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BOP

Rôles

Les obturateurs servent à fermer le puits en cas de venue et permettre la circulation sous
pression pour évacuer l'effluent et réajuster les caractéristiques de la boue.
Ils permettent également de tester les formations ou le matériel dans le puits, de faire des
circulations inverses et des squeezes.
Un obturateur est désigné par sa marque, son type, sa dimension nominale et sa série.
Obturateur à mâchoires : CAMERON type U :

L'obturateur à mâchoires Cameron type U comprend un alésage central vertical permettant


le passage du matériel introduit dans le puits, et un autre horizontal dans lequel se déplacent
deux mâchoires de forme ovale, agrafées chacune sur une tige de piston. Ces mâchoires sont
munies d'une garniture d'étanchéité en haut et une autre frontale utilisée pour la fermeture
totale du puits ou pour fermer sur les tiges ou le tubage. Le système hydraulique fonctionne
sous une pression de 1500 psi, mais une pression de 300 à 500 psi est suffisante. On peut, si
nécessaire, aller jusqu'à 5000 psi. La pression régnant dans le puits contribue à la fermeture
des mâchoires. On peut poser sur ces mâchoires des tiges à tool-joints avec un épaulement
de 90° ou 18°. Deux vis de sécurité permettent le verrouillage des mâchoires en position
fermée.
Un système d'étanchéité par injection de graisse plastique est prévu pour éviter, en cas de
mauvaise étanchéité, que la pression du puits n’empêche le mouvement du piston.

Fermeture : le fluide sous pression, arrivant par l’orifice de fermeture, passe à l'intérieur de
la tige et du piston, arrive dans le cylindre central à l'arrière du piston de commande et le
pousse vers l'avant, ce qui ferme la mâchoire. Cette manœuvre peut aussi servir à ouvrir les
bonnets pour changer les mâchoires.

Ouverture : le fluide sous pression, arrivant par l’orifice d’ouverture, passe par la tige du
piston plein et arrive dans le cylindre de manœuvre à l'arrière du piston de commande et le
pousse vers l'arrière, ce qui ouvre la mâchoire.
Obturateur à mâchoires : SHAFFER type LWS à verrouillage automatique

L'obturateur à mâchoires Shaffer type LWS à verrouillage automatique comprend un alésage


central vertical permettant le passage du matériel introduit dans le puits, un autre horizontal
dans lequel se déplacent deux mâchoires de forme ovale, et deux blocs cylindres de
manoeuvre, situés à chaque extrémité du corps, s'articulant par charnières à travers l’axe
desquelles passe le fluide de manoeuvre. Un système d'étanchéité par injection de graisse
plastique est prévu pour éviter, en cas de mauvaise étanchéité, que la pression du puits
n’empêche le mouvement du piston.

Fermeture : pour fermer, le fluide de manœuvre arrive sur l'arrière du piston de manœuvre,
le pousse vers l'avant, pénètre dedans et tend à déplacer le petit piston, qui, retenu par les
quatre clavettes, reste bloqué. Lorsque les mâchoires sont totalement fermées, les quatre
clavettes se trouveront en face du grand alésage. Le petit piston peut alors les écarter et
verrouiller ainsi le piston de manœuvre. Le ressort se détend pour bloquer ainsi le petit
piston. A ce moment, on peut supprimer la pression du fluide de manœuvre sans aucun
risque.

Ouverture : pour ouvrir, le fluide de manœuvre arrive à l'avant des pistons, pénètre à
l'intérieur par les lumières, commence par déplacer le petit piston en comprimant le ressort
pour libérer les quatre clavettes et, par la suite, le piston de manœuvre ainsi déverrouillé.
Obturateur à mâchoires : SHAFFER TYPE LWS à verrouillage manuel

Pour l'obturateur Shaffer à verrouillage manuel, le fluide de manœuvre arrive sur l'arrière du
piston et le pousse vers l'avant pour fermer les mâchoires, qui peuvent être verrouillées ainsi
manuellement en tournant à droite les écrous de verrouillage sur l'arbre du piston, jusqu'à ce
que l'axe ressorte et vienne en butée contre la tête du cylindre. Il est à noter que le piston de
blocage possède un filetage à gauche.
L' Obturateur annulaire : HYDRIL type GK

Dans l'obturateur annulaire Hydril de type GK, un piston coulisse verticalement, guidé
extérieurement par le corps et le couvercle et intérieurement par une chemise qui permet le
passage des fluides grâce aux ouvertures à sa partie inférieure. Une garniture élastique en
caoutchouc à armature métallique repose sur la partie supérieure intérieure conique du
piston.

