la vitesse angulaire de synchronisme du champ statorique
dans la machine.
•la vitesse angulaire de rotation de la machine.
Plaque signalétique d'un moteur asynchrone
Exemple de plaque signalétique d'un moteur asynchrone triphasé
industriel :

Mot 3~ 50/60 Hz IP55


MT90L24-4 1 420 / 1 710 tr/min
1,5 / 1,75 kW 3,7 / 3,6 A
380-420 / 440-480 V - Y 6,4 / 6,3 A
220-240 / 250-280 V - Δ cos φ = 0,75 / 0,78

•Soit on dispose d'un réseau d'alimentation correspondant aux


valeurs de tension de la troisième ligne et on doit réaliser un
couplage étoile symbolisé par Y (cas le plus fréquent), soit on
dispose d'un réseau d'alimentation correspondant aux valeurs de
tension de la quatrième ligne et on doit réaliser un couplage
triangle symbolisé par Δ. Sur la même ligne, la plaque signalétique
indique pour chacun des couplages la valeur de l'intensité du 
courant de ligne qui sera absorbée au régime nominal.
À l'aide de grandeurs électriques fournies : tensions entre
phases, intensités des courants de ligne et facteur de puissance, il
est possible de calculer la puissance active absorbée et d'en
déduire le rendement de la machine fonctionnant au régime
nominal.

En monophasé :

En triphasé :

Le rendement :
 Variateur de vitesse
Un variateur de vitesse est un équipement électrotechnique alimentant
un moteur électrique de façon à pouvoir faire varier sa vitesse de
manière continue, de l'arrêt jusqu’à sa vitesse nominale. La vitesse peut
être proportionnelle à une valeur analogique fournie par un
potentiomètre, ou par une commande externe : un signal de commande
analogique ou numérique, issue d'une unité de contrôle.

Un variateur de vitesse est constitué d'un redresseur combiné à un 


onduleur. Le redresseur va permettre d'obtenir un courant quasi continu.
À partir de ce courant continu, l'onduleur (bien souvent à 
modulation de largeur d'impulsion ou MLI) va permettre de créer un
système triphasé de tensions alternatives dont on pourra faire varier la
valeur efficace et la fréquence.

Le fait de conserver constant le rapport entre la valeur efficace du


fondamental de la tension et la fréquence (U1/f) permet de maintenir un 
flux tournant constant dans la machine, le couple maximum constant et
donc de maintenir constante la fonction reliant la valeur du couple en
fonction de (ns - n)
 Démarrage
 Lors d'un démarrage d'une machine asynchrone, le 
courant d'enclenchement peut atteindre plusieurs fois le
courant nominal de la machine. Si l'application utilise un 
variateur ou un démarreur, c'est ce dernier qui se chargera
d'adapter les tensions appliquées à la machine afin de limiter ce
courant. En l'absence de variateur de vitesse, il existe plusieurs
méthodes permettant de limiter le courant de démarrage. Elles
ont été développées avant l'apparition de l'électronique de
puissance mais sont encore utilisées de nos jours dans les
installations anciennes ou par mesure d'économie pour des
applications ne nécessitant pas de variateur en dehors du
démarrage.
 Démarrage sous tension réduite
 Plusieurs dispositifs permettent de réduire la tension aux bornes
des enroulements du stator pendant la durée du démarrage du
moteur ce qui est un moyen de limiter l'intensité du courant de
démarrage. L'inconvénient est que le couple moteur est
également diminué et que cela augmente la durée avant
laquelle la machine atteint le régime permanent.
 Démarrage par auto-transformateur

 Dans ce mode de démarrage, le stator de la machine asynchrone est relié à


un auto-transformateur qui permet d'effectuer un démarrage sous tension
variable. La tension est progressivement augmentée, l'intensité du courant
ne dépassant pas la valeur maximale désirée.
 Démarrage résistif
 Lors d'un démarrage résistif, on insère des résistances en série avec les
enroulements statoriques ce qui a pour effet de limiter la tension à leurs
bornes. Une fois le démarrage effectué, on court-circuite ces résistances15.
Cette opération peut être effectuée progressivement par un opérateur à
l'aide de rhéostats de démarrage.

 Applications
 Traction électrique (Eurostar, TGV POS, TGV Duplex Dasye notamment)
 Propulsion des navires
 Propulsion électrique automobile (Tesla Roadster notamment)
 Machines-outils
 Ascenseurs
 Treuils
 Pompes
 Électroménager
 Chariots élévateurs
 Machine asynchrone triphasée
 Constitution
 Réalisation du stator
 Il est constitué d'un cylindre ferromagnétique entaillé
d'encoches permettant d'y loger les bobinages. Ce cylindre est
constitué d'un empilement de plaques de tôles feuilletées afin
de limiter les courants de Foucault.

