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l’enseignement supérieur
FALLON Catherine
« Il n’y a pas de place demain pour toutes les universités, avec 4.000 institutions et 16
millions d’étudiants. Donc chaque université doit se profiler. Nous n’avons pas cette
habitude chez nous. …Nous sommes privilégiés en Belgique, sans concurrence, mais
en médecine vétérinaire, nous sommes dans la dimension européenne depuis 20 ans
avec une évaluation pour l’enseignement mais aussi pour la recherche qui apparaît à
travers l’enseignement ! Cela nous a ouvert à une médecine vétérinaire moins
nombriliste. Il y a les mêmes problèmes partout, par exemple la question de
l’autonomie institutionnelle et du financement. Le Commissaire affirmait dans un
colloque en 1996, qu’il y avait une impossibilité de continuer à subsidier
l’enseignement supérieur : il fallait une enveloppe fermée et en contrepartie, il
faudrait de l’autonomie pour que les institutions puissent trouver de l’argent ailleurs.
Nous allons en chercher en recherche ou dans la propriété intellectuelle. Chez nous,
on ne conçoit pas un enseignement qui rapporte de l’argent. Mais en Europe centrale
on accepte des étudiants non subventionnés, qui rapportent ; dans le monde anglosax
les minervals sont si élevés que les étudiants rapportent ! » (Interview d’un
académique)
(ref: participation au processus d’évaluation ScPo; rapports d’éval; rapport d’éval de
l’AEQES par ENAQ)
L’installation de l’AEQES
2002 : 1er décret
2008 : obligation de transparence; indépendance % administration
L'Aeqes se positionne bien dans une démarche évaluative en soutien aux décideurs
politiques : elle a pour mission de :
* procéder à l'évaluation des cursus de l'enseignement supérieur en mettant en
évidence les bonnes pratiques, les insuffisances et les problèmes à résoudre
* faire des propositions adressées aux responsables politiques en vue d'améliorer
la qualité de l'enseignement supérieur«
La démarche d’évaluation (4 étapes) se base sur une liste d’ » indicateurs » qui sont
plutôt des points à examiner par les experts et qui sont définis en annexe
du décret.
1. Autoévaluation interne
2. Évaluation externe
3. Publication
4. Plan stratégique pour assurer le suivi des recommandations
L’inscription des pratiques dans le cadre belge
« Il est interdit de publier des données susceptibles de mener à un
classement des établissements » (certaines informations ne
peuvent PAS figurer dans les rapports finaux)
Dans les faits, on peut dire que '’AEQES "ne procède pas à des
accréditations ; son but est plutôt de se concentrer sur
l'amélioration continue de la qualité et, surtout aux premiers
stades de son existence, d'établir la confiance et de diffuser
une culture de la qualité dans les établissements
d'enseignement supérieur."
"Le comité d’évaluation a observé qu’il régnait une forte culture du
consensus et de la concertation entre l’AEQES et les parties
prenantes de l’enseignement supérieur en Communauté
française de Belgique." (2011 – évaluation de l’Aeqes)
La logique d'évaluation externe ne semble pas créer de tension entre
les institutions.
Que représentent ces pratiques ?
1. Gestion stratégique (objectifs ; pilotage par des « indicateurs de
performance » ; évaluation et rétroaction; transparence)
effets directs et immédiats :
coopération avec secteur professionnel;
comparaison entre universités
« Il faut savoir ce qui se passe dans l’institution ! Avoir une vision d’ensemble des
points forts et des points faibles. (…)
" Ces informations sont importantes parce que l’université doit faire des choix
stratégiques : on ne peut pas tout faire, surtout dans le domaine de la
recherche. Nous devons être bons dans ce qu’on fait et donc il faut choisir
dans quels domaines s’investir"(…)
" I l y a une compétition entre les universités de la Communauté : il faut que le recteur
dispose d’un tableau clair des lignes de force pour négocier, ses points forts
et ses points faibles mais tout cela n’est pas assez connu aujourd’hui. »
II. La transformation managériale : tout le monde est touché …
Quels sont les principes du New Public Management ?
Gestion par les outputs / outcomes au lieu des inputs (culture de résultat)
Augmentation des contrôles de performance
Critiques des contraintes administratives et de la bureaucratisation
Mise en avant de la légitimité de la société civile (créativité ; démocratie)
Gestion stratégique
Principe de subsidiarité (<> centralisation)
Principe de suppléance (l’Etat intervient en dernier recours)
Logique d’évaluation améliorer les « 3 E »
Postuler la supériorité de la coordination par la concurrence et es MTM
III. Les instruments d’une politique publique
(Governing by instruments, Lascoumes & LeGales, 2007)
C’est une « forme » rationnelle qui émerge dans les secteurs de l’action publique et que
propose aussi Chevallier dans son analyse de la transformation de l’Etat
Un Etat post moderne ? Transformé par hyper-modernité <> anti-
modernité !
Grid (regulation)
Group is strong; relations in the
Group Relations within the group group are stronger than relations
(integration) are not tight with someone out of the group
What is changing ?
1. New tensions in terms of forms of accountability (increase of
end-users control and output driven evaluation) under the NPM
mantra (agencification, deregulation, delocalisation, more
competition, multi level governance)
2. State is an actor among the others : there is a diversity of forms
of cooperation between Private and Public actors / civil society
3. World is complex and ungovernable ==> authorities can only
work through concertation and participation (bottom up
regualation)
4. New forms of communication (less hierarchical and less formal)
Instrumental polyphony :
do we need stronger orchestration ?