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INITIATION A L’ASSURANCE:
CONCEPTS FONDAMENTAUX ET
DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Mamadou TRAORE
Commissaire Contrôleur des Assurances
Août 2020
PLAN D’INTERVENTION
I. GENERALITES SUR L’ASSURANCE
Définition
Notion de risque
Notion de sinistre
Mutualisation
Prime
II. CLASSIFICATION DES ASSURANCES
Assurances de dommages
Assurances de personnes
III. LE CONTRAT D’ASSURANCE
Les caractéristiques juridiques du contrat d’assurance
2
Les documents contractuels
5 GENERALITES SUR L’ASSURANCE
2. Le risque
C’est l'événement futur et incertain indépendant de la volonté des parties sans
lequel il n'y a pas d’assurance. Il peut aussi s’agir d’un évènement de réalisation
certaine, mais à une date inconnue. Les risques susceptibles d’assurance sont
très variés, ce sont généralement des événements malheureux aux conséquences
dommageables. La réalisation du risque porte le nom de sinistre. Le risque peut
être aussi un événement heureux qui entraîne des charges, c'est le cas de la
survie dans l’assurance vie.
C’est sur la base du risque qu’est calculée la prime et c’est la réalisation du risque
(la survenance du sinistre) qui entraine la mise en jeu de la garantie. Le risque
est donc le fait générateur du sinistre ouvrant droit à la garantie.
6 GENERALITES SUR L’ASSURANCE
3. Le sinistre
C'est l’événement dommageable susceptible d’entraîner la garantie de l'assureur. Ce
sont les pertes et dommages que subissent les assurés lorsque se réalise l’événement
aléatoire qui a motivé la souscription du contrat d'assurance.
Il se décompose en :
- un fait générateur, à l'origine du dommage (Incendie, vol, Dégât des eaux, accident
de la circulation, pollution, Maladie, Invalidité, décès, Dommage causé par l'assuré à
un tiers …)
- un préjudice résultant du dommage (Perte, destruction, dégradation, perte de
revenus, perte de jouissance
En assurance de responsabilité, s’ajoute la réclamation du tiers lésé du fait du
dommage.
7 GENERALITES SUR L’ASSURANCE
4. La mutualisation
Par expérience, on sait que si le risque potentiel se réalise, les dommages causés par cette
réalisation peuvent atteindre certaines personnes ou certains biens sur qui pesait la menace ;
d'autres personnes et d'autres biens (la grande majorité) seront épargnés. Il y a donc une
répartition possible de la charge de ces dommages potentiels entre tous ceux qui redoutent la
réalisation d'un même risque. Si tous contribuent au règlement des sinistres, la participation de
chacun est très réduite. Pour ce faire il convient de grouper avant la survenance du sinistre tous
les individus qui accepteront de participer à la réparation des dommages subis par l'un ou l'autre
d'entre eux. C’est le fondement même du concept de la mutualité.
Une notion importante apparaît ici ; c'est celle de la nécessaire sélection des risques que l'assureur
doit opérer. Il faut en effet constituer des groupes qui présentent un certain nombre de
paramètres communs, c’est-à-dire qu'il faut constituer des ensembles homogènes qui se prêtent
aux hypothèses préalablement définies dans les modèles mathématiques élaborés par les
actuaires.
8 GENERALITES SUR L’ASSURANCE
5. La prime
C’est la somme payée par l’assuré en contrepartie des garanties accordées par l’assureur. C'est le prix de
vente du "Produit Assurance".
On connaît les principes de détermination du prix de vente d'un produit matériel.
Prix de vente = Prix de revient + Bénéfice
Une des particularités de l'assurance réside dans ce qu'on appelle l'inversion du cycle de production. En
effet, à la différence d’un industriel, l’assureur ne connaît pas à l’avance le prix de revient de son
produit, c’est-à-dire le coût total des paiements qui seront effectués au profit des assurés victimes de
dommages garantis. Il doit donc faire à l'avance l’évaluation la plus exacte possible du nombre et du
montant des sinistres probables afin de pouvoir couvrir lesdits sinistres. Pour y parvenir l'Assureur a
recours d'une part à des techniques mathématiques, en particulier le calcul des probabilités, et d'autre
part à la statistique. En effet, à partir des statistiques des événements passés, le calcul des
probabilités permet à l'assureur d’établir un montant de prime cohérent avec la masse de sinistres
qu'il devra couvrir.
