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Université de Béjaïa

Cours de microéconomie
Semestre 1
Dr S. BOUMOULA
Introduction générale

L’analyse microéconomique est une discipline de la science économique qui


étudie le comportement des agents économiques (le consommateur et le
producteur) considérés comme centres de décisions autonomes agissant
pour leur bien - être propre dans un contexte de production et de répartition
des ressources supposées rares.

L‘analyse micro – économique utilise les instruments conceptuels


de l’école néoclassique dont le but est de tenter  une explication de la
formation des prix sur les différends marchés des biens et services.
Introduction générale
• A travers l’analyse des comportements du
consommateur et du producteur (on dira
aussi de l’entreprise ou de la firme), les néo -
classiques bâtissent leur théorie de la
production et de la répartition des richesses.
• Ils proposent en même temps, leur propre
définition de l’optimum économique dans un
contexte de libre concurrence.
Introduction
La libre concurrence entre les producteurs, ces
agents économiques qui vendent (qui « offrent »)
leurs produits et les consommateurs qui achètent
(qui demandent) les biens nécessaires à la
satisfaction de leurs besoins (ou qui leur
procurent de l’utilité) aboutit à la formation de
l’équilibre sur le marché grâce au jeu de la loi de
l’offre et de la demande qui va imposer la
formation du prix (des biens et services) et des
quantités d’équilibre des biens ainsi échangés.
Introduction générale
• Pour mener à bien leur démonstration, les néo
classiques utilisent une démarche de
raisonnement dite « à la marge ».
• Ainsi, le consommateur n’aura pas atteint son
«équilibre » tant que la consommation d’une
unité supplémentaire du bien demandé lui
procure un surcroît de satisfaction ou
« d’utilité ».
• L’utilité marginale est en effet, dans le modèle
néo classiques, à la base des choix du
consommateur.
Introduction
De même la firme continuera à produire (ou à offrir) des biens sur le
marché, tant que la productivité liée à l’utilisation d’une unité
supplémentaire d’un facteur de production (utilisé dans le processus
de fabrication des biens qu’il met sur le marché) reste positive, c’est à
dire tant qu’elle assure accroissement de l’offre.

La productivité marginale, (tout comme le coût marginal des facteurs)


est à la base du comportement de la firme.

Pour cette raison, l’école néo classique est appelée également école
marginaliste.
Introduction

• L’analyse marginaliste est composée de quatre


grands axes qui forment ce que l’on appelle
communément  la micro économie mathématique.

• La microéconomie mathématique est la branche de


la science économique qui étudie les
comportements du consommateur (le ménage) et
du producteur (la firme) considérés
individuellement comme « centre de décision
autonome »
Première partie

La théorie du comportement
du consommateur
Première partie

Introduction  
1 - L’École néo classique s’intéresse aux conditions de production et
de répartition des biens supposés répondre à des besoins de
consommation exprimés par les ménages
D’une manière générale les biens et services destinés à la satisfaction
des besoins exprimés ne sont pas disponibles sans efforts. Ils sont
dits rares en plus du fait qu’ils sont utiles.

2 - Les biens rares sont appelés biens économiques. Ils s’opposent


ainsi à la notion de biens libres dont l’utilisation pour la satisfaction
des besoins ne nécessite pas d’efforts particuliers car disponibles
dans la nature en quantité abondante:
c’est le cas par exemple du besoin de respirer qu’éprouve, à tout
instant chacun d’entre nous sans que cela n’exige de nous de
produire l’air que l’on respire ou d’en payer le prix).
Première partie

Introduction  
• Comme « la nature ne met pas à notre
disposition (tous) les moyens de satisfaction
de nos besoins, des hommes (les
producteurs) suppléent à cette pauvreté
naturelle en fabriquant, eux-mêmes, à l’aide
d’éléments empruntés au milieu naturel
ambiant, transformés et aménagés par
leurs efforts et leur savoir faire des objets
capables d’apaiser ces besoins. 
• (G. Pirou : Cours d’économie politique T1, Ed. Domat Montchrestien, Paris 1947 p. 8 ).
Première partie

Introduction  

3 - Les biens économiques offerts sur le marché par les firmes sont
« demandés » par les consommateurs contre paiement « d’un prix » :
la formation du prix d’équilibre sur le marché d’un bien constitue
l’objectif des néoclassiques à travers l’analyse marginaliste qu’ils
proposent comme fondement de leur démarche.

4 - Puisqu’ils ont la faculté de satisfaire un besoin exprimé, les biens


économiques sont également utiles.
En conséquence, le consommateur est demandeur d’un bien sur le
marché parce qu’il lui procure de « l’utilité ». Obtenir de l’utilité
constitue « l’objectif » de l’activité de consommation.
Première partie

Introduction  
5 - Ainsi on suppose que le consommateur est capable
de mesurer les quantités d’utilité qu’il obtient en
consommant une certaine quantité d’un bien
déterminé.
Dans cette conception dite « cardinale », l’utilité
apparaît comme une grandeur mesurable au même
titre que n’importe quelle autre quantité
En fait la conception cardinale de l’utilité suggère
l’idée que le consommateur est un agent économique
dont l’activité est de « produire de l’utilité » en
quantités variables par le biais de la transformation
des biens qu’il consomme.
Première partie

Introduction  
•6 - Dans la réalité pourtant, il est difficile de vérifier une telle
hypothèse (la quantification de l’utilité) :

•En effet, s’il est parfaitement plausible qu’un consommateur soit


capable à tout moment d’exprimer ses préférences de
consommation « je préfère une glace à un morceau de chocolat »
aucun consommateur ne pourra raisonnablement dire qu’il retire
cinq fois plus d’utilité (ou de satisfaction) dans la consommation
d’une glace plutôt que dans la consommation d’un morceau de
chocolat.

•Cela signifie que le consommateur exprime tout au plus un ordre


de préférence parmi tous les biens qui satisfont à ses besoins.
Cette évaluation ordinale de l’utilité que procure la consommation
des biens est à la base la théorie des courbes d’indifférence.
Première partie

Introduction  

7- En définitive, les néo classiques fondent leur


analyse de la demande sur le comportement
rationnel du consommateur supposé apte à
opérer des choix de consommation en fonction
d’une échelle de préférence.
Celle-ci est établie sur la base de l’évaluation
qu’il fait du degré d’utilité que lui procurent
différents complexes ou combinaisons de biens
et services auxquels il peut accéder sur le
marché.
Première partie

Introduction  
8 - La rationalité du consommateur chez les
néo classiques est délimitée par trois
hypothèses qui sont :

•1/ l’insatiabilité

•2/ le choix unique

•3/ la transitivité des choix


1/ L’insatiabilité

Chaque fois que le consommateur pourra


accéder à la consommation d’une quantité
supplémentaire d’un bien, il le fera : c’est
l’hypothèse de l’insatiabilité appelée
également principe de non saturation.
2/ Le choix unique

•Lorsque le consommateur est en face


d’un choix de consommation entre deux
complexes de biens C1 et C2, il est capable
d’exprimer sa préférence.

•Ainsi il pourra dire s’il préfère C1 à C2, C2 à


C1 ou encore s’il lui est «égal» de
consommer C1 ou C2. Il choisira en tout
état de cause, une seule de ces trois
possibilités.
3/ La transitivité

Lorsqu’il est en face de trois


complexes de biens C1, C2 et C3, le
consommateur ordonne ses choix de
consommation de telle sorte que s’il
préfère C1 à C2 et C2 à C3, alors
nécessairement, il préfère C1 à C3.
Première partie
Introduction

Ces trois hypothèses sont à la base de la


théorie du comportement rationnel du
consommateur.

Une fois admises, il est possible de bâtir


la fonction d’utilité du consommateur
puis la fonction de demande sur le
marché.
Chapitre I 

La fonction d’utilité du
consommateur
I. Définition de la fonction d’utilité

I.1. Définitions préliminaires

I.1.1. Combinaison de biens


I.1.2. Un complexe de biens
I.1.1. Combinaison de biens:

Une combinaison de biens est une «association » de deux


quantités de deux biens X et Y.
La combinaison de deux biens est représentée par le
couple (x, y) composé de la quantité x du bien X et de la
quantité y du bien Y

Une combinaison, autre celle composée des biens X et Y


sera représentée par exemple par le couple (x’ , y’) où
x’ ≠ x et y ≠ y’
I.1.2. Un complexe de biens
Un complexe de biens est une association de quantités
de n biens.
Lorsque n = 2, on parle de combinaison de deux biens.

Mathématiquement un complexe de biens est représenté


par le n-uplet (x1, x2, x3, ...., xn) .
Il se présente donc sous la forme d’un vecteur ligne de n
composantes.

Économiquement, ce vecteur représente les quantités


des différents biens consommées par un individu et qui
lui permet d’obtenir la satisfaction maximale de ses
besoins (ou encore d’obtenir le maximum d’utilité).
I.2. Définition de la fonction d’utilité
1.2.1. La fonction d’utilité est la traduction mathématique
de l’échelle des préférences exprimée par un individu (I)
face à plusieurs alternatives de consommations qui se
présentent à lui.

1.2.2. Elle exprime le degré de satisfaction, c'est-à-dire la


valeur numérique de l’utilité que procure à l’individu (I) la
consommation d’un « panier » de n biens, au cours d’une
période (T) déterminée.
La fonction d’utilité est donnée par la relation générale
suivante :
U = f (C) = f(x1, x2, x3, ..., xn)
Expressions particulières de la fonction d’utilité

Consommation de deux biens

U= f(C) = f(x1, x2)

Consommation d’un seul bien

U = f (x)
La fonction d’utilité du consommateur

Le problème du consommateur l’individu (I) est alors de


choisir parmi tous les complexes de biens, celui qui lui
procurera un maximum de satisfaction, c’est à dire qui
maximise sa fonction d’utilité

La solution du problème de la maximisation de la


fonction d’utilité permet alors de de déterminer la
fonction de demande du consommateur
2. Les trois postulats de base de la fonction d’utilité
P1 : La fonction d’utilité exprime le degré de satisfaction que
l’individu obtient de la consommation de complexes de biens
différents.

Ainsi, lorsque le consommateur affecte deux valeurs U1 et U2 telles


que U1 > U2, il exprime par là sa préférence à l’égard du complexe de
biens C1 qui lui procure un degré d’utilité supérieur à celui que lui
procure un autre complexe C2 .

P2 : La fonction d’utilité est définie pour une période


temporelle donnée.
Cela signifie que l’analyse du comportement du
consommateur est une analyse statique.
L’analyse statique ne prend pas en compte les
consommations différées.
2. Les trois postulats de base de la fonction d’utilité

P3 : La fonction d’utilité est supposée être continue et dérivable


sur son intervalle de définition.

Cela signifie que pour passer d’une valeur à une autre, la fonction
d’utilité passe par toutes les valeurs intermédiaires.

Du point de vue de la signification économique, ce postulat veut


dire que les biens (parmi lesquels s’opèrent les choix du
consommateur sont divisibles à l’infini).

Mais même s’il n’est pas totalement réaliste (ainsi, s’il peut
paraître juste de parler de la consommation « d’un tiers » de kg de
sucre, il n’est pas réaliste d’affirmer que l’on puisse consommer
« trois cinquième » de téléviseur), ce postulat est néanmoins
essentiel puisqu’il permet d’utiliser les propriétés mathématiques
de la continuité des fonctions.
3. Utilité totale (Ut) ; Utilité marginale (Umg)

3.1. L’Ut : On a déjà évoqué le fait que le consommateur évoluait dans une
économie à n biens.

Supposons pour le moment que n = 1. Cela signifie que toute l’activité


économique se résume à la production seul bien.

