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D’une part, l’agent public a continué soit à travailler de son propre chef,
soit à bénéficier de son salaire au-delà de la limite d’âge. Dans ce cas, il ne
pourra prétendre ni à la prise en compte de ces annuités dans le calcul de sa
pension, ni au remboursement des retenues. Par conséquent, seules seront
prises en compte dans le calcul de sa pension, les années accomplies
jusqu’à sa date de retraite.
D’autre part, l’intéressé étant en position d’activité, a été maintenu dans ses
fonctions au delà de sa date limite de mise à la retraite, ou bien étant en
position de détachement, a continué à travailler au sein de la structure de
détachement conformément à la règlementation qui y est applicable. Dans ce
cas, il ne pourra prétendre qu’au remboursement des retenues opérées
sur sa solde au cours de cette période.
2/ LA VALIDATION DES SERVICES PRECAIRES
L’article 9 al 3° du décret n° 74/759 du 26 aout 1974 portant organisation
du régime des pensions civiles, précise que ne sont pris en compte que « les
services d’auxiliaire, de temporaire, d’agent décisionnaire ou de contractuel
dument validés accomplis à partir de l’âge de 17 ans ». Autrement dit, pour
que les services accomplis par l’agent public dans l’Administration avant
son intégration comme fonctionnaire soient pris en compte, ceux-ci doivent
être validés. Pour la simple raison que les cotisations de cette catégorie
d’agents publics se faisaient à la CNPS alors que les retenues opérées sur la
solde des fonctionnaires sont effectuées par le trésor public.
En effet, tout agent public qui commence à servir en qualité d’agent de l’état
relevant du Code du travail par la suite change de statut et devient
fonctionnaire doit impérativement valider les services réalisés dans son
premier statut pour que ceux-ci soient pris en compte dans le calcul de ses
droits à pension. Ces services doivent impérativement être validés auprès du
Ministre des finances pendant que ce dernier est encore en activité.
B/ LA DECHEANCE DES DROITS
La déchéance est la perte d’un droit du fait de l’inaction de son titulaire Elle
s’applique aussi bien pour les Fonctionnaires que pour les Agents de l’Etat
relevant du code du travail. Elle frappe les actes de pension et ceux de
liquidation des droits. Il s’agit de la prescription et de la forclusion.
1/ LA PRESCRIPTION
La prescription produit des effets absolus, c’est-à-dire qu’elle frappe les droits
de tous les ayants droit /ayants cause sans distinction et les droits des
intéressés sont ré ouverts par la suite.
2/ LA FORCLUSION
La pension d’ancienneté
C’est la pension servie au fonctionnaire qui réunit au moins
25 ans de service effectif à la date de départ à la retraite.
La pension proportionnelle
C’est la pension servie au fonctionnaire :
atteint par la limite d’âge dans son cadre sans prétendre à une
pension d’ancienneté ;
- mis à la retraite en cas d’invalidité totale résultant de l’exercice des
fonctions ou à l’occasion de celles-ci sans condition d’âge ni de
durée de service ;
- révoqué sans suppression ou déchéance des droits à pension après
20 ans de service ;
- ayant au moins trois (3) enfants à charge, aux agents féminins ayant
accompli dix sept (17) ans de service.
Règle de calcul de la pension
24 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 15 ans 1mois et 16 ans ou s’il se
trouve exactement à 5 ans de la limite d’âge ;
- 18 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 16 ans 1mois et 17 ans ou s’il se
trouve exactement à 4 ans de la limite d’âge ;
- 12 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 17 ans 1mois et 18 ans ou s’il se
trouve exactement à 3 ans de la limite d’âge ;
- 6 mois de salaire de base brut si la demande est introduite entre 18 ans 1mois et 19 ans ou s’il se
trouve exactement entre 2 et 1 an de la limite d’âge.
La bonification d’échelon
Le fonctionnaire qui prend une retraite anticipée peut prétendre à une bonification d’échelon lors du calcul
de sa pension. Le montant de la pension est calculé sur la base de l’indice afférent à l’échelon
immédiatement supérieur à celui dont bénéficiait le titulaire.
Règle de calcul
Les services pris en compte ici, sont ceux de la retraite normale.
