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SEMINAIRE DE RENFORCEMENT

DES COMPETENCES DES


PERSONNELS DE LA DRH-MINADER
THEME:
LES PRINCIPES GENERAUX, REGLES ET
METHODES DE CALCUL DES DROITS A PENSION
DES FONCTIONNAIRES ET DES AGENTS DE
L’ETAT RELEVANT DU CODE DU TRAVAIL.

Présentation de Madame NGUIDJOL Sophie


Chef de Service des Personnels Non Fonctionnaires
-MINFOPRA-
 INTRODUCTION.
 Les actes de pension et de liquidation des droits consacrés par plusieurs textes,
sont régis par des principes et différentes règles. Ces principes, ces règles de gestion et
de calcul sont appliqués afin que pour chaque cas de pension et de liquidation des
droits, la meilleure solution soit trouvée.
 Dans notre contexte, nous pouvons définir les règles de gestion et de calcul
comme étant l’ensemble des données qui traitent du processus de prise de décisions et
indiquent la façon dont il convient d’établir la solution.
 Le présent exposé a donc pour but de parcourir ces différents principes et règles de
gestion et de calcul, qui quelques fois paraissent anodins mais pourtant ont toute leur
place, ceci pour chaque type d’acte de pension et de liquidation des droits.
I/ LES PRINCIPES GENERAUX APPLICABLES AUX
ACTES DE PENSION ET DE LIQUIDATION DES
DROITS
 A/ LES SERVICES PRIS EN COMPTE

 Les services pris en compte pour l’acquisition du droit à pension


sont ceux accomplis par l’agent titulaire depuis l’âge de 17 ans
jusqu’à la fin de sa carrière (retraite, décès, licenciement,
révocation et démission) à condition que ses services aient donné
lieu à la retenue de 6 ou 10% pour pension selon le cas.
 Il sera question d’aborder tour à tour les services accomplis au
bénéfice de la prorogation d’activités (1) ; et la situation des
services précaires(2)
 1/ LES SERVICES ACCOMPLIS AU BENEFICE DE L’AGE
CORRIGE
 L’âge corrigé encore appelé la prolongation d’activité est prévue par l’article
124 du décret n° 94/199 du 07 octobre 1994 portant statut Général de la
Fonction Publique et l’article 7 al 1° et 3° du décret n° 74/759 du 26 aout
1974 portant organisation du régime des pensions civiles dont la lecture
croisée permet de retenir que la prolongation d’activités peut être accordée
soit pour des raisons familiales ou dans l’intérêt du service.
 A cet effet, l’article 8 du décret n° 74/759 du 26 aout 1974 portant
organisation du régime des pensions civiles précité dispose que « les
prolongations de l’article 7 ci-dessus (al 1° et 3°) (…) ne sont prises en
compte que pour la liquidation de la pension ; elles ne modifient pas la nature
de celle-ci. » En d’autres termes, l’âge corrigé consacré par les textes et
formalisé par un acte du Chef de l’Etat, devrait au sens de la Loi, être
pris en compte dans le calcul des annuités liquidables.
 Toutefois, l’article 9 du Décret précité précise que : «  les services
accomplis après la limite d’âge normale ou corrigée ne sont pas pris en
compte pour la liquidation de la pension. »
 En effet, il peut arriver qu’un agent public continue à être en activité au-delà
de la limite d’âge normal ou corrigé ; Pour cela, deux cas de figure peuvent
se présenter :

 D’une part, l’agent public a continué soit à travailler de son propre chef,
soit à bénéficier de son salaire au-delà de la limite d’âge. Dans ce cas, il ne
pourra prétendre ni à la prise en compte de ces annuités dans le calcul de sa
pension, ni au remboursement des retenues. Par conséquent, seules seront
prises en compte dans le calcul de sa pension, les années accomplies
jusqu’à sa date de  retraite.
 D’autre part, l’intéressé étant en position d’activité, a été maintenu dans ses
fonctions au delà de sa date limite de mise à la retraite, ou bien étant en
position de détachement, a continué à travailler au sein de la structure de
détachement conformément à la règlementation qui y est applicable. Dans ce
cas, il ne pourra prétendre qu’au remboursement des retenues opérées
sur sa solde au cours de cette période.
 2/ LA VALIDATION DES SERVICES PRECAIRES
 
