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Cours 4-b

Méthode des éléments finis 2D

• Notion d’élément de référence


• Notion de patch-test
• Notion de convergence
• Application à la mécanique des fluides :
calcul d’un écoulement plan 2D par la fonction de Courant

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Rappels

 La forme intégrale associée à l’équation de la chaleur est décomposée :

 Sur des éléments triangulaires


 Sur des éléments barre pour Neumann et Cauchy

W  WTe3  WNeu
e
 WCau
e
 WDir  0
e e e

Où l’intégrale élémentaire pour un élément T3 s’écrit :


 
W     x, y  k T  x, y  dxdy    x, y  f dxdy
e T
T3
Ae Ae

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Constats

 Il y a autant de fonctions Ni à
calculer que d’éléments T3

 Impossibilité de généraliser le
calcul du vecteur sollicitation
avec les Ni calculées sur
l’élément réel (difficulté de
définir les bornes d’intégration)

Idée : utiliser un élément de


référence unique avec des
bornes d’intégrations simples

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Illustration de l’élément de référence

Coordonnées (réf°)

Coordonnées réelles

Elément de référence unique Eléments « réels »

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Approche généralisable à d’autres topologies

Elément barre :

Elément quadrilatère :

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Changement de variables

 Le passage d’un élément « réel » vers un élément de « référence »


implique un changement de variables pour les calculs d’intégrations. De
manière générale, on a :

 f  x, y  dx dy   f  x   ,  , y   ,  
x, y  ,
J d  d



 Les bornes d’intégrations sont :    0, 1    ,    0, 1

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Définition du « jacobien »

 Définition : |J | est appelé le jacobien de la transformation.


Il correspond au déterminant de la matrice jacobienne [ J ].

La matrice jacobienne est définie par la relation mathématique suivante :


 T   x y   T   T 
        x   x 
      J  
 
 T   x y   T   T 
        y   y 

Cette matrice traduit les relations entre les dérivées partielles en espace
entre (x,y) et (,).

Pour la calculer, il est alors nécessaire de disposer d’une approximation


pour les variables x et y !

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Calcul des Ni

Le calcul des fonctions d’approximation consiste à :

1. Choisir une forme d’approximation pour les Ni


N i   ,   ai  bi  ci , i  1,2,3

2. Poser les systèmes d’équations associés


 N1  0,0   1  a1  N 2  0,0   0  a2  N 3  0,0   0  a3
  
  
 N1  1,0   0  a1  b1 ,  N 2  1,0   1  a2  b2 ,  N 3  1,0   0  a3  b3
  
  
 N1  0,1  0  a1  c1  N 2  0,1  0  a2  c2  N 3  0,1  1  a3  c3

3. Résoudre ! N1   ,   1     , N 2   ,    , N3   ,   

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Calcul de la matrice jacobienne [J ]
 x y 
   
 Rappel : la matrice jacobienne est définie par :  J    
 x y 
   

 Les variables x et y sont approximées au sens des éléments finis :
 x1   y1 
   
x   ,   N1 N 2 N3  x2  , y   ,   N1 N2 N3  y2 
x  y 
 3  3
 x2  x1 y2  y1   x21 y21 
Soit :   
J   
 x3  x1 y3  y1   x31 y31 
J  2 Ae  x21 y31  x31 y21
On définit aussi :
1  y31  y21 
 j   J 
1
  x
2 Ae  31 x21 
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Calcul des intégrales élémentaires

 Le changement de variables conduit à :


 
WTe3     x, y  kT  x, y  dx dy    x, y  f dx dy
T

Ae Ae
 
    x, y  k T  x, y  J d  d    x, y  f J d d
T

 ,  ,

 Les termes de gradient se discrétisent par :

 T   T 
 x    T1 
 1    1  y31  y21   1 1 0   
 
T      J      x    T2 
 T   T  2 A  31   x21  1 0  1  T 
e

 y      
 3
B
 

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Suite

La forme élémentaire s’écrit donc :

1 1 T1  1 1  N1 


   
WTe3     1  2  3  B  k  B  T2  2 Ae d d     1  2  3  N 2  f 2 Aed  d
T

0 0 T  0 0  N  supposé
 3  3  constant
T1 
 
Soit : WTe3   1  2  3 [ K e ] T2    1  2  3  F e 
T 
 3

e
1
A 
 K e   kAe  B   B ,  F e
T
Avec :  f 1
3 
1

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Notion de convergence

Illustration autour
d’un problème de mécanique :
Nombre d’inconnues

Tracé de la courbe de convergence

Objectif : Rechercher l’indépendance de la solution par rapport au maillage


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Application T3 : écoulement plan 2D

 Application valable dès que le fluide remplit les conditions suivantes :

 Incompressible :
 Eau

 Air si Mach < 0.3 (vitesse < 300-400 km/h)

 Non visqueux : aucun fluide n’est visqueux mais hypothèse réaliste si le


domaine est grand et que l’on ne s’intéresse pas à ce qui se passe
précisément au voisinage des parois.

 Stationnaire : constant en tout point du domaine dans le temps.

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Modèle mathématique y
Frontières


V
 Un écoulement incompressible se traduit par : v
u
   u v
divV  div  u i  v j    0 eq (1) x
x y

où u et v sont les composantes de la vitesse du fluide

 Un écoulement non visqueux est dit irrotationnel, soit :


      u v   
rotV     u i  v j      z  0 eq (2)
 y x 
 
 On introduit la fonction de Courant définie par : u , v
y x

… dans eq(2) pour aboutir à :   x , y   0

Cette équation est identique à l’équation de la chaleur en 2D avec k =1


et en l’absence de terme de production !
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Interprétation

Une différence de la fonction  entre deux points A et B, traduit un débit


perpendiculaire entre ces deux points :
A A    B
  A   B v  A
u  A x x A  xB
y y A  yB B
A B

B
B

De manière générale, on a :
A A  A  B
V
H
H B
B

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Condition de frontière imperméable
 Une frontière « imperméable » est donc définie par :   cste

2

2  1
V
H
1

 Il en résulte que pour tracer les lignes de courant (= trajectoires en


stationnaire), il suffit de tracer les lignes d’isovaleurs de 

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Exemples d’application (mini-projet)

Calcul de l’écoulement autour Calcul du champ de vitesse


d’un profil porteur stationnaire dans un lac

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Mise en œuvre informatique

 Génération d’un maillage composé de T3

 Préparation du fichier de données :

 Aucune propriété physique particulière : k = 1

 Annulation du terme source : f = 0

 Identification des nœuds associés aux conditions de Dirichlet : kcond, vcond

 Assemblage du système et résolution : script Matlab « blin.m »

Affichage des iso-valeurs : script Matlab « isoval.m »

(Prochaine séance TP sous Matlab)

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