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Méthodes

d’ordonnancement

B. Achchab

1
Principe :

La théorie des graphes permet de représenter et de résoudre des


problèmes d’organisation parmi lesquels :

• Le problème d’ordonnancement qui consiste à organiser dans le


temps
(« ordonner ») un ensemble de tâches qui concourent à la
réalisation d’un objectif, compte tenu de contraintes temporelles
(Succession des taches) et des moyens humains et matériels
consacrés à l’exécution des tâches.

• Les problèmes de transport qui consiste à acheminer dans un


réseau des quantités entre m origine et n destination, compte tenu
de capacités de transport.

2
I. Langage élémentaire des graphes
• Soit :
– X= x 1, x 2, …..., xn ensemble de n Sommets.
– R une relation entre les éléments de X.

Définition :

Un graphe est une relation liant les sommets ( ou points) d’un


ensemble X.
Le couple (X, R) définit un graphe.
La relation entre deux sommets (xi, xj) des graphes est :
• Un arc si elle est à sens unique : xi xj
• Une arête si elle n’est pas orientée  : xi xj
Un graphe dont toutes les relations sont des arcs est un graphe
orienté.

3
I. Langage élémentaire des graphes
I.1- Principales représentations d’un graphe :

I.1.a- Représentation sagittales :(du latin sagitta : «  flèche »)


• Un chemin est une suite d’arcs dont l’extrémité terminale de
chaque arc (sauf pour dernier) est l’extrémité initiale du suivant.

C. .E
A.

. .
B D
Ainsi : A, B, D est un chemin, alors que, A, B, C n’en est pas un.

• Un circuit est un chemin qui se ferme sur lui-même :


l’extrémité terminale du dernier arc est l’origine du premier. Ainsi :
C, B, D est un circuit.
4
I. Langage élémentaire des graphes
I.1.b Représentation sous forme de matrice booléenne :
Sommets d’arrivée
A B C D E
A 0 1 0 0 0
Sommets B 0 0 0 1 0
d’origine C 0 1 0 0 1
D 0 0 1 0 1
E 0 0 0 0 0

La matrice se lit dans les deux sens:


- En ligne : Le sommet C est suivi des sommets B et E.
- En colonne : Le sommet E est précédé des sommets C et D.
5
I. Langage élémentaire des graphes

I.1.c- Représentation sous forme de dictionnaire :

Sommet Précédent Sommets Suivant


X P(x) X S(x)

A A B
B D
B A; C
C D C B; E

D B D C; E

E D; C E

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I. Langage élémentaire des graphes
I.2- Recherche des niveaux d’un graphe sans circuit.
Cette étape a pour objectif de rendre la représentation sagittale du graphe
plus claire. Elle consiste à classer par ordre croissant de niveau les
sommets de gauche à droit.
Le niveau d’un sommet est le nombre d’arcs qui le sépare de l’origine par
le chemin le plus long.
A B C
. . .

D .
Niveau 0 : A ; D
Niveau 1 : B
Niveau 2 : C

Remarque : Pour représenter un graphe, il est nécessaire de supprimer


les contraintes redondantes :

7
I. Langage élémentaire des graphes
Sommets Sommets
antérieurs
A
B A
C A, B
D

A B C
. . .

D .

L’arc AC ne doit pas figurer sur la représentation.

8
I. Langage élémentaire des graphes
Exemple :

Présentation de la démarche à partir du dictionnaire des précédents :


La réalisation d’un projet nécessite Tâches (x) Tâches
la réalisation de 9 tâches dont antérieures P(x)
les conditions d’antériorité sont précisées
A
dans le dictionnaire
des précédents suivants : B A
C A,D
D
E A,C
F A;C;E;H
G A;B;C
H D
I A;C;G

9
I. Langage élémentaire des graphes
Détermination des niveaux à partir des dictionnaires des
précédents:
• La démarche est itérative :
 Sont de Niveau 0 les sommets sans précédent :
Niveau 0 = A, D.

