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Ecole Nationale des Sciences Appliqués de Tétouan

Comment Elaborer
Un Business Plan?

Présenté par : Encadré par:


Lamyae BENNANI Professeur:
Khaoula AGOUJILLE Ayman HARTI Mme. BENMAKHLOUF Khadija 1
Introduction :
•Lʹétablissement d’un Business Plan reste trop souvent un exercice fort peu maîtrisé par les potentiels
fondateurs.il consiste pourtant fondamentalement quʹà la mise sur papier des idées préalablement
développées. C’est-à-dire qu’il décrit et quantifie les projets (vision) à long terme du management quant aux
activités de la société dans le cadre d’une présentation chiffrée étayée au moyen de considérations multiples
mais toujours cohérentes.

•Le « business plan » intègre ainsi tous les aspects principaux et significatifs de la vie future de la société
ou du projet : politique dʹachat, plan de production, plan marketing, stratégie de vente, gestion des ressources
humaines, comptabilité, finance. En ne se limitant pas toutefois au lancement du projet ou à la constitution de
la société, Mais il s’agit d’un travail essentiel à de nombreux égards. Un « business plan » est bien entendu
un outil indispensable à réaliser par la société lorsque celle ‐ci rencontre de grandes difficultés (faillite,
concordat judiciaire, détérioration significative de la solvabilité).

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Plan
Introduction Deuxième étape : l’étude du marche
Le plan financier et le code des sociétés.
Organisation rédactionnelle du « business plan » I. Description des produits
II. Examen factuel et critique du/des marche(s)
Première étape : la présentation du projet
I. Présentation des porteurs de projet III. Analyse SWOT

II. Résumé, origines et objectifs du projet IV. Analyse du client

III. Horizon temporel du «business plan V. Analyse de la concurrence

IV. L’introduction au business plan VI. Le mix marketing 4p-7p

V. L’ exécutive summary VII.Business model canvas


VI. Actionnariat et système de gouvernance VIII.La stratégie choisie
VII.Organisations IX. Le marketing
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Troisième étape : choix de la stratégie Quatrième étape : les prévisions financières et
moyens requis
I. Les modalités de vente
I. La détermination du point neutre
II. Le cout de revient et la marge brute dans le
B.Plan II. Les investissements

III. Le cout de revient comptable III. Le résultat financier


IV. Les impôts et taxes
IV. Le cout de revient dans le business plan
V. Les sources de financement
V. La marge brute
VI. Les fonds de roulement – les capitaux permanents
VI. Les charges indirectes
VII.Les composantes du besoin de fonds de roulement
1) Les frais variables

2) Les frais fixes

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VII.
Le plan financier
Dernière étape : les éléments
1)Le compte de résultat prévisionnel
2)Le bilan prévisionnel
juridiques
3)Tableau de financement (cash flow statement)
4)L’analyse critique des données financières produite
VIII.
Analyse de scenario-sensibilite
I. Les éléments juridiques
IX.
Analyse de rentabilité et valorisation de projet
1)L’analyse par les ratios de rentabilité Conclusion
2)L’analyse par les ratios de liquidité
3)L’analyse par les ratios de solvabilité
4)L’analyse par l’actualisation du cash flow libre Annexe
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Le plan financier et le code des sociétés

Le plan financier, plus communément appelé « plan financier fondateur »


permet aux fondateurs de justifier, pour une période d’au moins deux années à
venir, le capital social de la société à constituer.
« Par capital social, il y a plutôt lieu d’entendre l’ensemble des moyens
(passifs) sur lesquels les fondateurs comptent afin de permettre à la société
d’exercer son activité.
En pratique, le plan financier fondateur consistera en une version très
succincte de la partie « plan financier » du business plan réalisé par les
fondateurs.

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Organisation rédactionnelle du « business plan »

Le plan financier constitue la charnière d’un


“business plan”, la prise de décision

Horizon Temporel et la rédaction d’un « business plan »


s’inscrit dans une optique de vision à long terme des activités de
la société. La période ainsi considérée dépendra principalement
de la nature de l’activité pressentie. On constate, en pratique,
des périodes de 3 à 10 années. De même, la périodicité
(mensuelle, trimestrielle, hebdomadaire, …) des informations
dépendra également de la nature de l’activité.

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Première étape : la présentation du projet

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Présentation des porteurs de projet

Nom, prénom, coordonnées, situation de famille.


Formation, diplômes, expérience professionnelle, activités extra ou para-
professionnelles.
(joindre CV en annexe)
Mettre en avant ses points forts ; insister sur la cohérence du parcours, de la
personnalité avec le projet.

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Résumé , Origines et Objectifs du projet

Décrire le projet en quelques phrases simples et impactantes.


Décrire l’origine du projet en quelques phrases.
Introduire les opportunités et atouts. 
Quel est l’objectif de cette création d’entreprise ?
Motivations personnelles et objectifs tournés vers les autres.

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Executive Summary

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Actionnariat et système de gouvernance

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Organisation

• Donner un organigramme nominatif de l’entreprise.


• Préciser les compétences, les réalisations des responsables clés de l’entreprise ou
projet :
– Dirigeant(s)
– Responsable / Directeur Administratif et Financier
– Responsable / Directeur commercial
– Responsable(s) / Directeur(s) métier (technique, production, Innovation…)

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• Deuxième étape : l’étude de marché

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Description des produits :

a. Description complète des produits/services


- quels sont les produits/services ?
- éventuelles interdépendances entre ceux‐ci ? Peut‐on
craindre des effets de cannibalisme?
- Cycle de vie des produits/services ?
- « technicité » des produits/services ?
- « innovation » des produits/services ?

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Examen factuel et critique du/des marché(s):

Les fournisseurs:
o-Fournisseurs clés
o Description des rapports commerciaux
(rapports de force éventuels)
o Matières premières clés et risques y
associés.