Fonctionnement : le fluide de manoeuvre arrive par l'orifice d’ouverture situé en bas et


pousse le piston vers le haut. Ce dernier comprime la garniture qui, guidée en haut et en bas,
ne peut que se fermer vers l'intérieur, faisant ainsi étanchéité sur n'importe quelle section. Si
le fluide de manoeuvre arrive par l'orifice de fermeture situé en haut, il pousse le piston vers
le bas et décomprime la garniture qui reprend sa forme initiale. En cas de venue, le fluide du
puits aide à la fermeture en passant par les orifices situés à la base du guide intérieur.
Dans le cas de manoeuvre du train de sonde à travers l’obturateur fermé, il est conseillé de
réduire la pression de fermeture jusqu'à ce qu’une très légère fuite entre tiges et membrane
se produise afin d’éviter l'usure rapide de la membrane.
Les obturateurs annulaires Hydril type GL et Shaffer sphérique ont le même principe de
fonctionnement que l’obturateur annulaire Hydril type GK. Le premier est principalement
utilisé pour les forages en mer et le deuxième a l’inconvénient d’avoir le chapeau fixé sur le
corps à l’aide de 24 goujons.
L' OBTURATEUR ANNULAIRE : CAMERON type D

Dans l'obturateur annulaire Cameron type D, la membrane est constituée d'inserts disposés
en iris. L'huile de manoeuvre pousse un piston qui comprime une garniture externe appelée
donut et la déforme radialement vers le centre, faisant pivoter les inserts en s'appuyant les
uns sur les autres, ce qui fait diminuer le diamètre intérieur.
Le chapeau est muni d’un système de déverrouillage rapide et simple, grâce à un anneau qui
pousse un autre anneau élastique et l’engage dans des gorges triangulaires usinées dans le
corps.
En position haute, cet anneau permet à l'anneau élastique de se resserrer et se dégager des
gorges, ce qui déverrouille le chapeau.
Le manifold de duses

Le manifold de duses permet de circuler tout en maintenant une contre pression sur la
formation et de diriger l'effluent vers le dégazeur, la torche ou le bourbier à l’aval des duses.
Sa pression de service doit être égale ou supérieure à celle des obturateurs la plus élevée.

Les duses : un jeu de duses monté à l’entrée du manifold est utilisé pour ajuster la contre-
pression exercée sur la formation. La boue venant de l'espace annulaire est chargée en
déblais qui risquent de boucher ou siffler cette duse. Pour cela, il faut avoir au moins deux
duses afin de pouvoir en changer une sans arrêter la circulation.

Duse réglable manuelle : c’est une duse réglée manuellement à l‘aide d’une vis pointeau
qui porte une douille graduée en 64ème de pouce. La duse et son siège sont en carbure de
tungstène et sont réversibles pour permettre une durée de service plus longue. Le
remplacement est très rapide et ne nécessite pas le démontage du corps du manifold. Toutes
les pièces d’une duse sont traitées contre l'H 2S.

Duse à commande hydraulique : cette duse est manœuvrée à distance pour permettre la
lecture de la pression de refoulement et celle dans l'espace annulaire trou-tiges durant le
contrôle de la venue.
Sorties de la croix de circulation

Choke line : c’est la conduite qui relie le manifold de duses aux obturateurs ou à la croix de
circulation par l'intermédiaire de deux vannes dont l'une est à commande à distance.
Le diamètre de la choke line doit être le plus grand possible afin d’éviter des pertes de
charges trop fortes et une usure excessive. Elle ne doit également pas comporter des coudes.

