• .
Le régime légale des statuts
• Les statuts constituent un contrat de société. Mais il s’agit d’un contrat particulier dans la
mesure où il obéit à une double logique :
• Lors de la constitution de la société anonyme qu’il concerne, il s’agit d’un contrat régi par les
règles générales de formation des contrats. En ce sens, qu’il ne peut se former que si tous les
actionnaires expriment unanimement leurs consentements.
• Ultérieurement à l’immatriculation de la société anonyme, il peut être modifié, en application
des règles relatives aux modifications statutaires dans la loi n°17/95 telle qu’elle a été modifiée
et complétée, non pas à l’unanimité, ce qui ne serait que l’application pure et simple des règles
de formation en matière contractuelle, mais, en principe, à la majorité des 2/3 des voix des
actionnaires présents ou représentés lors de l’assemblée générale extraordinaire se donnant
pour objet d’en modifier le contenu , à l’exception des cas où les modifications porteraient soit
sur la nationalité de la société anonyme, soit augmenteraient les obligations des actionnaires.
• Entre le moment où les statuts d’une société anonyme sont conclus à l’unanimité et le moment
où la société anonyme est immatriculée au registre du commerce, pour acquérir la
personnalité juridique, les statuts demeurent susceptibles d’être modifiés, mais à condition
qu’ils le soient à l’unanimité. C’est dire donc que tant que la société anonyme n’a pas été
immatriculée au registre du commerce, ses statuts ne peuvent être ni conclus, ni modifiés qu’à
l’unanimité.
I- Quel contenu peuvent avoir les statuts d’une société anonyme?
• Le contenu des statuts d’une société anonyme se décompose en deux catégories de stipulations : les
stipulations qui doivent y être impérativement insérées dans les statuts et des stipulations qui restent à la
libre appréciation des actionnaires.
•
• A) Les stipulations obligatoires
• Sans préjudice de toutes autres mentions utiles, les statuts de la société doivent contenir les mentions
suivantes :
• 1) La forme, la durée, qui ne peut excéder 99 ans, la dénomination, le siège, l' objet et le montant du
capital ;
• 2) ) le nombre d'actions émises et leur valeur nominale en distinguant, le cas échéant, les différentes
catégories d'actions créées ;
• 3) la forme, soit exclusivement nominative, soit nominative ou au porteur, des actions ;
• 4) en cas de restriction à la libre négociation ou cession des actions, les conditions particulières auxquelles
est soumis l'agrément des cessionnaires ;
• 5) l'identité des apporteurs en nature, l'évaluation de l'apport effectué par chacun d'eux et le nombre
d'actions remises en contrepartie de l'apport ;
• 6) l'identité des bénéficiaires d'avantages particuliers et la nature de ceux-ci ;
• 7) les clauses relatives à la composition, au fonctionnement et aux pouvoirs des organes de la société ;
• 8) les dispositions relatives à la répartition des bénéfices, à la
constitution de réserves et à la répartition du boni de liquidation.
• 9) La signature des statuts par tous les actionnaires; à défaut, la
réception par le ou les fondateurs du dernier bulletin de souscription;
• Si les statuts ne contiennent pas toutes les énonciations exigées par
la loi et les règlements, tout intéressé est recevable à demander en
justice que soit ordonnée sous astreinte la régularisation de la
constitution. Le ministère public peut agir aux mêmes fins.
• L'action prévue à cet effet se prescrit par trois ans à compter, soit de
l'immatriculation de la société au registre du commerce, soit de
l'inscription modificative à ce registre et du dépôt, en annexe, des
actes modifiant les statuts.
B) Les stipulations facultatives
• Les statuts lient les actionnaires et rendent opposables leurs stipulations aux tiers du
moment qu’ils sont déposés au greffe du tribunal.
• Tant qu’ils n’ont pas été déposés au greffe du tribunal, ils ne peuvent être rendus opposables
aux tiers. Il y va ainsi aussi des modifications qui peuvent leur être apportées.
• Cette question des effets des statuts revêt une importance particulière en présence d’actes
extrastatutaires, notamment d’un pacte d’actionnaires. Afin de lever toute ambiguïté, l’article
11 de la loi n°17/95 dispose que : « …………Entre actionnaires, aucun moyen de preuve n'est
admis contre le contenu des statuts.
• Les pactes entre actionnaires doivent être constatés par écrit. ».
• Il en résulte que lorsqu’il y a divergence entre les statuts et un pacte d’actionnaires, par
exemple à propos d’une question déterminée, ce sont les statuts qui priment. Toutefois, si
cette règle est formulée par l’article 11 susvisé dans des termes très clairs, il n’en demeure
pas moins que le pacte d’actionnaires prend le relais dès qu’il s’agit de questions qui ne sont
pas traitées dans les statuts, mais réglées dans le pacte d’actionnaires. Dans cette hypothèse,
comme aucune divergence ne pourrait exister entre les deux documents, les stipulations du
pacte d’actionnaires s’imposeront, sous réserve qu’elles ne portent pas atteinte aux règles
légales impératives.
