et
activité physique
Vieillissement et activité physique
Dans le contexte où la population vieillit et l’AP est
reconnue comme un déterminant de santé, il est
important de déterminer les mécanismes par
lesquels l’AP peut améliorer la santé, la capacité
fonctionnelle, la qualité de vie et l’autonomie des
personnes avançant en âge. Le vieillissement est un
processus complexe impliquant plusieurs variables
(ex. : hérédité, habitudes de vie, maladies
chroniques), qui interagissent et influencent
grandement la manière de vieillir.
La participation à une AP régulière, diversifiée à la
fois en aérobie, d’équilibre et de force occasionne
de nombreuses réponses favorables qui
contribuent à un vieillissement en santé et qui
peut participer à la moindre perte d’autonomie
chez les sujets avançant en âge et malades.
Un des grands défis du vieillissement est en
particulier de limiter au maximum la survenue de
la perte d’autonomie et des pathologies reliées à
l’avancée en âge.
Il existe plusieurs façons de vieillir, trois profils d’état de
santé dans les populations occidentales:
1/ le vieillissement optimal (successful aging) ( 25 %) : le
sujet garde la plénitude de ses capacités fonctionnelles ;
2/ le vieillissement usuel (du successful aging au frailty
people)(50 %): les capacités fonctionnelles se réduisent
avec l’âge;
3/ le vieillissement pathologique ( 25 %) : il concerne les
sujets atteints de pathologie chronique, on y trouve une
autre sous-classe appelée sujets fragiles ou frail elderly en
raison de besoins de santé accrus.
La proposition d’AP pour ces trois situations est:
1/ pour le premier groupe: éducation à la santé et
prévention
2/dans le second cas, en plus de l’aspect éducatif,
repérage des facteurs de risque de morbidité
3/Dernier groupe, on utilise l’AP comme
«médicament» en soins et en limitation de la perte
d’autonomie
Les maladies incapacitantes rendent compte de
l’augmentation de la dépendance avec l’âge qui est
observée chez 2 % des sujets de 60 à 69 ans et chez
42,5 % chez les plus de 90 ans.
La politique de limitation du handicap et de la
dépendance passe par une approche globale de
stimulation sensorielle, cognitive, d’équilibre
nutritionnel et aussi de pratique régulière d’AP.
Tous les moyens pour inciter les personnes avançant
en âge à faire de l’AP sont importants à mobiliser. La
consultation de prévention à 70 ans permet
d’envisager un temps de prescription des APS quel
que soit l’état de santé de la personne.
Au niveau de l’offre de pratique, il faut développer les
lieux d’accueil et de pratique aptes à réaliser une AP
adaptée aux personnes avançant en âge, en tenant
compte de leurs spécificités et attentes
Physiopathologie et effet des
activités physiques et
sportives sur le vieillissement
I- Physiopathologie
1/ Avancée en âge et fonction cardiovasculaire:
La TA ↗
La FC ↘
La VO2 max ↘
la fréquence des problèmes cardiovasculaires
comme l’athérosclérose, augmente avec l’âge,
ainsi 30 % des plus de 75 ans ont des troubles
coronaires, on est donc prudent, plus l’âge du
pratiquant augmente, dans la prescription et le
bilan pré-inclusion à l’AP et au sport.
2/ Avancée en âge et appareil locomoteur:
Les articulations en vieillissant présentent une diminution
de la quantité d’élastine et de collagène avec des tendons
et des ligaments moins élastiques et plus fragiles.
Sur le plan osseux, l’équilibre de cycle résorption– formation
est rompu et donc la perte osseuse semble inéluctable.
L’évolution ultime étant les ostéoporoses féminine et
masculine avec leur risque de fracture et de mortalité.
Les facteurs de risque de chute dont le facteur musculaire
(sarcopénie) sont à évoquer systématiquement et à
prendre en compte pour limiter les conséquences
sociales, de handicaps, de morbidité et psychologiques.
3/ Avancée en âge et fonctions cognitives:
L’inactivité physique, intellectuelle et sociale accélèrent le déclin
des systèmes d’adaptation physiologiques, majore les risques
d’altération sensorielles et de difficulté de concentration,
favorise une tendance à la dépression, à la désorientation spatio-
temporelle, et une baisse de la mémoire à court terme, parfois
des troubles du caractère, voire de la confusion intellectuelle.
L’influence négative de l’âge sur le sommeil, sur les troubles de
l’attention sélective, les capacités visuo-spatiales.
Le vieillissement intellectuel est influencé par le niveau
d’instruction et par l’entourage et ses capacités de stimulation
Il faut limiter le désintéressement, le repli sur soi et dépister
l’apparition de troubles pathologiques comme les démences.
Le cerveau étant un organe plastique, il doit être stimulé tant par
l’AP que par le lien social (intérêt des clubs sportifs)
4/ Avancée en âge sur le plan hormonal:
diminution de la sécrétion de la plupart des hormones
anaboliques :GH, IGF-I et SDHEA.
Chez la femme, la sécrétion des hormones ovariennes
s’arrête après la ménopause
Chez l’homme la sécrétion de testostérone diminue avec l’âge
la réponse hormonale à l’exercice est diminuée, mais reste
stimulable par l’exercice.
De plus, si l’AP régulière modifie peu les concentrations au
repos de la plupart de ces hormones, les concentrations
plasmatiques sont corrélées positivement au niveau d’AP, à
la masse musculaire et aux scores de bien être chez le sujet
âgé.
II- Effets des APS