Soit X ce bien.

La fonction d’utilité du consommateur I est alors U = f(x).

Des quantités variables du bien X consommées par I lui procurent des


degrés variables d’utilité.

On peut donc supposer que l’individu I est capable de dresser un tableau


de ses utilités totales que lui procure la consommation de quantités
variables du bien X, de la manière suivante :
3. Utilité totale (Ut) ; Utilité marginale (Umg)

Quantités (x) Utilité totale Ce tableau montre que


consommées du (U) obtenue lorsque la consommation
bien (X) du bien X augmente
(variation des quantités
1 3
x), l’utilité augmente
2 6 également.
3 10 Toutefois cette
4 16 augmentation de l’utilité
5 18 n’est pas proportionnelle
à l’augmentation des
6 18
unités consommées.

L’augmentation de l’utilité totale évolue en effet à un taux décroissant.


De plus, il est facile de comprendre que le postulat de l’insatiabilité
n’implique pas que l’individu consomme indéfiniment.

Il signifie seulement que le consommateur est disposé à augmenter ses


consommations jusqu'à la satisfaction complète du besoin exprimé.
T 1: Exemple particulier de la relation d’utilité
Il existe donc un point maximal
(le point de satiété) au delà
Quantités (x) Utilité totale (U) duquel, l’utilité totale
consommées du obtenue n’augmente plus avec
bien (X) l’augmentation des quantités (x)
consommées.
1 3
2 6 En examinant le tableau
3 10 précédent, on remarquera que
4 16 le passage de x = 5 à x = 6 ne
se traduit pas par une
5 18 augmentation de l’utilité.
6 18

Cela montre que le consommateur n’éprouve plus le besoin de


« continuer » à consommer X.
En effet, au point de satiété, l’utilité totale commence à décroître. On
remarque alors que l’utilité marginale du bien X est nulle. (Cf. T2)
T2/ Utilité totale (Ut) ; Utilité marginale

3.2. L’Utilité
(x) Ut Umg marginale
1 3 3
(Umg) :
2 6 3 Elle peut être
3 10 4
définie comme
4 16 6
la variation de
5 18 2
l’utilité totale Ut
6 18 0
résultant de la
variation d’une
7 14 -4
unité de la
quantité du bien
consommé.
En reprenant le tableau de l’utilité totale établi précédemment on
peut donc calculer à l’aide de cet exemple l’utilité marginale
correspondant aux variations unitaires des quantités consommées
du bien X. (Cf. la troisième colonne de T2)
Expression mathématique de l’ Umg

3.3. La définition précédente de l’utilité marginale Umg peut être


exprimée mathématiquement de la manière suivante :

On sait que Ut = f (x) est l’expression de la fonction de l’utilité


totale Ut. Elle exprime le degré d’utilité que procure à un individu la
consommation de quantités variables x du bien X

Elle est par ailleurs supposée continue en vertu du postulat P3. Ainsi,
si x représente la variation de la quantité consommée du bien X,
l’utilité totale représente la variation correspondante U de Ut = f(x).

On définira l’utilité marginale Umgx du bien X comme la limite du


rapport Ut/x quand x tend vers zéro. L’utilité marginale Umgx du
bien X exprime donc la variation de l’utilité Ut consécutive à une
variation infinitésimale de la quantité x.
Expression mathématique de l’ Umg

Or on sait qu’en mathématiques, la limite du rapport Ut/x quand x


tend vers zéro exprime la dérivée de la fonction Ut = f (x)
C’est à dire :

U t
Umg  U '  f ' ( x)  lim
x 0 x

Finalement, on peut écrire que :

dU t
Umg  f '  x  
dx
Expression mathématique de l’ Umg
L’utilité marginale d’un bien X est calculée à l’aide de la dérivée de la
fonction d’utilité totale. Elle exprime la variation de l’utilité totale
induite par la variation d’une unité du bien consommé.

Jusqu'à présent, nous avons supposé que l’utilité est fonction de la


consommation d’un seul bien. On avait en effet posé n = 1.
Abandonnons ce cas particulier et plaçons-nous dans le cas général
où les besoins des individus s’expriment à l’endroit de plusieurs
biens de sorte que l’on ait :

Ut = f (x1, x2, x3,..., xn)

Par un raisonnement identique au cas précédent, il est possible de


déterminer la variation de l’utilité que procure au consommateur la
variation de la quantité consommée de chacun des biens. On
applique pour cela le concept connu en mathématique sous le nom
de dérivée partielle.
Expression mathématique de l’ Umg
Pour simplifier, supposons, dans un premier temps que n = 2. Cela
signifie que la fonction d’utilité de (I) prend la forme d’une fonction à
deux variables. Soient x la première variable et y la seconde. On
peut donc écrire Ut = f (x, y).

A. La dérivée partielle de Ut par rapport à x qui exprime, on le sait


maintenant, l’utilité marginale procurée par le bien X est donnée par
l’équation :

U t' x  Umg x  f ' x x, y   lim U t / x  U t / x


x  0

B. De même, la dérivée partielle de Ut par rapport à y qui exprime l’utilité


marginale procurée par le bien y est donnée par l’équation :

U t' y  Umg y  f ' y  x, y   lim U t / y  U t / y


y 0
Expression mathématique de l’ Umg
C. Finalement, lorsque Ut = f (x, y) on a :

Umg x  U t / x
Umg y  U t / y
et en généralisant à n biens, on aura pour Ut = f (x1, x2, x3,...,xn) :

Umgx1  U t / x1;Umgx 2  U t / x 2;Umgx 3  U t / x3;...;Umgxn  U t / xn


4. Les courbes d’indifférence

4.1. Reprenons la fonction Ut = f (x1, x2, x3, ..., xn ).


Elle signifie, rappelons le, que l’utilité est
fonction du complexe de biens
C = (x1, x2, x3, ..., xn).

Supposons que ce complexe de biens se


réduise à la combinaison de deux biens
X et Y tels que :
Ut = f(C) = f (x, y ).
4. Les courbes d’indifférence
Y Considérons alors toutes les
U0
combinaisons telles que:
U1
Ut = U0 par exemple,
Y1 C1

Y3

Y2
C3
C2 U0 = f (C1 ) = f (C2).
Y4 C4

X
X3 X1 X4 X2

Fig. 1 Courbes d’indifférence

Considérons de même toutes les combinaisons


telles que Ut = U1  U0 ; par exemple
U1 = f (C3) = f (C4).
4. Les courbes d’indifférence
On dira que les
Y
combinaisons de
U0
biens qui procurent
U1
un même niveau
Y1 C1 d’utilité sont situées
Y3
C3 sur une même courbe
C2
Y2 d’indifférence.
Y4 C4

4.2. Sur la fig.1 ci-


X
contre, les
X3 X1 X4 X2
combinaisons de
Fig. 1 Courbes d’indifférence biens C1 et C2 sont
situées sur la même
Elles procurent au consommateur (I), courbe :
le même niveau d’utilité U0.
4. Les courbes d’indifférence

Y
U0

U1 •De même, les


Y1 C1 combinaisons
Y3
C3
de biens C3 et
Y2
C2
C4 sont situées
Y4 C4 sur une même
courbe :
•elles procurent
X3 X1 X4 X2
X
au
consommateur I
Fig. 1 Courbes d’indifférence le même niveau
d’utilité U1.
4. Les courbes d’indifférence
Y
4.3. La courbe
U0
d’indifférence peut
donc être définie, dans
U1

Y1

Y3
C1
le cas général
Y2
C3
C2 (où C = x1, x2, x3, .. xn)
C4
Y4
comme le lieu
géométrique de tous
X3 X1 X4 X2
X
les complexes de
Fig. 1 Courbes d’indifférence
biens qui procurent à
l’individu (I) le même
niveau d’utilité.
4.4. Les trois propriétés des courbes d’indifférence
Y
U0 P1. Les CI ont une inclinaison ou
pente négative : ce sont des
U1
courbes « descendantes »
représentant des fonctions
C1
Y1 décroissantes.
Y3 C3
C2
Y2

Y4 C4
P3. Les CI sont
convexes par rapport
à l’origine des axes de
X3 X1 X4 X2
coordonnées : une
P2. Les CI d’un même individu diminution de la
ne peuvent se couper : dans le quantité de l’un des
cas contraire cela signifierait
qu’il existe plusieurs niveaux deux biens est
d’utilité pour une même compensée par une
combinaison de biens, ce qui augmentation de la
serait contraire au postulat (P1) quantité consommée
de la fonction d’utilité tel que de l’autre bien.
défini plus haut.
4.4. Les trois propriétés des courbes d’indifférence
• Pourquoi deux CI d’un même consommateur ne peuvent se couper?

Le point C3 (x3,Y3) qui est est situé


U0
à la fois sur la courbe U1 et U2 est
U1
en contradiction avec la définition
de la Courbe d’indifférence en
Y1 C1 particulier compte tenu de la
Y3 C3 propriété P2 de la CI.
C2
Y2
En effet, dans ce cas de figure,
cela signifie qu’il existe deux
niveaux d’utilité pour une même
combinaison (c2) de biens!
X1 X3 X2

Ce qui serait contraire au postulat (P1) de la fonction


d’utilité tel que défini plus haut.
5. TMS: Définition et Illustration graphique

Y
1er cas 1er cas: Passage de C1 à C2
U1
Le TMSxày est l’instrument
qui permet au
consommateur de
déterminer la quantité (dx) Y2 C2
du bien X à laquelle il dy
renonce pour lui C1

substituer une certaine Y1


dx
quantité (dy) du bien Y de
telle sorte qu’il conserve le
x
même niveau d’utilité. X2 X1
5. TMS: Définition et Illustration graphique

Y
2ème cas: Passage de C2 à C1
2ème cas U1
Le TMSyàx permet, à
l’inverse, de déterminer
la quantité (dy) du bien
Y2 C2
y à laquelle renonce le
dy
consommateur pour lui C1
substituer une certaine Y1
quantité (dx) du bien x dx
de telle sorte qu’il
conserve le même x
X2 X1
niveau d’utilité.
5.1 TMS: EXPRESSION MATHEMATIQUE

• Nous savons qu’une variation des quantités consommées des


biens X et Y, implique normalement une modification du degré
d’utilité.

• Appelons dUt la variation de l’utilité totale Ut = f (x,y), suite aux


variations dx et dy des quantités respectives du bien X et du
bien Y.

• On se rappelle par ailleurs que 

• Umgx = Ut/x et Umgy = Ut/ y

• On se rappelle également que les utilités marginales


représentent les variations de l’utilité totale suite à une
variation unitaire de x (respectivement de y).

• La variation de l’utilité totale dUt sera donc égale à :


5.1 TMS: EXPRESSION MATHEMATIQUE

dU t  (U t / x)dx  (U t / y )dy

Ou encore :

dU t  Umg x dx  Umg y dy

Expression qui représente la différentielle totale de


l’équation Ut = f (x,y)
5.1 TMS: EXPRESSION MATHEMATIQUE

•Mais si le consommateur (I) désire conserver le même


niveau d’utilité tout en substituant une quantité de X à
une quantité de Y, cela signifie qu’il reste sur la même
courbe d’indifférence.

•Cela signifie aussi que Ut = f(x,y) = U0, où U0 reste


constant lorsque varient les quantités consommées.

•On aura par conséquent, dUt = 0 (la variation de


l’utilité totale est égale à 0). Autrement dit on aura :
5.1 TMS: EXPRESSION MATHEMATIQUE

 U t / x  dx   U t / y  dy  0   U t / x  dx   U t / y  dy
Ce qui donne, en définitive

 U t / x    dy  Umg x
 U t / y  dx Umg y
Ce qui montre que le TMS y à xest égal au rapport des
utilités marginales des deux biens.
5.2 Commentaires
A. L’expression précédente montre que le rapport des utilités marginales
est égal à l’opposé de la dérivée de la fonction
y = f (x)

B. La fonction y = f (x) donne la variation de la quantité y quand varie la


quantité x.