•Stator d'une machine triphasée

Réalisation du rotor
On peut distinguer 4 types de rotor :
 À cage : (rotor en court-circuit) : C'est le plus fréquent. Ce
type de rotor a été inventé par Michail Ossipowitsch Doliwo-
Dobrowolski au début des années 1890. Ces rotors sont
constitués de tôles ferromagnétiques et de barres
conductrices régulièrement réparties à la périphérie du rotor.
Les barres sont reliées entre elles par deux anneaux de court-
circuit (voir figures ci-contre). Les tôles ferromagnétiques
servent à guider les lignes de champ tandis que les barres
accueillent les courants induits.
 À double cage : le rotor est construit suivant le principe
du rotor à cage simple, mais avec deux cages électriquement
indépendantes. Une cage externe à la périphérie du rotor est
composée de matériaux résistifs (laiton, bronze) et possède
une faible dispersion magnétique. Une cage interne en cuivre
possède une résistivité plus faible et une dispersion
magnétique importante. La cage externe, surtout active au
démarrage, permet d'obtenir un couple plus important dans
cette phase de fonctionnement, tandis qu'à régime nominal la
cage interne permet de retrouver les caractéristiques d'un
rotor à simple cage.
 À double encoche ou à encoches profondes :
ce sont des rotors à cage qui utilisent l'effet de peau dans
les conducteurs afin de faire varier la résistance du rotor en
fonction de la vitesse de fonctionnement de la machine.
L'effet de peau est un phénomène électromagnétique qui
fait que plus la fréquence des courants augmente, plus le
courant a tendance à ne circuler qu'en surface des
conducteurs. Ainsi, au démarrage, la fréquence des courants
rotoriques est égale à celle de l'alimentation et le courant
n'utilise que la partie supérieure de la barre. Puis, au fur et à
mesure que la vitesse de rotation du rotor augmente, la
fréquence des courants rotoriques diminue et le courant
utilise une surface de plus en plus importante des barres.
Ces topologies de rotor permettent un démarrage avec un
couple plus important lorsque la machine est alimentée par
une source de tension fixe (sans variateur).
 Modélisation de la machine asynchrone
 On considère que la machine possède une seule paire de
pôles.
 Toutes les grandeurs statoriques sont repérées soit par
l'indice S soit par des indices en majuscule.
 Toutes les grandeurs rotoriques sont repérées soit par
l'indice r soit par des indices en minuscule.
 L’angle  correspond au décalage angulaire entre
le stator et le rotor. On a : la vitesse angulaire 

Hypothèses :
Son circuit magnétique est homogène et non saturé. Ses
diverses inductances sont constantes. Elle est aussi
parfaitement équilibrée :
•les courants des trois phases statoriques ont la même valeur
efficace IS.
•les courants des trois phases rotoriques ont la même valeur
efficace Ir.
 Les courants

Représentation schématique de la machine.

Au stator
On fixe l'origine des temps de manière à ce que l'on puisse
écrire :
On en déduit les courants des deux autres phases du
stator :

Avec :  et  : pulsation des courants statoriques.


Au rotor

Avec : 

pulsation des courants rotoriques, et 


= phase à l'origine de donc variable car l'origine des temps est
fixée par

Les flux

Notations :
•Inductances propres d'un enroulement du stator ;
d'un enroulement du rotor.
•Inductance mutuelle entre deux enroulements du stator ; entre deux
enroulements du rotor.
•Valeur maximale de l'inductance mutuelle entre un enroulement du rotor et
un du stator (correspondant à une position pour laquelle θ = 0 ± 2π/3.