9 CLASSIFICATION DES ASSURANCES
L’assurance maladie a pour objet le remboursement des frais de traitement nécessités par une maladie
ou un accident. Il s'agit des frais suivants :
- les honoraires des médecins, chirurgiens, dentistes, auxiliaires médicaux ;
- les frais pharmaceutiques ;
- les frais de séjour à l’hôpital ;
- les frais d'appareillage et de prothèse.
16 LE CONTRAT D’ASSURANCE
Le contrat d’assurance est une convention passée entre une entreprise d'assurance et un assuré
(personne physique ou morale) en vue de matérialiser l'accord conclu entre les deux parties
et d'en définir toutes les modalités, de déterminer l'objet et les conditions de l'assurance.
Le contrat d'assurance peut être étudié sous plusieurs aspects, notamment du point de vue
juridique et du point de vue pratique.
.
LE CONTRÔLE DES ENTREPRISES
29 D’ASSURANCE
2. Les organes de contrôle
Le Secrétariat Général de la CIMA
Le Secrétariat Général de la Conférence concourt à la réalisation des objectifs du Traité.
A cette fin, il :
- assure la préparation, l'exécution et le suivi des travaux du Conseil et de la
Commission ;
- fait, s'il l'estime nécessaire, au Conseil toutes propositions tendant à modifier ou à
compléter la législation unique et donne tous avis relatifs à la réalisation des
objectifs du Traité ;
- arrête les règlements d'application des actes établis par le Conseil ;
- effectue, de sa propre initiative ou sur instruction de la Commission, le contrôle des
sociétés d'assurances et de réassurance agréées sur le territoire des États membres ;
- transmet au Conseil un rapport annuel sur l'exécution de ses missions, sur l'activité de
la Conférence et sur la situation du secteur des assurances.
.
LE CONTRÔLE DES ENTREPRISES D’ASSURANCE
30
2. Les organes de contrôle
Les Directions Nationales des Assurances (DNA)
Les Directions Nationales des Assurances ont des attributions générales et spécifiques
Attributions générales
Les Directions Nationales des Assurances, organisées par les Etats membres, servent de relais à l'action
de la Commission dans les États membres. Elles y assurent notamment :
- la promotion du secteur des assurances ;
- la sauvegarde des intérêts des assurés et bénéficiaires des contrats d'assurance et de capitalisation ;
- la protection de l'épargne détenue par les compagnies d'assurances en contrepartie des provisions
techniques ;
- le rôle d'expert et de conseil immédiat en matière d'assurance auprès des autorités nationales ;
- la surveillance générale du marché des assurances.
Elles communiquent à la Commission tous les renseignements sur l'état des compagnies et l'évolution du
marché afin que cette dernière soit en mesure de prendre les décisions appropriées.
LE CONTRÔLE DES ENTREPRISES D’ASSURANCE
31
2. Les organes de contrôle
Les Directions Nationales des Assurances (DNA)
Attributions spécifiques
Les Directions Nationales des Assurances assurent le respect de l'application de la réglementation :
application de la législation unique, étude des contrats d'assurance destinés au public, visa.
Elles peuvent suivre le déroulement des litiges nés sur le marché entre assureurs d'une part et entre
assureurs, assurés et bénéficiaires des contrats d'autre part.
Elles communiquent à la Commission les résultats des contrôles techniques qu'elles effectuent.
Elles effectuent la collecte des données nécessaires : statistiques, bilan, études, enquêtes.
Elles effectuent une pré-étude des dossiers de demande d'agrément.
Elles peuvent gérer les contrats d'assurance souscrits par l'État et veiller à la bonne rédaction de leurs
clauses.
Elles autorisent l'exercice de la profession d'intermédiaire et assurent le respect des règles de qualification
professionnelle et de solvabilité qui s'imposent à cette profession.
Elles exercent le contrôle sur les experts techniques qui concourent à l'évaluation des sinistres et à la
bonne exécution des contrats.
