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1ère année
• […] est considérée comme production animale celle relative à l'élevage des bovins, ovins,
caprins et camélidés.
• Sont également considérés comme revenus agricoles, les revenus tels que visés ci-dessus,
réalisés par un agrégateur, lui-même agriculteur et/ou éleveur, dans le cadre de projets
d'agrégation tels que prévus par la loi n°04-12 promulguée par le dahir n° 1-12-15 du 27
chaabane 1433 (17 juillet 2012) relative à l'agrégation agricole. »
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS AGRICOLES
Evolution du régime fiscal des revenus agricoles :
• Le dahir portant loi n° 1-84-46 du 17 joumada II 1404 (21 mars 1984) avait exonéré, de tout
impôt direct présent ou futur, les revenus agricoles qui relevaient de l'impôt agricole
institué par le dahir n° 1-61-438 du 22 rejeb 1381 (30 décembre 1961). La période de
l'exonération a expiré le 31 décembre 2000.
• L'article 12 de la loi de finances n° 55-00 pour l'année budgétaire 2001 a prorogé, jusqu'au
31 décembre 2010 les exonérations des revenus agricoles de tout impôt direct présent ou
futur.
• Cette exonération a été prorogée au 31 décembre 2013 par les dispositions de l’article 7 de
la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009 qui a ainsi modifié l’article 6 (II-B-
1°) du C.G.I
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS AGRICOLES
• Evolution du régime fiscal des revenus agricoles :
L’article 4 de la loi de finance n°110-13 pour l'année budgétaire 2014 promulguée par Dahir n° 1-13-115 du 26
safar 1415 (30 décembre 2013) a introduit les nouveautés suivantes relatives aux revenus agricoles :
Exonération totale permanente des exploitants agricoles réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 5
000 000,00 de dirhams au titre de leurs revenus agricoles (CGI art. 6-I-A-29°)
Les exploitants agricoles sont soumis à l’IR au taux de 20% (CGI art. 73-F-7°). Toutefois, continuent à
bénéficier de l'exonération […] de l’impôt sur le revenu (CGI art. 247-XXIII) :
• du 1er janvier 2014 jusqu'au 31 décembre 2015, les exploitants agricoles qui réalisent un chiffre d'affaires inférieur à
35 000 000,00 de dirhams ;
• du 1er janvier 2016 jusqu'au 31 décembre 2017, les exploitants agricoles qui réalisent un chiffre d'affaires inférieur à
20 000 000,00 de dirhams ;
• du 1er janvier 2018 jusqu'au 31 décembre 2019, les exploitants agricoles qui réalisent un chiffre d'affaires inférieur à
10 000 000,00 de dirhams.
Toutefois, l'exonération précitée ne s'applique pas aux autres catégories de revenus non agricoles réalisés par les
personnes concernées.
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS AGRICOLES
• Régimes d’imposition (CGI art. 48)
Champ d’application :
Selon les dispositions de l’article 48-I du C.G.I., le régime du bénéfice forfaitaire agricole
constitue le régime de base pour l’imposition des exploitations agricoles individuelles et des
copropriétés dans l’indivision. Son champ d’application se définit par opposition à celui du
résultat net réel (R.N.R).
Ainsi, le régime du bénéfice forfaitaire est applicable aux exploitants agricoles individuels et
aux copropriétaires dans l’indivision ne relevant pas, de droit ou sur option, du régime du
R.N.R.
les terres situées à l’intérieur d’un périmètre de mise en valeur et irriguées par
des barrages de retenue ;
les terres irriguées par prise d’eau dans la nappe phréatique ou des rivières ;
les autres terres irriguées.
Il est tenu compte du fait que pour ces trois (3) sous catégories, le coût de
l’irrigation et ses répercussions sur le rendement ne sont pas identiques.
• a-4- Rizières
Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-4°) du C.G.I., il s’agit des terres
affectées à la culture du riz.
Le bénéfice forfaitaire à l’hectare ou par essence et par pied est fixé chaque année
sur proposition de l’administration fiscale, soit par la Commission Locale
Communale (C.L.C) prévue à l’article 50 du C.G.I, en cas de recours, par la
commission nationale du recours fiscal (C.N.R.F) prévue à l’article 226 du C.G.I.