Le flux à travers la phase A du stator est :


le flux complexe d'une phase du stator s'écrit :
à la pulsation
•:  inductance cyclique : inductance mutuelle cyclique
On pose également :
Courant fictif de valeur efficace  mais de fréquence 
Ces grandeurs cycliques permettent d'isoler chaque phase comme si elle était
seule, comme si le flux qui la traverse ne dépendait que du seul courant qui
alimente cette phase. L'introduction de ces grandeurs cycliques va permettre
d'établir des modèles monophasés équivalents.
Flux à travers un enroulement rotorique:
Le flux à travers un enroulement rotorique s'écrit :
à la pulsation 

Les tensions
Tension aux bornes d'une phase du stator

Tension aux bornes d'une phase du rotor


Le rotor est en court-circuit.

on
Comme on a :
obtient :
 Schémas électrique équivalents:
Les deux équations suivantes :

correspondent à un schéma équivalent ne comportant que des


tensions et des courants ayant une fréquence identique à celle
de l'alimentation qui alimente la machine et dont le schéma est
le suivant :
 Le modèle à fuites secondaires avec l'ensemble ramené au
stator est le plus fréquent dans la littérature car il comporte
des éléments que l'on peut identifier relativement
simplement et de manière suffisamment précise et il est
simple d'emploi.

Avec :
 Ces grandeurs ne sont pas calculables (en particulier Rr), mais l'important est de
savoir que si l'on admet les hypothèses de départ, alors il existe un dipôle identique à
celui représenté ci-dessus équivalent à une phase de la machine asynchrone alimentée
par un système de tensions triphasées équilibré.

Il est intéressant pour les bilans de puissance de décomposer la résistance 


 en deux termes :

•résistance ramenée de l'enroulement rotorique, responsable des


pertes par effet Joule au rotor (pertes Joule rotoriques).
•: résistance fictive : la puissance qu'elle consomme correspond en réalité à
la puissance utile de la phase considérée. (Puissance transformée en
puissance mécanique par la machine).
Prise en compte des pertes fer

On a considéré que le circuit magnétique était sans pertes, ce qui n'est pas le cas.
Pour rendre compte des pertes fer qui dépendent du carré de l'alimentation, on
ajoute dans ce modèle une résistance fictive RF en parallèle avec l'inductance
statorique.

Identifications des éléments du schéma équivalent

Après avoir établi que le schéma précédent correspondait à une phase de la


machine asynchrone, on peut identifier le modèle correspondant à une machine
quelconque en réalisant trois essais :

Essai en continu
Réalisé sur une phase de la machine, il permet de mesurer la résistance
statorique RS.
 Essai au synchronisme : g = 0
 Lors d'un essai au synchronisme, le champ tournant et le
rotor tournent à la même vitesse. Le glissement g est nul et
1/g tend vers l'infini. Le modèle équivalent d'une phase de la
machine devient :

RS étant connue, on peut calculer les trois


et V’
inconnues : RF, 
Essai rotor bloqué et tension réduite : g = 1

À vitesse nulle, le glissement g = 1. Cet essai est réalisé sous


tension réduite afin de limiter l'intensité du courant à une
valeur acceptable.
L'identification des derniers paramètres de la machine est
alors rapide :
 Caractéristiques électromécaniques
 Le schéma établi précédemment permet d'obtenir facilement
les caractéristiques électromécaniques de la machine
asynchrone monophasée. En effet la puissance
électromagnétique utile, c’est-à-dire celle transformée en
énergie mécanique correspond pour chaque phase à la
puissance consommée par la résistance 
La puissance électromécanique totale pour les trois phases a
donc pour expression :

Machine alimentée par un système de tensions de


fréquence
Le fixe
modèle ci-dessus permet d'obtenir l'expression du couple soit en
fonction du glissement, soit en fonction de la vitesse. Le calcul est très
simplifié et peut être fait à la main si l'on néglige la résistance
statorique.
Dans le cadre de cette approximation on a :

Avec :valeur efficace de la tension aux bornes d'une des


phases du stator de la machine.
 Couple électromagnétique en fonction du glissement
 De l'expression de la puissance et des deux équations ci-dessus on
en déduit l'expression du couple électromagnétique en fonction du
glissement g :
Pour une machine à p paires de pôles on
à: :Cela conduit à :

Le couple électromagnétique passe par un maximum :

pour 
 En introduisant ce couple maximal et le glissement
correspondant dans l'équation du couple électromagnétique
on obtient la relation :

La courbe représentative de l'expression du couple en fonction


du glissement possède une symétrie par rapport à l'origine :
 Couple électromagnétique en fonction de la vitesse de
rotation
 Cette courbe est plus habituelle et plus concrète, elle se déduit
simplement de la courbe en fonction du glissement grâce à la
relation :
 Régime de fonctionnement d’une machine asynchrone
 a- Fonctionnement en moteur :

 Cas limites :
 - au synchronisme ns = n donc : g=0
 - au démarrage ns = 0 donc : g=1
 Ce qui donne : 1> g > 0

 Pour le fonctionnement moteur n est en retard par rapport à ns (n<ns)


 b- Fonctionnement génératrice :
 Cas limites :
 - au synchronisme ns = n donc : g=0
 - lorsque la vitesse dépasse la vitesse de synchronisme n՜tend vers +∞ donc :
g՜tend vers -∞
 n sera en avance par rapport à ns car le rotor est entrainé par un moteur
d’entrainement.
 n > ns donc : 0 > g
 c- Fonctionnement en frein électrique :
 La machine fonctionne en frein, lorsque la vitesse n est
négative par rapport à ns ; c'est-à-dire que le rotor tourne
dans le sens inverse par rapport au champ tournant
statorique.