LE CONTRÔLE DES ENTREPRISES D’ASSURANCE
32
3. Les différents types de contrôle
On distingue principalement deux types de contrôle à savoir le contrôle administratif et juridique ainsi
que le contrôle financier ou de solvabilité
le contrôle administratif et juridique
- L’agrément de la société
Les entreprises d’assurance ne peuvent commencer leurs opérations qu'après avoir obtenu un agrément.
Toutefois, en ce qui concerne les opérations d'acceptation en réassurance, cet agrément n'est pas
exigé (article 326 du code CIMA). L'agrément est accordé sur demande de l'entreprise, pour les
opérations d'une ou plusieurs branches d'assurance. L'entreprise ne peut pratiquer que les
opérations pour lesquelles elle est agréée. Toute entreprise réalisant des opérations relevant des
branches vie, ne peut pratiquer en même temps celles relevant des branches non vie (principe de la
spécialisation des entreprises). L’article 328 donne la liste détaillée des branches pour lesquelles les
entreprises d’assurance peuvent demander un agrément.
- L’agrément des dirigeants
La nomination de certains dirigeants des entreprises d’assurance doit être approuvée par les autorités de
tutelle. Il s’agit du président du Conseil d’Administration, du Directeur Général et du Directeur
Général Adjoint.
LE CONTRÔLE DES ENTREPRISES D’ASSURANCE
33
3. Les différents types de contrôle
le contrôle administratif et juridique
- L’agrément des Commissaires aux Comptes
Selon l’article 326-1 du code des assurances, toute entreprise agréée est tenue de soumettre
à l’approbation de la Commission, préalablement à sa réalisation, toute nomination ou
renouvellement du mandat de Commissaires aux Comptes. Ceux-ci doivent
obligatoirement figurer sur une liste des experts agréés auprès de la cour d’Appel de
l’État concerné ou par tout autre organisme habilité. A cet effet, la société d’assurance
doit adresser à la Commission, une demande d’approbation des Commissaires aux
Comptes qu'elle se propose de nommer ou de renouveler. En cas de pluralité de
Commissaires aux Comptes, les personnes proposées ne peuvent appartenir au même
cabinet ou à des structures ayant des liens entre elles.
Le visa des contrats
Nonobstant l'agrément prévu à l'article 326, les produits d’assurance doivent faire l’objet
d’un visa par la Direction Nationale des assurances avant leur commercialisation
LE CONTRÔLE DES ENTREPRISES
34 D’ASSURANCE
3. Les différents types de contrôle
Le contrôle financier ou de solvabilité
Ce contrôle repose essentiellement sur 3 piliers:
- des engagements réglementés suffisants au passif du
bilan;
- leur représentation à l’actif par des placements admis à
cet effet;
- une marge de solvabilité conforme à la réglementation.
LE CONTRÔLE DES ENTREPRISES D’ASSURANCE
35
3. Les différents types de contrôle
Le contrôle financier ou de solvabilité
Les engagements réglementés
Selon l’article 334 du code des assurances, les engagements réglementés dont les
entreprises doivent, à toute époque, être en mesure de justifier l'évaluation sont les
suivants :
les provisions techniques suffisantes pour le règlement intégral de leurs
engagements vis-à-vis des assurés ou bénéficiaires de contrats
les postes du passif correspondant aux autres créances privilégiées ;
les dépôts de garantie des agents, des assurés et des tiers, s'il y a lieu ;
une provision de prévoyance en faveur des employés et agents destinée à faire
face aux engagements pris par l'entreprise envers son personnel et ses
collaborateurs.
36
LES PROVISIONS TECHNIQUES
1. Justification des provisions techniques
L’activité d’assurance se caractérise par ce qu’on appelle l’inversion du cycle de
production. Aussi, il existe un décalage entre la survenance du fait dommageable,
générateur du paiement de l’indemnité et le règlement effectif de cette indemnité.
Ce double phénomène emporte les conséquences suivantes :
- l’assureur détient une masse importante de capitaux qui peut cacher une réelle
insolvabilité ;
- l’assureur ne sera alerté par aucun signal en cas de difficulté à faire face à ses
paiements et ce n’est qu’au stade final de la liquidation définitive que cette situation
apparaitra ;
des erreurs peuvent survenir dans la détermination des primes qui peuvent les rendent
insuffisantes pour couvrir les éventuels sinistres qui surviendront
Toutes ces erreurs et incertitudes font planer un risque d’insolvabilité de l’assureur. C’est
pour parer aux imprévus et permettre aux assureurs de faire face à tout moment à
leurs engagements que les autorités de contrôle ont pris certaines mesures, dont
l’obligation faite aux entreprises d’assurance de constituer des provisions techniques
suffisantes.