L’expression dy/dx est la pente de la courbe d’indifférence représentative


de la fonction y = f (x) : elle est donc négative (cf. supra, propriété 4.1.
des CI).

Par définition, la quantité (- dy/dx) est le taux marginal de


substitution de y à x.
On vient de démontrer que le TMS y à x est égal au rapport
des utilités marginales des deux biens.
Chapitre II

La maximisation de la fonction
de l’utilité 
I. Position du problème

Nous avons vu que l’objectif du consommateur


était d’optimiser son utilité.

Or, sa fonction d’utilité dépend des quantités


des biens Xn auxquels il peut accéder. On a en
effet

Ut = f(x1, x2, x3,...xn). 1

L’acquisition de quantités déterminées dépend


des prix (pi) de ces biens et de la consistance
de son revenu (R).
I. Position du problème

S’il décide de consacrer son revenu à l’achat


de tous les biens Xn on aura :

• R = p1x1+p2x2+p3x3+...+pnxn 2

• L’égalité 2 est appelée « équation du


budget » ou encore « équation du revenu »
I. Position du problème

Le problème du consommateur est donc un problème lié, (on dit aussi


« sous contrainte ») .

ll cherche en effet, à maximiser son utilité en tenant compte à la fois de son


revenu et des prix des biens que lui impose le marché.

Transcrit mathématiquement ce problème s’écrit :

 Max. U t  f ( xi )

 n
3
 s / c. R   pi xi
 i

•Ecrite sous forme condensée l’équation (2) précédente du


budget devient l’équation (3) ci dessus
I. Position du problème

Supposons pour simplifier que Ut = f(x,y) et que les prix


des biens X et Y soient respectivement :
px et py, le problème général précédent s’écrira (dans ce
cas particulier) où les choix du consommateur sont
limités à deux biens :

Max.U t  f ( x, y )
 4
 s / c. R  xp x  yp y

Dans ce cas particulier, l’équation (4) du revenu du


consommateur représente une droite dite « droite du
budget ».
II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

•Reprenons l’équation de la droite du budget du


consommateur I.
•On se souvient que dans le cas de deux biens X et Y,
elle était de la forme :
•R = x.px + y.py
•Tirons de cette équation, la valeur de y, on aura :

R  x. p x
y 5
py

L’équation de revenu (5) du consommateur représente ici, l’équation


d’une droite appelée « droite  du budget » du consommateur!
II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

•Reprenons de même, la fonction d’utilité

•Ut = f (x,y). En remplaçant y par sa valeur dans l’expression de U, on


obtient

Ut = f (x, (R - x.px) / py)

•Ce résultat montre que la fonction initiale du problème posé est devenue
une fonction à une seule variable.

•Par ailleurs, on sait qu’une fonction de la forme

•Ut = f (x)

•admet un maximum au point x0 lorsque :


II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

1/ la dérivée première Ut’ est égale à 0.

Soit Ut’ = 0

C’est la condition de 1er ordre

2/ la dérivée seconde Ut’’ est négative. C’est à dire

U’’t(x0) < 0

C’est la condition de 2ème ordre


II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

•Exemple d’application

•La fonction d’utilité d’un consommateur supposé


rationnel, est donnée par l’équation Ut = 2xy.
Soit px = 2 DA le prix du bien X et py = 1 DA le prix du
bien Y.

•Le consommateur dispose par ailleurs d’un revenu R


égal à 10 DA qu’il décide de consacrer entièrement à
l’achat des biens X et Y.

•Quelles vont être les quantités du bien X et du bien Y


qui maximisent l’utilité de ce consommateur ?
II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

1ère méthode pour trouver la solution


A. On a
R = x.px +y.py
c’est à dire
R = 2x +y
d’où l’on tire :
y = R - 2x 1
Remplaçons y par sa nouvelle valeur dans
l’expression de U. On obtient :
Ut = 2x (R-2x)
II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

1ère méthode pour trouver la solution

ou encore
Ut = - 4x2 +2xR 2

Comme on a R = 10, on peut écrire :

U = - 4x2 +20x à partir de l’équation (2).

La dérivée première de l’équation U ci-dessus est


alors :
Ut’= -8x +20 3

d’où, quand Ut’ = 0 il vient : x = 20/8 = 5/2 = 2,5


II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

1ère méthode pour trouver la solution

B. Remplaçons donc x par sa valeur dans


l’équation (1) on aura :
y = R-2.(5/2) = R-5
comme R= 10 on obtient finalement :
y = 10- 5 = 5
Le couple (x,y) tel que x =5/2 et y =5 est le
point qui annule la dérivée Ut’ = 0.
Vérifions donc que Ut’’ < 0.
II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

Reprenons l’équation (3). Sa pente est égale à (-8).


Ceci montre que la dérivée de Ut’ est bien négative : CQFD.

La combinaison de biens X et Y telle que x =5/2 et y = 5 est bien la


combinaison qui permet au consommateur de maximiser sa
fonction d’utilité.

C’est la solution au problème lié présenté sous la forme :

Max.U t  2 xy

S / c.R  2 x  y
II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

• 2ème méthode

• C/ Il existe une 2ème méthode plus


générale de résolution de ce type de
problème « sous contrainte » :
• C’est la « méthode de Lagrange ».
II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

• 2ème méthode
• On démontre que les problèmes
d’optimisation sous contrainte de la forme :

Max.(Min.) f (x1,x2, x3,...,xn)


s/c g (x1,x2,x3,...,xn) = 0 (1)

admettent des solutions identiques à celles


des fonctions de type :
• F(x1,x2,x3,...,xn) =
• f (x1,x2,x3,...,xn) +  g (x1,x2,x3,...,xn) ( 2)
II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

• 2ème méthode

  est appelé « multiplicateur de Lagrange ».


• Il joue le rôle d’une variable comme les autres dans
l’expression de la fonction (2) ci dessus.

• Nous préciserons par la suite sa signification


économique dans le cadre du problème particulier
de la maximisation de la fonction d’utilité d’un
consommateur.
II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

La condition Le problème
nécessaire pour
que la fonction (2) consiste donc
admette un à résoudre le
maximum, est que
ses dérivées système
partielles par
rapport à ( x1, x2, d’équation à
x3,..., xn) et  soient (n+1) variables
nulles en même
temps. de la forme :
Reprenons notre exemple précédent. On avait :

Max. Ut =f( x, y)
s/c R = x.px + y.py (1)

Formons la fonction (2) de la même manière que précédemment. Il vient :

F(x, y) = 2xy +  (R-2x-y) (2)


F’x1 = 0
F’x2 = 0
S
F’xn = 0
F’ = 0
II. Les conditions de maximisation de la fonction de l’utilité

Pour maximiser la fonction d’utilité du consommateur, il suffit


donc de résoudre le système d’équations (S ’) ci après :

F’x = 2y - 2 = 0
(S ’) F’y = 2x -  = 0
F’ = 10 - 2x - y = 0

Après calcul, par la méthode directe ou par la méthode des


déterminants on obtient : x = 5/2 ; y = 5 et  = 5.
Cette solution correspond bien au résultat trouvé par la première
méthode.
Signification économique du multiplicateur de
Lagrange :

• Reprenons le système d’équation (S ’) dans


le cas général.
• A partir des deux premières équations de
(S ’),il vient :

• Fx’ = U’tx - px = 0   = U’tx/px = (Ut/x)/px


• Fy’ = U’ty - py = 0   = Uty/py = (Ut/y)/py
Signification économique du multiplicateur de Lagrange :

Ces résultats montrent que le multiplicateur  est égal


aux utilités marginales des biens X et Y pondérées
par leur prix

Par ailleurs, comme on a :

U’tx/px = U’ty/py  U’tx/ U’ty = px/py

on peut énoncer que :


Signification économique du multiplicateur de Lagrange :

• Le consommateur atteint le niveau de son utilité maximale


lorsque les utilités marginales pondérées par les prix sont égales ou
encore :

• A l’équilibre, le rapport des utilités marginales est égal au rapport


des prix des biens consommés.

• Revenons à la troisième équation de (S ’). On peut l’écrire dans le


cas général, de la manière suivante : F’= R - x .px - y. py = 0.

• Ce qui revient à écrire que R = x .px + y. py . Si on dérive cette


expression de R successivement par rapport à (x) puis par rapport à
(y), il vient

 
R/x = px et R/y = py .
Signification économique du multiplicateur de Lagrange :

On peut donc écrire : U’tx/ U’ty = Ut/x/Ut/y puisqu’on sait déjà que :
U’tx/ U’ty = px/py. Il vient alors:

R/x / R/y=Ut/x/ Ut/y.


Enfin, on a 

Ut/x = px   = (Ut/x)/px

et Ut/y = py   = (U/y)/py

(en vertu de la résolution des deux premières équations de S ’).


Or, on sait aussi que :

R/x = px et R/y = py

on peut alors écrire que


Signification économique du multiplicateur de Lagrange :

 = (Ut/x)/px = (Ut/x)/ (R/x) de même

 = (Ut/y)/ (R/y) et en simplifiant dans les deux cas,


il vient finalement :

 = Ut/R

Ce qui signifie que  exprime la variation de l’utilité totale quand le revenu du


consommateur varie d’une unité
III - Représentation graphique de l’optimum du consommateur :

Carte d’indifférence d’un consommateur (I )


Nous savons
maintenant que la
fonction d’utilité Y U1 < U2 < U3
d’un individu peut
U3
être exprimée U1 U2
graphiquement
par une « carte
d’indifférence », Y3
c’est à dire par
plusieurs courbes Y2
d’indifférence qui
Y1
indiquent les
différents niveaux
d’utilité obtenus à
partir de quantités
variables des
biens
consommés.
X1 X2 X3 X
III - Représentation graphique de l’optimum du consommateur :

Carte d’indifférence d’un consommateur (I )

• Or les niveaux
d’utilité varient en Y U1 < U2 < U3
fonction de la U3
variation du U1 U2
montant du revenu
R lorsque les prix
des biens ne Y3
changent pas eux -
mêmes (cette. Y2
question de l’effet
de la variation des Y1

prix sera examinée


plus loin, infra).

X1 X2 X3 X
III - Représentation graphique de l’optimum du consommateur :

• Reprenons pour l’instant,


y notre exemple précédent
où : Ut = 2xy avec
Ut px =2 , py = 1 et R = 10.

E
5
Supposons que le
consommateur (I) décide de
consacrer entièrement son
0 5/2 x revenu R à la consommation
du seul bien X, il pourra
Fig.2 Equilibre du consommateur.
acheter au plus x = R/px = 5
unités du bien X. Ce point peut
donc être représenté sur un
graphique par le couple (5, 0).
III - Représentation graphique de l’optimum du consommateur :

y
Dans le cas où au contraire, il
décide de ne consommer que
du bien Y, il obtiendra au plus
Ut une quantité y = R/py = 10
unités du bien Y.
5
E Ce point peut être représenté
sur le même graphique par le
couple ( 0,10).
0 5/2 x
En joignant ces deux points on
obtient la représentation
Fig.2 Equilibre du consommateur.
graphique de la « droite de
budget » du consommateur I.
III - Représentation graphique de l’optimum du consommateur :

Le point E représente
Ut
l’optimum du
consommateur, tel que
5
E nous l’avons calculé
précédemment.
Au point E (x =5/2, y = 5),
0 5/2 x l’utilité maximale
Fig.2 Equilibre du consommateur.
Ut =2xy = UE =25.