Le consommateur cible:
La société:
oplace de la société dans le marché (généraliste o Description des consommateurs cibles :
ou niche). o grandes, petites, moyennes entreprises
o L’opportunité des produits et services proposés o particulier (niveau social, revenus, culture …
par la société (« business opportunities »). o quantification du sous‐marché ou de la niche
o localisation géographique
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Analyse SWOT

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Analyse du client

• La segmentation marketing ou « segmentation clientèle » est


l’opération qui consiste à découper un marché en sous-marchés
homogènes et cohérents, appelés « segments ».
• Le but est de mieux comprendre le marché pour ensuite choisir le
ou les sous-groupes de clients qui vont constituer la cible. En effet,
une entreprise qui intervient sur un marché pourra rarement cibler
tous les clients du marché en question ; elle devra se spécialiser sur
un ou des sous-groupes de clients.
• Un segment de clientèle est donc un groupe de clients présentant
des caractéristiques, des comportements et des besoins homogènes.
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Analyse de la concurrence
• En Analysant
- Concurrence directe
- Concurrence indirecte
- le Benchmark

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Mix Marketing

• Le marketing mix regroupe l’ensemble des décisions prises pour favoriser


la vente d’un service ou d’un produit. Celles-ci se subdivisent en
différentes catégories, les fameux « P »
• Bien qu’il soit aujourd’hui connu sous d’autres noms (7P, 10P), le
marketing mix était auparavant, et reste bien souvent, synonyme de « 4P ».

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Les 4P Pour les Produits

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Les 7P pour les services

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Business Model Canevas

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Troisième étape :Le choix de la strategie

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La stratégie choisie:

Rappelons à cet égard que trois grandes catégories de stratégies


peuvent être mises en évidence :
- la différentiation
- la domination par les coûts
- la spécialisation

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Le marketing:

Il s’agit à présent d’identifier :


- la part du marché pressentie (« market
share »)
- le prix de vente pressenti en regard de
la stratégie marketing adoptée ainsi que
des moyens marketing mis en oeuvre.

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Le cout de revient comptable

Le coût de revient peut être soit :


- Le coût de revient direct de production
- Le coût de revient semi‐complet de production

Le coût de revient direct de production contient uniquement les frais fixes et variables de
production pouvant être directement alloués à chaque unité de produit fini. dans beaucoup de cas, le
coût de revient direct ne contient que le coût des matières premières.
Le coût de revient semi‐complet majore le coût de revient direct des frais indirects de production.
 
La politique de valorisation comptable des stocks de matière première et produits finis (cmp,fifo,
lifo, prix dernière facture) peut exercer un impact immédiat et significatif sur le coût de revient des
produits finis lors de variation substantielles des éléments entrant et sortant du stock.
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Le cout de revient dans le business plan

Nous proposons habituellement, dans un business plan, de se limiter au cout de revient direct.
Cette notion de coût de revient direct diffère de celle (comptable) de coût de revient direct de
production étant donné que toutes les charges directes sont désormais prises en considération
(et non plus seulement les charges directes spécifiques aux activités de production).
Il est toutefois envisageable d’étendre la notion de coût de revient à un coût de revient semi
complet.
La détermination de celui‐ci passera inévitablement par l’allocation d’une partie des charges
indirectes, le cas échéant d’une partie des frais de personnel et amortissements, aux
différents produits et/ou services par l’application de techniques de comptabilité analytique.

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L’examen des dépenses envisagées s’effectue à trois niveaux simultanés :
- Le montant des achats envisagés en date du besoin
- L’effet comptable des dépenses envisagées (amortissement, prise en stock, … etc).
- L’effet « cash » des dépenses envisagées (délais de payement, …)
On justifiera, pour chaque rubrique significative :
- La composition de celle‐ci (fournisseurs, nature des produits/services, … etc)
- Les quantités en regard de la production
- Les conditions de payement
On veillera dès lors à établir le lien entre l’effet comptable des dépenses engagées et l’impact
de celles‐ci sur la trésorerie de la société.

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La marge brute

La marge brute consiste en la différence entre le chiffre


d’affaires et le coût de revient (cogs dans le tableau repris ci‐
contre).
Le tableau tel que repris ci‐contre doit dès lors pouvoir être
rédigé pour chaque année du plan financier. 31
Les charges indirectes: Les frais variables

Les frais variables correspondent aux frais qui


varient en fonction des quantités produites.
En d’autres termes, ces frais s’éteignent en cas de
production (théorique) nulle.
Nous conseillons de rédiger une table mettant en
regard les frais variables et le chiffre d’affaire ou les
quantités produites.
Le tableau ci‐dessous reprend un exemple succinct.

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On justifiera, pour chaque rubrique significative :
- La composition de celle‐ci (fournisseurs, nature des produits/services, … etc)
- Les quantités en regard de la production
- Les conditions de payement
Ces frais pourraient également être inclus dans le coût de revient utilisé au chapitre
précédent moyennant l’explication de la méthode de répartition de ces charges
indirectes sur les différents produits de la société.

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Les frais fixes

Les frais fixes correspondent aux frais qui ne varient pas en fonction des quantités
produites. en d’autres termes, ces frais subsistent en cas de production (théorique) nulle.
Il convient de fournir le même type d’informations que celles visées à la rubrique des
frais variables.
On attachera habituellement une attention particulière aux frais de personnel, ceux ‐ci,
outre leur caractère stratégique, constituent habituellement un poste de dépense
significatif. Si le business plan s’inscrit dans l’optique d’un redressement de société, on
mentionnera également les éventuels coûts de restructuration liés aux diminutions de
frais fixes proposées.
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Quatrième étape : les prévisions financières et
moyens requis

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Point Neutre/ Mort

• Tout chef d’entreprise gestionnaire se doit de connaître son seuil de


rentabilité et par déclinaison son point mort.
• Que l’on soit créateur, repreneur ou chef d’entreprise, ne pas connaître
son seuil de rentabilité reviendrait à partir en mer sans boussole ni
gouvernail et au gré du vent.  

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Définition

• Le seuil de rentabilité est le montant du chiffre d’affaires (CF) HT à réaliser au cours d’une période pour
atteindre un équilibre, c’est-à-dire un résultat égal à zéro (le total des charges = le total des produits).
• Quand le seuil de rentabilité est dépassé la société réalise des bénéfices.
• Quand le seuil de rentabilité n’est pas atteint la société réalise une perte.
• Le seuil de rentabilité peut se décliner en nombre de jours de CA, en nombre de mois et/ou en quantité de
produits à vendre….
Cette déclinaison est appelée alors le Point Mort ou Neutre.

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La méthode de calcul du Point Mort (PM)

 Déterminer le montant des Charges Fixes (CF) 


 Déterminer le montant des Charges Variables (CV)
 Déterminer le Chiffre d’Affaires prévisionnel (CA)
 Calculer la Marge sur Coûts Variables (MCV) 
MCV= CA-CV
 Calculer le Taux de Marge sur Coûts Variables (TMCV) 
TMCV = MCV/CA
 Seuil de Rentabilité (SR) 
SR= CF/TMCV
Calculer le Point Mort en nombre de jours (PM)
PM= SR/(CA annuel/360)
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Les Investissements

• Formation brute de capital fixe (FBCF) ou Investissement par Définition


c’est le titre de propriété (d’une partie du capital d’une société) négociable
sur un marché.
• L’actionnaire participe aux décisions (il a le droit de vote en assemblée
générale) et a droit à des dividendes qui sont un revenu variable dépendant
des résultats de l’entreprise et des choix de répartition de ces résultats.
• L’action est une valeur mobilière.