 Cas limites :
 - à l’arrêt n = 0 donc : g=1
 - lorsque la vitesse dépasse la vitesse de synchronisme
n n՜tend
vers -∞ donc : g՜tend vers +∞ ce qui
n donne : g ≥ 1
 On peut résumer
ns ce qui suit :
ns
n ns Glissement (g)

Génératrice Moteur Frein


0 1
 Les domaines de fonctionnement de la machine asynchrone
 Réglage de la vitesse de rotation des moteurs asynchrones
triphasés
Commande en U/f :
Principe:

En régime sinusoïdal, la conservation du rapport U/f permet au circuit


magnétique d'être dans le même état magnétique quelle que soit la fréquence
d'alimentation. Autrement dit, la forme du cycle d'hystérésis parcouru par le
circuit magnétique reste identique quelle que soit f. Ainsi, lorsque la fréquence
diminue, la valeur efficace du fondamental de la tension diminuant dans les
mêmes proportions, il n'y a pas de risque de saturation du matériau magnétique.

Ceci a pour conséquence qu'une commande qui


maintient U1/f constant, où U1 représente la valeur efficace du
fondamental, permet de conserver la même courbe de couple en
fonction du glissement pour n'importe quelle fréquence
d'alimentation. Les autres harmoniques présents, multiples de 5 et 7,
créent des couples pulsants dont la moyenne est nulle.
Pour cela, la machine asynchrone est alimentée par un onduleur
délivrant une tension de fréquence f et dont la valeur efficace du
fondamental V1 est telle que le rapport V1/f est maintenu constant.
 Mise en équation
 Lorsque le rapport U/f est constant on peut écrire pour la
partie linéaire de la caractéristique couple-vitesse :

La courbe du couple en fonction de nS - n 


 Les principales chaînes de conversion d’énergie
éolienne
 1. Eoliennes à vitesse fixe

 Pour les machines synchrones classiques et asynchrones à cage, la


vitesse de rotation est directement dépendante de la fréquence des
courants des bobinages statoriques. La Machine Asynchrone à cage à
un nombre de paires de pôles fixe et fonctionne donc sur une plage
de vitesse très limitée : le glissement est de l'ordre de quelques %.
La Machine Synchrone fonctionne en vitesse fixe impérativement. 
 En mode autonome
 Les éoliennes non raccordées au réseau, fonctionnent en mode
autonome et alimentent des charges isolées avec éventuellement un
ou plusieurs groupes électrogènes en appui. Pour cette configuration,
le recours à un système de stockage présente un intérêt significatif
en cas d'absence de groupes électrogènes, notamment en cas de
vent faible.
Le recours à des batteries est utile pour le stockage d'énergie à long
terme. D'autres systèmes de stockage sont envisagés comme le
stockage inertiel à court terme.
 Le stockage inertiel évite alors l'utilisation de batteries qui
présentent un caractère polluant pour l'environnement.
L'énergie se présente sous forme d'énergie cinétique, stockée
dans un volant d'inertie. La génératrice utilisée peut être une
machine synchrone à aimants permanents ou une machine
asynchrone à cage munie de capacités indispensables pour
son excitation.

