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Source : J.C. Asselain, « Faut-il défendre la croissance ouverte ? », Postface de l’ouvrage
de Paul Bairoch, Mythes et paradoxes de l’histoire économique.
Evolution des droits de douanes dans le monde
(35 pays, 1865-1996)
Source : Clemens et Williamson (2002), « Why Did the Tariff-Growth Correlation Reverse
after 1950? »
Régime monétaire et montée du protectionnisme dans les années 1930
Eichengreen et Irwin (2010), “The Slide to Protectionism in the Great Depression : Who Succumbed and
Why?”, in The Journal of Economic History
Droits de douane
NPF moyens appliqués à l'importation des produits non-agricoles et non-pétroliers,
CNUCED
Source: «
La Protection commerciale dan
s le monde
», Lettre du CEPII, juillet 2012
L’Union Européenne : forteresse ou passoire ?
Source: « La Protection commerciale dans le monde », Lettre du CEPII, juillet 2012
Le développement des mesures non tarifaires (MNT) dans le monde depuis le milieu
des années 1990
Les Obstacles Techniques au Commerce (mesures relatives à la protection de la santé ou de la sécurité des personnes, à la
protection de l’environnement, à l’information des consommateurs et l’étiquetage…) peuvent soulever des Préoccupations
Commerciales Spécifiques de la part des membres de l’OMC au cours des réunions du Comité OTC.
Evolution du « coût moyen de commerce international »
(Source : Fouquin M., Hugot J. et S. Jean (2016), « Une brève histoire des mondialisations commerciales », in L’économie mondiale 2017, Repères,
La Découverte.)
« Comparer le commerce observé à la prédiction qui émerge du modèle de gravité permet d’évaluer l’importance des obstacles spécifiques au
commerce international, tout en neutralisant l’effet de la répartition géographique de l’activité mondiale. Le degré de mondialisation est alors
mesuré comme l’écart entre les flux commerciaux observés et une situation hypothétique dans laquelle les barrières internationales au commerce
ne seraient ni plus ni moins contraignantes que les barrières aux échanges au sein de chaque pays. Cet écart reflète l’ensemble des coûts
spécifiquement associés au commerce international : coûts de transport entre pays, barrières douanières, mais aussi des coûts plus difficiles à
observer tels que les difficultés à communiquer ou l’incertitude liée aux taux de change, entre autres.
Ce « coût moyen de commerce international » est exprimé en équivalent tarifaire, c’est-à-dire en pourcentage de la valeur des échanges. «
L’augmentation des droits de douane américains à l’encontre de la
Chine depuis 2018
(Source : Flash Economie, 6 septembre 2019)
Protectionnisme => croissance => expansion commerciale ?
(Le point de vue de Paul Bairoch)
Source : « L’impact du
protectionnisme fut-il toujours
négatif ? » in Bairoch, Mythes et
paradoxes de l’histoire économique.
Pa
Pw + t
a b c d Offre
Pw
d’exportation
Demande
Demande d’importation
Quantité Quantité
Pays importateur
(total) Perte b+d
Effets d’un droit de douane sur les prix et les quantités
(Cas d’un pays ‘pas trop petit’)
Coûts et bénéfices d’un droit de douane
(Cas d’un pays ‘pas trop petit’)
Les effets des différentes protections sur
les surplus
Coût de la protection globale aux E-U et dans l’UE en 1990
Rendements d’échelle (externes) et effets ambigus de l’ouverture
C0
C0 P2
P1 P1
P2
CM1 CM1
CM2 CM2
DMonde DMonde
D2 D2
Quantité Quantité
Le pays 2 n’a pas intérêt à s’ouvrir Le pays 2 peut avoir intérêt à s’ouvrir
-les firmes du pays 2 ne peuvent -les firmes du pays 2 ne peuvent
pénétrer le marché mondial (C0 > P1) pénétrer le marché mondial (C0 > P1)
- et les consommateurs ne bénéficient - mais les consommateurs bénéficient de
pas de l’ouverture (P1 > P2) l’ouverture (P2 > P1)
Version simplifiée du modèle de Brander
et Spencer (1985) :
cas Cournot sans subvention
Airbus
2 équilibres de Nash
Produit ( - 5 , 20 ) ( 100 , 0 )
Boeing
Ne produit pas ( 0 , 125 ) (0,0)
Introducing imperfect competition and increasing returns into the picture does not alter the
fundamental point that trade is a positive-sum game, generally carried on to countries’
mutual benefit. Indeed, the new trade theory adds to the positive sum: by enlarging
markets, international trade increases competition and allows greater exploitation of
economies of scale, both of which represent gains over and above those due to
comparative advantage. […]
[Yet] instead of a picture of an international economy that is at a Pareto optimum, the new
trade theory offers a picture of one in which markets normally lead to suboptimal results.