III-L’exigence de formalités de publicité pour
les SA
• Toutes les S.A, qu’elles soient cotées ou non sur un marché
règlementé à l’épargne, sont soumises au respect du formalisme
de publicité, que ce soit à l’occasion de leur constitution, au
cours de leur vie sociale ou lors de la dissolution desdites
sociétés.
• Son principal intérêt est de permettre aux tiers, c’est-à-dire les
créanciers sociaux pour l’essentiel, d’être informés sur la
situation économique et financière de la société avec laquelle ils
ont des relations commerciales ou autres.
• Ce formalisme légal de publicité revêt deux modalités,
conformément aux articles 13 et 14 de la loi n°17-95, qui
peuvent se combiner ou s’exclure selon les cas :
• 1-la publicité réalisée au moyen de l’insertion d’avis
ou d’annonces par la publication au Bulletin officiel
ou dans un journal d’annonces légales (JAL) ;
• 2-la publicité effectuée au moyen du dépôt d’actes
ou documents, en double exemplaires certifiés
conformes par la ou les personnes habilitées à cet
effet, auprès du greffe du tribunal du commerce où
le registre du commerce concernant la S.A est tenu.
• Chaque fois qu’une S.A connait des événements particuliers en cours de vie sociale
tels que des modifications statutaires résultant d’une opération d’augmentation ou
de réduction du capital ou d’une opération de fusion ou de scission ou à la suite de
la présentation et de l’approbation des comptes sociaux lors de l’assemblée
générale annuelle obligatoire des actionnaires, par exemples, elle doit observer le
formalisme de la publicité légale adéquate.
• Le formalisme légal relatif à la publicité des comptes sociaux dans les SA non cotées
ou ne faisant pas appel public à l’épargne soulève un certain nombre de questions
auquel il convient d’apporter des réponses :
• quel est l’organe social compétent pour procéder à ladite publicité ?
• quels sont les documents portant sur les comptes sociaux à publier ?
• dans quel délai et sous quelle forme doit être opérée la publicité des comptes
sociaux ?
• quelle est la sanction appliquée en cas de manquement en la matière ou de
publicité légale irrégulièrement effectuée ?
• 1) Organe compétent pour effectuer la publicité légale entourant les comptes sociaux
• La publicité légale en matière de SA et notamment dans le domaine des comptes sociaux
relève, en principe, de la compétence du représentant légal de la SA ou du mandataire
désigné à cet effet, en application de l’article 15 alinéas 1 et 2 de la loi n°17-95, hormis
l’hypothèse de la liquidation judiciaire de la société ou seul le liquidateur nommé sera
compétent en la matière. Ledit représentant légal ou le liquidateur judiciaire sont
responsables du bon accomplissement de ce formalisme légal.
• Rien n’empêche l’assemblée générale annuelle obligatoire, sur proposition de l’organe de
direction (conseil d’administration ou de surveillance, selon la forme de SA retenue), à
l’occasion de la présentation et de l’approbation des comptes sociaux de se prononcer sur
une résolution portée à l’ordre du jour de ladite assemblée à l’effet de désigner une
personne déterminée à l’effet de procéder à la publicité prévue par la loi.
• Dans la pratique, les P.V des assemblées contiennent la mention suivante : « procuration
est donnée à tout porteur des originaux du P.V de l’assemblée à l’effet de procéder à toute
formalité légale prévue en pareille matière. »
•
• 2) documents sociaux à publier
• L’article 158 de la loi n°17-95 telle que modifiée et complétée dresse la liste des documents afférents aux comptes
sociaux à publier.(
• Il s’agit principalement de/des :
• Etats de synthèse, c’est-à-dire le bilan, le compte de résultats et le ou les annexes ;
• La copie du rapport établi par le commissaire aux comptes sur les comptes annuels indiquant la modalité de
certification retenue conformément à l’article 175 de la loi.
• Il ressort de ce qui précède que dans les S.A non cotées en bourse :
• Le rapport de gestion établi par le conseil d’administration ou le directoire, accompagné des éventuelles observations
du conseil de surveillance, dans ce dernier cas, sur ledit rapport et les comptes de l’exercice comme le prévoit l’article
104 dernier alinéa de la loi, avant la tenue de chaque assemblée générale ordinaire obligatoire n’a pas à être publié;
• De tous les documents et actes à produire en vue de l’assemblée générale ordinaire obligatoire et qui font partie du
droit d’information des actionnaires tel qu’envisagé notamment à l’article 141 de la loi, seuls les deux catégories de
documents susvisés sont à publier.
• Pour les sociétés cotées en bourse et/ou qui font appel public à l’épargne, la publicité légale est renforcée notamment
par le fait qu’elles doivent posséder un site internet pour y pourvoir et que le rapport sur les conventions règlementées
doit être publié à titre d’exemples.