Le point E sur le graphique montre que l’équilibre du consommateur


(I) est atteint au point de tangence entre la courbe d’indifférence
Ut = 25 et la droite de budget y = R/py - x.px/py = - 2x + 10
IV - Les variations de l’équilibre du consommateur :
Construction de la courbe consommation - revenu :

Le point
Y
d’équilibre E a
R3/py été obtenu dans
CCR des conditions
R2/py
de prix et de
E3 revenu donnés
R1/py E2 Aussi, est - il
intéressant
E1
d’examiner la
situation où se
modifie la
contrainte de
0 R1/px R2/px R3/px X revenu.
Fig.3 Courbe Consommation -Revenu
IV -Effet de la variation du revenu :
Construction de la courbe consommation - revenu :

Le consommateur étant
rationnel, sa
Y consommation
R3/py
Fig.3 Courbe Consommation -Revenu d’équilibre va être
modifiée si son revenu
CCR R venait à changer.
R2/py
E3
Graphiquement cela
R1/py
signifie que sa droite de
E2
budget va se déplacer :
E1 « vers le haut » lorsque R’> R
Ou
« vers le bas » lorsque R’’< R

0 R1/px R2/px R3/px X


IV -Effet de la variation du revenu :
Construction de la courbe consommation - revenu :

La courbe de niveau
Y
Fig.3 Courbe Consommation -Revenu de vie (ou courbe
R3/py consommation -
revenu) est formée
CCR des points de
R2/py tangence (qui
E3
déterminent les points
R1/py
d’équilibre
E2
successifs(E1E2E3 etc.)
entre les différentes
E1
courbes d’indifférence
et les droites
budgétaires.
0 R1/px R2/px R3/px X
IV -Effet de la variation du revenu :
Construction de la courbe consommation - revenu :

Y
Fig.3 Courbe Consommation -Revenu
R3/py
La courbe de revenu
CCR coupe les axes de
R2/py coordonnées au point O
E3 car pour R = 0,
R1/py E2
les consommations des
biens X et Y sont nulles
E1

(R= 0  x = 0 et y = 0)

0 R1/px R2/px R3/px X


Variation de l’équilibre du consommateur
2 - Effet de la variation du prix de l’un des biens : Construction de la
courbe consommation - prix :

Y
De la même manière que le
consommateur a été placé
dans l’hypothèse probable de
la variation de son revenu,
R/Py’

imaginons ici
l’hypothèse de la variation du
prix sur le marché de l’un des
E1 deux biens.

Supposons que c’est le prix


du bien X qui varie à partir
x
d’une situation d’équilibre
X=R/px
initiale matérialisée par le
Situation d’équilibre initiale matérialisée par le point E1 point E1
Variation de l’équilibre du consommateur
2 - Effet de la variation du prix de l’un des biens : Construction de la
courbe consommation - prix :

Lorsque px diminue, tel


que
R/Py’
px’< px et si le
consommateur I utilise
tout son revenu R à
E1
E2 l’achat de X, il pourra
disposer d’une quantité
plus importante de X.
Soit x’ cette nouvelle
x quantité.
X=R/px
X’ = R/px

Variation de l’équilibre de E 1 à E2 suite à la diminution de p x


Variation de l’équilibre du consommateur
2 - Effet de la variation du prix de l’un des biens : Construction de la
courbe consommation - prix :

Y
Lorsque par
contre, le prix px
augmente, tel que
R/Py’
px’’> px et si le
consommateur
utilise tout son
E1 E3
E2
revenu à l’achat
de X, il disposera
d’une quantité
x moins importante
X’’=R/px X=R/px X’ = R/px’
de X. Soit x’’ cette
nouvelle quantité.
Variation de l’équilibre de E3 à E1 suite à la l’augmentation de px
Variation de l’équilibre du consommateur
2 - Effet de la variation du prix de l’un des biens : Construction de la
courbe consommation - prix :

•Comme entre temps le


Y
prix de Y n’a pas varié,
les droites de budgets
obtenues auront pour
R/Py’ point commun le point
où la consommation de
Y est maximale
E1
E2
E3 •(cas possible mais
CCP
peu probable, où il
consacre la totalité de
son revenu à l’achat de
Y uniquement).
0 X
R’’/P R/px R’/Px
x

Fig.4 : Courbe consommation - prix


Variation de l’équilibre du consommateur
2 - Effet de la variation du prix de l’un des biens : Construction de
la courbe consommation - prix :

Y •Définition : La courbe
qui joint les points E1, E2, et
E3 est appelée courbe
R/Py’
consommation – prix
(CCP).
•Elle rend comte de l’effet
E1
E2
E3 de la variation du prix de
CCP
l’un des deux biens sur les
quantités consommées des
deux biens (l’autre prix et le
0 X
revenu R demeurant
R/px R’/Px
R’’/P
x
constants).
Fig.4 : Courbe consommation - prix
Variation de l’équilibre du consommateur
2 - Effet de la variation du prix de l’un des biens :
Construction de la courbe consommation - prix :

La courbe (CCP)
montre que plus le
R/Py’
prix augmente, plus
la quantité du bien X
E1 E3
que le
E2
CCP consommateur (I)
pourra s’acheter
avec son revenu R
0

R/px R’/Px
X
(constant), diminue.
R’’/P
x

Fig.4 : Courbe consommation - prix


Variation de l’équilibre du consommateur
2 - Effet de la variation du prix de l’un des biens : Construction de la courbe consommation -
prix :

Ce que l’on peut résumer schématiquement par :

Si Px augmente, Dx diminue

La demande d’un bien est une fonction


décroissante de son prix

Si Px diminue, Dx augmente
Variation de l’équilibre du consommateur
2 - Effet de la variation du prix de l’un des biens : Construction de la
courbe consommation - prix :

La CCP part du point de


coordonnées (0 , R/Py )
R/Py’
car , en supposant que Px
continue à augmenter, il
arrivera un moment où
l’individu I ne pourra plus
E1 E3
E2
CCP
acquérir le bien X, cela
voudra dire que dans ce
cas extrême, il consacre
la totalité de son revenu
0 X
R à la consommation de
R/px R’/Px
R’’/P
x Y et dans ce cas le point
d’équilibre, (E) va se
Fig.4 : Courbe consommation - prix
confondre avec le point
(0, R/py ).
Variation de l’équilibre du consommateur
2 - Effet de la variation du prix de l’un des biens : Construction de la courbe
consommation - prix :

Y Cela montre qu’en


réalité, la demande du
bien X dépend à la fois
du prix de ce bien (px)
R/Py’
du revenu (R) et du prix
de tous les autres biens
Y (py) en plus
E1 E3
E2
CCP évidemment du goût (G).
On exprime donc ce
résultat par la relation
0 X générale :
R’’/P
x
R/px R’/Px Dx = f (R, px, py, G) ou G
est une variable
Fig.4 : Courbe consommation - prix
psychologique (donc
non quantifiable
Chapitre III :
Fonction de la demande et notion
d’élasticité de la demande :
I/ Expression, construction et déplacement de la
courbe de demande :

• 1 - L’expression de la demande :

• Rappel : on vient de montrer que la quantité demandée d’un


bien X qu’un individu I (le consommateur I ) est « capable » de
s’acheter au cours d’une période déterminée, dépend de
plusieurs éléments:

• Le prix px, le prix des autres biens py son revenu R et


également ses goûts G.

• La demande Dx peut donc être formalisée de la manière


suivante :

• Dx = f (px, py, R, G,) (1)


1/ Expression, construction et déplacement de la
courbe de demande :

Comme G est une donnée naturelle,


propre à chaque individu, la demande d’un
bien se détermine par rapport aux autres
éléments, c’est à dire par rapport aux
seules variables économiques
quantifiables. On aura donc :

Dx = f (px, py, R) 2
1/ Expression, construction et déplacement de la
courbe de demande :

Remarque :Si l’on admet conformément à la réalité


qu’il existe n biens parmi lesquels (I) effectue ses
choix, la variable (py) va symboliser le prix de tous
les autres biens Xn -1 dans la formulation de
l’équation (2).

D’autre part, si l’on considère la période au cours de


laquelle R et py sont constants, la demande du bien
X s’exprime alors comme une fonction de la seule
variable px. On aura donc :

D = f ( px) (3)
1/ Expression, construction et déplacement de la courbe de demande :

Comme le revenu R de I est limité, si px


augmente, alors Dx diminue et si px diminue,
alors Dx augmente.

Ce résultat , nous l’ interprétons de la manière


suivante :

La demande d’un bien est une fonction


décroissante de son prix.
1/ Expression, construction et déplacement de la courbe de demande :

y
R/Py Fig.4bis Construction de la
Commentaires de la fig.4bis
courbe de demande via la CCP
GR1
U U2 La représentation graphique de
1
la demande individuelle est
E1
U3
obtenue à partir de la CCP du
E2 consommateur (I) et de sa carte
E3
CCP
d’indifférence matérialisées sur
0 le graphique GR1 par les
X
R1 R2 R3 courbes d’utilité
Px
Px1 U1, U2 et U3.
Px2
Px3
Dx
Rappelons que la carte
d’indifférence est obtenue
GR2 lorsque (Px) varie pendant que
le revenu de (I) demeure
0 X constant.
X1 X2 X3 x
1/ Expression, construction et déplacement de la courbe de demande :

y
Commentaires de la
R/Py Fig.4bis Construction de la
courbe de demande via la CCP fig.4bis
GR1
U
1
U2
La courbe située sur
U3 le graphique GR2
E1
E2 représente l’évolution
E3
CCP des quantités
0
X d’équilibre de (I)
Px
R1 R2 R3
compte tenu de
Px1 l’évolution à la baisse
Px2
Px3
des prix du bien X
Dx
c'est-à-dire (ce qui
revient au même)
GR2 compte tenu de
0 X
l’évolution à la hausse
X1 X2 X3 x de son revenu réel.
1/ Expression, construction et déplacement de la courbe de demande :

• Dire que la demande est une fonction décroissante du


prix, cela revient à dire que la pente de l’équation Dx =
f (px ) est négative.

• Cela signifie aussi que la courbe représentative de la


demande est
décroissante.