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Types d’investissements
• Dans le cadre des entreprises, il existe trois types d’investissements :

• L’investissement matériel : c’est l’intégralité des biens que possède l’entreprise comme les
voitures de fonctions, les bâtiments, les machines, etc.

• L’investissement immatériel : ce sont les sommes dépensées pour améliorer la production.


Et qui correspondent aux achats de logiciels, de brevets, de marques déposées, aux
dépenses de recherche et développement, de formation du personnel, de publicité,
marketing et aux autres dépenses commerciales.

• L’investissement financier : ce sont des placements sur des actifs et des actions de sociétés.
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L’investissement matériel
• L’investissement matériel se devise en trois parties :
 Les investissements de remplacement qui visent à remplacer les équipements
usés et maintiennent en l’état le stock de capital fixe.
 Les investissements de capacité (ou d’extension) : consistant à acheter des
biens de production supplémentaires à technologie identique et qui augmentent
la capacité de production.
 Les investissements de productivité (ou de rationalisation ou encore de
modernisation) : qui permettent d’intégrer les progrès techniques et de rendre
la combinaison de production plus efficace.

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Financement des investissement

• Pour financer ses investissements, un agent économique dispose de différents


moyens substituables ou complémentaires. La première alternative qu’il doit
trancher concerne le recours à un financement interne ou externe. La seconde
intervient lorsqu’il recourt à l’investissement externe, il doit alors choisir entre
financement direct et indirect.

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Le financement interne

• L’autofinancement est le moyen le plus simple et le moins risqué. L’entreprise puise


dans ses réserves accumulées pour investir. Sa capacité de financement dépend donc
de sa rentabilité passée et des bénéfices qu’elle a pu mettre en réserve. Les
entreprises utilisent ce moyen lorsqu’elles le peuvent sans pour autant utiliser toutes
leurs réserves notamment si les taux d’intérêt sont bas et donc les crédits peu chers.

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Le financement externe
• Indirect : l’entreprise fait appel au crédit bancaire pour se financer. Ce moyen est
coûteux car il faut s’acquitter des intérêts. De plus, les crédits ne sont pas illimités,
les banques peuvent refuser de prêter certaines sommes. Lorsque les taux d’intérêt
sont bas, les entreprises sont poussées à investir.
•  Direct : l’entreprise fait appel aux marchés financiers pour trouver des
financements. Elle peut émettre soit des actions, soit des obligations. Ce mode de
financement est plus souple pour les entreprises et peu coûteux (en ce qui concerne
l’émission d’actions). Mais il est réservé aux grandes sociétés capables d’être
cotées en Bourse. Le risque est surtout lié à l’instabilité des marchés financiers.

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Critères de choix

• L’autofinancement qui dépend notamment du niveau de l’épargne (donc des résultats des
exercices antérieurs) est rarement suffisant dès lors que les projets d’investissements sont
importants. Le recours à des fonds externes et à l’endettement ne doit pas être regardé comme
une erreur de gestion, mais au contraire comme le fait d’une entreprise saine ayant des projets
d’avenir.
• L’augmentation de capital évite les remboursements, les dividendes dépendant des résultats
et des choix de répartition de l’entreprise. Mais, elle conduit à ouvrir le capital social (à de
nouveaux actionnaires) ou à en modifier la structure (poids des différents actionnaires déjà
présents).
• L’endettement évite ces problèmes mais implique des versements d’intérêts et/ou des
remboursements fixes qui ne dépendent pas de l’activité. Un investissement n’étant pas
forcément immédiatement rentable, cette contrainte peut être lourde. L’endettement est
avantageux si le rendement des investissements est durablement supérieur au taux d’intérêt. 45
Le résultat financier

• Le résultat financier représente un indicateur qui est mentionné dans deux


états comptables : les soldes intermédiaires de gestion et le compte de
résultat. Son appellation est explicite puisqu’il donne des informations sur
le résultat des opérations financières réalisées par une entreprise. Lorsqu’il
est positif, on parle de bénéfice financier. Négatif, il représente une perte
financière.
• Le résultat financier va être ajouté ou soustrait au résultat
d’exploitation pour former le résultat courant avant impôts. Il faudra encore
y adjoindre le résultat exceptionnel, la participation des salariés et l’impôt
sur les bénéfices pour déterminer le résultat net comptable.
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Le calcul du résultat financier

• Le calcul du résultat financier est assez simple en pratique. Il suffit de


faire la différence entre les produits financiers et les charges
financières.
• Résultat financier (RF) = Produits financiers + Reprises sur provisions
financières + Transferts de charges financières – Charges financières
– Dotations aux amortissements et aux provisions financiers.

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Les produits financiers
• Les produits financiers comprennent les éléments suivants :

 Les revenus de créances (créances commerciales, prêts ou créances immobilisées),


 Les revenus de titres de participation (actions, parts sociales ou autre),
 Les cessions de valeurs mobilières de placement (VMP),
 Les gains de change,
 Les escomptes obtenus,
 Les reprises sur provisions financières,
 Les transferts de charges financières.
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Les charges financières
• Les Charges Financières reprennent :

 Les charges d’intérêts (intérêts sur emprunts et dettes, intérêts des comptes
courants, intérêts d’escompte, etc.),
 Les escomptes accordés,
 Les pertes de change,
 Les pertes sur créances rattachées à des participations,
 Les dépréciations de titres financiers.

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Pourquoi calculer un résultat financier ?

•Le résultat financier reflète la situation de l’entreprise compte tenu de ses


choix en matière de financement (comment a-t-elle financé ses
investissements ?) et d’investissements financiers (comment a-t-elle placé
ses éventuels excédents financiers ?). Dans la plupart des cas, il est négatif et
cela ne constitue pas un frein pour l’entreprise. Seules celles qui exercent
une activité de gestion de portefeuille de participations comme les sociétés
holding ont un résultat financier positif.