 L’article 9 al 3° du décret n° 74/759 du 26 aout 1974 portant organisation
du régime des pensions civiles, précise que ne sont pris en compte que « les
services d’auxiliaire, de temporaire, d’agent décisionnaire ou de contractuel
dument validés accomplis à partir de l’âge de 17 ans ». Autrement dit, pour
que les services accomplis par l’agent public dans l’Administration avant
son intégration comme fonctionnaire soient pris en compte, ceux-ci doivent
être validés. Pour la simple raison que les cotisations de cette catégorie
d’agents publics se faisaient à la CNPS alors que les retenues opérées sur la
solde des fonctionnaires sont effectuées par le trésor public.
 En effet, tout agent public qui commence à servir en qualité d’agent de l’état
relevant du Code du travail par la suite change de statut et devient
fonctionnaire doit impérativement valider les services réalisés dans son
premier statut pour que ceux-ci soient pris en compte dans le calcul de ses
droits à pension. Ces services doivent impérativement être validés auprès du
Ministre des finances pendant que ce dernier est encore en activité.
 B/ LA DECHEANCE DES DROITS
 
 La déchéance est la perte d’un droit du fait de l’inaction de son titulaire Elle
s’applique aussi bien pour les Fonctionnaires que pour les Agents de l’Etat
relevant du code du travail. Elle frappe les actes de pension et ceux de
liquidation des droits. Il s’agit de la prescription et de la forclusion.
 1/ LA PRESCRIPTION

 La prescription peut être quadriennale pour les Fonctionnaires ou


quinquennale pour les Agents de l’Etat relevant du code du travail.
C’est un mode d’extinction d’un droit résultant de l’inaction de son titulaire
pendant un certain laps de temps.

La prescription produit des effets absolus, c’est-à-dire qu’elle frappe les droits
de tous les ayants droit /ayants cause sans distinction et les droits des
intéressés sont ré ouverts par la suite.
 
2/ LA FORCLUSION

La forclusion peut être quadriennale pour les Fonctionnaires ou


quinquennale pour les Agents de l’Etat relevant du code du travail.
C’est un mode d’extinction définitive d’un droit résultant de l’inaction de son
titulaire.
Contrairement à la prescription, les effets de la forclusion sont relatifs c’est-à-
dire que l’orphelin dont le tuteur n’a pas introduit la demande dans les délais
dispose d’un an à compter du jour où il a atteint l’âge de la majorité, pour
réclamer sa part.
C/ LE PRINCIPE DE NON CUMUL DES PENSIONS

Le cumul de deux ou plusieurs pensions de retraite ou de l’une d’elles


avec la rémunération versée par l’Etat, les collectivités et établissements publics
ou avec toute indemnité perçue à l’ occasion de l’exercice d’une fonction
élective est interdit au-delà de cinq fois le minimum vital, exception faite de la
pension d’invalidité.
 Ce minimum vital s’élève à 214 845-francs. (Solde afférent à l’indice 100
multiplié par 5)
 Par ailleurs si cette limite est dépassée, la réduction est effectuée sur la
pension de retraite.
C/ LE PRINCIPE DES ANNUITES

La durée des services pris en compte pour la liquidation de la pension


retraite s’exprime en annuités liquidables.
Le maximum d’annuités liquidables dans la pension est fixé à 38. Il peut
être porté à 45 en tenant compte des bonifications.
II/ DES ACTES DE PENSION ET DE LIQUIDATION
DES DROITS DES FONCTIONNAIRES
 A : DES ACTES DE PENSION

Les actes de pension sont ceux qui donnent droit à un


paiement régulier et dont la fréquence est mensuelle dans
l’Administration camerounaise.
1 : RETRAITE NORMALE D’UN FONCTIONNAIRE
 
Définition
 La retraite normale d’un fonctionnaire est la cessation régulière de ses fonctions.
Elle entraîne à la fois la radiation des cadres et la perte de la qualité de fonctionnaire et
lui ouvre droit à une pension mensuelle payée par le trésor public.