• 2/ Construction et déplacement de la courbe de


demande :

• Exemple : Soit un consommateur I dont les quantités


demandées du bien X varient de la manière ci - après
(T1) :
T1 : Variation de la quantité demandée du bien X en fonction de son prix

Dx 1 2 3

Px 10 7 4

Point/Graphe A B C

Dx
10 Le déplacement de la
d’’ courbe de demande de (d)
d à (d ’) ou (d ’’)
7
indique un changement
dans les conditions de la
4
d’ demande

1 2 3 Px
1/ Expression, construction et
déplacement de la courbe de demande :
Dx
10
d’’
7 d
Si l’on faisait varier l’une des
variables de la fonction
4
d’
Dx = f (px, py, R, G), autre que la
variable px, la courbe
représentative de Dx va se
1 2 3 Px
déplacer de (d) à (d ’) ou (d ’’) :

Fig. 4ter. 1/ On dit qu’un changement des


Dx conditions de la demande
10 entraîne un déplacement de la
courbe de demande.
7 d
2/ Au contraire, un déplacement
le long de la courbe signifie
4 qu’il y a eu une variation des
quantités demandées suite à
une variation du prix du bien
1 2 3 Px
Notion de bien ordinaire et notion de bien inférieur

b/ Lorsqu’une
a/ Lorsqu’un augmentation du
accroissement (une revenu R d’un
baisse) du revenu consommateur (I)
R d’un n’entraîne pas
consommateur (I) d’accroissement
entraîne une de la demande du
augmentation (une bien X, le bien X
diminution) de la est dit bien
demande du bien X inférieur pour le
celui ci est un bien consommateur (I).
ordinaire pour le
consommateur (I).
4 - Notion de biens complémentaires et biens équivalents :

a/ Biens complémentaires : C’est par exemple,


le cas du café (bien X)
Dans l’hypothèse où le et du sucre (bien Y) :
prix (px) du bien X et le Comme la
revenu R du consommation de
consommateur (I) restent sucre (Y)
constants, le bien Y sera accompagne la
dit complémentaire du consommation de
bien X si une café (X),
augmentation du prix (py) l’augmentation du
du bien Y entraîne une prix (py) du sucre va
diminution de la quantité entraîner la
demandée du bien X. diminution de la
demande de café.
Notions de biens complémentaires et biens équivalents

Dans l’hypothèse où R et px sont constants on aura

1er cas: Si une augmentation de


py entraîne une diminution de la 2ème cas: Si une augmentation de py

Y demande du bien x on dira entraîne une augmentation de la demande du


que les deux biens x et y sont
bien x on dira que les deux biens x et y sont
complémentaires
équivalents
d’x
dx

d’x
dx

GR1 x
GR2
Notions de bien ordinaire et de bien Inférieur

X est un bien Ordinaire X est un bien inférieur

1er cas: Lorsque R 2ème cas Lorsque R


augmente et px diminue et pxreste Lorsque R augmente
reste constant! et Px reste constant!
constant!

dx
d’x
dx

dx
d’x
d’x
Demande individuelle et Demande du marché

DI1 + DI2
DI2
DI1
5 - La demande du marché :
• La demande globale
La demande du est égale à la somme
marché ou
des demandes
demande globale
d’un bien (X) individuelles
représente la exprimées par
quantité totale l’ensemble des
demandée par tous consommateurs à un
les consommateurs moment donné.
de ce bien au cours
d’une période T
donnée .
• Si Dx  D’x  P  P’
II / Notion d’élasticité de la demande :

1 / Définitions: Ainsi, lorsque D = f (px), on a :


a/ L’élasticité - prix
de la demande
mesure la variation
EDx/ px = [Dx / Dx] / [px / px]
relative de la
quantité demandée
d’un bien X Ou encore
consécutive à la
variation relative de
son prix (px) EDx/px = Dx / px .px/Dx
II / Notion d’élasticité de la demande 

•Remarques : • 3/ On peut ainsi calculer


un coefficient d’élasticité -
•1/ On sait que Dx = f (px) est une revenu et un coefficient
fonction décroissante du prix. d’élasticité - prix croisée
L’élasticité - prix de la demande de Dx par rapport à py
est donc négative puisque Dx et px
varient en sens contraire.

•2/ On sait aussi que d’une • EDx/R = (Dx/Dx ) / (R/R)


manière générale, on a • 
• Dx = f (R, px, py). EDx/R = Dx/R) .R/Dx

•b/ Définition: L’élasticité - revenu de la demande mesure la variation


relative de Dx consécutive à une variation relative du revenu R. Ce
coefficient prend la forme mathématique ci après :
II / Notion d’élasticité de la demande :

c/ L’élasticité prix - croisée de la


demande du bien X mesure la
variation relative de la demande
Dx consécutive à une variation
relative du prix py du bien Y

EDx/py = Dx/Dx / py/py



EDx/py = x/py .py/Dx
2 / Demande élastique, demande inélastique, demande unitaire :

a/ Remarques préliminaires :

a1/ On sait que l’élasticité de la demande par rapport


au prix d’un bien est négative du fait que Dx et px
varient en sens contraire.

Pour ne pas avoir à compliquer les calculs en


« traînant » des nombres négatifs , il suffit de
multiplier par (-1) l’expression (EDx/px). On aura ainsi :

(- EDx/px) = - (Dx/px) .px/ Dx > 0 (1)


2 / Demande élastique, demande inélastique, demande unitaire :

• a2/ On définit l’élasticité de la fonction Dx = f (px)


comme étant la limite du rapport de l’accroissement
relatif de Dx à l’accroissement relatif de px .C’est à
dire :

• EDx/px = lim. Dx/ Dx / px/px


px  0

• = px/ Dx .dDx / dpx = px / Dx .f ’px (2)


2 / Demande élastique, demande inélastique, demande unitaire :

• b/ On dira que la demande Dx = f (px) est


élastique lorsque (-EDx/px) >1

• c/ On dira que la demande Dx = f (px) est


inélastique lorsque (-EDx/px) <1

• d/ On dira que la demande Dx = f (px) a une


élasticité unitaire lorsque (- EDx/px) =1
3/ Elasticité ponctuelle et élasticité d’arc 
• a / Définitions :
D
• On appelle élasticité d’arc,
l’élasticité - prix de la demande
entre deux points A et B de la
A courbe de demande dont
l’expression est de la forme:
• Dx = f (px).
B
• L’élasticité d’arc a une valeur
approximative qui devient
d’autant plus précise que l’arc
est plus petit, c’est à dire que les
deux points se rapprochent l’un
de l’autre
Px
• (px  0  EDx/px = px/Dx. f ’px)
jusqu'à ne plus représenter
qu’un point limite.

b/ Formule de calcul de l’élasticité d’un arc AB en variables discrètes

[(Q/P)].[(QA + QB) /2] /[(PA+PB)/2] = [(Q/P)].[(QA + QB)] /[(PA+PB)]


3/ Elasticité ponctuelle et élasticité d’arc 

• Or d’après On appellera alors


l’équation (2) ci - élasticité ponctuelle
dessus l’élasticité l’élasticité en un point
prix de la demande quelconque de la
peut être calculée en courbe de demande
tout point de la du bien X
courbe de demande. représentative de la
fonction Dx = f (px).
• Sa valeur ponctuelle
est donnée
Elle est donnée par la
justement par la
formule générale :
formule (2).
EDx/px = f ’(px) .px/Dx
4/ Elasticités partielles de la demande :

• On a défini •Or nous savons


précédemment la qu’en réalité, la
notion d’élasticité quantité demandée
de la demande en d’un bien X
considérant que dépendait à la fois
du prix de X et
celle - ci était une
des prix des autres
fonction d’une biens.
seule variable (px).
4/ Elasticités partielles de la demande :

• On écrira donc d’une manière générale

• Dx = f (px, py)

• où (py) symbolise le prix de tout bien autre que X.

• A partir de cette équation on peut donc


calculer les coefficients d’élasticité partielle
de la demande (Dx) par rapport à toutes les
variables (px) et (py).
4/ Elasticités partielles de la demande :

Ainsi, on aura :

•1/ Elasticité partielle de 2/ Elasticité partielle de (Dx)


(Dx) par rapport à (px) par rapport à (py) :

EDx/px = Dx/px .px/Dx


EDx/py = Dx/py .py/Dx

Elasticité partielle directe


Elasticité partielle croisée
III/ Effet de substitution, effet de revenu et effet total : 

• Soit Dx = f (px, py, R) une fonction de la demande d’un


consommateur I.

• L’effet de substitution (ef/s) traduit la manière dont


varie la quantité demandée du bien X (ou du bien Y)
par rapport au bien Y (par rapport au bien X) lorsque
varie le prix px (ou py) du bien X ( du bien Y)
« toutes choses étant égales par ailleurs ».
III/ Effet de substitution, effet de revenu et effet total : 

• Ainsi, si Px (ou py) augmente (pendant que R et py


restent inchangés) l’ef/s traduira la manière dont le
consommateur substituera une certaine quantité
du bien Y à X (du bien X à Y).

• Ce que l’on peut résumer de la manière suivante :

1. ° px  (ef/s)  substitution de Y à X
2. ° py  (ef/s)  substitution de X à Y
III/ Effet de substitution, effet de revenu et effet total : 

Ainsi, lorsque R varie


(pendant que les prix (px) de
L’effet de revenu (ef/R) X et le prix (py) de Y restent
inchangés) l’ef/R traduira la
traduit la modification
manière dont se modifie
l’équilibre du consommateur
des quantités par rapport à X (par rapport à
Y).
demandées du bien X
Ces deux effets de la modification de
(ou du bien Y) lorsque
l’un des facteurs de la fonction de

varie le revenu R du demande se traduisent

graphiquement de la manière
consommateur, « toutes
III/ Effet de substitution, effet de revenu et effet total : 

Y Hypothèse : ° px avec py et R
constants.
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/S et de l’ef/R
1/ ef/s  glissement du point de
E1 à E2 sans ° du niveau
d’utilité U1 : La courbe
d’indifférence U1 est tangente à
une droite de budget fictive GF.
A U1 U2
2/ ef/R  glissement de E1 à E3
entraînant un déplacement de U1
G à U2 dont la courbe d’indif-
férence est tangente à la droite
y3
E3 de budget AC.
E1
y1
y2
E2
3/ ef/T = ef/s + ef/R.

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la 1 - La courbe U1 est
Fig.6 : tangente à la droite AB
au point E1 représentant
Y
le point d’équilibre du
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/s et de l’ef/R consommateur pour un
niveau donné de son
revenu R, et des prix px
A U1 U2 et py des biens X et Y.
En effet, les points A et
G B représentent
respectivement les
y3
E3
combinaisons
E1
y1
E2
y2 A (0, R/py) et B (R/px, 0).

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 : Le point d’équilibre E1 est situé à la
fois sur la droite de budget AB et
Y la courbe d’indifférence telle que :
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/s et de l’ef/R

U1= Max. Ut = f (x, y)


A
s/c R = x.px + y.py
U1 U2

Le point d’équilibre est représenté


G sur le graphique par le point
E1(x1, y1)
y3
E3

E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 :
2 - Supposons que px
Y diminue pendant que R et py
Fig. 6 représentation graphique demeurent constants.
de l’ef/s et de l’ef/R
La variation de px va induire
une modification de la
situation d’équilibre initiale
A U1 U2 représentée par E1, point de
tangence entre la droite AB
G et la courbe d’indifférence
de niveau U1.
y3
E3

E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 :
La diminution de px
va entraîner une
Y modification de la
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/s et de l’ef/R demande des
quantités de X et de
Y, parce que le
A U1 U2 consommateur va
profiter de la baisse
G
de px pour acheter
y3
E3 plus de bien X .
E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 : Sur le graphique cela va
se traduire par un
Y
glissement de x1 vers x2.
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/s et de l’ef/R
Pour garder le même
niveau d’utilité U1, le
glissement de x1 vers x2
A U1 U2
implique une variation de
la quantité de Y.
G

y3
E3

E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 : C’est le passage de y1 vers y2 sur
l’axe des ordonnées.
Y Le glissement de x1 vers x2
Fig. 6 représentation graphique entraînant le glissement de y1
de l’ef/s et de l’ef/R
vers y2 sans variation du niveau
d’utilité indique que le
consommateur a substitué du
A U1 U2 bien X au bien Y.
Autrement dit, la diminution de px
G s’est traduite par un effet de
substitution (ef/s ) matérialisé sur
y3
E3 le graphe par le passage de E1 à E2.
E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 :
Or le glissement de E1 vers E2
Y implique le « basculement » de la
Fig. 6 représentation graphique droite initiale AB vers une
de l’ef/s et de l’ef/R nouvelle droite fictive GF telle
que GF soit tangente à la courbe
d’indifférence de niveau U1 au
point d’équilibre E2 et ce, en
A U1 U2 vertu de la règle selon
laquelle au point d’équilibre la
courbe d’indifférence de niveau
G le plus élevé de l’utilité est
tangente à la droite budget du
y3
E3
consommateur 
E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 :
3 - Mais la baisse du
Y prix px du bien X
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/s et de l’ef/R
signifie que le
consommateur est
devenu « plus riche »
A U1 U2 puisque son revenu
réel (son pouvoir
G d’achat) est plus élevé.
y3
E3

