PHYSICO-CHIMIQUE DES
CONSTITUANTS DE
L’ENVIRONNEMENT
Aimé Christian NANA
1
SOMMAIRE
INTRODUCTION
ATMOSPHERIQUES
L’EAU
POLLUANTS ENVIRONNEMENTAUX 2
INTRODUCTION
La prise de conscience d'une accélération des destructions
de l’écosystème;
La nécessité, ou l'intérêt, de protéger certaines richesses
naturelles animales ou végétales s'est accéléré depuis un
demi siècle environ;
La mise en place progressive d’une éthique de la
conservation de la diversité biologique qui se traduit de plus
en plus par des lois portant sur la protection de
l’environnement
3
A la base de tout cela, on trouve la préoccupation de protéger
ce qui fait le caractère actuellement unique de notre planète;
tous ces éléments relèvent du concept de la biodiversité et de
son analyse .
4
CHAPITRE I: NOTIONS DE BASE
L'environnement est « l'ensemble des éléments (biotiques ou
abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont
certains contribuent directement à subvenir à ses besoins», ou
encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques,
chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles
d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines.
L'environnement comprend les quatre composantes suivantes
1. les facteurs abiotiques du milieu : climat, sol (biotope) 5
2. les facteurs biotiques : végétation, faune (biocénose)
3. la population (les êtres humains)
4. la culture (i.e. tout ce qui émane de l'esprit de l'homme.
Aspect environnemental (AE) : élément des activités, produits ou
services d’un organisme susceptible d’interactions avec
l’environnement.
Note : un aspect environnemental significatif (AES) est un aspect
environnemental qui a ou peut avoir un impact environnemental
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Impact environnemental (IE) : Toute modification de
l’environnement, négative ou bénéfique, résultant totalement ou
partiellement des activités, produits ou services d’un organisme.
L’expérience montre que la définition d’aspect environnemental
peut porter à interprétation. Le raisonnement retenu ici sera
qu’une activité génère un aspect qui lui même produit un impact
(relation cause à conséquence entre l’aspect et l’impact), comme
par exemple
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Activité Aspect Environnemental Impact Environnemental
Epuisement des
Consommation de
Combustion ressources naturelles
charbon
fossiles
Rejets d’oxydes d’azote
Combustion Pollution de l’air
NOx
Production chiffons Impacts liés au stockage,
Maintenance souillés d’huiles et à la collecte et à
graisses l’incinération des déchets
Déversement accidentel
Dépotage fioul Pollution de la rivière
de fioul
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L'activité est la source de l'aspect qui est la cause de
l'impact (conséquence).
La pollution est la dégradation d'un écosystème par
l'introduction, généralement humaine, de substances ou
de radiations altérant de manière plus ou moins
importante le fonctionnement de cet écosystème. Par
extension, le mot désigne aussi parfois les conséquences
de phénomènes géologiques comme une éruption
volcanique. Selon que l'on s'intéresse au milieu pollué ou
aux types de polluants, nous pouvons lister ainsi les
différentes formes de pollution:
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Pollution acoustique : C'est une nuisance liée à un phénomène
acoustique (bruit) considéré d'une manière générale, sans qu'une source
particulière soit identifiée ou mise en cause.
Pollution atmosphérique :Elle se manifeste par la présence dans l'air de
particules ou de gaz nocifs ou non, qui entraînent, en fonction de leur
concentration, un inconvénient quelconque (Ex NOX, SO2, CO, les
C. Mesure de la turbidité
Une eau turbide est une eau trouble; La turbidité se mesure par
la réflexion d’un rayon lumineux dans l’eau. Elle est mesurée
par un test optique qui détermine la capacité de réflexion de la
lumière (l’unité de mesure est le « NTU » - unités
néphélométriques). 19
La turbidité joue un rôle très important dans les traitements
d’eau. En effet :
Elle indique une probabilité plus grande de présence
d’éléments pathogènes.
La turbidité perturbe la désinfection. Le traitement par
ultraviolets est inefficace et le traitement par le chlore perd
son efficacité ;
La matière organique associée à la turbidité favorise la
formation de biofilms dans le réseau et par conséquent, le
développement de bactéries insensibles au chlore notamment.
Principe
20
La turbidimétrie ou opacimétrie est une variante de la
Spectrométrie d’absorption. Les éléments en suspension dans un
liquide absorbent certaines radiations selon une loi voisine de
celle de BEER LAMBERT laquelle est rappelée ci-dessus :
It = Io e-flc
Avec : Io = intensité du faisceau incident
It = intensité transmise après traversée du liquide
l = épaisseur traversée; c = concentration en moles/l
f = coefficient lié à la longueur d’onde utilisée.
d. Dosage de l’azote
L'azote ammoniacal est toxique pour la vie aquatique. Le critère
21
de toxicité n'est pas fixe mais variable selon le pH et la
température. Dans les eaux naturelles, l'azote ammoniacal
Provient principalement du lessivage des terres agricoles ainsi
que des eaux usées d'origine municipale et industrielle.