 La pension est une allocation pécuniaire versée mensuellement à un fonctionnaire


admis à faire valoir ses droits à la retraite. Elle est d’ancienneté ou proportionnelle.
.
Règle de gestion

 Le droit à pension est acquis lorsque le fonctionnaire remplit la double condition de


15 ans de services effectifs à l’exception de celui admis d’office à faire valoir ses droits à
la retraite par suite de maladie, blessure ou infirmité et de :

- 55 ans pour les fonctionnaires des catégories A et B et ;


- 50 ans pour ceux des catégories C et D à l’exception de ceux régis par certains statuts
particuliers ou spéciaux.
Types de pension
A l’atteinte de la limite d’âge dans son cadre, le
fonctionnaire peut prétendre à une pension d’ancienneté ou
proportionnelle.

 La pension d’ancienneté
C’est la pension servie au fonctionnaire qui réunit au moins
25 ans de service effectif à la date de départ à la retraite.
 La pension proportionnelle
C’est la pension servie au fonctionnaire :
atteint par la limite d’âge dans son cadre sans prétendre à une
pension d’ancienneté ;
- mis à la retraite en cas d’invalidité totale résultant de l’exercice des
fonctions ou à l’occasion de celles-ci sans condition d’âge ni de
durée de service ;
- révoqué sans suppression ou déchéance des droits à pension après
20 ans de service ;
- ayant au moins trois (3) enfants à charge, aux agents féminins ayant
accompli dix sept (17) ans de service.
Règle de calcul de la pension

Nombre d’annuités = date de départ à la retraite - date d’intégration


Décompte des fractions de l’année
De 1 jour à 2 mois 29 jours = 0 annuité
De 3 mois à 8 mois 29 jours = 0.5 annuité
De 9 mois à 1 an = 1 annuité

Pension Mensuelle = salaire de base brut x nombre d’annuités x 2%


Détermination des annuités
2 : RETRAITE PAR ANTICIPATION
 Définition
La retraite par anticipation est la cessation précoce d’activité du fonctionnaire sur sa
demande.
Règle de gestion
Elle intervient lorsque ce dernier a accompli au moins 15 ans de service effectif.
Avantages
Elle donne droit à trois (3) principaux avantages :
la prime d’installation ;
la bonification d’un échelon ;
la majoration du nombre d’annuités à concurrence de cinq (5) ans.
 
 La prime d’installation

C’est un avantage pécuniaire servi au fonctionnaire qui prend une retraite anticipée. Le montant varie selon
soit la date d’introduction de la demande, soit la durée de service à accomplir avant la cessation normale
des fonctions.
En effet, pour un fonctionnaire devant prétendre à une pension d’ancienneté à la cessation normale
d’activité, la prime d’installation est de :
- 24 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 20 ans 1mois et 21 ans ou s’il se trouve
exactement à 5 ans de la limite d’âge ;
- 18 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 21 ans 1mois et 22 ans ou s’il se trouve
exactement à 4 ans de la limite d’âge ;
- 12 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 22 ans 1mois et 23 ans ou s’il se trouve
exactement à 3 ans de la limite d’âge ;
- 6 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 23 ans 1mois et 24 ans ou s’il se trouve
exactement entre 2 et 1 an de la limite d’âge.
 Pour un fonctionnaire devant prétendre à une pension proportionnelle, cette prime est de :

24 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 15 ans 1mois et 16 ans ou s’il se
trouve exactement à 5 ans de la limite d’âge ;
- 18 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 16 ans 1mois et 17 ans ou s’il se
trouve exactement à 4 ans de la limite d’âge ;
- 12 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 17 ans 1mois et 18 ans ou s’il se
trouve exactement à 3 ans de la limite d’âge ;
- 6 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 18 ans 1mois et 19 ans ou s’il se
trouve exactement entre 2 et 1 an de la limite d’âge.