E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 : En supposant qu’il consacre
tout son revenu à l’achat du
Y bien X, le point B (R/px, 0) de
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/s et de l’ef/R
la droite de budget
initiale AB va se déplacer
vers un nouveau point
A U1 U2 C (R/px’, 0) tel que

G
R/px’ > R/px puisque px’<px.

y3
E3

E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 :

Y Ainsi, lorsque le
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/s et de l’ef/R prix du bien X
diminue, la droite
A U1 U2
de budget initiale
AB se déplace vers
G la droite AC.
y3
E3

E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 : Comme le
consommateur est
Y
devenu plus riche, il
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/s et de l’ef/R pourra donc modifier les
quantités de X et de Y de
telle sorte qu’il puisse
A U1 U2 obtenir un niveau
supérieur d’utilité : c’est
G
l’effet de revenu (ef/R)
y3
E3

E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 : Sur le graphique cette
situation est
Y matérialisée par le
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/s et de l’ef/R glissement de E1 (x1, y1)
vers E3 (x3, y3) situé à la
fois sur la droite AC et
A U1 U2
la courbe d’indifférence
G
U2 telle que U2 > U1.
y3
E3

E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 : 4 - En définitive, le
passage de E1 à E3,
Y appelé effet total (ef/T)
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/s et de l’ef/R de la variation du prix
de X est le résultat
d’un double effet
A U1 U2 (induit par la variation
du prix de l’un des
G
deux biens) :
y3
E3

y1 E1
E2
symboliquement on écrira:
y2 ef/T = ef/s + ef/R.

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 : Remarques :

Y
1 - Le raisonnement qui
Fig. 6 représentation graphique
de l’ef/s et de l’ef/R vient d’être exposé sur la
base d’une variation du
prix de X peut être mené
A U1 U2
sur la base d’une variation
du prix de Y. Les résultats
sont identiques.
G

y3
E3

E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 : Remarques :

Y 2 - Les points E2 et E3 sont


Fig. 6 représentation graphique situés sur la même courbe
de l’ef/s et de l’ef/R de niveau de vie (ou
courbe de consommation -
revenu) qui joint, nous
A U1 U2 l’avons vu, les points
d’équilibre successifs liés
G aux variations du revenu.
y3
E3

E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 : Remarques :

Y
Fig. 6 représentation graphique
Celui - ci peut varier
de l’ef/s et de l’ef/R en termes monétaire
(variation nominale)
ou en termes de
A U1 U2 pouvoir d’achat
(variation de revenu
G réel) lié aux
fluctuations des prix
y3
E3 sur le marché.
E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Interprétation de la
Fig.6 : Remarques
3 - Les droites de budget AC
Y et GF sont parallèles entre
Fig. 6 représentation graphique elles. En effet, le glissement
de l’ef/s et de l’ef/R de E3 vers E2 indique que la
droite AC glisse
parallèlement à elle - même
A U1 U2 jusqu'à FG parce que le
rapport des prix reste
G constant.
y3
E3

E1
y1
E2
y2

0
X1 X2 X3
X
B F C
Deuxième partie:
La théorie du comportement du
producteur
Introduction :

Si, comme nous l’avons vu, la consommation consiste pour


l’individu (I) à transformer des quantités de biens achetées
pour « produire » de l’utilité pour lui – même,

il en va de même, pour le producteur (on dira aussi


l’entrepreneur, l’entreprise ou encore la firme) qui est un centre
de décision autonome dont l’activité consiste également à
transformer des quantités de biens et services acquises sur le
marché pour fabriquer un produit (P) non pas « pour lui -
même » mais qu’il ira vendre sur le marché aux
consommateurs (demandeurs) de (P) :

la consommation et la production sont des activités


complémentaires l’une de l’autre !
Introduction :

En produisant puis •Le volume de sa


en vendant (P), le production
producteur cherche à dépend, en
maximiser son profit. d’autres termes,
Cet objectif du des quantités de
facteurs de
producteur dépend
production qu’il
donc des quantités de achète et qu’il
biens et services qu’il utilise dans le
transforme pour processus de
obtenir les quantités fabrication du
de produits P qu’il ira produit (P).
vendre sur le marché.
Introduction :

Les dépenses
occasionnées par
l’acquisition des facteurs de
production constituent des
« coûts de production » du
produit (P) :
les coûts de production
dépendent donc des
quantités de facteurs.
Introduction :

Au total on retient de ce qui précède :

1/ le consommateur 2/ de même, le
obtient de l’utilité U, producteur obtient un
en transformant par produit (P) en
la consommation, transformant par la
des quantités de production des
biens achetées sur le quantités de facteurs
marché. de production achetés
sur le marché.
Introduction :

3/ alors que le
consommateur cherche à
maximiser son utilité
compte tenu des prix des
biens qu’il consomme , le
producteur cherche à
maximiser son profit
compte tenu des prix des
facteurs de production
qu’il utilise dans la
fabrication de son produit.
Introduction :

4/ mais, alors que pour le


consommateur, l’usage des quantités
achetées est une consommation finale,
pour le producteur l’utilisation des
facteurs de production est une
consommation intermédiaire.
Introduction :

5/ de plus si pour le consommateur,


l’évaluation de l’utilité est ordinale, pour le
producteur, le volume de production est
quantifiable (la quantification de la la
production est possible).
Introduction :

•6bis/ pour le
• 6/ enfin, il faut producteur, la
retenir que si
pour le maximisation de son
consommateur la profit dépend de la
maximisation de différence entre ces
son utilité dépend recettes (obtenues en
de son revenu
(quantité de vendant son produit)
monnaie) compte et ses dépenses
tenu des prix des (occasionnées par
biens qui lui l’achat des quantités
procurent de
l’utilité, de facteurs de
production).
Introduction :

• 6bis/ En résumé,
le producteur Celui - ci sera donc
rationnel le résultat
cherchera à 1 - du volume
augmenter ses
(quantité) de
ventes de
produits pour production
maximiser son 2 - du niveau des
profit. coûts de production
Introduction :
• Ainsi le comportement rationnel du
producteur est analysé à travers

1/ la relation entre 2/ la relation


les quantités entre les
produites et les recettes et les:
quantités de dépenses c’est
facteurs utilisées : l’approche par
c’est l’approche les fonctions de
par les fonctions coûts.
de production
Introduction :

• Autrement dit, ce que l’on va appeler la


fonction d’offre du producteur sur le
marché de (P) sera analysée
• 1/ du point de vue technique, à travers
les quantités de facteurs utilisés et le
volume de production obtenu ou
encore
• 2/ du point de vue économique à
travers le prix unitaire des quantités
vendues et les coûts unitaires des
facteurs de production.
Introduction :

•Le producteur utilise, pour


obtenir le produit (P) qu’il va
offrir (vendre) sur le marché des
facteurs de production dont les
quantités sont liées au volume
de la production.
Introduction :

• Certains facteurs de production demeurent


fixes durant la période de production
pendant que d’autres facteurs varient en
fonction du volume de la production.
Introduction :

On définit ainsi, pour une période


déterminée de production, deux
types de facteurs de production :
1/ le facteur fixe et
2/ le facteur variable.
Introduction :
On dira alors que : On dira de même
que:
1/ K est facteur
fixe si la quantité
utilisée (k) de (K) 2/ L est un facteur
est indépendante variable si la
du volume (p) du quantité utilisée (l)
produit (P) de (L) dépend de la
fabriqué au cours
d’une période (T) quantité (p) du
déterminée. produit (P) fabriquée
durant la même
période (T).
Introduction :


Ainsi, les facteurs
sont fixes ou •Autrement dit, les
variables en facteurs
fonction de la considérés comme
période considérée. des facteurs fixes
• Les facteurs au cours d’une
variables seront période deviennent
d’autant plus des facteurs
nombreux que la variables lorsque
période de s’allonge la période
production est plus
longue. de production.
Introduction :

La courte période Conséquence:


(CP) pourra donc En CP, la main
être définie comme d’œuvre et les
étant la période où matières premières
« la capacité de sont les facteurs
production » variables tandis que
installée (outillage, l’outillage, les
terrains, bâtiments) terrains, et les
reste inchangée : bâtiments sont les
facteurs fixes.
Introduction :

• La longue période
(LP) sera au •le producteur
contraire définie procède à des
comme étant la investissements
période temporelle
suffisamment dont le but est
longue pour que d’accroître la
change la capacité
de production production.
installée  :
Introduction :

En CP, il existe En LP, tous les


des facteurs facteurs sont
fixes (la variables (la main
capacité de d’œuvre, les
production matières
installée) et des premières et la
facteurs capacité de
variables (la production
main d’œuvre et changent avec le
les matières volume de la
premières). production .
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

L’approche technique La fonction de production


du comportement du est l’expression
producteur est basée mathématique de cette
sur l’analyse de la relation entre les quantités
de facteurs de production et
relation entre le volume
les quantités de produit
de la production et les
obtenues.
quantités de facteurs
de production. Compte tenu de ce qui a été
développé en introduction, il
C’est l’analyse par les y a lieu de considérer la
fonctions de fonction de production de
production. courte période et la fonction
de production de longue
période.
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

I/ La fonction de production de courte période :

L’hypothèse établie Au contraire, les


de la CP est que la volumes de la main
capacité de d’œuvre et des
production installée matières premières
(terre, outillage et varient en fonction
bâtiments) ne varie du volume du
pas : produit fabriqué :

ce sont des facteurs ce sont des facteurs


fixes. variables.
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

I/ La fonction de production de courte période :

Supposons
Si l’on désigne par
donc un
(p) la quantité de
producteur (une produit (P)
entreprise, une obtenue et par (k)
firme) qui et (l) les quantités
fabrique sur une de facteurs
capacité donnée utilisées pour
de production, fabriquer (p), on
un produit (P) à pourra écrire
partir de deux symboliquement
facteurs (K) et que  p = f (k, l) (1)
(L).
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

La relation (1) est la Comme la


fonction de production fonction d’utilité
de l’entrepreneur (E). du
consommateur, la
Elle exprime le fait que fonction de
le volume de production production est
(ou la quantité) du supposée
produit (p) dépend des continue sur son
quantités (k) et (l) de intervalle de
facteurs utilisées. définition.
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

Cela implique que les C’est une hypothèse de


quantités de facteurs de travail dont la
production sont conséquence est de dire
divisibles «à l’infini » et que :
ce, même s’il n’est pas La quantité du produit (p)
« tout à fait » réaliste de peut - être obtenue à l’aide
d’un nombre infini de
parler de l’utilisation
combinaisons de facteurs
d’un huitième d’ouvrier !
K et L.