Pour déterminer le niveau 1 : les sommets classés en niveau 0 (soit A, D)


sont barrés dans les 2 colonnes.

 Sont de Niveau 1 Les sommets dont la colonne P(x)


est entièrement barrée.
Niveau : 1 = B;C et H

Les sommets classés en niveau 1 (soit B; C ; H ) sont barrés dans les
deux colonnes ; puis la procédure est répétée pour les niveau suivants :
Niveau 2 : E ,G
Niveau 3 : F, I

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I. Langage élémentaire des graphes
Construction du graphe :

B
.
A G I
. . .

C
.
E F
D . . .

.
H
Niveau 0 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3

11
II. Problèmes d’ordonnancements :

L’ordonnancement a pour buts :

• D’organiser dans le temps ( « ordonner ») un ensemble de tâches,


soumises à des contraintes, pour la réalisation d’un objectif.
• De déterminer le meilleur temps de réalisation de l’objectif.
• D’indiquer les taches qui ne peuvent souffrir de retard sans remettre
en cause la durée total du projet.
Les méthodes d’ordonnancement sont fondées sur la théorie des
graphes. Les principales sont :

– la méthode PERT (Program Evaluation Research Task).


– La méthode MPM (Méthodes des Potentiels Metra).

12
II. Problèmes d’ordonnancements :

II.1- La méthode des Potentiels Metra (MPM)


II.1.a- Convention de représentation :
 Les sommets du graphe représentent les tâches à réaliser et sont
symbolisés par des carrés.
 Les arcs représentent les contraintes de succession. Ils sont évalués et
correspondent au délai à partir duquel peut commencer la tâche suivante.
Début
Début au plus tôt au plus tard

t T t T
durée de X durée de Y
X Y

La tâche X précède la tâche Y et doit être achevée avant


le commencement de Y.

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II. Problèmes d’ordonnancements :

II.1.b- Tracement du graphe :

Les sommets sont placés par niveau de façon à limiter les


croissances entre les arcs, et la durée des tâches est reportées
sur les arcs.
Un sommet FIN : Aboutissement des tâches sans suivant termine
le groupe.

Exemple : Construction d’un entrepôt à ordonnancer.

9 tâches reliées par des contraintes d’antériorité :


le dictionnaire des précédents est communiqué :

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II. Problèmes d’ordonnancements :
Tâche X Tâche précédent P(x) Durée probable ( Semaine)
A-Plan / 2
B-Achat materiaux A 2
C-fondation A 6
D-Murs B,C 5
E-Electricité D 2
F-Divers D 3
G-Toiture D 6
H-Peinture E ,G 2
I -Alarme E 2

Les niveaux sont :


Niveau 0 : A Niveau 1 : B,C
Niveau 2 : D Niveau 3 : E ;F;G
Niveau 4 : H,I

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II. Problèmes d’ordonnancements :

13 17 2 15 19
2 6
E I
2 B 2 5 2 2

5 6 2
8 8 13 13 19 19 21 21
0 0
D G H Fin
A

2 6 5 3
13 18
2 2 F
C

16
II. Problèmes d’ordonnancements :
II.1.c- Détermination du chemin critique:

La recherche du chemin critique nécessite le calcul des dates au plus tôt


et des dates au plus tard de chaque tâche.
 Calcul des dates de début au plutôt.
La date de début le plus tôt est la date à laquelle une tâche peut
commencer.
Une tâche ne peut commencer tant que les tâches antérieures ne sont
pas terminées. On retient donc le chemin le plus long.

0 0 +5 = 5
X
5
0 +calcul
sens de 6 = 6
6
Z

0
6
Y

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II. Problèmes d’ordonnancements :
Exemple:

Le projet peut donc terminer au niveau 21 semaines après


le commencement des travaux.
 Calcul des dates de début au plus tard :
C’est la date limite à laquelle une tâche peut commencer
sans retarder le projet.
La date limite de commencement d’une tâche ne doit pas
remettre en caisse la durée totale du projet
On retient le chemin le plus court.