Un certain nombre de termes doivent être précisés :
24
Compte tenu des définitions ci dessus, il existe les relations
suivantes entre les différentes fractions azotées :
N total = N organique + N minéral (1)
N KJELDAHL = N organique + N NH4 + (2)
N minéral = N NH4 + + N N02 - + N N03- (3)
La relation (2) permet ainsi de déterminer l’azote organique à
partir de la mesure de l’azote KJELDAHL et de l’azote
ammoniacal. On a en effet : N organique = N KJELDAHL – N
NH4+ (4
Principe de dosage:
Pour l’azote kjeldahl (confère cours sur l’analyse physico
25
Pour l’azote ammoniacal
Il est rigoureusement identique à celui du dosage de l’azote
KJELDAHL si ce n’est que l’on ne procède pas à la
minéralisation.
e. Mesure des M.E.S (matières en suspension)
Les matières en suspension (MES) constituent l’ensemble des
particules minérales et/ou organiques présentes dans une eau
naturelle ou polluée. Elles peuvent être composées de
particules de sable, de terre et de sédiment arrachées par
l’érosion, de divers débris apportés par les eaux usées ou les
eaux pluviales très riches en MES, d’êtres vivants planctoniques
26
(notamment les algues). Elles correspondent à la concentration
en éléments non dissous d’un échantillon.
Principe
Les MES s’obtiennent soit par filtration des effluents peu
chargés soit par centrifugation des solutions, séchage jusqu’à
obtenir un résidu sec.
Appareillage et verrerie
Equipement de filtration sous vide ; Filtres en microfibres de
27
verre Wattman GF/C (Æ 47mm) ; Fioles jaugées ou
éprouvettes graduées ;
Réactifs: Ce protocole de détermination n’utilise pas de réactifs.
Mode opératoire
Prendre une membrane GFC et la marquer avec précaution
pour ne pas l’abîmer ;
Peser la membrane et noter sa masse à vide M0 ;
Placer la membrane sur la rampe de filtration ; 28
Bien agiter l’échantillon ;
Prélever un volume de l’échantillon et le transvider sur la
membrane ;
Procéder à la filtration : le volume filtré ne doit pas dépasser
litre et la filtration et ne doit pas durer plus d’une demie heure.
Récupérer la membrane après la filtration, puis la placer dans
une étuve à 105°C pendant 1h30 mn pour enlever l’excès d’eau ;
Peser de nouveau la membrane, après séchage, puis noter sa
masse M1.
Expression des résultats
Le rapport entre la différence des masses et le volume filtré
donne la concentration de matières en suspension dans 29
l’échantillon. On applique la formule suivante:
33
Protocole dosage DCO
g. Dosage de la DBO5 1.
But
La demande biochimique en oxygène (DBO) est une expression
pour indiquer la quantité d’oxygène qui est utilisée pour la
destruction de matières organiques décomposables par des
processus biochimiques (elle exprime aussi la quantité
d’oxygène nécessaire à la dégradation de la matière organique 34
biodégradable d’une eau par le développement des
microorganismes , dans des conditions données ie 05 jours).
La détermination de la DBO sert à évaluer la concentration des
polluants organiques dans les entrées et sorties de station
d’épuration biologique, c’est-à-dire à mesurer le rendement. La
mesure de la DBO5 est faite selon la méthode manométrique
basée sur le principe du respiromètre de WARBURG au cours
duquel la respiration de la biomasse est Directement mesurée 35
par un appareil. Un volume d’échantillon est placé dans des
flacons à bouchon rodé.
Principe de la méthode manométrique
Une quantité d’eau est versée dans une bouteille d’incubation de
300 ml, reliée à un manomètre à mercure ou fermée avec un
bouchon muni d’un capteur de pression (oxytop). Le volume
Choisi est fonction de la gamme de mesures souhaitée.
L’appareil de mesure, de type IS 602, est placé dans un 36
par un facteur correctif qui dépend de la quantité d’échantillon
prélevée et de la gamme de mesure souhaitée. L’oxydation des
matières organiques provoque la formation de CO2 qui sera
Piégé par une solution de KOH. Ainsi il se développe une
Dépression dans la bouteille. L’adjonction de 1 allyle 2 thio-urée
: C4H8N2S permet d’inhiber la nitrification car l’oxydation des
Dérivés ammoniacaux et des nitrites en nitrates absorbe
également de l’oxygène. Cette amine joue un rôle d’inhibiteur.