Dés lors, cette hypothèse de la continuité de la fonction


de production permet de définir deux nouveaux concepts :
*le concept de productivité physique des facteurs et
*le concept de courbe « iso – produit ».
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

1 / Les concepts de productivité physique des facteurs :

A partir de la relation
« technique » qui relie le
volume du produit (p) aux
quantités de facteurs k et l,
on définit les concepts de
productivité totale,
productivité moyenne et
productivité marginale
d’un facteur de production.
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

1a / La productivité totale La relation (2) exprime


d’un facteur de production : le fait que le volume de
production (p) varie en
Reprenons la relation (1) ci fonction de la seule
dessus et supposons donnée variable (l) puisque k0
la quantité k du facteur K. est une constante. Elle
Soit k0 cette quantité représente la
constante de K. productivité totale du
La fonction de production facteur L. Elle est
précédente devient fonction obtenue à l’aide d’une
d’une seule variable, la combinaison d’une
quantité (l) du facteur L. quantité variable du
facteur L et d’une
Elle s’écrit : p = f (k0, l) (2) quantité constante du
facteur K.
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

1b/ La productivité La relation (3)


moyenne d’un facteur de montre que la
production : productivité
moyenne du
Si la relation (2)
facteur L est
représente la productivité égale au
totale du facteur L, alors rapport de la
on en déduit que la quantité totale
productivité moyenne du (p) du produit
facteur (l) sera : sur la quantité
(l) du facteur L
utilisée pour
pM = p/l =f (k0, l)/l (3) obtenir (p).
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

1c/ La productivité marginale d’un facteur :

La productivité Nous avions supposé


marginale d’un facteur qu’elle était continue et
de production exprime
dérivable sur son
la variation de la
intervalle de définition.
productivité totale de
ce facteur lorsque la De la relation (I), on
quantité utilisée de ce avait tiré la relation (2)
facteur varie d’une qui exprime le fait que
unité. Reprenons la le volume de la
fonction de production
production est fonction
donnée par la relation
(1) ci dessus.
de la seule variable (l).
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

1c/ La productivité marginale d’un facteur :

Appelons l la variation du facteur L et p la variation


correspondante de p.

On définit la productivité marginale du facteur L comme


la limite du rapport p/ l quand l tend vers zéro.

Autrement dit, si pmg désigne la productivité marginale


du facteur L, on aura :

pmg = Lim. p/ l = p/l = f ’l (k0, l) (4)


l 0
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

1c/ La productivité marginale d’un facteur :

La productivité marginale du
facteur L est égale à la variation de
la productivité totale résultant de la
variation d’une unité de la quantité
(l) utilisée de ce facteur.
Elle s’exprime mathématiquement à
l’aide de la dérivée partielle de la
fonction de production (1).
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production.

2/ Illustration graphique :

Soit p = f (k0, l) la fonction de production telle que


représentée par le tableau ci après:

Qu. de L p = f (k0, l) pM = f (k0,l)/l pmg = p/l


-
0 0 0
4
1 4 4
8
2 12 6
5
3 17 5,6
3
4 20 5
2
5 22 4,4
1
6 23 3,8
0
7 23 3,2
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production

2/ Illustration graphique :

25

20

15 p = f (k0, l)
pM = f (k0,l)/l
10 pmg = dp/dl

0
0 1 2 3 4 5 6 7

Fig. 7 : Productivités totale, moyenne et marginale du facteur (l).


Interprétation de la Fig. 7 :

25
1/ L’augmentation
de la quantité de
20
facteur (l) entraîne
15 p = f (k0, l)
pM = f (k0,l)/l dans un premier
10 pmg = dp/dl
temps, un
5
accroissement
0 plus que
0 1 2 3 4 5 6 7
proportionnel de
Fig. 7 : Productivités totale, moyenne et marginale du facteur la quantité de
(l).
produit (p).

2/ Très rapidement, on voit que la quantité de produit augmente


moins que proportionnellement, à mesure que la quantité du facteur
(l) augmente. Durant toute cette phase, la productivité marginale est
décroissante : C’est la phase 2 de la production. La phase 2 exprime
ce que l’on appelle « la loi des rendements décroissants ».
Interprétation de la Fig. 7 :
Le raisonnement,
25
à la base de cette
20 loi des
15 p = f (k0, l) rendements
pM = f (k0,l)/l
10 pmg = dp/dl décroissants est le
5 suivant (cf. l’ouvrage
déjà cité du Pr.
0 A.Benachenhou p.282.) :
0 1 2 3 4 5 6 7

Fig. 7 : Productivités totale, moyenne et marginale du facteur


(l).

L’utilisation croissante d’un facteur variable (l) combinée


avec un facteur de production fixe va entraîner
« probablement » dans un premier temps (Ph.I)
Interprétation de la Fig. 7 :
un rendement
25 croissant (une
20
production (p) plus
15 p = f (k0, l) que
pM = f (k0,l)/l proportionnelle)
10 pmg = dp/dl
puis celle - ci va
5
probablement,
0
0 1 2 3 4 5 6 7
dans un second
temps (Ph. II)
Fig. 7 : Productivités totale, moyenne et marginale du facteur (l). ralentir pour croître
moins
rapidement que l’augmentation des
quantités de facteurs utilisées. C’est
ce qu’expriment le tableau et le
graphique précédent ( Fig. 7) 
Interprétation de la Fig. 7 : Ainsi, la loi des
rendements
25 décroissants
20 (certains auteurs
15 p = f (k0, l) préfèrent parler
10
pM = f (k0,l)/l
pmg = dp/dl
de « loi de la
5
productivité
0
marginale
0 1 2 3 4 5 6 7 décroissante » (Cf.
J. Lecaillon, in Analyse
micro économique : Ed.
Fig. 7 : Productivités totale, moyenne et marginale du facteur (l). Cujas Paris 1967, p.83)

signifie que la phase où la


production est la plus efficace est
celle où l’augmentation des
quantités de facteurs production
implique la décroissance de la
productivité marginale.
Interprétation de la Fig. 7 : Ainsi sur le
graphique (cf.
25
Fig.7), on
remarque :
20

p = f (k0, l)
*la courbe
15
pM = f (k0,l)/l représentative de
10 pmg = dp/dl
Pmg passe par un
5
maximum
0
0 1 2 3 4 5 6 7
correspondant au
point d’inflexion
Fig. 7 : Productivités totale, moyenne et marginale du facteur (l). de la courbe
représentative de
(à partir duquel, l’augmentation de la
production est moins que
Pt
proportionnelle à la quantité de facteur
utilisée). La courbe Pmg commence
alors à décroître jusqu'à s’annuler au
moment où Pt atteint son maximum.
Interprétation de la Fig. 7 :
**la courbe
25
représentative
20
de Pmg coupe la
15 p = f (k0, l)
pM = f (k0,l)/l courbe PM (du
10 pmg = dp/dl
produit moyen)
5
en son point
0
0 1 2 3 4 5 6 7
maximum ce que
l’on démontre
Fig. 7 : Productivités totale, moyenne et marginale du facteur (l). assez
facilement :
En effet, on sait que la courbe
PM = Pt/l = f(k0,l)/l, atteint son
maximum lorsqu’on a :
(Pt/l)’ = 0 c’est à dire lorsque
f’l(k0,l) = 0.
Interprétation de la Fig. 7 

25

20

15 p = f (k0, l)
pM = f (k0,l)/l
10 pmg = dp/dl

0
0 1 2 3 4 5 6 7

Or, f’l(k0,l) = 0  l. f’(k0,l) - f(k0,l)/l2 = l. f’(k0,l)/l2 -


f(k0,l)/l2 = 0 d’où l’on tire ainsi que : f’(k0,l)/l2 =
f(k0,l)/l2 soit, en simplifiant on obtient : f’ (k0,l)/l
= f(k0,l)/l2 ou encore f’(k0,l) = f(k0,l)/l CQFD. En
effet, on vérifie que:
f’(k ,l) = P et f(k ,l)/l = P
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production
II / Les courbes « Iso – produit » :

1 Définition et représentation graphique  


Dans ce qui précède, il est plausible, tout
nous avions considéré la en restant dans la
relation fonctionnelle courte période,
p = f(k0, l) entre la d’envisager des
quantité produite (p) et un combinaisons de
facteur de production (l) facteurs (k, l) qui
qui variait pendant que permettent d’obtenir
l’autre (k) restait constant le même volume (p0)
(noté k0). de production. La
Dans l’hypothèse de la relation fonctionnelle
variation des deux devient dans ce cas :
facteurs,
p0 = f(k, l)
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production
II / Les courbes iso - produit :
1/ Définition et représentation graphique

La représentation Fig. 8 : Courbes « iso – produit ».


graphique, de la relation
précédente appelée P2

courbe P1
P0

« iso – produit » ou
« iso- quante », peut -
être définie comme le k3

lieu géométrique de de k0

toutes les combinaisons k1


de facteurs K et L qui
donnent le même niveau
de production p.

l1 l0 l3
Sur la Fig.8 on aura: p1< p0< p2
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production
2/ Courbe « iso- produit » et Taux Marginal de Substitution Technique

Les courbes « iso –


Fig. 8 : Courbes « iso – produit ».
produit » sont de même
nature que les courbes P2

d’indifférence de la théorie P1
P0

du consommateur. En
particulier, elles permettent
de définir le taux marginal k3

de substitution des facteurs k0

lorsque l’on se déplace le


k1
long de la courbe « iso –
produit », c’est à dire,
lorsque varient les
combinaisons de facteurs
sans que cela n’implique l1 l0 l3

une variation de la quantité


produite.
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production
2/ Courbe « iso- produit » et Taux Marginal de Substitution Technique

Comme dans le cas du en raisonnant à partir de la


consommateur ,il est différentielle totale de la
« intéressant » pour le fonction de production
producteur rationnel de p = f (k, l). On a en effet :
savoir à quel taux il va dp = (p/k). dk + (p/l). dl
pouvoir (éventuellement)
substituer les facteurs de Comme par hypothèse
production de manière à p = p0 = constante (sur l’iso
garder le même niveau de quant), on aura donc : dp = 0
production, c’est à dire de d’où l’on tire l’égalité ci après:
faire varier les combinaison
de facteurs tout en restant dp = p/k. dk + p/l. dl
sur la même courbe « Iso – = pmgk .dk + pmgldl. = 0, qui
produit ». Pour ce faire, il va signifie en fait que
déterminer le taux marginal [Pmgk/pmgl] = -(dl/dk) = TMST
de substitution technique,
Chapitre I : L’approche technique par les fonctions de production
2/ Courbe « iso- produit » et Taux Marginal de Substitution Technique

La quantité (-dl/dk) qui Fig. 8bis : Représentation graphique du TMST

représente l’opposé de P0

la pente de la courbe iso TMST = - (dk/ dl) > 0


- produit est appelée
taux marginal de
substitution technique
( noté TMST). A
k0
Le TMST est égal au dk
rapport des k1 B
productivités marginales dl
des facteurs de
production puisque l’on
sait que p/l = Pmgl et l0 l1
p/k = Pmgk.
Chapitre II : La fonction de production de longue période :

Rappelons que nous avons « opposé »


la courte période à la longue période en
faisant valoir que dans l’hypothèse de la
LP, tous les facteurs de production, y
compris la capacité de production
installée, sont des facteurs variables.
Autrement dit, en LP, il n’existe pas de
facteurs fixes.
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
I/ Notion de « rendement d’échelle »

On dira que l’échelle de la Considérons un


production a varié, entrepreneur qui décide à
lorsque les quantités de un moment déterminé de
facteurs de production modifier dans la même
proportion les quantités de
utilisés par le producteur
ses facteurs de production
varient simultanément
(équipements, travail et
dans la même proportion.
matières premières). Quelle
On parlera également dans va être la quantité produite
ce cas du changement de dans ces nouvelles
la taille de l’entreprise. Il conditions ?
est ainsi intéressant de C’est la question des
savoir comment varie la rendements d’échelle qui
production lorsque change est à se posée ici.
la taille de l’entreprise .
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
I/ Notion de « rendement d’échelle »
Supposons par exemple une variation des quantités de facteurs
passant du simple au double :

En effet, pour différentes


Si, lorsque la quantité
raisons (techniques,
de facteur passe du
organisationnelles et
simple au double et
managériales), les
que parallèlement la
modifications des
quantité produite
quantités de facteurs
augmente dans la
dans une certaine
même proportion, alors
proportion n’induisent
on dira que les
pas toujours une variation
rendements sont
directement
constants.
proportionnelle de la
Ce cas est quantité produite.
parfaitement plausible,
Deux autres possibilités
il n’est cependant pas
systématique. peuvent se présenter :
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
I/ Notion de « rendement d’échelle »

a/ Si la variation b/ Si au contraire,
de la quantité la variation de la
produite est quantité produite
plus que est moins que
proportionnelle proportionnelle à
à la variation la variation des
des quantités de quantités de
facteurs utilisés, facteurs utilisés,
on dira que les on dira que les
rendements rendements sont
sont croissants. décroissants.
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
II/ Les fonctions de production homogènes :

1 - Définition d’une fonction de production homogène :

Soit p = f (k, l) une fonction de


production à deux variables k et l.