15 0 20 20 - 5 = 15
4 V 5 19 –
3 = 16
Sens de calcul
3 6 19
W

18
II. Problèmes d’ordonnancements :

Les dates de début au plus tard se calculent en espérant


de la fin du projet.

Le chemin critique est le chemin le plus long entre le niveau 0


et la fin du projet, il constitue l’ensemble des tâches critiques,
c’est -à- dire des tâches dont la réalisation ne souffre aucun retard.
Tâche critique= date de début au plus tôt = date de début au plus
tard.

Exemple : Chemin critique  : A-C-D-G-H 


Vérification : 2+6+5+6+2=21.

19
II. Problèmes d’ordonnancements :
II.1.d- Calcul et interprétation des marges :
) Marge totale :
C’est le retard maximum que peut prendre la réalisation d’une
tâche sans retarder la durée totale du projet.
tx Tx
Marge Totale de X = Tx -tx
x

) Marge libre :
C’est le retard maximum que peut prendre la réalisation d’une
tâche sans remettre en cause les dates au plus tôt des tâches suivantes,
et donc sans retarder la durée totale du projet :
dx ty
tx
Marge libre de X = ty - dx - tx
Y

X 20
II. Problèmes d’ordonnancements :
Remarque :
 La marge libre d’une tâche est toujours inférieure ou égale
à sa marge totale.
 Les tâches critiques ont des marges nulles, tout retard dans
l’accomplissement d’une tâche critique retarde d’autant le projet.

II.2- Méthode PERT :


II.2.a- Convention de représentation

 Les arcs du graphe représentent les tâches à réaliser ;


 Les sommets représentent les étapes de l’avancement du projet.
Ils correspondent à la fin des tâches et sont symbolisés par des cercles
identifiés par un numéro.
Tâche X (durée de X) la tâche X est achevée au sommet S.
s
21
II. Problèmes d’ordonnancements :

 La représentation sagittale peut nécessité l’introduction de tâches fictives


(ou virtuelles) de durée nulle dessinée en pointillés et l’introduction
de sommets fictifs.
 Respect des contraintes de succession.
Tâche Tâche antérieures
C A
D A, B
A C
A C
 (durée o)

B D
B D

Représentation fausse: la tâche Représentation correcte : Les contraints


n’est précédée que de A sont respectées grâce à la tâche fictive 
22
II. Problèmes d’ordonnancements :
 Tâches parallèles : qui succèdent à même tache et qui précédent
une même tache.
B
A D
S1 S2
C

Représentation fausse : les sommets ne peuvent pas être identifiés


sans ambiguïté en raison des deux arcs B et C.

B S2
A
 (durée o)
S1
D
S2
Représentation correcte : L’identification est possible graçe au sommet
fictif S2 et à la tache .

23
II. Problèmes d’ordonnancements :

II.2.b- Tracement du graphe:


Un sommet Début, point de départ des tâches de niveau 0
initialise le graphe.

Exemple:
E(2)
B(2) 4
2 I(2)
A(2)
Début 1 (0) (0)

C(6)
G(6) H(2)
2 D(5) 3 5 fin

F(3)

24
II. Problèmes d’ordonnancements :
II.2.c- Détermination du chemin critique:
 Calcul des dates de début au plus tôt des sommets : la date de début
au plus tôt calculée pour un sommet indique la date au plus tôt de toutes les
taches qui partent du sommet :
Les dates de début au plus tôt se calculent en marquant les sommets
de la gauche vers la droite, de manière analogue à celle de la méthode MPM.

E(2) 15 19 I(2)
B(2) 4 8
4
2
A(2) 2 2

Début L(0) B(0)


1

C(6)
8 8 13 13
G(6) 19 19 H(2) 21 21

2 D(5) 3 4 6

F(3)

25
II. Problèmes d’ordonnancements :

Le projet peut être terminé au niveau 21 semaines après


le commencement des travaux.