La bonification d’échelon
Le fonctionnaire qui prend une retraite anticipée peut prétendre à une bonification d’échelon lors du calcul
de sa pension. Le montant de la pension est calculé sur la base de l’indice afférent à l’échelon
immédiatement supérieur à celui dont bénéficiait le titulaire.
 Règle de calcul
 Les services pris en compte ici, sont ceux de la retraite normale.
La majoration du nombre d’annuités
Au nombre d’annuités obtenues à la date de départ, s’ajoute une bonification du
nombre d’années à passer dans l’Administration à concurrence de cinq (5) ans.
 
Nombre d’annuités = Date de cessation d’activité – date d’intégration + bonification
du nombre d’années à passer dans l’Administration à concurrence de 5 ans
Prime d’installation = salaire de base x X mois
Pension mensuelle = salaire de base de l’échelon immédiatement supérieur x nombre
d’annuités x 2%
3: PENSION D’INVALIDITE
  Définition
La pension d’invalidité est une allocation pécuniaire servie mensuellement au
fonctionnaire qui est victime d’une incapacité permanente et partielle par suite de maladie,
blessure ou infirmité dûment établie.

Règle de gestion
 Le fonctionnaire qui devient invalide avant d’atteindre l’âge de mise en retraite peut
prétendre à cette pension si la cause d’invalidité dont il est l’objet est imputable au service.
 Le taux d’incapacité permanente et partielle est déterminé par le Conseil National ou
régional de Santé.
Règle de Calcul

PI = salaire de base x taux d’IPP

IPP = Incapacité Permanente et Partielle


PI = Pension d’Invalidité
4 : PENSION DE REVERSION
 
La pension de réversion des fonctionnaires décédés en activité et de ceux
décédés en retraite est régie par le décret n° 74/759 du 26 août 1974 portant
organisation du régime des pensions civiles.

a. FONCTIONNAIRES DECEDES EN ACTIVITE

Définition
La pension de réversion des fonctionnaires décédés en activité est une
allocation pécuniaire servie mensuellement à leurs ayants-droit.
Règles de gestion
 La pension de réversion est servie aux ayants droits de tout fonctionnaire
décédé en activité sans conditions d’âge ni d’ancienneté.
Bénéficiaires (ayants droit)
Les bénéficiaires d’une pension de réversion sont :
le ou les conjoints légitimes non divorcés, non remariés ,n’étant pas en
concubinage notoire et n’ayant pas participé au décès du de cujus ;
les enfants du défunt scolarisés, non-salariés et non mariés jusqu’à l’âge de
vingt et un (21) ans révolus ;
les enfants majeurs handicapés nécessiteux.
 Règle de calcul
 Le montant de la pension de réversion des fonctionnaires décédés en activité est
égal à :
P.R= Salaire de base x nombre d’annuités x 2%
P.R= Pension de Réversion

Détermination des annuités


Le nombre d’annuités de la pension de réversion des fonctionnaires décédés en activité
correspond à :
Nombre d’annuités = date de décès - date d’intégration
 Répartition
- 50% pour les conjoints par parts égales
- 50% pour les orphelins par parts égales.
 b. FONCTIONNAIRES DECEDES EN RETRAITE
Définition
La pension de réversion des fonctionnaires décédés en retraite est une allocation
pécuniaire servie mensuellement aux ayants-cause.
Règles de gestion
La pension de réversion est servie aux ayants cause de tout fonctionnaire décédé à la
retraite .
 Bénéficiaires (ayants cause)
Les bénéficiaires d’une pension de réversion sont :
 le ou les conjoints légitimes non divorcés, non remariés, n’étant pas en concubinage
notoire et n’ayant pas participé au décès du de cujus ;
 les enfants du défunt non-salariés, non mariés jusqu’à l’âge de vingt et un (21) ans
révolus et fréquentant un établissement scolaire ;
 les enfants majeurs handicapés nécessiteux du défunt.
 Règle de calcul
 La pension de réversion des fonctionnaires décédés en retraite est
calculée en pourcentage de la pension d’ancienneté, proportionnelle ou
d’invalidité dont le fonctionnaire bénéficiait à la date de son décès à
raison de :
 50% pour le ou les conjoints survivants ;
 50% pour les orphelins non salariés, non mariés, âgés de vingt et un (21)
ans révolus à la date de décès du « de cujus » et fréquentant un
établissement scolaire.
 B : LES AUTRES ACTES DE LIQUIDATION DES DROITS