La majoration du nombre d’annuités
Au nombre d’annuités obtenues à la date de départ, s’ajoute une bonification du
nombre d’années à passer dans l’Administration à concurrence de cinq (5) ans.
Nombre d’annuités = Date de cessation d’activité – date d’intégration + bonification
du nombre d’années à passer dans l’Administration à concurrence de 5 ans
Prime d’installation = salaire de base x X mois
Pension mensuelle = salaire de base de l’échelon immédiatement supérieur x nombre
d’annuités x 2%
3: PENSION D’INVALIDITE
Définition
La pension d’invalidité est une allocation pécuniaire servie mensuellement au
fonctionnaire qui est victime d’une incapacité permanente et partielle par suite de maladie,
blessure ou infirmité dûment établie.
Règle de gestion
Le fonctionnaire qui devient invalide avant d’atteindre l’âge de mise en retraite peut
prétendre à cette pension si la cause d’invalidité dont il est l’objet est imputable au service.
Le taux d’incapacité permanente et partielle est déterminé par le Conseil National ou
régional de Santé.
Règle de Calcul
Définition
La pension de réversion des fonctionnaires décédés en activité est une
allocation pécuniaire servie mensuellement à leurs ayants-droit.
Règles de gestion
La pension de réversion est servie aux ayants droits de tout fonctionnaire
décédé en activité sans conditions d’âge ni d’ancienneté.
Bénéficiaires (ayants droit)
Les bénéficiaires d’une pension de réversion sont :
le ou les conjoints légitimes non divorcés, non remariés ,n’étant pas en
concubinage notoire et n’ayant pas participé au décès du de cujus ;
les enfants du défunt scolarisés, non-salariés et non mariés jusqu’à l’âge de
vingt et un (21) ans révolus ;
les enfants majeurs handicapés nécessiteux.
Règle de calcul
Le montant de la pension de réversion des fonctionnaires décédés en activité est
égal à :
P.R= Salaire de base x nombre d’annuités x 2%
P.R= Pension de Réversion
Ces actes liquident les droits des agents publics et ces droits
leur sont payés en un seul versement.
1- Le remboursement des retenues
Définition
Le remboursement des retenues est une somme versée au fonctionnaire qui ne remplit pas les
conditions pour bénéficier d’une pension.
Règle de gestion
Les conditions définies pour prétendre au remboursement des retenues sont :
La radiation du fonctionnaire des effectifs de la Fonction Publique
aux ayants-droit en cas de décès du fonctionnaire s’il n’a laissé ni veuve, ni orphelins ;
l’atteinte de la limite d’âge par le fonctionnaire, sans réunir au moins quinze (15) ans pour prétendre à
une pension;
La démission du fonctionnaire de la fonction publique
Règle de calcul
Règle de gestion
Le capital décès peut être payé aux soit aux ayants droit du
fonctionnaire soit à un quelconque héritier judiciaire.
Bénéficiaires
Le capital-décès est ouvert :
au conjoint non divorcé du fonctionnaire décédé ;
aux enfants légitimes ou reconnus du défunt ;
mineurs, non mariés et non salariés ;
majeurs, non mariés, non salariés poursuivant leurs études ;
handicapés nécessiteux
aux ascendants, s’il n’existe pas de conjoint ou d’enfant. Par ascendant, il faut entendre père
et mère au premier degré et grand-père et grand-mère au second degré ;
ou à défaut à l’héritier du défunt désigné par la juridiction compétente.
D’ où l expression : »le capital décès trouve toujours preneur »
Règle de calcul
Le capital-décès est égal à la solde de base annuelle brute.
Capital décès = salaire de base mensuel x 12
Répartition :
1/3 pour le ou les conjoint (es) à répartir en fonction du nombre de jours passés dans le
mariage ;
2/3 pour les orphelins + la majoration à répartir par parts égales.
N.B : Cette majoration est de 75 000 Frs par enfant pour les décès survenus avant le 13
septembre 2000 et de 200 000 Frs pour ceux survenus après cette date.
Le cumul des majorations ne saurait excéder le nominal du capital décès
3 : CAPITAL-DECES QUINTUPLE
Définition
Le capital-décès quintuplé est une allocation pécuniaire accordée aux
ayants-droit du fonctionnaire décédé, en un seul versement en cas de
décès consécutif à un accident imputable au service ou survenu en
raison ou à l’occasion du service.