 Calcul des dates de fin au plus tard, des sommets :

La date de fin au plus tard calculée pour un sommet indique


la date de fin au plus tard de toutes les taches qui arrivent au sommet.
Les dates de fin au plus tard se calculent en partant de la fin
du projet de manière analogue à la MPM.

Chemin critique: A ; C ; D ; G ; H

Vérification : 2+6+5+6+2=21

26
II. Problèmes d’ordonnancements :

II.2.d- Calcul des marges:


La définition des marges calculées est la même que celles donnée
en paragraphe (MPM), en revanche la procédure de calcul diffère:

ti X(dx) t j Tj
i j

La marge totale d’une tâche X est égale à :


Tj - dx - ti = marge totale de X

La marge libre de X:
tj - ti - dx

27
II. Problèmes d’ordonnancements :

Exemple: Calcul des marges:


Tâche E : Marge totale : 19- 2- 13 = 4
Marge libre : 15- 2- 13 = 0
Tâche B : Marge totale : 8- 2- 2 = 4
Marge libre : 8- 2- 2 = 4 Retenue le sommet réel

II.3- Le graphique de Gantt:


Principe:
la méthode consiste à déterminer les possibilités de placer les opérations
sur les différents postes de travail, en fonction des contraintes techniques
de succession et des possibilités de production de chaque poste.
Remarque:
C’est une méthode peu satisfaisante, car il y a un grand nombre
de combinaison des tâches, par contre utilisée après la méthode PERTou MPM,
elle permet une synthèse de lecture facile de l’ensemble des contraintes qui
pèsent sur le projet.
28
II. Problèmes d’ordonnancements :
Le diagramme de Gantt se présente ainsi:

F(3)

 

B(2) E(2) I(2)


    

A(2) C(6) D(5) G(6) H(2)


   

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21

29
I. Suppression des redondances :

Soit la situation suivante extrait d’un graphe :


Tâches Tâches pré
requises
X -
Y X
Z X, Y
Dont la représentation serait x y z

L’arc en pointillés signifie que X doit être effectuée avant Z,


information inutile puisque l’on sait que X doit être avant Y,
qui est elle-même avant Z.
Supprimer cet arc revient à effacer X dans la liste des tâches
pré requises de Z.

30
I. Suppression des redondances :

Dans la pratique, pour déceler ces redondances, on détermine les tâches


pré requises des tâches pré requises, et on élimine en colonne 2 toutes les
tâches figurant à la fois en colonne 2 et 3.

C1 C2
Tâches pré Tâches pré requis des tâches
Tâches requises prés requises
X - -
Y X -
Z X, Y X

Il faut réitérer le procédé autant de fois que nécessaire, comme


nous allons voir dans l’exemple :

31
I. Suppression des redondances :
Exemple :
C1 C2 C3 C4 C5 C6
Tâches Désignations Tâches pré Tâches
requises P.P
A Acceptation des plans - - - - -
B Préparation du terrain - - - - -
C Commande des matériaux A - - - -
D Creusage des fondations A,B - - - -
E Commandes des portes et A - - -
fenêtres
F Livraison des matériaux A,B,C A - - -
G Coulage des fondations A,C,D,F A,B,C A - -
H Livraison des portes et fenêtres E A - - -
I Pose des mûrs, charpente, toit G A,C,D,F A,B,C A -
J Mise en place des portes et A ,H,I E,G A, A,B, A
fenêtres C,D,F C
32
I. Suppression des redondances :
Les tâches soulignées en gras seront supprimées de C2 ( car  C2  C3.)
Les tâches entourées qui figurent en C2  C4 peuvent être supprimées
de C2 et ainsi de suite.
On peut donc travailler avec le tableau suivant:
Tâches Désignation Tâches pré requises Durée en jours
A - 4
B - 2
C A 1
D A,B 1
E A 2
F B,C 2
G D,F 2
H E 10
I G 4
J H, I 1
33
II. Programmation au plus tôt et au plus tard :