Schéma général en mode autonome pour une éolienne à vitesse fixe


 En mode réseau
 Lorsque l'éolienne est connectée au réseau, la vitesse de rotation de la MAS
doit rester pratiquement constante de façon à ce que la machine reste
proche de la vitesse de synchronisme, principal critère pour un
fonctionnement stable de la génératrice. La fréquence du réseau impose la
vitesse de rotation de la machine. Le générateur à vitesse fixe, en liaison
directe avec le réseau, est nécessairement muni d'un multiplicateur de
vitesses. 
L'éolienne tourne à une vitesse de rotation donnée pour une plage
restreinte de vitesses de vent, ses applications sont donc limitées.
 Exemple d'un montage avec multiplicateur et une 
MAS à cage d'écureuil connectée directement au réseau.
 Multiplicateur + machine asynchrone à cage d'écureuil connectée
directement au réseau.
 Pour connecter l'éolienne au réseau dans cette configuration, on procède
en deux temps : Le premier temps consiste à connecter les enroulements
statoriques au réseau par l'intermédiaire de résistances afin de limiter les
courants statoriques transitoires. Pendant cette phase, les pales de
l'éolienne sont orientées de façon à ce que le couple fourni soit nul. Après
quelques secondes, les résistances sont éliminées (elles sont court-
circuitées) puis le système de régulation oriente les pales pour croître la
puissance. 
La magnétisation du circuit magnétique entraîne un appel de courant qui
sera limité par les résistances. Les résistances peuvent être remplacées par
 ).

Schéma de la connexion directe au réseau de l'éolienne avec la machine asynchrone à cage

2.  Eoliennes à vitesse variables

Pour optimiser la puissance débitée en fonction du vent, il est souhaitable de


pouvoir régler la vitesse de rotation de l'éolienne. L'idée est de réaliser un
générateur à fréquence fixe et vitesse variable. Le générateur à vitesse variable
permet de fonctionner pour une large gamme de vents donc de récupérer un
maximum de puissance. En vitesse variable, on régule le système de façon à ce
que pour chaque vitesse de vent, l'éolienne fonctionne à puissance maximale.
C'est ce qu'on appelle le Maximum Power Point Tracking. La puissance
maximale est atteinte pour une vitesse de rotation de la turbine donnée par la
caractéristique de l'éolienne P ( 𝞨)
On fait varier la fréquence d'alimentation de la machine. 
La vitesse de rotation de la machine peut varier en général du simple au triple. 
Les systèmes à vitesse variable fonctionnent en mode réseau et nécessitent 
des convertisseurs de fréquence.
 Les convertisseurs de fréquence

 En variation de vitesse, la fréquence et l'amplitude


de la tension, en sortie de la génératrice, sont
variables. Pour satisfaire aux conditions du réseau,
et donc se ramener à la fréquence et l'amplitude de
la tension, fixes du réseau, on utilise des
convertisseurs de puissance agissant comme des
convertisseurs de fréquence, intercalés entre la
machine (synchrone ou asynchrone) et le réseau.
Le dispositif règle la fréquence du courant ou de la
tension, transforme le courant ou la tension
alternatif en courant ou en tension continu, filtre le
courant ou la tension pour le ramener à l'allure du
courant ou de la tension alternatif à la fréquence
du réseau. Le générateur ainsi équipé, peut subir
les rafales, et réduire les sollicitations mécaniques. 
La chaîne de conversion électrique comprend
 la génératrice
 les convertisseurs :
 •  Alternatif/continu  ou redresseur commandé (1) 
On utilise un redresseur à diodes pour les machines
synchrones, leur fonctionnement est unidirectionnel. 
Le redresseur à MLI est utilisé pour les machines
asynchrones. Le redresseur MLI permet par ailleurs de fournir
la puissance réactive magnétisante.
 • Continu / alternatif ou onduleur (2) 
(convertisseur statique qui règle la valeur de la tension ou du
courant efficace et la fréquence du courant ou de la tension)
pour réaliser la connexion au réseau : de préférence, on
utilise un onduleur de type MLI, car c'est la structure
d'onduleur qui génère le moins de courants harmoniques.
 Pour ces convertisseurs, il est nécessaire d'avoir des ordres de
commande, d'où des lois de commande. On utilise des cartes
adaptées au contrôle, qui commandent en temps réel et qui
sont implantées dans un PC.  La gestion du transfert de
puissance entre redresseur MLI et l'onduleur, se fait par
régulation du bus continu. Ce bus est constitué notamment
d'un condensateur lissant et filtrant la forme d'onde.
 Les systèmes à vitesse variable
 Le montage à deux générateurs
 Par faible vitesse de vent, on utilise le générateur à faible
puissance et, par fort vent, on utilise le générateur à forte
puissance. Ce montage s'adresse aux machines asynchrones
et aux machines synchrones.
 la génératrice à nombre de pôles variables
 On peut modifier le câblage des enroulements stator de la
génératrice synchrone ou asynchrone pour obtenir un nombre
de pôles différent donc des vitesses de rotation différentes en
fonction des conditions de vent. Cette solution exploite la
formule de la vitesse de synchronisme
 où    est la pulsation du réseau fixe et p le nombre de paires de
pôles que l'on veut faire varier.
 Pour les générateurs asynchrones, l'existence d'un glissement permet
une légère variation de la vitesse de rotation du générateur. Plusieurs
configurations sont possibles :
 le rotor de la MAS avec rhéostat rotorique
 Le rotor de la machine asynchrone est équipé d'une résistance
variable. Cette solution exploite le fait que le glissement g est
fonction de la résistance du rotor, qui s'exprime par Rr /g dans le
schéma équivalent d'une machine asynchrone. L'ajout de résistances
électriques au rotor permet d'ajuster les conditions de glissement aux
conditions de vent. En faisant varier la résistance interne du rotor, on
fait varier le glissement g. En effet, la pulsation rotorique    est
donnée par :