Ces actes liquident les droits des agents publics et ces droits
leur sont payés en un seul versement.
 1- Le remboursement des retenues
 Définition
 Le remboursement des retenues est une somme versée au fonctionnaire qui ne remplit pas les
conditions pour bénéficier d’une pension.
Règle de gestion
Les conditions définies pour prétendre au remboursement des retenues sont :
 La radiation du fonctionnaire des effectifs de la Fonction Publique
 aux ayants-droit en cas de décès du fonctionnaire s’il n’a laissé ni veuve, ni orphelins ;
 l’atteinte de la limite d’âge par le fonctionnaire, sans réunir au moins quinze (15) ans pour prétendre à
une pension;
 La démission du fonctionnaire de la fonction publique
Règle de calcul

Il est important de relever que le remboursement obéit aux taux de variations


de salaire et au taux des retenues.
De 1960 au 30 juin 1991 le taux de retenues est de 6%
Depuis le 1er juillet 1991 le taux de retenues est de 10%

Remboursement des retenues= salaire de base mensuelle x taux x nombre de jours


30 jours
2 : CAPITAL-DECES
  Définition
C’est une allocation pécuniaire accordée aux ayants droits du fonctionnaire
décédé en activité sans conditions d’âge ni d’ancienneté. Elle se fait en un
seul versement.

Règle de gestion
Le capital décès peut être payé aux soit aux ayants droit du
fonctionnaire soit à un quelconque héritier judiciaire.
 Bénéficiaires
 Le capital-décès est ouvert :
 au conjoint non divorcé du fonctionnaire décédé ;
 aux enfants légitimes ou reconnus du défunt ;
 mineurs, non mariés et non salariés ;
 majeurs, non mariés, non salariés poursuivant leurs études ;
 handicapés nécessiteux
 aux ascendants, s’il n’existe pas de conjoint ou d’enfant. Par ascendant, il faut entendre père
et mère au premier degré et grand-père et grand-mère au second degré ;
 ou à défaut à l’héritier du défunt désigné par la juridiction compétente.
D’ où l expression : »le capital décès trouve toujours preneur »
 Règle de calcul
 Le capital-décès est égal à la solde de base annuelle brute.
Capital décès = salaire de base mensuel x 12
Répartition :
 1/3 pour le ou les conjoint (es) à répartir en fonction du nombre de jours passés dans le
mariage ;
 2/3 pour les orphelins + la majoration à répartir par parts égales.
 
N.B : Cette majoration est de 75 000 Frs par enfant pour les décès survenus avant le 13
septembre 2000 et de 200 000 Frs pour ceux survenus après cette date.
 Le cumul des majorations ne saurait excéder le nominal du capital décès
 3 : CAPITAL-DECES QUINTUPLE
Définition
Le capital-décès quintuplé est une allocation pécuniaire accordée aux
ayants-droit du fonctionnaire décédé, en un seul versement en cas de
décès consécutif à un accident imputable au service ou survenu en
raison ou à l’occasion du service.