A introduire pour la mesure des eaux de sortie.
37
réfrigérateur maintenu à 20°C. On suit ensuite, en fonction du
temps, soit tous les jours pendant 5 jours pour la DBO5, la
consommation d’oxygène, qui se traduit par une diminution de
la pression d’air. On procède enfin à la correction de la mesure
Paramètres influençant la mesure
Quantité à analyser
La demande biochimique en oxygène pour une analyse dépend
de la charge en substances organiques. La mesure de la DBO5
peut être évaluée à environ 80 % de la DCO.
38
39
Relation entre la DBO, et DCO
Le rapport DCO/DBO5 a une importance pour la définition de
la chaîne d’épuration d’un effluent. En effet, une valeur faible
du rapport DCO/DBO5 implique la présence d’une grande
proportion de matières biodégradables et permet d’envisager un
traitement biologique. Inversement, une valeur importante de ce
rapport indique qu’une grande partie de la matière organique
n’est pas biodégradable et, dans ce cas, il est préférable
40
d’envisager un traitement physico-chimique.
Pour un effluent de décantation secondaire, le rapport
DCO/DBO5 est voisin de 1.5
41
CHAPITRE III: ANALYSE PHYSICO-CHIMIQUE DES
POLLUANTS ATMOSPHERIQUES
47
Mesure des polluants atmosphériques
Les mesures peuvent être réalisées directement sur site (in situ)
ou par des prélèvements suivi d’analyses au laboratoire (Dans ce
cas, il est primordial que l'échantillon soit représentatif )
Mesures in situ
Le terme "mesures in situ" est utilisé pour indiquer que
l'échantillon n'est pas extrait du conduit mais que l'analyte est
directement mesuré dans le flux de gaz. Ces mesures peuvent
être réalisées en installant directement le capteur (opacimétrie)
dans le flux.
48
L'avantage majeur de la technique in situ est que les
instruments sont relativement simples.
Parmi les désavantages, on peut citer :
le problème de l'étalonnage : il est difficile (et parfois
impossible) d'utiliser des étalons de référence directement sans
manipulation parfois longues et fastidieuses.
La mesure en un point (ou diamètre pour les systèmes
optiques) qui ne tient pas pleinement compte de la non
homogénéité des fumées.
La présence de gouttelettes ou vésicules qui peuvent
perturber l’absorption ou la diffusion de la lumière.
49
Mesures Extractives
Les mesures extractives sont réalisées au moyen d'un système de
prélèvement. Une sonde est utilisée pour extraire un échantillon
Représentatif du flux principal. On peut dans ce cas parler de
prélèvement. En général, les mesures extractives sont utilisées
pour déterminer la composition chimique des fumées et la
concentration en poussières.
Il existe deux types de mesures extractives suivant qu'elles soient
50
continues ou non. Lorsque l'on réalise des prélèvements en
continu, une portion des fumées est prélevée de la cheminée et
est injectée dans un analyseur qui indique directement la
concentration de l'analyte. Lorsque l'on réalise des prélèvements
en discontinu, une portion des fumées est prélevée et l'analyte
est fixé par un système de captation (filtre, solution
d'absorption, solide d'adsorption,…) dans lequel il s'accumule.
L'échantillon est ensuite analysé au laboratoire. Dans ce cas, le 51
volume de gaz prélevé doit être mesuré précisément afin de
ramener la masse d'analyte capté déterminée par le laboratoire à
une concentration volumique.
Les avantages des mesures extractives sont :
la simplicité de l'étalonnage au moyen de matériel de
60
Conversion ppm-mg/Nm3
Les analyseurs de gaz, de par leur principe de fonctionnement,
fournissent des concentrations volumiques en % ou en ppm
(part par million : 10-6) ou plus rarement en ppb (part par
billion : 10-9). La conversion entre les valeurs en ppm et en
mg/Nm³ est réalisée au moyen de la formule suivante :
Avec :
Cm : concentration massique en mg/Nm³
Cv : concentration en volume (ppm)
61
M : masse molaire de l'analyte
V : volume molaire dans les conditions normales (22.4 l)
Le tableau suivant reprend le coefficient de conversion
ppm↔mg/Nm³ de quelques composés.
62
Mesure des Oxydes d'azote .