« Les réclamations pour pertes de récoltes doivent être présentées à l’inspecteur des impôts dont
dépendent les exploitations dans les trente (30) jours suivant la date du sinistre.
Lorsque les pertes de récoltes affectent une commune, l’autorité locale ou le
président du conseil communal peut formuler une réclamation au nom de l’ensemble des contribuables
de la commune sinistrée. »
Lorsque le sinistre est couvert par une assurance, l’indemnité d’assurance est
prise en considération pour la rectification du revenu net imposable.
• les exploitants individuels et les copropriétaires dans l’indivision qui ont réalisé un chiffre
d’affaires annuel afférent à l’activité agricole supérieur à deux millions (2 000 000) de
dirhams ;
• les sociétés ne relevant pas de l’I.S., telles que définies à l’article 32-II-1° du C.G.I (Société en
nom collectif, société en commandite simple, société en participation).
Sont soumis sur option au régime du résultat net réel (CGI art 48-I et 52):
• Les exploitants agricoles dont le bénéfice est inférieur à deux millions de dirhams (2 000
000,00) et qui ont opté pour la détermination de leur revenu agricole selon le régime du
résultat net réel.
Cette option est valable pour l'année en cours et les deux (2) années suivantes. Elle se
renouvelle ensuite par tacite reconduction sauf dénonciation par le contribuable dans les
formes prévues ci-dessus.
• Ces contribuables peuvent revenir au régime du bénéfice forfaitaire, sur leur demande à
formuler dans les formes prévues ci-dessus, si leur chiffre d'affaires est resté inférieur à la
limite prévue pendant trois (3) années consécutives.
L’exercice comptable des exploitants agricoles dont le bénéfice est déterminé d’après le
régime du résultat net réel est clôturé au 31 décembre de chaque année conformément aux
dispositions de l’article 53-I du C.G.I.
Le résultat net réel de chaque exercice est déterminé d’après l’excèdent des produits sur les
charges de l’exercice dans les même conditions que celles prévues à l’article 8-I du C.G.I,
conformément aux dispositions de l’article 53-II du C.G.I..
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS AGRICOLES
CHANGEMENT DE REGIME D’IMPOSITION (CGI art. 54)
I.- L’exploitant qui devient imposable selon le régime du résultat net réel
obligatoirement ou sur option, ne peut pratiquer les dotations aux
amortissements d’exploitation (Cf. CGI art. 10-F) qu’à condition de dresser
l’inventaire de l’ensemble des biens affectés à l’exploitation. Il dresse un bilan de
départ comportant à l’actif la valeur actuelle des biens en cause et au passif les
capitaux propres et les dettes à long ou court terme.
Les valeurs actuelles des biens figurant à l’actif sont déterminées sur la base du
prix d’acquisition, diminué, dans le cas des biens amortissables, du nombre
d’annuités normales d’amortissement correspondant au nombre d’années et
de mois écoulés entre la date d’acquisition des biens considérés et celle de leur
inscription sur le bilan de départ.
Lorsque le prix d’acquisition n’est pas justifié, la valeur actuelle est déterminée et
les amortissements sont pratiqués sur la base de barèmes établis en rapport avec
les chambres d’agriculture.
II.- Les exploitants relevant du régime forfaitaire et qui ont été imposés depuis
moins de quatre ans selon le régime du résultat net réel doivent comprendre, dans
leur revenu agricole, les plus-values réalisées sur les cessions de terres
agricoles et d’éléments de l’actif ayant fait l’objet d’amortissement sous le
régime du résultat net réel.
Pour les plantations, il est tenu compte des taux d’amortissement antérieurement
pratiqués pour la détermination du résultat net réel.
Les contribuables sont tenus après avoir été avisés quinze jours avant la date
prévue pour le recensement annuel effectué dans les communes du lieu de
situation de leurs exploitations agricoles, de fournir à l’inspecteur des impôts,
par écrit ou verbalement, les indications relatives à la superficie de leurs
terres cultivées, aux cultures qui y sont pratiquées et au nombre de pieds d’arbres
plantés par essence.