Règle de gestion
Le capital décès peut être payé soit aux ayants droit du
fonctionnaire soit à un quelconque héritier judiciaire.
 Bénéficiaires
 Le capital-décès est ouvert :
 au conjoint non divorcé du fonctionnaire décédé ;
 aux enfants légitimes ou reconnus du défunt ;
 mineurs, non mariés et non salariés ;
 majeurs, non mariés, non salariés poursuivant leurs études ;
 handicapés nécessiteux
 aux ascendants, s’il n’existe pas de conjoint ou d’enfant. Par ascendant, il faut
entendre père et mère au premier degré et grand-père et grand-mère au second degré ;
 ou à défaut à l’héritier du défunt désigné par la juridiction compétente.
Règle de calcul
 Le capital-décès quintuplé est égal à la solde de base brute annuelle
multipliée par 5.
Capital-décès quintuplé = salaire de base mensuel x 12 x 5
Répartition :
1/3 pour le ou les conjoint (es) à répartir en fonction du nombre de jours passés dans
le mariage ;
2/3 pour les orphelins + la majoration à répartir par parts égales.

N.B : Cette majoration est de 75 000 Frs par enfant pour les décès survenus avant le 13
septembre 2000 et de 200 000 Frs pour ceux survenus après cette date.
 Le cumul des majorations ne saurait excéder le nominal du capital décès quintuplé.
 4 : CAPITAL-DECES AVEC REMBOURSEMENT DES RETENUES
   Définition
Le capital-décès avec remboursement des retenues est une somme allouée aux ayants-droit du fonctionnaire
décédé qui n’a laissé ni conjoint (e), ni enfants. Cette somme englobe le capital-décès proprement dit ainsi
que toutes les retenues pour pension opérées sur le salaire du fonctionnaire décédé lorsqu’il était encore en
activité.

Règle de gestion
En cas de décès, si le fonctionnaire n’a laissé ni veuve, ni enfant, le remboursement est fait au profit de
l’héritier judiciaire.
 Si ce fonctionnaire décédé est redevable envers l’Etat, les collectivités ou Etablissements publics, cette
dette doit être prélevée sur les retenues susceptibles d’être remboursées.
 N.B : Le capital-décès proprement dit est insaisissable.
Règle de calcul
Dates historiques :
de 1960 au 30 juin 1991, taux de retenues pour pension = 6%
à partir du 1er juillet 1991, taux de retenues pour pension =10%

Montant des retenues= salaire de base x taux de retenues x nombre de jours


30 jours

N.B : Tenir compte des variations de salaire.


II/ DES ACTES DE PENSION ET DE LIQUIDATION DES DROITS
DES AGENTS DE L ETAT RELEVANT DU CODE DE TRAVAIL
 A : DES ACTES DE PENSION DES AGENTS DE L ETAT
RELEVANT DU CODE DE TRAVAIL

Les actes de pension sont ceux qui donnent droit à un paiement régulier et
dont la fréquence est mensuelle dans l’Administration camerounaise
1- PENSION DE VIEILLESSE
  Définition
La pension de vieillesse est une allocation pécuniaire servie mensuellement
aux agents de l’Etat relevant du Code du Travail en fin d’activité. Elle prend effet
à compter du premier jour du mois suivant celui au cours duquel le travailleur a
atteint l’âge requis pour l’attribution de la pension.

Règle de gestion
Pour prétendre à une pension de vieillesse, l’agent de l’Etat relevant du Code
du Travail doit avoir cotisé pendant au moins quinze (15) ans de service, soit 180
mois d’assurance.
Règle de calcul
Détermination du nombre de mois d’assurance
La détermination de la durée d’activité constitue un élément essentiel pour le calcul de la
pension de vieillesse. Elle s’évalue en mois d’assurance
L’expression « mois d’assurance » désigne tout mois au cours duquel le travailleur a occupé
un emploi pendant au moins un jour.
. Détermination du taux de la pension
 Son taux est de 2% par an pour les 180 premiers mois d’assurance et le supplément des
mois est majoré d’1% par an.
Le taux de la pension de vieillesse est de
Taux= 30% +(durée d’assurance-180)%
12
Détermination de la Rémunération Mensuelle Moyenne (RMM)
Les prestations de vieillesse sont calculées sur la base de la RMM qui
s’obtient soit en:
divisant par soixante (60), le total des rémunérations perçues par l’agent de l’Etat au cours
des cinq (05) dernières années précédant la date à laquelle l’intéressé est admis à faire valoir
ses droits à la retraite ;
divisant par trente six (36) le total des rémunérations perçues par l’agent de l’Etat au cours
des trois (03) dernières années précédant la date à laquelle l’intéressé est admis à faire valoir
ses droits à la retraite.
NB: La rémunération mensuelle moyenne à retenir est celle qui est la plus favorable au
bénéficiaire.
 Si le nombre de mois civils depuis le recrutement est inférieur à 36, la rémunération
mensuelle moyenne s’obtient en divisant le total des rémunérations perçues depuis le
recrutement par le nombre de mois civils, compris entre cette date et la date d’admissibilité à
la pension de l’agent de l’Etat concerné
Règle de calcul de la pension de vieillesse