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Quand calculer le résultat financier?
• Le calcul du résultat financier est généralement effectué :
• Lors d’une création d’entreprise : le résultat financier, qui figure alors dans
le compte de résultat prévisionnel, permet de mesurer le poids de la politique
de financement,
• Lors d’une reprise d’entreprise : il synthétise en termes monétaires le résultat
de la politique menée en matière financière et peut faire l’objet d’une analyse
critique,
• Lors de la clôture d’un exercice comptable : faisant partie intégrante du
compte de résultat, il doit être calculé à l’occasion de l’établissement des
comptes annuels. Il peut être comparé dans le temps. 51
Impôts et Taxes
• Quand vous créez votre entreprise vous devrez vous acquitter d'un certain
nombre d'impôts et taxes. Il est important d'anticiper ces décaissements et
de les prendre en compte dans votre prévisionnel financier afin de ne pas
avoir de mauvaise surprise le moment venu.
• La fiscalité est à la fois très complexe et instable, de fait, la nature exacte
des impôts et taxes à prévoir dans votre Business Plan dépendra donc
fortement de votre situation personnelle et des évolutions futures décidées
par l’orientation du pays.

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IR: Impôt sur revenu
• L'Impôt sur le Revenu (IR):  qui concerne les revenus et bénéfices des
personnes physiques et des sociétés de personnes et comporte :
– Les plus-values mobilières et immobilières : Pour les plus-values, le
taux d’imposition a été harmonisé au taux de 20% sauf pour les actions
cotées bénéficiant d’un taux réduit de 15%.

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• Les Revenus fonciers : Le fait que les revenus fonciers sont imposés au taux du
barème progressif après un abattement de 40%, traduit une imposition au taux
maximum marginal de 22,8% (38% de 60%). Le taux effectif d’imposition de
l’ordre de 20% ne serait atteint qu’à partir d’un loyer mensuel brut de l’ordre de
72.500 DH.
• Les dividendes : Le taux d’imposition des dividendes de 10% doit tenir compte de
l’imposition à l’IS entre les mains de la société ayant réalisé le bénéfice distribuable.
Ainsi, le taux effectif d’imposition des dividendes réalisés par un investisseur
personne physique résidente via une société tend vers 37% pour les sociétés dont le
chiffre d’affaires dépasse 3 millions de MAD (IS à 30% + retenue à la source IS de
10% sur les distributions des dividendes).
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• Les intérêts : En l’absence d’abattements ou déduction significatifs, le taux
effectif d’imposition coïncide avec le taux nominal de 30%.
• Les salaires : la prise en compte de la progressivité du barème de l’IR et de
l’abattement pour frais professionnel (déduction du salaire imposable
d’une somme égale à 20% plafonnée à 2.500 DH par mois) aboutit à un
taux d’imposition effectif largement inférieur au taux marginal de 38%

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La Taxe sur la Valeur Ajoutée

• La TVA, entrée en vigueur au Maroc en 1986, est une taxe assise sur le
chiffre d’affaires. Elle est le premier nouvel impôt mis en place par la
réforme fiscale de 1984.
• Elle est présente dans presque toutes les transactions, dans chaque achat et
dans chaque vente. Elle occupe la première position dans les recettes
fiscales globales. De même, elle occupe la première position au niveau des
dépenses fiscales.

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La fiscalité locale

• La fiscalité locale est régie par une loi appelée la loi sur la fiscalité des
collectivités locales. Elle compte 17 taxes réparties entre les communes (11
taxes), les préfectures et provinces (3 taxes) et les régions (3 taxes). Ces
taxes sont assises sur des stocks qui sont :

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• La Taxe des collectivités locales
• Taxe professionnel
• Taxe d’habitation
• Taxe de services communaux
• Taxe sur les terrains urbains non bâtis
• Taxe sur les opérations de construction
• Taxe sur les opérations de lotissement
• Taxe sur les débits de boissons
• Taxe de séjour
• Taxe sur les eaux minérales et de table
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• Taxe sur les transports publics de voyageurs
• Taxe d’extraction des produits de carrières
• Taxe sur les permis de conduire
• Taxe sur les véhicules automobiles soumis à la visite technique
• Taxe sur la vente des produits forestiers
• Taxe sur les permis de chasse
• Taxe sur les exploitations minières
• Taxe sur les services portuaires

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Les sources de financement

• Il s’agit à présent de préciser les moyens (passif) dont les fondateurs disposent afin
de financer les emplois (actifs) au rang desquels figurent les investissements, les
frais de constitution ainsi qu’éventuellement, par déduction du passif, les pertes
reportées prévues.
• Cette étape est essentielle aux yeux du futur investisseur.
• « Le bon contexte, la bonne idée, le bon management, la bonne stratégie, … etc, ce
n’est pas tout :encore faut il en avoir les moyens. »
• Ce financement peut se réaliser sur fonds propres, fonds empruntés à long terme ou
encore dettes à court terme. En pratique, le financement « habituel » consiste en
une combinaison de ces trois sources.
61
 Fonds de roulement net / Capitaux permanents

• Le fonds de roulement (FR) ou fonds de roulement net global (FRNG) est une


variable essentielle mettant en évidence la politique de financement d’une
entreprise.
• Il permet de vérifier l’équilibre de sa structure financière. Son excédent va financer
une partie du besoin en fonds de roulement et le reliquat sera attribué à la
trésorerie.
• le fonds de roulement (FR) constitue un indicateur important car il permet de
connaître la santé financière d’une entreprise. Il doit être étudié avec précision et
faire l’objet de comparaison dans le temps.

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Pourquoi calculer le Fond de roulement?

• Le fonds de roulement est un indicateur financier qui permet de vérifier un


certain équilibre financier et notamment que les actifs immobilisés soient
financés par des ressources de long terme.
• Cette notion est fondamentale et elle part d’un postulat très simple : un
investissement à long terme doit être financé par une ressource à long terme.
En d’autres termes, l’investissement et son financement doivent avoir le même
horizon. En général, le fonds de roulement est calculé à l’occasion d’une
création ou d’une reprise d’entreprise. Il est également calculé en cours
d’activité et son évolution doit être étudiée avec attention.
63
• La détermination du fonds de roulement est assez simple en pratique. Il suffit de
recenser et d’évaluer les ressources stables ainsi que les emplois durables et de
les soustraire
Fonds de roulement (FRNG) = Capitaux permanents – Actifs immobilisés
Fonds de roulement (FRNG) = Ressources stables – Emplois durables
• Avec :
• Ressources Stables = capital social + réserves + résultat + comptes courants
associés bloqués+ dettes financières supérieures à un an + provisions pour
risques et charges + amortissements
• Emplois Durables = actif immobilisé brut
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• Les deux approches présentées s’appuient sur le haut du bilan comptable. Il est
également possible de calculer un fonds de roulement en partant du bas du
bilan :
• Fonds de roulement (FRNG) = Actifs à court terme – Passifs à court terme
• Avec :
• Actifs à Court Terme = actifs circulants + disponibilités
• Passifs à Court Terme  = passifs circulants + autres dettes à court terme