L’inspecteur est assisté, par une commission communale comprenant un
représentant du gouverneur de la province et un représentant du président de
la chambre d’agriculture.
• les exploitants agricoles doivent souscrire la déclaration au titre de leur revenu agricole
déterminé d’après le régime du RNR et réalisé au cours de l’année précédent l’apport,
• les titres reçus par l’exploitant agricole en contre partie de l’apport des éléments de son
exploitation ne doivent pas être cédés avant l’expiration d’un délai de 4ans à compter de la
date de leur acquisition.
L’acte d’apport enregistré est soumis à un droit d’enregistrement fixe de 1 000 dhs.
D’autre part, la société bénéficiaire de l’apport doit déposer auprès de l’inspecteur
des impôts dont elle dépend, dans un délai de 60 jours à compter de la date de
l’acte d’apport, la déclaration prévue à cet effet, en double exemplaire,
accompagnée des documents suivants :
Les éléments du stock transférés à la société bénéficiaire de l’apport sont évalués, sur
option, soit à leur valeur d’origine, soit à leur prix du marché. Ces éléments ne peuvent être
inscrits ultérieurement que dans un compte de stock. A défaut, le produit, résultant de
l’évaluation au prix du marché lors de l’apport, est imposé au nom de la société bénéficiaire
de l’apport, au titre de l’exercice au cours duquel le changement d’affectation des stocks a
eu lieu.
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS AGRICOLES
Autres dispositions nouvelles de la loi de finance n°110-13 pour l'année budgétaire 2014
relatives aux revenus agricoles
de leurs ascendants et descendants, lorsque ces immeubles sont affectés à l’habitation des
intéressés ;
des administrations de l’Etat et des collectivités locales, des hôpitaux publics ;
des œuvres privées d’assistance et de bienfaisance soumises au contrôle de l’Etat ;
des associations reconnues d’utilité publique.
la taxe de services communaux afférente aux immeubles loués lorsqu'elle est
distinguée dans le contrat.
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS FONCIERS
1- REVENUS FONCIERS
Exemple :
Soit un propriétaire d’un appartement et d’un terrain hors du périmètre urbain.
Ces biens immobiliers sont affectés, au titre de 2012, à la location :
L’appartement est donné en location à raison de 2 000,00 Dhs par mois ;
Le terrain est donné en location pour un loyer annuel de 20 000,00 Dhs.
3-Les cessions à titre gratuit portant sur les biens précités effectuées entre ascendants
et descendants et entre époux, frères et sœurs.
• d’une part, le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais de cession ( frais d’annonces,
de courtage, d’actes, indemnités d’éviction justifiés);
• d’autre part, le prix d’acquisition augmenté des frais d’acquisition, des dépenses
d'investissement réalisés, ainsi que des intérêts ou de la rémunération convenue d’avance,
payés au titre des prêts contractés pour l’acquisition de l’immeuble cédé, le tout réévalué
par application de coefficients fixés par arrêté ministériel sur la base de l’indice national du
coût de la vie. ( évaluation forfaitaire à 15% du prix d’acquisition en cas de frais non justifiés)
Ce prix de cession peut faire l’objet de redressement, lorsqu’il n’est pas conforme
à la valeur vénale du bien à la date de la cession dans le cadre de la procédure
de rectification prévue à l’article 224 du CGI.
soit, à défaut de l'établissement de l'inventaire dans les douze mois suivant le décès du "de cujus", la
valeur déclarée par le contribuable et sous réserve des dispositions de l’article 224 du C.G.I pour la
détermination de la valeur vénale de l'immeuble, au jour du décès du "de cujus".
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS FONCIERS
2- PROFITS FONCIERS :
Détermination du profit foncier imposable :
Le prix d'acquisition (suite…)
En cas de cession d'un bien acquis à titre gratuit, le prix d'acquisition à considérer
est la valeur estimative déclarée dans l'acte sous réserve de l'application de la
procédure de rectification prévue à l'article 224 du C.G.I.
Coefficient de réévaluation
Pour la détermination du profit taxable, le prix d'acquisition ou la valeur déclarée ainsi que les
diverses dépenses précisées ci-dessus, sont réévalués proportionnellement à la variation de
l'indice national du coût de la vie depuis l'année de l'acquisition ou de la dépense réalisée.