• Dans l’hypothèse où l’assemblée d’actionnaires appelée à se prononcer refuse d’approuver les comptes sociaux, il n’y a
pas lieu de publier les documents susmentionnés puisqu’ils ont été rejetés, mais une copie de la décision de rejet prise
lors de la tenue de ladite assemblée consignée dans le procès-verbal rédigé à cette occasion doit être soumise à la
publicité légale.
• Sanctions en l’absence de publicité légale des comptes sociaux ou en cas de publicité
irrégulièrement accomplie
• A défaut de publicité effectuée dans le délai, tout intéressé peut requérir du président du
tribunal de commerce statuant en référé d’enjoindre à la société défaillante sous astreinte
d’exécuter le dépôt des comptes sociaux conformément aux exigences légales (article 158
alinéa 2).
• En outre, il ressort de l’article 15 dernier alinéa de la loi n°17-95 que lorsque la publicité a été
irrégulièrement accomplie ou qu’elle a été omise, la société dispose d’un délai de 30 jours
pour y remédier à compter du jour de la réception la lettre de mise en demeure qui lui a été
envoyée. Passé ce délai, tout intéressé est en droit d’agir comme ci-dessus expliqué.
• Le demandeur de la publicité n’a en principe pas à justifier d’un intérêt légitime, car cette
procédure est reconnue à toute personne, sauf abus bien entendu, le juge saisi n’a pas à
rechercher si la publicité des comptes sociaux constitue une des conditions à la préservation
des intérêts du requérant et le représentant légal de la société n’est pas en droit d’opposer
une éventuelle exploitation des informations déposées par ses concurrents pour justifier un
refus de satisfaire à l’obligation légale de publicité qui lui incombe.
• Enfin, le président du tribunal de commerce est habilité à demander
par lui-même par injonction le dépôt des comptes sociaux aux
dirigeants sociaux récalcitrants et si besoin est sous astreinte.
• Si cette injonction demeure sans effet, ce juge dispose toujours la
possibilité, en dernier recours, de s’adresser directement au
commissaires aux comptes concerné par les comptes sociaux ou les
administrations compétentes en la matière pour obtenir
communication de toutes les informations nécessaires pour qu’il se
forge une opinion sur la situation économique et financière de la SA
dont les comptes sociaux n’ont pas été déposés ou ont été
irrégulièrement publiés, sans que les personnes interpelées soient
sanctionnées au titre de la violation du secret professionnel
• Il va sans dire que tout manquement au
formalisme légal de la publicité des comptes
sociaux est passible d’une amende et est de
nature à engager la responsabilité civile des
dirigeants sociaux qui ont manqué à cette
obligation dès lors que les conditions de la
mise en œuvre de cette responsabilité sont
réunies.
•
l’organisation et fonctionnement de la société anonyme
• a- Le directoire :
• - Le directoire un organe collégial qui se compose de 5 membres au
maximum (ou 7 si la société est cotée en bourse) qui doivent être tous des
personnes physiques.
• - Le directoire agit sous le contrôle du conseil de surveillance.
• - Le directoire a les mêmes pouvoirs qu'un PDG notamment le pouvoir
d'organiser l'activité du directoire et le pouvoir de représenter la société vis à
vis des tiers.
• - Le directoire a les mêmes fonctions que le conseil d'administration dans le
modèle traditionnel.
• - Le directoire exerce la gestion de la société sous le contrôle du conseil de
surveillance. Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes
circonstances au nom de la société, sous réserve des pouvoirs attribués par la
loi aux assemblées et au conseil de surveillance
b - Le conseil de surveillance
•
• Le directeur général nommé par le Conseil d'administration assume en cette qualité, sous sa responsabilité, la
direction générale de la société ;
• Sous réserve des pouvoirs que la loi attribue expressément aux assemblées d'actionnaires et au conseil
d'administration, et dans la limite de l'objet social, il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes
circonstances au nom de la société ;
• Il représente la société dans ses rapports avec les tiers. La société est engagée même par les actes du directeur
général qui ne relèvent pas de l'objet social, à moins qu'elle ne prouve que le tiers savait que l'acte dépassait cet
objet ou qu'il ne pouvait l'ignorer compte tenu des circonstances, étant exclu que la seule publication des statuts
suffise à constituer cette preuve. Les dispositions des statuts ou les décisions du conseil d'administration limitant
les pouvoirs du directeur général sont inopposables aux tiers.
• il peut demander au président de convoquer le conseil, lorsque le conseil ne s'est pas réuni depuis plus de deux
mois,. Lorsque le président ne convoque pas celui-ci dans un délai de 15 jours à compter de la date de la
demande, ledit directeur général peut convoquer le conseil.