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Interprétations du FRNG
• FRNG positif : C’est  lorsque les ressources stables excédent les emplois durables. Dans ce
cas, les ressources stables financent en intégralité les emplois durables. L’excédent va financer
le besoin (BFR) (en totalité ou partiellement) et le solde va contribuer à former la trésorerie
nette de l’entreprise. Celle-ci dispose d’un « matelas financier ».
• FRNG nul : C’ est nu lorsque les ressources stables et les emplois durables sont égaux.
Ici, les ressources couvrent les emplois sans qu’un excédent ne soit généré. L’entreprise devra
financer son BFR avec un découvert bancaire par exemple.
• FRNG négatif : C’est la situation la plus critique pour l’entreprise : les investissements
durables ne sont pas intégralement financés par des ressources de la même nature. La
structure des financements est déséquilibrée et, si le BFR ne se traduit pas par une ressources
en fonds de roulement, cela impacte la trésorerie nette et la solvabilité de l’entreprise.
L’entreprise est sous-capitalisée.
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Le besoin en fonds de roulement

• Le besoin en fonds de roulement, plus couramment appelé BFR, est un


indicateur très important pour les entreprises. Il représente les besoins de
financement à court terme d’une entreprise résultant des décalages des flux
de trésorerie correspondant aux décaissements et aux encaissements liés à
l’activité opérationnelle.

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Pourquoi calculer le besoin en fonds de roulement ?

• Le besoin en fonds de roulement (BFR) présente un intérêt majeur.


• Calcul avant de créer une entreprise ou de reprendre une entreprise
• Le BFR est une donnée clef de la partie financière du business plan. C’est d’ailleurs l’un des calculs
les plus importants à faire lors d’un démarrage d’activité (au même titre que l’estimation des
investissements) car la mauvaise estimation de cette donnée est malheureusement l’une des
principales causes de disparition des jeunes entreprises.
• Calcul tout au long de la vie de l’entreprise
• Le BFR est un indicateur de la santé financière d’une entreprise. Un besoin en fonds de roulement qui
explose est un signe de mauvaise santé pouvant très vite amener à des difficultés de trésorerie
irrémédiables pour une entreprise. Il peut être calculé de manière périodique (toutes les semaines, tous
les mois, tous les trimestres, tous les semestres ou tous les ans) et surtout, il doit être comparé et son
évolution doit être analysée : s’est-il dégradé ? Si oui, sait-on pourquoi ? Comment le redresser ?
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Calcule du BFR

• Le BFR est obtenu grâce aux données figurant dans le bilan comptable. 


Le besoin en fond de roulement (BFR) = Actif circulant – Passif circulant
• Intégralement le besoin en fonds de roulement est constitué par le montant des créances clients,
augmenté du montant des stocks et diminué du montant des dettes fournisseur.  
Le besoin en fond de roulement (BFR) = Encours moyen des créances clients + Stocks moyens
– Encours moyen des dettes fournisseurs
• Si le montant est négatif, le BFR représente une ressource pour l’entreprise ; on parle d’ailleurs
de ressource en fonds de roulement.
• Il est également possible de calculer le BFR en jours de chiffre d’affaires :
Le besoin en fond de roulement (BFR)(en jours de CA) = [ BFR / Chiffre d’affaires annuel
HT ] * 360 69
Interprétations du BFR

• BFR positif : les emplois d’exploitation sont supérieurs aux ressources de la


même nature. l’entreprise doit alors financer ses besoins à court terme soit par
son fonds de roulement soit par des dettes financières à court terme (concours bancaires
courants c’est-à-dire des découverts bancaires),
• BFR nul : les ressources d’exploitation permettent de couvrir les emplois en
intégralité. L’entreprise n’a aucun besoin à financier mais elle ne dispose d’aucun
excédent financier.
• BFR négatif : les emplois sont inférieurs aux ressources. Aucun besoin financier
n’est généré par l’activité et l’excédent de ressources dégagé va permettre d’alimenter
la trésorerie nette de l’entreprise.
70
LE PLAN FINANCIER

71
Compte de résultat prévisionnel
• Le compte de résultat prévisionnel est un des tableaux composant
le prévisionnel financier. Il n’en existe pas de modèle obligatoire, mais cet état
prévisionnel doit respecter un certain formalisme. Il présente en liste reflétant
le niveau l’activité économique sur une durée appelée exercice comptable. Il
synthétise l’ensemble des produits et des charges d’une entreprise pour se
solder par un résultat positif (un bénéfice) ou négatif (une perte).
• Il doit toujours être établi avec des données « hors taxes », sauf si l’entreprise
n’est pas redevable de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (qu’elle bénéficiera, par
exemple, de la franchise en base de TVA). Dans ce dernier cas, elle pourra
concevoir un compte de résultat prévisionnel TTC.
72
Contenue du CRP
• Le compte de résultat prévisionnel doit contenir  des variables essentielles telles que :
 le chiffre d’affaires prévisionnel,
 les charges d’exploitation prévisionnelles,
 les impôts et taxes prévisionnels,
 les charges financières prévisionnelles,
 les amortissements prévisionnels.
 En pratique, il est très rare d’y faire figurer des produits et charges
exceptionnels (du fait notamment de la difficulté de les évaluer et de
leur caractère généralement non-significatif).
73
Les agrégats du CRP
• Les successions de produits et charges prévisionnels vont permettre de calculer
d’importantes variables du compte de résultat prévisionnel. Les voici :
• Résultat d’exploitation = chiffre d’affaires prévisionnel + autres produits –  achats
d’exploitation – charges externes – impôts et taxes – charges de personnel –
dotations aux amortissements
• Résultat financier = produits financiers – charges financières
• Résultat exceptionnel = produits exceptionnels – charges exceptionnelles
• Résultat courant = résultat d’exploitation + résultat financier + résultat exceptionnel
• Résultat net = résultat courant + résultat exceptionnel – impôts sur les bénéfices –
participation des salariés
74
Modèle du CRP