But simply saying that free trade is unlikely to be strictly optimal is not the same thing as
saying that any particular deviation from laissez-faire is likely to improve matters. […]
The Brander-Spencer analysis nicely cuts through the complexities. But it is also subject to
abuse: it has enabled advocates of aggressive trade policies to give their views a new
intellectual gloss. Thus the theory of strategic trade policy has been subject to an unusually
detailed academic critique […].
[T]he case for strategic trade policies was not like the traditional case for free trade, which
(in the old trade theory) could be made a priori without consideration of the specific details
of industries. Strategic trade policies could be recommended, if at all, only on the basis of
detailed quantitative knowledge of the relevant industries. So what the new trade theory
gave rise to was not a prescription for policy, but a program of research.
M. Allais : Le commerce avec des pays à bas salaires détruit l’emploi
(extraits publiés sur le site les-crises.fr)
« [D]eux sortes de protectionnismes : il en existe certains de néfastes, tandis que d’autres sont
entièrement justifiés. Dans la première catégorie se trouve le protectionnisme entre pays à salaires
comparables, qui n’est pas souhaitable en général. Par contre, le protectionnisme entre pays de niveaux
de vie très différents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire. C’est en particulier le cas à
propos de la Chine, avec laquelle il est fou d’avoir supprimé les protections douanières aux frontières.
Mais c’est aussi vrai avec des pays plus proches, y compris au sein même de l’Europe. » (Journal
Marianne, 5 décembre 2009)
« [L]e fait d’attribuer la crise de 1929 à des causes protectionnistes constitue un contresens historique. Sa
véritable origine se trouvait déjà dans le développement inconsidéré du crédit durant les années qui l’ont
précédée. Au contraire, les mesures protectionnistes qui ont été prises, mais après l’arrivée de la crise,
ont certainement pu contribuer à mieux la contrôler. » (Ibid.)
« Les échanges, contrairement à ce que pense Pascal Lamy [directeur général de l’OMC de 2005 à 2013],
ne doivent pas être considérés comme un objectif en soi, ils ne sont qu’un moyen. Cet homme, qui était
en poste à Bruxelles auparavant, commissaire européen au Commerce, ne comprend rien, rien, hélas !
Face à de tels entêtements suicidaires, ma proposition est la suivante : il faut de toute urgence délocaliser
Pascal Lamy, un des facteurs majeurs de chômage ! » (Ibid.)
« Ma position et le système que je préconise ne constitueraient pas une atteinte aux pays en
développement. Actuellement, les grandes entreprises les utilisent pour leurs bas coûts, mais elles
partiraient si les salaires y augmentaient trop. Ces pays ont intérêt à adopter mon principe et à s’unir à
leurs voisins dotés de niveaux de vie semblables, pour développer à leur tour ensemble un marché
interne suffisamment vaste pour soutenir leur production, mais suffisamment équilibré aussi pour que la
concurrence interne ne repose pas uniquement sur le maintien de salaires bas. Cela pourrait concerner
par exemple plusieurs pays de l’est de l’Union européenne, qui ont été intégrés sans réflexion ni délais
préalables suffisants, mais aussi ceux d’Afrique ou d’Amérique latine. » (Ibid.)
Y a-t-il une σ-convergence ?
24% du PIB/hab
des économies
développées 4% du PIB par hab
des économies
développées
source : Bensidoun
et Chevallier (2002)
IDH et expansion commerciale : quelle causalité ?