• Il hérite de tous les pouvoirs dont était doté le président du conseil d'administration dans la version initiale de la
loi n°17/95, et ce, de par les modifications substantielles que la loi n°20-05 à effectuées dans l'article 70 de la loi
n°17/95 dans sa version initiale. Ces pouvoirs sont :
– Le pouvoir de consentir, dans la limite d'un montant global que le conseil d'administration fixe ou dans la
limite d'un montant fixé par engagement, de donner des cautions, avals ou garanties au nom de la société ;
– Le pouvoir, sur autorisation du conseil d'administration, d'octroyer au bénéfice des administrations fiscales
et douanières, des cautions, avals ou garanties au nom de la société sans limite de montant ;
• Le pouvoir de déléguer les deux pouvoirs ci-
dessus en matière d'octroi de cautions, avals ou
garanties au nom de la société.
• Il est en droit de se faire assister par des
directeurs généraux délégués nommés sur sa
proposition par le conseil d'administration qui
leurs assigne des attributions déterminées et
fixe leur rémunération.
•
• La loi n°17/95 ,dans sa nouvelle version découlant de la loi, n°20-05 n'interdit pas le cumul
des pouvoirs de la présidence du conseil d'administration et de la direction générale de la
société anonyme entre les mains d'une seule et unique personne ; elle le prévoit même..
Deux hypothèses ouvrant la possibilité au cumul des pouvoirs sont envisagées par la loi
n°17/95
• · La première hypothèse est celle où les statuts prévoient ce cumul. Dans ce cas, le conseil
d'administration peut choisir entre laisser la direction générale de la société au président,
auquel cas le président est dit président directeur général, ou confier cette direction à une
tierce personne dite directeur général ;
• · La deuxième hypothèse est celle où les statuts observent un mutisme à propos du cumul
des pouvoirs. En pareil cas, le président assume d'office la direction générale de la société.
• En dépit du fait que la loi n°17/95 dans sa nouvelle version ne semble avoir envisagé le cumul
qu'au profit d'un président du conseil , rien n'empêche légalement qu'un directeur général
puisse prétendre au cumul en cherchant à se faire nommer, en outre, président directeur
général, puisqu'un directeur général peut être choisi parmi les membres du conseil
d'administration, seuls personnes éligibles aux fonctions de président du conseil
d'administration.
II- La distribution des responsabilités entre le président du conseil d'administration et le directeur général
• De prime à bord, il est nécessaire de souligner qu'en dépit du fait que la loi n°20-05 modifiant et complétant
la loi n°17/95 n'ait pas réformé profondément les règles dédiées à la responsabilité civile des dirigeants
comparativement aux modifications qu'elle a opérées en matière de responsabilité pénale, il n'en demeure
pas moins vrai que la responsabilité civile des dirigeants a connu un renouveau du fait du transfert des
pouvoirs qui étaient reconnus au président du conseil d'administration, par la version initiale de la loi
n°17/95, au directeur général.
• Or ce transfert de pouvoirs ne peut être neutre en matière de responsabilité civile du fait que la
responsabilité d'un organe dirigeant ne peut exister que dans les domaines où ledit organe dispose de
pouvoirs, en application du principe selon lequel la responsabilité constitue la contrepartie des pouvoirs.
C'est d'ailleurs, en application de ce principe que la loi n°20-05 modifiant et complétant la loi n°17/95 a
supprimé, par exemple, dans la liste des dirigeants responsables civilement en vertu de l'article 373 de la loi
n°17/95, notamment en cas de fautes de gestion, les membres du conseil de surveillance, car ceux-ci n'étant
que les membres d'un organe de contrôle ne peuvent être rendus responsables pour fautes de gestion.
• Ainsi donc, il est possible de noter que la dépossession du président du conseil d'administration des pouvoirs
opérationnels, dans la nouvelle version de la loi n°17/95, au bénéfice du directeur général, ne peut laisser
subsister à sa charge la responsabilité civile correspondant aux pouvoirs dont il a été dépossédé, par l'effet de
la loi n°20-05, laquelle responsabilité civile se trouve obligatoirement transférée , en même temps que ses
pouvoirs transférés au directeur général, au directeur général.
•
B-la responsabilité pénale
• La responsabilité pénale incombe au directeur général et au
président du conseil d'administration dans leurs domaines
respectifs de compétences. Cette règle ne fait aucun doute, car en
matière pénale, la responsabilité pèse, en principe, sur l'auteur du
fait érigé en infraction. Il va sans dire que cette responsabilité
pénale peut être cumulée dans la mesure où dans tous les cas où
la même personne dispose simultanément de la qualité de
président du conseil d'administration et de celle de directeur
général, elle se retrouve doublement responsable pénalement, à
la fois pour les faits commis dans le cadre de la compétence du
président du conseil d'administration et pour les faits perpétrés
dans l'exercice des attributions du directeur général.