Les coefficients de réévaluation sont fixés annuellement par arrêté du Ministre chargé des
Finances
Alors que pour les profits nets réalisés ou constatés à l’occasion de la cession d’immeubles urbains non
bâtis ou de la cession de droits réels immobiliers portant sur de tels immeubles, selon la durée écoulée
entre la date d’acquisition desdits immeubles et celle de leur cession, comme suit :
20%, si cette durée est inférieure à quatre (4) ans ;
25%, si cette durée est supérieure ou égale à quatre (4) ans et inférieure à six (6) ans ;
30%, si cette durée est supérieure ou égale à six (6) ans.
Toutefois, le montant de l’impôt ne peut être inférieur à 3 % du prix de cession et ce, même en
l’absence de profit.
NB : Ces taux sont libératoires de l’IR
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS FONCIERS
2- PROFITS FONCIERS :
Déclaration des profits immobiliers (CGI art 83) :
• En ce qui concerne les cessions de biens immeubles ou de droits réels s’y
rattachant, les propriétaires, les usufruitiers et les redevables de l’impôt
doivent remettre contre récépissé une déclaration au receveur de
l’administration fiscale dans les trente (30) jours qui suivent la date de la
cession, le cas échéant, en même temps que le versement de l’impôt.
• Toutefois, en cas d’expropriation pour cause d’utilité publique, la déclaration
prévue ci-dessus doit être produite les trente (30) jours qui suivent la date
de l’encaissement de l’indemnité d’expropriation.
1-Définitions(art 66-I) :
Sont notamment considérés comme revenus de capitaux mobiliers :
• les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés (CGI art 13);
• les produits de placements à revenus fixes (CGI art 14).
VIII.- des bénéfices distribués par les sociétés soumises, sur option, à l’impôt sur les
sociétés.
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX
MOBILIERS
Les produits de placements à revenus fixes - CGI art 14 :
I.- des obligations, bons de caisse et autres titres d’emprunts émis par toute personne
morale ou physique, tels que les créances hypothécaires, privilégiées et
chirographaires, les cautionnements en numéraire, les bons du Trésor, les titres des
organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M.), les titres des fonds de
placements collectifs en titrisation (F.P.C.T.), les titres des organismes de placements en
capital risque (O.P.C.R) et les titres de créances négociables (T.C.N.) ;
II.- des dépôts à terme ou à vue auprès des établissements de crédit et organismes
assimilés ou tout autre organisme ;
III.- des prêts et avances consentis par des personnes physiques ou morales autres que
les organismes prévus au II ci-dessus, à toute autre personne passible de l’impôt sur les
sociétés ou de l’impôt sur le revenu selon le régime du résultat net réel ;
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX
MOBILIERS
Les produits de placements à revenus fixes - CGI art 14 :
• La distribution des produits au titre des revenus de capitaux mobiliers peut être
effectuée aussi bien en numéraire qu'en nature.
b- Les intérêts perçus par les personnes physiques titulaires de comptes d'épargne auprès de la
Caisse d'épargne nationale (C.E.N) ;
c- Les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne logement, tel que défini par la législation et
la réglementation en vigueur en la matière (Loi de finances 2011 et arrêté du ministre de
l’économie et des finances n°1250-12 du 20/03/2012 publié au BO n°6044).
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX
MOBILIERS
A° - Revenus de capitaux mobiliers :
3- Exonérations des revenus de capitaux mobiliers (suite…)
Ainsi, sont exonérés, les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne
logement, tel que défini par la législation et la réglementation en vigueur en
la matière, à condition que :
Les sommes investies dans ledit plan soient destinées à l’acquisition ou la
construction d’un logement à usage d’habitation principale ;
Définitions des profits de capitaux mobiliers (art 66-II) : Sont considérés comme
profits de capitaux mobiliers :
les profits nets annuels réalisés par les personnes physiques sur les cessions de
valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance émis par les personnes
morales de droit public ou privé, les OPCVM, les FPCT et les OPCR, à l’exception
des sociétés à prépondérance immobilière et des sociétés immobilières
transparentes.
le profit net réalisé entre la date de l’ouverture d’un plan d’épargne en actions
(Loi de finances 2011 et arrêté du ministre de l’économie et des finances n°1252-
12 du 20/03/2012 publié au BO n°6044) ou d’un plan d’épargne entreprise et la
date du rachat, du retrait des titres ou de liquidités ou de clôture desdits plans.