37 LES PROVISIONS TECHNIQUES
2. Définition des provisions techniques
Le code des assurances ne donne pas une définition précise des
provisions techniques. L’article 334 qui les évoque en premier
se borne à poser l’obligation de les constituer.
De façon plus simple, on peut dire que les provisions techniques
sont les dettes des entreprises d’assurance vis-à-vis des assurés
et des bénéficiaires de contrats d’assurance. Parmi ces dettes,
certaines sont connues dans leur existence et leur montant avec
certitude tandis que d’autres sont estimées.
38
LES PROVISIONS TECHNIQUES
3. Les principales provisions techniques
Provisions des sociétés non vie
Les principales provisions techniques en non vie sont la provision pour risques en
cours et la provision pour sinistre à payer.
- Provisions pour risques en cours (PREC)
La provision pour risques en cours est « destinée à couvrir les risques et les frais
généraux afférents, pour chacun des contrats à prime ou cotisation payable
d’avance, à la période comprise entre la date d’inventaire et la prochaine échéance
de prime ou cotisation ou, à défaut, le terme fixé par le contrat » (334-8 du CIMA).
- Provisions pour sinistres à payer (PSAP)
La provision pour sinistres restant à payer représente la valeur estimative du coût total
de tous les sinistres survenus sur l’exercice, déclarés ou non, déduction faite des
sommes déjà payées.
Elles sont majorées des frais de gestion des risques estimés au moins à 5% (articles
334-12 et 334-13 du Code CIMA).
39
LES PROVISIONS TECHNIQUES
3. Les principales provisions techniques
Provisions techniques des sociétés vie
- La provision mathématique
La provision mathématique est définie comme la « différence entre les valeurs
actuelles des engagements respectivement pris par l'assureur et par les assurés.
»
- Provision pour participation aux excédents
La provision pour participation aux excédents est le montant des participations aux
bénéfices attribués aux bénéficiaires de contrats lorsque ces bénéfices ne sont
pas payables immédiatement après la liquidation de l’exercice qui les a
produits.
Les entreprises d'assurance sur la vie ou de capitalisation sont tenues de faire
participer leurs assurés aux bénéfices techniques et financiers qu'elles réalisent.
40 LES ACTIFS ADMIS EN COUVERTURE
DES ENGAGEMENTS REGLEMENTES
1. Principe
Après une évaluation prudente des engagements réglementés, la question se pose
de savoir comment les honorer. Pour ce faire, il faudra que les actifs
permettent de faire face aux engagements. A cet effet, ils doivent avoir
certaines caractéristiques, notamment:
- ils doivent être sûrs : leur valeur n'est pas trop volatile, pas de défaut de
l’émetteur.
- ils doivent être liquides : le placement doit être réalisable à tout moment sans
décote trop importante.
ils doivent être rentables : le placement génère un rendement satisfaisant.
LES ACTIFS ADMIS EN COUVERTURE DES
ENGAGEMENTS REGLEMENTES
41
2. Les contraintes liées à la couverture des engagements réglementés
- Principes de couverture, de localisation et de congruence
Les engagements réglementés doivent, à toute époque, être représentés par des actifs équivalents, placés et
localisés sur le territoire de l'Etat membre sur lequel les risques ont été souscrits. Toutefois, ce principe de
localisation est atténué par la possibilité de faire des placements dans d’autres pays de la CIMA dans une
quotité maximale de 50% des actifs représentatifs des engagements réglementés.
Les engagements pris dans une monnaie donnée doivent être couverts par des actifs congruents, c’est-à-dire
des actifs libellés ou réalisables dans cette même monnaie. Cette règle vise à limiter l’exposition des
sociétés d’assurance au risque de change.
L’article 335-1 donne une liste détaillée des placements admis en couverture des engagements réglementés.
- Règle de limitation globale
Il n’est pas souhaitable que les placements d’une société soient trop concentrés sur un seul type d’actifs.