II.a- dates au plus tôt :


 Début au plutôt : tx = max t y + dy
yP(x)

 Fin au plutôt : t’x = tx + dx

II.b- dates au plus tard :


 Début au plus tard : Tx=min Ty – dx
yS(x)

 Fin au plus tard : T’x = Tx + dx

34
II. Programmation au plus tôt et au plus tard :

Une tâche sera représentée par :

LEGENDE

Fin au plus t’x T’x


Fin au plus tôt
tard
x dx
Tâche x Durée dx 
tx Tx
Début au Début au plus
plus tôt :tx tard :Tx lx Lx

Marge libre Marge totale

35
II. Programmation au plutôt et au plus tard :
Exemple :
Tâches i Désignation de la tâche i Durée di Ancêtres
A Terrassement 5 -
B Fondations 4 A
C Charpente de verticale 2 B
D Charpente de la toiture 2 C
E Couverture 3 D,F
F Maçonnerie 5 C
G Gros oeuvre de plomberie et d’électricité 3 B
H Coulage de la dalle de Béton 3 G
I Chauffage 4 H, F
J Plâtre 10 I, E
K Finition et installation des machines 5 J,M
L Négociation de l’achat des machines + délai de livraison 15 -
M Réception des machines et essais “hors site” 3 L
36
II. Programmation au plutôt et au plus tard :
Niveau du graphe :
Niveau 0 : A, L
Niveau 1 : B, M
Niveau 2 : G, C
Niveau 3 : H, F, D
Niveau 4 : I, E
Niveau 5 : J
Niveau 6 : K
LEGENDE
Fin au plus tôt Fin au plus tard
Tâche Durée
Début au plu tôt Début au plus tard
Marge libre Marge totale

37
13 17 19 20
5 5 9 9 11 11 D 2 E 3
A 5 B 4 C 2 11 15 16 17
0 0 5 5 9 9 3 4 1 1
0 0 0 0 0 0
16 16 30 30
F 5 J 10
11 11 20 20
15 27 18 30 12 13
0 0 0 0
L 15 M 3 G 3
0 12 15 27 9 10
15 16 20 20
0 12 12 12 0 1
H 3 I 4 35 35
12 13 16 16 K 5
1 1 0 0 30 30
0 0

35 35
Fin 38
III. Diagramme de GANTT :

Exemple :

11 11 13 17 19 20
C 2 D 2 E 3
9 9 11 15 16 17
0 0 3 4 1 1 16 16
F 5
11 11
30 30 20 20 0 0
J 10 I 4
20 20 16 16
0 0 0 0

39
III. Diagramme de GANTT :
C critique F critique I critique J critique
C F I J

MLE E E au plus tard

E MTE E au plus tôt

MLD D

MTD D D au plus tard

D MTD D au plus tôt

temps
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 40
IV. Décomposition d’une macro-tâche en sous-tâches :

Exemple :
Formulation avant décomposition :
Macro tâche A :
17 17 19 19
10 10 D 2
B 7
A 10 17 17
10 10 19 19
0 0 0 0
0 0 Fin
0 0

13 17
C 3
10 14
4 4

41
IV. Décomposition d’une macro-tâche en sous-tâches :
Supposons que l’on puisse scinder l’opération A en deux sous-tâches
A1(4) et A2(6) et que B puisse commencer dés que A1 est achevée.
Formulation après décomposition :

4 4 10 10 11 13 15 15
A1 4 A2 6 B 7 D 2
0 0 4 4 4 6 13 13
0 0 0 0 2 2 0 0
15 15
Fin
13 13
C 3
10 10
0 0 42
Chapitre II : Amélioration

de projet 

43
Idée :
Réduire le délai d’accomplissement d’une tâche p/p à sa durée
normale  Augmentation du coût d’exécution de la tâche
(Mise en œuvre de moyens plus importants).