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX
MOBILIERS
Les certificats de dépôts sont émis par les banques, les bons de sociétés de
financement sont émis par les sociétés de financement et les billets de trésorerie
sont émis par les autres personnes morales.
• FPCT : Un Fonds de Placement Collectif en Titrisation est une copropriété, n’ayant pas la
personnalité morale, qui a pour objet exclusif d’acquérir des créances d’un ou plusieurs
établissements initiateurs, au moyen de l’émission de parts ou de titres de créances. Les
flux d’intérêt et de remboursement sur ces créances sont alors perçus par le FPCT qui les
reverse aux investisseurs acquéreurs des parts ou titres de créances qu’il a émis (DAHIR N°
1-08-95 DU 20 CHAOUAL 1429 -- 20 OCTOBRE 2008)
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX
MOBILIERS
B° - Profits de capitaux mobiliers :
Notions essentielles
Lieu d'imposition
Conformément aux dispositions de l'article 72 du C.G.I, l'impôt est établi au lieu du
domicile fiscal du contribuable.
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX
MOBILIERS EXONERES
Sont exonérés de l’IR sur les profits de capitaux mobiliers (CGI art 68) :
la donation de valeurs mobilières et autres titres de capital ou de créance
effectuée entre ascendants et descendants, entre époux, frères et sœurs.
le profit ou la fraction de profit sur cessions de valeurs mobilières et autres titres
de capital et de créance correspondant au montant des cessions réalisées au
cours d’une année civile, n’excédant pas le seuil de 30 000,00 DH
N.B. : Lorsque le montant des cessions excède le seuil de 30.000 DH susvisé, le
contribuable ne bénéficie pas de l’exonération au titre dudit seuil.
Les revenus et profits de capitaux mobiliers réalisés dans le cadre d’un plan
d’épargne en actions
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX
MOBILIERS EXONERES
Ainsi, sont exonérés, les revenus et profits de capitaux mobiliers réalisés dans le
cadre d’un plan d’épargne en actions constitué par :
des actions et des certificats d’investissement, inscrits à la cote de la bourse des valeurs du
Maroc, émis par des sociétés de droit marocain ;
des droits d'attribution et de souscription afférents auxdites actions ;
des titres d'OPCVM actions.
Le bénéfice de l’exonération susvisée est subordonné à la condition que :
les versements et les produits capitalisés y afférents soient intégralement conservés dans ledit
plan pendant une période égale au moins à cinq (5) ans à compter de la date de l’ouverture
dudit plan ;
le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit plan ne dépasse pas six
cent mille (600 000) dirhams.
Dans ce cas, le profit net réalisé imposable s’entend de la différence entre la valeur
liquidative du plan ou la valeur du rachat pour le contrat de capitalisation à la date
de retrait ou de rachat et le montant des versements effectués sur le plan depuis la
date de son ouverture.
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS MOBILIERS EXONERES
2° - Profits de capitaux mobiliers :
Fait générateur
Au sens de l'article 67 -II du C.G.I, le fait générateur de l'impôt au titre du profit de
cession de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance est constitué
par :
• la cession à titre onéreux ou gratuit ;
• l'échange, considéré comme une double vente de valeurs mobilières et autres
titres de capital et de créance ;
• l'apport en société des valeurs mobilières et autres titres de capital et de
créance ;
• le rachat, le retrait de titres ou de liquidités ou la clôture d’un plan d’épargne en
actions avant le délai de 5ans (CGI art 68-VII).