Règle de gestion
Le capital décès peut être payé soit aux ayants droit du
fonctionnaire soit à un quelconque héritier judiciaire.
Bénéficiaires
Le capital-décès est ouvert :
au conjoint non divorcé du fonctionnaire décédé ;
aux enfants légitimes ou reconnus du défunt ;
mineurs, non mariés et non salariés ;
majeurs, non mariés, non salariés poursuivant leurs études ;
handicapés nécessiteux
aux ascendants, s’il n’existe pas de conjoint ou d’enfant. Par ascendant, il faut
entendre père et mère au premier degré et grand-père et grand-mère au second degré ;
ou à défaut à l’héritier du défunt désigné par la juridiction compétente.
Règle de calcul
Le capital-décès quintuplé est égal à la solde de base brute annuelle
multipliée par 5.
Capital-décès quintuplé = salaire de base mensuel x 12 x 5
Répartition :
1/3 pour le ou les conjoint (es) à répartir en fonction du nombre de jours passés dans
le mariage ;
2/3 pour les orphelins + la majoration à répartir par parts égales.
N.B : Cette majoration est de 75 000 Frs par enfant pour les décès survenus avant le 13
septembre 2000 et de 200 000 Frs pour ceux survenus après cette date.
Le cumul des majorations ne saurait excéder le nominal du capital décès quintuplé.
4 : CAPITAL-DECES AVEC REMBOURSEMENT DES RETENUES
Définition
Le capital-décès avec remboursement des retenues est une somme allouée aux ayants-droit du fonctionnaire
décédé qui n’a laissé ni conjoint (e), ni enfants. Cette somme englobe le capital-décès proprement dit ainsi
que toutes les retenues pour pension opérées sur le salaire du fonctionnaire décédé lorsqu’il était encore en
activité.
Règle de gestion
En cas de décès, si le fonctionnaire n’a laissé ni veuve, ni enfant, le remboursement est fait au profit de
l’héritier judiciaire.
Si ce fonctionnaire décédé est redevable envers l’Etat, les collectivités ou Etablissements publics, cette
dette doit être prélevée sur les retenues susceptibles d’être remboursées.
N.B : Le capital-décès proprement dit est insaisissable.
Règle de calcul
Dates historiques :
de 1960 au 30 juin 1991, taux de retenues pour pension = 6%
à partir du 1er juillet 1991, taux de retenues pour pension =10%
Les actes de pension sont ceux qui donnent droit à un paiement régulier et
dont la fréquence est mensuelle dans l’Administration camerounaise
1- PENSION DE VIEILLESSE
Définition
La pension de vieillesse est une allocation pécuniaire servie mensuellement
aux agents de l’Etat relevant du Code du Travail en fin d’activité. Elle prend effet
à compter du premier jour du mois suivant celui au cours duquel le travailleur a
atteint l’âge requis pour l’attribution de la pension.
Règle de gestion
Pour prétendre à une pension de vieillesse, l’agent de l’Etat relevant du Code
du Travail doit avoir cotisé pendant au moins quinze (15) ans de service, soit 180
mois d’assurance.
Règle de calcul
Détermination du nombre de mois d’assurance
La détermination de la durée d’activité constitue un élément essentiel pour le calcul de la
pension de vieillesse. Elle s’évalue en mois d’assurance
L’expression « mois d’assurance » désigne tout mois au cours duquel le travailleur a occupé
un emploi pendant au moins un jour.
. Détermination du taux de la pension
Son taux est de 2% par an pour les 180 premiers mois d’assurance et le supplément des
mois est majoré d’1% par an.
Le taux de la pension de vieillesse est de
Taux= 30% +(durée d’assurance-180)%
12
Détermination de la Rémunération Mensuelle Moyenne (RMM)
Les prestations de vieillesse sont calculées sur la base de la RMM qui
s’obtient soit en:
divisant par soixante (60), le total des rémunérations perçues par l’agent de l’Etat au cours
des cinq (05) dernières années précédant la date à laquelle l’intéressé est admis à faire valoir
ses droits à la retraite ;
divisant par trente six (36) le total des rémunérations perçues par l’agent de l’Etat au cours
des trois (03) dernières années précédant la date à laquelle l’intéressé est admis à faire valoir
ses droits à la retraite.