75
Bilan Prévisionnel
Le bilan prévisionnel reflète l’état du patrimoine de l’entreprise à un instant « t » donné (et, en
l’occurrence, à la clôture de chaque exercice dans le prévisionnel). Il recense donc :
D’une part ce que l’entreprise va posséder cette catégorie de biens est appelée « l’actif » : ce
sont des éléments identifiables qui ont une valeur positive pour l’entreprise. Il pourra s’agir
d’immobilisations, de créances clients, de stocks ou de comptes bancaires.
D’autre part ce que l’entreprise devra Ceci constitue le passif : éléments du patrimoine de
l’entreprise ayant une valeur négative. Tel est le cas, par exemple, du capital, des dettes
financières, des dettes fournisseurs, des dettes envers le personnel, des dettes fiscales et sociales ou
encore des comptes courants d’associés ou des découverts bancaires.
Le bilan prévisionnel est un élément important du prévisionnel financier qui va notamment
permettre de calculer le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement (BFR) et la trésorerie
nette, notions clefs du business plan.
76
L’actif du bilan prévisionnel
Les immobilisations sont tous les biens appartenant à l’entreprise et qui vont servir
durablement à son activité. On considère qu’ils sont conservés par l’entreprise pour une
durée supérieure à 12 mois. Chaque année, ils seront amortis afin de tenir compte de
l’utilisation et de l’usure du bien. Il existe notamment :
Les immobilisations incorporelles : brevets, marques,  droit au bail, fonds de commerce…
Les immobilisations corporelles : matériel industriel, outillage, véhicule, mobilier, matériel
informatique…
Les immobilisations financières : dépôts de garantie versés, cautions, prêts, actions, titres…
Le poste des immobilisations est placé en haut de l’actif du bilan prévisionnel. Les
amortissements constatés chaque année viennent en diminution de la valeur d’origine des
biens (on parle ainsi d’immobilisations nettes).
77
L’actif du bilan prévisionnel
• Les créances clients et les stocks
Ce sont des actifs qui disparaissent rapidement dans le cycle de l’exploitation de l’activité. Ceux-ci sont
placés juste en dessous des immobilisations dans l’actif du bilan prévisionnel et contiennent notamment :
Les stocks prévisionnels (matières premières, marchandises, approvisionnements, produits achevés non
encore vendus) : ils permettent de faire face à la demande des clients mais ils ont un coût car l’entreprise
doit les financer alors qu’ils ne sont pas encore vendus ;
Les créances clients prévisionnelles : ce sont les sommes d’argent dues par les clients de l’entreprise
correspondant à des factures émises mais non encore encaissées. Cet argent « dehors » doit également être
financé. Le montant figurant dans le poste « créances clients » du bilan prévisionnel dépend du délai de
règlement moyen des clients.
Il se fait par la formule :
Encours clients = chiffre d’affaires prévisionnel hors taxes annuel * ( 1 + taux de TVA % ) * [ délai de
paiement moyen  des clients / 365]
78
L’actif du bilan prévisionnel
• Les comptes bancaires (et assimilés)
Cette catégorie du bilan prévisionnel comprend :
les valeurs mobilières de placement (VMP) : Actifs financiers acquis en vue de revente
immédiate (ou de la revente dans un délai très court) afin de réaliser des gains ;
les comptes bancaires, les fonds de caisse : Liquidités à disposition immédiate de
l’entreprise.

79
Le passif du bilan prévisionnel
• Les capitaux propres
Les sommes d’argent apportées par les associés et incorporées au capital de l’entreprise
(apports en numéraire) doivent figurer tout en haut du bilan prévisionnel dans le passif. Dans ce
cas, la contrepartie est un compte bancaire. Doivent également être incorporés dans le capital les
apports de biens effectués par les associés au profit de l’entreprise (apports en nature). La
contrepartie de ce type d’apport est soit un poste d’immobilisations soit un poste de stocks.
Enfin, figurent dans la catégorie des capitaux propres les résultats comptables (bénéfices ou
pertes) des exercices précédents compte tenu de leur affectation (report à nouveau, réserve
légale ou réserve facultative) ainsi que le résultat de l’exercice en question.
Remarque : si les bénéfices ont été distribués sous forme de dividendes, ils ne figureront plus
dans les capitaux propres. Ils feront l’objet d’un retraitement dans les comptes courants d’associés
(qui diminueront lorsque les fonds seront transférés vers les comptes bancaires des associés).
80
Le passif du bilan prévisionnel
• Les dettes financières
Afin de financer son projet, le créateur va avoir recours à différents moyens de financement (emprunts auprès
des établissements de crédit, apports en compte courant). Ces derniers constituent des dettes financières figurant
au passif du bilan prévisionnel, juste en dessous des capitaux propres.
• Les dettes fournisseurs
Lors de l’exploitation de son activité, l’entreprise va acheter des biens ou des prestations de services à ses
fournisseurs. En général, ces derniers accordent des délais de règlement plus ou moins long selon le volume et
l’importance des affaires réalisées avec eux (l’utilisation de ce délai de paiement constitue un moyen de
financement). Il en résulte que des dettes fournisseurs vont apparaître au passif du bilan prévisionnel
La formule de calcul des dettes fournisseurs est la même que pour les créances clients (sauf qu’elle concerne
les achats et non les ventes) :
• Encours fournisseurs = achats prévisionnels hors taxes annuels * ( 1 + taux de TVA % ) * [ délai de
paiement moyen des fournisseurs / 365 ]
81
Le passif du bilan prévisionnel

•Les dettes fiscales et sociales


Toutes les dettes de l’entreprise ayant un rapport avec son activité (à l’exception des
dettes fournisseurs) vont figurer dans cette catégorie. Il s’agit notamment de la TVA due,
de l’impôt sur les sociétés à payer, de tout autre impôt à payer (contribution foncière
des entreprises notamment), des dettes envers le personnel (salaires nets à payer) ou
encore des dettes auprès des organismes sociaux (Urssaf, pôle emploi, caisses de
retraite) et notamment les dettes du travailleur non salarié (TNS).
• Les découverts bancaires
Lorsque la banque accorde à une entreprise des facilités de trésorerie (facilité de
caisse, découvert bancaire), elle lui permet un financement à court terme qui figure
dans les dernières lignes du passif du bilan prévisionnel. 82
Exemple du bilan prévisionnel