C’est pourquoi les articles 335-1 et 335-2 du code des assurances ont instauré une limitation globale par
catégorie de placements à concurrence d’un pourcentage des engagements réglementés pour inviter les
assureurs à diversifier leurs actifs de placement.
- Règle de dispersion
Cette règle a pour but de prévenir le risque de concentration. Elle cherche à limiter le montant des
placements admissibles émis par un même émetteur ou ayant une même contrepartie.
Le Conseil d’Administration fixe, au moins annuellement, les lignes directrices de la politique de placement.
Il se prononce en particulier sur les modalités de choix des intermédiaires financiers, sur la gestion actif-
passif, sur la qualité et la répartition des actifs au regard des impératifs de diversification et de dispersion.
LA MARGE DE SOLVABILITE
42
Selon l’article 337 du code CIMA, toute entreprise d’assurance doit justifier de l'existence d'une marge
de solvabilité suffisante, relative à l'ensemble de ses activités. C’est un élément clé du dispositif
prudentiel visant à garantir aux assurés le respect des engagements pris à leur égard par la
compagnie. Elle est destinée à pallier une éventuelle :
- insuffisance imprévisible des provisions techniques;
- diminution imprévue de la valeur des placements;
- perte future provenant soit du hasard (sinistre important mal réassuré) soit de la sous-tarification
(dégradation brutale et importante de la sinistralité).
Éléments constitutifs de la marge de solvabilité
La marge de solvabilité est constituée, après déduction des pertes, des amortissements restant à réaliser
sur commissions, des frais d'établissement ou de développement et des autres actifs incorporels, par
les éléments suivants :
- le capital social versé ou le fonds d'établissement constitué ;
- la moitié de la fraction non versée du capital social ou de la part restant à rembourser de l'emprunt pour
fonds d'établissement ;
- les réserves de toute nature;
- les bénéfices reportés ;
- les plus-values latentes sous réserve de l’accord de la CRCA.
43 LES DOCUMENTS DE REPORTING
PERIODIQUE
Pour des besoins de contrôle sur pièces, les
entreprises adressent au Ministre en charge des
assurances et au secrétariat Général de la CIMA
un ensemble de documents qui comprend :
- les renseignements généraux sur l’entreprise ;
- les états comptables et statistiques.
LES DOCUMENTS DE REPORTING PERIODIQUE
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Les renseignements généraux portent entre autres sur les informations
suivantes :
- la raison sociale de l'entreprise, son adresse, la date de sa constitution, les
modifications apportées aux statuts en cours d'exercice ;
- les nom, date et lieu de naissance, nationalité et domicile des membres du Conseil
d’Administration ou du Directoire et du personnel de direction ; les professions
des membres du Conseil d’Administration ou du Directoire et les grades ou
fonctions du personnel de direction ;
- la raison sociale de la société mère s'il y a lieu, et la liste des filiales ;
- la liste des branches pratiquées dans le pays concerné, l'année du début de
l'exploitation et la date des agréments ;
- la liste des pays où l'entreprise travaille et les branches qu'elle y pratique, la date
de l'agrément par les autorités de contrôle de ces pays si cet agrément existe, et
l'année du début de l'exploitation ;
- un tableau indiquant les ventes et les achats de portefeuilles de contrats effectués
au cours de l'exercice, les modifications apportées aux branches exploitées dans le
pays concerné et dans les autres pays ou territoires ;
LES DOCUMENTS DE REPORTING PERIODIQUE
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Les renseignements généraux portent sur les informations suivantes :
- la liste des accords en vigueur en matière de tarifs, de conditions générales
des contrats, d'organisation professionnelle, de concurrence ou de gestion
financière, ainsi que la liste des accords administratifs ou commerciaux
avec d'autres entreprises d'assurance, de réassurance ou de capitalisation ;
- les obligations et les autres emprunts émis au cours de l'exercice, les
remboursements ou amortissements effectués ;
- la liste des personnes physiques ou morales qui se sont portées caution
pour l'entreprise ;
- le rapport du Conseil d’Administration ou ceux du Directoire et du
Conseil de Surveillance et les rapports des commissaires aux comptes à
l'assemblée des actionnaires ou associés ;
- le rapport sur le contrôle interne ;