NB: La rémunération mensuelle moyenne à retenir est celle qui est la plus favorable au
bénéficiaire.
Si le nombre de mois civils depuis le recrutement est inférieur à 36, la rémunération
mensuelle moyenne s’obtient en divisant le total des rémunérations perçues depuis le
recrutement par le nombre de mois civils, compris entre cette date et la date d’admissibilité à
la pension de l’agent de l’Etat concerné
Règle de calcul de la pension de vieillesse
.
3- PENSION DE SURVIVANTS
Définition
La pension de survivants est une allocation pécuniaire versée mensuellement aux ayants
droit d’un agent de l’Etat relevant du Code du Travail, décédé soit en activité, soit en retraite.
Cette pension prend effet à compter du premier jour du mois qui suit celui au cours duquel le
travailleur est décédé.
Règle de gestion
Pour que les ayants-droits d’un agent de l’Etat décédé puissent bénéficier d’une pension de
survivants, il faut que le défunt ait, à la date de son décès, rempli les conditions d’attribution
d’une pension de vieillesse ; c'est-à-dire :
avoir travaillé au moins pendant 180 mois d’assurance
avoir été titulaire d’une pension.
Bénéficiaires (ayants-droit)
Les bénéficiaires de la pension de survivants sont :
Le ou les conjoints légitimes non divorcés, non remariés et n’étant pas en
concubinage notoire et n’ayant pas participé au décès du de cujus ;
les enfants mineurs du défunt (légitimes, reconnus, adoptifs) ;
les ascendants du premier degré à charge (père et mère du défunt).
Règle de Calcul
La pension de survivants est calculée en pourcentage de la pension de
vieillesse ou d’invalidité à laquelle l’agent de l’Etat avait ou aurait eu droit à la
date de son décès à raison de :
50% pour le ou les conjoints ;
25% pour les orphelins de père et de mère ;
15% pour les orphelins de père ou de mère ;
10% pour les ascendants.
En cas d’inexistence d’un des groupes de survivants, la totalité de la pension
qui revient à ce groupe est attribuée aux groupes existants par parts égales. Par
ailleurs, la totalité de la pension attribuée à chaque groupe d’ayants-droit est
partagée entre les membres de ce groupe par parts égales.
Ces actes liquident les droits des agents publics et ces droits leur sont payés
en un seul versement.
1: ALLOCATION DE VIEILLESSE
Définition
L’allocation de vieillesse est un paiement servi à un agent de l’Etat relevant du Code
du Travail qui, à la date d’admission à la retraite, n’a pas pu réunir le nombre de mois
d’assurance (180 mois) nécessaire pour prétendre à une pension de vieillesse. Cette
allocation est à versement unique.
Règle de gestion
Les agents de l’Etat relevant du Code du Travail ayant atteint la limite d'âge d’admission à la retraite
peuvent prétendre à une allocation de vieillesse s’ils remplissent les conditions suivantes :
avoir accompli au minimum 12 mois d’assurance et au maximum 179 mois d’assurance ;
avoir cessé toute activité professionnelle ;
être âgés de 50 ans pour les personnels de la 1ère à la 7e catégorie et 55 ans pour les personnels de la 8e à la
12e catégorie.
Règle de calcul
L’allocation de vieillesse est égale à autant de fois la
rémunération mensuelle moyenne de l’agent de l’Etat que celui-
ci compte de période de douze (12) mois d’assurance.
Règle de gestion
Les ayants-droit d’un agent de l’Etat relevant du Code du Travail peuvent bénéficier d’une
allocation de survivants si :
l’agent de l’Etat concerné est décédé en activité ;
les bénéficiaires de cette allocation sont les conjoints non divorcés, les enfants du défunt, les
ascendants du premier degré à charge.
N.B : En l’absence des bénéficiaires ci-dessus, ces droits s’éteignent.
Règle de calcul
L’allocation de survivants est égale au montant de la pension de
vieillesse à laquelle l’agent de l’Etat aurait pu prétendre s’il avait
accompli 180 mois d’assurance multiplié par le nombre de périodes
d’assurance de six (06) mois, accomplies par l’intéressé à la date de son
décès suivant la formule ci-après :