La pension de vieillesse d’un agent de l’Etat relevant du Code du


Travail est :
PV = RMM x taux
PV= pension de vieillesse
x= signe de multiplication
Le montant de la pension de vieillesse ne peut être inférieur à cinquante pour cent
(50%) du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). Ce SMIG est
égal au salaire de la première catégorie, 1er échelon, zone 1 du secteur public.
2- PENSION D INVALIDITE
  Définition
La pension d’invalidité est une allocation pécuniaire versée mensuellement à un agent de l’Etat relevant du
Code du Travail lorsqu’il a un taux d’incapacité permanente et partielle égale à 66%.
Règle de gestion
Les agents de l’Etat relevant du Code du travail qui deviennent invalides avant d’atteindre l’âge de mise à la
retraite ont droit à une pension d’invalidité s’ils remplissent les conditions suivantes :
 être en activité ;
être invalide c’est-à-dire atteint d’une incapacité permanente et partielle d’au moins 66% procédant d’une
maladie ou d’un accident d’origine non professionnelle ;
 être lié à l’Administration par une décision d’engagement ou un contrat de travail à la date de l’accident.
N.B : La pension d’invalidité prend effet à compter de la date de constatation médicale de l’invalidité par le
Conseil National de Santé.
.
Règle de Calcul
 Le montant de la pension d’invalidité est égal à la rémunération mensuelle
moyenne de l’agent de l’Etat multiplié par le taux d’incapacité permanente et
partielle.

PI = RMM x taux IPP


 
PI= Pension d’invalidité;
RMM= Rémunération Moyenne Mensuelle
x= Signe de multiplication.

.
3- PENSION DE SURVIVANTS
Définition
La pension de survivants est une allocation pécuniaire versée mensuellement aux ayants
droit d’un agent de l’Etat relevant du Code du Travail, décédé soit en activité, soit en retraite.
Cette pension prend effet à compter du premier jour du mois qui suit celui au cours duquel le
travailleur est décédé.
Règle de gestion
Pour que les ayants-droits d’un agent de l’Etat décédé puissent bénéficier d’une pension de
survivants, il faut que le défunt ait, à la date de son décès, rempli les conditions d’attribution
d’une pension de vieillesse ; c'est-à-dire :
 avoir travaillé au moins pendant 180 mois d’assurance
 avoir été titulaire d’une pension.
 Bénéficiaires (ayants-droit)
 Les bénéficiaires de la pension de survivants sont :
 Le ou les conjoints légitimes non divorcés, non remariés et n’étant pas en
concubinage notoire et n’ayant pas participé au décès du de cujus ;
 les enfants mineurs du défunt (légitimes, reconnus, adoptifs) ;
 les ascendants du premier degré à charge (père et mère du défunt).
Règle de Calcul
 La pension de survivants est calculée en pourcentage de la pension de
vieillesse ou d’invalidité à laquelle l’agent de l’Etat avait ou aurait eu droit à la
date de son décès à raison de :
50% pour le ou les conjoints ;
25% pour les orphelins de père et de mère ;
15% pour les orphelins de père ou de mère ;
10% pour les ascendants.
En cas d’inexistence d’un des groupes de survivants, la totalité de la pension
qui revient à ce groupe est attribuée aux groupes existants par parts égales. Par
ailleurs, la totalité de la pension attribuée à chaque groupe d’ayants-droit est
partagée entre les membres de ce groupe par parts égales.
 