On dira que cette fonction est une


fonction de production homogène de
degré () (notée FPH ) avec  R si :

 a  R+ - 0 , on a :
f (a.k, a.l) = a . f(k, l) = a.p
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
II/ Les fonctions de production homogènes :

1 - Définition d’une fonction de production homogène :

On peut énoncer
différemment, qu’une Par ailleurs, si
fonction de production on a :
p = f(k,l) est homogène f(ak, al ) = a f(k, l)
de degré () lorsque la
multiplication des = a f(k, l) = a. p,
facteurs par une alors p = f(k, l)
constante (a) entraîne la est dite fonction
multiplication de la homogène de
fonction par la valeur degré ().
(a) .
Chapitre II : La fonction de production de longue période :

2 - Fonctions de productions homogènes et rendements à l’échelle :

Supposons une fonction de production p = f(k, l)


homogène de degré  1.
D’après ce qui précède, on peut écrire que :
a  R+ - (0) on aura f(ak, al) = a. f(k, l) = a.p.
Ce qui signifie qu’en multipliant la quantité de facteurs
par a , la quantité produite a été, elle, multipliée par la
quantité a  a ( on sait en effet que   1, on a  a) ;
C’est à dire que la quantité obtenue du produit est plus
que proportionnelle à la quantité des facteurs utilisés :

dans ce cas, on dira que les rendements sont croissants.


Chapitre II : La fonction de production de longue période :

2 - Fonctions de productions homogènes et rendements à l’échelle :

Exemple : Posons  = 2 Ce qui montre qu’en


et envisageons le cas où multipliant par 3, les
le producteur décide de facteurs de production,
tripler la quantité de ses le producteur a
facteurs de production : multiplié par 9 la
c’est à dire que a = 3). quantité produite.
La fonction de
Les rendements sont
production étant par
hypothèse, une fonction
plus que
homogène, on peut proportionnels à la
donc écrire : f(3k, 3l) = 32 quantité de facteurs
.f(k, l) = 9p. utilisés
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
2 - Fonctions de productions homogènes et rendements à l’échelle :

Supposons Ce qui signifie qu’en


maintenant que la multipliant la quantité de
fonction de production facteurs par a , la quantité
p= f (k, l) est obtenue produite a été, elle,
homogène de degré multipliée par la même
 =1. Multiplions les proportion a (on sait en effet
quantités de facteurs que a , a1 = a) ; c’est à dire
par a  0 ; on aura , que la quantité obtenue du
(toujours d’après la produit est proportionnelle à la
définition de la quantité de facteurs utilisés :
fonction homogène), dans ce cas, on dira que les
f(ak, al) = a1. f(k, l) = ap. rendements sont constants.
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
2 - Fonctions de productions homogènes et rendements à l’échelle :

Exemple : Supposons que Supposons enfin que la


dans ce cas, le producteur fonction de production
décide également de p = f(k, l) est homogène
tripler la quantité de ses de degré 0    1.
facteurs de production. On
peut écrire donc de la Multiplions les quantités
même façon : de facteurs par a  0 ; on
f(3k, 3l) =31.f(k, l) = 3p. aura, d’après la définition
de la fonction de
Ce qui signifie qu’en
multipliant la quantité de
production homogène :
facteurs par 3 la quantité
de produit obtenue est
également multipliée par 3: f( ak, al) = af(k, l) = a.p.
les rendements sont constants.
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
2 - Fonctions de productions homogènes et rendements à l’échelle :

Ce qui signifie qu’en multipliant la quantité de


facteurs par a, la quantité produite obtenue a
été, elle, multipliée par la quantité a  a (on
sait en effet que  1,  étant positif, on a
a  a, (lorsque a est lui - même positif) ;
c’est à dire que la quantité obtenue du produit
est moins que proportionnelle à la quantité de
facteurs utilisés : dans ce cas, on dira que les
rendements sont décroissants.
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
2 - Fonctions de productions homogènes et rendements à l’échelle :

Exemple : Posons  =1/2 et envisageons de même que


le producteur décide de tripler la quantité de ses
facteurs de production. On peut donc écrire :

f(3k,3l) = 31/2 f(k, l) = 31/2 .p.

Comme 31/2  3, on voit que la quantité obtenue du


produit est moins que proportionnelle à la quantité de
facteurs utilisés:
les rendements sont décroissants.
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
2 - Fonctions de production homogènes et rendements à l’échelle :

Remarque : Considérons une fonction de production homogène


de degré  = 0.

On peut écrire que f(ak, al) = a0 f(k, l) = a0.p.


Or, on sait que  a  0 on a: a0 = 1
On en déduit que lorsqu’une fonction de production est
homogène de degré  = 0, on aura toujours

f(ak, al) = f(k, l) = p.

C’est un cas particulier parmi les fonctions de production à


rendements décroissants (fonction de production homogène de
degré :   1).
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
2 - Fonctions de productions homogènes et rendements à l’échelle :

Résumé

Degré Rendements
1 Croissants

 =1 Constants

1 Décroissants
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
3- Les propriétés fonctions de productions homogènes

Remarque préliminaire
Les propriétés mathématiques des
fonctions homogènes ont une
signification économique
intéressante à étudier s’agissant
des fonctions de production.
(cf. par exemple Economie et
Mathématiques , Ouvrage collectif
Ed. PUF Paris 1965, Tome 1 p. 383 et
suivantes
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
3- Les propriétés fonctions de productions homogènes

Conséquence : Si
Propriété 1 : On une fonction de
démontre en production p= f(k, l)
mathématiques que est homogène de
les FPH admettent degré  =1, les
des dérivées dérivées partielles
partielles qui se sont des fonction
présentent elles - homogènes de
mêmes sous la forme degré  =1 - 1 = 0
de, FPH( -1).
Chapitre II : La fonction de production de longue
période :
3- Les propriétés fonctions de productions homogènes

Or on sait que les


dérivées partielles Cela signifie que
d’une fonction de celles - ci restent
production inchangées lorsque
représentent les varie l’échelle de la
productivités production.. On aura
marginales des donc :
facteurs de production
de cette fonction.

 a  0 , f’k(k, l) = f’k(ak, al) et f’l(k, l) = f’l(ak, al)


Chapitre II : La fonction de production de longue période :
3- Les propriétés fonctions de productions homogènes

Propriété 2 : Les


fonctions de Lorsqu’une fonction
production de production
homogènes p= f(k, l) est
obéissent à homogène de degré
l’identité d’Euler qui , l’égalité ci après
s’énonce comme est toujours
suit : vérifiée :

.f(k, l) = k .f(k, l) + l. f(k, l)  p = k. Pmgk + l. Pmgl

Conséquence : Si p= f(k, l) est une FPH(= 1)


on aura, (puisque p = p) , p = k. Pmgk + l. Pmgl
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
3- Les propriétés fonctions de productions homogènes

Cette dernière égalité exprime la règle dite de


« l’épuisement de la production ».
Cette égalité montre en effet que si le prix de
chacun des facteurs de production K et L était
égal à sa productivité marginale , la
production (p) serait exactement égale à la
rémunération (Rf) des quantités k et l des
facteurs utilisés.
En conséquence de quoi on déduit que :
Chapitre II : La fonction de production de longue période :
3- Les propriétés fonctions de productions homogènes

1 - La rémunération des serait inférieure à la


facteurs de production quantité produite de P (ce
serait supérieure à la qui laisserait un surplus
quantité produite de P de production à l’entreprise)
lorsque la fonction de lorsque la fonction de
production est homogène production est homogène
de degré   1. de degré   1.
2 - A l’inverse la C’est ce que résume le
rémunération des facteurs tableau ci- après:
de production (Rf)

Degré Rendements Rf / P
 1 croissants Rf  P
 1 constants Rf  P
 1 décroissants Rf  P
Chapitre II : La fonction de production de longue période :

III/ La fonction de production de Cobb - Douglas :

La fonction Cobb - Douglas qui l’ont étudiée en


est une FPH de type s’employant à analyser
particulier qui porte le les effets de
nom de deux l’augmentation des
quantités des facteurs K
économistes américains
et L dans une même
proportion.

La particularité de cette fonction de production tient d’abord


à sa formulation caractéristique. Elle se présente en effet
sous la forme particulière ci après :

p = f(l, k) =  l  k (1- )
Chapitre II : La fonction de production de longue période :

III/ La fonction de production de Cobb - Douglas :

Reprenons la fonction Cobb- Douglas

p = f(l, k) = l k1- 

Où p est le volume de la production,


l et k sont respectivement, les quantités utilisées du
facteur « travail » L et du facteur « capital » K. Les
coefficients  et  sont des constantes telles que :
0    1 et   0
Chapitre II : La fonction de production de longue période :

III/ La fonction de production de Cobb - Douglas

Augmenter simultanément la quantité des facteurs dans


une même proportion revient à multiplier l et k par le
même nombre a  0.
Il vient alors : (al). (ak)1- ce qui donne en isolant le
facteur commun (a) 

a ( l k1- ) = a. p = a1. p

ce qui montre que la fonction Cobb - Douglas est une fonction


homogène de degré  = 1
Chapitre II : La fonction de production de longue période :

III/ La fonction de production de Cobb - Douglas :

Comme la fonction Cobb - Douglas est une FPH1, ses


dérivées partielles sont, (en vertu de la propriété 1 des
fonctions homogènes), elles - mêmes des FPH mais de
degré  = 0.

Ce que l’on peut vérifier assez facilement en calculant


ces dérivées partielles. Après calculs, il vient :

p/l = l-1.k1- et p/k = l (1-)k-


Chapitre II : La fonction de production de longue période :

III/ La fonction de production de Cobb - Douglas :

Appliquons alors la propriété 2 c’est à dire :


p = f(k, l) = l. (p/l) + k.(p/k).
Comme on vient de montrer que la fonction
Cobb - Douglas était une
FPH = 1,
on doit avoir  aussi :
p = l.(p/l) + k.(p/k),

Et avoir également,  (puisque p =  l k1- ) :


Chapitre II : La fonction de production de longue période :

III/ La fonction de production de Cobb - Douglas :

l k1-  = l.(p/l) + k.(p/k) = l. l-1.k1- + k. l (1-)k-.

En développant le deuxième membre de cette égalité,


on obtient, après calculs :

 l k1-  = . ( l k1- ) + (1- ).( l k1- )


p= p + (1- )p
Chapitre II : La fonction de production de longue période :

III/ La fonction de production de Cobb - Douglas :

Commentaire :
On démontre par
Ce résultat montre que si on ailleurs assez
rémunère les facteurs de facilement que 
production selon leur
et
productivité marginale
respective (p/l pour le facteur (1- ) représentent
travail et p/k) pour le capital), l’élasticité de (p)
la production totale est répartie respectivement
exactement entre les facteurs par rapport aux
dans les proportions  pour le facteurs L et K.
travail et (1- ) pour le capital.
FIN DU COURS SEMESTRE 1

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