83
Le tableau de financement

• le tableau de financement est une photographie des flux financiers de votre


entreprise pour l’exercice comptable écoulé. Pour le bâtir, vous devrez
« retraiter » les postes du bilan en emploi (le côté gauche du tableau) et en
ressources (le côté droit). L’objectif final de ce tableau est de valider si les
ressources de votre entreprise sont suffisantes pour couvrir les emplois.
• Dans sa première partie, le tableau de financement va s’intéresser, tout
particulièrement, aux postes comptables à long terme. Ces postes forment, ce
que l’on appelle, « le haut du bilan ».
• Dans sa deuxième partie, l’actif circulant (appelé « bas du bilan ») sera repris
sous forme de variations.
84
Il permet de :
• Comprendre le fonctionnement du circuit financier de l’entreprise sur l’exercice comptable
écoulé
• Avoir une vision patrimoniale de la solidité financière de l’entreprise
• Analyser les déséquilibres financiers et les mettre en évidence
• Appréhender l’avenir en apportant les mesures correctives nécessaires qui permettront
d’envisager le financement d’un nouveau projet
• Il a pour objectif principal, de fournir au dirigeant une vision patrimoniale de son entreprise
au-delà de l’aspect purement financier. Ce tableau de bord touche aux fondements de
l’entreprise, à sa solidité intrinsèque et à sa capacité à évoluer.
• C’est donc l’outil « ultime » pour l’analyste financier qui souhaite évaluer la capacité d’une
entreprise à financer ses besoins présents et futurs.
85
Exemple du tableau de financement

86
Tableau de financement Partie 2

87
L’analyse financières des données produites
• La réalisation d’une analyse financière nécessite d’avoir une bonne connaissance du
marché visé (il s’agit généralement de l’entrepreneur) et des compétences
particulières en analyse financière (l’expert-comptable est alors le mieux positionné).
Devant l’enjeu que peut représenter l’analyse financière avant un éventuel rachat,
l’accompagnement par un professionnel est vivement recommandé.
• L’analyse financière de l’entreprise doit permettre d’étudier :
• le secteur, les risques encourus et la stratégie de l’entreprise,
• sa capacité à générer des bénéfices, notamment pour apprécier le taux de rentabilité
des capitaux investis,
• ses perspectives de croissance en terme d’activité et de bénéfices.
88
Les étapes de l’analyse financière
• Une analyse financière ne se limite pas à l’étude des comptes de l’entreprise, c’est
un travail beaucoup plus large.
• La première étape consiste à analyser le secteur économique de l’entreprise, son
positionnement par rapport à ses concurrents, ses points forts et ses points faibles…
et la stratégie adoptée par l’entreprise pour évoluer sur son marché : comment est
organisé la production ? comment l’entreprise distribue ses produits ou services ?
• La seconde étape : après avoir étudié le secteur et la stratégie de l’entreprise,
l’analyse des chiffres peut débuter. La première étape permet normalement de
mieux comprendre les états financiers de l’entreprise, la construction du résultat et
la création de la valeur.
• Il y a donc deux grosses parties dans l’analyse financière : le diagnostic
économique et le diagnostic financier. Un peu comme pour le business plan où on
retrouve ces deux parties, on commence par l’étude économique avant de passer au
financier. 89
LE diagnostic économique
• Le diagnostic économique doit permettre de prendre connaissance du marché de
l’entreprise, de sa stratégie et de son positionnement.
• Les principaux éléments du diagnostic économique sont donc :
• l’étude du marché sur lequel évolue l’entreprise : renseignements sur le secteur, les
concurrents, les risques et le potentiel du marché,
• l’analyse de la production de l’entreprise : comment se crée la valeur ? comment
l’entreprise s’est organisée ?
• l’analyse de la distribution : comment l’entreprise distribue ses produits ou ses
services ?
• Il est également important d’observer l’actionnariat de l’entreprise, le comportement de
la direction, les valeurs véhiculées…
90
Le diagnostic financier
• Il conviendra tout d’abord de prendre connaissances des règles et des méthodes
comptables de l’entreprise, et des rapports éventuels des commissaires aux comptes qui
peuvent contenir des informations importantes.
• Ensuite, le diagnostic financier peut commencer avec pour objectif :
– D’étudier la formation du résultat : analyse de la marge, création et évolution du
chiffre d’affaires, calcul du seuil de rentabilité…
– D’analyser la structure financière et les actifs : détail des immobilisations, BFR,
méthodes de financement utilisées, capacité d’autofinancement…
– De mesurer la rentabilité de l’entreprise.

91
l’analyse en scenario et de sensibilité

• Le plan financier rédigé jusqu’ici correspond à un « cas de gestion » réaliste


correspondant à des objectifs et hypothèses « raisonnables » et défendues comme telles
dans le plan financier.
• Nous recommandons, dans l’élaboration d’un business plan, de calculer plusieurs
scénarios différents envisageant le ou les « pire des cas » où « tout dure deux fois plus
longtemps, coûte deux fois plus cher et rapporte deux fois moins dans le même laps de
temps » … etc

92
Les ratios financiers 

Les ratios financiers sont d’une grande utilité, tant pour les dirigeants que pour les lecteurs de
comptes. Ils sont généralement regroupés en deux grandes catégories :
• les ratios permettant d’analyser l’équilibre financier de l’entreprise
• On retrouve ici les ratios financiers permettant d’analyser la solvabilité de l’entreprise, son
autonomie financière, son fonds de roulement, son besoin en fonds de roulement (BFR),
sa trésorerie nette, le délai moyen de règlement des créances clients ou des dettes fournisseurs, la
rotation des stocks… Il s’agit donc d’analyses portant majoritairement sur des éléments qui se
rattachent au bilan comptable.
• et les ratios servant à analyser sa rentabilité.
• Les ratios financiers servant à analyser la rentabilité sont plutôt calculés grâce à des éléments
figurant dans le compte de résultat. On y retrouve notamment : le taux de marge commerciale,
de valeur ajoutée, d’EBE (Excédent Brut d’Exploitation), de résultat net, etc. 93
«Return on Equity» (ROE)

• La Rentabilité des fonds propres


• Egalement appelé «Return on Equity» (ROE), ce ratio permet de mesurer les profits
dégagés par la société avec l’argent investi par les actionnaires.
• Il permet de comparer la profitabilité d’une société par rapport aux autres entreprises
intervenant dans le même secteur d’activité.
• Formule :
ROE = résultat net / capitaux propres
• Interprétation : Ce ratio ne prend de sens qu’en fonction du secteur sur lequel l’entreprise
intervient et en comparaison avec la norme sectorielle. Les secteurs qui nécessitent
d’importants investissements de base font davantage appel aux actionnaires et
inversement pour ceux ne requérant que peu d’infrastructures.
94
Le Ratio de couverture des frais financiers