Les conventions entre les sociétés anonymes et leurs administrateurs et directeurs généraux
• L'une des innovations les plus importantes introduites par la loi n°17-95 relative aux
sociétés anonymes réside dans la protection du patrimoine de la société contre les
agissements de ses dirigeants. C'est ainsi que cette loi régit les conventions conclues
entre ces derniers et les sociétés qu'ils dirigent en prévoyant des règles impératives
dont l'inobservation est sanctionnée civilement voire pénalement.
• Le principe est que les conventions liant ces deux parties sont soumises à une
autorisation, mais il existe des cas exceptés, à savoir celui des conventions libres et des
conventions interdites.
• L'étude des différentes règles régissant ces conventions tend à nous fournir les
réponses aux questions suivantes :
• Les dirigeants des sociétés anonymes sont-ils libres de conclure toutes sortes de
conventions avec les sociétés anonymes qu'ils dirigent ?
• Ces mêmes dirigeants sont-ils tenus de respecter certaines règles dans certains cas ?
• Toutes les conventions qu'ils peuvent être tentés de conclure sont-elles valables ?
I. Le principe : les conventions soumises à autorisation
• Le principe est que toute convention conclue entre une société et l'un de ses administrateurs ou
directeurs généraux est à soumettre obligatoirement à l'autorisation préalable du conseil
d'administration.
• Ce principe s'applique, que le dirigeant concerné ait conclu personnellement la convention, qu'il l'ait
conclue par personne interposée ou qu'il y soit indirectement intéressé.
• Il s'applique, en outre, à toutes les conventions conclues entre la société qu'il dirige et une autre
entreprise dont il est propriétaire, associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur ou
directeur général ou membre de son directoire ou de son conseil de surveillance.
• (Article 56 de la loi n°17-97 relative aux sociétés anonymes)
• La procédure à laquelle les conventions entre les dirigeants et les sociétés qu'ils dirigent doivent
être soumises, comportent plusieurs étapes qu'il est possible de résumer comme suit :
• Etape 1 : le dirigeant concerné doit informer le conseil d'administration dès qu'il a connaissance
d'une convention dans laquelle il se trouve impliqué comme expliqué plus haut ;
• Etape 2 : le Conseil d'administration se réunit pour accorder son autorisation. Le dirigeant concerné
ne doit pas prendre part au vote d'autorisation. Toutefois, il se peut que la convention à autoriser
soit conclue entre deux sociétés dont les conseils d'administration sont composés en totalité des
mêmes administrateurs : doit-on dans pareille hypothèse conclure à l'impossibilité de mettre en
œuvre la procédure d'autorisation ?
• En pareille hypothèse, l'autorisation peut être octroyée par l'assemblée générale ordinaire
des actionnaires sur la base d'un rapport du commissaire aux comptes précisant les raisons
pour lesquelles la procédure ordinaire d'autorisation n'a pas pu être respectée.
• Etape 3 : le président du conseil d'administration avise les commissaires aux comptes des
conventions conclues et autorisées dans un délai de 30 jours à compter de leur conclusion. Il
faut noter, en outre, que les commissaires aux comptes doivent être avisés de la poursuite de
l'exécution, au cours du dernier exercice, des conventions conclues et autorisées au cours
d'exercices antérieurs dans un délai de 30 jours à dater de la clôture de l'exercice.
• Etape 4 : les commissaires aux comptes doivent présenter un rapport spécial sur ces
conventions conclues et autorisées à l'assemblée générale ordinaire.
• Etape 5 : l'assemblée générale ordinaire statue sur le rapport des commissaires aux comptes ;
elle approuve ou désapprouve les conventions autorisées. Le dirigeant concerné ne peut pas
prendre part au vote et ses actions ne doivent pas être prises en compte dans le calcul du
quorum et de la majorité.
• Qu'en est-il lorsque soit la procédure d'autorisation n'a pas été suivie, soit elle a été suivie,
mais l'assemblée générale ordinaire a désapprouvée la convention conclue et autorisée ?
• Lorsque la procédure d'autorisation n'a pas été respectée à propos d'une
convention à soumettre à l'autorisation préalable, la convention est nulle. Cette
nullité peut être évitée soit en raison de la prescription, soit en raison d'un vote
de l'assemblée générale ordinaire intervenant sur rapport spécial des
commissaires aux comptes précisant les circonstances en raison desquelles la
procédure d'autorisation n'a pas été suivie. Le dirigeant intéressé n'a pas le droit
de prendre part au vote et ses actions ne peuvent être prises en considération
dans le calcul du quorum et de la majorité. Dans tous les cas, la responsabilité
civile et pénale du dirigeant concerné, voire des membres du conseil
d'administration peut être engagée.
• 2. Les exceptions : les conventions libres et les conventions interdites
• Deux types d'exceptions au principe de la soumission à autorisation des
conventions entre les dirigeants et les sociétés qu'ils dirigent selon ce qui est
exposé ci-dessus ont été prévues par la loi n°17-95 relatives aux sociétés
anonymes. Il s'agit des conventions libres et des conventions interdites.