- le rapport sur la politique de réassurance ;
LES DOCUMENTS DE REPORTING PERIODIQUE
46
Les renseignements généraux portent sur les informations suivantes :
- une déclaration aux termes de laquelle l'entreprise ne s'est portée caution pour aucune personne
physique ou morale, ou, dans le cas contraire, le nom des personnes pour lesquelles l'entreprise
s'est portée caution, et le montant des engagements garantis ; une déclaration aux termes de
laquelle l'entreprise n'a pris aucun engagement de vente ou d'achat à terme et n'a signé aucune
promesse d'achat ou de vente, ou, dans le cas contraire, la déclaration du montant des engagements
de cette nature souscrits restant en cours au 31 décembre ;
- une déclaration analogue concernant les cas de coassurance et de coréassurance comportant solidarité
entre les assureurs ou les réassureurs ;
- un tableau indiquant les modifications apportées au cours de l'exercice : au capital social
(versements, appels, augmentations ou réductions, remboursements) ;
- un tableau indiquant l'effectif, au dernier jour de l'exercice, du personnel salarié de l'entreprise dans
le pays concerné ventilé en « personnel de direction et cadres », « inspecteurs du cadre », « agents
de maîtrise », « employés », « autres producteurs salariés », « total du personnel salarié dans le
pays concerné », l'effectif du personnel salarié employé à l'étranger, le total du personnel salarié,
ainsi que le nombre d'agents généraux dans le pays concerné.
LES DOCUMENTS DE REPORTING PERIODIQUE
47
Les états comptables et statistiques comprennent:
- le bilan ;
- le compte d'exploitation générale ;
-l e compte général de pertes et profits ;
- le compte des résultats en instance d'affectation
- l’état C1 qui est le compte d'exploitation générale par catégories ;
- l’état C4 : Engagements réglementés et actifs représentant ces engagements ;
- l’état C5 : Liste détaillée et état récapitulatif des placements ;
- l’état C9 : Ventilation par exercice de souscription et par branche des primes
arriérées, encaissements et annulations ;
- l’état C11 : Marge de solvabilité ;
LES DOCUMENTS DE REPORTING PERIODIQUE
48
Les états comptables et statistiques comprennent:
- l’état C20 : Mouvement au cours de l'exercice inventorié des polices, capitaux
ou rentes assurés ;
- l’état C21 : Détail, par année de souscription des capitaux ou rentes sortis au
cours de l'exercice inventorié ;
- l’état C25 : Participations des assurés ou des porteurs de contrats aux résultats
techniques et financiers ;
- l’état C25 Bis Tableau B : Distribution des provisions pour participation aux
excédents ;
- l’état C25 Bis Tableau A : Participations liquidées et participations distribuées
au cours de l'exercice par produit type ;
- l’état T1 : Flux trimestriels relatifs aux opérations réalisées ;
- l’état C4 S : Engagements réglementes et leur couverture (semestriel) ;
49 PROCEDURES DE SAUVEGARDE ET DE
REDRESSEMENT
1. Mesures de sauvegarde
Lorsque la situation financière d'une entreprise est telle que les intérêts des assurés et
bénéficiaires de contrats sont compromis ou susceptibles de l'être, la Commission ou le
Ministre en charge du secteur des assurances dans l'État membre après avis conforme
du Secrétaire Général de la CIMA, peut prendre l'une des mesures d'urgence suivantes :
- mise de l'entreprise sous surveillance permanente,
- restriction ou interdiction de la libre disposition de tout ou partie des actifs de l'entreprise,
- désignation d'un administrateur provisoire à qui sont transférés les pouvoirs nécessaires à
l'administration et à la direction de l'entreprise. Cette désignation est faite soit à la
demande des dirigeants lorsqu'ils estiment ne plus être en mesure d'exercer
normalement leurs fonctions, soit à l'initiative de la Commission.
Les deux dernières mesures sont levées ou confirmées par la Commission, après procédure
contradictoire, dans un délai de quatre mois.
50 PROCEDURES DE SAUVEGARDE ET DE
REDRESSEMENT
2. Plan de redressement
Lorsqu'une entreprise ne respecte pas les dispositions relatives à la couverture des
engagements réglementés et de la marge de solvabilité, la Commission exige que lui
soit soumis, dans un délai de deux (2) mois :
- un plan de redressement prévoyant toutes les mesures propres à restaurer, dans un délai
de trois (3) mois, une couverture conforme à la réglementation ;
- un plan de financement à court terme apte à rétablir dans un délai de trois (3) mois, la
marge de solvabilité.