Par oxydes d'azote, il faut entendre aussi bien le monoxyde d'azote
(NO) que le dioxyde d'azote (NO2). La somme des deux est
désignée par NOX : [NOX] = [NO] + [NO2]. La détection des oxydes
d'azote se base sur la réaction de chimiluminescence entre le
monoxyde d'azote (NO) et l'ozone (O3). L'air aspiré à l'intérieur de
l'appareil est divisé en deux courants égaux. Le premier courant est
conduit directement dans la chambre de réaction, où une quantité
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d'ozone en excès est ajoutée ; le NO présent dans l'air est ainsi
détecté. Le deuxième courant passe d'abord par un convertisseur où
le NO2 présent est réduit en NO, alors que le NO déjà présent reste
inchangé. Après avoir ajouté de l'ozone, le NOX est détecté dans ce
courant. La différence des deux signaux (NOX moins NO) donne la
teneur en NO2. Les analyseurs de NOX disposent d'un générateur
d'O3 interne pour la production de l'ozone nécessaire à la réaction.
Mesure du monoxyde de carbone – Dioxyde de carbone
64
Le monoxyde de carbone et le dioxyde de carbone sont mesurés
avec des appareils fonctionnant sur base de l'absorption Infra-Rouge
et la Corrélation par Filtre gazeux .
Dans les appareils se trouvent une source IR, une chambre de
mesure et un détecteur. Entre la source IR et la chambre de mesure
se trouve un disque en rotation qui est pourvu de deux cellules
transparentes. Une cellule est remplie d'azote et l'autre du gaz à
mesurer (CO ou CO2). Le rayonnement IR qui entre dans la
65
chambre subit quelques réflexions par des miroirs. On atteint ainsi
une longueur suffisante pour avoir une absorption mesurable. A la
sortie de la chambre se trouve un filtre IR à bande étroite, suivi par
le détecteur IR qui est refroidi.
le rayonnement IR, sensible pour l’absorption par le CO/CO2, est
entièrement absorbé par la cellule remplie de CO/CO2 . Dans la
chambre de mesure, il peut y avoir absorption de rayonnement par
des éventuels interférents à d'autres longueurs d'onde. Quand le
66
rayonnement passe à travers la cellule remplie de N 2, il n'y a pas
d'absorption des longueurs d'onde auxquelles le CO/CO2 est
sensible. Dans la chambre de mesure il y a donc une absorption due
au CO/CO2 présent, et une absorption due aux interférents
éventuellement présents.
Le détecteur IR reçoit alternativement deux signaux ; un système de
synchronisation en assure la bonne interprétation. La différence de
niveau est la plus grande quand la concentration en CO/CO2 dans
67
la chambre de mesure est nulle et diminue au fur et à mesure que la
concentration augmente.
Mesure du Dioxyde de soufre
Le dioxyde de soufre est mesuré par la technique de Fluorescence
UV. Dans un appareil à fluorescence UV, la lumière d'une lampe
UV est filtrée de façon à ce que pratiquement seules les longueurs
d'onde qui engendrent la fluorescence SO2 pénètrent dans la
chambre de détection. Les molécules de SO2 présentes sont excitées.
68
Lorsque les électrons retombent à leur niveau de base, un
rayonnement UV de faible intensité, et de longueur d'onde
différente, est émis. A la sortie de la chambre de réaction se trouve
un filtre optique, à bande passante étroite, qui permet le passage
sélectif de la lumière de fluorescence SO2. Le rayonnement UV est
détecté par un TPM (Tube Photo Multiplicateur). L'intensité du
rayonnement de fluorescence est proportionnelle à la concentration
en SO2. (La méthode par Fluorescence UV est, depuis la fin des
années '80, la méthode de référence pour la détermination du SO 2
dans l'air ambiant et est largement répandue dans les réseaux de
69
mesure de la pollution de l'air
Détermination de la teneur en substances organiques volatiles
L'air ambiant est aspiré à travers un tube Carbograph_1TD avec un
débit constant d'environ 2 Nml/min., régulé par un débitmètre
massique. Les composés volatils sont absorbés sur le tube. L'analyse
quantitative se fait ultérieurement au laboratoire..
Après une désorption thermique (Markes Unity) à 250 °C des
composés absorbés, suit une phase cryogénique à –10 °C. Les
70
composés sont ensuite chauffés et transférés vers un
chromatographe (Trace GC Ultra), équipé d'une colonne capillaire
de 60 m de long et de 0.32 mm de diamètre interne. Le film d'une
épaisseur de 3.0 μm est composé de diméthylpolysiloxane. La
programmation de température de la colonne va de 35 à 180 °C
avec un gradient de 4°C/min. L'hélium en tant que gaz porteur a un
débit de 1.9 ml/min. Le détecteur est un spectromètre de masse
(Trace 250MS de Fisons) qui permet d’identifier les COV non plus
71
manuellement à partir des temps de rétention, mais au moyen des
ions caractéristiques. La quantification de ces composés est
proportionnelle à l’intensité des ions détectés suivant une courbe
d’étalonnage réalisée au moyen de standards. La détermination est
automatisée au moyen du programme “X calibur ».