• Les conventions libres
• Les dirigeants d'une S.A peuvent librement conclure des conventions avec la société qu'ils
dirigent pourvu que ces conventions portent sur des opérations courantes et soient conclues
dans des conditions normales.
• (Article 57 de la loi n° 17-95 relative aux Sociétés Anonymes)
• Les conventions libres sont donc celles qui portent sur des opérations effectuées
habituellement par la société dans le cadre de son activité et qui ne comportent pas
d'avantages extraordinaires au profit des dirigeants cocontractants.
• Ne serait pas une convention libre, par exemple :
• Celle portant sur la construction d'un bâtiment de bureaux passée entre une S.A et l'un des
administrateurs à des conditions financières favorables pour celui-ci et défavorables pour celle
là.
• Celle portant cession au Dirham symbolique d'un matériel appartenant à la société au profit de
l'un des membres de son conseil d'administration.
• Toute la difficulté réside dans le fait de pouvoir identifier avec certitude les conventions libres
pour ne pas enfreindre les règles en matière de convention à soumettre à l'autorisation
préalable ou en matière de conventions interdites.
• Les conventions interdites
• Il est interdit aux dirigeants des sociétés de contracter auprès des sociétés
qu'ils dirigent des emprunts ou de leur faire cautionner ou avaliser par elles
leurs propres engagements envers les tiers.
• Cette interdiction s'étend aux représentants permanent des personnes
morales administrateurs aux conjoints des dirigeants, à leurs parents et alliés
jusqu'au 2 ème degré inclusivement ainsi qu'à toute personne interposée.
• Toutefois, cette interdiction ne concerne pas les emprunts ou les
cautionnements et avals consentis par une société au bénéfice des
administrateurs personnes morales.
• De même, elle ne s'applique pas aux opérations courantes conclues à des
conditions normales faites par des établissements bancaires ou financiers au
profit de toutes les personnes concernées par cette interdiction.
• (Article 62 de la loi n°17-95 relative aux sociétés anonymes)
CAS PRATIQUE POUR ETUDIANTS
• Jacques Coeur est le principal actionnaire de plusieurs sociétés
dans lesquelles il siège au conseil d'administration. Il est
notamment PDG de la plus importante d'entre elles, la société
du Beurre. L'une de ses sociétés, la SA Margarine, connaît
d'importantes difficultés financières. M. Coeur souhaite que la
société du Beurre consente à la SA Margarine une importante
avance de trésorerie pour faire face à ces difficultés passagères.
• A propos des actes unilatéraux, la question peut se poser de savoir s’ils doivent être soumis à
la procédure des articles 56 et suivants de la loi n°17-95 précitée.
• La jurisprudence française donne de rares exemples d’actes unilatéraux dans leur relation
avec l’article 56. C’est ainsi que dans un arrêt du 17 avril 1980, la cour de cassation a
considéré que l’article 101 (équivalent à l’article 56 marocain) n’était pas applicable dans le
cas d’un engagement pris par une polyclinique (société anonyme), de dispenser ses soins
gratuits à l’un de ses administrateurs. En l’espèce, une polyclinique avait pris l’engagement de
soigner gratuitement l’un de ses administrateurs. Quelques années plus tard, celui-ci s’est
prévalu de cet engagement et s’est vu opposer un refus de la société. Il a alors assigné cette
dernière en dommages et intérêts et la cour d’appel a fait droit à sa demande. La société s’est
pourvue en cassation. Elle a notamment demandé l’application de la procédure de l’article
101 du fait que le bénéficiaire de l’engagement était administrateur. La cour a considéré «
qu’il n’y a pas lieu de rechercher si les formalités prévues à l’article 101 ont été remplies dès
lors que l’autorisation préalable du conseil d’administration ne peut s’appliquer à un
engagement pris par le conseil lui-même, par une décision à laquelle participait son président
».
• Néanmoins, une indemnité prévue de façon unilatérale par la société en cas de révocation
d’un administrateur devrait être soumise aux formalités des articles 56 et suivants.
II-Achat par la société dans les deux ans de son immatriculation d’un bien
appartenant à un administrateur :
• La réglementation de contrôle ne vise que les contrats passés après nomination au poste
d’administrateur ou d’autres dirigeants. La raison en est qu’en général, le conflit d’intérêt ne
peut apparaître que lorsque la personne dirigeante est en fonction.
• Néanmoins, l’application du principe n’est pas aisée. Il en est ainsi par exemple lorsqu’une
promesse de contrat a été conclue alors que le cocontractant n’est pas administrateur, mais
qu’il l’est au moment de la levée de l’option. La question se pose de savoir s’il faut observer la
procédure d’autorisation préalable ou pas ? A cet égard, la cour de cassation française a jugé
que les engagements sont déterminés au moment de la conclusion de la promesse et que
c’est à cette date qu’il faut se placer pour déterminer si la procédure légale doit s’appliquer.