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX
MOBILIERS
2° - Profits de capitaux mobiliers :
Détermination du profit mobilier (CGI art 70) :
Mode de détermination du profit
Le profit net de cession est calculé par référence aux cessions effectuées sur
chaque valeur ou titre. Il est constitué par la différence entre :
le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais supportés par le cédant à
l’occasion de cette cession, notamment les frais de courtage et de commission ;
En ce qui concerne les obligations et autres titres de créance détenus par les
personnes physiques, les prix de cession et d'acquisition s'entendent du capital
du titre, exclusion faite des intérêts courus et non encore échus aux dates
desdites cession et acquisition et ce, en vue d'éviter une double imposition du
fait que lesdits intérêts courus seront soumis à l'I.R sur les produits de
placements à revenu fixe à l'échéance.
Pour les OPCVM "obligations" et OPCVM "diversifiés" les prix à retenir sont les prix
d'acquisition.
Pour les cessions d'actions ou parts d'OPCVM diversifiés ou obligataires qui
capitalisent leurs revenus, le calcul du profit imposable tient compte des valeurs
liquidatives totales à la souscription et au moment du rachat.
En cas de cession de titres de même nature acquis à des prix différents, le prix
d'acquisition à retenir est le coût moyen pondéré desdits titres.
Notions
• OPCVM Actions : Sont constitués majoritairement d’actions des sociétés cotées en
Bourse ou équivalent.
• OPCVM Obligataires : Sont constitués majoritairement de titres de créances à moyen et
long terme. Ils ne
• OPCVM diversifiés : sont constitués d’actions (ou équivalents) et de titres de créances et
ne doivent appartenir à aucune catégorie citée ci-dessus.
Source CDVM
15% :
- Les revenus bruts de capitaux mobiliers de source étrangère;
- Les produits des actions , parts sociales et revenus assimilés (CGI art 66-I-A).
20% : Les produits de placements à revenu fixe servis à des personnes soumises à
l’IR d’après le RNR ou le RNS. Cette retenue est imputable sur le montant de l’IR,
avec droit à restitution.
30 % : - Les produits de placements à revenu fixe versés aux personnes
physiques, à l’exclusion de celles qui sont assujetties à l’IR selon le RNR ou le RNS.
Cette retenue est libératoire de l’IR.
1 - les bénéfices réalisés par les personnes physiques et les sociétés de personnes
provenant de l’exercice :
3 - les produits bruts énumérés à l’article 15 du Code Général des Impôts (CGI),
perçus par des personnes physiques ou morales non résidentes (intérêts de prêts
et autres placements à revenu fixe, redevances, rémunérations pour assistance
technique, rémunérations pour la fourniture d’informations techniques,
scientifiques et pour travaux d’études, commissions et honoraires, etc.).
Par contre, les profits résultant de cessions en l'état de biens immeubles acquis par
voie de succession ne sont pas soumis à l'I.R professionnel mais à l’I.R sur profits
fonciers.
Ces revenus sont procurés par toutes occupations, exploitations lucratives et autres
sources de revenus, profits et gains telles que :
2. les droits d'auteurs qui sont perçus par les auteurs, écrivains, ou compositeurs (que
ceux-ci soient ou non leur propre éditeur) ou par leurs héritiers ou leurs légataires.
Toutefois, ces droits sont exonérés de l’I.R en vertu des dispositions de l’article 24 du
C.G.I.
3. Les produits versés aux inventeurs à condition qu'ils soient perçus par l'inventeur ou
par ses héritiers ou leurs légataires.
Toutefois, sont soumises à l’impôt sur le revenu dans les conditions de droit
commun, les entreprises qui exercent leurs activités dans le cadre d'un chantier de
travaux de construction ou de montage.
• Les rémunérations des associés non dirigeants des sociétés visées ci-dessus ne
peuvent être comprises dans les charges déductibles que lorsqu’elles sont la
contrepartie de services effectivement rendus à la société, en leur qualité de
salariés.
• en cas de début d’activité, avant le 1er mars de l’année qui suit celle du
début d’activité pour l’option au régime du bénéfice forfaitaire ou avant le
1er avril de l’année qui suit celle du début d’activité pour l’option au régime
du résultat net simplifié. Dans ce cas, l’option est valable pour l’année du
début d’activité ;
• et, en cas d’exercice de l’option en cours d’activité, la demande d’option est
formulée dans le délai de dépôt de déclaration du revenu global de l’année
précédente.