(Source : Rapport du PNUD sur le développement humain (2013))
Ouverture commerciale et inégalités salariales
(Source : « Comment la mondialisation affecte-t-elle l’offre des facteurs de production? »,
Direction du Trésor, décembre 2008)
Inégalités de salaires dans les pays Offre mondiale de travail par niveau de
développés qualification
Inégalités salariales et commerce international en France
(Source : Fontagné L., C. Mitaritonna et A. Tritah (2014) «
Les inégalités salariales ont diminué en France mais moins dans les entreprises industrielles particip
ant au commerce internationa
l », Lettre du CEPII, n°343, avril 2014)
Lecture : Au bas de la distribution, une baisse du ratio indique que les plus bas salaires (le 1er décile) se sont rapprochés
de la médiane (5e décile). En haut de la distribution, une hausse du ratio indique que les plus hauts salaires se sont
éloignés de la médiane.
Effet du commerce avec les PED sur l’emploi dans les pays développés
(Source : Wood A. (1995), « How Trade Hurt Unskilled Workers »)
Wood (1994,1995)
Sachs and Shatz (1994)
(Ensemble des pays
(Etats-Unis) développés)
Tous travailleurs (1) -5.7 -10.8
Travailleurs qualifiés (2) -4.3 0.3
Travailleurs non
-6.2 -21.5
qualifiés (3)
Ecart (3) – (2) -1.9 -21.8
Croissance et pollution
La courbe de Kuznets environnementale
(Grossman et Krueger (1991, 1994))
Représailles dans le Modèle de Brander
et Spencer (1985) :
la ‘contre-subvention’ des Etats-Unis
1 seul équilibre (en stratégies
strictement dominantes)
=> Les deux firmes produisent (mais ne dégagent des profits positifs que grâce aux subventions)
En partant du modèle standard de Ricardo-Mill avec deux pays (cette fois les États-Unis et la
Chine), deux biens (le bien 1 et le bien 2) et un seul facteur (le travail), il considère que
chaque pays se spécialise complètement dans le bien pour lequel il a l’avantage comparatif.
L’acte II Dans la mesure où la dotation en travail est fixe, tout changement du revenu global est
(Progrès reflété par celui du salaire réel.
technologiqu Samuelson considère alors trois situations : Les gains des
es et hausse (i) Il part d’abord de l’autarcie par rapport à laquelle il introduit l’échange. L’Amérique, Etats-Unis
des comme la Chine, gagnent alors à commercer : le premier pays se spécialise entièrement « confisqués »
qualifications dans le bien (1) ; le second dans le bien (2). par la Chine
dans tous les (dégradation
(ii) En introduisant ensuite, par rapport à cet équilibre de libre-échange, un accroissement
secteurs en des termes de
Chine) de productivité dans le bien (2) produit et exporté par la Chine, il aboutit à la baisse de son l’échange)
prix relatif. L’Amérique achète davantage de ce bien, meilleur marché. Il y a toujours un gain
réciproque.
(iii) Par contre, si par rapport à l’équilibre général, on introduit un gain de productivité en
Chine dans le bien (1) que ce pays importe, et si celui-ci est juste suffisant pour égaliser le
ratio des coût relatifs entre l’Amérique et la Chine, tout le commerce est effacé et l’Amérique
voit les bénéfices de l’échange précédent se trouver confisqués.
Extrait de Samuelson (2004) :
« L’Acte II... met l’accent sur une nouvelle catégorie d’innovations techniques par la Chine. Hausse du
Les progrès de la Chine (par imitation ou par ingéniosité propre) prennent place dans le bien salaire réel
Chômage
(1) pour lequel les États-Unis avaient à l’origine l’avantage comparatif. (Les étudiants à haut en Inde (ou
aux Etats-
QI, diplômés des lycées du Dakota du Sud qui reçoivent une fois et demie le minimum vital en Chine)
Unis
américain pour décrocher le téléphone quand j’appelle pour ma carte de crédit, ont été
licenciés. Depuis 1990, un centre d’appel délocalisé à Bombay prend désormais mes
réclamations. Le taux de salaire à Bombay est très loin de celui du Dakota du Sud mais, en
Inde, les jeunes gens gagnent beaucoup plus que leurs oncles ou leurs tantes).»
Acte II de Samuelson (2004) : la réponse de Bhagwati
(Bourguinat (2005), « Le libre-échange : un paradigme en situation d’inconfort ? », Revue d’économie
politique, 2005/5, Vol.116)