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Institut d’Odontostomatologie Tropicale de

Madagascar

 Physiologie neuromusculaire
‘L2’

par

Pr Juvence RAMAROSON

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Complexité de régulation

Station érigée de l’homme:


- Masse céphalique instable sur la
colonne cervicale
-Le segment mandibulaire va constituer
un autre segment instable
- Donc il y a REGULATION de la positon
céphalique par rapport à la ceinture
pectorale
- Mais aussi REGULATION de la posture et
du mouvement mandibulaire par rapport
au Maxillaire supposé fixe
- Donc REGULATION dans une
REGULATION
- INSTABILITE dans une INSTABILITE

Ex: Régulation de la mastication et la


déglutition à comparer avec la locomotion

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a) Mandibule d) os pariétal g) os nasal
b) os temporal e) os frontal h) os zygomatique
c) os occipital f) os sphénoïdal i) os maxillaire
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Les 12 paires de nerfs crâniens

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Les neurotransmetteurs

 Les neurotransmetteurs sont des molécules qui agissent


comme des traversiers chimiques permettant à l'influx nerveux
de passer d'un neurone à l'autre.

 C'est la forme particulière de neurotransmetteur qui va lui


permettre de se fixer au bon endroit pour produire son effet.

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Les neurotransmetteurs

 Le neurotransmetteur est un peu comme une clé. Si sa


forme est la bonne pour le neurone suivant (ici, la serrure),
alors il produira un effet dans celui-ci.
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Les voies de la motricité
Le système pyramidal
• L’ordre moteur est donné par le cortex frontal : le 1er
neurone descend dans le tronc cérébral où il change de
côté (décussation bulbaire) puis va jusque dans la
moelle épinière où il fait relai (au niveau d’une synapse)
avec un 2ème neurone, appelé motoneurone qui lui va
jusque dans le muscle où il permet la contraction.
• De notre cerveau à nos muscles, il n’y a donc que deux
neurones qui se relaient pour passer la commande d’un
geste volontaire: les neurones pyramidaux.

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Le système extrapyramidal
• La motricité est en permanence régulée par des systèmes
plurisynaptiques à conduction plus lente : les voies
extrapyramidales composées par les noyaux gris centraux,
certains noyaux du cervelet et du tronc cérébral.

• Cette motricité est involontaire.


• Son atteinte entraine un déficit moteur qualitatif (et non
quantitatif comme dans le syndrome pyramidal) avec raideur,
mouvements incontrôlés et troubles de la coordination :
c’est la maladie de Parkinson

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Les voies de la sensibilité

Les voies lemniscales et extra-lemniscales.

 Voies lemniscale :
– Sensibilité superficielle fine (épicritique)
– Sensibilité profonde proprioceptive

 Voies extralemniscales
– Sensibilité thermo-algique
– Sensibilité tactile grossière
– Sensibilité proprioceptive inconsciente
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La contraction musculaire
La contraction musculaire donne deux réponses
observables :
Un raccourcissement du muscle qui entraîne le
déplacement d’un segment de membre (→
mouvement). C’est la contraction phasique, isotonique
: le tonus musculaire reste identique. sont rapidement
fatigués

Le développement d’une force importante sans


mouvement apparent. → C’est la contraction tonique,
isométrique, sans raccourcissement.

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Catégories de muscles

Selon leur emplacement sur le squelette :

Les muscles phasiques qui assurent le


mouvement sont plutôt distaux : en position distale,
à l’extrémité des membres.

Les muscles toniques assurant le tonus sont


situés dans l’axe du corps (axiaux) et comprennent
aussi les muscles extenseurs des extrémités.

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Caractéristiques cellulaires
Ces muscles ont des caractéristiques cellulaires
différentes :

Muscles toniques : ils sont rouges (très irrigués),


on y met en évidence des contractions lentes et de
longue durée.

 Muscles à mouvement : ce sont des muscles


pâles à contractions rapides qui

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Innervation musculaire

Fibre musculaire = cellule musculaire.

Le muscle n’est pas qu’un organe moteur.

Il possède, au niveau des tendons et de la partie


charnue, des récepteurs sensoriels.

 L’innervation du muscle comporte des fibres


sensorielles et des fibres motrices.

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Innervation musculaire
Innervation motrice.

On distingue trois types de motoneurones innervant


le muscle.