La Commission se réserve le droit de proroger les délais prévus ci- dessus. Elle peut
bloquer ou restreindre la libre disposition des actifs de la société et/ou charger un
Commissaire Contrôleur d’exercer une surveillance permanente de l’entreprise. Il
dispose à cet effet, des droits d’investigation les plus étendus. Il doit notamment être
avisé immédiatement de toutes les décisions prises par le Conseil d’Administration ou
par la direction de l’entreprise.
51 PROCEDURES DE SAUVEGARDE ET DE
REDRESSEMENT
3. Conseil de surveillance
Lorsqu’un administrateur provisoire est désigné auprès d'une entreprise, un Conseil de
Surveillance est mis en place par le Ministre en charge des assurances. Il est composé
du Directeur des Assurances ou de son représentant, de l'Agent judiciaire de l'État ou
de son représentant et d'un représentant de l'Agence Nationale de la Banque Centrale.
Il est présidé par le Directeur des Assurances ou son représentant. Il exerce un contrôle
permanent de la gestion de l'entreprise et doit notamment être avisé, préalablement à
leur exécution de toutes les décisions prises par l'administrateur provisoire. Le Conseil
de Surveillance approuve les états financiers arrêtés par l'administrateur provisoire
ainsi que le rapport de gestion établi par les commissaires aux comptes.
PROCEDURES DE SAUVEGARDE ET DE REDRESSEMENT
52
4. Restriction ou interdiction de la libre disposition des actifs
Lorsque la Commission ou le Ministre en charge des assurances, après avis du Secrétaire Général
de la CIMA, est amené à restreindre ou interdire la libre disposition des actifs d'une entreprise,
l'une ou plusieurs des mesures suivantes peuvent être prises :
- prescription par lettre recommandée à toute société ou collectivité émettrice ou dépositaire de
refuser l'exécution de toute opération portant sur des comptes ou des titres appartenant à
l'entreprise intéressée, ainsi que le paiement des intérêts et dividendes afférents auxdits titres ;
- subordination de l'exécution de ces opérations au visa préalable d'un commissaire-contrôleur ou
de toute personne qui aura été accréditée à cet effet ;
- inscription d’une hypothèque sur les immeubles de l'entreprise ;
- prescription aux conservateurs des hypothèques, par lettre recommandée, de refuser la
transcription de tous actes, l'inscription de toute hypothèque portant sur les immeubles
appartenant à l'entreprise ainsi que la radiation d'hypothèque consentie par un tiers au profit de
l'entreprise ;
- dépôt auprès d'une banque des grosses de prêts hypothécaires consentis par ladite entreprise ;
- transfert auprès d'une banque, de tous les fonds, titres et valeurs détenus ou possédés par
l'entreprise, dans des conditions à déterminer, pour y être déposés dans un compte bloqué. Ce
compte ne pourra être débité sur ordre de son titulaire que sur autorisation expresse de la
Commission ou du Ministre, et seulement pour un montant déterminé
53 TRANSFERT DE PORTEFEUILLE
1. Sur l’initiative de la société
Les entreprises d’assurance peuvent, avec l'approbation de la Commission de Contrôle des
Assurances, transférer en totalité ou en partie leur portefeuille de contrats, avec ses
droits et obligations, à une ou plusieurs entreprises agréées. La demande de transfert
est portée à la connaissance des créanciers par un avis publié au Journal Officiel et/ou
dans un journal d'annonces légales, qui leur impartit un délai de trois mois au moins
pour présenter leurs observations au Ministre en charge du secteur des assurances dans
l'État membre. Le Ministre en informe la Commission de Contrôle des Assurances. Les
assurés disposent d'un délai d'un mois à compter de la publication de cet avis au
Journal Officiel et/ou dans un Journal d'annonces légales pour résilier leur contrat.
Sous cette réserve, la Commission de Contrôle des Assurances approuve le transfert s'il
lui apparaît qu’il est conforme aux intérêts des créanciers et des assurés. Cette
approbation rend le transfert opposable aux assurés souscripteurs et bénéficiaires de
contrat et aux créanciers.
54 TRANSFERT DE PORTEFEUILLE
ATTENTION