Exemple :
Soit le graphe MPM suivant dont les durées sont exprimées en mois :
1°) Ordonnancement à durées normales :

0 5 (5) 6 10
(8)
(6)

0 2 (6) 6 8 (10) 18 18
a d
(6)
(9) fin
0 0 9 9
b e
(9)
44
2°) Ordonnancement à durées maximum ( coût minimum) :

0 6 (10) 10 16
(10)
(8)

0 5 (8) 8 14 (12) 2 26
d 6
a
(8)
(13)
0 0 13 13
b e fin
(13)

c f

45
Les coûts sont les suivants : (en millions de francs).

Coûts à Coûts à Coûts à Durée Durée


Opératio durée durée durée Durée
minimu maximu
ns normale maximale minimale normale m m
a 5 3 7 5 3 10
b 12 9 16 6 4 8
c 15 12 27 9 5 13
d 8 6 10 8 4 10
e 10 9 16 10 5 12
f 14 12 19 9 5 13

Coût 64 51 95
totaux

COG: Coût d’œuvre global


Deux critères d’optimisation :
- Minimisation de COG avec respect de l a duré de réalisation du projet.
- Réduction de la durée de réalisation du projet avec un surcoût
minimum.
46
I- Amélioration sans modification de la longueur
du chemin critique :

But : A partir du 1er graphe (durée normale) et en admettant que l’œuvre


doive obligatoirement être exécutée en 18 mois, comment réduire le coût?
(au maximum).

Remarque :
On ne peut accroître que les durées de taches non critiques.
Taches non Différences des coûts Différences de durées Différences
critiques c (coût à durée d’(maximum unitaires de coûts
ordonnancement normale moins coûts à moins normale) duc = c/d’
normal durée maximum)
a 5–3 = 2 10 – 5 = 5 2/5 = 0.4
b 12 – 9 = 3 8–6 = 2 3/2 = 1.5
d 8–6 = 2 10 – 8 = 2 2/2 = 1
e 10 – 9 = 1 12 –10 = 2 1/2 = 0.5
47
I. Amélioration sans modification de la longueur
du chemin critique :
Principe :

Repérer les opérations à fortes réductions potentielles de coût.


Pour que les diminutions de coûts soient comparables, il faut les
exprimer par unité de temps gagnée par rapport au programme
à améliorer (durée minimum ou durée normale).

duc= c/d’ différence unitaire de coûts

On favorise donc les opérations à duc maximum.


Soit dans l’ordre : b, d, e et a.
- Si la durée de b accroît de 2 mois (différence de durée 8 – 6 = 2)
La longueur du chemin critique ne change pas et l’économie réalisée
est 1.5 * 2 = 3 millions de Francs.
La durée de b devient : 6 + 2 = 8 (durée maxi).
48
I. Amélioration sans modification de la longueur
du chemin critique :

 td =8 ; tc = 8  (tache critique) de même tb=Tb=0 (critique)

Peut-on accroître la durée de d ?


La marge totale de d sur le 1er graphe : 10 – 6 = 4 mois

Mais avec un changement


opéré sur b cette marge devient : 10-8 = 2 mois

 Economie de 2 * 1 = 2 millions de francs

L’économie cumulée est 3 + 2 = 5.106 F

49
I. Amélioration sans modification de la longueur
du chemin critique :
D devient une opération critique

D’où : ta = 8 - 5 = 3

Il reste uniquement la tâche à modifier


(b,d, et e sont critiques).

Marge totale de a = 3 – 0 = 3 mois et l’accroissement maximum


est 10 – 5 = 5 mois (Pour a).
On accroît donc à de 3 mois d’où une économie supplémentairement
de 30 * 0.4 = 1.2 .106 F
 ta = Ta = 0 ( tache critique)
l’économie s’élève à : 3+ 2 +1.2 = 6.2 * 106 F
Pour une durée globale de : 18 mois
Le coût associé au nouveau projet est : 64-6.2= 57.8 .106F

50
I. Amélioration sans modification de la longueur
du chemin critique :
Règles :
1) Repérer les opérations non critiques

2) Calculer leurs différences unitaires de coûts (duc) et classer


les opérations non critiques, de la plus grande duc à la plus petite.