Ce ratio sert à déterminer la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes. Il indique


combien de fois les intérêts sont couverts par le résultat d’exploitation pouvant servir à
les acquitter. C’est un indicateur de la marge de sécurité dont dispose l’entreprise.
• Formule :
Ratio de couverture des intérêts frais financiers = résultat d’exploitation / frais financiers
nets
• Interprétation :
• Si le ratio est élevé, c’est le signe que les créanciers de l’entreprise connaitront un risque
de non-paiement des intérêts faible et que cette dernière peut faire face à sa dette. Et ce
même si les profits baissent de manière significative, dans l’hypothèse d’un ratio très
élevé.
95
Return on Capital employed (ROCE)

• La rentabilité économique ou Return on Capital employed (ROCE)


• C’est un ratio fondamental de l’analyse financière. Il représente l’efficacité avec
laquelle l’entreprise utilise les capitaux mis à sa disposition et n’est pas affecté
par la structure financière de l’entreprise.
• Formule :
ROCE = résultat d’exploitation après impôt / actif économique moyen
• Ce ratio ne prend de sens qu’en fonction du secteur sur lequel l’entreprise
intervient et en comparaison avec la norme sectorielle. Les secteurs qui
nécessitent d’importants investissements de base font davantage appel aux
actionnaires et inversement pour ceux ne requérant que peu d’infrastructures.
96
Effet de levier

• On utilise alors le résultat d'exploitation avant charges financières et avant


impôts mais après amortissement.
• L'expression de la rentabilité devient :

• Alors : marge × rotation × coefficient d'endettement × coefficient de


charges financères × taux d'imposition.
• Cette relation mesure l'effet de l'endettement sur la rentabilité financière
lors l'augmentation de l'actif total par endettement.
• Cet effet est appelé effet de levier.
97
Les ratios de liquidité

• Les ratios de liquidité établissent une relation entre deux éléments du bilan
afin de quantifier (en pourcentage) les liquidités dont une entreprise dispose
à un moment donné. Ils sont utilisés par les analystes pour savoir si une
entreprise est capable de faire face à ses échéances à court terme et donc de
maintenir son exploitation.
• La liquidité ne doit pas être assimilée à la solvabilité qui exprime la capacité
d’une entreprise à honorer ses engagements en cas de cessation d’activité
(arrêt d’exploitation).
• Trois ratios sont utilisés pour estimer la liquidité d’une entreprise : le ratio
de liquidité générale, de liquidité restreinte et de liquidité immédiate.
98
Le ratio de liquidité générale

• Le ratio de liquidité générale se calcule en divisant le montant de l'actif à moins


d'un an (stocks compris) par le passif d’une durée équivalente. Sa formule est la
suivante :
Ratio De Liquidité Générale = Actif court terme ÷ passif court terme
• Assimilable au fonds de roulement, ce ratio permet de savoir si une entreprise est
capable d’assumer (ou pas) ses dettes à court terme en les mettant au regard de
ses actifs à court terme.
• Ce ratio doit toujours être supérieur à 1. Plus il est élevé, plus la latitude dont
dispose une société pour développer ses activités est grande. Sauf circonstances
particulières, un ratio inférieur à 1 signifie que le fonds de roulement est négatif.
99
Le ratio de liquidité restreinte

• Le ratio de liquidité restreinte est un indicateur de liquidité égal au rapport


de l’actif circulant (actifs les plus liquides d’un bilan) dont on retire les
stocks, sur le passif exigible à court terme (dettes à moins de 12 mois). Sa
formule de calcul est la suivante :
• Ratio De Liquidité Restreinte = Actifs à court terme - stocks ÷ dettes à
court terme
• Une entreprise dont le ratio est inférieur à 1 se trouvera en difficulté si ses
créanciers demandent à être payés sans attendre.

100
Le ratio de liquidité immédiate

• Le ratio de liquidité immédiate permet d'apprécier la capacité dont une entreprise


dispose pour affronter ses obligations financières à court terme grâce à la
mobilisation de ses actifs de placement. Bien qu’il n’y ait pas de norme stricte pour
l’établir, ce ratio est généralement établi à partir de la formule suivante :
Ratio de liquidité immédiate = liquidités ÷ dettes à court terme

101
Le ratio structurel de liquidité à long terme
• Le ratio structurel de liquidité à long terme (Net Stable Funding Ratio) complète les ratios
de liquidité à court terme.
• Il est spécifiquement destiné à mesurer la capacité d’un établissement
(banque, etc.) à disposer d’un financement stable et suffisant pour poursuivre
ses activités pendant 1 an dans un scénario de tensions prolongées (krach boursier, etc.) .
• Ce ratio est calculé selon la formule suivante :
ratio structurel de liquidité à long terme = Montant de financement stable
disponible ÷ montant de financement stable exigé
• Ce ratio n’est jugé acceptable que s’il est supérieur à 1 (100 %).
102
L’analyse par l’actualisation des cash flow

• Cette analyse consiste à calculer la Valeur Actuelle Nette (Net Present Value) des cash
flow libre (free cash flow) par rapport au capital initialement investi.
• Le taux d’actualisation sera le coût moyen pondéré du capital (WACC)
• La valeur terminale (valeur attribuée aux cash flow ultérieurs à l’horizon du plan
financier)

103
Dernière étape : les éléments juridiques

104
les éléments juridiques

• L’occasion de mettre à plat les rôles de chacun.


• Indiquez le nom des représentants légaux, la répartition des parts.
• Précisez le  statut juridique et la fiscalité que vous donnerez à votre entreprise.
• Toutes ces étapes sont essentielles pour élaborer votre futur business plan et
avoir une idée concrète des points positifs et points faibles de votre future
entreprise.
• Avec toutes ces informations ordonnées, il n’y a plus qu’une question à se
poser : « suis-je prêt à me lancer ? ».

105
Conclusion

• Une fois votre Business Plan établi, votre projet devient de plus en plus concret.
• Vous avez une visibilité sur la faisabilité de votre entreprise.
• Vous pouvez-vous lancer, si vous êtes prêt dans la création administrative de
votre entreprise.
• L’aspect administratif peut parfois en décourager certains, cela dépendra
également du statut juridique que vous aurez choisi.
• Quoi qu’il en soit, aujourd’hui il existe de plus en plus de solution
d’accompagnement pour créer votre entreprise.

106
Annexe

• Un guide pratique et résumé sur le business plan en


format pdf est joint avec ce fichier .
• Fournis par:
https://www.creerentreprise.fr
107

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