Leur corps cellulaire est situé dans la corne


ventrale de la moelle épinière (nerf rachidien) ou
dans les noyaux moteurs du tronc cérébral (nerfs
crâniens).

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Innervation musculaire
Innervation motrice.
Le motoneurone α

Ce motoneurone quitte la moelle épinière par la


racine ventrale et vient innerver le muscle par
l’intermédiaire d’une jonction neuromusculaire.
Il innerve les fibres musculaires extrafusales.

Un motoneurone α se divisent en plusieurs


collatérales qui innervent chacune, une fibre
musculaire.

L’ensemble des fibres innervées par un seul


motoneurone constitue « l’unité motrice ».
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Innervation musculaire
Innervation motrice.
Le motoneurone α

Le rapport d’innervation peut être de 1/10ème à


1/100ème. Il dépend de la fonction du muscle :
1/10ème pour les muscles phasiques (contrôle fin
de l’activité motrice) ; 1/100ème pour les muscles
toniques.

Une fibre musculaire ne reçoit qu’une fibre


nerveuse → un ordre du motoneurone α provoque
la contraction de l’ensemble des fibres constituant
l’unité motrice.
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Innervation musculaire
Innervation motrice.
Le motoneurone γ

Les motoneurones γ sont plus petits et moins


nombreux que les α.

 Ils ont toutefois la même localisation. Ils


innervent exclusivement les fibres intrafusales
(ou fusoriales), c’est-à-dire, contenues dans le
fuseau neuromusculaire qui est un des récepteurs
sensoriels situés dans le muscle.

Un motoneurone va innerver plusieurs fuseaux.


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Innervation musculaire
Innervation motrice.
Le motoneurone β

Chez les mammifères et chez l’Homme.

Ce troisième type de motoneurone présente une


innervation mixte : innerve à la fois les fibres
intrafusales et extrafusales..

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Innervation musculaire
Innervation sensitive.
Le fuseau neuromusculaire

Le fuseau neuromusculaire est un organe


sensoriel qui se répartit à l’intérieur de la partie
charnue du muscle.

Ces fuseaux sont situés parallèlement aux fibres


musculaires.

Ce sont de petits organes ovoïdes délimités par


une capsule conjonctive remplie d’une substance
gélatineuse.

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Innervation musculaire
Innervation sensitive.
Le fuseau neuromusculaire

Ils contiennent des fibres musculaires intrafusales


particulières :
Les fibres à chaîne musculaire.
 Les fibres à sac musculaire.
→ La partie contractile de ces fibres est aux
extrémités.
Le fuseau neuromusculaire est un organe sensoriel
avec :
- Des fibres afférentes qui innervent la zone centrale
des fibres intrafusales → ce sont les fibres Ia : elles
innervent les fibres à sac ou à chaîne.
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Le fuseau neuromusculaire

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Le fuseau neuromusculaire

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Innervation musculaire
Innervation sensitive.
Le fuseau neuromusculaire

Ces fibres sensorielles ont un corps cellulaire


situé dans le ganglion spinal (racine dorsale).

 Le fuseau neuromusculaire présente une


innervation motrice.
Les motoneurones γ innervent la partie distale des
fibres intrafusales. En formant des jonctions
neuromusculaires.

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Innervation musculaire
Innervation sensitive.
Le fonctionnement du FNM

Le fuseau neuromusculaire est sensible à l’étirement du


muscle.

Quand ce dernier s’allonge, on enregistre des trains de


potentiels d'action qui remontent vers la moelle épinière
par les fibres Ia et II.

L’étirement de la partie centrale des fibres est à


l’origine d’une déformation mécanique des terminaisons
sensorielles qui s’enroulent dans cette région.

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Innervation musculaire
Innervation sensitive.
Codage du FNM

Les fibres Ia et II ne codent pas exactement les


mêmes informations.
La fréquence sur les fibres II dépend de la
nouvelle longueur atteinte par le muscle : elle ne
code pas la phase dynamique.

Les fibres Ia codent la vitesse de la variation


de longueur du muscle alors que les fibres II
codent la longueur instantanée du muscle.

Le fuseau neuromusculaire code les deux


paramètres. 39
Voies motrices centrales

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Innervation musculaire
Le reflexe myotatique

Il s'agit d'un réflexe à l'étirement rapide et brutal du


muscle qui entraîne sa contraction.