   avec    , la pulsation du réseau fixe, et g le glissement, qui


s'exprime aussi par :
 où    est la vitesse de synchronisme, d'où :
si g < 0
 Ex : La variation maximale du glissement peut être de 10 % voire
plus.
 La génératrice utilisée est la MADA (Machine Asynchrone à
Double Alimentation), MAS à rotor bobiné, à énergie rotorique
dissipée :

Schéma de la connexion au réseau de l'éolienne avec la machine asynchrone équipée


d'une résistance variable
la MADA associée à un double convertisseur MLI
la machine asynchrone à double alimentation : machine
asynchrone à rotor bobiné associée à un double convertisseur
à modulation de largeur d'impulsion(structure de Scherbius ) à
IGBT .La double alimentation s'explique par le rotor relié au
convertisseur et le stator relié au réseau. 
 Cette machine est associée à des éoliennes de forte
puissance. La vitesse de rotation varie du simple au double.
Les convertisseurs de fréquence permettent de redresser et
de renvoyer au réseau une partie de l'électricité produite.

Le principe ici, est de faire varier la vitesse en agissant sur la


fréquence d'alimentation des enroulements rotoriques. La
bidirectionnalité du convertisseur permet les fonctionnements
hypo et hyper synchrone (en dessous et au-dessus de la vitesse de
synchronisme) et le contrôle du facteur de puissance côté réseau. 
 Pour les génératrices synchrones :
 la MS avec un multiplicateur et un convertisseur au sta
tor
 Machine synchrone munie d'un multiplicateur, avec
convertisseur au stator.
 Dans le cas d'une machine synchrone, l'amplitude et la
fréquence sont fonctions de la vitesse, le raccord au réseau
nécessite un convertisseur statique de fréquence avec un
redresseur et un onduleur.
 On peut se passer de multiplicateur, en prenant une
génératrice synchrone à grand nombre de pôles, pour
bénéficier de la vitesse variable. Rappelons que pour la
machine synchrone :
Deux solutions sont possibles, elles concernent la technologie du
rotor :
Le rotor bobiné
 Le rotor est bobiné. Un stator de grande dimension implique un
nombre de pôles élevé. La vitesse de rotation de la machine est
alors faible.
le rotor à aimants permanents
Le rotor  possède des aimants permanents à flux axial, la
machine est alors plus compacte. Il s'agit de la MSAP (Machine
Synchrone à Aimants Permanents)  avec convertisseur sans
multiplicateur.

La génératrice dans les deux cas, est reliée au réseau par un


convertisseur de fréquence, qui ramène la fréquence variable du
courant généré à la fréquence du réseau. 
La vitesse de rotation de l'alternateur doit être rigoureusement
un sous-multiple de la pulsation des courants statoriques.
 EXO1:
 Soit l'installation suivante :

La turbine de l'éolienne entraîne une génératrice asynchrone


(MAS) à cage qui débite sur un réseau de distribution. Les
données sont :
Densité de l'air : 
Rayon des pales : R = 45 m
Coefficient du multiplicateur : k = 70
Nombre de paires de pôles de la MAS : p = 2
Fréquence du réseau : f = 50 Hz
 Question 1
 Calculer pour un glissement g de 1 % :
 - La vitesse du rotor de la génératrice asynchrone  𝞨 en rad/s,
et N en tr/min.
 - La vitesse de l'arbre primaire de l'éolienne  𝞨 L en rad/s et NL
en tr/min.

 Question 2
 On suppose que la vitesse du vent est constante et égale à 10
m/s. La valeur maximale du coefficient de puissance Cp réel est
0,4. Calculez pour le même glissement qu'à la question 1 la
vitesse spécifique et la puissance électrique maximum Pe
fournie au réseau par l'éolienne. On prendra un rendement de
multiplicateur à 97 % et de la génératrice de 96 %.

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