 

B : LES AUTRES ACTES DE LIQUIDATION DES DROITS DES


AGENTS DE L ETAT RELEVANT DU CODE DE TRAVAIL

Ces actes liquident les droits des agents publics et ces droits leur sont payés
en un seul versement.
1: ALLOCATION DE VIEILLESSE
  Définition
L’allocation de vieillesse est un paiement servi à un agent de l’Etat relevant du Code
du Travail qui, à la date d’admission à la retraite, n’a pas pu réunir le nombre de mois
d’assurance (180 mois) nécessaire pour prétendre à une pension de vieillesse. Cette
allocation est à versement unique.
Règle de gestion
Les agents de l’Etat relevant du Code du Travail ayant atteint la limite d'âge d’admission à la retraite
peuvent prétendre à une allocation de vieillesse s’ils remplissent les conditions suivantes :
avoir accompli au minimum 12 mois d’assurance et au maximum 179 mois d’assurance ;
avoir cessé toute activité professionnelle ;
être âgés de 50 ans pour les personnels de la 1ère à la 7e catégorie et 55 ans pour les personnels de la 8e à la
12e catégorie.
Règle de calcul
 L’allocation de vieillesse est égale à autant de fois la
rémunération mensuelle moyenne de l’agent de l’Etat que celui-
ci compte de période de douze (12) mois d’assurance.

 AV= durée totale d’assurance x rémunération mensuelle moyenne


12

x= signe de multiplication


AV= Allocation de Vieillesse
2: ALLOCATION DES SURVIVANTS 
  Définition
 L’allocation de survivants est une somme d’argent versée aux ayants-droit d’un agent
de l’Etat relevant du Code du Travail qui, à la date de son décès, ne réunit pas le nombre de
mois d’assurance requis pour prétendre à une pension de vieillesse. Elle est à versement
unique.

Règle de gestion
Les ayants-droit d’un agent de l’Etat relevant du Code du Travail peuvent bénéficier d’une
allocation de survivants si :
l’agent de l’Etat concerné est décédé en activité ;
les bénéficiaires de cette allocation sont les conjoints non divorcés, les enfants du défunt, les
ascendants du premier degré à charge.
N.B : En l’absence des bénéficiaires ci-dessus, ces droits s’éteignent.
Règle de calcul
 L’allocation de survivants est égale au montant de la pension de
vieillesse à laquelle l’agent de l’Etat aurait pu prétendre s’il avait
accompli 180 mois d’assurance multiplié par le nombre de périodes
d’assurance de six (06) mois, accomplies par l’intéressé à la date de son
décès suivant la formule ci-après :

 AS = durée totale d’assurance x rémunération mensuelle moyenne x 30%


6
x= signe de multiplication
AS= Allocation de Survivants
Le montant de l’allocation est réparti par parts égales à tous les ayants-droit.
3: INDEMNITE DE DECES
  Définition
L’indemnité de décès est une allocation pécuniaire versée en une seule fois
aux ayants-droit d’un agent de l’Etat relevant du Code du Travail décédé en
activité.
Règle de gestion
L’indemnité de décès n’est allouée que :
si l’agent de l’Etat est décédé en activité ;
si les bénéficiaires de cette indemnité sont les conjoints non divorcés, les
enfants du défunt, les ascendants du premier degré à charge.
N.B : En l’absence des bénéficiaires suscités, ces droits s’éteignent.
 Règle de calcul
 L’indemnité de décès est calculée sur la base du pourcentage
de la durée de service que l’agent de l’Etat relevant du Code du
Travail totalise à la date de son décès à raison de :
 20% du salaire du « de cujus » du jour de recrutement à la 5e année ;
 25% du salaire de la 6e année à la 10e année ;
 30% du salaire de la 11e année à la date du décès.
JE VOUS REMERCIE POUR VOTRE BIENVEILLANTE
ATTENTION.

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