Les fuseaux neuromusculaires présents dans les


fibres musculaires sont sensibles à l'amplitude et la
vitesse d'allongement provoqué par l'étirement et
régulent la longueur du muscle par un circuit réflexe
excitateur de niveau médullaire provoquant la
contraction musculaire.

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Innervation musculaire
Le reflexe myotatique

L'activation de ce réflexe permet de protéger le


muscle d'étirements brusques.

Le travail d'étirements et d'assouplissements veillera


à ne pas activer ce réflexe en procédant par des
mobilisations musculaires progressives effectuées à
vitesse lente

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Innervation musculaire
Le reflexe myotatique

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Innervation musculaire
Innervation sensitive.
L’organe tendineux de Golgi (OTG)

Les organes de Golgi sont présents dans les


tissus, tendons et ligaments. Ils sont avant tous
des détecteurs de tensions musculaires et
articulaires.

Ainsi, lorsqu’un état de tension trop important est


appliqué à un muscle supervisé, un message
nerveux réflexe d’inhibition lui est transmis,
provoquant un arrêt de l’efférence motrice,
entraînant simultanément un relâchement
musculaire réflexe.
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Innervation musculaire
Innervation sensitive.
L’organe tendineux de Golgi (OTG)

Ce sont des mécanorécepteurs proprioceptifs situés à
la jonction du tendon et du muscle squelettique.

Leur dimension est d'environ 100 µm de diamètre par 1


mm de long. Ils donnent naissance à des fibres
sensorielles afférentes de type Ib qui sont des fibres
myélinisées de gros diamètre à conduction rapide
(même vitesse de conduction que les fibres de type Ia). 

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Innervation musculaire
Innervation sensitive.
L’organe tendineux de Golgi (OTG)

Les organes tendineux de Golgi sont spécifiquement


sensibles à la tension du muscle : le stimulus qui les
active est la force exercée sur le tendon du muscle. 

L'organe tendineux de Golgi code donc la force (la


tension) exercée sur le muscle (à la différence des
fuseaux neuromusculaires qui codent la longueur et les
changements de longueur du muscle). Du fait de leur
disposition en série avec les fibres musculaires, les
organes tendineux de Golgi peuvent être activés à la
fois lors d'un étirement passif du muscle et lors d'une
contraction 46
Innervation musculaire
Innervation sensitive.
L’organe tendineux de Golgi (OTG)
Ils sont cependant d'avantage excités lors d’une
contraction active que pour un étirement passif (quand
un muscle est étiré passivement, le changement de
longueur concerne essentiellement les fibres
musculaires qui ont une élasticité supérieure aux fibres
des tendons).
Lors d'une contraction active, les fibres Ib issues des
organes tendineux de Golgi réduisent l'activité des
motoneurones α du muscle étiré. Les fibres Ib se
projettent en effet sur les motoneurones du muscle étiré
au moyen d’un interneurone spinal inhibiteur. Ce circuit
réflexe régule ainsi la tension musculaire en présences
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de forces excessives.
Innervation musculaire
Innervation sensitive.
L’organe tendineux de Golgi (OTG)

En conclusion, le rôle des organes de Golgi, est


de préserver le muscle et ses tissus conjonctifs
des blessures consécutives, à l’application de
trop grandes charges.

Par définition, la tonicité d’un muscle est la


faculté de résister à un étirement.

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Innervation musculaire
Innervation sensitive.
L’organe tendineux de Golgi (OTG)

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Innervation musculaire
Innervation sensitive.
L’organe tendineux de Golgi (OTG)

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Innervation musculaire
Le reflexe myotatique inverse

Il s'agit d'un réflexe qui est activé quand l'étirement


s'amplifie et se prolonge et qui produit une
diminution de la résistance à l'allongement du
muscle. Les organes tendineux de Golgi présents
dans les tendons enregistrent les variations de
tension et ont un effet inhibiteur provoquant le
relâchement musculaire.

L'utilisation pratique de ce réflexe dans le cadre du


travail de la souplesse consiste à réaliser une mise
en tension préalable prolongée du muscle pour
favoriser son relâchement puis de l'étirer.
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Contraction musculaire
Contraction concentrique (positif)

Lors d’une contraction concentrique, la longueur du


muscle diminue, car la force musculaire (force
interne) est plus forte que la force de résistance
(force externe).

Plus la charge est légère, plus le mouvement de


contraction pourra être rapide. Plus la charge
s’alourdit, plus le mouvement concentrique sera lent.

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Innervation musculaire
Le reflexe myotatique inverse

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