• Dans un autre cas où un locataire qui n’était pas encore administrateur avait signé un bail
avec la société, la cour de cassation française avait exclu l’application de la procédure de
contrôle. Elle a précisé que la procédure de contrôle ne s’appliquait pas à un engagement
d’indemnisation pris par une société à une date à laquelle le bénéficiaire n’était pas encore
directeur général.
• La même solution doit être appliquée à un contrat intervenu entre la société et une personne
qui n’est plus administrateur.
• On passera a l’etude de la problématique du cumul du mandat social et du contrat de travail
pour les dirigeants de la société anonyme
Les règles de cumul pour les dirigeants de la société anonyme
• Les directeurs généraux ne sont pas des salariés de la société. Ils sont des mandataires
sociaux liés à l’entreprise par un contrat de mandat et non pas par un contrat de travail.
• Il existe alors dans la pratique une confusion entre le mandat social et le contrat de travail au
sein de la même entreprise.
• Le Directeur Général en tant que mandataire social dispose d’un régime juridique spécial qui
découle du droit des sociétés. Il présente plusieurs différences à plusieurs niveaux avec le
contrat de travail:
• Ainsi, les DG relèvent à ce titre du Droit des Sociétés et ce à la différence des salariés qui sont
liés à la société par un contrat de travail relevant du droit du travail.
• Au niveau du champ d’action, les directeurs généraux disposent des pouvoirs les plus étendus
pour agir en toutes circonstances au nom de la société. Ils reçoivent ces pouvoirs directement
de la loi (art 74 de la loi 17-95) et ils n’existent de limites à leurs pouvoirs que ceux découlant
de l'intérêt de la société qu'ils représentent notamment dans la triple limites des (i) Statuts,
(ii) des pouvoirs du conseil d’administration et (iii) de ceux des assemblées d’actionnaires.
Leurs pouvoirs sont de caractère général. Ils peuvent les déléguer, alors que les salariés
disposent de pouvoirs bien déterminés et limités qui ressortent de leurs délégations de
pouvoirs.
• Les DG sont responsables alors vis-à-vis des associés, les salariés ne le
sont qu'à l'égard de la société qui l’emploie.
• Aussi, la rémunération des DG est arrêtée par le conseil d’administration
(art 67 bis de la loi 17-95) .Le mandat peut même être gratuit, alors que
le salarié perçoit un salaire mensuel qui peut être arrêté par le DG lui-
même, après validation du comité de rémunération s’il existe.
• Au niveau de la résiliation du contrat, les DG, élus par l'organe délibérant
de la société, sont révocables à tout moment sans préavis, en application
de la loi sur les SA notamment l’article 67 ter, et même sans juste motif
et ce à la différence d’un salarié qui dispose de la protection d’un contrat
de travail. En cas de licenciement abusif, ce dernier a droit aux
indemnités (de congé payé, de préavis, de licenciement abusif, de
dommage et intérêts, etc.) sur la base du code de travail.
• Un mandataire social ne devrait pas normalement se faire consentir un contrat de
travail en tant que DG. En effet, le régime juridique des sociétés suppose une
distinction entre les tâches exercées dans le cadre du mandat social et dont la
rémunération est arrêtée par le CA et celles du contrat de travail parallèle qui
suppose un emploi effectif distinct.
• Cette règle ressort de l’article 67 ter, 3ème alinéa qui stipule que le contrat du
travail du directeur général ou du directeur général délégué révoqué, qui se
trouve être en même temps salarié de la société, n'est pas résilié du seul fait de la
révocation. Ce qui laisse entendre d’abord que le cumul n'est pas proscrit à titre
général et ensuite que cela suppose pour la fonction salariale l’existence de
fonctions techniques distinctes du mandat social du DG, car si le mandat de DG
est révoqué par le conseil d’administration, sur quoi porterait le contrat de travail
non résilié si ce n’est sur des fonctions distinctes au sein de l’entreprise.
• Le cumul des fonctions de dirigeant social avec un contrat de travail est donc
possible sous réserve du respect de certaines conditions.
• 1. Existence de fonctions salariales déterminées :
• L'exercice de fonctions techniques distinctes est une condition impérative du cumul entre
contrat de travail et mandat social. Elle suppose l'existence de fonctions délimitées, nécessitant
une technicité particulière permettant de les distinguer des attributions relevant du mandat
social.
•
• 2. Lien de subordination :
• En sa qualité de salarié, la personne intéressée doit être placée dans un état de subordination à
l'égard de la société, soit sous l'autorité et le contrôle de celle-ci. Le juge vérifie alors la
soumission du dirigeant à des instructions précises, notamment écrites, des comptes rendus
d’activité très réguliers, le contrôle des horaires de travail de l’intéressé, des retenues sur
salaire en cas d’absence injustifiée, sont autant d’indices de la réalité du lien de subordination.