Mesure de la teneur en hydrocarbures poly aromatiques (HPA )
L’air est aspiré à un débit de l’ordre de 10 L/min à travers un filtre à
membrane en téflon. Les HPA contenus dans les particules
72
collectées sont extraits au dichlorométhane dans un système ASE
(Accelerated Solvent Extractor de Dionex). Après évaporation,
l’extrait est remis en solution dans du n-hexane. Avant l’extraction,
le standard interne (50 ng de pérylène d12) est ajouté sur le filtre.
L’analyse est faite par GC-MS (chromatographie gazeuse
spectrométrie de masse) en mode Sim (single ion).
73
QUELQUES MOYENS DE LUTTE CONTRE LA POLLUTION
ATMOSPHERIQUE
Techniques de dépollution
Procédés de réduction des émissions industrielles, automobiles…
Quelques exemples:
Optimisation de rendements pour diminuer la dépense
énergétique; Filtration des poussières; Captation du CO2:
Moteurs hybrides (mi electrique); Carburants alternatifs (GPL,
gaz naturel..); Optimisation composition carburants (SO2…);
Biocarburants (colza); Pots catalytiques; Filtres à particules;
Choix de la filière nucléaire;
Information, sensibilisation, éducation
74
CHAPITRE IV:
ANALYSE PHYSICO-CHIMIQUE DES
AUTRES TYPES DE POLLUANTS
ENVIRONNEMENTAUX
75
Les métaux lourds :
Les métaux lourds désignent en général les métaux dont le poids
atomique est supérieur à celui du fer. Ces métaux sont parfois
également désignés par le terme de métaux traces ou d’éléments
traces métalliques. On considère en général les métaux lourds
suivants : Arsenic (As), Cadmium (Cd), Chrome (Cr), Cuivre (Cu),
Mercure (Hg), Nickel (Ni), Plomb (Pb), Sélénium (Se), Zinc (Zn).
Chaque métal possède des caractéristiques et un impact propre.
76
Néanmoins, on distingue en particulier :
– Mercure : le mercure est le seul métal liquide à température
ambiante. Il se combine très aisément avec d’autres composés et a
une volatilité importante. Pour le mercure métallique (inorganique),
on le retrouve sous forme gazeuse, liquide ou ionique. Mais le
mercure peut également se combiner avec du gaz carbonique et on
parle alors de mercure organique. Le mercure est très sensible à
l’acidité du milieu. Il est extrêmement toxique et a des effets sur
77
le système nerveux. La volatilité importante du mercure en fait un
polluant important dans les études de pollution transfrontière.
– Plomb : Une source importante des émissions de plomb dans
l’atmosphère a été le transport car le plomb a été pendant
longtemps additionné à l’essence du fait de son pouvoir
antidétonant. De ce fait, il contamine souvent les terrains en
bordures d’axes routiers. Depuis l’interdiction du plomb dans les
carburants (en 2000, pour la France), les rejets de plomb ont
78
considérablement chuté et les concentrations en plomb sont
considérées maintenant comme étant à des niveaux acceptables.
L’ingestion de plomb déclenche le saturnisme.
– Cadmium : il provient surtout de l’incinération des déchets, ainsi
que de procédés industriels (métallurgie ..). Il a des effets sur le
système respiratoire et gastro-intestinaux.
Ces 3 métaux se distinguent des autres métaux souvent considérés
comme des oligo-éléments pouvant être utiles. Les premiers sont
79
tous très toxiques (effets sur le système nerveux) et ont une
durée de vie très grande et une conductivité électrique élevée. Les
métaux ne posent pas seulement un problème pour la pollution de
l’air, mais aussi pour celle de l’eau et des sols.
La plus part de ces analyses est faite par spectrométrie d'absorption
atomique (A.A.S.) au moyen d'un spectrophotomètre Perkin-Elmer
type 4100 équipé d'un four à graphite et d'un système de correction
à effet Zeeman ; la source utilisée est une lampe à cathode creuse.
80
Les particules
Les particules regroupent également une variété importante de
substances. Le terme de particules désigne en général la fraction des
composants (liquides ou solides) en suspension dans le milieu
gazeux. Souvent, les particules sont classées en fonction de leur
granulométrie :
Particules en suspension (TSP) : masse totale de particules.
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