3) Favoriser les opérations à duc maximum et calculer l’accroissement


de durée d’une opération à la fois (sélection dans l’ordre de duc).
Accroissement de durée de l’opération i di = min( Ti , di’ )

Avec Ti = marge totale de i


 di = durée maximum moins durée de référence
 di = différence de durée de l’opération i .
51
I. Amélioration sans modification de la longueur
du chemin critique :

4) L’économie réalisée : Ei = di*duci , puis le cumul des économies

5) Calculer les conséquences sur le graphe (modification des fautes


au plus tôt, apparition de nouvelles opérations critiques).

6) Vérifier la longueur du chemin critique.

7) Parmi les taches encore non critiques, recommencer la procédure 3.


Quand il n’y a plus d’améliorations possibles, évaluer le coût
de l’œuvre global (différence entre le COG de l’ordonnancement
normal et l’économie totale réalisée).

Remarque :
Ce problème aurait pu être traité en partant du 2ème graphe.
52
II. Amélioration avec modification de la longueur
du chemin critique :

Exemple :
En comparant avec les deux chemins critiques sont les deux
graphes (normal et à durée maximale), on évalue l’accroissement
maximum critique (ACM)
ACM = 26 – 18 = 8 mois
On suppose que l’accroissement réel (possible) est de 6 mois, ce qui
implique une longueur de chemin critique = 18 + 6 = 24 mois

1 ère Etape : On commence par allonger les taches critiques ayant la plus
grande duc.
Opération critique c d’ duc
c 15 – 12 = 3 13 – 9 = 4 3/4 = 0.75
f 14 – 12 = 2 13 – 9 = 4 2/4 = 0.5

53
II. Amélioration avec modification de la longueur
du chemin critique :
 0.75 > 0.5  accroître la durée de c en priorité dc = 4

dc = 4  dc= 9 + 4 = 13 tf = 13
Tfin = 22

Il reste à accroître : 24-22 = 2 mois au maximum


• Accroissement de la durée de f : d’f = 4  2 (impossible)

D’où un accroissement limité à 2

Donc d’f = 2  df = 9 + 2 = 11
Tfin = 24 (accepté)

54
II. Amélioration avec modification de la longueur
du chemin critique :
2ème étape : Il suffit de reprendre la procédure du 1er paragraphe
sans modification de longueur de chemin critique (c’ad : 24)

*) l’opération b est allongée en priorité : sa marge totale : Tb - tb = ?


tf, Tf, tfin ,Tfin , Td , Te ,Ta :

tfin = Tfin = 24
Tf = 13

Tf = Tfin – df = 24 – 11= 13
Td = 24-8 = 16
Te = 24-10 = 14  Tb = 7
Ta = Td –5 = 16 –15 = 11

55
II. Amélioration avec modification de la longueur
du chemin critique :
D’où : Tb –tb = 7 – 0 = 7 > d’b=2db=2
2 : accroissement possible : dmax – normale = 8 – 6 = 2

Þ db =6+2 = 8  td = 8 et te =8

*) Pour la tâche d : théoriquement d peut être accrue de :

Td –Td = 16 - 8 = 8 , mais la limite posée par : d’d = 10 – 8= 2


D’où dd = 2  dd = 8 + 2 =10

*)De même pour e : Te = 10 + 2 = 12

*) Pour a : Ta-ta = 9 – 0 mais d’a =10 – 5 = 5


D’où d’a = 5 et da = 10
56
II. Amélioration avec modification de la longueur
du chemin critique :

L’économie totale est :


Opération d duc Economies Durée

a 5 2/5 5*0.4 =2 10
b 2 3/2 = 1.5 2*1.5 =3 08
c 4 3/4 = 0.75 4*0.75=3 13
d 2 2/2 =1 2*1 =2 10
e 2 1/2 = 0.5 2*0.5 =1 12
f 2 2/4 = 0.5 2*0.5 =1 11

Total = 12

Coût total de l’ordonnancement réalisé est : 64 - 12 = 52.106F.