Kill line : elle permet de pomper sous les obturateurs par l'intermédiaire d'un clapet anti-
retour dont l'étanchéité se fait métal sur métal, qui protège tout le circuit de pompage contre
toute pression venant du puits.
La pression de service de la kill line est la même que celle des obturateurs.
COMMANDES HYDRAULIQUES DES OBTURATEURS
Koomey

Une unité de commandes hydraulique assure la fermeture et l'ouverture à distance de tous


les obturateurs, rapidement et facilement, sans apport d'énergie extérieure.
Une unité Koomey comprend un réservoir contenant de l'huile, une batterie d'accumulateurs
hydropneumatiques, une pompes électrique commandée par un mano-contacteur réglable,
des pompes pneumatiques à piston vertical commandées par un contacteur hydro-
pneumatique réglable, des vannes à quatre voies pour envoyer l'huile des accumulateurs vers
les obturateurs ou des obturateurs vers le bac de l'unité et des manifolds de contrôle. Il doit
exister deux postes de commande à distance hors du périmètre de sécurité, dont l'un à
proximité du maître sondeur.
L'unité est située hors du périmètre de sécurité et doit permettre la fermeture des
obturateurs dans un temps inférieur à 60 secondes pour chaque.
L'accumulateur est une bouteille contenant une membrane fixée au sommet et remplie
d'azote. L'huile est contenue dans la partie restante de cette bouteille.
Capacité des accumulateurs

La capacité des accumulateurs doit être telle que le volume emmagasiné sous pression puisse
permettre, sans apport d'énergie extérieure, la manœuvre répétée des obturateurs.
Si les obturateurs sont de série 5000 psi pour lesquels il est recommandé d'avoir une unité
d'accumulateurs capable d'assurer la fermeture puis l'ouverture de tous les obturateurs et les
vannes hydrauliques et il reste un volume de sécurité égal à 25% du volume total sous une
pression de 1200 psi, on doit commencer par calculer ce volume, donné par les constructeurs
des obturateurs (le volume d'ouverture et celui de fermeture des vannes hydrauliques sont
supposés égaux à 1 gallon chacun).
On considère de même que la membrane de l'accumulateur a un volume de 1 gallon, quel que
soit le type ou la capacité de l'accumulateur.
La précharge de la membrane avec de l'azote doit se faire à 1000 psi, puis l'huile est chargée
dans la bouteille à 3000 psi. Le volume de travail d'une bouteille est égal à la différence de
volume d'huile entre 3000 psi et 1200 psi. Le nombre de bouteilles est égal au volume total
requis pour la fermeture et l'ouverture de tous les obturateurs (y compris les vannes
hydrauliques) divisé par le volume de travail d'une bouteille. Le volume de sécurité restant
dans ces bouteilles doit être supérieur ou égal au 25% du volume total requis pour la
fermeture et l'ouverture de tous les obturateurs (y compris les vannes hydrauliques).
Choix des obturateurs

En exploration, les obturateurs doivent avoir une pression de service supérieure ou égale à la
pression lue en tête si le puits est plein de gaz; ce qui correspond soit à la pression de
gisement diminuée de la pression de la colonne de gaz entre le gisement et la surface, soit à
la pression de fracturation au niveau du sabot diminuée de la pression de la colonne de gaz
entre le sabot et la surface, au cas où la pression exercée au niveau du sabot dépasse la
pression de fracturation.
En développement, cette pression peut être ajustée en fonction des fluides produits, tout en
tenant compte des pressions dues aux opérations spéciales telles que la stimulation,
l'injection, etc...
Le coefficient de sécurité pour le choix de la pression de service est de 1.
Test des obturateurs

Tous les éléments des obturateurs doivent être testés (tests de fonctionnement et de
pression) régulièrement ou en fonction des opérations rencontrées, notamment si des travaux
ont été entrepris sur la tête de puits ou après la mise en place de celle-ci.
Les tests en pression seront précédés d'une circulation et seront faits à l'eau claire, dans le
sens dans lequel les éléments testés sont appelés à travailler. Le test est considéré
satisfaisant si la chute de pression ne dépasse pas 5% au bout de 15 minutes.
Il est recommandé d'utiliser un tester plug qui se pose dans la tête de puits, isolant ainsi le
tubage pour permettre le test à la pression de service des obturateurs. Si l'on utilise un tester
cup, il ne faut pas dépasser 60% de la pression d'éclatement du tubage dans lequel il est
introduit. Il est descendu avec des tiges dont la tension à la limite élastique est supérieure à
celle due à la pression de test. Les vannes latérales des éléments de la tête de puits sont
ouvertes durant le test pour déceler une éventuelle fuite.
De par la forme de sa membrane, l'obturateur annulaire est testé à 50% de sa pression de
service.

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