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS PROFESSIONNELS
• a-4-2- Le chiffre d’affaires limite
• Les articles 39 et 41 du C.G.I prévoient respectivement pour le R.N.S et celui du
bénéfice forfaitaire des chiffres d’affaires limites, déterminés par nature de
profession ou activité.
il est à préciser que sous le régime du forfait, les limites de chiffre d’affaires sont considérées
TTC dans la mesure où le contribuable lors du dépôt de sa déclaration, doit uniquement déclarer
son chiffre d’affaires.
A ce chiffre d’affaires est appliqué un coefficient en fonction de la nature de l’activité exercée et
qui correspond à la marge nette qu’il peut réaliser. Le tableau de ces coefficients est annexé au
C.G.I.
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS PROFESSIONNELS
Aussi, il y a lieu de préciser que ces contribuables sont dans leur majorité non
assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée et ne sont pas tenus de présenter une
comptabilité, contrairement à ceux soumis au régime du résultat net simplifié.
- Le régime du forfait est exclu dans ce cas parce que la limite du CA relative à la
vente d’appareils ménagers (1 200 000 DH) est supérieure à celle prévue à l’article
41 du C.G.I (1 000 000 DH).
L’option pour le régime forfaitaire n’est pas possible parce que le chiffre d’affaires
global de 300 000 DH dépasse la limite de 250 000 DH prévue pour la location de
brevets qui est l’activité principale dans ce cas.
Si tel est le cas, l’option reste valable tant que les deux conditions relatives aux
limites de chiffre d’affaires sont remplies. Par contre, lorsque l’une des limites ou
les deux sont dépassées pendant deux années consécutives, les revenus
professionnels réalisés à compter du 1er janvier de la troisième année sont
déterminés d’après le régime du résultat net réel sauf option pour le R.N.S.
NB : Le taux de 15% provient du tableau des coefficients applicables au chiffre d’affaires tels qu’annexé au CGI
• Son bénéfice minimum serait donc de 46 000 X 2,5 = 115 000 DH Impôt dû : (115 000 x 34
%) - 17 200 = 21 900 DH
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS PROFESSIONNELS
Cas d’activités anciennes
• Un marchand en détail de chaussures qui exerce son activité sur un boulevard
principal depuis 1980 acquitte un loyer annuel de 20 000 DH. En mars 2011, il
déclare un chiffre d’affaires de 350 000 DH.
• Son bénéfice forfaitaire est de 350 000 x 20 % = 70 000 DH
• Son bénéfice minimum d’après lequel il sera imposé est de 90 000 DH
- valeur locative X coefficient (20 000 X 4,5 = 90 000 DH).
- impôt dû : (90 000 x 34 %) - 17 200 = 13 400 DH
b-2-3- Les primes, subventions et dons reçus de l’Etat, des collectivités locales ou
des tiers :
• Les primes, les subventions d’exploitation ou d’équipement et les dons reçus sont
rattachés en totalité au bénéfice forfaitaire ou au bénéfice minimum de l’année de
leur encaissement.
Séminaire sur l’impôt sur le revenu
REVENUS PROFESSIONNELS
b-2-4- Autres éléments additifs
Conformément aux dispositions de l’article 26 du C.G.I s’ajoutent au bénéfice
forfaitaire ou au bénéfice minimum de l’associé principal qui exerce à titre
individuel une activité professionnelle :
les bénéfices des sociétés en nom collectif, des sociétés en commandite simple et
des sociétés en participation n’ayant pas opté pour l’I.S ;
les bénéfices des sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques ;
De même, les membres de l’indivision qui exercent à titre individuel une activité
professionnelle doivent ajouter au bénéfice forfaitaire ou au bénéfice minimum,
retenu pour leur activité, leur part dans les bénéfices de l’indivision.
Les déficits ou reliquats de déficit susvisés sont imputables sur le bénéfice forfaitaire
ou le bénéfice minimum à concurrence du montant desdits bénéfices et dans la
limite du délai de quatre ans prévu par la loi.
• Quant aux constructions, elles doivent être inventoriées à la même date à leur
coût historique.