• L’on ne peut ainsi être salarié sous sa propre autorité. Un dirigeant- salarié ayant tous pouvoirs
en tous domaines au sein de la société ne pourra normalement pas se faire reconnaître la
fonction de salarié, quelle que soit d’ailleurs son titre (directeur de pôle, directeur technique,
etc.)
3. Rémunération distincte :
• 1. Une personne veut constituer une société anonyme. Elle a identifié cinq autres personnes qui
souhaiteraient investir.
• Le montant total des apports qui sont susceptibles d’être réalisés est de 4500.000 DHS, se répartissant
ainsi :
• -
• 3000.000 DHS d’apports en numéraire ;
• 1500.000 DHS d’apports en nature (constitué d’un fonds de commerce dont la valorisation correspond à
la totalité de cette somme de 1500.000 DHS).
• Votre interlocuteur souhaite par ailleurs attribuer des droits de vote double à deux des actionnaires dès
la constitution de la société, et il souhaite qu’un autre actionnaire ait des actions privées de droit de
vote.
• Une hésitation existe entre les deux formes d’administration prévues par la loi, et votre interlocuteur
vous demande quelle serait la plus appropriée, compte tenu du fait qu’il souhaite que la gestion soit la
plus simple possible.
•
• 2. Un an plus tard, se tient la première assemblée ordinaire annuelle.
• L’activité n’a pas été bonne : une perte de 3000.000 DHS a été réalisée au terme du premier exercice.
• L’assemblée est convoquée verbalement et elle décide de révoquer immédiatement le dirigeant.
• Quels sont les conseils que vous pouvez donner à votre interlocuteur, qui est un des actionnaires non
dirigeants, en vue de la tenue de cette assemblée (sur les aspects concernant tant l’approbation des
comptes que la révocation ?)
TRAVAUX PRATIQUE /JURISPRUDENCE
• Sur le moyen unique, pris en sa deuxième branche :
• Vu les articles L. 210-6 et R. 210-5 du code de commerce et l’article 6 du décret n° 78-704 du 3 juillet 1978 ;
•
• Attendu, selon le premier de ces textes, que les personnes qui ont agi au nom d’une société en formation avant qu’elle ait acquis la jouissance de la
personnalité morale sont tenues solidairement et indéfiniment des actes ainsi accomplis, à moins que la société, après avoir été régulièrement
constituée et immatriculée, ne reprenne les engagements souscrits ; qu’il résulte des deux autres textes que la reprise de tels engagements ne peut
résulter que soit de la signature par les associés des statuts auxquels est annexé un état des actes accomplis pour le compte de la société, soit d’un
mandat donné par les associés avant l’immatriculation de la société à l’un ou plusieurs d’entre eux, ou au gérant non associé, et déterminant, dans leur
nature ainsi que dans leurs modalités, les engagements à prendre, soit encore, après l’immatriculation, d’une décision prise, sauf clause contraire des
statuts, à la majorité ;
•
• Attendu, selon l’arrêt attaqué, que se prévalant d’un bon de commande signé le 11 mai 2006 par M. X... pour le compte de la société X...,
antérieurement à son immatriculation au registre du commerce et des sociétés, intervenue le 20 juin 2006, la société Komatsu France (société
Komatsu) a assigné celle-ci en paiement d’une somme correspondant au prix d’une partie du matériel d’exploitation forestière visé par le bon de
commande ; que la société X... a contesté être débitrice de la somme réclamée en l’absence de reprise régulière de cet engagement ;
•
• Attendu que pour accueillir la demande de la société Komatsu, l’arrêt retient que la société X... n’a pas seulement procédé à une reprise implicite de
l’engagement du 11 mai 2006 en procédant à un remboursement partiel de la tête d’abattage le 22 juin 2006 ; qu’il ajoute qu’en effet, cette société a
souscrit le 27 juin 2006, postérieurement à son immatriculation au registre du commerce et des sociétés, un contrat de crédit-bail destiné à financer le
matériel objet de la commande ; qu’il relève encore que de la signature de ce second contrat découle la reprise par la société X... de l’engagement du
11 mai 2006 envers la société Komatsu, le crédit-bail se rattachant par un lien nécessaire au contrat assurant la fourniture du bien financé ;
•
• Attendu qu’en se déterminant ainsi, sans avoir constaté l’accomplissement régulier de l’une ou l’autre des formalités précitées, la cour d’appel n’a pas
donné de base légale à sa décision ;
• PAR CES MOTIFS, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur les autres griefs :
• CASSE ET ANNULE(…).
• A l’aide de l’arrêt de la chambre commerciale de la Cour de
cassation du 13 décembre 2011 ci-dessus, vous répondrez aux
questions suivantes :
• Quel est le problème juridique soulevé par cet arrêt ?
•
• Présentez et expliquez la solution de la cour d’appel.
•
• Présentez et justifiez la solution de la Cour de cassation.
•
• Quelle est la conséquence de l’accomplissement régulier de
l’une des formalités de reprise ?