57
III. Amélioration de la durée d’œuvre au moindre coût :

Le problème est inversé : l’exécution de l’œuvre totale doit être


réalisée plus vite que prévu.

But : Diminuer la date de fin du projet d’une durée fixée pour y parvenir,
il faut diminuer au moins la durée d’une opération dans les limites
acceptables sans changer de chemin critique.

Exemple :
1)Supposant qu’une réduction de 2 mois soit indispensable.
 Comment la réaliser au moindre coût ?
 Quel est l’accroissement minimum de coût global ?
Opérations Différence de coût (c)(Coût à Différence de durées Duc
critiques durée minimum moins coût à (minimum et =c/d’
durée normale) normale)
c 27 - 15 = 12 9–5 =4 12/4 = 3
f 19 - 14 = 5 9–5 =4 5/4 = 1.25
58
III. Amélioration de la durée d’œuvre au moindre coût :

Théoriquement :

Une réduction de 2 mois est possible pour c et pour f


mais pour des coûts différents.
Il faut favoriser l’opération donc la duc est la plus faible.
d’f = 4  2  réduction de 2 mois pour f df = 7
 (COG) = 2*1.25= 2.5.106 F
Conséquences :

- Pas de modification de la composition du chemin critique (c, f).


- Apparition d’un deuxième chemin critique (b, e)
- Longueur de chaque chemin critique : 18-2 = 16 mois
- Coût d’œuvre global : COG = 64 + 2.5 = 66.5.106 F
- Coût de f devient : cf = 14 + 2.5 = 16.5.106 F2
59
III. Amélioration de la durée d’œuvre au moindre coût :

2) Supposons la réduction totale s’élève à 3 mois : 18 – 3 = 15 = Tfin


Il faut donc réduire la durée de f de 2 mois

Puis constatant l’existence de 2 chemins critiques (c, f) et (b, e)


de longueur égale à 16 mois, il faut donc diminuer de 1 mois
au mois l’une des 4 tâches critiques c, f, b, e.

Opérations critiques c d’ duc


a 27 - 15 = 12 9-5 = 4 12/4 = 3
f 19 - 16.5 = 2.5 9-2-5=2 2.5/2 = 1.25
b 16 - 12 = 4 6-4 =2 4/2 =2
e 16 - 10 = 6 10 - 5 =5 6/5 = 1.20

60
III. Amélioration de la durée d’œuvre au moindre coût :

Si la durée de diminue de 1 mois  COG s’accroît de 1.2 mais cela


ne permet pas de finir l’œuvre globale en 15 mois puisque (c, f) reste
le seul chemin critique à durée 16 mois.
On doit donc réduire aussi de 1 mois la durée de f 
Le COG s’accroît de 1.25 millions de F.
Résumé :
- sur f : 2+1= 3 mois
- sur e : 1 mois
 le COG s’accroît de (3*1.25) +(1*1.20) = 4.95.106 F
Þ COG = 64 + 4.95 = 86.95.106 F

Remarque :
On peut diminuer ce coût en appliquant les techniques
du paragraphe I.
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III. Amélioration de la durée d’œuvre au moindre coût :

Règles :
1) A partir d’un ordonnancement de référence, il faut maximiser
les diminutions de durées critiques à duc minimum.

2) Les diminutions de durées doivent être dans les limites tolérables :

di  min (di , l*)


Où l* : signifie « différence de longueur de chemin critique
de façon à ce qu’un autre chemin critique n’apparaisse pas ni que
la réduction totale de la durée d’œuvre ne soit pas dépassé ».

3) Lorsque la durée d’ouvre n’est pas encore suffisamment réduite,


et que plusieurs chemins critiques coexistent, il faut réitérer
le processus à partir de toutes les opérations critiques.

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